A force de tourner en rond dans la maison en attendant que son téléphone veuille bien se mettre à sonner, Joshua avait la vague impression de devenir fou. Il attendait sa prochaine mission avec une telle impatience qu’il ne pensait plus qu’à ça, chaque jour et encore plus à chaque fois qu’il regardait les informations à la télévision. Car la seule chose qu’il voulait, c’était repartir. Etre de nouveau envoyer sur le terrain pour réaliser un reportage, et ce même si c’était dangereux. Après tout, c’était son job qui voulait ça et il avait déjà connu maintes et maintes situations périlleuses. Il aimait ça d’ailleurs, et c’est ce qui faisait tout l’intérêt de son métier. Seulement voilà, depuis des semaines qui lui paraissaient durer des années, Josh était cloué à New-York. Pourtant, ce n’était pas l’actualité qui manquait et Josh bénéficiait déjà d’une certaine expérience depuis qu’il était rentré de Syrie quelques semaines plus tôt. Mais visiblement, ses supérieurs avaient décidé de lui accorder un peu de repos, même s’il estimait ne pas en avoir besoin.

Pour occuper ses interminables journées, Josh bricolait chez lui. Mais après avoir repeint le salon, la chambre, et monté une armoire pour Robynn, les occupations commençaient un peu à manquer. Alors il avait réintégré la salle de sport dans laquelle il avait ses petites habitudes avant de partir en Syrie. Après tout, il devait se tenir prêt pour le jour où on l’enverrait de nouveau sur le terrain, et sa condition physique serait un élément primordial quand le moment viendrait. Après plusieurs heures passées en salle de musculation, Josh fila donc prendre une bonne douche et quitta le bâtiment avec son sac de sport sur l’épaule. Profitant de cette journée plutôt ensoleillée, le jeune homme entreprit de faire une petite balade en ville avant de rentrer chez lui. Mais à peine avait-il fait les premiers pas dans la rue qu’une voix attira son attention : « Joshua ! Joshua ! Je n’ai jamais eu la chance de vous remercier pour la dernière fois. » Stoppant ses mouvements en tournant la tête, Josh fut ravi d’apercevoir Rebekah attablée à la terrasse d’un café. Ce n’était que la deuxième fois qu’il voyait cette fille mais sans savoir pourquoi, elle avait réussi à l’attendrir. La première fois, il l’avait trouvée complètement perdue dans New-York et s’était fait un devoir de jouer les chevaliers servants en lui indiquant sa route, allant même jusqu’à l’accompagner sur une partie de son chemin. Le fait de la revoir ici complètement par hasard lui redonna donc instantanément le sourire. « Hey, salut ! » s’exclama l’australien en s’approchant de la table de Rebekah sans pour autant oser s’y installer. Il haussa ensuite les épaules en souriant pour la rassurer sur le fait qu’il n’attendait aucun remerciement de sa part. « Oh c’et rien ! Je n’allai pas vous laisser vous perdre en ville sans broncher ! » plaisanta-t-il en se remémorant ce regard complètement perdu qu’elle lui avait décoché lors de leur première rencontre. « Ca va, vous commencez à trouver vos marques à New-York ? » Le regard de Josh se posa alors sur l’enseigne du café qu’elle avait choisi, et un énième sourire vint éclairer son visage. « En tous cas, vous avez bien choisi… d’après ce que j’ai entendu dire, ce café est l’un des meilleurs du quartier ! »  

