It's New York City bitches ! And it's my motherfucking dream
Le Deal du moment : -40%
Tefal Ingenio Emotion – Batterie de cuisine 10 ...
Voir le deal
59.99 €

Partagez

let there be love, mya

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage
MessageSujet: let there be love, mya let there be love, mya EmptyMer 18 Avr - 22:24

Un derrière regard dans le miroir. Il réajusta une dernière fois les manches de sa veste de costume avant de disparaître de la salle de bain. C’était ce même refrain dés qu’il avait prévu de sortir. Non, pas pour aller à l’une de ces soirées ennuyeuses à laquelle il avait été fièrement invité par son organisateur. Mais pour… sortir, oui. Ce genre de choses que l’on fait avec des amis, des proches, des « petits-amis » aussi. On fait une activité lambda en compagnie d’une ou de plusieurs personnes le temps d’une soirée. Enfin vous voyez le schéma. Ce soir, comme un peu chaque semaine, Victor invitait Mya à sortir. Il n’entretenait pas de relation particulière avec elle, elle était juste… son amie. Oui, son amie, disons cela comme cela. A vrai dire, le jeune homme sortait peu, très peu même. Si on fait exception de ses soirées mondaines où il est obligé d’y aller en tant que « styliste en vogue ». Victor était un peu ce genre de garçon casanier, introverti qui n’avait pas sa place en soirée. Lui, il aimait bien les dîners en restaurant en amis, les sortis au cinéma, les parties de jeux de société interminables. Alors, ce soir, il avait prévu d’emmener son amie, Mya, à un cinéma en plein air. Il y a de prévu la diffusion d’un vieux film d’antan en noir et blanc… en fait, Victor ne saurait vous en dire plus, il avait déjà oublié le nom du film. Tant pis, il le retrouverait bien sur le trajet, songea-t-il. Sûrement, oui. Espérons-le pour lui. Cela ferait un peu tâche d’aller au cinéma et d’ignorer le nom du film que l’on va aller voir. Cela fait très tâche même. Mais qu’importe.

Après un long trajet en voiture, Victor arriva en bas de l’immeuble de la jeune femme. Il accourut presque jusqu’à l’interphone où il appuya sur l’un des boutons. A côté de ce bouton était précieusement inscrit le nom de Barrett. Un échange rapide entre elle et lui, puis il l’attendit sagement. Un sourire se dessina sur ses lèvres lorsque Mya apparut dans son champ de vision. Image bien niaise, avouons-le. « Bonsoir ! » s’exclama-t-il. Et se fut le début d’une conversation banale remplie de banalité. Bien entendu, Victor eut le temps de glisser quelques compliments parmi ces banalités qui furent prononcés. Il attrapa la jeune fille par le bras et la mena jusqu’à son véhicule garait à quelques pas. Il lui ouvrit la porte et fit un geste galant pour lui indiquer de s’installer sur le siège passager. Une fois la porte close, il courut vers l’autre côté de sa voiture pour s’y installer à son tour. Il se racla la gorge tout en mettant le contact. « Alors prête ? » lui demanda-t-il. Prête, bien entendu qu’elle le devait. Victor n’avait jamais été très doué en matière de conversation, il fallait l’avouer. Bon, il se débrouillait, c’était certain, mais ce n’était pas son plus grand talent. Son talent ? Il n’en avait pas à vrai dire… enfin peut-être que si. […] Ils étaient enfin arrivés sur les lieux. Il ne perdit pas une seconde dans ses galanteries du soir et ouvrit la porte à son amie. Il souffla un grand coup. Pensant alors que c’était le top départ de leur soirée.
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: let there be love, mya let there be love, mya EmptyJeu 19 Avr - 4:20

let there be love, mya Tumblr_lpqi5ihqVT1qleym7o1_500

J’avais dormis toute l’après-midi, merci à l’insomnie de la veille. Stressée par la demande de Jack sortir ensemble ce soir, je m’étais mise à angoissée toute la nuit. Nathan occupé avec une de ses conquêtes d’un soir, je n’avais pu franchir le couloir de l’immeuble et frapper à sa porte pour le réveiller et qu’il écoute les angoisses d’une fille avec un surplus d’hormone. Une partie de moi était heureuse. Passer un moment au cinéma plein avec un ami et arrêter de tourner en rond dans l’appartement. Simplement un moment, un petit moment, où je ne pleurais pas. C’était tout ce que je demandais. Dans la vie, je ne savais plus où j’en étais. Autant professionnellement que personnellement. J’étais à fleur de peau, j’avais ce trou béant dans ma poitrine qui semblait s’agrandir à chaque minutes et qui m’engourdissait, je me sentais seule même si j’avais du soutiens de nombreuse personne, j’étais en colère contre la famille de Charles, mais j’étais surtout terrifiée. J’adorais les enfants, plus que tout. Charles et moi avions le projet d’avoir une énorme famille. Mais maintenant seule, élevée un enfant me paraissait une tâche colossale. Je voyais ces mère monoparentale à avoir de la difficulté à joindre les deux bout, au bout du rouleau ou simplement trop occupée à travailler pour s’occuper de son gamin. Et franchement j’espérais que tout arrive sauf ça. Dans l’idéal, je m’étais toujours vu à la gérance de ma propre librairie, les enfants à lire et jouer dans la boutique et Charles qui viendrait nous chercher le soir après son boulot pour que tous on revienne à la maison. Mais ce rêve était détruit. Maintenant j’étais incapable de fouler le sol de ma propre maison sans me claquer une crise de panique, j’habitais un minuscule deux et demi à New York et je devais faire mes cours à la maison car le trop plein d’émotion avait rendu ma grossesse à risque. Bref, la joie. Rien pour n’aider mon moral en tout cas. Ce n’était donc pas étonnant que je passe la plus part de mon temps enfermer dans ma chambre à ressasser du noir et pleurer dans mon lit. Lorsqu’enfin je trouvais le courage de sortir et prendre une douche, voir du monde me semblait difficile. Je ne voulais pas de leur regard remplis de compassion qui disaient ‘’pauvre petite fille comment elle va faire’’. Ca me rappelait ma situation, sinon ça l’empirait. Du coup leur regard de pitié, je l’évitais le plus possible. Parfois, pour éviter que l’on m’interne ou d’avoir des remontrances, j’acceptais de voir des gens. Chez moi. Je ne sortais jamais. Sauf pour aller chercher a manger ou aller chez le médecin. Et je ne faisais pas ses deux actions pour moi. Mais pour le bébé. Je soupirai, posant une main sur mon ventre. Bon sang, qu’est-ce que j’allais faire.

