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lenny & yasmine ☆ i'm here in my mould

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MessageSujet: lenny & yasmine ☆ i'm here in my mould lenny & yasmine ☆ i'm here in my mould EmptyMer 21 Aoû - 21:09








 
 
 




Lenny boucla à regret son bagage. Il ne voulait pas partir. Hélas, il n’avait pas le choix. Son père lui avait donné des ordres très précis et, bien que l’emprisonnement de ce dernier ne l’obligeait plus à rien, il était à présent beaucoup trop impliqué pour faire comme si de rien n’était. Il ne pouvait pas prendre le risque qu’elle le dénonce. Il ne voulait pas devenir la cible des autorités alors qu’il avait toujours réussi à passer sous leurs écrans radars et à maintenir son casier judiciaire vierge. De plus, s’il tombait il entraînerait d’autres figures du grand banditisme dans sa chute. Pas sûr que ces derniers apprécieraient et lui laisseraient la vie sauve.

L’urgence de la situation était telle qu’il n’avait pas eue le temps d’élaborer le moindre plan et il lui était impossible de consulter son père sans éveiller les soupçons sur ses propres activités illicites ; après tout, pourquoi un garde-côte rendrait-il visite à un mafieux de renommée internationale ? Lenny était donc livré à lui-même. Il comptait sur les heures de vol pour trouver une solution qui contenterait tout le monde sans trop de dommages collatéraux. Il lui fallait donc agir vite et bien. Pour l’instant, la meilleure solution était aussi la plus radicale : lui loger une balle en pleine tête, la réduisant ainsi au silence.

[…]

Ce vol fut particulièrement long et éprouvant tant sur le plan physique que psychologique. Lenny détestait l’avion : il n’aimait pas l’altitude, sursautait à chaque turbulence et se crispait lors des atterrissages. Obnubilé par la hantise d’un crash aérien, il lui avait été difficile d’envisager d’autres solutions à son problème… Lorsqu’il posa enfin le pied sur le tarmac de l’aéroport de Damas, le jeune homme fut instantanément éblouie par le soleil syrien et s’empressa de chausser sa paire de Ray-Ban Aviator. La Syrie n’avait jamais été son pays de prédilection et il savait qu’en ces temps difficiles, la présence d’américains – qu’ils soient pures souches ou non – était vue d’un mauvais œil. Il devait donc redoubler de vigilance. Après avoir traversé la piste d’atterrissage, il s’engouffra à l’intérieur de l’aéroport et s’enregistra. « Business or pleasure ? » demanda le guichetier de son accent arabe. « Pleasure. » répondit calmement Lenny. Il nota le regard inquisiteur de son interlocuteur mais celui-ci tamponna finalement son passeport et le lui rendit. Le garde-côte le remercia d’un signe de la tête et récupéra son maigre bagage avant de se rendre à l’endroit où son yatch était amarré avec une seule idée en tête : traquer et tuer Jenny Bishop-Vryzakis avant qu’elle ne trouve quelqu’un pour raconter son calvaire et faire tomber ses geôliers.




tag: yasmine & lenny | words: 435 | notes: désolée pour la qualité





robb stark


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MessageSujet: Re: lenny & yasmine ☆ i'm here in my mould lenny & yasmine ☆ i'm here in my mould EmptySam 24 Aoû - 4:36

TAGGED : #lenny wickersham #yasmine al-mu'awiya


WHEN : a couple of months after they first met
WHERE : Homs, Syria
ABOUT THAT : Yasmine is in Homs airport after rescuing her mother from a chemical attack and sending her to her dad, in England. While trying to get a flight for New York, she recognizes Lenny, whom she interrogated a couple months ago. He says he's here for pleasure, but she sure ain't bying it & decides to follow him undercover.
PROGRESS : rp#2
❝ I'm here in my mould ❞
Tant que Yasmine n'aurait pas quitté le territoire syrien, elle ne pourrait pas se sentir en sécurité. Pourtant, même si le danger était tel qu'elle risquait sa vie à chaque pas, elle ne pouvait s'empêcher de penser que quitte à outrepasser son exil, elle aurait pu le faire avant ; avant qu'Hassan ne meure. Elle aurait voulu pouvoir retourner à Hama, ou à Alep, à la recherche d'éventuels survivants Al-Tassir, mais Damas était bien assez dangereux comme ça, elle ne passerait pas tous les barrages routiers installés par El-Assad. Et puis, au moins... sa mère était en sécurité. C'était pour ça qu'elle était venue, parce qu'elle ne supportait plus d'être la propagatrice de ces terribles nouvelles de son pays d'origine, imaginant sa mère se battre aux côtés des rebelles comme elle l'avait fait au début. Alors elle était partie, prenant toutes les précautions possibles avec son statut de journaliste pour outrepasser la vigilance du gouvernement syrien. Un faux pas, et c'était l'envoi direct en prison, ou pire... Il ne leur faudrait pas longtemps pour retrouver dans son dossier qu'elle avait fui de sa dernière détention, ils ne permettraient pas qu'elle hausse la voix contre eux une nouvelle fois comme elle pouvait le faire depuis l'Angleterre ou les États-Unis. Seulement, obtenir un billet d'avion pour sortir du pays n'était pas si simple que ça, et maintenant... elle était coincée, au moins jusqu'à ce que son patron lui vienne en aide.

A peine eut-elle terminé leur appel téléphonique – il se donnait six heures pour la sortir du pays, quitte à utiliser l'astuce qu'avait utilisée le patriarche Al-Mu'awiya pour la faire franchir une première fois les frontières syriennes hostiles – qu'une silhouette attira son attention. Sur ses gardes, il lui avait fallu peu de temps pour reconnaître Lenny Wickersham qui avançait d'un pas décidé dans sa direction. Son esprit fonctionna à toute vitesse : que faisait-il là ? C'était le dernier endroit où elle était censée voir des visages new-yorkais... Rabattant un peu plus son voile, elle fit volte-face ; Lenny passa près d'elle sans la remarquer. Il n'en fallut vraiment pas plus à la journaliste pour s'investir d'une nouvelle mission : découvrir ce qu'il faisait à Damas. Sa mère était au-dessus de la Méditerranée, elle avait six heures devant elle et si elle était assez prudente, elle pourrait échapper à l'armée. Elle suivit ainsi Lenny pendant un long moment, gardant son attention sur lui tout en faisant bien attention à ne pas se faire remarquer.  

Encore du grand art, sorry ><


Dernière édition par Yasmine al-Mu'awiya le Ven 1 Nov - 22:58, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: lenny & yasmine ☆ i'm here in my mould lenny & yasmine ☆ i'm here in my mould EmptySam 24 Aoû - 14:08








 
 
 





Dehors, la peur et le danger flottaient dans l’air comme une tempête menaçant de s’abattre sur la Syrie. Une tempête qui portait le nom de Bachar el-Assad. Tout en continuant sa progression, Lenny observait ce qu’il se passait autour de lui. Contrairement à ce qu’il pensait, personne ne semblait faire attention à lui. Lui, en revanche, ne pouvait s’empêcher d’observer tous les visages qu’il croisait. Tous figés dans la peur et la désolation. Tous à l’image de ce que l’atmosphère faisait ressentir. Son regard se posa notamment sur de jeunes enfants dépourvus de joie de vivre et qui étaient assis à proximité d’une voiture incendié. L’un d’eux, se sentant observer, tourna la tête en direction de Lenny qui put constater la cicatrice d’une brûlure sur la moitié de son visage. L’enfant ne détourna pas le regard. Le garde-côte, en revanche, baissa aussitôt les yeux et continua sa progression le dos voûté.

