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be my puppy - rebekah

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MessageSujet: be my puppy - rebekah be my puppy - rebekah EmptyMer 16 Juil - 14:26

Ebba + Rebekah
Be my puppy
J'avais tenu jusque là, ne m'autorisant aucune compagnie de ce type essentiellement en raison de mon emploi du temps plus que surchargé. Je n'étais jamais là, ou très peu, et surtout j'étais susceptible de partir n'importe quand, à la dernière minute, sans le moindre préavis. Ma vie n'était qu'une immense tournée sans fin, souvent aux Etats-Unis, mais parfois ailleurs, passée à écumer les planches partout dans le monde. Oh, je n'étais pas grand chose, un tutu parmi tant d'autres, éventuellement un chignon plus blond que les autres, mais qu'importe, mon appartement s'avérait plus souvent à l'abandon qu'empli de ma présence. D'ailleurs, mes placards étaient continuellement vide, si ce n'était pas une preuve ça ! C'est pour cette raison, en fait, que je parcourais Chelsea depuis quelques heures, à la recherche de ces produits bio et supposés plus sains que le reste, à mettre dans mon réfrigérateur. Je ne mangeais pas beaucoup, mais en plus j'exigeais que ce soit des denrées issues de l'agriculture biologique et du commerce équitable. Oui, j'étais ce genre de chieuse. Cela dit j'étais trop polie et discrète pour imposer ces choix lorsque j'étais à l'extérieur, à la table d'un ami ou bien au restaurant, alors je mettais un point d'honneur à ce que chez moi, ils soient respectés, quitte à payer une véritable fortune. J'en étais à ma cinquième boutique à vendeuse bobo chuchotante, lorsque, patientant tandis qu'elle m'énumérait les différentes gélules qu'elle avait en stock pour la beauté des cheveux, le teint de la peau, l'équilibre de ma flore intestinale -je n'avais pas encore osé lui dire à quel point rien de tout ça ne m'intéressait et que je voulais juste du tofu-, mon regard traversa la vitrine pour observer cette rue bordée d'arbres, les enfants sortant de l'école, les voitures circulant au pas, et de l'autre côté, une autre vitre bien moins bohème, tellement moins tape-à-l'oeil, affichant le profil avenant d'un petit animal. Je plissais des paupières afin de distinguer le mot 'refuge', et me trouvait envahie de cette envie, ce besoin impérieux qui n'avait d'égal que mon excitation. J'avais résisté jusque là, et pourtant, tel un automate, je quittais la boutique bio en faisant taire la désagréable vendeuse d'un mouvement de main, avant de traverser la rue façon zombie post-apocalyptique. Les yeux rivés sur la vitrine, j'avançais au radar, ignorant les coups de klaxons sur ma route. Oui, j'aurais peut-être du faire attention en traversant, mais l'appel du refuge était trop présent. J'avais résisté, je ne résistais plus. Enfin, tout du moins, étais-je entrain de me convaincre que jeter un coup d'oeil n'engageait à rien, n'est-ce pas ? Je n'allais pas repartir avec un de ces petits êtres sous le bras, juste en caresser quelques uns, et apaiser un peu de cette frustration trop longtemps accumulée. Je ne pouvais pas me le permettre, je n'avais pas le droit de prendre cette responsabilité pour l'abandonner par la suite, trop souvent, seul chez moi... Cela dit, Islay pourrait s'en occuper lorsque je ne serais pas là. Lui ou Daniil. Ou même Natalia... C'était l'avantage de vivre dans un seul et même immeuble réservé aux danseurs de l'ABT, mais... Non ! Il ne fallait pas que je pense comme ça ! Je ne devais pas trouver des solutions avant même d'avoir franchie cette porte. Je serais forte ! Je serais forte ! Je résisterais, et... Oh mon Dieu ! Qu'il est mignon !!

J'avais passé le seuil, la clochette avait même tinté sur mon passage, et déjà mon regard se portait sur un tout petit chien aux grands yeux tristes. Peut-être venais-je de faire une énorme bêtise en passant cette porte ? Absolument.  
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MessageSujet: Re: be my puppy - rebekah be my puppy - rebekah EmptyJeu 17 Juil - 14:29

ebba & rebekah

❝ be my puppy ❞


Travailler dans un refuge pour animaux était tout simplement déprimant ! Je ne savais pas grand chose de mon passé, c’était vrai, mais j’avais pu, depuis le temps, me découvrir des traits de ma personnalité. Et l’amour des animaux en faisait partie. Et puis, c’était un peu un échange de service que je faisais avec Ashley. Il m’offrait le gîte et le couvert, et en échange, je l’aidais au refuge. Et il fallait bien avouer que j’étais bien plus gagnante que lui dans cette histoire. Je souris en pensant à tout ce qui s’était passé depuis que j’étais sortie de l’hôpital après ma rééducation. J’étais tout d’abord tombée sur Joshua, complètement par hasard, en cherchant un hôtel dont mon infirmière m’avait parlé. Et il m’avait pratiquement fait visiter la ville, pensant sûrement alors que je n’étais qu’une touriste. Puis, j’étais tombée sur Ashley. Il m’avait reconnue. Il n’avait aucune idée de mon identité, mais savait que nous étions sortis ensemble au lycée. Okay, soyons honnêtes : je l’avais trouvé très bizarre au début. Mais c’était normal non ? Il disait qu’il me connaissait, qu’on était sorti ensemble, mais n’avait aucune idée de qui j’étais ! Mais il m’avait montré la preuve alors qu’il m’emmenait chez lui – non, pas de commentaire sur le fait que j’avais fait confiance à un parfait inconnu ! Et puis, j’avais bien fait de toute manière, donc chut ! – en me montrant des photos de nous deux à l’époque du lycée. Il m’expliqua alors qu’il avait du mal à se souvenir de ces années-là, et que ça n’avait rien à voir avec moi. Parce que oui, j’avais beau n’avoir aucune idée de qui j’étais, pendant quelques minutes, j’avais cru que j’étais un mauvais coup … Bref, il m’avait ensuite proposé de rester ici, en échange de mon aide au refuge. Et comment dire non ? Et puis, depuis, il était un peu comme mon frère. J’avais dû faire plein de recherches sur lui, parce qu’il n’aimait pas se confier, mais maintenant, je connaissais à peu près tout de lui, et inversement – enfin, il en savait autant que moi, donc pas grand chose, mais bon. Mais cela n’empêchait pas que c’était vraiment déprimant. J’aurais tant voulu que personne n’abandonne ses animaux. Et mieux encore, qu’aucun ne soit maltraité. Qui pouvait faire cela à des pauvres animaux, qui eux, aimaient sans rien demander en échange ? La sonnette du refuge retentit, et j’accourais presque, espérant avoir enfin une adoptante potentielle, qui ne voudrait que du bien pour ces bébés !  « Bonjour !  » la saluais-je d’un grand sourire. « Je peux vous aider ?  »

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MessageSujet: Re: be my puppy - rebekah be my puppy - rebekah EmptyJeu 17 Juil - 21:04

Ebba + Rebekah
Be my puppy
Non, décidément, je n'aurais jamais du entrer dans ce refuge, jamais je n'aurais du passer cette porte, ainsi je n'aurais pas eu à croiser le regard de cette petite boule de poils qui ne semblait rien demander d'autre qu'un peu d'amour. De l'amour que j'avais à revendre, mais pas suffisamment de présence réelle et effective pour m'autoriser ce genre de caprice. Pourtant, j'avais toujours adoré les animaux, j'en étais même folle. J'en rêvais étant petite fille, et j'en rêvais encore maintenant. Là-bas, dans mon village, on avait des chiens de traineaux, tout plein d'ailleurs, mais ils vivaient en liberté dans les rues, ça ne comptait pas. Ils ne m'appartenaient pas réellement, même si j'avais décidé, à l'époque, que l'un d'eux était mon meilleur ami. Un ami poilu et peu bavard, mais ça m'allait très bien. Ensuite, j'étais partie pour St Pétersbourg où les animaux se faisaient très rares, et où ma famille d'accueil refusait toute bête à poil. Il y avait bien un vieux chat errant, à l'académie, mais encore une fois, ce n'était pas le mien, donc ça ne comptait pas vraiment. Et depuis que j'étais à New York, j'étais bien trop prise, trop absente pour ne serait-ce que l'envisager... Non, je n'aurais jamais du entrer. C'était trop tard, à présent, le mal était fait, et je le comprenais au « Bonjour ! » qui venait de tinter. Zut, j'étais repérée ! « Je peux vous aider ?  » me demanda une blonde, tout sourire, qui semblait appartenir au lieu. “Non !” je m'empressais de répondre, un peu affolée, avant de réaliser le degré de bizarrerie dont je faisais preuve. “Enfin oui ! Obligez-moi à ressortir avant de craquer sur l'une de ces petites choses...” j'ajoutais rapidement, tout en flattant l'encolure de la boule de poils. Une boule de poils que j'attrapais par le col pour le soulever et le ramener contre mon cou, ricanant doucement devant son agitation. “Je suis artiste, donc très souvent sur les routes, confirmez-moi que ce n'est absolument pas raisonnable de craquer alors que j'en meurs d'envie...” je la suppliais, et de la voix, et du regard.  
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MessageSujet: Re: be my puppy - rebekah be my puppy - rebekah EmptyVen 18 Juil - 14:34

ebba & rebekah

❝ be my puppy ❞


Oui, travailler dans cet endroit était déprimant. Voir des animaux malheureux était déprimant. Bon, après, apparemment, j’étais interne en chirurgie. Je ne sais pas pourquoi, mais en voyant comme je savais lire des radios, faire des diagnostics, … je m’étais doutée que j’étais dans une carrière médicale. J’avais pensé vétérinaire, tout de suite. Puis j’aimais énormément les animaux. Mais non, mon fiancé plus si inconnu m’avait appris que j’étais interne en chirurgie. Donc apparemment, les métiers déprimants, ça me connaissait ! Peut-être que je pourrais faire un changement d’études et m’orienter vers vétérinaire ? Je n’en savais rien, je verrais bien. Parce que je n’avais pas envie de lâcher Ashley et son refuge. Qu’il continue de m’héberger ou non, d’ailleurs. Il avait vraiment été important pour moi depuis que j’étais sortie de l’hôpital. Si Joshua avait été la première personne à me faire sourire, il avait été comme un frère. Concernant Joshua … Et bien, moi qui avais pensé que je ne le reverrais plus jamais, je m’étais bien trompée. Puis que simplement en prenant un café, je l’avais croisé de nouveau. Et de fil en aiguilles, nous étions maintenant ensemble. Bon, c’était compliqué. Ce ne serait pas marrant sinon. Mon fiancé plus si inconnu m’avait retrouvée quelques jours avant même que Joshua et moi ne partagions un baiser. Mais cela avait été plus fort que moi, Joshua s’était fait tirer dessus et j’avais tellement eu peur de le perdre que je n’avais pas hésité une seule seconde. Je ressentais quelque chose pour lui, et quant à mon fiancé plus si inconnu, et bien je ne le connaissais pas. Je sortais de mes pensées en entendant la sonnette d’entrée retentir, indiquant qu’une personne était rentrée. Je l’accueillais dans un grand sourire, lui demandant si je pouvais l’aider. “Non !” répondit-elle vivement, me faisant écarquiller des yeux. “Enfin oui ! Obligez-moi à ressortir avant de craquer sur l'une de ces petites choses...”reprit-elle. Je lâchais un petit rire, comprenant enfin ce qu’elle voulait dire. “Je suis artiste, donc très souvent sur les routes, confirmez-moi que ce n'est absolument pas raisonnable de craquer alors que j'en meurs d'envie...” me demanda-t-elle. Je haussais des épaules. « Cela dépend. Enfin, être sur les routes n’est pas forcément incompatible avec les animaux. Un chien, par exemple, n’a besoin que d’être avec son maître et s’en moque éperdument de faire le tour du monde. Donc à partir du moment où vous pouvez lui donner de l’amour et de la présence, je ne vois pas en quoi ce serait un problème. » lui répondais-je dans un petit sourire.

