It's New York City bitches ! And it's my motherfucking dream
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conrad&loan —— « no work, all play »

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MessageSujet: conrad&loan —— « no work, all play » conrad&loan —— « no work, all play » EmptyLun 18 Juin - 17:02


« Tu n’as qu’à rester manger ici ce soir. ». Loan arqua un sourcil sans pour autant lever les yeux vers la petite demoiselle qui venait de s’adresser à elle. Elle était perdue dans ses pensées et ce depuis plusieurs minutes. Elle était uniquement capable de tourner ce qu’il y avait dans le saladier qu’elle tenait contre elle, le regard perdu dans le vide. Son après-midi elle se l’était imaginée à le passer seule dans son appartement pour ne pas changer. Dès qu’elle avait ouvert les yeux le matin même pour ensuite se traîner jusqu’à la cuisine c’était à ça qu’elle pensait et non pas à l’après-midi joyeux qu’elle venait de passer. Loan n’avait pas spécialement de don avec les enfants, c’était même à croire qu’elle avait peur de la plupart d’entre eux, une peur qui venait du fait qu’elle s’en voulait toujours d’avoir fait adopter son petit garçon trois ans plus tôt, une peur qui venait du fait qu’elle n’avait pas la moindre idée de ce qu’elle devait dire ou faire en présence de Nolan alors que cet enfant était un bout d’elle, un petit être qu’elle avait porté pendant neuf mois. Seulement avec Ivy c’était autre chose, leur relation était différente et pas uniquement parce qu’elle n’était pas son enfant. Cette petite demoiselle était sa filleule, elle l’avait plus ou moins vu grandir ces quatre dernières années et était assez proche d’elle depuis sa naissance si bien qu’elle avait beaucoup moins de difficultés à passer de bons moments avec la fillette qu’elle pouvait en avoir avec son propre fils. Son après-midi, c’était avec elle qu’elle l’avait passé. Le sourire avait immédiatement étiré ses lèvres lorsqu’elle avait répondu à l’appel de son ami et ce même si elle était seule dans son appartement et que, par conséquent, personne ne l’avait vu sourire. Toutefois, Loan avait été immédiatement de bonne humeur et pour la première fois depuis plusieurs mois la jeune femme s’était même risquée à se faire un petit-déjeuner copieux. S’il y avait bien une chose dont elle était fière c’était le fait qu’elle avait un talent presque inné pour la cuisine. Durant une grande partie de son enfance elle avait regardé sa mère cuisiner de bons petits plats – lorsqu’elle avait assez d’argents pour faire des courses descentes – mais c’était surtout sa grand-mère qui lui avait tout appris.

Cette dernière étant Vietnamienne, Loan avait appris tout un tas de recettes depuis son plus jeune âge, certaines appartenant uniquement à sa famille, qu’elle aimait reproduire lorsque le cœur y était. Pourtant, ces derniers temps la seule chose que la jeune femme était capable de cuisiner correctement était des muffins et autant dire qu’elle en avait fait un bon régiment qu’elle avait fini par donner ici et là afin de s’en débarrasser avant d’avaler ceux qui restaient. La cuisine était son échappatoire de secours à défaut de pouvoir faire ce qu’elle aimait réellement c’est-à-dire être sur une base militaire à bidouiller son avion juste pour le plaisir de mettre les mains dans le cambouis. « S’il te plait … ». Cette fois, Loan leva définitivement les yeux vers elle tandis qu’un sourire étirait doucement ses lèvres. Elle détestait lorsqu’on la suppliait ainsi et surtout lorsqu’il s’agissait d’Ivy qui, avec cette bouille, lui rappelait tristement Savannah. Dans un soupire la jeune femme leva les yeux au ciel et posa ensuite le saladier devant elle. Elle se pencha en avant sur le plan de travail et plongea son regard dans celui de la demoiselle qui continuait de la supplier à l’aide d’une moue boudeuse. « Très bien, mais dans ce cas tu me finis les glaçages de ces cupcakes et après on ira faire un tour au supermarché parce que connaissant ton père, les ingrédients dont je vais avoir besoin ont déserté cet appartement. ». Sans rien ajouter d’autre, sa filleule mit immédiatement la main à la pâte en faisant son travail de la façon la plus appliquée possible ce qui fit légèrement rire Loan. Le temps passa encore plus vite après cela et surtout lorsque les deux demoiselles furent en train de se balader dans les divers rayons du supermarché voisin, Loan remplissant le petit panier qu’Ivy avait absolument tenu à porter jusqu’à ce que ce dernier ne devienne trop lourd et qu’elle le lègue à sa marraine. Même si à ses yeux il y avait une éternité qu’elle n’avait pas cuisiné certaines recettes, ces dernières semblaient être ancrées dans son esprit à tout jamais, comme si sa mémoire refusait de laisser s’échapper un héritage culinaire familial. Se souvenir des ingrédients et des proportions – qu’elle modifia pour éviter de faire un repas pour six mois – lui sembla bien plus facile que ce qu’elle avait imaginé et l’aide régulière d’Ivy lui permis d’aller plus vite. Elle se plut même à lui apprendre quelques petites choses tandis qu’elle continuait de cuisiner avec attention.

