nathan & zoé ϟ maybe it was a mistake.

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Nathan & Zoé

Dire que j’avais passé une mauvaise nuit aurait été un mensonge. En réalité, je n’avais pas passé une nuit comme ça depuis longtemps, et je me rendais limite compte qu’Apollinaria m’avait encore sacrément foutu une belle claque. A chaque fois, c’était la même chose. On se rapprochait, je recommençais à avoir des sentiments pour elle et boum, plus rien. A tel point que j’en oubliais qu’il y avait d’autres femmes qu’elle à New-York. J’étais loin d’être moche et je n’avais aucun problème pour draguer les femmes, alors pourquoi est-ce que je ne profitais pas de la vie et du célibat ? Bien sûr, je voulais Apo. Elle était tout ce que j’avais toujours voulu. Mais on ne peut pas toujours tout avoir, n’est-ce pas ? J’avais voulu devenir l’hérité du trône du Luxembourg, mon frère était décédé et j’avais hérité de ce droit. Alors j’avais eu ce que je voulais. Tant pis pour Apo, j’étais très certainement destiné à épouser une princesse que mes parents auront choisie pour moi. Une princesse qui serait certes, charmante mais dont je ne serai jamais amoureux. Sympa, les contes de fées, hein ? Parce qu’il ne fallait pas se faire d’illusion, c’était ce à quoi ma vie ressemblait. Un conte de fées en apparence, mais une grosse blague en coulisse. Une vie où je n’étais pas libre de faire mes choix et où mon destin était déjà tout tracé, que je sois d’accord ou pas. Cette nuit avait été une parenthèse. Une parenthèse à ma vie de prince, à mes futures responsabilités, à la guerre qui opposait mes parents à Apo et moi pour empêcher ce mariage stupide. Une magnifique, douce et exquise parenthèse. J’avais essayé de ne me poser aucune question sur le coup, mais lorsque je me suis retrouvé dans le lit de Zoé après lui avoir fait l’amour, alors que je regardais le plafond de sa chambre silencieusement, ma respiration encore rauque, je m’étais mis à penser. Et à réaliser ce qui venait de se passer. Je venais de faire l’amour avec ma meilleure amie. Quoi de pire pour gâcher une amitié, n’est-ce pas ? Malgré toutes les pensées qui avaient pu me traverser l’esprit, je m’étais rapidement endormi et c’est le lendemain, vers onze heures que je commençais à ouvrir les yeux. J’avais d’abord cru à un rêve, mais le fait que nous soyons tous les deux nus dans ce lit attestait le contraire. Ouvrir les yeux était un vrai défi et je sentais un beau mal de crâne grandir rien qu’avec les rayons du soleil qui perçait les rideaux de sa chambre. Passant une main sur mon front, je me tournais dans le lit vers Zoé qui dormait encore. Curieusement, ma première pensée ne fut pas « Eh merde, qu’est-ce qu’on a fait ? », mais plutôt, « Bordel, c’qu’elle est belle ». Je ne savais pas ce que ça voulait dire. En fait ça ne voulait rien dire du tout. Elle était belle, point. Elle l’avait toujours été, meilleure amie ou pas. Doucement, je me redressais pour m’asseoir, cachant mon visage dans mes mains. D’un côté, j’étais terrifié de ce qu’il allait se passer à son réveil. De l’autre… mis à part la culpabilité d’avoir fait une potentielle connerie, je me sentais… bien

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NATHAN & ZOÉ - 5ème avenue

Sous l'emprise d'une douce torpeur, Zoé rêvait. Inconsciemment, elle s'imaginait allongée, pieds nus, sur l'herbe, la tête blottie contre les jambes d'un homme. Tous deux lisaient calmement, sous une douce chaleur estivale. Les oiseaux gazouillaient, l'herbe était légèrement fraîche grâce à quelques jets d'eau que se balançaient des enfants qui jouaient. Une liberté tant souhaitée, et un bonheur sans fin, dans la plus grande simplicité. Elle finit son chapitre, posa son livre sur le côté et réclama un baiser. C'est ainsi qu'elle vit l'homme sur lequel sa tête était posée.

Elle se réveilla soudainement. Elle venait de rêver d'une vie partagée avec Nathan. Surprise, et peinant à ouvrir entièrement ses paupières, elle craignait d'avoir compris qu'au fond, son rêve avait quelque chose de vrai. Zoé venait de passer une nuit avec son meilleur ami. Mais pas une nuit comme ils avaient jadis eu l'habitude de passer en toute amitié. Non, celle là était bien plus qu'ambiguë puisqu'ils avaient couché ensemble. Zoé n'osa pas bouger d'un poil quand elle sentit Nathan s'assoir. Mince, lui aussi était réveillé, et elle avait réellement peur que cette nuit n'ait brisé quelque chose dans leur relation. Pourtant, elle savait qu'elle ne pourrait définitivement pas se cacher toute la journée et qu'un jour ou l'autre, il faudrait bien qu'ils assument leurs actes. Zoé essaya de se détendre d'un souffle avant de se retourner vers lui. « Bonjour.. » dit-elle timidement en pinçant ses lèvres de ses dents. Elle aurait tellement aimé que son rêve soit réalité. Aussi, elle pensa à cet instant à Torey Hayden qui disait : « Heureux ceux qui cultivent des rêves. Mais, les rêves exigent des sacrifices et peu de rêveurs survivent. » Elle aimerait tellement faire partie des survivants avec Nathan, mais elle savait que la situation était plus que complexe, au regard de leur amitié, mais aussi d'Apollinaria qui au final et malgré leurs difficultés, revenait sans cesse vers Nathan. Elle le savait, et elle était terriblement mal à l'aise. Mais au fond d'elle, Zoé n'avait qu'une envie : se blottir contre lui.