Son père n’aurait sans doute pas apprécié ce moment de faiblesse. Surtout dans un moment comme celui-ci où il n’avait pas le droit à d’hésiter à presser la gâchette. Pour se donner du courage, Lenny songea à tous ces instants volés par la famille Vryzakis, mais on ne pouvait pas vraiment dire que cela fonctionnait : il s’était toujours senti beaucoup mieux sans eux. Il chercha alors autre chose pour se donner le courage d’abattre Jenny de sang-froid mais pour l’instant rien ne venait spontanément. Aujourd’hui, il s’apprêtait à commettre l’irréparable. Aujourd’hui, il allait tuer un être humain sur le sol syrien et se demandait à quoi il serait différent du monstre qui gouvernait ce pays.

Certes, il avait été entraîné à servir son pays avant d’être renvoyé à la vie civile pour insubordination et, de ce fait, savait parfaitement maîtriser les armes à feu mais jusqu’à présent, il avait testé ses habilités sur des cibles en carton immobiles et non sur des personnes faites de chair et de sang. Ce travail, Nikolas l’avait plutôt confié à son bras droit. Son demi-frère était devenu une machine. Lenny aussi s’était laissé prendre dans les rouages de cette machine infernale sauf qu’il sous-traitait pour lui avec les différents réseaux de la mafia et même s’il portait une arme pour sa sécurité, il n’avait jamais eu à s’en servir jusque là.

Il arriva finalement au point de rendez-vous où l’attendait deux hommes sans se douter qu’il était suivi depuis sa sortie de l’aéroport. « Sir… » commença l’un d’entre eux avant de faire un pas dans sa direction. Il n’eut pas le temps d’exprimer son désolément face à la situation ; Lenny lui flaqua son poing dans la figure avec tellement de force qu’il put même sentir le craquement qu’il provoqua. « Je te conseille de la fermer si tu veux pas que je te loge une balle entre les deux yeux. » répliqua-t-il aussitôt, mauvais. L’homme concerné acquiesça d’un signe de tête, gémissant et plaçant une main sur son nez ensanglanté. « Je n’arrive pas à croire que vous l’ayez laissé s’échapper ! Vous savez ce que ça représente ? Si elle parle, on pourrait tous finir en taule. » s’énerva-t-il. « Ca s'est passé tellement vite, boss. Nous étions amarrés depuis à peine quelques minutes pour le ravitaillement et lorsque nous sommes revenus, elle n’était plus là. On a couvert la zone mais rien. » expliqua l’autre. « Vous avez été négligents et vous avez vraiment de la chance que mon père soit en taule… » dit-il, ne laissant aucun doute quant à la correction qui leur donné. « Une américaine ne devrait pas être difficile à retrouver ici, en particulier une blonde. » souffla-t-il, sceptique. « Qu’est-ce que vous comptez faire ? » demanda-t-il. « La récupérer avant qu’elle ne trouve un moyen de contacter son fils. Pour le reste, on avisera… Je veux que vous jouiez de vos relations et que vous leur donniez son signalement même si je pense que les Vryzakis sont connus jusqu’ici. » murmura-t-il. « A vrai dire, ils le sont… » ajouta l’homme au nez cassé. Lenny l’interrogea du regard avec tellement d’insistance que son interlocuteur ne chercha pas à faire durer le suspens plus longtemps au risque de s’en prendre une. « Votre demi-frère, Matthew. Il est ici. ».



tag: yasmine & lenny | words: 703 | notes: voilà, c'est le gros bordel. s'il y a un truc qui ne va pas, fais-le savoir Wink





robb stark




Dernière édition par Lenny S. Wickersham le Mer 28 Aoû - 8:18, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: lenny & yasmine ☆ i'm here in my mould lenny & yasmine ☆ i'm here in my mould EmptyMar 27 Aoû - 2:14


Voir le désastre de la guerre autour d'elle était un déchirement pour Yasmine, qui aimait son pays sans, finalement, se souvenir d'une période où la révolte n'ai pas été présente sous une quelconque forme. Ce combat pour la liberté qu'elle & ses proches avaient mené & qu'elle tentait toujours de continuer lui avait coûté son frère, l'homme avec qui elle voulait faire sa vie, et presque toutes les personnes avec qui elle avait grandi. Elle avait beau ne pas avoir d'envie plus fort que de voir el-Assad mort, elle éprouvait également une énorme lassitude. Quand est-ce que les choses avaient dégénérées de la sorte ? En quoi ce qui était en train d'arriver était-il différent des génocides passés pourtant tant condamnés ? Les bombes neurotoxiques, c'était juste tout ce qu'il manquait pour rendre le régime syrien coupable d'un atroce meurtre de masse qui, malgré sa grande gueule, la laissait sans voix. Et elle... elle n'était qu'un insecte ; elle avait combattu avec ses bras, puis avec ses mots, mais rien ne semblait pouvoir arrêter ce terrible fléau. Alors, en désespoir de cause, et avec une honte qui pesa sur ses épaules durant toute son ascension, elle ne put que détourner son regard des scènes d'horreur qui s'offraient à elle, se concentrant sur sa filature.

Qu'est-ce que Lenny Wickersham venait faire en Syrie ? Il était un garde-côte, un garde-côte ! Et pour l'avoir interrogé, elle savait qu'il prétendait à une vie bien trop rangée pour pouvoir se retrouver dans un territoire aussi hostile que celui qui l'avait vue naître. Elle le suivit jusqu'aux bords de la Méditerranée, ajustant une dernière fois son voile et y ajoutant des lunettes ; elle n'était pas sûre que ça suffise à la faire passer incognito mais au moins, elle aurait essayé. A peine quelques mots furent-ils échangés qu'elle se mit à prier très fort qu'effectivement, elle ne soit pas découverte, encore moins identifiée. Apparemment, Lenny était vraiment énervé, et les menaces qu'il adressa au marin surprirent tellement Yasmine qu'elle en eut des frissons dans le dos. Attentive, elle ne réussit pas à comprendre tout ce qui était en train de se dire, mais elle attrapa quelques informations au vol : Vryzakis, par exemple. Qu'est-ce que ce mafieux grec avait à voir avec tout ça ? Son arrestation, un an plus tôt à peine, avait fait grand bruit dans le monde de la presse. And why did the name of Matthew ring a bell ? En tout cas, elle comprit bien vite qu'il était question d'une femme qui avait échappé à leur vigilance ; américaine, blonde, et définitivement en danger. Pour le coup, Lenny venait vraiment de lui foutre la trouille... parce que même si elle avait été suspicieuse, elle n'aurait jamais pensé qu'il soit... aussi mauvais ? Mais elle n'était pas sans ressources ; et si il voulait tuer quelqu'un, elle ne pouvait pas rester les bras croisés. Seulement, par où devait-elle commencer ? Il serait fou d'espérer retrouver la jeune femme toute seule, même en connaissant les rues de la ville et en ayant une description à chercher... elle devait se résoudre à continuer de suivre Lenny... pour quoi ? Elle n'avait aucune preuve de ce qu'elle venait d'entendre ! … Mais ça, il l'ignorait. Dans le meilleur des cas, elle trouverait matière en continuant à le suivre & pourrait le menacer avec ça... et se faire tuer, possiblement. Ou quoi, faire demi-tour ? Inenvisageable. Sortant son téléphone portable de son sac, elle en activa le dictaphone et le glissa dans sa poche.
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MessageSujet: Re: lenny & yasmine ☆ i'm here in my mould lenny & yasmine ☆ i'm here in my mould EmptyMer 28 Aoû - 11:35
