A bien y penser, c’était comme assister à une scène remontant à plusieurs années où Loan était dans la peau d’Ivy à regarder sa grand-mère cuisiner en l’écoutant lui donner des conseils pour avoir une meilleure saveur ou obtenir une cuisson parfaite. Et bien que par moment la discussion culinaire dérivait sur une toute autre chose – principalement une journée d’école de la demoiselle – Ivy avait le regard brillant à chaque fois qu’elle lui donnait une explication ou lui laissait faire quelque chose. « Je peux m’occuper de la table ? ». Alors que quasiment tout était prêt, Loan vit la petite demoiselle bondir sur ses deux pieds déjà prête à partir en direction de la table pour dresser cette dernière avant que son père n’arrive. Dire qu’à la base elle se trouvait ici uniquement parce qu’Ivy l’avait réclamé ce qui avait permis à son père d’aller faire quelque chose d’important en ville, voilà qu’à présent elle se retrouvait dans l’obligation – loin d’être désagréable – de passer la soirée ici au lieu d’être seule chez elle à manger un plat sans goût réchauffé au micro-ondes. Un moment d’hésitation l’envahi tandis qu’Ivy la fixait et qu’elle-même fronçait son nez, signe qu’elle était en pleine réflexion. « Je te mets ce qu’il faut sur la table et je m’occuperais des couteaux. ». Loan préférait éviter toute catastrophe surtout avec la demoiselle, non pas qu’elle soit maladroite, mais du haut de ses quatre ans elle savait que toutes vaisselles pouvaient se transformer en danger, ce n’était pas pour rien qu’elle avait tenu à la surveiller à chaque fois qu’elle lui avait confié une mission. La table dressée sous surveillance et le repas restant au chaud, Loan et Ivy prirent finalement place autour de la table, là où la vaisselle ne se trouvait pas et où elles ne risquaient pas de l’envoyer par terre pour se lancer dans un nouvelle atelier dans l’attente de l’arrivée de Conrad, un atelier dessin qui en quelques petites minutes avait valu à Loan de finir avec du crayon sur la main de la part d’Ivy tandis que cette dernière n’avait eu besoin de personne pour s’en mettre sur le visage … oui souvent elle regrettait de ne pas avoir eu la chance de passer de tels moments avec Nolan.
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MessageSujet: Re: conrad&loan —— « no work, all play » conrad&loan —— « no work, all play » EmptyLun 2 Juil - 17:16