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MessageSujet: Re: be my puppy - rebekah be my puppy - rebekah EmptyVen 18 Juil - 19:30

Ebba + Rebekah
Be my puppy
J'étais une enfant dans un corps d'adulte, ou une adulte dans un corps d'enfant, tout dépendait des circonstances, de la personne en face de moi, et surtout du sujet abordé. Dans certains aspects de ma vie j'avais le potentiel émotif et réactionnel d'une enfant de dix ans, tandis que dans d'autres, de part mon vécu et mon enfance qui avaient forgé mon caractère, j'avais au moins cent ans. Mais qu'importe les circonstances, la personne en face de moi et le sujet abordé, lorsque j'étais en présence d'animaux. Dans ce genre de cas, j'avais systématiquement cinq ans, un rire de gamine et les yeux étincelant. J'étais, en quelques sortes, la Brigitte Bardot slave, les rides en moins. Aussi, bien évidemment, je n'avais su résister à l'appel du chien, des chiens, de tous les chiens du monde et même des chats, des canaris, des furets, et même des chauve-souris. Non mais, sérieusement, vous avez déjà vu un bébé chauve-souris ? Potentiel cuteness : divinement mortel. Les hérissons aussi, j'adorais les bébés hérissons. En réalité, j'aurais pu craquer pour n'importe quoi, et adopter absolument tout, transformant mon appartement en arche de Noé. Sauf que voilà, j'avais des soubressauts de conscience qui me rappelaient à quel point mes absences étaient répétées, à quel point je ne pouvais pas, je n'avais pas le droit de rendre malheureuse n'importe quelle petite bestiole du fait de ma présence très épisodique. Il fallait absolument que la jolie employée le comprenne. Et malgré le chiot que je câlais dans mon cou, je m'employais à le lui expliquer, à le lui faire comprendre, afin qu'elle m'assène le coup final et m'empêche de craquer. J'étais bien trop souvent absente, n'est-ce pas ? « Cela dépend. Enfin, être sur les routes n’est pas forcément incompatible avec les animaux. Un chien, par exemple, n’a besoin que d’être avec son maître et s’en moque éperdument de faire le tour du monde. Donc à partir du moment où vous pouvez lui donner de l’amour et de la présence, je ne vois pas en quoi ce serait un problème. » Ha non, mais elle ne m'aidait pas le moins du monde, là. En même temps, c'était un peu son travail de trouver des familles pour ces pauvres petites choses. Mettre les clients potentiels à la porte devait être contre-nature pour elle. “Justement, je ne suis pas certaine qu'on m'autorisera à le prendre avec moi. Peut-être une fois de temps en temps, mais... Je ne décide pas, vous savez, et on est très nombreux, alors si chacun devait emmener son animal domestique avec lui, les producteurs s'arracheraient les cheveux.” Et puis, j'étais surtout trop polie et gênée pour demander une quelconque faveur à mon directeur de ballet. Après tout, pourquoi moi et pas les autres ? C'était ainsi que je réfléchissais. L'avenir appartient aux égoïstes, il paraît. Je n'avais donc aucun avenir. “Vous recevez beaucoup de monde ? D'où vous viennent ces petites merveilles ?” je l'interrogeais en tournant sur moi-même, observant le refuge pour la première fois pour ce qu'il était : l'ombre de la dernière chance. Combien de temps les gardaient-ils ici ? Et surtout, que leur advenait-il ensuite ? Rien qu'à cette idée, je resserrais un peu plus le chiot contre moi.   
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MessageSujet: Re: be my puppy - rebekah be my puppy - rebekah EmptyVen 25 Juil - 17:10

ebba & rebekah

❝ be my puppy ❞


Alors que je passais de plus en plus de temps avec des animaux à qui la vie n’avait pas vraiment sourie, je ne pouvais m’empêcher de me demander si poursuivre dans la chirurgie était une bonne idée. Après tout, est-ce que je ne pourrais pas continuer à aider Ashley ici, avec le refuge ? Il faisait tellement à lui seul, qu’il ne pourrait pas refuser que je l’aide d’une façon plus définitive. Peut-être que je pourrais donc simplement changer de spécialité et devenir vétérinaire, voire même chirurgien vétérinaire, pourquoi pas ? Enfin bon, cette décision ne serait clairement pas pour aujourd’hui de toute façon, alors que j’entendais la sonnette retentir, m’indiquant qu’une personne venait d’entrer. De mon plus beau sourire, je l’accueillais. Je n’avais qu’une envie : qu’un animal trouve un propriétaire fabuleux aujourd’hui ! Et on verrait bien de quoi demain serait fait. Alors qu’elle m’annonçait qu’elle partait souvent et me demandait de la dissuader d’adopter un animal, je fis une petite grimace avant de tenter de trouver une solution. Si elle l’emmenait partout avec elle, un chien ne dirait jamais non. Après tout, tout ce qu’un chien voulait, c’était la compagnie de son maître. Le reste, il s’en moquait. Par contre, pour un chat, ce ne serait pas vraiment la même chose. Elle m’expliqua qu’elle n’était pas vraiment certaine d’être autorisée à amener l’animal avec elle lorsqu’elle partirait. J’acquiesçais de la tête, comprenant sa situation. « Cela risque donc d’être compliqué pour un chien. Je ne dis pas que vous ne feriez pas une très bonne maitresse pour ce bout de chou. Mais il risquerait d’être malheureux s’il était amené à être séparé de vous. » expliquais-je à la jeune femme dans un petit sourire, avant de reprendre. « Vous partez pendant de longues ou courtes périodes ? » lui demandais-je, en tentant de trouver une solution. « Ou est-ce que, lorsque vous partez, quelqu’un peut s’occuper de l’animal et lui donner à manger, par exemple ? » reprenais-je avant de faire une petite pause. « Parce que, si oui, un chat pourrait être une solution. Ces petites bêtes donnent également beaucoup d’amour, mais sont plus indépendants et peuvent être séparé de leur propriétaire, si on les habitue lorsqu’ils sont petits. Et donc si quelqu’un que vous connaissez peut le nourrir pendant vos absences, cela lui conviendrait parfaitement. » terminais-je dans un grand sourire, avant de grimacer à sa question. Elle nous avait peut-être pris pour une animalerie ? Je n’en savais rien. « Heu … Ils sont abandonnés, généralement. Quand ce n’est pas pire …  » laissais-je ma phrase en suspens avant de lâcher un petit sourire à l’idée de ce que certains humains pouvaient leur faire subir. « Donc notre refuge existe pour leur donner une seconde chance, pour qu’ils puissent être heureux de nouveau. » lui expliquais-je, avant de lever ma main pour désigner une porte. « Vous voulez qu’on aille voir les chats ? On a trouvé une portée de chatons il y a quelques semaines, et ils sont à croquer. » proposais-je à la jeune femme, espérant qu’un chat pourrait lui convenir.

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MessageSujet: Re: be my puppy - rebekah be my puppy - rebekah EmptySam 26 Juil - 4:28

Ebba + Rebekah
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« Cela risque donc d’être compliqué pour un chien. Je ne dis pas que vous ne feriez pas une très bonne maitresse pour ce bout de chou. Mais il risquerait d’être malheureux s’il était amené à être séparé de vous. » Voilà la réponse que j’attendais et redoutais en même temps. J’avais beau lui avoir demandé, voir supplié de me convaincre que c’était une mauvaise idée, une part de moi, la part qui aurait voulu passer sa vie dans un zoo où les cages n’auraient pas eu droit de cité, voulait, espérait qu’elle me convaincrait du contraire, qu’elle me servirait un discours absolument pas réaliste sur la capacité d’un animal à se passer très bien de moi en mon absence, ou la toute dernière option des petits chiens aptes à se mettre en pause lorsque je n’étais pas là. Tout et n’importe quoi, mais pas ça, pas me confirmer le fait que ma vie, mon choix de vie, m’empêchait d’obtenir ce que j’avais toujours désiré. « Vous partez pendant de longues ou courtes périodes ? » Bonne question... “Ca peut aller de quelques jours à plusieurs semaines.” Plus souvent quelques jours, d’ailleurs, mais puisque j’aspirais à passer soliste je serais amenée, dans mon ambition, à voyager plus et plus longtemps, dansant lors des tournées internationales et souvent européennes. Aurais-je l’autorisation d’emporter mon animal, alors ? Je ne savais pas... Éventuellement... Peut-être ? « Ou est-ce que, lorsque vous partez, quelqu’un peut s’occuper de l’animal et lui donner à manger, par exemple ? » Encore une bonne question. “Il y a bien Islay, mais il est souvent en tournée avec moi... Ou Yoshi. Yoshi pourrait s’en occuper. Il adore les animaux, en plus. Il a un chien. Un gros chien. Il s’appelle Bowser. Au début, je n’avais pas compris, les jeux vidéos, en Sibérie, on en a pas beaucoup. Mais il m’a expliqué la corrélation entre Yoshi et Bowser. Vous jouez à Mario Kart ? Sinon, il y a bien ma soeur, mais je ne voudrais pas l’embêter avec ça, bien qu’elle me dirait oui sans la moindre hésitation, c’est évident.” Je parlais, je parlais beaucoup, et je parlais surtout comme si elle connaissait chacun des individus que j’évoquais. Je parlais trop ? « Parce que, si oui, un chat pourrait être une solution. Ces petites bêtes donnent également beaucoup d’amour, mais sont plus indépendants et peuvent être séparé de leur propriétaire, si on les habitue lorsqu’ils sont petits. Et donc si quelqu’un que vous connaissez peut le nourrir pendant vos absences, cela lui conviendrait parfaitement. » Rassurée qu’elle se montre toute aussi encline que moi aux bavardages, je l’étais moins par ce qu’elle venait de m’apporter comme information. “Un chat ? En appartement ?” Je n’étais pas perplexe, je lui accordais une confiance sans limite, mais dans mon esprit, un chat était beaucoup trop libre pour se satisfaire du simple et minuscule appartement. Non ? D’ailleurs, ils venaient d’où, tout ces animaux ? « Heu … Ils sont abandonnés, généralement. Quand ce n’est pas pire …  » Non, mais ça j’avais bien compris, mais... “Nous sommes à Manhattan !” je m’étonnais, je m’insurgeais. “Comment en vivant à Manhattan peut-on abandonner des animaux ?” C’était quelque chose qu’on voyait chez moi, en Sibérie, voir même dans les coins les plus développés de Russie puisque les gens y étaient pauvres, mais Manhattan ? N’était-ce pas censé être le nombril du monde libre ? « Donc notre refuge existe pour leur donner une seconde chance, pour qu’ils puissent être heureux de nouveau. » Ca oui, j’avais bien compris qu’il s’agissait de l’ambition de chaque refuge mais... Je ne parvenais toujours pas à me faire à l’idée qu’ici aussi, on puisse être assez sans coeur pour abandonner ces petites choses. « Vous voulez qu’on aille voir les chats ? On a trouvé une portée de chatons il y a quelques semaines, et ils sont à croquer. » J’hochais la tête, sans me délester de mon précieux chargement, ce chiot qui logeait, désormais, dans mon cou, parfaitement apaisé. “Par contre, ne me laissez surtout pas repartir avec un exemplaire de chaque. Je vous préviens, j’en serais parfaitement capable... Et je finirais par le regretter.” Oui, si je repartais avec trois chiens et quatre chats, j’allais même très vite le regretter. “Et lui, c’est quoi son histoire ?” je demandais, encore, la suivant au-delà de cette porte pour voir les chats, tout en désignant le bébé chien dans mon cou. “Je crois que je suis déjà amoureuse de lui. C’est pas bien, n’est-ce pas ?” Non, ce n’était pas bien du tout, mais un peu plus ou un peu moins... En premier lieu, je n’aurais jamais du entrer dans ce refuge.    
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MessageSujet: Re: be my puppy - rebekah be my puppy - rebekah EmptyDim 27 Juil - 17:00