« What ?! » s’exclama-t-il. La nouvelle était tellement inattendue que les bras lui en tombaient. What the hell he’s doing here. In this freakin' country ? Ca n’avait aucun sens. Depuis que son père le lui avait demandé, Lenny gardait un œil sur Matthew et prenait même un malin plaisir à semer quelques miettes dans de mauvaises directions comme pour la découverte du macchabé au large des Philippines. Il avait absolument tout contrôlé et aujourd’hui il avait la désagréable sensation que son plan lui glissait entre les mains. Jamais il ne se serait attendu à croiser son frère en Syrie. Pourtant la Syrie, d’ailleurs ? Lenny était très prudent. Il était également reconnu pour ses qualités de stratège alors forcément, tous les indices que son demi-frère avait pu récolter n’étaient que ceux qu’il avait bien voulu lui laisser. N’est-ce pas ? s’interrogea-t-il lui-même en surprenant une suée froide couler sur son front blafard. Matthew ne devait pas savoir. C’était impossible. Mais d’un autre côté, la coïncidence était beaucoup trop énorme pour qu’il n’y prête pas attention ; il devait forcément y avoir quelque chose là-dessous. « Il ne doit pas être au courant que sa mère est retenue ici. Et elle que son fils est en Syrie. ». Il réfléchissait à voix haute mais fut interrompu par l’un des hommes de son père. « En fait, on en parlait entre nous et il est possible qu’elle nous ait entendu. » lâcha-t-il dans un murmure, provoquant la rage de Lenny le frappa une énième fois. « Jerk-off ! » cria-t-il. A présent, il ne tenait plus en place. Lenny se mit à faire les cents pas en passant une main dans sa nuque, levant parfois la tête pour quémander l’aide d’une divinité supérieure – bien qu’il n’était pas croyant - et serra les dents. « C’est pas mon job ça ! Je ne suis pas un… nettoyeur. Il aurait dû confier ça à Francis, le fils prodige. ». Pas qu’il était spécialement jaloux de son jeune frère – loin de là – mais il reconnaissait volontiers ne pas être un tueur né. Son père se servait uniquement de lui pour ses transactions et Lenny n’y voyait que son enrichissement personnel mais lorsqu’il avait accepté de surveiller son ex-femme, il était bien loin de se douter de ce qui l’attendrait. Dans tous les cas, sa fratrie ne devait pas être au courant du lien qui les unissait à Lenny. « Il faut la récupérer. Coûte que coûte. Elle ne doit en aucun cas passer la frontière, indiquer sa position ou… whatever. Précisez bien à vos contacts que nous recherchons une américaine, la cinquantaine, blonde aux yeux bleus, corpulence moyenne et dans les 1m70. Retrouvez-la et ramenez-la. » dit-il en remettant correctement le col de sa chemise avant de leur tourner le dos. « Je vais faire le tour des bureaux de police, il y aura bien quelques policiers véreux à qui graisser la patte. Si vous avez des informations, vous m’appelez. ». Sur ce, il s’éloigna et gagna le centre-ville à la recherche d’une agence de location de véhicules sans se douter un seul instant qu’il était suivi.



tag: yasmine & lenny | words: 524 | notes: xxx





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MessageSujet: Re: lenny & yasmine ☆ i'm here in my mould lenny & yasmine ☆ i'm here in my mould EmptyMer 11 Sep - 5:38


Si elle avait obéi à un quelconque sens commun, Yasmine se serait sûrement enfuie. Elle aurait dû réaliser la potentielle dangerosité de Lenny, sa propre vie qu'elle mettait en danger alors qu'elle venait de sauver celle de sa mère. Seulement, maintenant elle savait quelqu'un d'autre en danger et elle ne pouvait tout simplement pas laisser faire les choses impunément. Avec attention, elle suivit la conversation de Lenny et de son... marin ? Employé ? Homme de main ? Qu'était-il exactement ? En tout cas, elle savait que Wickersham était loin d'être le simple garde-côte qu'il prétendait être. Et les exploits dont il s'était vanté lors de leur première rencontre ? Elle ne savait vraiment plus quoi en penser, en tout cas il avait vraiment réussi à la faire marcher, courir même dans ses mensonges, parce qu'il y avait forcément une part de mensonge dans l'interview qu'il lui avait accordée. Elle prit autant d'informations que possible avant que les deux hommes ne se séparent, avouant volontiers qu'il constituait autant un avantage qu'un inconvénient que la femme qu'ils recherchent soit aussi reconnaissable dans un environnement comme le Damas en guerre qu'elle avait sous les yeux. Yasmine suivit Lenny pendant quelques minutes, avant de se décider à glisser dans un taxi pour quitter le chemin du jeune homme. Elle aussi avait été en fuite : si elle n'était pas trop secouée par sa fuite, elle chercherait à contacter la personne avec laquelle elle se considèrerait le plus en sécurité... comme elle l'avait fait en appelant son père pour lui demander de l'aide dès qu'elle avait pu échapper à ses geôliers. En l'occurrence, Lenny semblait tenir absolument à ce que Matthew ne soit pas au courant. Dans le taxi, elle put enfin démêler les informations du jeune homme : si Matthew était le fils de la blonde cinquantenaire, que Lenny était son demi-frère, et compte tenu du désintérêt de Lenny pour la blonde... ils n'étaient clairement pas du genre à partager un bon dîner en famille tous les dimanche. Leur père les liait... Vryzakis, Vryzakis... Et évidemment, c'était quand elle avait le plus besoin de son téléphone et de la connexion internet associée qu'elle se retrouvait au milieu d'une ville & d'un pays hostile dont elle se savait la cible potentielle. Elle espérait d'ailleurs que les médias, ces dernières années, aient échappés au chauffeur de son taxi et que son voile était suffisant pour la rendre méconnaissable. Elle n'était pas non plus  la chef d'un groupe rebelle, mais... son implication & son poids dans la transmission des informations & la propagande anti-El Assad faisaient d'elle une journaliste & un personnage public à éliminer dès que l'occasion s'en présenterait, & ce n'était vraiment pas un secret pour les partisans du régime pour qui elle était l'une des incarnations de cette jeunesse qui se retournait contre sa nation avec l'appui de ces démons d'occidentaux.

Après dix minutes en voiture, elle paya sa course & continua à pieds. Un endroit bondé, exactement là où elle irait se fondre, elle y trouverait de quoi se dissimuler, peut-être une boutique où acheter des accessoires, et sincèrement, elle fut ravie de savoir Lenny dans un commissariat où il serait peut-être plus interrogé sur sa présence à Damas que renseigné sur ses interrogations. Elle passa presque une heure de marche vive à travers la ville et les marchés dont elle retrouvait tristement la forme autrefois chatoyante, désormais détruite par la révolte, des endroits où elle avait pu se balader lors de ses voyages à sa famille, enfant... jusqu'à ce qu'une silhouette, ou étais-ce le reflet de ses cheveux ? attire son attention. La jeune femme n'avait pas hésité : au pire, la concernée ne comprendrait même pas e qu'elle lui dirait. « Mmh, m'am ? » osa-t-elle en se glissant près d'elle. Deux iris d'un bleu perçant la traversèrent immédiatement ; c'était son moment. « Look, we don't have much time. I know you're in trouble and... I know you don't have any reason to trust me and believe me, I've been there, but... please just let me get you to some place safe before they find you. » La blonde resta silencieuse & immobile avant de souffler «  ...Who are you ? » d'une voix brisée mais méfiante. « Oh, my name is Yasmine, I'm a journalist, and really I'd love to chat about that but can we do that when not exposed to probable death ? »