« J'essayerai de rentrer vers 19h00. Amusez vous bien! » Déposant un baiser sur le front de sa fille, le jeune homme avant ensuite passé son bras sur le bras de Loan avant de tourner les talons pour quitter l'appartement. Conrad avait un peu l'impression de profiter de la présence de Loan pour s’échapper, mais il en avait réellement besoin. Il estimait que les filles avaient besoin de se retrouver seules, une journée marraine-filleule sans qu'il ne soit dans leurs pieds. Après tout, Ivy connaissait bien mieux Loan qu'elle ne le connaissait lui, la jeune femme était plus ou moins le seul repère qu'il lui restait dans cette nouvelle vie, il tenait donc à ce que ça ne change pas. Et puis, pour être honnête, sa relation avec Loan n'était plus ce qu'elle avait été, elle continuait sans doute de lui en vouloir pour ses cinq années d'absences et Conrad n'avait pas vraiment envie de passer une après-midi à ses côtés, avec un énorme gouffre entre eux. Il était donc partit, leur laissant l'appartement, pour se rendre à l’hôpital aux côtés de son frère. Dés qu'il avait appris le coma de sa belle-soeur quelques jours plus tôt, Conrad avait juré à Timothy d'être présent au maximum pour lui et il ne voulait pas aller à l'encontre de cette promesse. Les seuls moments ou il le quittait restait ceux ou il était obligé de travailler ou de rentrer pour s'occuper d'Ivy, quand personne d'autre ne pouvait le faire. Le fait qu'elle aie réclamer après sa marraine l'arrangeait plutôt bien, ça n'aurait pas pu mieux tomber à vrai dire, car il ne tenait pas à la trainer avec lui dans un lieu aussi sordide que l’hôpital, avec son oncle dans un état lamentable.

C'est donc auprès de son petit frère qu'il avait passé l'après-midi, ainsi que sa petite nièce et filleule. Tim avait d’abord tenu à lui cacher ce choix jusqu'au réveil d'Olivia, mais la jeune femme étant toujours dans le même état, il avait craqué en lui avouant peu de temps après. Ce dernier avait toujours beaucoup de mal à passer du temps en compagnie de Jade, à la tenir dans ses bras et s'occuper d'elle sans penser à la maman de celle-ci qui allait toujours au plus mal, Conrad passait donc un maximum de temps avec elle, de peur que le bébé ne se sente rejeté. C'était bête mais aussi petite soit-elle, il était certain qu'elle ressentait le manque de ses parents. L'après-midi ne se déroulait pas vraiment différemment de celle d'hier, malheureusement. Les médecins n'avaient rien de neuf concernant l'état d'Olivia, toujours instable, Tim refusait de la quitter et Conrad avait tenté de le convaincre de manger quelque chose sans succès. Voir son frère dans un tel état le rendait complètement malade et impuissant, il avait l'impression de ne servir à rien dans cette épreuve, alors qu'il tenait pourtant à l'aider du mieux qu'il le pouvait. La seule chose qui pouvait aider Tim n'était autre qu'Olivia, il ne lui restait plus qu'à prier pour qu'elle ouvre les yeux le plus rapidement possible. Premièrement parce que la petite Jade avait besoin de sa maman, mais elle avait aussi besoin d'un papa sur pieds et non au bout du rouleau. « Tu repasserais bien manger à la maison? S'il y a quoi que ce soit de nouveau, ils t’appelleront... » Conrad observait Tim avec une faible lueur d'espoir dans les yeux, bien que persuadé que son frère allait refusé la proposition. Qui ne tente rien n'a rien... « Je vais rester à ses côtés Conrad... » Le jeune médecin posait une main sur l'épaule, lui adressant un faible sourire compréhensif. Si la femme qu'il aimait se trouvait sur un lit d'hopital, dans un coma dont on était pas certain qu'elle puisse sortir un jour, il ne la quitterait pour rien au monde non plus. Il espèrait juste que Tim ne prenne pas de risques et finisse par manger quelque chose, sans pour autant quitter l'hôpital. « Allie ne devrait pas tarder à arriver... Rentre près d'Ivy, elle t'attend surement. » Conrad agitait négativement la tête, il attendrait qu'elle soit là pour partir. Il savait que son frère tenait à ne pas rester seul et n'osait juste déranger en le demandant. Comme si c'était le cas. La "Allie" en question arrivait en avance, signalant à Conrad qu'elle l’appellerait si jamais il y avait besoin de quoi que ce soit, ce qu'il espèrait d'ailleurs.