ebba & rebekah

❝ be my puppy ❞


La jeune femme qui venait de rentrer dans le refuge avait l’air très gentille et ferait sûrement une très bonne maitresse pour un petit bout de chou. Enfin, c’était ainsi que je le ressentais en tout cas. Et je ne savais pas si j’agissais de la même façon avant mon accident, mais maintenant, je faisais tout à l’instinct et me reposais souvent sur celui-ci. Et je ne l’avais encore jamais regretté donc bon. Bien sûr, cela ne m’empêcherait pas de demander à la jeune femme de remplir un formulaire, après tout, je n’étais que bénévole ici, pas propriétaire mais bon, je ne doutais pas qu’elle saurait très bien s’occuper d’un animal. C’était pour cela que je lui demandais combien de temps était-elle absente, pour savoir s’il y avait une possibilité pour elle d’adopter au moins un chat. “Ca peut aller de quelques jours à plusieurs semaines.” m’informa-t-elle. J’acquiesçais de la tête, avant de lui demander si, peut-être, quelqu’un pourrait passer nourrir l’animal en son absence. “Il y a bien Islay, mais il est souvent en tournée avec moi... Ou Yoshi. Yoshi pourrait s’en occuper. Il adore les animaux, en plus. Il a un chien. Un gros chien. Il s’appelle Bowser. Au début, je n’avais pas compris, les jeux vidéos, en Sibérie, on en a pas beaucoup. Mais il m’a expliqué la corrélation entre Yoshi et Bowser. Vous jouez à Mario Kart ? Sinon, il y a bien ma soeur, mais je ne voudrais pas l’embêter avec ça, bien qu’elle me dirait oui sans la moindre hésitation, c’est évident.”me répondit-elle. Je retenais un rire en écoutant son monologue. « Je n’ai pas le souvenir d’avoir déjà joué à Mario Kart. » lui répondais-je sans lui dire que je n’avais aucun souvenir de ma vie d’avant et que, peut-être, j’avais eu l’habitude d’y jouer tout le temps. Qu’en savais-je, après tout ? Je lui dis ensuite qu’avec ce qu’elle m’avait dit, adopter un chat pourrait lui correspondre. “Un chat ? En appartement ?” me demanda-t-elle. « Oui bien sûr que c’est possible d’avoir un chat en appartement. Les chats n’ont pas forcément besoin de grands espaces vous savez, ni d’aller à l’extérieur. » l’informais-je sur les chats. Je ne savais pas pourquoi tout le monde pensait cela, mais c’était infondé en tout cas. Lorsqu’elle me demanda comment est-ce qu’on trouvait les animaux, je ne pus m’empêcher de grimacer et de lui dire la triste vérité : ils étaient abandonnés, quand ce n’était pas pire. “Nous sommes à Manhattan !” s’étonna la jeune femme. “Comment en vivant à Manhattan peut-on abandonner des animaux ?” reprit-elle presqu’immédiatement. « Il y a des cons égoïstes partout, vous savez. » répliquais-je en haussant des épaules. Bien sûr, ce comportement me dégoutait, mais comme je ne pourrais pas changer le monde, je ne voulais pas vraiment débattre sur ce sujet-là. Je l’emmenais ensuite vers la chatterie, où nous avions plusieurs chatons qu’elle pourrait voir. “Par contre, ne me laissez surtout pas repartir avec un exemplaire de chaque. Je vous préviens, j’en serais parfaitement capable... Et je finirais par le regretter.” me quémanda-t-elle, me faisant lâcher un rire. « Promis, je ne vous laisserais pas partir avec plus d’un animal. » lui promettais-je dans un petit rire.“Et lui, c’est quoi son histoire ?” me demanda-t-elle en désignant le chiot qu’elle avait dans ses bras. Je lâchais un petit soupir triste. « Sa mère était maltraitée. Son propriétaire lui faisait enchainer les grossesses pour se faire de l’argent sur son dos. Donc quand nous l’avons récupérée, elle était enceinte. Lui a de la chance, il n’a pas encore connu le monde extérieur. » lui expliquais-je, me gardant bien de lui dire qu’il était le seul survivant de la fratrie et que sa mère avait dû être euthanasiée à cause des mauvais traitements qu’elle avait reçu. “Je crois que je suis déjà amoureuse de lui. C’est pas bien, n’est-ce pas ?” m’avoua-t-elle, me faisant faire une petite grimace. « Non, il vaudrait mieux ne pas s’attacher à lui. Il a besoin d’une maitresse qui serait très souvent là pour lui. Il est un peu peureux et s’attache rapidement. Et dès qu’il est seul, il commence à pleurer. » lui répondais-je d’une petite voix en faisant une caresse à l’animal.

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MessageSujet: Re: be my puppy - rebekah be my puppy - rebekah EmptyDim 27 Juil - 18:01

Ebba + Rebekah
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« Je n’ai pas le souvenir d’avoir déjà joué à Mario Kart. » Elle avait la gentillesse de ne pas s’offusquer de mes bavardages incessants ainsi que de ma propension à raconter ma vie comme si je m’adressais à une personne en connaissant les protagonistes, et poussait même la politesse jusqu’à répondre à ma question la plus hors-contexte. J’esquissais un petit sourire d’excuses, et me promettais mentalement de ne plus sortir du sujet, de me borner de parler et la questionner sur les animaux et non plus sur à peu près tout le reste. Forte de cette nouvelle bonne résolution, je la suivais dans la chatterie en l’interrogeant sur les chats, en m’interrogeant sur les chats, plus exactement. « Oui bien sûr que c’est possible d’avoir un chat en appartement. Les chats n’ont pas forcément besoin de grands espaces vous savez, ni d’aller à l’extérieur. » Sérieusement ? Ça pouvait être heureux, un chat, en appartement ? Et comment ferait-il pour courir et se défouler ? Ce n’est pas tant que je tenais à mes meubles, mais je m’inquiétais pour l’équilibre mental du chat. Cela dit, elle savait mieux que moi, elle était quand même là pour ça. Alors, je me contentais d’hocher la tête et de passer à ma question suivante : Qui pouvait bien faire ça à de petites choses aussi mignonnes ? Surtout à Manhattan ! On ne pouvait pas réellement dire que ces gens-là manquaient d’argent, d’espace ou de ressources. Alors quoi ? Ils prenaient, se lassaient, jetaient ? « Il y a des cons égoïstes partout, vous savez. » Non, je ne pouvais pas croire ça. Les gens ne pouvaient pas être foncièrement mauvais, il devait exister une autre explication, une excellente raison... Ou bien étais-je trop naïve ? Qu’importe, je ne parvenais pas à condamner aussi facilement qu’elle le faisait. Et de toutes manières, la petite chose dans mon cou m’en empêchait. Il était trop mignon pour que je parvienne à être de mauvaise humeur ou ne serait-ce qu’un peu en colère ou indignée. Ainsi, après l’avoir fait promettre de ne pas me laisser repartir avec l’intégralité du refuge dans mon sac à main, je l’interrogeais sur l’histoire de mon petit amoureux. « Sa mère était maltraitée. Son propriétaire lui faisait enchainer les grossesses pour se faire de l’argent sur son dos. Donc quand nous l’avons récupérée, elle était enceinte. Lui a de la chance, il n’a pas encore connu le monde extérieur. » Ok, là j’étais indignée. Ou non, plutôt triste à vrai dire. Je l’ôtais de mon cou pour l’observer un peu mieux. Sa petite bouille, ses moustaches frétillantes, ses pattes minuscules qui battaient l’air à la recherche de ce cou dont je venais de le priver. Etait-ce réellement une chance que n’avoir jamais connu le monde extérieur, lorsque le monde intérieur se résumait à ça ? Le refuge était très bien, ce n’était pas ce que je voulais dire, mais ce n’était, ni plus, ni moins, qu’un refuge. Ça m’évoquait mon enfance coincée dans un village d’en l’attente de pouvoir m’en évader. J’avais été ce chiot, quelque part, et on était venu me chercher. « Non, il vaudrait mieux ne pas s’attacher à lui. Il a besoin d’une maitresse qui serait très souvent là pour lui. Il est un peu peureux et s’attache rapidement. Et dès qu’il est seul, il commence à pleurer. » Elle avait raison, évidemment, mais la raison, actuellement, je m’en moquais un peu. Il était comme moi, sans père et privé de sa maman. Quel être serais-je si je l’abandonnais à mon tour ? “Attendez...” je demandais en rangeant le chiot contre mon cou, où il se tranquillisa à nouveau, tout en libérant une main pour fouiller mon sac à la recherche de ce portable que je collais à mon oreille. “Islay ? Je te dérange ? Non, mais dis-moi si je te dérange... D’accord, pardon, je... Est-ce que tu fais quelque chose, là ? Tu peux me rejoindre à...” Où ça, d’ailleurs ? “C’est quoi l’adresse exacte, ici ?” je demandais à la jolie blonde, avant de répéter sa réponse dans mon téléphone. “D’accord, à tout de suite... Oh, Islay ! Est-ce que tu sais si on a le droit d’emmener nos animaux domestiques lors des tournées ? Je sais que Natalia le fait, mais c’est une étoile, et je... Oui ? C’est vrai ? Super ! Merci.” En raccrochant, je rayonnais, mais ne fournissais pas encore d’explication à la jeune femme. À la place, je lui demandais “Encore un moment, s’il vous plait.” tout en composant un nouveau numéro de téléphone. Zut, répondeur ! “Nastazià, bonjour, c’est...” Arf, j’avais toujours du mal à le dire, zut. Ta soeur. C’est pourtant pas compliqué à formuler, si ? “...Ebba. J’étais entrain de me demander si tu pourrais venir au secours d’un petit chien ou d’un petit chat. Ton appartement est immense et Marilys serait enchantée, j’en suis sûre. Rappelle-moi.” J’hésitais un instant entre ‘bisous’ et ‘A plus tard’, mais finissais par raccrocher sans rien dire. Je n’étais vraiment pas douée pour ça. “Est-ce qu’il saurait supporter de nombreux voyages, tant qu’il est avec moi ?” je demandais, finalement, à la jeune femme en grimaçant d’appréhension. Dis oui ! Dis oui ! Dis ouiiii !   
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MessageSujet: Re: be my puppy - rebekah be my puppy - rebekah EmptyMar 29 Juil - 12:22

ebba & rebekah

❝ be my puppy ❞


La jeune femme qui était rentré dans le refuge semblait être une personne très gentille et douce, et à première vue, elle ferait une très bonne maitresse pour un animal comme le chiot qu’elle tenait dans ses bras. Mais le fait était qu’elle partait souvent à cause de son métier, et je ne pouvais vraiment pas la laisser adopter un petit chien en sachant cela. Il n’en serait que plus malheureux. Surtout lui, qui était à peine sevré et qui avait perdu sa mère et ses frères bien trop tôt. Il allait créer un lien très fort avec la personne qui l’adopterait, et ne pourrait en être éloigné plus de quelques heures. C’était pour cette raison que je lui proposais d’adopter un chat. Les chats étaient bien plus indépendants, et tant qu’ils avaient de quoi manger, ils supportaient bien mieux l’absence de leur propriétaire. Et puis, un couple nous avait apporté une portée de chatons. Je me rappelais de la réaction d’Ashley, complètement indigné que leur chatte ne soit pas stérilisée et qu’ils la laisse procréer en toute liberté, avec la surpopulation de chats qu’il y avait. Il n’avait pas tort, dans le fond, mais il aurait pu le dire d’une façon différente. Enfin, c’était Ashley, je n’allais pas le changer, j’imagine. Ces chatons avaient donc besoin d’être adoptés, et correspondrait au style de vie de la demoiselle. Elle voulait un animal qui serait indépendant, et des chatons attendaient d’être adopté. Autant faire une pierre, deux coups. Mais apparemment, lorsque je répondais à sa question sur l’histoire du petit chiot, sa décision sembla prise. “Attendez...” me dit-elle avant de sortir son téléphone et de passer plusieurs appels. J’écoutais à moitié. Tout ce que je voulais, c’était lui trouver un animal qui lui correspondrait et rendre heureux deux individus. Et si elle pouvait trouver une solution et adopter le chiot, pourquoi pas après tout. Mais je ne la laisserais pas partir avec sans garantie, c’était certain. Je ne prendrais pas le risque que l’animal doive revenir parmi nous parce que finalement, son style de vie ne serait pas compatible avec le sien. “Est-ce qu’il saurait supporter de nombreux voyages, tant qu’il est avec moi ?” me demanda-t-elle alors. J’imaginais déjà ce pauvre petit toutou en soute à bagage, et une grimace fit son apparition sur mon visage. « Vous savez qu’il va grandir et ne sera plus cette petite boule de poils ? » lui demandais-je en me mordillant la lèvre inférieure. « Si vous partez souvent en avion, sauf à partir en jet privé, il sera mis en soute à bagages, seul. Et … Enfin je ne sais pas. On va dire que ça dépend de la longueur de vos déplacements ? » reprenais-je, pas vraiment certaine. Je voulais vraiment faire le bon choix. Je me doutais qu’elle avait tout la meilleure intention du monde, mais je ne voulais pas que le chiot devienne malheureux. « En théorie, oui, tant qu’il serait avec vous, il pourra supporter de nombreux déplacements. » finissais-je par répondre à sa question.