Le fait est que, récemment, Victor m’avait proposé d’aller faire quelque chose ensemble. Mais pas chez moi cette fois; il me sortait. Au début, je croyais qu’il était dans le coup avec certains de mes amis pour me forcer à sortir. Mais j’avais fini par comprendre que ce n’était que de lui. Il voulait qu’on passe un moment ensemble. Quelque chose de différent. J’avais angoissée, mais lorsque j’étais pour appeler mon ami pour annuler ce matin, je m’étais rappeler une chose : Charles m’en voudrait de ne pas faire d’effort pour me sortir de ma torpeur. J’avais donc fait le tour de ma garde robe pour finir par trouver quoi mettre. Ce n’était pas un rancart, mais je ne voulais pas paraitre négligée. Déjà, il m’avait vu en pyjama et les cheveux gras, je refusais à ne pas me préparer alors que lui se forçait à me sortir. Je devais souligner son effort. Or, c’était la première fois que je constatais que mon ventre avait grossis depuis quelques semaines. Avec les récents évènements, je n’avais pas visité les boutiques de maternité; résultat je du me tourner à porter une robe d’été, un peu moins moulante que celles que j’avais plus souvent. Je soupirai, découragée. J’allais devoir faire les boutiques prochainement. C’est Nathan qui allait être content.

Lorsque Victor fit son arrivé, je venais de terminée de me coiffée et de me maquillée. Un dernier regard dans le miroir puis, un sourire satisfait, je sortis le rejoindre. «Je suis contente de te voir.» dis-je. Je ne mentais pas. Victor était une des rares personnes qui m’apaisait en ce moment. Sans quoi, je ne serais pas dans le cinéma avec lui. L’air frais emplissait mes poumons, lui qui se faisait galant, on voyait les étoiles d’où on était. C’était un moment calme. Sans regard de pitié, sans pensée a Charles. Juste un moment entre ami dans un endroit magnifique. «Merci de l’invitation Vic’. Sincèrement.» dis-je, touchée par notre amitié.
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: let there be love, mya let there be love, mya EmptyJeu 19 Avr - 16:33

«Je suis contente de te voir. (…) Merci de l’invitation Vic’. Sincèrement.». Un sourire se dessina sur les lèvres de Victor suite aux paroles de son amie. Elle était contente de le voir, c’était déjà un bon point. Un très bon point même. Après tout, il l’avait un peu forcé à sortir ce soir pour ce fameux cinéma en plein air. Il savait que Mya sortait peu, très peu. Voire même jamais. Alors il jugeait bon qu’une sortie ne lui fasse pas de mal. Bien au contraire. « Mais tu n’as pas à me remercier, Mya, voyons ! Ca me fait plaisir très plaisir en tout cas que tu ais accepté mon invitation. » lâcha-t-il. Oui, c’est vrai, ça lui faisait plaisir qu’elle ait accepté. Puis, il était sincère lorsqu’il le disait. Les tickets en main, ils s’approchèrent vers le grand espace vert organisé pour cette soirée cinéma. Cinéma en plein air. Il faisait beau, espérons pour eux qu’ils ne pleuvent pas. La « salle », si l’on devait appeler ça comme cela, était déjà comble. Des personnes étaient déjà assises par terre ou sur des chaises de fortunes qu’ils avaient emmenées avec eux. Victor, en compagnie de Mya, faisait attention de ne pas écraser l’un des spectateurs. Alors il enchaînait les « pardon » et « excusez-moi » à répétition jusqu’à qu’ils trouvent une place. Il s’arrêta alors au milieu de cette foule assise, concentrée sur le grand écran où le film sera projeté d’ici quelques minutes. Il se tourna alors vers la jeune femme qui l’avait suivi dans un silence religieux. « Nous avons qu’à nous installer là, ça m’a l’air plutôt bien… » dit-il d’un air songeur. Regardant autour de lui si une autre place n’était pas mieux que celle qu’il venait de trouver. Mais qu’importe. Victor déplia alors une grande couverture qu’il déposa par terre. Couverture sur laquelle ils s’allaient s’asseoir bien entendu.

Assis par terre, le regard du jeune frenshy se tourna vers l’écran. C’est alors qu’il constata que le film venait de commencer. Depuis combien de temps ? Peut-être quelques secondes, ou quelques minutes. Mais ce dont Victor était sûr, c’était que lorsqu’ils étaient arrivés, il n’était pas commencé. Alors qu’il zyeuta les premières secondes du film, il se tourna vers Mya. « J’espère que le film te plaira… » lui dit-il avant de se murer dans un silence profond. Ce n’était que le seul détail qui l’importait. Que le film lui plaise. Qu’importe le nom de ce chef d’œuvre d’ailleurs puisque Victor ne le savait pas et il n’avait même pas eu l’ingénieuse idée de regarder sur les tickets qu’il avait profondément enfouis dans la poche de son pantalon.

[c'est un peu nul, je suis désolé. Crying or Very sad]
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: let there be love, mya let there be love, mya EmptySam 21 Avr - 3:19

L’intérêt des films noir et blanc était franchement plus haut que je ne l’avais cru. Dans un monde ou l’action et les multiples sons emplissait les salles de cinéma, de voir un parterre remplis de cinéphile qui étaient capable d’apprécier les balbutiements d’un art qui venait au monde était quelque chose de fascinant. Disons le, Victor me faisait vivre quelque chose de totalement nouveau ce soir. Je connaissais beaucoup la littérature d’époque pour avoir dévorer toute ma vie la bibliothèque de mon quartier, mais le cinéma c’était plus le truc de Charles. C’était lui qui avait un intérêt plus marqué sur cet art. Entre lire un lire et voir son adaptation au cinéma, je préférais le lire. Mais j’avais fini par aimer faire la comparaison des deux et d’en voir les bons coups comme les mauvais. J’avais fini par apprécier autant le cinéma que mon époux. Mais de là à voir des films noirs et blancs? Certainement pas. J’avais donc suivit mon ami à travers les gens, fascinée de voir ces passionnés et m’était assise sur la couverture qu’il avait eu la délicatesse d’apporter. Je n’arrivais pas à trouver rien d’intéressant à dire. Je n’avais jamais rien trouvé d’intéressant à dire dans la vie. C’était pour ça que c’était bien d’être avec Charles. Lui il parlait, moi je pouvais continuer à être dans le fond du décor à écouter et poser mon opinion de temps en temps. Mais maintenant, c’était à moi de commencer la discussion. Et déjà que je n’étais pas douée, me voilà dans un moment de ma vie où plus rien ne m’intéresse, même pas ma propre vie. Comment essayer d’être sympathique et amicale? Parfois, je me demandais pourquoi j’avais tant de support de mes amis et de mon père. J’étais interne, d’une ineptie totalement et ma vie sans Charles ne rimait plus à rien. C’était lui le phare, et maintenant je n’avais l’impression que d’être une vague brisée qui se perdait dans un océan. Il ne m’éclairait plus. J’étais dans le noir à devoir apprendre à vivre seule alors que je ne l’avais pas fait depuis huit ans. Je frissonnai. Pas de froid mais d’émotion. Pour cacher le tout à Victor je sortis ma veste de mon sac et la mis. Il ne fallait pas que je pense à tout cela; mon ami faisait de grand effort pour me changer les idées, je devais essayer de le faire. Lorsque le film commença, je fus légèrement soulagée, incapable de trouver un sujet de conversation que je ne trouvais pas futile. Parler des cours ou du beau temps était si stupide que je préférais ne rien dire.