C'est sans aucune motivation que le jeune homme pris donc la route du retour, culpabilisant de laisser Timothy seul - bien qu'il ne le soit pas vraiment. Si Ivy n'avait pas été présente, il serait sans doute rester à ses côtés jours et nuits, mais sa petite tête blonde avait elle aussi besoin de lui, et Loan des choses de prévues pour la soirée, il n'en savait rien. Une fois la porte de son appartement ouverte, le simple fait d'entendre les rires de sa fille lui redonnait le sourire, il s'imaginait qu'elle avait passé une excellente journée. L'odeur qui régnait dans l'appartement le replaçait dans son enfance, quand sa mère cuisinait pour toute la famille, ce qui lui renvoyait de nombreux souvenirs en tête. Conrad découvrait la table dressée ainsi que Loan et Ivy en plein atelier créatif. Automatiquement il pris place à côté d'Ivy pour découvrir ce qu'elle avait dessiné, qui ne ressemblait pas à grand chose à vrai dire, tout en déposant un baiser sur son front. « Vous avez passé une bonne après-midi? » Il s'adressait à elles deux, mais Loan n'eut pas vraiment le temps d'en placer une qu'Ivy se lançait déjà dans le récit de celle-ci. Cupcake, cuisine, dessins et compagnie, Loan semblait définitivement être bien plus douée avec sa fille qu'il ne l'était lui. « Merci, t'étais pas obligé de faire tout ça Loan. Même si c'est surement bien meilleur que les plats préparés du supermarché. » N'étant pas un prodige en cuisine, Conrad préférait encore acheté des plats tout préparé pour être certains que ceux-ci soient réussis et un tant soit peu équilibrés pour Ivy. « Qu'est ce que je peux faire pour vous aider? » Le souper était prêt, la table mise mais sait-on jamais, il ne voulait pas se contenter de s'asseoir et déguster sans les aider un petit peu.


C'est pas top Sad


Dernière édition par Conrad Z. Reynolds le Lun 3 Sep - 15:20, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: conrad&loan —— « no work, all play » conrad&loan —— « no work, all play » EmptyDim 8 Juil - 22:04

Jamais elle n’avait été douée avec les enfants et à vrai dire elle n’avait pas vraiment cherché à l’être. Les seuls enfants qu’elle avait connus étaient ses deux petits frères, des jumeaux que même aujourd’hui elle ne supportait pas. Ils avaient le même caractère que leur mère, mais ils ressemblaient à leur père. Elle, elle tenait certes du physique de son père – hormis pour ses lèvres et ses yeux – mais elle n’avait quasiment rien en commun avec lui et surtout elle n’avait rien en commun avec sa belle-mère, à part peut-être le fait d’haïr une personne au point de lui faire tous les coups bas possible. Elle n’avait donc jamais voulu être proche de ses petits frères et les éviter était la plus belle chose de sa vie. Elle se souvenait de toutes ces fois où elle avait eu envie de les étrangler ou de les assommer pour faire disparaitre leur sourire moqueur et fier de leurs lèvres. Ils étaient toujours prêts à tout pour la blesser parce qu’ils s’amusaient de voir leur mère la maltraiter. Ils aimaient les confits et c’était vraiment déplorable, mais elle n’avait jamais rien dit enfin sauf les fois où elle leur avait hurlé dessus. Oui, elle haïssait ses frères pour qui la vie avait toujours été belle. Ils n’avaient qu’à claquer des doigts pour obtenir ce qu’ils souhaitaient ou encore faire un caprice pour que leur mère y cède. Tout leur était dû et ils étaient de vrais petits princes même une fois leurs parents divorcés. Leur mère n’avait d’yeux que pour eux, certes elle aimait son fils aîné mais pas autant que les jumeaux et Loan savait combien Caleb lui en voulait pour ça. S’il y avait une autre chose dont la jeune femme était certaine c’était le fait que ses frères n’allaient pas faire les malins bien longtemps. Elle connaissait son père et même si sa relation avec ce dernier était loin d’être celle dont elle avait toujours rêvé, elle savait comment le Colonel fonctionnait.