Wait for it (also, skype ->)


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MessageSujet: Re: lenny & yasmine ☆ i'm here in my mould lenny & yasmine ☆ i'm here in my mould EmptyDim 29 Sep - 16:41
















Lorsqu’il trouva enfin ce qu’il cherchait, le greco-argentin s’engouffra dans l’enseigne de locations de véhicules et y remplit les papiers nécessaires. Le véhicule était à présent loué sous le nom de l’homme de main qui l’accompagnait et qui travaillait autrefois pour son père ; un choix judicieux puisque, aussi étrange que cela puisse paraître, son casier judiciaire était encore vierge de toute infraction aux lois syriennes (et sûrement internationales au vue de la réputation de Nikolas Vryzakis). Son passeport était déjà une preuve de son passage en Syrie, mais il espérait minimiser les traces de son passage en mettant absolument tout ce qui nécessitait une identité sur celles de ses subordonnés et quoi de mieux qu’un homme inconnu des services de police ? Impatient, Lenny avait beaucoup de mal à tenir en place. Jenny n’était pas juste une femme, elle avait appartenu à la C.I.A et elle n’avait sans doute rien oublié de son entrainement. Chaque minute comptait et Lenny ne supportait pas le fait de le perdre ici. Il ne pouvait pas non s’énerver contre le vendeur au risque de trop attiré l’attention sur eux. Plusieurs minutes supplémentaires s’écoulèrent avant que le vendeur ne leur cède enfin les clés d’un tout-terrain, idéal pour transporter un corps à travers la route qu’ils emprunteraient. Honnêtement, Lenny espérait ne pas en arriver là ; il n’avait pas les mains sales et comptait bien les garder propre. Il s’installa sur le siège passager, trouvant plus judicieux de laisser le volant à un natif du pays qui saurait comment éviter l’embouteillage des heures de pointe. Ils roulaient bien depuis une dizaine de minutes lorsque Lenny rompit le silence ambiant en sortant littéralement de ses gonds. « C’est magnifique. C’est vraiment magnifique, ça ne pouvait pas mieux tomber. » ironisa-t-il avant de taper rageusement sur le tableau de bord du véhicule. « Et merde ! ». Son chauffeur préféra faire vœu de silence, choix judicieux compte-tenu du fait qu’il était en partie responsable de cette situation merdique. Lenny allait se risque à taper aux portes des commissariats de police alors que la situation entre les Etats-Unis et la Syrie (ainsi que l’Europe) était très tendue. Il ne ferait sûrement que de s’attirer d’autres ennuis.

[Jenny’s POV]

Ses dernières années, Jenny avait vécu dans un bateau, retenue captive par un groupe de mercenaires qui avaient tous été missionnés par son mari. Nikolas avait dû découvrir, à un moment où à un autre, qu’elle s’était enrôlée à la C.I.A pour leur apporter des informations sur les petits trafics de son mari. Jenny aurait dû se douter que quelque chose clochait lorsqu’il lui avait proposé de le rejoindre sur son yacht pour un week-end, mais une partie d’elle pensait naïvement pouvoir lui faire entendre raison. Le souffle court, elle jeta un regard intrigué par-dessus son épaule afin de s’assurer qu’elle n’était pas suivie, et s’enfonça dans un marché. La foule ferait écran le temps pour elle d’élaborer un plan d’évasion. Ce serait d’autant plus difficile qu’elle ne savait rien des conflits actuels entre son pays natal et celui où elle se trouvait présentement. Depuis que son prénom avait été prononcé, Jenny n’avait plus qu’une idée en tête : contacter son fils et c’est dans cette optique que ses doigts glissèrent dans la poche d’un homme pour en tirer subtiliser son portable entre l’index et le majeur. Ses doigts pianotèrent les touches et composèrent machinalement le numéro de son fils, mais lorsque la voix de l’opératrice annonça qu’il n’était plus attribué, Jenny composa celui de sa résidence à Palapag : son épouse répondrait sûrement, ou peut-être l’un de ses petits-enfants… Cela faisait tellement longtemps qu’elle n’avait pas entendu le son de leur voix. Une fois encore, le numéro n’était plus attribué. Jenny raccrocha le téléphone rageusement avant de l’abandonner sur le coin d’une table. « Mmh, m’am ? ». L’intéressée se tourna et sonda aussitôt la jeune femme qui l’avait interpelé. « Look, we don't have much time. I know you're in trouble and... I know you don't have any reason to trust me and believe me, I've been there, but... please just let me get you to some place safe before they find you. ». Jenny écarquilla les yeux. De toute évidence, elle ne s’attendait pas à ce qu’une parfaite étrangère ne lui tende la main ; avait-elle seulement une idée du danger qu’elle courrait rien qu’en lui adressant la parole ? «  ...Who are you ? » demanda-t-elle aussitôt. « Oh, my name is Yasmine, I'm a journalist, and really I'd love to chat about that but can we do that when not exposed to probable death ? ». Journaliste. Ça ne l’étonnait pas vraiment, en fait. Ils n’étaient pas vraiment reconnus pour faire preuve de prudence lorsqu’il s’agissait d’obtenir un scoop, mais pour l’heure, cette dénommée Yasmine était aussi sa meilleure chance de faire connaître son histoire et de rentrer à la maison. Malgré tout, elle n’avait pas tort. Rester ici n’était pas vraiment conseillé. Jenny acquiesça alors d’un signe de tête et, d’un geste de la main, lui fit comprendre d’ouvrir le chemin puisqu’elle connaissait manifestement l’endroit mieux qu’elle. «  Yasmine… » murmura-t-elle. «  Comment vous avez su ? » commença-t-elle. Jenny avait encore tout un tas de questions à lui poser, mais pour l’instant, cela lui semblait être la meilleure ouverture. Contrairement à Yasmine, ce n’était pas son métier de poser des questions…

[…]

Après un entretien long de plusieurs minutes avec un lieutenant de police, Lenny quitta le commissariat, perplexe. Jusqu’à présent, il n’y avait pas été fait mention de la femme blonde dont il avait fait une description détaillée, mais Lenny avait capté autre chose de tout aussi intéressant. Il avait vu, du coin de l’œil, un officier détacher un avis de recherche et le montrer à ses collègues. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’il reconnut le visage de Yasmine, la journaliste qui l’avait un jour interrogé et qu’il savait être originaire de la Syrie. Son pays natal était aussi celui où elle était considérée comme ennemi public n°1, et il se demanda un instant ce qui l’avait incité à prendre le risque de venir ici. Sa présence ici relevait-elle d’un hasard ? Non, la coïncidence était beaucoup trop grosse. Lorsqu’elle l’avait interviewé, peut-être avait-elle découvert quelque chose de compromettant sur lui, assez pour lui assurer le prix Pulitzer… « Téléphone à Omar, dis-lui que Jenny n’est plus notre seule cible et qu’on cherche Yasmine al-Mu'awiya, à présent. Si elle sait quelque chose, je ne veux pas prendre de risques… » déclara-t-il en grimpant dans le véhicule.



tag: yasmine & lenny | words: 1091 | notes: j'ai essayé de démêler tout ça, du coup, je vais un peu jouer Jenny pour qu'on puisse les faire avancer rapidement :)Si ça ne va pas, n'hésites pas à me le dire.