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Nathan & Zoé

Qu’est-ce que nous avons fait ? Zoé et moi pouvions nous venter d’avoir une relation sans aucune ambiguïté depuis que nous étions enfants, je la considérais comme ma sœur ce qui me semblait normal puisque nous avions grandis ensemble, même si nous n’étions pas toujours dans le même pays. Est-ce que je devais mettre tout ce qui s’était passé cette nuit sur un coup de folie ? Sur le compte de l’alcool ? Je n’étais pas sûr concernant l’alcool parce que… parce que de un, nous n’étions pas totalement saouls et je tenais très bien l’alcool habituellement. Qu’est-ce qui avait bien pu me pousser dans les bras de ma meilleure amie ? Je l’avais toujours trouvé attirante, amie ou pas. Mais au point d’avoir envie d’elle… surtout que ça avait plutôt bien marché cette nuit. Nous avion fait l’amour comme… deux personnes totalement normales qui avaient eu envie l’un de l’autre. En me réveillant, je ne savais pas si j’avais espéré que ça soit un rêve ou pas. Parce que ça avait été une bonne nuit, malgré tout. Mais c’était certainement la fin de quelque chose auquel je tenais énormément. Notre amitié, car je ne savais pas si elle allait résister à cette terrible épreuve. A peine je me suis réveillé que je pensais à me rhabiller un minimum et je chopais mon boxer à terre pour l’enfiler sous les draps avant de m’asseoir, passant mes mains sur mon visage pour essayer de me réveiller et surtout, pour réfléchir à ce que j’allais bien pouvoir dire à Zoé. Je sentis les draps bouger un peu et du coin de l’œil, je constatais que ma meilleure amie était réveillée et c’était tourné vers moi. « Bonjour.. » Je me pinçais la lèvre, n’osant pas la regarder tout de suite. Mon cœur battait beaucoup plus vite d’un coup, et je mettais ça sur le compte de la nervosité. Oui, j’étais terriblement nerveux, en fait. J’avais peur des conséquences de nos actes. Je finis alors par tourner mon visage vers elle, essayant de lui offrir mon plus beau sourire. « Hey… » Je me rallongeais et je me tournais vers Zoé sur le côté, la regardant sans rien ajouter de plus. Qu’est-ce que je pouvais bien dire ? Me lancer direct dans le vif du sujet ? C’était très certainement une mauvaise idée. J’inspirais doucement, contrarié de ne pas savoir quoi faire ou quoi dire et je finis par murmurer, « Tu… tu as bien dormi… ? » Okay Nathan, ridicule. J’étais vraiment ridicule. Mais la clef, c’était peut-être d’agir normalement comme si rien ne s’était passé ? Je n’en avais aucune idée, j’étais totalement paumé et…gosh, j’étais surtout mort de trouille de perdre Zoé avec nos conneries nocturnes.

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NATHAN & ZOÉ - 5ème avenue

Le premier mot que Zoé venait péniblement de balbutier était à la fois pathétique par sa simplicité au regard de la situation, et à la fois, il ne s'agissait là que d'une façon comme une autre d'entamer une conversation. Heureusement pour elle, Nathan se sentait visiblement aussi mal à l'aise qu'elle, si ce n'est encore plus. Il fallait l'avouer, il avait encore plus à perdre que moi, car si Apollinaria apprenait la nuit que nous avions passé ensemble, elle lui en voudrait très certainement jusqu'à la fin de ses jours. Et pourtant, Zoé doutait que ce soit ce qui préoccupait le plus son meilleur ami. Et pour tout avouer, elle espérait que leur amitié compte plus pour lui que ses histoires farfelues avec sa princesse. Pour autant, Zoé n'avait jamais cherché à rivaliser avec elle. Elle avait même suivi différentes étapes, différentes phases de leur relation, soutenant Nathan dans chaque approche qu'il tentait, chaque idée qu'il mettait en application pour satisfaire sa belle. Cette nuit néanmoins, Zoé avait éprouvé une once de jalousie envers celle qu'il convoitait depuis tant d'années. Pourquoi ? Parce qu'elle se sentait revivre dans ses bras, que leur nuit avait été magique. Alors pourquoi se sentait-elle si stressée, maintenant que le soleil s'était levé ? Toute la brume -due aux gorgées d'alcool- qui avait voilé leurs yeux pendant ces quelques heures s'était estompée et la réalité les avait rattrapé. « Hey… » Apparemment, Nathan n'avait pas eu plus d'inspiration que la belle britannique. Il s'était rallongé, tournant sa tête vers elle. « Tu… tu as bien dormi… ? » Les voilà face à face, comme lors de leurs ébats nocturnes, mais avec plus de distance. Distance que Zoé trépignait de briser. Pourtant, elle resta immobile, avec une boule dans le ventre et un coeur serré. « Plutôt oui.. » osa-t-elle avoué avec un air coquin. Elle se mit sur le dos un instant, le regard plongé dans le plafond. « Je ne regrette rien Nathan.. » dit-elle d'une voix tremblante avant de se retourner vers son amant, son visage non loin du sien. « Mais j'ai peur.. terriblement peur. » Et c'était peu dire. Zoé était terrifiée à l'idée qu'elle ait pu, ou plutôt qu'ils aient pu briser ne serait-ce qu'une infime partie de la relation amicale, presque fraternelle, si parfaite qu'ils entretenaient ensemble depuis tant d'années. Nathan était un des piliers de sa vie, définitivement. Sans lui, elle n'était plus Zoé, elle n'était plus la femme qu'elle était désormais devenue : une femme accomplie, pleine de vie. Sans lui, elle n'était plus rien.