Ce n’était pas par hasard qu’il l’avait envoyé à l’USAFA, certes il y avait été d’autant plus poussé par son ex-femme qui voulait se débarrasser de sa belle-fille, mais il l’y aurait envoyé tout de même tôt ou tard. L’armée faisait partie de la famille Duke, c’était à croire que s’engager était aussi naturel que respirer. Ils étaient une grande famille de militaires et Loan n’y aurait pas échappé. Ses petits frères y auraient également le droit, elle le savait très bien et la jeune femme ne pouvait pas s’empêcher de jubiler à cette simple pensée. Là-bas, ils allaient devoir se plier aux ordres et oublier qu’ils pouvaient tout obtenir en un claquement de doigts. Autant dire qu’ils allaient bien changer et que finir en école militaire allait les calmer et Loan n’attendait que ça … ça et le fait de voir le visage de sa belle-mère une fois ses deux petits garçons totalement façonnés à l’image que leur père voulait d’eux. Alors, non Loan n’avait jamais été spécialement proche des enfants et elle ne l’avait jamais voulu à cause des mauvais souvenirs qu’elle avait de ses frères. Elle aurait pu l’être après la naissance de Nolan, mais pour cela il aurait fallu qu’elle fasse le choix de le garder ce qui lui avait semblé être une très mauvaise idée à l’époque et elle le voyait toujours comme tel aujourd’hui. Ce petit garçon avait le droit à une vie meilleure que la sienne avait pu l’être et elle se refusait de lui infliger ses propres démons. En réalité, il n’y avait qu’avec Ivy qu’elle parvenait à casser l’impression de ne pas être du tout douée avec les enfants. Cette demoiselle faisait partie de sa famille, pas seulement parce qu’elle était sa filleule, mais aussi parce qu’elle comptait pour elle et qu’elle lui rappelait sa défunte amie et Conrad quelque part. Loan était naturelle avec l’enfant, souriante et un peu maternelle. Elle tenait à la protéger du monde extérieur comme elle le pouvait sans pour autant l’étouffer et tenter de remplacer sa mère.

La jeune femme voulait juste être une personne de confiance pour elle, une personne vers qui elle n’aurait pas peur de se tourner plus tard lorsqu’elle aurait à aborder des sujets font elle ne pourrait pas parler avec son père. Être en sa présence avait quelque chose de bénéfique et elle était sans cesse touchée par le fait qu’Ivy réclamait après elle, qu’elle demandait à passer du temps avec sa marraine puisque ça lui prouvait combien elle avait déjà de l’importance aux yeux de l’enfant. Cet après-midi lui avait permis de se changer les idées et de ne pas penser à tous les mauvais côtés de sa vie. Il n’y avait plus qu’Ivy et les moments qu’elle passait avec elle jusqu’à ce que Conrad revienne bien que la petite fille tenait à ce qu’elle reste pour manger, ce à quoi elle ne put s’empêcher de céder. Le temps passa même un peu trop rapidement à son goût, mais elle ne s’en plaignait pas, voir le sourire illuminer le visage d’Ivy n’avait pas de prix et partager cette joie lui faisait un bien fou, lui donnait la sensation de revivre. L’atelier dessin avait rapidement fini sur les mains des deux demoiselles avant qu’elles tâchent de reprendre leur sérieux et de s’appliquer sur leurs feuilles. Loan ne semblait pas bien plus douée qu’Ivy en matière de dessin, toutefois elles considéraient leurs gribouillages comme une véritable œuvre d’art car, au moins, elles ne se contentaient pas d’un coup de peinture sur une toile blanche. Lorsque la porte de l’appartement s’ouvrit, Loan se pencha sur le côté en même temps qu’Ivy pour y découvrir un Conrad quelque peu épuisé ce qui ne l’étonnait que très peu vu la situation dans laquelle son frère et sa belle-sœur se trouvaient. Toutefois, elle resta silencieuse tandis qu’il les rejoignait et déposait un baiser sur le sommet de la tête de sa fille. « Vous avez passé une bonne après-midi? ».