robb stark


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MessageSujet: Re: lenny & yasmine ☆ i'm here in my mould lenny & yasmine ☆ i'm here in my mould EmptyVen 11 Oct - 3:18


Chaque instant qui passait, Yasmine se mettait en danger. Elle avait beau aimer son pays natal, celui-ci ne semblait vraiment pas savoir comment lui rendre cette dévotion. L'armée était sûrement à quelques blocs à peine d'elle, que dire de tous les partisans du régime qui regardaient la chaîne nationale ! Et pourtant, elle ne pouvait pas se résoudre à laisser Jenny seule dans ce pays hostile, avec Lenny & Dieu savait qui d'autre à ses trousses. Bien sûr, une petite part de curiosité l'habitait, mais à cet instant, elle pensait vraiment beaucoup plus à leur survie à toutes les deux qu'à un probable scoop. « Yasmine…  Comment vous avez su ? » lui répondit finalement Jenny après l'avoir longtemps jaugée. Avait-elle eu raison de lui dire de but en blanc qu'elle était journaliste ? Au moins, elle n'était pas hostile, c'était un point en plus. Et puis, sincèrement, ici, le journalisme n'était clairement pas sa priorité, personne ne savait qu'elle était ici de toute façon – et personne ne devait le savoir. « Oh, presque sans le vouloir... » avoua-t-elle avant d'entraîner Jenny à sa suite. Pas question de parler ouvertement dans la rue de la sorte, même avec cette foule dans laquelle elles pouvaient se fondre. Elles avaient besoin d'un endroit sûr, protégé, à l'abri de tous les regards, le temps de mettre en place une façon de les sortir du pays en un seul morceau.

Lorsque, quelques minutes plus tard, elle cogna à la porte de chez Mehdi, ce dernier ne cacha pas sa surprise en la trouvant sur le porche, avec une occidentale. Il lui demanda pourquoi elle n'était pas déjà hors du pays, elle fut brève dans ses explications & après un coup d'oeil alentours qui ne le rassura qu'à moitié, il laissa les deux jeunes femmes entrer chez lui. Mehdi l'avait aidée, quelques heures à peine auparavant, à amener sa mère à l'aéroport, il les avait hébergées pendant deux nuits ; sa façon à lui de combattre le système... C'était pratique, en tout cas. « J'imagine qu'on est en sécurité pour le moment, mais on ne doit pas traîner, je sais que Wickersham vous cherche, et qu'il n'est pas seul... » expliqua-t-elle avant d'inviter Jenny à la suivre dans un petit salon où elles s'assirent – Mehdi prit congé, non sans que Yasmine lui ai demandé un nouveau petit tour de magie pour leur obtenir un moyen de quitter le pays rapidement & en sécurité. Elle poussa un profond soupir lorsqu'elle se sentit enfin un peu plus en sécurité, et un léger sourire désolé prit place sur ses lèvres. « Je ne suis pas vraiment la meilleure escorte ici... Le gouvernement & moi ne sommes pas vraiment les meilleurs amis du monde... » avoua-t-elle avant de secouer doucement la tête.  « Je n'étais pas là pour vous du tout, en fait... J'étais venue sortir ma mère d'ici. Je n'ai pas remis les pieds en Syrie depuis des années, et l'armée veut sûrement autant ma tête que Wickersham a l'air de vous vouloir... » Peut-être que Jenny en savait d'ailleurs plus sur ce garde-côte qui ne cessait de l'étonner, et pas de la meilleure des façons ?  « So what's with that guy anyway ? Quand je l'ai rencontré, il était simplement un garde-côte new-yorkais, particulièrement fier de ses prouesses d'ailleurs, et... Je le retrouve ici, à Damas ? Retenant quelqu'un prisonnier, wh-what ? » demanda-t-elle, dubitative.  « Oh, hm, also... Il a mentionné que votre fils était sur le territoire. Matthew... ? » se rappela-t-elle avant de lever le menton, plus curieuse que méfiante ; si elle venait de passer un moment captive, elle devait être... déboussolée plus qu'autre chose. « And... who are you ? »

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MessageSujet: Re: lenny & yasmine ☆ i'm here in my mould lenny & yasmine ☆ i'm here in my mould EmptyJeu 31 Oct - 19:25
















Pendant que la dénommée Yasmine regardait dans toutes les directions pour s’assurer qu’elles n’étaient pas suivies, Jenny ne cessait de l’observer sans trop savoir ce qu’elle cherchait. Une preuve de sa sincérité, sans doute. Autrefois, elle était plutôt douée pour déceler le vrai du faux, mais ces dernières années de captivité l’avaient secouée et après tout ce qu’elle avait traversé, il lui était devenu difficile d’accorder sa confiance à autrui. Et si Yasmine n’était qu’une hallucination ? C’était plausible, après tout. Jenny avait passé ces dernières années enfermée dans sa solitude et ses geôliers avaient poussé le vice en lui injectant un venin non-mortel qui avait provoqué une série de divagations. Maintenant que son identité avait été dévoilée, Jenny faisait le rapprochement avec de nombreux articles syriens qu’elle avait pu lire sur cette jeune femme qui faisait la controverse. C’était une journaliste considérée comme anticonformiste, mais qui, d’une certaine manière, était devenue le symbole de la liberté de tout un peuple alors ça n’était pas étonnant qu’elle le soit aussi pour Jenny. L’américaine mit encore quelques minutes à se convaincre que tout ceci était bel et bien réel. Son instinct de préservation lui soufflait de suivre Yasmine et Jenny se décida à l’écouter sans trop savoir où cela les conduirait. Peut-être vers une mort certaine… « J’imagine qu’on est en sécurité pour le moment, mais on ne doit pas traîner, je sais que Wickersham vous cherche, et qu’il n’est pas seul… » reprit la journaliste lorsqu’elles furent en lieu sûr. Ce fut au tour de Jenny de regarder partout pendant que Yasmine était à son tour en proie à certaines interrogations. « Vous ne m’apprenez rien de ce côté-là. Il doit être en train de soudoyer quelques policiers et d’ameuter les sympathisants pour l’aider à fouiller les moindres recoins de la Syrie. » soupçonna-t-elle. En plus d’être son beau-fils, Lenny était à peine plus âgé que sa fille et Jenny s’était surprise à vouloir le raisonner. Elle avait même été à deux doigts de réussir son coup. « Je ne suis pas vraiment la meilleure escorte ici… Le gouvernement & moi ne sommes pas vraiment les meilleurs amis du monde… ». Bien que les paroles de Yasmine n’étaient pas rassurantes, Jenny n’en fut nullement choquée et esquissa d’un sourire. Toutes les personnes qui s’essayaient à l’aider devenaient une cible, de toute manière. « Je n’étais pas là pour vous du tout, en fait… J’étais venue sortir ma mère d’ici. Je n’ai pas remis les pieds en Syrie depuis des années, et l’armée veut sûrement autant ma tête que Wickersham a l’air de vous vouloir… » enchaîna-t-elle. Jenny essaya de se montrer la plus confiante possible, mais la nervosité et la fatigue ne l’aidait pas vraiment dans sa démarche. « Effectivement, ma tête doit valoir autant que la vôtre et vous êtes ma seule alliée alors autant se serrer les coudes. Si vous m’aidez à contacter les personnes concernées, je serais même en mesure de vous faire quitter le pays avec votre mère. » promit-elle. Jenny était une femme de parole et elle ne voulait pas non plus savoir la mère de Yasmine en danger parce qu’elle avait accaparé toute l’attention de sa fille. « So what's with that guy anyway ? Quand je l'ai rencontré, il était simplement un garde-côte new-yorkais, particulièrement fier de ses prouesses d'ailleurs, et... Je le retrouve ici, à Damas ? Retenant quelqu'un prisonnier, wh-what ? ». Jenny soupira. Elle comprenait la position de Yasmine vis-à-vis de son beau-fils ; il semblait avoir hérité du talent de son père pour le mensonge. « Vous êtes journaliste. Vous devriez savoir mieux que personne que les apparences sont parfois trompeuses. Sous ses airs de gendre idéal, il est redoutable. J’ai mis du temps avant de comprendre qui il était. Lenny est le fils illégitime de mon mafieux de mari. Il ne l’a jamais reconnu ce qui lui a permis de passer sous les écrans radars, d’intégrer la US Coast Guard et de faire passer de la marchandise pour le compte de son père. Je sais, j’ai une vie de famille extrêmement compliquée. ». Et ce n’était pas rien de le dire ! Jenny se perdait aussi dans ce dédale. « Oh, hm, also... Il a mentionné que votre fils était sur le territoire. Matthew... ? ». A l’instant précis où le prénom de son fils avait effleuré son oreille, le cœur de Jenny cessa de battre. Matthew. Ce prénom, elle avait bien cru ne plus jamais l’entendre. « What !? My son ? My son is here ? » balbutia-t-elle, le souffle coupé. Elle était tellement désœuvrée ! Savoir son fils tout proche d’elle après avoir été si éloigné avait quelque chose de rassurant ; l’américaine mourrait d’envie de le serrer dans ses bras, de l'embrasser... Mais le savoir sur le sol d’un pays où la situation était aussi hostile lui fendait le cœur et, comme toute mère qui se respecte, elle était prête à donner sa vie pour préserver la sienne. Cependant, Jenny était faible et tout semblait fonctionner au ralenti chez elle, y compris sa capacité de raisonnement. « Il nous faut le trouver, il pourra nous aider. » dit-elle enfin. « And... who are you ? » se risqua la journaliste. Jenny lui sourit doucement. Effectivement, elle ne s’était pas présentée. « Jenny. Jenny Bishop-Vryzakis… Oubliez le Vryzakis. Il y a quelques années, j’étais une archéologue de grande renommée, j’avais une vie parfaite… Un jour, la C.I.A m’a approchée pour m’expliquer que j’étais mariée à un monstre. Ca n’a pas été facile à encaisser mais j’ai décidé de coopérer pour protéger mes enfants. Malgré ça, ma famille a commencé à se dissoudre et Nikolas a découvert mon petit secret. Curieusement, il ne m’a pas tué. Il a préféré me retenir prisonnière parce qu’il sait que d’être séparée de mes enfants est un châtiment plus pénible que la mort et, d’une certaine manière, il se sert de moi comme d’un moyen de pression. »