Ravi de revoir Rebekah dans d’autres circonstances, et surtout beaucoup plus détendue que la première fois où il l’avait croisée, Josh s’empressa d’aller la retrouver. « Vraiment, c’était très gentil. Vous ne savez pas combien de temps j’ai tourné en rond et je serais probablement toujours en train de le faire sans votre aide ! » s’exclama-t-elle immédiatement en faisant référence à l’aide que l’australien lui avait offerte quelques semaines plus tôt. Sans pouvoir s’en empêcher, il laissa échapper un petit rire en l’imaginant en train de faire les cent pas dans les rues de la ville. Bien sûr, il se doutait qu’elle aurait bien fini par se retrouver, ou par être aidée par quelqu’un d’autre mais visiblement, la jeune femme en doutait plus que lui. Joshua inspecta l’endroit d’un coup d’œil circulaire, et eut la satisfaction de constater que Rebekah avait jeté son dévolu sur un caf qu’il connaissait bien, et qu’il considérait également comme l’un des meilleurs à des kilomètres à la ronde. Mais elle ne l’avait apparemment pas sélectionné au hasard, puisque son ex le lui avait conseillé. Sans prévenir, la jeune femme se lança donc dans un récit auquel Josh ne s’était pas vraiment attendu, et devant lequel il resta quelque peu interdit. A vrai dire, il ne comprenait pas un traitre mot de ce qu’elle lui racontait, et fronça même les sourcils bien malgré lui en se demandant où elle voulait en venir.

Rebekah parlait de son ex, du fait qu’elle ait déjà vécu avec lui à New-York, et même d’une histoire de langues étrangères qu’elle était a priori capable de parler sans bien savoir comment. Complètement perdu, Josh lui adressa un petit sourire qui ressembla plus à une grimace qu’autre chose, mais qui fut suffisant pour la ramener à la réalité. « Je suis désolée, en plus de trop parler, je parle de choses dont vous n’êtes même pas au courant. Je suis amnésique, c’est pour ça que j’étais perdue justement quand on s’est rencontrés. Je sortais tout juste de l’hôpital à ce moment-là. » La jeune femme semblait gênée, et Joshua se trouva brusquement mal  l’aise de l’avoir mise dans une telle situation, alors qu’il n’y était clairement pour rien. « Oh, je… je ne savais pas, en effet. Mais, est-ce que… enfin je veux dire… qu’est-ce qu’il s’est passé ? » demanda-t-il avec autant de gêne que de curiosité, avant de se raviser en constatant qu’il était peut-être un peu trop entreprenant. Secouant la main comme pour lui signaler qu’elle n’était pas obligée de répondre, le jeune homme se sentit alors obligé d’ajouter : « Enfin... pardon, c’est un peu indiscret. J’imagine que ce n’est pas le genre de chose dont vous avez envie de parler à un inconnu, au beau milieu d’une terrasse de café ! »

Joshua s’était clairement attendu à tout sauf à ça. A la fois curieux et gêné, il hésitait entre le fait de la laisser tranquille et celui de la bombarder de questions pour en savoir plus sur sa situation. Dans le doute, il opta pour une solution intermédiaire en tentant de la faire parler sans pour autant la brusquer. Après tout, il ne savait rien d’elle ni même de ce qu’il pouvait se passer dans sa tête… Et puis ils se connaissaient à peine, et il doutait qu’elle ait très envie de raconter ainsi sa vie à n’importe qui. Mais contre toute attente, la jeune femme ne rechigna absolument pas à donner plus de détails à Josh. Selon elle, elle avait été renversée par une voiture et personne ne s’était inquiété de son sort après ça. Personne ne l’avait recherchée, personne n’était venue la voir bref, elle se retrouvait seule au monde sans même comprendre pourquoi et comment tout cela était arrivé. Son histoire n’était clairement pas banale et bien malgré lui, l’australien afficha une mine ahurie. Mais il se reprit rapidement pour faire bonne figure et ne pas vexer son interlocutrice, avant d’accepter sa proposition et de s’installer en face d’elle.

« C’est plutôt pour vous. Enfin voilà, je vais pas vous embêter avec mes problèmes de mémoire. Et puis, c’est comme ça et apparemment ça va pas changer, donc bon, pourquoi broyer du noir ? » Après avoir posé son sac de sport à ses pieds, Joshua se redressa pour se reconcentrer sur Rebekah et hocha la tête, plein d’admiration. A vrai dire, maintenant qu’il connaissait son histoire ou du  moins une partie de celle-ci, Josh se trouvait à la fois impressionné et terriblement intrigué par cette fille. Dans un sens, elle le fascinait et il se disait que le hasard avait particulièrement bien fait les choses le jour où il l’avait poussé à la croiser. « Ca ne m’embête pas du tout, détrompez-vous ! Au contraire, je vous admire…. Vous prenez ça avec tellement de philosophie ! » Intérieurement, Josh ne put s’empêcher d’imaginer comment il aurait réagi à sa place. Et il fut à peu près certain que tout se serait beaucoup plus mal passé dans son cas. « Donc… si je comprends bien… vous ne connaissez personne ici ? Enfin, vous pensez ne connaître personne, à part votre ex ? Et personne n’est jamais venu vous voir à l’hôpital ?! Comment c’est possible… » lâcha-t-il d’un air pensif, donnant presque l’impression de se parler à lui-même plus qu’à Rebekah. « Vous n’avez aucun indice sur ce que vous faisiez avant ? Votre ex, il doit bien savoir des choses lui ! »