Je fis un petit sourire gentil à Victor lorsqu’il me parla du film. «On verra» dis-je en souriant. Je ne sais pas si le film était difficile à comprendre ou c’était moi qui n’était pas dans un bon état d’esprit pour ce genre de film, mais je du admettre que les films muets n’étaient pas ma tasse de thé. Je me concentrai tout de même sur le film, simplement pour ne pas penser trop et me laisser de nouveau submergée par des émotions que Victor ne méritait pas de voir. Je ne voulais pas que personne ne soit encore plus affecté par la perte de Charles par mes humeurs. Je devais apprendre à vivre tout cela seule. Au risque de perdre un peu la raison. Si ça pouvait protéger ceux que j’aimais, j’étais prête à faire se sacrifice. Nous étions à la moitié du film lorsque mon visage s’éclaira soudainement. Prenant rapidement la main de Victor je la mis sur mon ventre. Après quelque secondes, après avoir croisé son regard interrogateur, on sentit un petit coup à l’endroit exacte ou j’avais mis ses doigts. Le bébé venait de bouger. J’eu un sourire, comblée. «Ca a commencer depuis trois jours. C’est génial non?» C’était un des rares évènements qui me faisait sourire. Vraiment sourire. Cet enfant était la seule chose qui me raccrochait à la vie, et de le savoir bouger en moi me remplissait d’un amour sans nom, me rappelant qu’il y avait un peu de Charles dans ça. Me rappelant qu’a tout jamais, mon époux aurait laissé une marque sur la terre; la création de cet être qui grandissait en moi et qui venait de nouveau de faire sentir à Victor en coup.

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: let there be love, mya let there be love, mya EmptyVen 27 Avr - 19:12

Leur conversation fut muette, tout aussi muette que ce film qu’ils étaient entrain de regarder. Un film muet. Ce type de films était redevenu à la mode. Sûrement à cause de ce film français dont le nom échappait encore une fois à Victor. Ah non, ça, il l’avait retenu. C’était The Artist, « ou un truc du genre » comme il avait coutume de dire. Mais là n’était pas le sujet de notre récit. Le jeune français regardait avec une concentration quelque peu naïve le grand écran. Des petits sourires quelque peu amusés se dessiner de temps à autre sur son visage. Il ne saisissait sûrement pas toutes les subtilités de ce film, mais qu’importe. Ce n’était qu’un maigre détail. Il passait du bon temps, c’était le plus important. Du bon temps en bonne compagnie qui plus est. Et cela, ce n’était pas un détail à négliger. Après de longues minutes plongées dans un silence, Victor sentit une main au contact de son bras. Un peu surpris par ce geste, il tourna rapidement l’attention sur l’auteur de ce minime geste. C’était Mya. La jolie Mya. Il l’observa sans un mot et la laissa faire. Elle venait de déposer la main du jeune homme sur son ventre imposant. Une mine intriguée se peignit sur le visage du français. Il fut quelque peu surpris de la réaction de la future mère qui instinctivement était venue prendre sa main. «Ca a commencé depuis trois jours. C’est génial non ? » lui fait part la jeune femme. Un sourire se dessina sur les lèvres de Victor. En voyant ce tableau, on aurait pu croire à un couple, des futurs parents qui s’aiment, qui attendent un heureux événement. Tous les éléments étaient rassemblés pour qu’un esprit crédule y croit dur comme fer. Et pourtant, ce n’était pas le cas. Amis, étaient ils. Juste cela. « Il … ou elle… a l’air vraiment en pleine forme, dis-moi ! » lâcha Victor un peu hésitant. A vrai dire, c’était bien la première fois qu’il parlait d’un bébé, qui n’était pas encore né qui plus est. La première fois aussi qu’il touche le ventre d’une femme enceinte. La première fois qu’il sent un geste brutal d’un bébé. « …Et ça ne fait pas trop mal ? » lui demanda-t-il avant de se reprendre, comme s’il avait dit une bêtise. « Pardon, ma question est sûrement idiote… ». Il baissa la tête, quelque peu honteux, avant de remarquer le ravissant sourire qu’arborait Mya. C’était bien la première fois qu’il la voyait aussi heureuse que cela. Oui, c’était cela heureuse. Alors Victor sourit de plus bel. Lui aussi était heureux. Heureux de la savoir heureuse.
Puis après de quelques minutes, il retira sa main posée sur le ventre de son amie. Le jeune homme reposa un instant son regard sur l’écran qu’il avait abandonné pendant un bon moment. Il ne comprenait plus vraiment aux scènes qui se déroulèrent sur l’écran. Ses petits yeux roulèrent de nouveau sur la jeune femme qui se tenait assise à ses côtés. Il entrouvrit de nouveau la bouche pour une nouvelle fois parler : « tu es à combien de mois de grossesse ? ».
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: let there be love, mya let there be love, mya EmptyMar 1 Mai - 3:26