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Nathan & Zoé

Est-ce que ma vie pouvait être pour une fois simple ? Depuis que j’étais gamin, il fallait que ma vie soit différente de celle des gens de mon âge. Quand j’avais six ans, je devais aller à des stupides galas avec mes parents afin de représenter notre famille et notre pays pendant que tous les autres enfants de mon âge passaient leurs week-ends à jouer dehors tous ensemble en riant. Et même dans mes relations amoureuses il avait fallu que ça soit bien compliqué. En général, les femmes étaient avec moi soit pour mon argent, soit pour mon titre parce qu’elles rêvaient de devenir des vraies princesses, comme dans les contes de fées. Hors, ma vie était loin d’en être un. Quelle idée de tomber amoureux de la copine de son frère ? Non, mieux : quelle idée de retomber amoureux d’elle alors que tout nous séparait et qu’elle ne voulait pas bafouer l’honneur de mon frère disparu en se mettant officiellement en couple avec moi ? C’est dingue, mais j’étais venu dire à Zoé la veille que je tirais une croix sur Apollinaria, et la première personne à laquelle je pensais qui pourrait être un dommage collatéral suite à cette nuit passée avec ma meilleure amie, c’était elle. Apo. Finalement, elle ne pourrait jamais sortir de mes pensées. Zoé comprit tout de suite qu’il y avait un malaise entre nous, même un aveugle aurait pu le deviner. Je lui demandais si elle avait bien dormi, histoire de lancer les premières banalités qui étaient de mises dans ce genre de situation. « Plutôt oui.. » Je souris timidement en baissant les yeux face à cette réponse qui était bourrée de sous-entendus. Est-ce qu’elle avait aimé faire l’amour avec moi… ? Car c’était comme ça que je comprenais la chose. Est-ce que ça devait me faire peur ou me flatter ? Ou peut-être…les deux. Je me rallongeais, la regardant alors qu’elle finit par lancer en regardant le plafond, « Je ne regrette rien Nathan.. » Je me pinçais la lèvres et je fronçais les sourcils, ne la quittant pas du regard. « Mais j'ai peur.. terriblement peur. » Je soupirais et je fermais les yeux pour essayer de concentrer et de réfléchir et je me rendais compte que je me sentais beaucoup mieux les yeux fermés. « Comment tu peux ne pas regretter… » J’ouvrais les yeux pour observer ma meilleure amie et je passais une main dans mes cheveux, secouant la tête, « C’était mal ce qu’on a fait… t’es ma meilleure amie… on est pas censé coucher avec sa meilleure amie… » Je me redressais une nouvelle fois pour m’asseoir dans le lit, tournant la tête pour la regarder, « Moi aussi j’ai peur…terriblement peur… j’ai peur de te perdre… » C’est vrai, tout ça allait créer une drôle d’atmosphère qui allait nuire à notre amitié, c’était presque sûr et certain.

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NATHAN & ZOÉ - 5ème avenue

Evidemment, il fallait qu'elle voit les choses en face. Ils avaient passé une nuit fabuleuse, mais qui n'était qu'une parenthèse inattendue, pouvant briser en un coup de vent tout ce qu'ils s'étaient solidement construit pendant cette vingtaine d'années. Jamais elle n'aurait cru penser ressentir une chaleur si intense à la simple vue de son meilleur ami. Et pourtant, cette nuit, c'était ce qu'il s'était produit. Dans l'euphorie, elle s'était prise au jeu et s'était même surprise à rêver d'une vie en couple avec Nathan, comme si tout le tumulte qui gravitait autour d'eux et de leur amitié si parfaite avait disparu. Au réveil, si elle était partagée entre une peur terrible d'avoir fait une considérable erreur, Zoé ressentait autre chose : un pincement au coeur à l'idée que leurs ébats nocturnes ne soient que passagers. Aussi, elle avait osé avouer à Nathan qu'elle ne regrettait rien. « Comment tu peux ne pas regretter… » lui répondit Nathan, visiblement plus qu'étonné de voir la réaction de son amante d'un soir. Non, elle ne regrettait pas d'avoir passé la meilleure nuit de sa vie. Mais bien sûr, elle regrettait que cela puisse mettre quelque chose en péril, et c'est ce qu'elle ajouta d'un ton mal assuré, ce qui sembla remettre les choses au clair. « C’était mal ce qu’on a fait… t’es ma meilleure amie… on est pas censé coucher avec sa meilleure amie… » Ce n'était alors qu'une sensation, puisqu'il tentait de se justifier, comme s'il voulait faire prendre conscience à Zoé de l'erreur qu'ils avaient commis. Elle fronça les sourcils et sans le quitter du regard, lâcha : « Je sais, je me suis.. emballée, excuse moi. » Terriblement gênée, la fin de sa phrase était si basse qu'on aurait cru un chuchotement, et honnêtement, Zoé espérait que Nathan n'ait pas tout entendu. Elle s'était emballée à l'idée qu'enfin, elle pourrait trouver en lui ce qu'elle avait toujours recherché. Mais visiblement, ce n'était pas le cas de son meilleur ami, dont l'esprit était désormais totalement désembué. C'était sans doute la meilleure nouvelle, la plus rationnelle puisqu'elle obligeait Zoé à se rendre compte du caractère vraiment exceptionnel et risqué de la situation. « Moi aussi j’ai peur…terriblement peur… j’ai peur de te perdre… » Zoé, qui avait détourné le regard de celui de son meilleur ami, n'osait plus rien dire. Ils ressentaient la même chose, à la différence près que dans le fond, le seul à regretter cette nuit serait Nathan, à cause d'Apollinaria. Ça, Zoé en était persuadée. Elle soupira profondément, mais ne put retenir une larme, qui roula le long de sa joue. Elle-même fut surprise d'être autant émue, et pourtant, son coeur saignait. Elle ne voulait pas le perdre. Mais quelque chose d'autre clochait. Après s'être doucement relevée dans le lit, afin de se mettre en position assise, elle passa sa main dans ses cheveux et maintint sa tête entre ses paumes. Difficilement, elle déglutina et reprit timidement la parole. « Je ... ne sais pas si j'arriverais à être comme avant Nathan.. , avec toi.. » Sa gorge se serrait si fort qu'elle ne parvint à continuer.