L’apparente facilité avec laquelle Rebekah prenait sa situation était déconcertante. Joshua était admiratif, et il savait bien que n’importe qui à sa place le serait aussi. Avoir ainsi tout perdu, jusqu’à ses souvenirs les plus chers, et être capable de continuer à vivre « normalement » relevait de l’exploit aux yeux de l’australien. Mieux, la jeune femme semblait désormais vouloir se construire de nouveau souvenirs, donnant presque l’impression à Joshua de saisir tout ce qu’il lui arrivait comme une véritable opportunité. Alors, même s’il était bien conscient d’être indiscret et plus qu’insistant, le jeune homme ne put s’empêcher de poser plus de questions. A vrai dire, il la bombarda même avec ses interrogations, trop curieux et désireux de connaître toutes les ficelles de cette histoire invraisemblable. Et puis après tout, Rebekah l’avait invité à s’asseoir avec elle alors Joshua en concluait, peut-être un peu trop hâtivement, qu’elle n’avait rien contre sa propension à faire durer la conversation. C’est ainsi que l’australien apprit que son petit ami n’avait pas beaucoup plus de souvenirs qu’elle, et pour cause : leur histoire datait de plus de dix ans. Lui-même avait visiblement eu pas mal de problèmes de son côté, si bien qu’il n’était d’aucune aide à Rebekah. Du moins pas en ce qui concernait un quelconque lien avec son passé. Mais au lieu de ça, il lui offrait le gîte et le couvert ce qui en soi, était déjà pas mal. Hochant la tête d’un air compréhensif, Joshua reprit : « Heureusement que vous l’avez croisé alors… sans lui vous n’auriez même pas eu de toit… » Son air était pensif mais tout à coup, il se redressa pour fouiller dans son sac et en sortir un stylo. Attrapant la serviette de sa voisine sans poser de question, l’australien commença à y griffonner quelques chiffres. « Vous savez quoi ? Je vous donne mon numéro, comme ça si vous avez besoin de quoi que ce soit, appelez-moi ! N’hésitez surtout pas, c’est moi qui vous le propose ! »

Même s’il ne la connaissait pas, Joshua avait envie d’aider Rebekah. D’abord parce que son histoire était particulière et qu’en un sens, elle l’attristait profondément. Mais il y avait aussi une part de mystère là-dedans, quelque chose qui poussait l’australien à vouloir la protéger. Peut-être le fait de la savoir quasiment seule à New-York ? Peut-être celui de savoir qu’il avait été le premier à l’aider à sa sortie d’hôpital… ? Quoi qu’il en soit, Josh entendait bien garder un œil sur elle désormais. Et pour le lui faire comprendre, il enchaina d’un ton un peu plus léger : « Et quand je dis « n’hésitez pas », je suis sérieux. Vous pouvez appeler pour n’importe quoi ! Si vous êtes perdue, si vous voulez aller quelque part, si… vous voulez découvrir des endroits sympa à New-York… je serai votre homme. » Il lui tendit ensuite la serviette portant son numéro de téléphone et afficha un large sourire : « Deal ? »

