| Sujet: « I can't fight this feeling anymore » maël&maxyne Mar 22 Juin - 13:35 | |
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La tête entre les mains, accoudées au comptoir, je regarde le lieu désespérément vide. Les passants ne font pas attention à ce petit café de Manhattan, et je me demande encore pourquoi je suis là à ne rien alors que je pourrais aller passer un moment avec Sunshine. Elle est revenue depuis peu de son voyage au Brésil et voir ma meilleure amie me ferai fait le plus grand bien. Mais non ! Je suis bloquée ici jusqu’à pas d’heure à m’ennuyer royalement. Je m’installe donc à une des tables, commençant à bosser sur un devoir, qu'est-ce que je peux bien faire d'autre ? J’ouvre le livre en soupirant et commence à lire. Il y a des fois où je me demande sérieusement ce que je fais à l’université. Les études, ce n'est vraiment pas fait pour moi. Je n'suis pas une cancre, au contraire, mais ça me gonfle. Je me contente d’une demi page et balance le bouquin et mon sac sous le comptoir, je ne suis vraiment pas apte à m’occuper de cet essai maintenant, j’ai bien d’autres choses en tête… une chose en fait, mais elle prend une sacrée place. Je fixe la porte de l’entrée en espérant bêtement que Maël va la franchir comme il y a quelques mois. Ce n’est pas le genre de chose auquel je croyais mais voir tomber dans ce café de New-York un garçon que je connaissais - de vue - du lycée puis à travers quelques magazines lors de son idylle avec une célébrité, était tout de même un sacré coup de hasard et pour la première fois je me suis dis que, peut-être, j’avais droit à un coup de pouce du Destin. Je ne lui avais pas parlé du secondaire, il ne devait surement pas se souvenir de moi à cette époque. En revanche nous avions parlé, bien au-delà de mes heures de boulot et ça faisait longtemps que je n’avais pas discuté aussi facilement avec quelqu’un d’autre que ma meilleure amie. Et il était revenu le lendemain, puis avait pris pour habitude de passer au moins deux fois par semaine. Doucement - mais surement - je commençais à ressentir plus que de la simple sympathie envers lui et ça m’effrayait, littéralement ! Et puis sachant qu’il venait de se séparer, j’avais peur de n’être qu’une façon comme une autre de lui faire oublier son ex-petite-amie. Quoique la journée passée en sa compagnie hier m’a rassurée. Bref, je m’affale dans l’arrière boutique et allume mon téléphone, direction Facebook, ou le moyen le plus efficace de connaître la vie des gens qui nous entourent.
uc ;
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