Le shoping était réellement une de mes activités favorites. Avec le football et le sport en général. Et manger aussi. Bon, très bien, je n’étais pas la femme la plus féminine au monde, mais cela ne m’empêchait pas d’adorer acheter de nouveaux vêtements, bien au contraire ! Je me demandais si Ashley – qui était mon ex, en quelque sorte même si nous n’étions alors que des adolescents et que comme pour tout le reste, je ne m’en souvenais plus, que j’avais croisé peu de temps après ma sortie de l’hôpital et qui m’hébergeait depuis – s’était attendu à ce que je dépense autant lorsqu’il m’avait dit « tiens, je t’ai commandé une deuxième carte liée à mon compte, fais-toi plaisir ! ». Je savais bien qu’il était plus que riche, mais quand même, une partie de moi était gênée de dépenser autant pour quelque chose d’aussi futile que les vêtements. Mais l’autre partie était la partie acheteuse compulsive qui était en moi, et n’arrivait tout simplement pas à se contrôler. Et puis, au vu de la vie que je menais en ce moment, j’avais quand même le droit de me détendre, non ? Après tout, mon fiancé m’avait retrouvée après plus de deux mois où je m’étais retrouvée seule et sans aucun souvenir de ma vie passée. Mes souvenirs n’étaient toujours pas réapparus. Et en plus de cela, voilà que je m’amourachais de Joshua, un jeune homme que j’avais rencontré le jour-même de ma sortie de l’hôpital et qui avait eu la gentillesse de me guider à travers cette grande ville qu’était New York. Et puis, il était là pour moi, à chaque fois que je voulais discuter, je pouvais compter sur lui. Ce qui n’était pas vraiment le cas de Nathanaël – mon fiancé plus si inconnu – qui n’avait l’air de se focaliser que d’une chose : le fait que je ne me rappelais plus de lui. Mais bon, il fallait avouer que manquer de perdre Joshua à jamais – il s’était fait poignardé – m’avait poussée à l’embrasser. Bref, j’étais encore plus perdue qu’avant. Alors que je m’apprêtais à rentrer dans une des nombreuses boutiques de la cinquième avenue, une personne m’interpella. « Déborah ? » l’entendais-je s’adresser à moi. Déborah ? Ah oui, en effet c’était mon véritable prénom, il allait falloir que je m’y habitue ... « Oui, c’est mon prénom d’après ce que j’ai compris. On se connaît ? »