Joshua était à la fois attendri et impressionné par le comportement de Rebekah. Et bien qu’il ait une certaine volonté de passer à autre chose et de la considérer comme une fille « normale », chacune de ses paroles venait lui rappeler à quel point elle suscitait l’admiration chez lui. Pourtant, il ne voulait pas la mettre mal à l’aise mais les questions qui lui trottaient dans la tête se montraient toujours plus fortes que le reste. Fort heureusement pour lui, le fait de parler de tout ça ne semblait pas particulièrement bouleverser Rebekah, qui répondait de bonne grâce à toutes ses interrogations.  « Oui, vraiment, je remercie encore Dieu pour m’avoir fait croiser son chemin. La seule chose qu’il me demande, c’est de l’aider dans son refuge pour animaux. Ce n’est vraiment pas suffisant pour moi, j’aimerais tellement faire plus pour lui vous savez ? Parce que l’aider au refuge, ça me semble normal, et puis les animaux sont adorables donc c’est vraiment pas une corvée quoi … » expliqua-t-elle devant un Joshua toujours aussi attentif. « Ca doit être tellement intéressant ! J’aurai adoré travailler dans ce genre de refuges, vraiment ! » confia-t-il avec un certain enthousiasme.

Puis, laissant parler son envie de l’aider et de la protéger sans trop savoir pourquoi, Josh nota son numéro sur un coin de serviette avant de le lui tendre en s’efforçant de paraitre le plus convaincant possible. Et à sa plus grande satisfaction, la jeune femme s’empressa d’ajouter ses coordonnées dans son téléphone portable, ne manquant pas de prendre une photo rapide  d’un Josh qui n’osa même pas imaginer la tête qu’il pouvait bien avoir après sa séance de sport. Voyant une serveuse qui approchait, l’australien lui fit signe de s’arrêter et lui commanda un café, histoire d’accompagner Rebekah qui était déjà servie. « Vous pensez quoi du football américain ? J'ai vu un match il y a peu de temps avec une amie, et c'était vraiment génial ! » reprit-elle alors, comme si elle s’adressait à un ami de longue date. « Vraiment ? Vous aimez ça ? J’adore aller voir des matches quand j’ai un peu de temps ! Si ça vous dit, vous pouvez m’accompagner au prochain, ça me fera une occasion d’honorer la promesse que je vous ai faite… » proposa Josh en souriant, avant de froncer les sourcils face à un détail qui le chiffonnait encore. « D’ailleurs… j’imagine qu’on a à peu près le même âge… et puis on est assis à la même table… je crois qu’on a le droit de se tutoyer ! »

 « Oui, c’est vraiment très intéressant ! Et surtout, les animaux apportent tellement je trouve. Personnellement je n’en ai pas, mais Ashley a deux chiens, trois chats et deux chevaux. Et il pense même à sauver des poules. Autant dire qu’on ne manque pas d’animaux à la maison ! » répondit Rebekah en expliquant combien son job au refuge l’enthousiasmait. Ne pouvant s’empêcher de l’imaginer au milieu de la ménagerie qu’elle décrivait, Joshua laissa échapper un petit rire, avant de reprendre son sérieux pour répondre à la question de la jeune femme. Car effectivement, il pouvait désormais dire qu’il avait un animal de compagnie ! « Oui ! Ca ne fait que quelques jours en fait… ma coloc’ et moi nous avons recueilli un chaton que j’ai trouvé seul dans la rue… Évidemment, quand je l’ai vu j’ai craqué ! Et maintenant il vit à la maison avec nous ! » annonça-t-il en souriant, comme à chaque fois qu’il repensait à la bouille de ce pauvre chaton le jour où il l’avait trouvé seul sous la pluie.