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Nathan & Zoé

J’avais toujours pris le sexe très au sérieux. Je ne faisais pas partie de ces garçons qui aiment exhiber leur tableau de chasse ou collectionner les filles. D’abord, je ne pensais pas être assez sexy ou canon pour ça, et ensuite, j’avais une image à préserver, et croyez-moi, le Prince Harry fait assez de bruit comme ça. Mes parents m’avaient toujours élevé dans l’optique que je ne devais pas suivre les traces de ce sacré prince car il causait assez d’ennuyer à la royauté Anglaise. Et même sans cette éducation, je crois que je n’aurais pas été un tombeur. Quand on cherchait bien, je pouvais être romantique et j’avais une vision assez précise du couple. C’est vrai que j’avais eu pas mal de petites amies, mais rarement, très très rarement des coups d’un soir. Il ne fallait pas risquer qu’une fille lambda puisse balancer des infos croustillantes sur notre relation intime à la presse. A chaque nouvelle petite amie que j’avais pu avoir, mes parents lui faisait remplir un contrat qui stipuler qu’elle devait être totalement muette du côté de la presse. J’avais confiance en Zoé, j’étais sûr et certain qu’elle n’allait pas aller tout raconter à la presse, mais j’avais vraiment peur que ça casse quelque chose entre nous. Certes, je l’aimais… mais je ne l’aimais pas comme j’avais pu (ou je pouvais encore ?) aimer Apollinaria. Je l’aimais comme j’aimais ma petite sœur. J’avais peut-être trouvé Zoé attirante hier soir, et encore maintenant je la trouvais magnifique, mais ça s’arrêtait là. Je m’en voulais terriblement de nous avoir mis dans une telle situation car je tenais à notre amitié plus que tout. J’étais peut-être cru en lui demandant comment elle ne pouvait pas regretter, mais je dois dire que sa réaction m’étonnait beaucoup. « Je sais, je me suis.. emballée, excuse moi. » Eh merde… je n’avais jamais voulu la gêner ou la mettre mal à l’aise. Je n’étais vraiment pas doué, mais j’étais moi-même déjà hyper mal à l’aise. Surtout que des fragments de ce qui s’était passé la veille revenaient petit à petit dans mon esprit. « Non.. non c'est pas ce que j'ai voulu dire.. » J’essayais alors de lui faire comprendre et de rattraper le coup que j’avais tout simplement de la perdre et je tournais le regard vers elle alors qu’elle se redressa, passant ses mains sur son visage. « Je ... ne sais pas si j'arriverais à être comme avant Nathan.. , avec toi.. » Je fronçais un peu les sourcils, et là… je commençais à paniquer. Tout ce dont j’avait peur… tout ça, c’était en train de se produire. Comment ça, ne plus être comme avant avec moi ? Il suffisait de faire comme si de rien était, non ? Je déglutis et doucement, je lui relevais le tête pour qu’elle me regarde. « Comment ça… ? » Je lâchais son menton, continuant de la regarder, « Je viens de te dire que je ne voulais pas te perdre et… là tu me dis que c’est ce qui va se passer… ? » Car sa phrase voulait clairement dire ça, mais d’une manière plus subtile. Je soupirais et je me laissais tomber sur le dos, regardant le plafond en passant une main dans mes cheveux, « On avait trop bus Zoé… c’est pas grave… il suffit de… d’oublier tout ça, non ? » Plus facile à dire qu’à faire, j’espérais sincèrement que je n’allais pas la blesser en lui disant ça, car c’était la dernière chose que je voulais : la blesser ou lui faire du mal.

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Excuuuuuse moi pour le retard :78:

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NATHAN & ZOÉ - 5ème avenue

Evidemment, plus rien ne serait pareil. Plus rien ne serait comme avant cette nuit à la fois si merveilleuse et désormais douloureuse. Si l'émotion était pour l'anglaise si intense, c'était sans aucun doute parce qu'elle savait pertinemment que quelque chose entre eux était fortement ébranlé. « Comment ça… ? » lacha-t-il alors qu'elle venait de lui avouer son ressenti qui visiblement, n'était pas partagé. « Je viens de te dire que je ne voulais pas te perdre et… là tu me dis que c’est ce qui va se passer… ? » Une nouvelle larme roula sur la joue de Zoé, donnant à la scène un caractère d'autant plus dramatique. Sans détourner le regard vers son meilleur ami, elle sentit qu'il s'était rallongé, frappé sans doute d'une grande dose d'incompréhension. « On avait trop bus Zoé… c’est pas grave… il suffit de… d’oublier tout ça, non ? » Immobile, Zoé entreprit une fastidieuse et tremblante explication : « Je ne te suis plus Nathan. Je ne comprends plus. J'ai toujours été là pour te soutenir pour Apollinaria, même dans les pires moments et.. c'est normal, tu aurais fait pareil pour moi, je le sais. Mais tu viens m'avouer hier soir que tu tournes enfin la page. Pour une fois, et c'est bien la seule fois, j'y ai cru. Rien n'était calculé, mais c'est arrivé.. Comme tu le dis si bien, on avait trop bu. Mais tu ne peux pas nier qu'il s'est passé quelque chose. Dans d'autres circonstances, on aurait certainement pas cette conversation.. évidemment, je ne suis pas tombée amoureuse de toi en l'espace d'une nuit, mais excuse moi de m'être prêtée sans doute un peu trop au jeu et d'avoir imaginé comme la vie serait belle à tes côtés. » Les yeux rouges, le coeur battant la chamade, Zoé eut enfin le courage de regarder Nathan. « Tu l'aimes encore. Tu l'aimeras toujours et ce, même si ça te brise. Tu sais que je ne souhaite que ton bonheur mais j'aurais aimé, pour une fois, que ça tourne à mon avantage. Encore hier je ne t'aurais jamais dit ça, mais cette nuit, on a déconné. On aurait jamais dû passer la barrière. Je t'aime Nathan, amicalement parlant, et te perdre serait aussi douloureux que de perdre Edwin. Mais découvrir le peu qu'il nous restait d'intimité et qui faisait de notre relation quelque chose de parfait a tout chamboulé. » Elle se mit au bord du lit, en dehors des draps et attrapa quelques uns de ses vêtements qui traînaient autour. « Tu ne peux pas me dire qu'il suffit d'oublier tout ça, non.. » dit-elle en mettant sa tête entre ses mains, et souffla bruyamment, histoire d'évacuer un tant soit peu de stress. « Il me faudra juste.. du temps.. » dit-elle simplement, sans développer davantage.

