Soirée dans un bar avec des potes, c’est ce qui était au programme. C’était donc pour cette raison que j’étais assis sur un tabouret au bar et que j’attendais ceux qui étaient censé venir me rejoindre. Malheureusement, un bout de quelques minutes d’attentes je reçus un texto de la part de mes potes qui disait qu’ils avaient décidé d’aller dans un autre bar et qui m’incitait à aller les rejoindre. Je soupirais en levant les yeux vers le ciel. Ce n’était pas vrai que j’allais à cause d’eux perdre ma soirée à faire dix milles voyages en voiture. J’allais plutôt continuer la soirée seul dans ce bar. De toute façon, il y avait en masse de monde avec qui je pouvais sympathiser pour faire la fête. J’ignorais donc le texto et commanda une bière. La bière maintenant en main, je glissais mon regard dans la salle à la recherche de quelqu’un ou plutôt d’une fille à approcher. Et c’est là que je vis une demoiselle que j’avais déjà aperçut au pare avant dans le même bar. En fait, je l’avais drôlement insulté suite à un défi. Par contre, je n’étais pas fière du tout. Pourquoi? Parce que la demoiselle avait semblé être vraiment blessée par mon attitude à son égard et qu’en vrai je n’avais aucunement pensé ce que je lui avais dit. Je pris alors mon courage à deux mains et me dirigea en direction de la brunette. J’avais le goût de rattraper mon erreur et de sympathiser avec elle. Mais détrompez-vous, c’est loin d’être toujours mon cas d’avoir mauvaise conscience au point d’essayer d’effacer ma gaffe. Bref, maintenant devant elle, j’essayai d’attirer son attention en raclant ma voix. «Salut! Tu te souviens de moi?» J’espérais d’une certaine façon qu’elle m’aille oublier, mais je me doutais bien que cet espoir était vain. Elle allait surement me crier dessus dans les minutes qui suivaient. Je rajoutais à ma phrase un sourire afin de lui montrer que j’avais une approche amicale cette fois, malgré que ce fût quand même ainsi que j’avais démarré l’autre soirée. «J’imagine que oui vu ton regard, mais ne t’en fais pas. Je viens en paix ce soir.» À voir son regard, je craignais le pire, mais je continuais à espérer que tout se passe bien. Après tout, je pouvais me tromper comme tout le monde. «Au fait, je m’étais pas présenté l’autre soir. Je m’appelle Jaylan. Toi, c’est quoi ton petit nom?» Bon, à part tenter une conversation amicale et de lui sourire, je ne savais pas trop quoi faire pour adoucir sa haine si elle en avait. C’est pour cela que je ne rajoutais rien de plus. Je préférais lui laisser la chance de s’exprimer maintenant et en même temps j’espérais que mon choix de l’approcher de nouveau ne gâche pas trop ma soirée.

À entendre la demoiselle, elle s’était effectivement souvenue de moi ou plutôt de mes insultes. C’était à croire qu’elle serait capable de citer correctement tout ce que je lui avais balancé à la figure l’autre soir. Si ce n’était pas le cas, ça ne devait pas être loin. Peu importe, malgré le soupire de la demoiselle je restais près d’elle au point de lui coller aux baskets. Je n’avais pas envie de me décourager aussi facilement. Il était tout simplement hors de question que j’abandonne pour si peu. Pour ce faire, fallait quand même y aller fort. Parce que la petite chanteuse était réellement méfiante et me prenais complètement pour un con qui essayait encore de se foutre de sa gueule. Je pouvais quand même la comprendre un peu, il est vrai que c’était une drôle de manière pour approcher une fille. C’était même surtout débile. Seulement, c’est qu’elle ne savait pas que tout ça était juste une histoire pour compléter un défi lancé par mes potes. Bref, je ne rajoutais rien après m’être présenté afin de lui laisser la parole. Pendant qu’elle me charriait après m’avoir dit son prénom, je pris quelques gorgés de ma bière. Je ne pus à la fin de son discourt m’empêche de ricaner. Parce qu’enfaite, elle avait tout faux la Jayme. Je n’étais pas un de ces sales types qui essayaient de plaire à ses potes en n’étant pas soit même. Plutôt mourir que de devoir faire le mouton. Je réfléchis trente secondes à ce que je pouvais lui dire sans pour autant lui avouer que tout ça n’était qu’un défi débile. Parce que je suis certain que si elle apprenait que c’était un défi qu’elle allait me faire la tête. C’est à savoir pourquoi que toutes les filles détestent que l’on fasse des paris et des défis sur elles. «Alors là, Jayme, tu as tout faux. Je me fous bien de ce que penses mes potes. Tu étais seulement mon défi de la soirée.» Bon voilà! J’avais beau ne pas vouloir lui dire que ça sortit tout seul ne sachant pas trop quoi dire d’autre de censé. «Ce n’était rien de personnel. Tu vois?» Malgré ma faute, j’espérais qu’elle ne me fasse pas toute une scène pour l’histoire du défi. Sauf que bon, c’était un peu comme espérer que le soleil ne se lève pas à chaque matin. Je regardais la demoiselle avec espérance et avec sourire lorsque je sentis une demoiselle derrière moi me bousculez ce qui eue pour effet que je perdis équilibre quelques secondes. Lorsque je mis de nouveau mon regarde sur Jayme, je fis une grimace. Je venais de me rendre compte que j’avais déversé le restant de ma bière sur la jolie robe blanche de la brunette. Ça n’allait pas du tout aider ma cause. « Hey, excuse-moi… J’ai perdu pied. Je suis vraiment désolé.» J’essayais du mieux que je pouvais de lui démontrer que j’étais vraiment désolé pour cet accident. Je ne voulais quand même pas qu’elle pense que j’aille fait tout cela exprès. «Si je peux faire de quoi pour t’aider, ne te gêne pas.» Oui j’étais prêt à l’aider dans cette galère. C’est que je savais pertinemment que c’était loin d’être drôle comme situation surtout que celle-ci portait une robe blanche. Et comme on sait tous, le blanc un coup tremper risque de devenir transparent.