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MessageSujet: Re: be my puppy - rebekah be my puppy - rebekah EmptyMar 29 Juil - 16:06

Ebba + Rebekah
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J’avais appelé la terre entière. Enfin, ma terre entière, contactant les rares personnes dont j’étais suffisamment proche à New York pour accepter de prendre le risque de les déranger, éventuellement. Il y avait eu Islay, à qui je demandais de venir me rejoindre puisque, selon ses dires, il ne faisait rien d’exceptionnel et se ferait un plaisir d’être dérangé par moi, et puis ma soeur, Nasta, à qui je laissais un message sur le répondeur. J’allais bientôt faire de ce refuge la destination numéro un de tous les artistes de Manhattan. Bientôt, la petite blonde allait voir débarquer un soliste de l’American Ballet, et si ma soeur me répondait, une mannequin mondialement célèbre. Classe, non ? Cela dit, peu importait la catégorie sociale des gens que je faisais venir, je voulais juste pouvoir sauver le maximum de ces petites choses si tristes. Et, sachant que je ne pourrais, malheureusement, n’en prendre qu’un, il me fallait d’autres familles aussi aimantes que celle que je pourrais représenter. Islay m’avait informé que oui, on pouvait voyager avec ses animaux de compagnie à condition de sortir de sa propre proche le supplément que cela pouvait représenter. Oui, évidemment, je n’allais pas demander à notre direction de payer pour mon chien, mais... Est-ce que ce chien, justement, serait capable de supporter de nombreux voyages ? « Vous savez qu’il va grandir et ne sera plus cette petite boule de poils ? » je fronçais les sourcils. J’étais blonde, d’accord, mais pas complètement stupide non plus. J’aurais pu lui en vouloir de sa question si je ne l’avais pas immédiatement nuancée en imaginant le flot d’écervelé(e)s qu’elle devait voir passer à longueur de journée. Voilà, ça, c’était moi, incapable de me vexer de quoique ce soit tant je trouvais, systématiquement, des circonstances atténuantes à tout le monde. “Je sais, oui.” je me contentais, alors, de répondre doucement en hochant la tête. “Et vu sa race, ça va même devenir un gros et beau chien.” Il était croisé Husky, non ? Voilà aussi pourquoi ça avait été si fusionnel entre lui et moi : on était tous les deux sibériens. « Si vous partez souvent en avion, sauf à partir en jet privé, il sera mis en soute à bagages, seul. Et … Enfin je ne sais pas. On va dire que ça dépend de la longueur de vos déplacements ? » Hum... Oui, je n’avais pas songé à la soute... “Je ne voyage pas beaucoup à l’étranger, pour l’instant, ce sont juste des moyens courriers, jamais plus de trois heures dans le pire des cas. Et lorsque nous partons en Europe, on y reste plusieurs semaines, ensuite, donc il n’aura pas a enchainer les vols...” je répondais, réfléchissant en même temps, parce que oui, moi aussi je ne pensais qu’au bien être de l’animal, et pas à mon intérêt personnel. “Si je l’habitue très jeune, il est possible qu’il supporte quelques heures d’avion contre tout le reste de son temps avec moi ?” je demandais, un peu anxieuse pour le coup. « En théorie, oui, tant qu’il serait avec vous, il pourra supporter de nombreux déplacements. » En théorie, donc. “Est-ce qu’ils n’ont qu’un seul maître ?” je demandais alors, encore, n’en finissant plus de poser des questions. “Je veux dire que si je vois qu’il ne supporte absolument pas les voyages, ça va me fendre le coeur, et... Alors, est-ce que je pourrais, éventuellement, faire en sorte de l’habituer à quelqu’un d’autre que moi, de manière à ce que lorsque je voyage, il ne soit pas seul mais avec son deuxième maître ?” Après tout, si je le prenais, il serait tellement amené à voir Yoshi que, finalement, il allait forcément l’aimer autant que moi... “Oh, attendez.” je coupais en sentant mon portable vibrer dans ma poche. Nastazià me rappelait. Après une petite minute au téléphone avec elle, je raccrochais, prenais une photo des chatons, et les lui envoyais par mms. “Ma soeur voudra un chaton pour sa fille. Mais je reviendrais avec la petite un peu plus tard. Je veux qu’elle les voit, qu’elle voit le refuge, qu’elle ne considère pas ça comme un énième jouet, et surtout, je voudrais que vous la voyiez, que vous lui parliez.” Parce qu’il ne s’agissait que d’une enfant, et que les enfants, concernant les animaux domestiques, devaient être responsabilisés. Et moi, j’étais pas douée du tout pour ça, je ne savais que sourire et acquiescer. Niveau éducation, autant dire que j’étais un peu limitée.   
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MessageSujet: Re: be my puppy - rebekah be my puppy - rebekah EmptyDim 3 Aoû - 12:15

ebba & rebekah

❝ be my puppy ❞


La jeune femme semblait vraiment vouloir prendre ce chiot, et je n’étais pas certaine que ce soit une bonne idée, vu les problèmes d’hyper attachement qu’il aurait certainement. Elle me semblait vraiment être une jeune femme douce et gentille, mais comme elle quittait souvent la ville, est-ce qu’il supporterait de longs trajets, spécialement si elle prenait l’avion ? Je lui précisais donc qu’il grandirait, pour lui indiquer que si elle prenait l’avion, il devrait aller en soute à bagages, et ce ne serait probablement pas bien pour lui d’être isolé si longtemps dans une cage. “Je sais, oui.” commença-t-elle avant de reprendre. “Et vu sa race, ça va même devenir un gros et beau chien.” Ça c’était certain. Il serait magnifique, même. Les Husky étaient toujours des chiens magnifiques de toute façon. “Je ne voyage pas beaucoup à l’étranger, pour l’instant, ce sont juste des moyens courriers, jamais plus de trois heures dans le pire des cas. Et lorsque nous partons en Europe, on y reste plusieurs semaines, ensuite, donc il n’aura pas a enchainer les vols...” m’expliqua-t-elle. Est-ce que je devais appeler Ashley pour lui demander son avis ? Non, il m’avait demandé de m’occuper du refuge aujourd’hui, alors je le ferais à ma manière, même si cela voulait dire que je devrais rentrer dans la fosse aux lions pour ce faire. “Si je l’habitue très jeune, il est possible qu’il supporte quelques heures d’avion contre tout le reste de son temps avec moi ?” Je lui répondais qu’en théorie, oui, à partir du moment où elle serait avec lui le plus souvent possible, il pourrait supporter de nombreux déplacements. C’était la vérité en même temps. Ashley faisait souvent des allers/retours vers l’Australie, et emmenait forcément ses chiens avec lui. A la différence près qu’il avait son propre avion et que, même durant le temps du trajet, ils étaient ensemble. “Est-ce qu’ils n’ont qu’un seul maître ?” me demanda-t-elle ensuite. “Je veux dire que si je vois qu’il ne supporte absolument pas les voyages, ça va me fendre le coeur, et... Alors, est-ce que je pourrais, éventuellement, faire en sorte de l’habituer à quelqu’un d’autre que moi, de manière à ce que lorsque je voyage, il ne soit pas seul mais avec son deuxième maître ?” Cela pouvait être une idée, en effet. « Et vous connaissez quelqu’un qu’il pourrait considérer comme son autre maître ? Mais c’est vrai que si vous habitez en colocation, cela pourrait être une solution. Il choisira son maître, mais pourra en avoir un deuxième. Cela se voit très souvent, avec les couples principalement. Le chien les aime tous les deux, même s’il écoute plus l’un que l’autre. » lui répondais-je dans un sourire. “Oh, attendez.” me demanda-t-elle avant de sortir son téléphone, qu’elle rangea quelques instants plus tard. “Ma soeur voudra un chaton pour sa fille. Mais je reviendrais avec la petite un peu plus tard. Je veux qu’elle les voit, qu’elle voit le refuge, qu’elle ne considère pas ça comme un énième jouet, et surtout, je voudrais que vous la voyiez, que vous lui parliez.” m’informa-t-elle, me faisant lâcher un petit rire. « C’est parfait alors ! Mais oui, de toute façon, tant que je n’aurais pas rencontré la future propriétaire, aucun chat ne partira d’ici. Un chat n’est pas un cadeau que l’on offre, donc il faudra qu’elle sache que lorsque sa fille en aura assez, ce sera à elle de s’en occuper. » acquiesçais-je de la tête. « Donc, vous voulez procéder à l’adoption du petit chiot ? Il faudra que vous me donniez des garanties que vous le garderiez. Il ne peut pas s’attacher et être ensuite abandonné, ce serait trop dur pour lui. » lui demandais-je en sortant des papiers. C’était déjà bien difficile pour tous les animaux abandonnés, mais pour ceux souffrant d’hyper attachement, cela pouvait aller jusqu’à ce que l’animal en vienne à se laisser mourir.

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MessageSujet: Re: be my puppy - rebekah be my puppy - rebekah EmptyDim 3 Aoû - 19:04