tag: yasmine & lenny | words: 988 | notes: finalement, j'ai continué avec Jenny, le RP est venu tout seul, j'imaginais trop ce que Jenny pouvait ressentir 63





robb stark


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MessageSujet: Re: lenny & yasmine ☆ i'm here in my mould lenny & yasmine ☆ i'm here in my mould EmptyVen 1 Nov - 23:17


Si c'était la curiosité qui avait poussé Yasmine à suivre Lenny dans les rues de Homs, elle était désormais beaucoup plus inquiète de leur sécurité à elle & à sa nouvelle protégée qu'autre chose. Même si elles se trouvaient sous le toit de Mehdi, Yasmine ne les considérait pas en sécurité ; elles ne pouvaient pas rester là indéfiniment, elle avait brisé une bonne dizaine de règles de sécurité en revenant ici alors qu'elle devrait déjà avoir passé les frontières du pays. Elle mettait Mehdi en danger aussi, et toutes les autres personnes qui avaient besoin de lui pour les protéger... Elle devait agir, sortir d'ici, et vite ; mais pas sans avoir un peu plus d'informations, elle ne comptait pas partir en mission suicide non plus. « Vous ne m’apprenez rien de ce côté-là. Il doit être en train de soudoyer quelques policiers et d’ameuter les sympathisants pour l’aider à fouiller les moindres recoins de la Syrie. » Sans pouvoir s'en empêcher, Yasmine laissa échapper un soupir ; vraiment, c'était absolument ce dont elles avaient besoin ! Que la police s'en mêle ! Et Lenny le savait sûrement parfaitement. « Effectivement, ma tête doit valoir autant que la vôtre et vous êtes ma seule alliée alors autant se serrer les coudes. Si vous m’aidez à contacter les personnes concernées, je serais même en mesure de vous faire quitter le pays avec votre mère. » reprit l'américaine lorsque Yasmine lui avoua ne pas du tout faire partie d'une quelconque mission de secours. Aussitôt, la brune secoua doucement la tête, au moins rassurée sur ce point. « Oh my mother is fine, her plane took off an hour ago, she'll be safe... But not me, my plane took off too except I'm not in it, so I won't say no to a plan B. »

Vinrent ensuite les explications ; Yasmine dut exercer de tous ses talents de self control et de ses années d'études dans le journalisme pour démêler les propos de Jenny et se construire son schéma dans son esprit. « Vous êtes journaliste. Vous devriez savoir mieux que personne que les apparences sont parfois trompeuses. Sous ses airs de gendre idéal, il est redoutable. J’ai mis du temps avant de comprendre qui il était. Lenny est le fils illégitime de mon mafieux de mari. Il ne l’a jamais reconnu ce qui lui a permis de passer sous les écrans radars, d’intégrer la US Coast Guard et de faire passer de la marchandise pour le compte de son père. Je sais, j’ai une vie de famille extrêmement compliquée. ». La jeune femme ne put s'empêcher de lâcher un bref rire aux dernières paroles de son interlocutrice ; extrêmement compliquée n'était pas un euphémisme ! Seulement, bien vite, son esprit se focalisa de nouveau sur Lenny... et sur la façon dont il l'avait menée en bateau. « Jenny. Jenny Bishop-Vryzakis… Oubliez le Vryzakis. Il y a quelques années, j’étais une archéologue de grande renommée, j’avais une vie parfaite… Un jour, la C.I.A m’a approchée pour m’expliquer que j’étais mariée à un monstre. Ca n’a pas été facile à encaisser mais j’ai décidé de coopérer pour protéger mes enfants. Malgré ça, ma famille a commencé à se dissoudre et Nikolas a découvert mon petit secret. Curieusement, il ne m’a pas tué. Il a préféré me retenir prisonnière parce qu’il sait que d’être séparée de mes enfants est un châtiment plus pénible que la mort et, d’une certaine manière, il se sert de moi comme d’un moyen de pression. » Cette fois, ce fut de la compassion qui traversa le regard de Yasmine pendant un instant : la prison, ça, elle connaissait, et elle ne pouvait que trop bien comprendre le besoin de s'échapper qu'avait ressentie Jenny. La brune resta un instant interdite devant l'archéologue, incapable de savoir quoi lui répondre, avant de lui adresser un simple sourire ; aucun mot n'était vraiment approprié & elles le savaient toutes les deux, la vie de Jenny ces dernières années avait été un Enfer & maintenant, l'important était de l'en sortir définitivement. « Well... Nice to meet you, Jenny. Now, let's get out of this hell, shall we ? » proposa la jeune femme en se redressant, son cerveau se mettant à réfléchir à toute allure. « So, your son. How do we contact him ? We have protected phones here, and... a computer if it can help. »