C'est rien

Ma pauvre Zoé Laughing

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Nathan & Zoé

J’avais l’impression que tout allait de travers et que cette nuit que nous venions de passer ensemble avait beaucoup plus affecté ma meilleure amie que ça ne m’avait affecté moi. Je voyais bien, rien qu’à son regard qui se posait sur moi que quelque chose avait changé. Et j’avais un peu peur de ce changement. Il pouvait s’avérer totalement bénéfique pour notre amitié, et nous rendre encore plus complices qu’avant ou au contraire, ça pouvait nous gêner et détruire notre amitié pour toujours. Et cette dernière idée me faisait froid dans le dos. J’essayais de convaincre Zoé que tout pouvait redevenir comme avant, mais bizarrement, j’avais un très mauvais pré-sentiment. « Je ne te suis plus Nathan. Je ne comprends plus. J'ai toujours été là pour te soutenir pour Apollinaria, même dans les pires moments et.. c'est normal, tu aurais fait pareil pour moi, je le sais. Mais tu viens m'avouer hier soir que tu tournes enfin la page. Pour une fois, et c'est bien la seule fois, j'y ai cru. Rien n'était calculé, mais c'est arrivé.. Comme tu le dis si bien, on avait trop bu. Mais tu ne peux pas nier qu'il s'est passé quelque chose. Dans d'autres circonstances, on aurait certainement pas cette conversation.. évidemment, je ne suis pas tombée amoureuse de toi en l'espace d'une nuit, mais excuse moi de m'être prêtée sans doute un peu trop au jeu et d'avoir imaginé comme la vie serait belle à tes côtés. » Je fronçais légèrement les sourcils, la regardant en me redressant. Je m’appuyais sur les coudes, ne la quittant pas du regard. Elle avait les yeux tout rouges, comme si elle n’arrêtait pas de pleurer et je me détestais de lui faire autant de mal. « Tu l'aimes encore. Tu l'aimeras toujours et ce, même si ça te brise. Tu sais que je ne souhaite que ton bonheur mais j'aurais aimé, pour une fois, que ça tourne à mon avantage. Encore hier je ne t'aurais jamais dit ça, mais cette nuit, on a déconné. On aurait jamais dû passer la barrière. Je t'aime Nathan, amicalement parlant, et te perdre serait aussi douloureux que de perdre Edwin. Mais découvrir le peu qu'il nous restait d'intimité et qui faisait de notre relation quelque chose de parfait a tout chamboulé. » Je baissais les yeux, déglutissant. Le pire, c’était qu’elle avait raison. Je n’osais même plus la regarder, restant silencieux mais je sentais qu’elle s’était assise sur le bord du lit pour s’habiller un peu. « Tu ne peux pas me dire qu'il suffit d'oublier tout ça, non.. » je me pinçais la lèvre, « Je n’ai jamais dit que ça allait être facile mais… » Mais je ne voulais pas la perdre pour autant. Et c’était ce qui était en train d’arriver. Je commençais à paniquer en pensant à ça. Non, je ne pouvais pas la laisser me filer entre les doigts, elle était ma meilleure amie, merde ! « Il me faudra juste.. du temps.. » Je m’asseyais à nouveau, m’asseyant sur le bord du lit pour finalement me lever. J’enfilais mon jean, que je boutonnais et mon t-shirt, restant dos à elle. Une fois habillé, je me tournais vers ma meilleure amie, qui était elle aussi dos à moi puisqu’assise sur son lit. « Comment ça du temps ? J’ai besoin de toi moi… je… c’est peut-être égoïste mais… tu veux quand même pas qu'on arrête de se voir ou.. de se parler..?» Je soupirais et je passais mes mains sur mon visages, je m’emmêlais les pinceaux. « Moi aussi, tout ça me gêne… et c’est normal, au début… mais notre amitié est forte, on arrivera à passer au-dessus, n’est-ce pas.. ? » J’avais l’impression d’essayer de me convaincre moi-même de ça, et ça faisait pitié. Je ne savais pas où j’en étais avec Apo, et c’est vrai que je l’aimais et que je n’arriverai certainement pas à tourner la page sur elle comme j’avais prétendu vouloir faire la veille… mais le fait de vouloir oublier cette nuit avec ma meilleure amie n’avait rien à voir avec Apo. Je ne voulais juste pas détruire notre amitié.

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NATHAN & ZOÉ - 5ème avenue

En sa qualité de grande pipelette, Zoé savait parfaitement ce qu'était un monologue. Mais jamais, non jamais, elle n'en avait prononcé un si long et si pénible. Elle-même n'en voyait pas le bout, tant chaque parole qu'elle prononçait lui enfonçait un pieux dans le coeur. Silencieux, son meilleur ami l'avait laissé parlé, en ponctuant sa conversation à sens unique d'un : « Je n’ai jamais dit que ça allait être facile mais… » . Cette phrase aux allures simples dont la conjonction de coordination "mais" sonnait comme un glas ne faisait qu'ajouter plus de drame à la scène. Mais non, il n'y avait pas lieu de développer davantage : ce qui était fait, était fait. Leur si belle amitié était en ce jour fortement ébranlé, d'autant plus dans l'esprit de l'anglaise que du luxembourgeois. Si bien qu'elle ne prit même pas en considération l'intervention de Nathan et finit son monologue, avec difficulté. La réaction de son amant d'une nuit ne se fit pas attendre. « Comment ça du temps ? J’ai besoin de toi moi… je… c’est peut-être égoïste mais… tu veux quand même pas qu'on arrête de se voir ou.. de se parler..?» Soupirant profondément les yeux fermés, Zoé tentait cette fois de refouler une once de déception. Evidemment que c'était égoïste ! Elle avait toujours été là au cours de ses déboires avec Apollinaria, dont l'histoire ne cessait de se répéter. Alors aujourd'hui, elle comptait bien lui demander une faveur. « S'il te plaît Nathan.. » prononça-t-elle dans un souffle, sans parvenir à reprendre la parole avant lui. « Moi aussi, tout ça me gêne… et c’est normal, au début… mais notre amitié est forte, on arrivera à passer au-dessus, n’est-ce pas.. ? » Zoé se retourna subitement vers Nathan, abasourdie. « Tu penses vraiment ce que tu me dis ? » dit-elle, alors qu'il haussait les épaules en guise d'affirmation. Rattrapée par un élan de gêne, Zoé détourna une nouvelle fois le regard de celui de son meilleur ami. « Je suis incapable de te dire si notre amitié .. est .. toujours aussi.. forte. » Les mots avaient tellement de mal à sortir de la bouche de la britannique qu'on aurait pu croire qu'elle bégayait. « Pour une fois, Nathan, j'aimerais simplement qu'on.. fasse, tu sais, une sorte de.. pause.. » Evidemment, le terme était un peu maladroit étant donné qu'elle parlait d'une relation amicale, mais son vocabulaire était grandement réduit en ces instants de panique. Une peur qui s'accroissait à mesure que les secondes défilaient, puisque Zoé craignait que son meilleur ami ne la laisse pas filer comme ça.