Ebba + Rebekah
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« Et vous connaissez quelqu’un qu’il pourrait considérer comme son autre maître ? Mais c’est vrai que si vous habitez en colocation, cela pourrait être une solution. Il choisira son maître, mais pourra en avoir un deuxième. Cela se voit très souvent, avec les couples principalement. Le chien les aime tous les deux, même s’il écoute plus l’un que l’autre. » Oh oui, ça des colocataires, j’en avais plein, l’immeuble n’étant composé que des danseurs de ma troupe, si bien qu’on ne fermait jamais nos portes à clefs, chacun pouvant entrer à sa guise chez son voisin sans le moindre problème. Lorsqu’on partageait des vestiaires à l’année, fermer une porte à clef devenait très très secondaire. Sauf que trouver un maître dans toute cette troupe serait bien délicat, déjà parce qu’ils partaient, en général, en même temps que moi, mais surtout parce que ma troupe était plus composée de maîtresses potentielles que de maîtres. Même les hommes. Non, celui à qui je pensais c’était Yoshi. Il ne vivait pas avec moi, mais il s’avérait que c’était un peu comme si. Le temps qu’il ne passait pas chez moi, c’est moi qui le passait chez lui. Sauf que... Couple ? « Oh non, nous ne sommes pas un couple. » j’affirmais, presque gênée qu’elle puisse le penser alors qu’elle ne savait même pas de qui je parlais, ni même ne le connaissait. Qu’importe. « C’est seulement un ami, mais on passe beaucoup de temps ensemble. C’est celui qui a le gros chien, Bowser, celui dont je vous ai parlé y a... » Une heure ? Deux jours ? Un mois ? « Vingt secondes. » Je partais peut-être un peu trop souvent, du principe que ce que je disais n’intéressait pas les gens, et que, par conséquence, mes propos flottaient autour d’eux sans jamais retomber. Mais ce n’était pas leur faute. Je n’étais juste pas des plus intéressantes ou importantes. Enfin, sauf au regard de quelques uns -ce qui m’étonnait toujours- comme ma soeur, par exemple, qui prenait la peine de me rappeler presque immédiatement après mon message vocal. Elle voulait d’un chaton pour ma nièce -Gosh, ma nièce... J’avais encore du mal à m’y faire.- alors, après avoir raccrocher, je m’empressais de prendre en photo la fosse aux lions... Ou aux lionceaux, en l'occurrence, afin qu’elle puisse juger par elle-même et montrer à Marilys, avant d’expliquer comment je souhaitais procéder, à la gentille et ultra-patiente blonde. « C’est parfait alors ! Mais oui, de toute façon, tant que je n’aurais pas rencontré la future propriétaire, aucun chat ne partira d’ici. Un chat n’est pas un cadeau que l’on offre, donc il faudra qu’elle sache que lorsque sa fille en aura assez, ce sera à elle de s’en occuper. » J’hochais de la tête, je pensais comme elle. Sauf qu’à la différence, je savais que Nastazià s’occuperait bien du petit chat, qu’importe que sa fille se lasse ou non. Je voulais simplement m’assurer que, justement, la petite prenne bien conscience de la responsabilité que c’était, afin qu’elle ne s’enthousiasme pas cinq minutes avant tout laisser retomber façon soufflé raté. « Donc, vous voulez procéder à l’adoption du petit chiot ? Il faudra que vous me donniez des garanties que vous le garderiez. Il ne peut pas s’attacher et être ensuite abandonné, ce serait trop dur pour lui. » Quoi ? Oh, mon dieu, oui ! Mais... « Des garanties ? Quels genres de garanties ? Dernière facture d’électricité, bulletin de salaire et relevé de compte ? Parce que j’ai rien de tout ça sur moi, mais en me dépêchant... » je me tournais déjà vers la porte, avant de m’immobiliser, sourcils froncés, et me retournais vers elle. « Vous ne parliez pas du tout de ça, pas vrai ? Et maintenant vous vous inquiétez pour ma santé mentale en plus de la sécurité du chien, pas vrai ? » Zut et zut et zuuut ! Je n’étais pas folle, c’est juste que... Ça me semblait tellement évident que je n’abandonnerais pas ce chiot, que je n’abandonnerais jamais personne de ma vie... Je ne comprenais déjà pas comment on avait pu vouloir se débarrasser de tous ces animaux, en premier lieu. Quel type de garantie pouvais-je lui fournir outre le fait que je sois quelqu’un d’absolument normal et banal au point de ne pas pouvoir faire de mal à une mouche ? 
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MessageSujet: Re: be my puppy - rebekah be my puppy - rebekah EmptyLun 4 Aoû - 12:59

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« Oh non, nous ne sommes pas un couple. » me répondit-elle après que je lui ai cité l’exemple des couples qui étaient les maîtres du chien et qu’il aimait tout autant, sans favoritisme. Enfin si, il y avait du favoritisme, puisqu’il y en avait toujours un des deux qu’il écoutait plus que l’autre. Mais cela n’empêchait pas que, tant que l’un des deux était présent, le chien allait bien. « C’est seulement un ami, mais on passe beaucoup de temps ensemble. C’est celui qui a le gros chien, Bowser, celui dont je vous ai parlé y a... »reprit-elle avant de faire une pause. « Vingt secondes. » Je hochais de la tête, pas vraiment certaine de m’en rappeler. C’était le problème avec nous, les pipelettes. On parlait trop et nos interlocuteurs n’en retenaient que la moitié. « Ce n’était qu’un exemple. Je citais les couples parce que c’est le cas le plus courant de plusieurs maitres pour un seul chien. Mais c’était pour vous dire que, oui, un chien peut bien avoir deux maîtres. » lui expliquais-je dans un petit sourire gêné. Peu de temps après, elle portait son téléphone à l’oreille, quelqu’un l’ayant apparemment rappelée. Sa sœur, apparemment, au vu de ses dires. J’étais très contente qu’elle puisse vouloir adopter un petit chat, mais la mettait en garde, et le ferais ensuite avec la concernée, que les animaux n’étaient pas des jouets et que, si la petite s’en lassait, ce serait à l’adulte de s’en occuper. Hors de question qu’un animal soit adopté pour ensuite être replacé ici parce qu’un enfant se serait lassé de son nouveau jouet et que les parents n’étaient pas assez responsables pour reprendre la relève. Puis je lui demandais si elle voulait procéder à l’adoption, avant de lui demander des garanties pour être sûre que le petit chiot ne finirait pas au refuge de nouveau. « Des garanties ? Quels genres de garanties ? Dernière facture d’électricité, bulletin de salaire et relevé de compte ? Parce que j’ai rien de tout ça sur moi, mais en me dépêchant... » commença-t-elle, avant de s’interrompre, probablement parce que je la regardais avec des gros yeux. « Vous ne parliez pas du tout de ça, pas vrai ? Et maintenant vous vous inquiétez pour ma santé mentale en plus de la sécurité du chien, pas vrai ? » De nouveau, j’acquiesçais, avant de lui répondre. « En effet, je ne parlais pas de ça. Encore heureux. Manquerait plus qu’il faille être riche pour adopter un animal maintenant. Tant qu’on s’occupe bien de lui, qu’on le nourrit et lui prodigue les soins vétérinaires, on s’en moque des revenus de l’adoptant. » commençais-je, avant de reprendre. « Par garanties, je voulais dire l’accord de votre ami et ce genre de chose. » exposais-je le fond de ma pensée. Je lui tendais alors le formulaire d’adoption, où pas mal de questions se trouvaient. Ashley voulait les mettre en situation et posait donc des questions plus … incongrues les unes que les autres. Après lui avoir expliqué de quoi il s’agissait, la sonette retentit de nouveau, et une jeune femme blonde avec une petite fille pénétrèrent dans le refuge. Je les saluais d’un grand sourire. « La sœur, je présume ? » demandais-je à la danseuse sans quitter mon sourire.

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MessageSujet: Re: be my puppy - rebekah be my puppy - rebekah EmptyMar 5 Aoû - 17:59

Ebba + Rebekah
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« Ce n’était qu’un exemple. Je citais les couples parce que c’est le cas le plus courant de plusieurs maitres pour un seul chien. Mais c’était pour vous dire que, oui, un chien peut bien avoir deux maîtres. » Oh, d’accord. Je signifiais ma compréhension d’un hochement de tête juste avant que mon téléphone ne sonne et me sorte de cet embarras dans lequel ma naïveté et mon sens étrange des valeurs me mettaient toujours. Ma soeur donc, m’informant que oui, elle voudrait bien d’un chaton pour sa fille. J’établissais avec elle de passer prendre, plus tard, ma nièce afin de la conduire au refuge, histoire de faire d’une pierre deux coups : passer du temps avec cette enfant que je ne connaissais pas réellement, et sauver un animal de plus. Puis, en raccrochant, paniquais à l’idée de toutes ces garanties que j’imaginais qu’elle attendait de moi. Je n’avais jamais adopté d’animal jusqu’à présent, et je ne connaissais rien aux us et coutumes des américains. Je suppose qu’en Sibérie, chez moi, il suffisait de ramasser un chien dans la rue et de proclamer ‘à moi’ pour qu’il le soit, mais ici... Ici c’était pas la Sibérie, et la chaleur extérieure était là pour me le rappeler continuellement. Je réalisais, un peu tard, que ce n’était probablement pas ce qu’elle me demandait, et pivotant sur moi-même pour lui faire face à nouveau, je m’apprêtais à recevoir rire moqueur et/ou regard inquiet. Elle n’en fit rien. « En effet, je ne parlais pas de ça. Encore heureux. Manquerait plus qu’il faille être riche pour adopter un animal maintenant. Tant qu’on s’occupe bien de lui, qu’on le nourrit et lui prodigue les soins vétérinaires, on s’en moque des revenus de l’adoptant. » Bah, il valait mieux que l’adoptant ait quand même suffisamment d’argent pour nourrir l’animal. Ce n’était pas gratuit ces petites choses là, ça demandait beaucoup d’attention, mais beaucoup de soins aussi. Il fallait le nourrir, le toiletter, le faire tatouer, vacciner, soigner au pire des cas, sans compter les nombreux jouets dont je comptais le pourrir... Les gens n’avaient pas toujours conscience de la part de budget qui revenait à leurs animaux. Ils pensaient pouvoir prendre un chien, par exemple, et que cela ne change rien pour leur compte en banque. C’était moins cher qu’un enfant, évidemment, mais pas beaucoup plus. Cela dit, je n’aurais pas à économiser pour ses études, c’était déjà ça de prit. « Par garanties, je voulais dire l’accord de votre ami et ce genre de chose. » Yoshi ? « Oh, mais il sera d’accord, il ne peut rien me refuser. Il me suffit de faire cette tête... » disais-je en penchant la tête sur le côté, lèvre inférieure légèrement ressortie et regard faussement humide. « ...et il accepterait de m’accompagner élever des manchots sur la banquise. » j’achevais en reprenant mon air normal... Enfin normal, tout est relatif. Je récupérais le papier qu’elle me tendait, m’installant sur la chaise face au bureau, le monstre sagement couché sur mes genoux, et entamais de lire les différentes questions lorsque la porte s’ouvrit dans mon dos. « La sœur, je présume ? » Hein ? Quoi ? Ma soeur à moi ? À moi qu’elle ait changé d’avis et se soit téléportée... Je tournais la tête tout de même, jetant un regard à la blonde qui venait d’entrer en compagnie d’un enfant. « Nop, ces blonds-là ne sont pas de ma famille... Ou alors je l’ignore encore. » Possible aussi, mais bon, tous les blonds du monde ne pouvaient pas forcément être de mon sang. Je saluais la jeune femme par pure politesse, avant que mon regard n’accroche celui de l’homme pressé et échevelé qui surgissait derrière elle. Islay ! « Par contre, lui il est à moi. » j’annonçais fièrement en tendant une main dans sa direction. « Désolé, j’ai galéré pour trouver une place. Bonjour. » annonça-t-il, récupérant ma main, approchant, remettant ses cheveux en place, et offrant un sourire lumineux à ma nouvelle copine. Multi-tâche, le garçon. Voui, c’est mon mien.  
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MessageSujet: Re: be my puppy - rebekah be my puppy - rebekah EmptyJeu 7 Aoû - 1:11

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J’expliquais à la peut-être future adoptante qu’un chien pouvait totalement avoir deux maîtres et que, justement, cela l’empêchait d’être malheureux si l’un d’eux était absent pendant une longue période. Je prenais l’exemple d’un couple, qui était le plus probant d’ailleurs. Même si j’aurais pu aussi lui citer celui d’une famille nombreuse, dont le chien aimait tous ses membres. Peut-être que j’aurais dû prendre ce dernier exemple d’ailleurs, au vu de la réaction de la jeune femme, qui s’empressa de dire qu’elle n’était pas en couple avec l’homme dont elle parlait. Je lui expliquais donc rapidement le fond de ma pensée. Elle hocha la tête, avant de sortir son téléphone et de parler avec un interlocuteur pendant un petit moment. Puis m’informa que sa sœur et la fille de celle-ci allaient venir pour adopter un petit chat, la fillette en ayant apparemment envie d’un depuis longtemps. Après avoir fait ma mère-la-morale en lui disant que, de toute façon, je ne l’aurais pas laissée partir avec sans voir l’adulte qui risquerait de s’en occuper, je lui proposais enfin de procéder à l’adoption du petit chiot et de me donner des garanties. Elle comprit apparemment encore à côté, commençant à me faire douter. Est-ce que j’expliquais mal les choses ? En même temps, c’était la première fois que je m’occupais du refuge entièrement seule. Normalement, je n’étais là que comme une aide, et Ashley s’occupait de tout. Je reprenais donc mes explications, en lui disant qu’une adoption n’était pas sous condition de ressources, tant que le chien pouvait être nourri, soigné et, bien sûr, aimé. Et repris en lui disant ce que j’entendais par garanties. « Oh, mais il sera d’accord, il ne peut rien me refuser. Il me suffit de faire cette tête... »me dit-elle à propos de son ami, tout en me montrant la tête qu’elle n’avait qu’à faire pour qu’il lui cède. « ...et il accepterait de m’accompagner élever des manchots sur la banquise. » termina-t-elle, me faisant lâcher un rire franc. « Très bien alors ! » lui répondais-je tout en lui tendant le formulaire à remplir et en lui en expliquant les questions. Alors qu’elle commençait à travailler dessus, une femme blonde ainsi qu’une petite fille rentrèrent au refuge. Pensant qu’il s’agissait de la sœur dont nous avions parlé peu de temps avant, je sautais aux conclusions. A côté de la plaque, apparemment. « Nop, ces blonds-là ne sont pas de ma famille... Ou alors je l’ignore encore. » me répondit-elle, avant de désigner une autre personne rentrant à l’intérieur. « Par contre, lui il est à moi. » me montra-t-elle un jeune homme qui venait d’entrer. « Désolé, j’ai galéré pour trouver une place. Bonjour. » dit-il. « Bonjour ! Je vous laisse regarder le formulaire pendant que je vais m’occuper des deux personnes qui viennent d’arriver, cela vous va ? » leur demandais-je dans un petit sourire. Puis je les laissais entre eux pendant une bonne vingtaine de minutes, le temps de m’occuper des nouvelles arrivantes. J’aurais finalement mieux fait de rester auprès d’eux, ces dernières ne venant que pour abandonner le lapin de la fillette dont cette dernière c’était lassée. Après avoir jeté des regards noirs et avoir récupéré le pauvre animal, je revenais vers eux, grimaçante, le lapin dans mes bras que je caressais vivement.  « Désolée. Vous avez des questions ? » leur demandais-je en me forçant un sourire.