J’avais envie de pleurée tant j’étais emplis d’une émotion nouvelle. Silencieusement, une partie de moi était terrifiée d’être abandonnée par ce bout de vie qui était en moi en ayant dans le ventre un enfant déjà décédé. Après la malchance qui était venu frapper à ma porte en janvier, je ne pouvais plus me bernée; la vie était fragile. En un coup, Charles était partit et ne reviendrait plus jamais. Qui pouvait donc garantir a cent pourcent que le bébé que nous avions conçu ne subirait pas la même fatalité du sort. Alors, de le sentir, même si ce n’était que faiblement, mon cœur gonflait d’amour, mais aussi d’espoir. Charles ne m’avait pas laissé seule, pas tout à fait. Mon ventre qui arrondissait tranquillement me le rappellerait pour les mois à venir. Et de voir le visage de Victor se raidir une fois sa main prise mais s’attendrir lorsqu’il sentit le coup, tout cela me combla d’une triste joie. J’étais heureuse de partager mon bonheur avec quelqu’un, mais Victor n’était pas Charles. Il ne sera jamais Charles. Et j’avais l’impression qu’en se moment j’essayais de le remplacer avec lui. Ce n’était pas honnête. Ni pour Victor, ni pour Charles. Je devais me concentré sur mon ami et l’apprécier pour qui il était et non combien il me faisait penser à mon défunt maris. Victor était quelqu’un de bien. Une des rares personnes positive et absolument compréhensive dans ma vie. Je ne voulais pas le voir partir pour un moment d’égoïsme de ma part. Je devais me concentré sur lui et non mes souvenirs. Il essayait tant bien que mal de me faire sortir de ma mélancolie en ce moment, se serait cracher sur ses efforts de ne le comparé qu’à Charles sans se soucier de l’être à part entière qu’il était. Et il était quelqu’un de bien. Rare était les personnes avec qui le silence ne me dérangeait pas car on était simplement bien ensemble. Je devais m’accroché sur cet aspect positif; une chose de bien dans ma vie. Oui, Victor était quelqu’un de bien dans ma vie.

Je me mordis la lèvre, attendris alors qu’il parla du bébé. Il ou elle. J’hésitais à faire l’échographie pour savoir le sexe. Quelque chose en moi voulais savoir, et l’autre voulait avoir la surprise. Je pouvais le savoir déjà depuis quelque temps, j’avais toujours refusé. Mais depuis que mon ventre se montrait de plus en plus, on me parlait du bébé un peu plus et d’entendre l’incapacité des gens a savoir si c’était un «lui» ou un «elle» m’agaçait. Car il me rappelait qu’une partie de moi aimerait leur dire le sexe. J’allais devoir commencer à songer à savoir le sexe du petit bout de vie en moi. La préparation allait sans doute être plus facile… Victor passa un commentaire qui me fit légèrement rire. Les gens autours de nous me jetèrent un regard dérangé, croyant que je me moquais du film alors qu’il n’en était rien. Timide que je suis, j’aurais du rougir, mais voyant Victor se rattraper me fis oublier ma gêne. «Non non c’est pas stupide. Et ca fait un peu mal mais ce n’est pas comme un vrai coup de pied. C’est une petite pression. Comme ça.» Je pris mon poing et l’enfonçai doucement contre son ventre, histoire de lui montré la très petite pression que je ressentais. Je souris doucement et me mis a regarder avec lui les images qui avaient de moins en moins de sens pour moi. Déjà que j’avais du mal à suivre, la conversation m’avait fait perdre toute concentration. Par réflexe, je mis une main sur mon ventre, dans l’espoir de ressentir une autre fois un coup du bébé. J’étais en paix. Pour une des rares fois depuis la mort de Charles, je ne pensais pas à lui. Je ne faisais vivre qu’au présent en compagnie d’un ami. Et franchement, ça faisait du bien. J’avais l’impression de sortir la tête de l’eau enfin. C’était miraculeux. Comme si je venais de recevoir un coup d’oxygène dans mes poumons. Enivrée par ce moment, je fermai les yeux quelques secondes, appréciant ce moment de plénitude. J’étais bien, heureuse. J’ouvris les yeux suite à la question de Victor et je souris. «Euh…cinq mois. » dis-je après un léger calcul mental. «C’est dans longtemps encore!»
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: let there be love, mya let there be love, mya EmptyMar 1 Mai - 16:03

Victor se sentit rougir naïvement, un peu plus, lorsque Mya prit la parole. «Non non c’est pas stupide. Et ca fait un peu mal mais ce n’est pas comme un vrai coup de pied. C’est une petite pression. Comme ça. ». Ce n’était pas une question stupide d’après elle. Au fond, elle avait raison. Après tout, Victor n’était pas une fille et ne savait en aucun cas comment se déroulait une grossesse. C’était donc en toute ignorance qu’il lui avait demandé. Et c’est alors que de manière pédagogue, la jeune femme lui expliqua la sensation que chacun des coups produits par le bébé lui faisait. Puis c’est alors qu’elle décida de montrer sur lui ce qu’elle ressentait dans ces moments précis. Pour ce fait, elle ferma précieusement son poing et donna un petit à-coup dans le ventre du jeune homme. Par réflexe, ce dernier se replia sur lui-même. Avant de s’exclamer d’un fort : « Hé ! Mais ça fait vachement mal ! ». Si fort que les personnes qui les entouraient se retournèrent vers lui et lui lancèrent des yeux noirs. Il se racla la gorge et s’excusa presque aussitôt, comme si ces quidams l’obligeaient à le faire. Puis, faisant abstraction de cet incident, il se retourna vers Mya. «Je te trouve vraiment courageuse ! Moi, personnellement… je ne pourrais pas porter un enfant. Ca doit être vachement lourd à porter en plus, non ? Je te tire vraiment mon chapeau. Enfin dans tous les cas, tu es vraiment forte. » dit-il dans un soufflement. Il était sincère dans ses paroles. Mya était, selon lui, une fille très forte. Sa vie n’avait pas toujours été facile à ce qu’il en savait. Elle avait vécu des événements douloureux dans sa vie. Ca n’avait pas toujours été aussi simple qu’une banale soirée en plein air pour elle. Alors, Victor voulait perpétuellement faire en sorte qu’elle aille bien, qu’elle se sente bien. Et la voir sourire ce soir-là le faisait sourire lui aussi. Il était heureux. Heureux pour elle, de passer cette soirée à ses côtés certainement. Puis c’est alors qu’il lui demanda à combien de mois de grossesse était-elle. Après certainement un petit calcul, elle lui répondit que cela faisait cinq mois. Déjà cinq mois qu’il y avait ce ‘bébé’ dans son ventre. « Dans quatre mois alors, il arrivera, si mes calculs sont bons. » déclara-t-il. « D’ailleurs, tu n’as pas envie de savoir si c’est un garçon ou une fille ? » lui demanda-t-il avec une grande curiosité.
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: let there be love, mya let there be love, mya EmptyMer 2 Mai - 19:38