HJ : j'espère que ça ne te dérange pas que j'ai pris l'initiative de faire hausser les épaules à Nathan sur la fin, sinon je l'enlèverai sans problème I love you

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Nathan & Zoé

C’était beaucoup plus pénible de ce que j’avais imaginé. En fait, je ne comprenais pas trop si sa réaction était de ma faute ou pas. Si j’avais réagis beaucoup plus comme un amant que comme un meilleur ami, est-ce qu’elle tiendrait un discours différent ce matin ? J’étais totalement paumé. Mais ça n’était pas cette confusion qui me glaçait le sang. C’était le fait qu’elle semblait ne plus vouloir me voir. Enfin… elle avait cette manière de me regarder qui était tellement différente maintenant. Ça me faisait peur. Très très peur. Je m’attendais à ce que le réveil soit un peu… différent, mais là, ça allait encore pire que ce que je craignais. A croire que j’aurais dû me dépêcher de me barrer de chez Zoé avant qu’elle ne se réveille, mais le problème, c’était que j’avais beaucoup trop de respect pour ma meilleure amie pour lui faire un coup pareil. J’essayais alors de comprendre un peu plus ce qu’elle me disait, essayant de m’assurer qu’elle ne voulait pas dire qu’elle ne voulait plus jamais me voir ou me parler, et sa réponse me fit froid dans le dos. « S'il te plaît Nathan.. » Je fronçais les sourcils. Comment ça s’il te plait Nathan ? Ce que je disais était si absurde que ça ? Que j’ai peur de ne plus la revoir, qu’elle ne me parle plus… était-ce si absurde ? Car c’était l’impression qu’elle me donnait en disant ça de cette manière. Je lui expliquais qu’elle était gênée, et que je l’étais aussi mais que ça passerait. La belle blonde se tourna d’un geste brusque vers moi, me demandant alors presque du tac au tac. « Tu penses vraiment ce que tu me dis ? » J’haussais les épaules furtivement, bien sûr que je le pensais. Je restais cependant silencieux, la regardant alors qu’elle détournait son regard. « Je suis incapable de te dire si notre amitié .. est .. toujours aussi.. forte. » Je déglutis. C’était un coup de massue, et je restais immobile, incapable de bouger ou de dire quoi que ce soit. Je continuais de la regarder en espérant qu’elle retire ce qu’elle venait de dire, mais non. Encore pire. « Pour une fois, Nathan, j'aimerais simplement qu'on.. fasse, tu sais, une sorte de.. pause.. » Alors là, c’était la phrase de trop. Elle me brisait le cœur, vraiment. Elle était ma meilleure amie depuis toujours, et en une nuit, elle arrivait à me balancer à la poubelle comme une vieille chaussette. « Très bien. », répondais-je sèchement après plusieurs minutes de silence pendant lesquelles je me demandais ce que j’allais bien pouvoir répondre à ça. Ça ne servait à rien de lui dire que je ne voulais pas la perdre, au final elle ne voulait plus de moi dans sa vie, visiblement. Je me levais alors du lit en silence, totalement anéantie à l’idée de la perdre, bien que ça semblait être déjà ça. Je me rhabillais rapidement et je sortais de la chambre. J’avais envie de partir très, très loin d’ici tellement je me sentais mal.

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T'inquiète pas pour ça Smile

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NATHAN & ZOÉ - 5ème avenue

« Très bien. » Ce fut la seule parole à laquelle la britannique eut droit. En temps normal, elle se serait jetée sur lui et l'aurait étouffé sous des tonnes de chatouilles. Mais aujourd'hui, l'ambiance était loin, loin d'être amusante. Froide et distante, elle terrifiait Zoé, qui venait maladroitement de demander à son meilleur ami de partir. Temporairement ? Définitivement ? Aucun argument n'était venu étayer davantage sa théorie, et c'est sans doute pour cela que Nathan s'empressa dans un silence d'ange de quitter la pièce. Immobile, assise sur son lit, Zoé se demandait quoi faire. Dans son esprit, tout se chamboulait. Elle ne savait plus si elle était capable de passer au dessus de leur aventure ou si a contrario, elle aurait la mauvaise idée de rayer tant d'années de sa vie pour une seule nuit d'égarement. Tirer un trait sur Nathan ? Cela ne lui était jamais, jamais passé par la tête. Pas un seul moment de toute son existence, et pour cause : ils ne s'étaient jamais disputés, du moins jamais sérieusement. Et bien sûr, jamais leur relation n'avait été autant mise à mal. Vraiment, Zoé était perdue. Pendant de longues minutes, elle resta figée, la tête basse et les yeux humides. Elle se sentait même incapable de se tenir sur ses jambes flageolantes pour rattraper son meilleur ami. Pour autant, elle savait que Nathan était au plus mal : ce n'était pas dans ses habitudes d'abandonner. Un instant, elle songea à le laisser partir, s'enfuir de son appartement du Midtown où tout avait changé. Puis la lucidité la rattrapa, et augmenta le rythme de ses pulsations cardiaques. « Nathan.. » prononça-t-elle dans un souffle, avant de courir vers la porte de sa chambre, qu'elle ouvrit. Il n'était pas encore parti, heureusement. « Nathan, je ne veux pas te perdre. » avoua-t-elle timidement en s'approchant pas à pas de son meilleur ami. Elle ignorait quelle serait sa réaction, si elle avait été trop loin ou si le coup était encore rattrapable. Car non, elle ne pourrait définitivement jamais se passer de lui, de sa présence et de tout ce qu'il représentait pour elle depuis tant d'années. Elle aurait juste besoin de temps pour redevenir potentiellement comme avant, avec lui. Du moins, c'est ce qu'elle espérait. Éternelle optimiste, Zoé se trouvait dans une situation à laquelle elle n'aurait jamais voulu faire face et qui lui faisait, malgré elle, voir le verre à moitié vide.