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MessageSujet: Re: be my puppy - rebekah be my puppy - rebekah EmptyJeu 7 Aoû - 5:44

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« Très bien alors ! » Elle riait. C’était ma tête ou bien le fait que ce que j’étais en train de faire était étrange ? Je ne savais plus, à force. À force d’être différente. Qu’importe, l’essentiel était qu’elle avait compris ce que j’essayais de lui dire : j’obtiendrais tout ce que je voulais de Yoshi. C’était comme ça. J’en abusais pas, mais... C’était comme ça. En contre-partie, il pouvait, lui aussi, me demander tout et n’importe quoi, comme aller lui acheter des cronuts à 8h du matin pour les lui apporter au pied du lit, je l’aurais fait. Le fait est qu’il ne me l’avait jamais demandé et ne le ferait probablement pas, mais il savait qu’il pourrait. C’était tacite. Alors, si je venais le voir avec ce chien et cette tête, il ne pourrait pas me refuser la paternité de notre enfant poilu. Pas vrai ? Le souci c’est qu’il n’était pas là, et que la blondinette avait l’air de tenir à rencontrer tous les protagonistes. Il était, bien évidemment, hors de question que je ressorte d’ici sans mon chiot, parce que déjà c’était MON chiot désormais, mais surtout parce que je ne pouvais pas partir sans lui et lui laisser croire qu’il était abandonné à nouveau. Non, ce soir il dormirait contre moi, bien au chaud et en sécurité, repu et apaisé. Je ne pouvais pas. Je ne pouvais vraiment pas le laisser, même pour une nuit, même pour une journée. Et puisque je ne savais pas quand Yoshi serait disponible à part demain matin 8h30 comme tous les matins, j’étais prête à négocier bec et ongle avec blondie quitte à me ridiculiser à chaque fois. D’ailleurs, en parlant d’homme, lorsqu’elle me désigna mes hypothétiques soeur et nièce, je remarquais Islay arriver enfin, juste derrière mes non-soeur et non-nièce. J’en informais la responsable du refuge, préférant l’avertir qu’il s’agissait de vrais clients et que l’autre, derrière, par contre, il était à moi. Ce dernier s’excusa, salua, puis s’installa sur la chaise libre à côté de la mienne, repérant le chiot sur mes cuisses et s’en venant gratouiller le sommet de son crâne. « Bon, alors, j’ai raté quoi ? » demanda-t-il en relevant le nez vers la blonde. « Bonjour ! Je vous laisse regarder le formulaire pendant que je vais m’occuper des deux personnes qui viennent d’arriver, cela vous va ? » rétorqua-t-elle alors que nous hochions la tête en guise d’affirmation. « Si on te pose la question, tu t’appelles Yoshi. » j’informais mon partenaire et collègue une fois la responsable partie. Oui, je venais de décider que, puisqu’il était hors de question que j’abandonne Noname, Islay devrait se faire passer pour Yoshi dans le but de rassurer la demoiselle. Après un froncement de sourcils, il obtempéra, et attira la paperasse à lui pour nous en faire la lecture, à Noname et à moi. Nom, prénom, adresse, numéro de téléphone, adresse mail facultative, date et lieu de naissance, nationalité, etc, etc... « J’ai toujours pas ma Green Card, tu crois que c’est grave ? » je demandais à Islay-Yoshi lorsque la blonde réapparue, un lapin dans les bras. Oh.mon.Dieu ! C’était le paradis sur terre ce refuge ! Moi aussi, je voulais un lapin !!! Mais, non, non, non ! Raisonnable ! Je devais me montrer raisonnable, et pinçais les lèvres en détournant le regard. « Désolée. Vous avez des questions ? » demanda-t-elle pendant qu’Islay faisait cliqueter le stylo-bille, avant de renseigner chaque question du document. « Oui, moi j’en ai une. » j’annonçais alors, en me rapprochant du bureau. « Je suis russe... Enfin, je suis suédoise aussi, mais puisque mon géniteur ne m’a toujours pas reconnue, je suppose que je suis seulement russe et que... » « Trop d’informations, Ebba. » me coupa Islay sans relever le nez du papier, sans une once de méchanceté non plus. Il était mon baromètre à digressions. Connaissant la tendance qu’avait mon esprit à dériver et se perdre, il intervenait, ponctuellement, pour me ramener au point d’origine. Et je l’en remerciais d’un sourire. « Oui, pardon. Donc je suis russe, et je n’ai pas la Green Card pour le moment. Cela dit, ma vie est ici, mon appartement, mon métier, mes employeurs, ma famille. Bref, ça ne devrait plus tarder, mais... Est-ce que ça pose un problème dans le cadre précis de cette adoption ? » j’achevais en grimaçant d’appréhension. « Et moi je suis écossais, avant qu’on ne me pose la question. » ajouta Islay en relevant le nez. « Yoshi est un prénom très répandu en Ecosse. » Ha bon ? Ha non, d’accord. Il ne faisait que couvrir mes arrières. Pardon.   
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MessageSujet: Re: be my puppy - rebekah be my puppy - rebekah EmptyJeu 14 Aoû - 17:20

ebba & rebekah

❝ be my puppy ❞


Il y avait des moments où je pouvais presque comprendre la misanthropie d’Ashley. Après tout, cela faisait une dizaine d’années qu’il était dans ce refuge, d’abord en tant que simple bénévole, puis propriétaire et vétérinaire, et il avait dû en voir des abandons grotesques. Comme ce lapin, qu’une mère et sa fille venaient tout juste d’amener. Et pourquoi ? Parce que la gamine n’en voulait plus ! Juste pour cette raison ! Mais pourquoi est-ce que la mère le lui avait offert si sa fille était une véritable girouette qui changeait d’avis comme de chemise ? Ce qui, en soit, était normal pour une gamine. Après tout, elle avait quel âge ? 6 ans ? 7 ans, au grand maximum. Ce n’était pas à elle d’être mature. Mais le comportement de sa mère me répugnait. Comment pouvait-on abandonner un animal sous le prétexte que sa fille s’en était lassée ? Il ne fallait pas le lui avoir acheté en premier lieu, tout simplement ! Les robots, cela existait ! Ou les poupées. Ou toute autre sorte de jouet. Mais un animal n’était PAS un jouet, et il ne fallait pas les traiter ainsi. Un animal, on ne s’amusait pas avec pendant quelques heures avant de le ranger indéfiniment dans un coffre ! Je retournais vers l’adoptante potentielle, le lapin dans les bras. Et je me forçais un sourire pour lui demander si elle avait des questions par rapport au formulaire d’adoption que je lui avais donné, à elle et son ami qui était arrivé peu de temps après. Je savais que le formulaire comportait des questions très … incongrues, mettant face à des situations qui n’existeraient probablement jamais. « Oui, moi j’en ai une. » déclara-t-elle. Je lui fis un signe de la tête pour l’encourager à parler. « Je suis russe... Enfin, je suis suédoise aussi, mais puisque mon géniteur ne m’a toujours pas reconnue, je suppose que je suis seulement russe et que... » « Trop d’informations, Ebba. » coupa son ami, me faisant froncer des sourcils pour me concentrer sur la question qui allait venir. « Oui, pardon. Donc je suis russe, et je n’ai pas la Green Card pour le moment. Cela dit, ma vie est ici, mon appartement, mon métier, mes employeurs, ma famille. Bref, ça ne devrait plus tarder, mais... Est-ce que ça pose un problème dans le cadre précis de cette adoption ? » me demanda-t-elle. J’allais lui répondre, lorsque je fus interrompue. « Et moi je suis écossais, avant qu’on ne me pose la question. » annonça-t-il avant de reprendre immédiatement. « Yoshi est un prénom très répandu en Ecosse. » Le fameux Yoshi, pensais-je en silence. « Non, il n’y a pas de problème avec la nationalité. Tant que vous avez une adresse ici, c’est bon. » leur affirmais-je dans un sourire un peu plus franc. « Vous vous en sortez avec le questionnaire ? Les questions peuvent paraître un peu … étranges  » reprenais-je dans une petite grimace, en regardant ce qu’elle avait rempli pour le moment. Elle n’en était pas encore à cette partie, ne s’étant occupée que de l’identité et des coordonnées. Enfin bon, peut-être que si la mère et la fille avait adopté monsieur lapin ici, il n’y aurait pas eu de problèmes. Probablement parce qu’elles ne seraient pas parties avec, tout simplement. Donc, okay, demander « Votre appartement prend feu avec votre animal dedans, que faites-vous » était un peu exagéré, comme toutes les autres questions qui étaient un peu du même type, mais au moins, nous étions alors sûrs que l’adoption était un acte réfléchi, et non fait sur un coup de tête, un coup de cœur.

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MessageSujet: Re: be my puppy - rebekah be my puppy - rebekah EmptyDim 17 Aoû - 23:28