Je rigolai en voyant Victor surpris de voir que ça pouvait faire légèrement mal d’avoir un coup dans le ventre. C’était vrai que parfois c’était douloureux, parfois inconfortable et parfois ça passait. Mais à quoi s’attendait-il? Je posai sur lui des yeux tendre et maternel en le regardant s’excusé auprès des gens que nous avions dérangée. Il était vrai que parler dans un cinéma était mal vu, mais nous étions tout de même à l’extérieur. A quoi les gens s’attendaient-ils? Décidément, les new Yorkais avaient bien la nature impatiente que l’on leur donne au New Jersey. Enfin, ce n’était qu’une guerre entre villes, mais j’aimais bien l’alimenter. Il n’y avait rien de bien méchant dans mes dires après tout. «Ce n’est pas du courage que ça prend, ça fait partit de la nature tu sais. » Murmurais-je à Victor pour éviter d’autres représailles inutiles. «Ça prend simplement beaucoup de médicament contre la douleur au dos. Plus ça va, plus c’est lourd.» Je lui lançai un petit clin d’œil. C’était la première fois qu’on me parlait de courage car j’étais simplement enceinte. Habituellement, on ajoutait ‘’enceinte et sans maris’’, mais Victor lui avait toujours cette façon de me surprendre. Il voyait la vie d’un autre œil. Était-ce notre différence culturel qui agissait en sorte ou simplement car c’était sa personnalité? Je l’ignorais. Mais plus j’apprenais à le connaitre, plus j’appréciais cet aspect de sa personnalité. Et présentement, plus le temps passait et moins le film m’intéressait. J’aimais cent fois mieux parler avec lui que de rester là en silence à écouter un film. Après avoir réussis à briser ma carapace dans laquelle je m’étais enfermer depuis un moment, Victor avait réussi à me rendre détendue et calme. Chose exceptionnel en ce moment. Et je commençais de plus en plus à apprécier cette sortie. C’était officiel, Victor était quelqu’un de totalement positif dans ma vie.

J’écoutais les questions du français et un petit sourire se dessina sur mon visage. C’était comme si il avait lu dans mes pensées quelques secondes plus tôt. Une autre surprise. Je me savais timide et renfermer, me lire était difficile. Et pourtant lui comprenait tout d’un simple regard. Peu de gens y arrivaient. Lui, Nathan, Charles et mon père. Trois d’entre eux étaient des hommes très important dans ma vie. C’était comme si le destin voulait me faire comprendre que je devais laisser tomber mes barrières pour le laisser entrer dans ma vie. Je me mordis la lève, songeuse. Devrais-je le faire ou j’allais une fois de plus être blessée. Je ne pouvais pas me permettre émotivement d’être abandonnée une fois de plus. Après le suicide de ma mère et le départ de Charles, je savais qu’un départ de plus me tuerait. Ce pourquoi je m’accrochais comme une bouée à mon meilleur ami et mon père. Devrais –je prendre le risque avec Victor ou attendre? Je ne le savais pas. Mais j’avais l’impression que plus je le connaissais, plus je sentais qu’il ferait partit d’une grande place dans ma vie. Et à la fois il y avait quelque chose de rassurant qu’il y avait aussi quelque chose qui me terrifiais. Je tentai de faire taire mon cœur qui s’emballait soudainement un peu trop, paniquée, pour me concentrer à lui répondre; s’énerver ne servirait à rien en ce moment. «Justement, je suis en grande réflexion depuis quelque temps. Je ne voulais pas le savoir au début, mais plus le temps avance, plus j’ai envie de le savoir. Ça aiderait en plus dans les préparations de sa venue, car dieu sait que j’ai des trucs à faire d’ici là.» Je souris, doucement, tentant de dédramatisé la situation. Oui, j’avais prévu que Charles m’accompagne dans les préparations de la venue du bébé. Mais la vie en avait décidé autrement, et maintenant je devais faire tout seule. Enfin faux. J’avais l’aide d’amis extraordinaire. Mais il restait beaucoup à faire dans les quelques mois à venir. «Oh c’est vrai j’oubliais.» dis-je soudainement en prenant mon sac à main. Je sortis des friandises et des chocolats que j’avais apportés. Mes fringales devenaient de plus en plus fréquente, et, il fallait le dire, depuis le départ de mon époux, le chocolat m’avait beaucoup réconforté. Parlez-en aux nombreuses boites que j’avais englouties depuis. «Je me suis dit qu’un film sans friandise, c’est pas un film. Ahah! » Je lui donnai un sac de bonbon Haribo, fière de mon coup. «Je sais que c’est une marque mega populaire en france. Et j’ai trouvé une boutique qui en vendait. Je me suis dit que ça te ferais plaisir. » Je lui fis un grand sourire, espérant ne pas m’être trompée.
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: let there be love, mya let there be love, mya EmptySam 5 Mai - 14:48

C’était bien la première fois que Victor abordait ce sujet. Celui de la grossesse. Certes, il en connaissait un minimum. Grâce aux cours qu’il avait pu avoir au collège ou encore au lycée, mais ses connaissances à ce sujet restait très infime. Certes, ce ne sera pas demain la veille qu’il deviendra père, mais la curiosité n’a jamais tué personne. Alors, Mya lui expliqua qu’elle prenait des médicaments contre les douleurs qu’elle pouvait avoir par moment. A croire que c’était vraiment dur d’être une femme enceinte. Victor l’écouta parler très sagement, d’une oreille bien studieuse. Il se disait bien qu’au fond cela pourrait lui servir de conseil pour plus tard. Non pas pour lui, voyons. Mais pour sa future bien-aimée… Bien quoi ? Il ne va tout de même pas finir vieux garçon en compagnie de ses morceaux de tissus et croquis. Au fur et à mesure de la conversation, Victor avait l’impression d’avoir à faire à une nouvelle Mya. Une Mya bien plus souriante et ouverte qu’il ne l’avait déjà connu. Et ceci lui fit chaud au cœur. Cela voulait sûrement signifier que ça lui faisait plaisir d’être avec lui et que cette sortie lui plait. «Justement, je suis en grande réflexion depuis quelque temps. Je ne voulais pas le savoir au début, mais plus le temps avance, plus j’ai envie de le savoir. Ça aiderait en plus dans les préparations de sa venue, car dieu sait que j’ai des trucs à faire d’ici là. » lui dit-elle alors. Le jeune homme esquissa un petit sourire. Instinctivement, il vint déposer l’une de ses mains sur celle de son amie qui était posée dans l’herbe fraiche. « Si tu as besoin d’aide, tu sais que je suis là. » lui dit-il alors, d’un ton très chaleureux. Victor avait toujours été ce garçon prêt à aider. Prêt à aider ceux qu’il aimait, ceux qui l’entouraient. La main sur le cœur, voilà ce qu’il était.