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MessageSujet: Re: lenny & yasmine ☆ i'm here in my mould lenny & yasmine ☆ i'm here in my mould EmptyLun 11 Nov - 0:27

En d’autres circonstances, Jenny n’aurait jamais dévoilé son identité mais elle ne s’était confiée à personne depuis des années alors, si elle ne faisait pas confiance à cette journaliste, à qui diable pouvait-elle réclamer de l’aide ? Surtout ici, en Syrie. « Oh my mother is fine, her plane took off an hour ago, she'll be safe... But not me, my plane took off too except I'm not in it, so I won't say no to a plan B. ». Jenny trouva son geste touchant. Si les rôles avaient été inversés, elle aurait sacrifié sa sécurité pour celle de ses proches sans sourciller. Pour ça, Yasmine venait de gagner son respect et de se faire une nouvelle alliée. « You don’t have to worry. » lui sourit-elle. Et en l’espace de quelques instants, Jenny venait de retrouver l’optimisme qui l’avait longtemps caractérisé. Elle devait bien admettre que son tortionnaire de mari avait fait un très bon travail pour semer le désordre dans l’esprit de son épouse. « Well... Nice to meet you, Jenny. Now, let's get out of this hell, shall we ? ». L’américaine acquiesça d’un signe de tête et se mit aussitôt à la suivre sans y réfléchir à deux fois. « So, your son. How do we contact him ? We have protected phones here, and... a computer if it can help. » dit-elle en lui présentant le matériel mis à sa disposition. « It will be good enough ». Sur ce, Jenny composa le numéro de la CIA, y donna son code d’identification et attendit d’être mis en relation avec un opérateur pour pouvoir ensuite contacter son fils.

Couple hours later

Les deux SUV franchirent ensemble le pont et filèrent en direction de l’Est. Lenny ouvrait la marche avec, à ses côtés, un homme d’une trentaine d’années qui lui servaient à la fois de guide et d’interprète. Ce dernier se tourna, échangea quelques mots en arabe avec un témoin et reprit sa position initiale. « Nous y sommes presque, prenez la prochaine à gauche. » dit-il en anglais mais avec un accent fort prononcé. Lenny s’exécuta sans ralentir pour autant et le véhicule cahota sur les routes abîmées. Derrière eux, le témoin continuait de parler. « Qu’est-ce qu’il dit ? » demanda-t-il machinalement à son co-pilote/traducteur. « Que ça pourrait être le QG des rebelles. ». Effectivement, les rebelles n’apprécieraient pas leur visite inopinée, mais Lenny avait plus d’un tour dans son sac. « Ça ne sera pas un problème… » affirma-t-il. Le jeune homme poursuivit son chemin sur encore quelques kilomètres et pila lorsqu’on le lui indiqua. Lenny descendit du véhicule et fut surpris de n'y trouver aucun comité d'accueil.

C'était une petite maison charmante, sans doute une planque. Son arme en guise de laissez-passer, il n'eut aucun mal à pénétrer à l'intérieur. Ses hommes et lui progressèrent prudemment dans le couloir, l’oreille aux aguets et arrivèrent au beau milieu d'un petit salon où se trouvait un vieil ordinateur. Soudain, il y eut un mouvement sur sa droite et Lenny pointa immédiatement son arme dans la direction. Yasmine. Le garde-côte se mit à déglutir, peu fier de montrer son côté sombre alors qu’il s’était évertué à montrer le meilleur de lui-même la première fois où ils s’étaient rencontrés. Pour le besoin d’une interview, certes. « Where is she ? » demanda-t-il froidement lorsqu’il eut de nouveau rassemblé ses esprits et en la tenant en joue, mais il entendit autre chose. Les éclats de rire d'un groupe d'enfants qui dévalaient les escaliers. Rapidement, il baissa son arme et la camoufla pour ne pas les effrayer.
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MessageSujet: Re: lenny & yasmine ☆ i'm here in my mould lenny & yasmine ☆ i'm here in my mould EmptyVen 15 Nov - 2:23


Lorsque Yasmine avait pris un avion pour la Turquie, quelques semaines auparavant, elle n'aurait jamais pensé que la fin de son séjour se déroulerait de cette façon – et ses scénarios impliquaient un retour dans une prison syrienne miteuse, un commando armé et des dattes, alors elle n'était pas à court d'imagination. Dès qu'elle avait été en mesure d'identifier clairement le danger, Yasmine n'avait pas hésité avant d'implorer Mehdi de quitter les environs, de se cacher, parce que ce combat n'était pas le sien & que d'autres réfugiés auraient besoin de son aide. Elle avait eu beau user de tous ses arguments, le syrien refusa de partir – il avait pris une arme, et la conversation avait été terminée. Le fameux Matthew ne fut pas facile à trouver mais finalement, Jenny fut capable de lui transmettre un message, et de recevoir une réponse – il serait là dans quelques heures. Le statut de Jenny accordait à son fils l'assistance de ses collègues armés & même si, d'après ce qu'en avait compris la journaliste, ça compromettait leur mission d'origine, l'ordre avait été vite donné. Seulement, il y avait une chance qu'ils n'arrivent pas assez vite : à leurs trousses, Yasmine & Jenny additionnaient leurs ennemis.

Lorsque le premier homme sortit du pick-up qui s'était garé devant la maison, Yasmine reconnut tout de suite les hommes de Lenny ; leurs armes n'étaient clairement pas celles de la CIA, et son œil de rebelle avait vu passer des tonnes d'armes. Elle n'avait même pas eu besoin d'argumenter avec Mehdi pour que celui-ci accepte de mettre Jenny « en lieu sûr », enfin, aussi sûr que possible. En soi, Yasmine n'avait aucune idée de ce qu'elle était en train de faire, mais elle avait semblé assurée devant Jenny & le propriétaire des lieux et c'était passé. Désormais, elle se retrouvait seule, le silence seulement entrecoupé des pas des hommes de Wickersham. Au moins, si ça devait mal finir pour elle, elle avait mis sa mère en sécurité, et il ya vait de fortes chances pour que Lenny & ses hommes ne trouvent pas l'accès au grenier, où Jenny & Mehdi les attendaient avec toutes les armes que ce dernier faisait d'ordinaire passer aux rebelles. A peine quelques instants après qu'ils aient pénétré dans la demeure de Mehdi, Lenny déboula dans le petit et vétuste bureau. Yasmine était loin d'être rassurée, et elle avait d'ailleurs l'impression que même sans être vue, elle était captée à des kilomètres tellement son cœur battait à vive allure. Une arme glissée dans son dos, elle déglutit avant de faire un pas en avant – Lenny, lui, n'avait pas hésité avant de dégainer la sienne, et elle se retrouva bien vite la cible d'un viseur. Ils déglutirent en même temps, et la jeune femme leva immédiatement les mains ; urh, she could as well just get shot ~ how silly. « Where is she ? » cracha-t-il froidement. Elle allait lui répondre lorsqu'elle entendit les rires des enfants de Mehdi, qui rentraient probablement de l'école. Le cœur de Yasmine s'accéléra de nouveau, elle ferma les paupières un instant en imaginant le massacre auquel elle venait peut-être d'exposer cette famille qui lui avait tout offert, mais lorsqu'elle rouvrit les yeux, ce fut pour voir Lenny baisser son arme et la cacher. Yasmine en profita pour sortir la sienne de son dos mais laissa son bras pendre le long de son corps, l'arme cachée par sa jambe. Les enfants, en pénétrant dans la pièce, n'eurent cependant pas besoin de détails pour comprendre que quelque chose n'allait pas. Figés dès qu'ils aperçurent les gorilles de Wickersham, ils lancèrent des regards paniqués à Yasmine. « It's okay... » leur dit-elle dans un léger sourire forcé, son regard dévoilant toute l'urgence de la situation ; apparemment, Lenny ne voulait pas que les enfants voient ce qu'il se passait. Il ne voulait pas leur faire du mal. Elle leva l'une de ses mains dans leur direction pour leur indiquer silencieusement de ne pas bouger & s'approcha de Lenny pour que ses paroles ne portent pas trop. « Please. Put that back where it belongs, there is no need for anyone in this room to die today. » souffla-t-elle en glissant un bref regard vers l'arme du jeune homme. Elle se détestait pour utiliser les enfants de Mehdi mais... si ils partaient, il y avait un risque qu'il la tue, elle n'avait aucune idée de qui il était vraiment & ce que lui en avait dit Jenny ne l'avait vraiment pas rassurée, presque au point de lui faire douter qu'elle s'était un jour retrouvée seule sur un minuscule bateau de patrouille côtière avec lui.  « I'm sorry to break it to you but... it's over. The CIA's been warned, not only about our position, but about you, so... there's no point in getting to Jenny now. She told them everything already. And I'm a journalist, and a public figure, so if something happens to us, it won't stay top secret. » Il serait fini, n'est-ce pas ?