Ebba + Rebekah
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Il était bien trop mignon pour que je puisse résister. Les yeux bleus, le regard trop paumé pour être honnête, et ce demande d’affection constant... Comment pouvais-je ne serait-ce qu’envisager tourner les talons et le laisser là ? Bien sûr, il en allait probablement de même avec n’importe quel autre petit être abandonné de ce refuge, mais c’était sur lui que j’avais posé les yeux en premier, alors... Et puis il avait quelque chose de très particulier, le détail qui faisait probablement toute la différence : il venait de chez moi. Enfin non, puisqu’il n’y avait jamais mit les pattes, mais c’était le nom de cette race, un husky sibérien. Un chien de traineau, quoi. Ceux qui couraient libre à travers les rues et ruelles de mon village. Ce n’est pas que ça me manquait, c’est juste que... Souvent, je me sentais très expatriée. Finalement, j’avais passé bien plus de temps à Saint-Pétersbourg qu’à Oliokminsk, mais ce n’était pas pareil. La cité des Tsars ne me manquait jamais. Mon village si. Pourtant... Pourtant je n’y avais pas que de bons souvenirs, et la dernière fois que j’y avais mis les pieds ça n’avait pas été sans douleur. Je ne savais pas quand j’y retournerais, ni si j’y retournerais un jour, mais c’était mon village, mon enfance, mes racines. Et, la moitié de ma famille s’y trouvait encore. Enfin, pas très vivante, cela dit. Je n’avais rien emporté de chez moi, pas même mon nom de famille, alors si ce chiot pouvait m’apporter ce bout de moi qui me manquait, et bien, on pourrait s’être mutuellement utiles. J’étais prête à remplir tous les formulaires qu’il faudrait pour ça. Sauf si... Ça ne posait pas de problème, au moins, le fait que je ne sois pas américaine ? « Non, il n’y a pas de problème avec la nationalité. Tant que vous avez une adresse ici, c’est bon. » Une adresse ? Oui, ça j’avais. Je n’étais que locataire, mais visiblement ça ne posait pas le moindre problème. « Vous vous en sortez avec le questionnaire ? Les questions peuvent paraître un peu … étranges  » Hein ? Je n’avais pas regardé la suite tant j’avais été absorbé dès la première ligne par ‘nationalité’. Du coup, je m’y attardais un instant, les survolant, avant de rapprocher ma chaise de celle d’Islay, histoire de faire comme à l’école et tricher sur sa copie. Il avait répondu quoi, lui à ‘Votre appartement prend feu avec votre animal dedans, que faites-vous’ ? Percevant mon cou se dévisser, il me lança le regard du premier de la classe avant de pivoter légèrement pour ne m’offrir que son dos. « Pfff, il est pas drôle. » j’annonçais à la jeune blonde. « Dites, les questions sont vraiment sérieuses ? Parce qu’il n’y a aucune raison pour que mon chien se trouve dans mon appartement sans moi, alors si ce dernier prend feu, j’imagine que soit on sort ensemble, soit c’est le chien qui tire de là mon corps inconscient. » « Je confirme. » lança le dos d’Isley. « Et concernant la deuxième question, là... Hum... ‘Vous devez choisir entre un paquet de spaghettis pour manger ou de la nourriture pour votre animal, vous choisissez quoi ?’» lu-t-il. « La question ne se pose même pas, elle est danseuse, donc par définition, elle ne s’alimente pas. Son chien aura le temps de devenir trois fois obèse qu’elle n’aura pas prit un gramme. » Vrai ! D’ailleurs je m’empressais de recopier cette réponse sur le papier, avant de lire la suite et relever le nez en direction de la blonde. « Pour les questions suivantes... Je ne compte pas avoir d’enfant, alors je fais quoi ? Juste une croix ? » A moins que... « Ceux des autres, ça compte aussi ? » Dans le doute, je décidais d’y répondre quand même. ‘Vous vous absentez durant 15 jours et ne pouvez emmener votre animal avec vous, que faites-vous ?’ Je confie mon chien à Yoshi. Fastoche. ‘Vous allez avoir un enfant, que faites-vous de votre animal ? Comment le préparez-vous à l’arrivée de cet enfant ?’ C’est faux, je ne vais pas avoir d’enfant. Question suivante. ‘Votre enfant se découvre allergique à l’animal ?’ Il existe des traitements contre ce type d’allergies. ‘Votre enfant se lasse de l’animal ?’ Ce n’est pas son animal, c’est le mien. Il peut bien s’en lasser ça n’a pas la moindre importance. ‘Un enfant (le votre ou un autre) agace votre animal, lui tire les oreilles et la queue. Celui-ci fini par le mordre. Votre réaction ?’ Je gronde l’enfant. Il fallait pas faire de mal à mon chien, c’est normal qu’il réagisse. Je fus interrompue dans ma rédaction par le rire d’Islay. Quoi ? Quoi ? « La dernière question. » se contenta-t-il de me répondre avant que je ne lise à mon tour. ‘Votre animal se fait renverser par une voiture, quels sont vos premiers gestes pour le secourir ?’ « J’ai hâte de lire ta réponse. » Sauf que je ne savais pas vraiment ce qu’il fallait répondre à ça. « J’hurle et j’appelle le 911 ? » J’avais bon ? Quoi ? C'était pas ça ?   
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MessageSujet: Re: be my puppy - rebekah be my puppy - rebekah EmptyJeu 21 Aoû - 20:31

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Un lapin, cela ne demandait pas beaucoup d’entretien. C’était tout ce à quoi je pouvais penser alors que je rejoignais l’adoptante potentielle. Comment une mère pouvait-elle céder aux caprices de ses enfants, avant d’abandonner un animal innocent simplement parce que la gamine s’en était lassée ? Ce n’était tout simplement pas normal ! Je ne comprenais déjà pas comment c’était possible avec un chien, bien plus demandant en coûts et entretiens, mais alors un lapin, sérieusement … Mais je tachais de faire bonne figure, le lapinou dans les bras. J’espérais que la jeune femme adopterait l’animal dont elle s’était rapidement attachée. Au moins, la journée comporterait une bonne nouvelle et ce chiot trouverait une famille. Je leur demandais alors s’ils s’en sortaient avec le questionnaire. Ashley était … spécial. Et ses questions l’étaient tout autant, il fallait bien l’avouer. Enfin, plus je passais de temps au refuge, et plus je le comprenais. Finalement, son questionnaire n’était pas une mauvaise idée, et cela permettrait de connaître à l’avance les réactions de l’adoptant. Cela aurait été bien utile pour le lapin, d’ailleurs. Je vis la jeune femme tenter de copier sur son ami, et un sourire fit son apparition sur mes lèvres. « Pfff, il est pas drôle. » me dit-elle, me faisant lâcher un autre sourire. « Dites, les questions sont vraiment sérieuses ? Parce qu’il n’y a aucune raison pour que mon chien se trouve dans mon appartement sans moi, alors si ce dernier prend feu, j’imagine que soit on sort ensemble, soit c’est le chien qui tire de là mon corps inconscient. » « Je confirme. » J’acquiesçais lentement de la tête. « Oui, très sérieuses … Et si, vous pourriez vous absenter de votre appartement en le laissant là-bas. Par exemple, si vous faites des courses au supermarché ? Les chiens ne sont pas autorisés là-bas. » annonçais-je en haussant des épaules. « Et concernant la deuxième question, là... Hum... ‘Vous devez choisir entre un paquet de spaghettis pour manger ou de la nourriture pour votre animal, vous choisissez quoi ?’ La question ne se pose même pas, elle est danseuse, donc par définition, elle ne s’alimente pas. Son chien aura le temps de devenir trois fois obèse qu’elle n’aura pas prit un gramme. » reprit son ami, me faisant lâcher un rire. Je n’étais pas vraiment certaine qu’Ashley se contenterait de cette réponse, mais bon, le jeu n’en valait-il pas la chandelle ? « Pour les questions suivantes... Je ne compte pas avoir d’enfant, alors je fais quoi ? Juste une croix ? » dit-elle, avant de reprendre presque aussitôt. « Ceux des autres, ça compte aussi ? » « Oui, ceux des autres comptent aussi. » Enfin, j’imaginais. Après tout, si un enfant embêtait un chien sans faire attention à ses signes d’agacement, qu’importe que ce soit l’enfant de la famille ou celui d’un autre, non ? L’homme éclata alors de rire, me faisant froncer des sourcils.« La dernière question. J’ai hâte de lire ta réponse. » expliqua-t-il. La jeune femme reposa son regard sur le questionnaire, avant de le relever de nouveau. « J’hurle et j’appelle le 911 ? » demanda-t-elle, incertaine. Je souris et allais chercher un livret sur les premiers secours des animaux, en toute occasion. Cette brochure était bien faite, expliquant en détail que faire en cas d’accident, ou si l’animal faisait un coup de chaleur, ou s’il se faisait piquer par un insecte. Je le tendais à la jeune femme. « Bien sûr, appeler les services d’urgences vétérinaires est une bonne réaction. Le numéro est sur le livret d’ailleurs, parce que je ne suis pas certaine que le 911 s’en préoccupe. Mais il vaut mieux connaître les premiers gestes à suivre. » expliquais-je aux deux amis.

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MessageSujet: Re: be my puppy - rebekah be my puppy - rebekah EmptyVen 22 Aoû - 7:00