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Nathan & Zoé

Je ressentais ça presque comme une trahison. Une trahison parce qu’après tout ce que nous avions pu traverser ensemble depuis des années, elle arrivait à me dire clairement qu’elle ne voulait plus me parler pendant un certain temps à cause d’une stupide erreur car nous avions trop bus. C’était des choses qui pouvaient arriver bon sang ! Elle était ma meilleure amie, comme ma petite sœur, j’avais besoin d’elle, aussi égoïste cela pouvait-il paraitre. Non, je n’arrivais pas à oublier Apollinaria, mais que croyait-elle ? Qu’après une nuit en sa compagnie, tous mes sentiments allaient disparaître ? Elle savait très bien que c’était impossible. Tout était fini. Je venais de perdre ma meilleure amie et le pire, c’était que je savais à l’avance que ma réaction allait être peut-être démesurée ou totalement injuste envers elle. C’est vrai que je n’étais pas du genre à abandonner, mais ça me touchait beaucoup trop : à quoi bon essayer de la convaincre que notre amitié valait le coup de mettre tout ça de côté ? C’était ce qui me blessait le plus, le fait qu’elle abandonne aussi vite notre amitié à cause de cette nuit. Comme si elle n’en avait pas le coup. Et cette idée qu’elle puisse penser ça de nous me rendait malade. Je sortais du lit, et rapidement, je me rhabillais. Tant pis, je me laverai une fois chez moi, j’avais juste besoin de partir loin d’ici. Sans même lui adresser un regard, je sortais de la chambre, me dirigeant vers le hall pour récupérer mon manteau et lasser mes chaussures. Un genou sur le sol, j’étais en train de m’exécuter à faire ça le plus vite possible quand j’entendis la porte de sa chambre s’ouvrir. Je fis bien attention à ne pas détourner le regard de ma chaussure, restant silencieux quand sa voix se fit entendre. Une petite voix hésitante, qui ne lui ressemblait tellement pas. « Nathan, je ne veux pas te perdre. » Je fronçais les sourcils et je finis de mettre mes chaussures en silence, avant de me redresser et de lui faire face. Cette phrase m’avait mis très en colère d’un coup. Je n’avais cessé de lui répéter celle-ci à notre réveil et elle avait eu l’air totalement indifférente, comment osait-elle me dire un truc pareil après qu’elle m’ait clairement dit qu’elle ne voulait plus me parler ou me voir ? « Ça avait pourtant l’air d’être le cadet de tes soucis tout à l’heure Zoé. », répondais-je sèchement avant de me tourner pour attraper mon manteau, l’enfilant en pivotant à nouveau pour faire face à la belle blonde. « Tu viens tout juste de me dire que notre amitié était peut-être brisée, que tu veux une sorte de… pause et maintenant tu ne veux pas me perdre ? Il va falloir prendre une décision Zoé, parce que là je dois t’avouer que je suis complètement paumé ! » J’avais dit ça presque en criant. Je ne voulais pas être méchant, et encore moins méchant pour ma meilleure amie, mais je ne savais plus sur quel pied danser et ça m’agaçait fortement.

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NATHAN & ZOÉ - 5ème avenue

Zoé l'avait bien compris maintenant : leur nuit avait été une erreur, une terrible erreur que Nathan aurait préféré oublier. Prise de remords, l'anglaise avait fini par quitter à son tour la chambre pour rejoindre le salon, dans lequel se tenait désormais Nathan, dos à elle. Alors qu'il terminait rapidement de se préparer, il demeura silencieux à l'interjection de Zoé. Mince, elle venait enfin de lui avouer qu'elle non plus ne voulait pas le perdre. Pourtant, sa voix tremblante ne semblait pas suffire à son meilleur ami, qui commençait sérieusement à perdre patience. Il fit volte face et reprit la parole. « Ça avait pourtant l’air d’être le cadet de tes soucis tout à l’heure Zoé. » Cette dernière prit une profonde respiration, gênée. Il ne semblait pas comprendre que contrairement à lui, elle ne pouvait pas se réveiller et dire : oh mince, on a couché ensemble mais n'en parlons plus ! Elle prit sur elle pour ne pas lui bondir dessus. « Tu viens tout juste de me dire que notre amitié était peut-être brisée, que tu veux une sorte de… pause et maintenant tu ne veux pas me perdre ? Il va falloir prendre une décision Zoé, parce que là je dois t’avouer que je suis complètement paumé ! » Là, ç'en était trop. Le Nathan qu'elle connaissait avait totalement disparu, laissant place à quelqu'un de hautain et colérique. « Qu'est-ce que tu veux Nathan ?! » finit par hurler Zoé. « Cette nuit est une erreur, on est d'accord ! Mais EXCUSE MOI Ô GRAND NATHAN de ne pas pouvoir tourner la page comme ça ! Et comment tu oses me dire, à moi, de prendre une décision alors que toi tu en es incapable ?! » Cette fois, elle était allée loin, mais elle s'en fichait. Lui avait déjà dépassé les bornes, alors comment ne pas réagir ? Elle était prête à tout pour lui, elle avait toujours été là pour le soutenir avec sa princesse de conte de fées, à son détriment. Pour une nuit, elle s'était sentie la plus importante, et cela l'avait fortement chamboulée au réveil. Si bien que les paroles, aussi violentes soient-elles, lui semblaient tout à fait justifiées.