Pour ne pas laisser Rebekah siroter sa boisson seule, Joshua fit donc signe à une serveuse de s’approcher et lui commanda un café, tout en continuant sa conversation avec la jeune femme. Et aussi étrange que cela puisse paraître, elle avait orienté cette dernière vers le football… D’aussi loin qu’il se souvienne, Josh n’avait jamais discuté de ce sport-là en compagnie d’une fille, pas même avec sa colocataire Robynn. Et pourtant, ils avaient pour habitude de partager pas mal de choses, mais leurs conversations sportives se cantonnaient en général au surf qu’ils pratiquaient tous les deux. L’australien profita néanmoins de ce sujet particulier pour inviter Rebekah, qui s’empressa d’accepter pour son plus grand bonheur. Visiblement, elle était une experte en la matière et Joshua avait hâte de voir ce que cela pouvait donner lors d’un match ! « J’ai personnellement 26 ans. Et oui je pense en effet qu’on peut se tutoyer ! » Alors que la serveuse lui apportait le café qu’il avait commandé, Josh la remercia d’un sourire puis se tourna de nouveau vers Rebekah. « Ca va, j’en ai 28, je ne suis pas vieux au point que tu te sentes obligée de me vouvoyer ! » plaisanta-t-il, avant d’enchainer sans tarder sur leur sujet de conversation précédent. « Pour en revenir au football, dis-moi que tu es pour les Giants de New-York ! Si ce n’est pas le cas, on ne va plus très bien s’entendre… » fit-il en grimaçant avant d’engloutir une première gorgée de café.

A peine Josh se mit à parler du chaton qu’il avait recueilli et qui vivait désormais avec Robynn et lui à l’appartement, que Rebekah se lança dans un grand discours à la limite du philosophique sur les chats. A la fois surpris et amusé par une telle répartie, l’australien ne put s’empêcher de rire en même temps que la jeune femme. Au vu des aises que prenait d’ores et déjà le chaton à l’appartement, elle avait très certainement raison. Mais la bouille de ce dernier était tellement craquante que Josh était prêt à tout lui pardonner. D’ailleurs, lorsque Rebekah lui réclama une photo de l’animal, il s’empressa de dégainer son téléphone et d’y fouiller quelques instants jusqu’à tomber sur un cliché du chaton qu’il arbora fièrement sous le nez de la jeune femme. « Le voilà ! Il s’appelle Hook… » précisa Joshua en souriant. Depuis que Hook avait investi l’appartement, Robynn et Josh avaient vaguement l’impression d’être devenu des parents. Du jour au lendemain ils avaient eu à s’occuper du chaton, à lui trouver à manger, un coin pour dormir, et tout ce qui ferait qu’il vivrait chez eux comme un roi. La comparaison était sans doute osée, mais ils le considéraient désormais comme leur bébé.

Une fois les présentations faites, du moins virtuellement, entre Hook et Rebekah, la conservation se réorienta vers le football. Profitant du fait de pouvoir tenir un tel discours en compagnie d’une fille, l’australien aborda le sujet épineux des équipes qu’ils supportaient tous les deux… sans forcément penser à la situation dans laquelle se trouvait la jeune femme. D’ailleurs, elle sembla vite être mal à l’aise, et ne tarda pas à expliquer :  « J’aimerais te dire que je supporte les Giant, mais je n’en ai aucune idée. C’est étrange, je connais les règles sur le bout des doigts, et même que j’expliquais chaque moment à mon amie. Cela me venait tout seul et je peux d’ailleurs en parler pendant des heures. Mais comme le match que j’ai vu ne concernait pas les Giant, je ne peux pas te dire si je les supporte ou non … »  Evidemment… Joshua aurait du s’en douter, et aurait par conséquent du se taire. Mais une fois de plus il avait parlé trop vit et devait désormais en assumer les conséquences. « Oh je… oui, désolé. J’avais pas pensé à ça… » avoua-t-il en grimaçant légèrement. Néanmoins, le jeune homme ne se démonta pas et s’empressa d’afficher un nouveau sourire en reprenant : « Ecoute, ça ne fait rien ! Je t’emmènerai au prochain match des Giants, et tu verras forcément qu’ils sont les meilleurs ! Puisque tu es connaisseuse, je suis persuadé que les Giants feront ton bonheur ! » affirma finalement Joshua en parfait supporter de son équipe qu’il était. « Je vais me renseigner dès ce soir, et le prochain match sera pour nous ! Promis, je nous dégoterai les meilleures places… » Joshua s’imaginait déjà aux premières loges en compagnie de Rebekah, tentant de lui démontrer par A + B que les Giants étaient les meilleurs et le simple fait d’imaginer la scène lui fit d’ores et déjà  languir  le moment où il retrouverait la jeune femme pour passer une soirée en sa compagnie.