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« Oui, très sérieuses … Et si, vous pourriez vous absenter de votre appartement en le laissant là-bas. Par exemple, si vous faites des courses au supermarché ? Les chiens ne sont pas autorisés là-bas. » Sérieusement, cette fille me fascinait... J’avais eu moins de difficulté à faire accepter mon dossier à mon propriétaire immobilier qu’à sauver ce chiot du refuge. Je sais pas, ils n’étaient pas censés se réjouir plutôt que de décourager les éventuels adoptants ? Très honnêtement, si je n’avais pas été aussi éperdument amoureuse de ce chiot, je pense que j’aurais tourné les talons bien avant l’apparition des questions. J’étais peut-être un peu naïve, voir même beaucoup, mais il me semblait assez évident qu’il était possible de se faire une idée du sérieux de la personne rien qu’en l’observant, et j’osais espérer qu’en observant, on ne voyait pas une écervelée laissant brûler vif son chien ou oubliant de lui acheter des croquettes. Pensait-elle réellement que j’ignorais que les supermarchés n’acceptaient pas les animaux dans leurs rayons ? Je venais de Sibérie, certes, mais c’était pas non plus totalement la toundra, là-bas. Et puis j’étais à NYC depuis suffisamment longtemps pour mettre laissée civiliser, domestiquer, un peu comme Pocahontas. Mais Pocahontas 2, parce que dans le premier elle parle à un arbre et s’entretient avec un colibri, donc ça compte pas. « Le chien pourrait aussi être prit en tant qu’otage dans un braquage, et je ne vois aucune question ici m’interrogeant sur ma réaction si un canon se trouve braqué sur la truffe de mon chiot. » Bon, d’accord, ce n’était pas très gentil de ma part, voir même un peu cynique, et je m’en excusais rapidement. C’était pas vraiment sa faute, n’est-ce pas ? Elle n’y était pour rien si ces questions étaient débiles et évoquaient des situations hautement improbables. Après tout, il y en avait au moins trois concernant les enfants alors que je n’en voulais pas, des enfants. Enfin, peut-être un jour, peut-être plus tard, mais très très plus tard, en fait. J’étais danseuse, alors une grossesse, c’était pas vraiment de l’ordre du possible. Pas pour l’instant. « Oui, ceux des autres comptent aussi. » Oui, d’accord, mais dans ce cas, désolée mademoiselle, mais les allergies des enfants des autres m’importent peu, finalement. Et quant à la question concernant mon chiot qui se fait renverser dans la rue... Heu... Pourquoi se ferait-il renverser ? Elle croyait vraiment que j’allais le laisser se promener dans NY sans laisse ? Qu’est-ce que je pouvais bien répondre à ça ? Visiblement, contacter le 911 n’était pas la solution puisqu’elle se leva immédiatement pour aller chercher une brochure à me refiler. Grosse, la brochure. Très grosse. « Bien sûr, appeler les services d’urgences vétérinaires est une bonne réaction. Le numéro est sur le livret d’ailleurs, parce que je ne suis pas certaine que le 911 s’en préoccupe. Mais il vaut mieux connaître les premiers gestes à suivre. » Ca ? Les premiers gestes ? Le truc était tellement épais qu’il y avait certainement même un chapitre consacré à la pédicure du royal canin. « Désolée de vous dire ça, mais vos questions... » je commençais en me pinçant les lèvres tant je n’aimais pas ce que je m’apprêtais à faire. Sans dire que j’étais du genre soumise, j’étais plus pour le laisser faire, partant du principe que les autres savaient forcément mieux que moi, mais... Pas là, non. Non, là il s’agissait de mon chien. MON chien, et je n’allais pas laisser des questions absolument aberrantes nous priver l’un de l’autre. « ...vos questions sont absolument inadaptées. Je veux dire que les mises en situations sont tellement improbables qu’elles ont à peu près une chance sur un million de se réaliser. Par exemple, si mon chien se fait renverser par une voiture, vous pensez vraiment que j’aurais la présence d’esprit de fouiller dans votre brochure de 112 pages pour savoir quoi faire ? Ça voudrait dire que je me promènerais avec elle sur moi en permanence ? Ça n’arrivera jamais, autant être honnête. Qui plus est, il est simple de répondre correctement à ses questions, du moins répondre ce que vous voulez y lire. Ce n’est absolument pas représentatif de l’amour et la responsabilité qu’on portera à l’animal. Vous feriez mieux d’interroger les gens là-dessus, sur ce que représente un animal aux yeux de l’adoptant, ou encore, simplement, lui demander : pourquoi souhaitez-vous adopter ? Une question large à plusieurs réponses possibles, bonnes ou mauvaises.  Ha, et aussi, être moralisateur en permanence, c’est pas très bien non plus. À moins que vous ayez une formation vétérinaire, je suppose que vous en connaissez autant que moi sur les animaux, ce qui nous place sur un pied d’égalité, et être jugée en permanence, c’est un peu... Je sais pas, disons que ce n’est pas très agréable. » j’achevais mon long monologue dans un haussement d’épaules et un petit sourire en coin. Malgré le contenu de mon discours j’avais parlé d’une voix douce et ténue, comme si j’avais peur de déranger là aussi. Mais ce ton n’empêcha pas Islay de me fixer comme s’il me découvrait pour la première fois. « Qui êtes vous ? Qu’avez-vous fait d’Ebba ? » jugea-t-il bon de plaisanter. « Non, parce qu’en général c’est la nana la plus flexible du monde. » précisa-t-il à notre interlocutrice. « Elle se courbe en permanence, jamais un mot plus haut que l’autre de peur d’embêter les gens. Il se passe quoi dans ta vie ? » Rien, je voulais juste adopter mon chien. « Faudra qu’on en parle. » Oui, ou pas. Parce que comment expliquer concrètement que je me sentais visible, à présent ? Du moins, un peu plus que d’ordinaire... Ne supportant pas très bien son regard braqué sur moi, je retournais à mon questionnaire, et entreprenais d’y répondre tout de même. « ‘Votre appartement prend feu avec votre animal dedans, que faites-vous’ : Réponse attendue : je me précipite à travers les flammes pour sauver mon chien. Réponse d’Ebba : J’appelle les pompiers en premier lieu, mais puisque je vis dans un immeuble entièrement alloué aux danseurs de l’American Ballet Theater, et qu’aucun de nous ne ferme sa porte à clef, j’imagine qu’un ou plusieurs danseurs présents m’auront redescendu mon chien avant que les pompiers ne m’en bloquent l’accès. ‘Vous devez choisir entre un paquet de spaghettis pour manger ou de la nourriture pour votre animal, vous choisissez quoi ?’ : Réponse attendue : j’opterais toujours pour la nourriture pour mon chien. Réponse d’Ebba : La question ne se pose pas puisque, Dieu merci, j’ai assez pour m’offrir un peu plus que ça, et que si un jour j’avais le malheur de ne plus pouvoir subvenir à nos besoins, ma soeur ou mon frère, tous deux figurant dans la liste des mannequins les mieux payés de la planète, auront la gentillesse de me dépanner le temps que je retombe sur mes pattes. ‘Vous vous absentez durant 15 jours et ne pouvez emmener votre animal avec vous, que faites-vous ?’ : Réponse attendue : je le confie à un ami très cher qui adore les animaux. Réponse d’Ebba : je le confie à Yoshi. ‘Vous allez avoir un enfant, que faites-vous de votre animal ? Comment le préparez-vous à l’arrivée de cet enfant ?’ :Réponse attendue : Je l’habitue à mon ventre, je lui parle de cet enfant, je lui montre la chambre, je ne lui cache rien, et l’emmène au parc pour qu’il soit coutumier des enfants en bas âge. Réponse d’Ebba : je suis danseuse, mon corps est mon outil de travail, je n’aurais pas d’enfant avant que ma carrière soit terminée, pas avant une bonne dizaine d’années, donc. ‘Votre enfant se découvre allergique à l’animal ?’ : Réponse attendue : il existe des traitements pour ça. L'enfant sera mis sous médicaments. Réponse d'Ebba : Cf plus haut. ‘Votre enfant se lasse de l’animal ?’ Réponse attendue : C’est mon animal pas celui de l’enfant, qu’importe qu’il se lasse ce n’est pas à lui de s’en occuper. Réponse d’Ebba : Cf plus haut.  ‘Un enfant (le votre ou un autre) agace votre animal, lui tire les oreilles et la queue. Celui-ci fini par le mordre. Votre réaction ?’ : Réponse attendue : Je gronde l’enfant. Il ne fallait pas faire de mal à mon chien, c’est normal qu’il réagisse. Réponse d’Ebba : Idem, je gronde l’enfant. ‘Votre animal se fait renverser par une voiture, quels sont vos premiers gestes pour le secourir ?’ : Réponse attendue : je connais par coeur le guide des premiers secours canin, je suis une pro du bouche-à-gueule et de la trachéotomie. Réponse d’Ebba : Je n’ai aucune idée de ce dont souffre mon animal, ni de comment il s’est retrouvé sous une voiture alors qu’il n’est pas sans laisse dans la rue, alors j’appelle le service vétérinaire le plus proche et l’y conduit, parce que je ne vais pas tenter n’importe quoi et faire une connerie, ce n’est pas mon métier. » Faisant cliquer le bic sous mon pouce, je relisais ce que je venais de noter, corrigeais quelques fautes d’orthographe, puis lui tendais le tout. « En espérant que ça ira quand même. » j’avouais. Mais finalement, je n’avais aucune idée de comment elle comptait s’y prendre. Est-ce que je passais en conseil de discipline ensuite ? Est-ce que je devais attendre 48h qu’on me rappelle ? Hors de question ! Je repartais avec mon chien ou je ne repartais pas du tout. J’étais naïve, douce, soumise, tout ce qu’on voulait, mais j’étais avant toutes choses extrêmement déterminée. Quand je voulais quelque chose je l’obtenais, quoiqu’il m’en coûte.    
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MessageSujet: Re: be my puppy - rebekah be my puppy - rebekah EmptyLun 1 Sep - 18:46

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J’essayais de donner une diverse explication aux questions d’Ashley, sachant en même temps qu’il exagérait en matière de situations qui n’arriveraient probablement jamais. Mais cela n’eut pas l’air de convaincre la demoiselle. « Le chien pourrait aussi être prit en tant qu’otage dans un braquage, et je ne vois aucune question ici m’interrogeant sur ma réaction si un canon se trouve braqué sur la truffe de mon chiot. » dit-elle, un peu sarcastique, me faisant baisser les yeux. Je savais qu’Ashley était spécial dans son genre, mais étant donné que je passais une grande partie de mon temps au refuge depuis ma sortie de l’hôpital, j’avais fini par comprendre ce qui le poussait à être comme ça. Pas que ça excusait vraiment tout ça, mais bon, c’était ainsi. Pour seule réponse, je me contentais simplement de hausser des épaules, finissant par relever la tête et les regarder. Ce n’était pas vraiment comme s’il y avait quelque chose à répondre, de toute façon. Je répondis ensuite à ses diverses questions tant bien que mal. C’était en même temps la première fois que je gérais le refuge toute seule, donc ce n’était d’habitude pas moi qui m’occupait des adoptions. Je le contentais donc de simplement donner mon avis, ou une quelconque explication qui pourrait l’aider. Puis, pour la dernière question, alors qu’elle pensait à appeler le 911 pour aider son chien s’il se faisait renverser par une voiture, j’eus un petit rire. C’était mignon. Bon, je n’étais vraiment pas sûre que le 911 en ait quelque chose à faire des animaux, et il vaudrait probablement mieux appeler le service d’urgences vétérinaires. Je me rappelais ensuite d’un livret que mettait Ashley à disposition pour les intéressés, qui recensait les premiers secours à donner à un animal en besoin. Il expliquait simplement, à l’aide de schéma, les bons gestes à avoir en cas d’incident. Entre l’accident de voiture, la position latérale de sécurité, la façon de soigner une morsure, il était assez complet et bien fait. Enfin, c’était mon point de vue, en tout cas. J’allais donc le chercher et revenais quelques instants plus tard, le livret en main. « Désolée de vous dire ça, mais vos questions... » commença-t-elle, me faisant me triturer les cheveux de gêne. « ...vos questions sont absolument inadaptées. Je veux dire que les mises en situations sont tellement improbables qu’elles ont à peu près une chance sur un million de se réaliser. Par exemple, si mon chien se fait renverser par une voiture, vous pensez vraiment que j’aurais la présence d’esprit de fouiller dans votre brochure de 112 pages pour savoir quoi faire ? Ça voudrait dire que je me promènerais avec elle sur moi en permanence ? Ça n’arrivera jamais, autant être honnête. Qui plus est, il est simple de répondre correctement à ses questions, du moins répondre ce que vous voulez y lire. Ce n’est absolument pas représentatif de l’amour et la responsabilité qu’on portera à l’animal. Vous feriez mieux d’interroger les gens là-dessus, sur ce que représente un animal aux yeux de l’adoptant, ou encore, simplement, lui demander : pourquoi souhaitez-vous adopter ? Une question large à plusieurs réponses possibles, bonnes ou mauvaises.  Ha, et aussi, être moralisateur en permanence, c’est pas très bien non plus. À moins que vous ayez une formation vétérinaire, je suppose que vous en connaissez autant que moi sur les animaux, ce qui nous place sur un pied d’égalité, et être jugée en permanence, c’est un peu... Je sais pas, disons que ce n’est pas très agréable. » J’ouvrais les yeux, un peu sous le choc du monologue de la jeune femme, avant de baisser la tête. « Qui êtes vous ? Qu’avez-vous fait d’Ebba ? Non, parce qu’en général c’est la nana la plus flexible du monde. Elle se courbe en permanence, jamais un mot plus haut que l’autre de peur d’embêter les gens. Il se passe quoi dans ta vie ? » dit-il avant de reprendre en s’adressant à son amie. « Faudra qu’on en parle. » « Je suis désolée … » m’excusais-je presqu’aussitôt en me mordillant la lèvre inférieure, la tête toujours baissée. Je ne relevais pas le fait qu’ayant apparemment été interne en chirurgie, je n’avais aucun mal à transposer ce que mon cerveau avait retenu, aux animaux. Ni le fait que le livret en question comportait trente pages à tout casser. J’étais simplement mal à l’aise. Et son ami ne fit qu’amplifier ce sentiment. J’avais tellement envie de bien faire pour cette première adoption dont je m’occupais que je me demandais si, finalement, je n’en faisais pas trop, tout simplement. Peut-être que, malgré les efforts que je tentais de faire, je n’étais pas vraiment utile au refuge. Ashley aurait su comment lui répondre, c’était certain. Il n’aurait pas aggravé la situation en tentant d’aider. Il aurait tout simplement réussi. Moi par contre … J’évitais le regard de la jeune femme, tandis que celle-ci noircissait le questionnaire de ses réponses. Je ne savais pas combien de temps elle avait mis exactement, mais j’avais juste envie d’en finir avec cette adoption et de me sentir à nouveau utile.  « En espérant que ça ira quand même. » dit-elle en me tendant celui-ci. Je le parcourus rapidement des yeux, et sentis rapidement les larmes monter à ceux-ci en lisant chacune de ses réponses. Je n’avais aucune idée de ce que j’avais bien pu dire ou faire pour qu’elle se sente comme ça, et cela ne fit qu’accentuer mon envie de pleurer. Pourtant, je forçais un sourire en la regardant, tout en posant le questionnaire sur le buffet. « Vous avez des questions ? » demandais-je d’une voix tremblante tout en tapotant sur le comptoir de mes doigts. J’essuyais rapidement une larme qui coulait, tout en forçant un autre sourire. Puis je me donnais une claque mentale, me demandant pourquoi cela me tenait autant à cœur. Je ne la connaissais pas, donc qu’est-ce que cela pouvait bien me faire qu’elle ait pu mal prendre une parole ou un acte que j’avais fait ? Mais le fait était que j’essayais tellement de me faire une place dans ma nouvelle vie, que je ne pouvais que prendre cela comme un échec. Je n’avais aucun souvenir de ma vie d’avant, celui qui avait été mon fiancé était reparti au Canada, ne se battant même pas pour moi – même si bon, je ne lui en avais pas vraiment donné de raison et que j’étais heureuse avec Joshua, c’était une question de principe. Et voir que même ici, je faisais mal les choses, cela ne pouvait que me miner encore plus le moral. J’avais beau essayer de faire comme si tout allait bien, comme si cette amnésie était finalement une occasion pour moi de tout recommencer – chose qu’apparemment, beaucoup de personnes rêvaient de faire – le fait d’additionner les erreurs et les échecs, de n’avoir aucune idée d’où j’allais et ce que j’allais bien pouvoir faire de ma vie, cela commençait vraiment à me peser.

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be my puppy - rebekah

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