Bon, voilà qu’elle ne semblait pas me croire au point d’en rire. Il est vrai que ça peut être confondant pour une fille. Elles ne comprennent rarement notre orgueil masculin. Parce qu’enfaite, si j’avais accepté ce défi c’était pour mon orgueil personnel. Je ne voulais pas qu’ils me prennent pour une mauviette ce qui n’est réellement pas le cas. J’ai donc voulu leur prouver que j’en étais capable et du même coup me le prouver. Sauf que j’avoue que c’est un peu contradictoire tout ça. Il se peut qu’enfaite que je ne me fiche pas totalement de ce que mes potes pensent, mais ce n’est pas pour autant que je suis l’un de ses vulgaires moutons de la société. «Ok, c’est un peu contradictoire je t’avoue. Mais je ne me fais pas passer pour un autre, je suis ce que je suis.» Je ne voulais pas qu’elle pense n’importe quoi à mon sujet, j’étais déterminé à lui démontrer que je n’étais pas un de ces gars qui change pour plaire aux autres. Sinon, je ne dis rien de plus, je la laissai parler. C’est alors, que je compris la raison qui avait fait en sorte que mes insultes l’avait royalement blessée. Son talent faisait partie de son rêve depuis qu’elle avait cinq ans. Ce que je lui avais dit devait ne pas la rassurer dans son but de tous les jours. N’empêche, je trouvais que c’était tout de même un peu exagéré. Parce que si elle voulait persévérer dans cette voix il allait falloir qu’elle apprenne à vivre avec des critiques et parfois même avec des insultes. Le monde de la gloire n’est pas toujours facile à ce qui parait. «Certes, ce n’était pas malin de ma part, mais faut savoir bien réagir à la critique ma jolie. Parce que si tu réagis de la sorte à chaque fois, ça ne seras pas long que tu vas tout lâcher.» Ce n’était peut-être pas le bon moment de lui faire à mon tour des sermons sur façon d’agir, mais je n’avais pas pu m’empêcher de lui dire ce que je pensais. De toute façon, ce ne fut pas trop long que d’autre chose allait lui faire oublier cet incident. Pour être plus précis, une gonzesse soule à tomber par terre me bouscula et me fit renverser le restant de ma bière sur la robe blanche de Jayme. Tout pour me foutre mes chances en l’air. Si ça continuait comme ça, elle allait encore plus me détesté que l’autre soir. Je m’excusai envers la brunette pour lui démontrer que je ne me foutais pas du tout d’elle. Tandis que celle-ci semblait être dans tous ses états. «Navré. Je n’ai rien à te donner.» J’aurais bien voulu lui prêter quelque chose, mais je n’avais rien du tout. Le seul truc que je voyais que je pouvais faire était de la reconduire chez elle. Enfaite, j’avais peut-être quelque chose qui pourrait lui sauver la mise. Seulement, c’était dans ma voiture. Au même moment que mon éclair de génie, trois gars s’approchèrent de nous. Ils voulaient s’occupé de Jayme si je ne m’en occupais pas. Hum… Je ne sais pas, mais ça ne me disait rien de bon que ces types s’occupent d’elle. Ils ne semblaient pas nets. «Ah désolé les gars! Mais je vais m’en occuper à moins que la demoiselle elle-même décide de rester sous vos soins.» Je n’avais pas du tout l’intention de la laisser avec ces trois types et de toute façon à voir le regard qu’elle venait de me lancer je crois qu’il était hors de question qu’elle reste là avec eux. Je pris alors la main de la jeune chanteuse et fis un pas en direction de la porte de sortie. «Alors, Jayme, tu viens avec moi?» Je lui fis un sourire pour la rassurer, mais je n’allais quand même pas la forcer à me suivre si elle ne le voulait pas. J’étais quand même encore qu’un inconnu pour elle. Seulement, je ne désirais pas la laisser seul avec ces trois là.