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Nathan & Zoé

Comment est-ce que je devais prendre tout ça ? Après tout, je ne faisais que ce qu’elle m’avait demandé de faire : partir. Elle n’avait pas formulé ce souhait à haute voix, et elle ne l’avait pas dit explicitement, mais c’était ça : elle ne voulait plus me parler, elle voulait un… break. Et bien c’était ce qu’elle allait avoir. Je m’étais levé, habillé sans dire un mot et je me préparais à partir. J’étais fâché, c’était indéniable. Fâché et déçu, parce que je pouvais comprendre qu’elle ne puisse pas tourner la page du jour au lendemain, et si elle pensait que j’avais déjà oublié cette nuit passée en sa compagnie, elle se trompait. Cette nuit m’avait autant chamboulé qu’elle, mais j’essayais de prendre sur moi, parce que notre amitié passait avant tout et que j’y tenais beaucoup trop pour tout envoyé valser. J’étais prêt à fermer ma gueule et à tout garder pour moi, ma frustration, mes doutes parce que je ne voulais pas envenimer les choses. Et elle, elle adoptait la stratégie totalement opposée. Mais le fait qu’elle revienne et qu’elle me fasse un discours totalement opposé me fit péter un plomb, parce que ça m’embrouillait encore plus. Merde alors, qu’est-ce qu’elle voulait à la fin ? « Qu'est-ce que tu veux Nathan ?! » Je soupirais, haussant les sourcils : ce que JE voulais ? C’était ce qu’ELLE voulait moi que je voulais comprendre. « Cette nuit est une erreur, on est d'accord ! Mais EXCUSE MOI Ô GRAND NATHAN de ne pas pouvoir tourner la page comme ça ! Et comment tu oses me dire, à moi, de prendre une décision alors que toi tu en es incapable ?! » Alors là, c’était la meilleure. J’étais en train de m’en prendre plein la gueule alors que c’était elle qui avait engendré tout ça en me disant qu’elle ne voulait plus me voir. « Je suis incapable de prendre une décision parce que je sais ce que je veux, et du coup ça complique les décisions que je veux prendre. Ouais, j’aimerais pouvoir oublier Apo. Mais je ne peux pas, parce que c’est elle que je veux, c’est elle que j’ai toujours voulu et cette nuit me l’aura fait réaliser. » J’enfilais mon manteau et je regardais Zoé, « Tu crois que cette nuit ne m’a pas chamboulé ? Que ça ne m’as pas gêné ? Que ça ne remet pas beaucoup de choses en question dans ma tête ? SI ! Mais j’étais prêt à tout garder pour moi pour ne pas briser notre amitié, et toi tu me dis que tu veux une pause ! Alors okay, ça me fait de la peine, ça me blesse, ça me met en colère mais si t’en as besoin, soit. C’est le fait de revenir à la charge en disant que tu ne veux pas me perdre alors que tu m’as presque éjecté de ta vie y’a à peine dix minutes ! » Je soupirais et je passais une main sur mon visage, « Ecoute, tu sais quoi ? Je suis fatigué, j’vais rentrer avant qu’on se dise des choses qu’on regrettera. » Sans un autre regard, j’attrapais la poigné de la porte que je tournais et avant de l’ouvrir, je lui murmurais, « Je suis désolé Zoé, j’ai jamais voulu te blesser… » Et j’ouvrais la porte pour sortir, le cœur lourd.

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NATHAN & ZOÉ - 5ème avenue

Les choses tournaient mal. « Je suis incapable de prendre une décision parce que je sais ce que je veux, et du coup ça complique les décisions que je veux prendre. Ouais, j’aimerais pouvoir oublier Apo. Mais je ne peux pas, parce que c’est elle que je veux, c’est elle que j’ai toujours voulu et cette nuit me l’aura fait réaliser. » Et après ça, c'est Zoé qui était la plus compliquée ? Non mais, vraiment, là la discussion tournait à la dérision. « Cette nuit t'aura fait réaliser que c'était bien Apo que tu voulais ? Mais grandis un peu Nathan ! Agis, fais quelque chose au lieu de tourner autour du pot comme depuis tant d'années ! » Nathan commençait réellement à lui courir sur le haricot, et ses mots commençaient quant à eux à dépasser ses pensées, puisqu'au fond, Zoé savait qu'il faisait ce qu'il pouvait et que leur situation était particulièrement délicate. « Tu crois que cette nuit ne m’a pas chamboulé ? Que ça ne m’as pas gêné ? Que ça ne remet pas beaucoup de choses en question dans ma tête ? SI ! Mais j’étais prêt à tout garder pour moi pour ne pas briser notre amitié, et toi tu me dis que tu veux une pause ! Alors okay, ça me fait de la peine, ça me blesse, ça me met en colère mais si t’en as besoin, soit. C’est le fait de revenir à la charge en disant que tu ne veux pas me perdre alors que tu m’as presque éjecté de ta vie y’a à peine dix minutes ! » Zoé tournait comme une lionne en cage, se tenant la tête et fermant les yeux. Elle pétait un câble, et se retenait de lui balancer des immondices. Pour le coup, ils n'étaient vraiment pas sur la même longueur d'ondes et chacun restait fixé sur ses positions. « Ecoute, tu sais quoi ? Je suis fatigué, j’vais rentrer avant qu’on se dise des choses qu’on regrettera. » Elle fit volte face vers Nathan et reprit vivement la parole. « C'est ça, rentre chez toi, ce sera mieux pour tout le monde ! » cria-t-elle sans l'once d'une quelconque retenue. « Je suis désolé Zoé, j’ai jamais voulu te blesser… » finit-il par murmurer devant la porte ouverte. Déboussolée, énervée et abattue, Zoé n'attendit même pas qu'il parte pour courir dans la salle de bain, claquer la porte qu'elle ferma à double tour et se laissa glisser derrière la porte, assise sur le carrelage, pour pleurer toutes les larmes de son corps. En l'espace d'une nuit, elle avait tout perdu.

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