Loan ouvrit la bouche, mais Ivy fut bien plus rapide qu’elle. Ainsi, tandis qu’elle décrivait chaque moment de la journée à toute vitesse à son père, la jeune femme en profita pour aller s’assurer que ce qu’elles avaient cuisiné n’était pas en train de brûler et ceci fait elle reprit place sur sa chaise, bras croisées contre sa poitrine. « Merci, t'étais pas obligé de faire tout ça Loan. Même si c'est surement bien meilleur que les plats préparés du supermarché. ». Sourire aux lèvres, elle balaya l’air de sa main pour lui faire comprendre que ce n’était pas grand-chose. A vrai dire elle avait vraiment aimé faire tout ça avec Ivy et cuisiner avec la demoiselle avait réveillé de vieux souvenirs qu’elle chérissait mais qu’elle avait enfoui en elle par crainte de souffrir, ce qui n’avait pas été le cas. « J’espère bien que ça l’est ! Ne compare par la cuisine traditionnelle de ma famille à la nourriture du supermarché, encore moins lorsque ta fille m’a aidé. ». Loan lança un regard à Ivy qui appuya ses paroles d’un geste de la tête ce qui l’amusa aussitôt. Elle plaisantait, tout du moins elle avait lancé ça sur le ton de plaisanterie même si elle espérait sincèrement que sa cuisine soit meilleure puisque dans le cas contraire cela signifiait qu’elle avait perdu la main. « Qu'est-ce que je peux faire pour vous aider? ». Son nez se fronça légèrement, signe qu’elle réfléchissait, mais bien vite elle cessa pour poser son regard sur le jeune homme. « Tu t’assois et tu attends, tu as une tête de zombie mon cher. Par contre, ma petite demoiselle tu vas me débarbouiller ce visage avant de manger, d’accord ? ». Ni une, ni deux, Ivy avait déjà sauté de sa chaise pour prendre la direction de la salle de bain, laissant ainsi Loan seule avec Conrad. « Tu tiens le coup ? ». Question certes idiote au vu de la situation, mais elle s’inquiétait sincèrement pour lui et c’était la seule phrase capable de le lui faire comprendre, ça et son regard inquiet qu’elle posa sur lui.
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MessageSujet: Re: conrad&loan —— « no work, all play » conrad&loan —— « no work, all play » EmptyVen 3 Aoû - 11:47

Si Conrad avait détesté Timothy quelques mois, cette rivalité était à présent effacée depuis des années pour laisser place à une fraterie. Il avait été heureux de voir que son père ne se laissait pas abattre mais il l'avait maudis de leur imposer la présence de Tim. En moins d'un an, Conrad et James avaient perdu leur mère, leur maison pour gagner une nouvelle famille dont ils ne voulaient pas vraiment. Il appréciait pourtant sa belle-mère et surtout le bonheur qu'elle apportait à son père, mais cohabiter avec son fils lui donnait parfois envie de les voir rompre, ce qui serait beaucoup plus simple pour lui et James. Finalement, le mariage était rapidement arrivé - beaucoup trop rapidement - et Conrad avait du accepter cette nouvelle famille. Ce jour avait changé beaucoup de choses, à commencer par ses sentiments pour Timothy. Il avait effacé cette haine en jurant à son père de faire un effort et avait appris à le connaître, ce qu'il aurait sans doute du faire depuis le début. Dés ce jour, ils étaient devenus inséparables, parfois plus proches que Conrad & James d'ailleurs, ce qui avait faciliter les choses. Conrad cherchait toujours à le protéger, et inversement, puisqu'il était le plus vieux, c'était son rôle, qu'il acceptait avec plaisir. Du moins, jusqu'à cette semaine. Il était toujours prêt à tout pour son petit frère, mais pour la première fois, il ne trouvait pas suffisamment de mots pour le rassurer, il était impuissant et se contentait de le regarder souffrir sans pouvoir y faire quoi que ce soit. A part sa présence et des mots rassurants, il ne pouvait rien faire de plus, hors il savait que ce n'était pas suffisant. Prier? Peut-être, sauf qu'il n'avait jamais été chrétien et même si Conrad savait qu'Olivia elle l'était, il ne voyait pas en quoi cela pouvait l'aider. Il était avant tout un homme de science, pour lui, seule la médecine pouvait la ramener et non un certain Dieu, qui - s'il existait - l'avait plongée dans cet état. Le jeune médecin avait fini par quitter l’hôpital pour y laisser son petit frère, non sans s'assurer qu'il ne serait pas seul bien longtemps. Il aurait voulu l'obliger à rentrer, manger, se changer mais c'était inutile et compréhensible. Lui devait malgré tut rentrer auprès de sa fille, Conrad avait été absent pendant quatre ans, il était hors de question qu'il la laisse aux autres à présent, il devait être là et ne surtout pas briser ce lien qui se créait peu à peu entre eux.