Dans un élan de spontanéité, Mya reprit la parole. Elle avait oublié, avait-elle dit. Victor fronça légèrement les sourcils. Se demandant bien là ce qu’elle avait bien pu oublier. Il regarda alors avec une grande curiosité ce que la jeune femme cherchait dans son sac. Et c’est ainsi qu’il vit un sac rempli de sucreries et de chocolats sortir de ce fameux sac. Les yeux illuminés comme un enfant, un petit sourire béat se dessina sur les lèvres de Victor. Elle lui tendit un paquet de bonbons après avoir pris la parole. «Je sais que c’est une marque mega populaire en France. Et j’ai trouvé une boutique qui en vendait. Je me suis dit que ça te ferais plaisir. » lui fit-elle alors remarquer. Il attrapa alors le paquet sans un mot, avant de relever la tête. « Oh, mais il ne fallait pas tu sais ! En tout cas, ça me fait très plaisir, oui… » dit-il. Un petit rouge venait de colorer ses petites joues. Afin de cacher sa gêne, il se mit à ouvrir le paquet de bonbons puis le tendit à son amie, lui demandant alors si elle en voulait un. Après tout, c’était la moindre des choses.

Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: let there be love, mya let there be love, mya EmptyMar 8 Mai - 17:15



Il me promit d’être là. Et étrangement je le croyais. J’en entendais souvent de belles paroles promettant une épaule en cas de crise. Mais lorsque je tendais la main, on ne la prenait pas. Mais Victor, lui, la prenait. Il ne désespérait pas de moi. Je ne comprenais pas pourquoi, mais c’était ainsi. Alors je savais que si j’avais besoin de lui pour aller à l’échographie, il serait là. Mais avant de lui demander pareille chose, je devais le proposer à mon meilleur ami, à Nathan. Il ne me le pardonnerait pas sinon. Et puis, c’était un moment décisif dans ma vie, seul lui pourrait comprendre. Personne ne savait que j’avais promis à Charles, le soir avant son départ, de l’attendre pour savoir si nous avions créé une fille ou un garçon. Et je l’attendais toujours, espérant le voir apparaitre à chaque détour de coin rue ou en entrant dans une pièce vide. Mais jamais. Il n’était pas là. Il était mort. Réellement. Et c’était une réalité que j’avais beaucoup de à accepter. «Merci» soufflais-je en serrant mes doigts dans les siens. J’appréciais vraiment qu’il me propose son aide. Savoir que je n’étais pas seule dans mon combat était sincèrement agréable. Mon ami avait le cœur sur la main. Et il le prouvait de plus en plus. Soudain l’idée des bonbons me revinrent en tête et mon attention de lui trouver des bonbons d’origine française. Je lui devais bien ça. Lorsqu’il m’entendit, je ne pu m’empêcher d’en prendre quelques un avec un air coupable. Je glissai les délices sucré sur ma langue et sourit largement. Bon sang, j’aimais tellement les friandises. «Bien sûr qu’il le fallait, cette sortie c’est ma première depuis trop longtemps. Je devais te remercier d’avoir insisté. J’ai beaucoup de plaisir. » Je voulais être honnête. Je voulais qu’il le sache. J’étais bien. Le cœur un peu moins lourd, la vie semblait moins difficile à combattre. De se défaire de sa douleur aidait beaucoup à relativisé les choses. «Ca fait du bien.»

Déposant ma tête sur son épaule, je me mis à écouter la fin d’un film qui avait passé trop rapidement à mon gout. Je ne voulais pas que ce moment de bien être se termine. Je savais que j’allais retourner à l’appartement bientôt. Et que la solitude me frapperait si durement que j’allais pleurer toute la nuit. Je me mordis la lèvre, peureuse, alors que tout le monde commençait à se lever et à prendre leurs chaises et couvertures. Ma main toujours dans celle de Victor, je le regardai avec un petit sourire gêner. Une idée vint germer dans mon esprit. Je ne voulais pas que cette soirée se termine tout de suite et il y avait toujours un moyen de continuer à se voir bien que le film soit terminé. «Tu veux venir prendre un café chez moi?» proposais-je en souriant. Après tout, ce n’était pas le film qui allait décider de la durée de cette soirée mais nous.
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: let there be love, mya let there be love, mya EmptyLun 14 Mai - 19:30

Un petit sourire se dessina sur le visage de Victor lorsqu’il vit la mine quelque peu enfantine de Mya. A son tour, il prit un bonbon qu’il glissa furtivement dans sa bouche. Les bonbons, les friandises. Il avait l’impression de retomber en enfance. Déjà petit, il ne pouvait pas jurer sur les sucreries. C’était en quelque sorte son petit pêcher mignon, il fallait l’avouer. Victor et les sucreries, une histoire de longue date. « Bien sûr qu’il le fallait, cette sortie c’est ma première depuis trop longtemps. Je devais te remercier d’avoir insisté. J’ai beaucoup de plaisir. » lui dit-elle alors. Victor se sentir quelque peu gêné et un peu rougir par la même occasion. Les compliments et tous ces trucs du genre avaient une fâcheuse tendance de le mettre mal à l’aise. C’était comme ça. Certains diront que c’est parce qu’il n’a pas beaucoup confiance en lui. Peut-être était-ce cela, oui. Alors il hocha les épaules. « Il ne fallait pas me remercier pour cela, voyons… » dit-il tout modestement.
Et pendant qu’ils s’en mettaient plein la panse de toutes ces friandises, le film continuait lui. Les deux jeunes gens reportèrent alors leur attention sur le grand écran. Cela semblait être la fin. Ou si ça ne l’était pas, cela y ressemblait. Amicalement, la jolie Mya avait déposa sa tête sur l’épaule de Victor. Ce dernier posa un regard attendrit sur la jeune fille avant de regarder de nouveau le film. Scène finale. Générique de fin. Le film était terminé. Et tout le monde autour d’eux se levèrent. C’était bel et bien fini et c’est ainsi que leur soirée s’achevait. S’achever, que dis-je ? Alors que le jeune homme s’apprêtait à son tour de se lever, Mya venait de prendre la parole. «Tu veux venir prendre un café chez moi? » lui demanda-t-elle. Il leva la tête vers elle avant de daigner répondre. « Euh… bah avec plaisir, oui ! » dit-il. Lui répondant par un large sourire à son tour. Finalement, elle n’était si terminée que cela sa soirée.
[c'est à chier, pardon Sad]

Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: let there be love, mya let there be love, mya EmptyJeu 17 Mai - 20:29

Me voilà à glisser mes doigts dans ceux de Victor. Sa main est creuse et chaleureuse. J’aime ça. Je fais un petit sourire et je retourne avec lui à sa voiture. Les gens nous regardent parfois. Sans doute pensent-ils que Victor est le père. Je ne trouve même pas la force de trouver cela douloureux. Je n’ai pas envie de me complaire dans mon malheur. Je suis bien avec le vent printanier et la chaleur du corps de mon ami. Mes craintes de passer la soirée seule à retomber dans la mélancolie s’étaient évaporées au moment où il avait accepté de passer un peu plus de temps avec moi. Je voulais me montrer plus joviale que je n’avais pu l’être au début de la soirée. Je réalisais trop peu trop tard que j’avais épouvantable avec mes silences perdus et mon manque d’entrain. J’essayais de sauver les meubles, lui montrer que j’étais sincèrement heureuse qu’il ait accepté de rester avec moi et que sa présence était loin d’être un poids pour moi. Bien au contraire. Je me mis donc à parler des arbres en fleurs et de leurs bonnes odeurs. C’est ce que j’aimais de cette époque de l’année. La terre se réveillait pour nous montrer ses plus belles odeurs. Je lui parlai du pommier que j’avais fait pousser dans ma cours lorsque j’étais gamine. J’avais mis des pépins de pommes en terre un après-midi avec mon père. Il m’avoua bien des années plus tard avoir été épouvantablement surpris d’en voir un arbre se germer. Nous avions transplanté l’arbre dans la cours de ma maison une fois emménagé. Charles m’y avait construit une balançoire. Et l’été je passais mes journées à lire à l’ombre de mon pommier. J’aimais les arbres, les fleurs, la nature. New York manquait horriblement de cela. Nous arrivâmes à la maison alors que je racontais mes insuccès à vouloir faire un jardin. Tout ce qu’avais réussis à faire pousser, c’était des mauvaises herbes et de minuscules carotte. J’avais donc décidé m’en laisser à l’horticulture; le jardinage très peu pour moi.

Je fis entrer Victor dans mon appartement, heureuse d’avoir fait le ménage. Je pouvais passer des journées entière dans mon lit à ne pas lever le petit doigt, laissant la vaisselle et la poussière s’accumulée. Puis un jours, sortit de nulle part, me venait une vive envie de propreté. Je passais ma journée à récurer l’appartement pour finir épuiser sur le divan avec une odeur de détergeant et un sentiment de mieux être; on était plus calme dans un environnement propre. Enfin, c’était selon moi. Mon appartement était bien simple. Puisqu’il n’était que mon habitat temporaire le temps de retrouver les forces pour retourner vivre dans la maison que Charles et moi avions acheté. J’avais opté pour un petit appartement qui comprenait un salon, une cuisine, ma chambre et une salle de bain. Pas besoin de plus. Dans le salon s’alignait trois étagères qui débordait de livre que j’avais lu et relu, de dvds que j’écoutais à temps perdu et de cd que je mettais en permanence. Depuis le départ de mon mari, j’étais incapable de vivre dans le silence. Ça me rappelait beaucoup trop son absence. Me dirigeant dans la cuisine, j’allumai le stéréo duquel s’éleva immédiatement une musique blues. «Tu as envie de quoi?» Demandais-je en regardant Victor. «J’ai du thé, du café, du jus, du lait, de l’eau et des boissons gazeuses.» Je souris doucement, heureuse de le savoir là. De ne pas être seule.
Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: let there be love, mya let there be love, mya EmptySam 19 Mai - 21:52

Le chemin du retour se fit dans un silence des plus religieux. Pas un mot, pas une phrase d’échangé. Alors, peu de temps après leur départ, Victor avait appuyé sur le bouton de l’autoradio. Un son, une mélodie presqu’inaudible sortit des enceintes. Le conducteur grimaça un instant, avant d’appuyer sur un autre bouton afin de changer la station radio. Un air musical connu venait meubler ce silence. Amen Omen répétait cette chanson. Oui, on la connait tous. Un jour où l’autre, on avait déjà fredonné cette chanson. Pour certains, cette chanson évoque un passé. Un passé douloureux, un événement tragique. Pour d’autres, elle n’évoque rien. Juste une musique que l’on jugerait de belle et c’est tout. Bien entendu, la chanson ne dura pas une éternité et finit vite par laisser place à d’autres chansons.

Mya et Victor arrivèrent à destination. Au pied de l’immeuble où vivait la jolie jeune femme. C’était donc là que leur soirée prendrait fin. Là, il irait boire un verre ou deux avec elle, puis peut-être discuter encore avec elle. Discuter de ça et ça, de la pluie et du beau temps. Ce genre de conversation qui faisait un instant oublier votre présent. Oublier tous ces soucis mineurs de votre vie quotidienne. Un petit sourire se dessina sur les lèvres de Victor lorsqu’ils entrèrent dans l’appartement. Il était content. Content d’être là, avec elle. De pouvoir lui tenir compagnie une fois de plus. Victor déposa alors son manteau sur le canapé, pendant que Mya partit s’éclipser dans la cuisine, elle en profita par la même occasion de mettre un peu de musique dans son appartement. «Tu as envie de quoi? (…) J’ai du thé, du café, du jus, du lait, de l’eau et des boissons gazeuses.» lui demanda-t-elle alors. Le jeune homme s’approcha de la porte d’entrée de la cuisine et regarda sa souriante amie. Il haussa les épaules légèrement avant de répondre. « Un jus de fruit me suffira, merci ! » dit-il poliment. Puis il tourna les talons, regardant autour de lui. Le salon était meublait d’étagères toutes plus remplies les unes comme les autres. D’un côté, des livres. Peut-être était-elle une littéraire ? De l’autre, des dvds. Une cinéphile ? Puis encore de l’autre, de nombreux vinyles et autres disques compacts : une adoratrice de musique ? Peut-être était-elle les trois à la fois ? Un peu aliénée sur les bords, pensait-il alors. Et cette pensée le fit sourire.

Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: let there be love, mya let there be love, mya EmptyMar 22 Mai - 1:54

J’ouvris le réfrigérateur, histoire d’être une bonne hôte et de donner à boire à mon invité. J’avais dit tout ce que j’avais de mémoire, puisque me connaissant, j’avais toujours du lait dans mon frigo, et j’avais une rage de jus depuis le début de ma grossesse. Les boissons gazeuses étaient très rares dans ma consommation, mais Nathan aimait bien que j’en garde au frais. Ca et ses bières. Même sans être enceinte je détestais l’alcool. Mais avec Charles et mes amis, j’avais toujours pris l’habitude d’en avoir au cas. Comme les boissons gazeuses et les chips. Je n’étais pas fan de croustilles. Sincèrement, j’aimais mieux le chocolat. Enfin non. Aimer c’était faible. J’avais une obsession maladive sur le chocolat. Dans mon armoire, il y avait une vraie réserve de barre de chocolat de toute sorte, sans parler des chocolats chaud et de l’immense pot de Nutella qui était devenu mon copain de soirée que je mangeais à la cuillère. Il n’y avait rien de plus réconfortant que la sensation de bonheur que provoquait le mélange de cacao et de lait. Ah c’était bien partie. Moi qui voulais du jus, j’allais finir par me faire un cacao. Je fis un petit sourire à Victor lorsqu’il me demanda du jus, me disant qu’après je ferai chauffer du lait pour combler ce soudain besoin de chocolat qui n’avait rien à voir avec la petite fille qui grandissait en moi mais du fait que j’étais totalement accro à cela depuis mon adolescence. «Ah flute… j’ai plus de jus. » La cruche était vide. Je me rappelais alors de mon insomnie de la veille et de ma soif. Je me maudissais. J’avais l’air bien imbécile. Surtout que je n’avais pas fait l’épicerie depuis une éternité. Mon réfrigérateur était bien vide. Et il a fallu qu’un ami me sorte de ma catatonie pour que je m’en rendre compte. «Reste que de la bière au frais. Sinon c’est de l’eau et des boissons gazeuse…ou je peux faire du thé du chocolat chaud ou du café» J’essayais de rattraper le coup, me sentant bien stupide. Mais je fini tout de même par servir une bière à mon invité avant d’aller préparer mon chocolat chaud. Une fois assis, nous commençâmes à parler de tout et de rien. Victor était de si bonne compagnie que j’avais l’impression de pouvoir tout lui dire. «J’aime vraiment ton accent.» finis-je par avouer au bout de quelques temps. Cet accent me faisait craquer en fait. Mais je retins cette remarque. «Tu viens d’où au fait? Qu’est-ce qui t’amène à New York?» Je connaissais si peu l’histoire de mon ami que je me faisais un point d’honneur de réparer cela.

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: let there be love, mya let there be love, mya EmptyMar 22 Mai - 17:44

Victor s’approcha des étagères avec une étrange curiosité. A travers ces livres, ces vinyles et disques compacts, ces cassettes vidéo, ces dvds, il pouvait lire une partie d’elle. Une partie de Mya. C’était comme si un morceau de la personnalité de la jeune femme s’offrait à lui. Il la découvrait. La découvrait de jours en jours. Tantôt triste, tantôt nostalgique, tantôt douce et rêveuse, tantôt souriante, tantôt intellectuelle. C’était comme s’il parcourait un bout de la vie de Mya. Alors un petit sourire naïf venait se peindre sur le visage crédule de Victor. Qui pouvait penser pouvoir apprendre à connaitre une personne à travers ses goûts littéraires, musicaux et autres ? Il fallait bien être romantique, ou quelque chose du genre, pour que cette pensée frôle votre esprit. «Ah flute… j’ai plus de jus ! (…) Reste que de la bière au frais. Sinon c’est de l’eau et des boissons gazeuse…ou je peux faire du thé du chocolat chaud ou du café. » s’était-elle exclamée, sortant alors Victor de ses songeuses pensées. Il se tourna alors vers elle, avant de faire quelques petits pas. « Une bière, ça ira dans ce cas. » dit-il en haussant les épaules. Une bière, pourquoi pas après tout. Il n’était pas du genre à boire. Il buvait très occasionnellement de l’alcool à vrai dire. C’était peut-être pour cette raison supplémentaire que certaines personnes doutaient de l’orientation sexuelle du garçon. Victor se saisit donc de la canette de bière qu’il ouvrit et vint s’asseoir sur le canapé au côté de son amie, Mya. «J’aime vraiment ton accent. », c’était ce qu’elle venait de lui dire. Petite phrase qui fit légèrement rougir. Son accent. Parlons-en. L’anglais était un peu sa bête noire, il avait toujours un mal de chien à prononcer quelques mots. Ca l’agaçait au début de ne pas avoir si bon niveau en anglais, et au fil du temps, il s’y était fait. A son niveau. Pourtant son séjour à Brisbane lui avait été bénéfique pour son niveau assez bas. C’était la première fois qu’on lui disait cela. A vrai dire, il avait déjà lu quelque part que les anglophones avaient un faible pour cet accent franchouillard. Victor n’y croyait pas, bien entendu. «Tu viens d’où au fait? Qu’est-ce qui t’amène à New York? » continua-t-elle alors. Victor but une gorgée amère de sa bière. Décidément, ça n’avait pas le même goût qu’il s’était imaginé. Il avala avec difficulté avant de prendre la parole. « Je viens de France… de Paris, plus précisément. ». Il se tut. Evitant bien entendu de préciser que Paris était la capitale. Tout le monde le savait cela, à moins d’avoir dormi dans ses cours de géographie depuis le collège. Victor prit de nouveau la parole. « Je suis là pour le travail… j’ai décidé de lancer ma marque de haute couture, ici, à New-York. ».
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: let there be love, mya let there be love, mya Empty

Revenir en haut Aller en bas

let there be love, mya

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Sujets similaires

-
» pegan Ҩ 02x02, they call her love, love, love.
» roméliah ❝ you'll never love yourself half as much as i love you ❞
» is this love? devon ♥

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
i have a dream ::  :: Archives :: Anciennes Archives-