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MessageSujet: Re: lenny & yasmine ☆ i'm here in my mould lenny & yasmine ☆ i'm here in my mould EmptySam 16 Nov - 22:19

Je venais de passer plusieurs heures à écumer les petites villes alentours pour les retrouver et, à présent, je tenais Yasmine en joue. Je savais que sa tête était mise à prix, que sa capture me rapporterait gros cependant j’étais incapable de réfléchir convenablement. Pourtant, je n’en étais pas à mon tout premier rodéo mais il fallait avouer que – pour cette partie de cache-cache improvisée en territoire inconnu et ennemi – mes adversaires étaient de taille. Un agent de la C.I.A d’un côté et un enfant du pays de l’autre. Et pas n’importe lequel. Yasmine n’était pas une journaliste ordinaire, c’était aussi une rebelle qui connaissait toutes les ficelles pour échapper à ses assaillants. Et moi, dans tout ça ? Je n’avais aucune qualification particulière à mon CV ; si ce n’est être le fils bâtard d’un mafieux tristement célèbre. Un fils non reconnu, qui plus est. J’étais à deux doigts de retapisser les murs de la petite pièce lorsque les enfants avaient fait irruption dans la pièce, me coupant ainsi dans mon élan en me rappelant par la même occasion que je n’étais pas un meurtrier. Bien sûr, je ne suis pas un ange mais j’aime à penser que – malgré toutes les sombres affaires dans lesquelles j’ai pu tremper par le passé – mes mains ne sont pas souillées. Ce genre de sale besogne était généralement réservé à Elijah et je ne suis pas comme lui. Bien sûr, j’ai conscience d’être la progéniture d’un monstre sanguinaire mais je n’en suis surtout que l’outil. Mes mains tremblent. Je ne m’en aperçois que lorsque Yasmine s’approche de moi, me forçant à resserrer ma prise sur mon arme pourtant dissimulée. « Please. Put that back where it belongs, there is no need for anyone in this room to die today. » me souffle-t-elle. Malgré l’envie de lui obéir, je reste incapable de répondre à sa demande pour l’instant. Je ne parviens plus à réfléchir. J’ai l’impression que toutes ces années passées à naviguer entre deux eaux m’ont perdues.

Et aujourd’hui, je me noie. Je me noie parce que je suis incapable de déceler le bien du mal ou le vrai du faux et je sais que c’est ce qui signera ma perte.

Cette course-poursuite à travers le pays n’a jamais par loyauté envers Nikolas. Nous n’avons jamais eu de relation père-fils ; il était seulement question d’intérêt commun. Je lui avais mangé dans la main par cupidité sans me douter un seul instant que je signais un Pacte avec le Diable. Même depuis sa prison, il me tient en laisse. Jenny avait vu mon visage, connaissait mon histoire et n’aurait sûrement aucun scrupule à me dénoncer. Je n’avais pas participé à sa capture ni à la torture qui s’en était suivi, mais je n’avais rien pour l’en sortir. J’étais complice de toute cette affaire et je savais qu’une fois Jenny en liberté, elle soufflerait sur le château de cartes de ma vie. « I’m sorry to break it to you but… it’s over. The CIA’s been warned, not only about our position, but about you, so… there’s no point in getting to Jenny now. She told them everything already. And I’m a journalist, and a public figure, so if something happens to us, it won’t stay top secret. ». Rien qu’en toisant Yasmine, je devine que ce n’est pas du bluff mais je ne peux me résoudre à ranger docilement mon arme dans son étui. Soudain, la voix de Jenny se fait entendre. « Tu n’es pas une mauvaise personne, Lenny. Je le sais… » dit-elle. Je me fige et la honte m’empêche de la regarder en face. Ce n’est peut-être pas ma mère de sang mais face à elle, je n’en mène pas large. « Tu n’étais qu’une carte dans son jeu. Au début, tu as fait ça par cupidité et tu t’es retrouvé prisonnier de ses griffes sans même t’en apercevoir. ». La justesse de ses propos me heurte de plein fouet ; mon cœur se serre douloureusement dans ma poitrine et une étincelle traverse mon regard. Je prie intérieurement pour que personne ne l’ait remarqué. « Qu’est-ce que vous en savez ? ». Ces mots que j’essaie de cracher avec dédain tremblent malgré moi et me font perdre en crédibilité. Sans avoir à la regarder, je l’entends me sourire avec la tendresse d’une mère. « Parce que j’ai vécu la même chose que toi, sauf que je me suis retrouvée prisonnière par amour en pensant naïvement qu’il changerait. Nous ne sommes pas si différents, Lenny. ». Je sais qu’elle essaye de gagner du temps, mais je commence à me laisser convaincre. « Je sais que tu n’as jamais intenté à ma vie et je sais aussi que tu fais tout ça parce que tu as peur des représailles, mais si tu veux vraiment te libérer de ses chaînes alors nous pouvons trouver un arrangement. Ton avenir ne dépend pas de Nikolas, il est entre tes mains désormais et il n’appartient qu’à toi de faire le bon choix. ». Mes yeux croisent un instant ceux de la journaliste avant que je ne baisse la tête comme un gamin. Si la honte avait un visage, elle aurait probablement le mien. C’est alors que mon œil est attiré par un plusieurs points rouge sur mon torse ; je comprends bien vite que des tireurs embusqués n’attendent qu’un geste de ma part pour me transformer en passoire. « Fine… ». Je viens juste de m’avouer vaincu. En guise de bonne foi, je lève une main pour le faire comprendre aux snipers et d’un geste rapide, je démembre mon arme et la laisse choir sur le sol. « Son of a bitch !!!!! ». Mes « sbires » ne sont pas enchantés de me voir retourner ma veste. En effet, si Jenny m’accorde son pardon il est peu probable qu’elle en fasse de même avec ses véritables tortionnaires. Je savais très bien ce qu’il se passerait ensuite ; j’allais être amené à témoigner contre mon propre père et à lâcher quelques noms pour éviter la prison mais j’allais surtout devenir la cible de ceux pour qui j’avais travaillé pendant des années.



THE END
To be continued
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