Sur la route, il pensait à ce qui allait arriver par la suite. Jade était bientôt prête à sortir de l'hôpital alors qu'Olivia était encore bien loin de la sortie. Est-ce que son frère allait finalement rentrer pour élever sa fille en attendant un appel miraculeux? C'est ce qui semblait le plus évident, pourtant Conrad connaissait assez Timothy pour savoir que ça n'arriverait pas. Il n'aurait pas la force d'élever la petite seule, encore moins de quitter Liv'. Il chassait finalement ces pensées, préférant zappé quelques heures l’hôpital de son esprit. Toute cette histoire le fatiguait et il ne voulait pas paraître accablé en rentrant chez lui. Il pensait aussi à Elisa, à qui il avait promis de passer pour lui donner des nouvelles. Avec un bébé, elle ne pouvait pas passer ses journées à l’hôpital auprès d'Olivia, ce que Jude comprenait parfaitement, il essayait de faire "relai" un maximum, voir de lui garder la petite de temps en temps pour qu'elle puisse s'y rendre. Aujourd'hui, il n'avait franchement pas l'envie de l'affronter pour lui dire que sa soeur était toujours dans un état stable, ce qui aussi rassurant qu'inquiétant. Il rentrait chez lui directement et penserait à lui envoyer un message plus tard, pour l'instant, il prenait un sourire quelque peu forcer et affrontait sa fille et Loan. Une fois qu'il les apercevait, son sourire n'avait plus rien de forcé, au contraire, rien ne pouvait lui faire plus de bien que rentrer à la maison pour y trouver sa fille en pleine forme. La présence de Loan lui faisait aussi du bien, même si la scène avait quelque chose d'étrange, donnant l'impression qu'il rentrait retrouvé sa femme et sa fille, c'était loin d'être le cas. Conrad n'était même pas certain qu'il puisse encore la considérer comme son amie, elle était là pour Ivy et non pour lui, peut-être les deux, il n'en savait rien. Peu importe, le fait est que ça avait fait beaucoup de bien à Ivy, il pouvait le voir à chacune de ses phrases ou l'excitation était bien présente, c'est tout ce qui comptait.

A bout de souffle, Ivy se taisait finalement, non sans afficher son ched-d'oeuvre - qui terminait son récit - sous les yeux de son père. « On t'a déjà dit que tu étais une vraie artiste? » Ivy fit oui de la tête avec un sourire taquin, en effet, il devait déjà lui avoir dit ça hier, ainsi qu'avant hier. Elle dessinait beaucoup, ce qui d'après les psychologues était un excellent moyen pour elle de s'exprimer. « J’espère bien que ça l’est ! Ne compare par la cuisine traditionnelle de ma famille à la nourriture du supermarché, encore moins lorsque ta fille m’a aidé. » Conrad levait les mains avec une petite moue d'un air innocent avant de reposer celles-ci sur la table. « Désolé pour la comparaison. Je suis certain que c'est un délice. » Son regard passait de Loan à Ivy qui se sentait réellement concernée dans la préparation du diné. Il tenait d'ailleurs à y mettre du sien aussi histoire de ne pas se contenter de mettre les pieds sous la table, même s'il préférait ne rien toucher en cuisine histoire que ça reste comestible. « Tu t’assois et tu attends, tu as une tête de zombie mon cher. Par contre, ma petite demoiselle tu vas me débarbouiller ce visage avant de manger, d’accord ? » Il grimaçait à l'évocation de sa tête, lui qui faisait tout pour paraître en grande forme et plein de bonne humeur. Passer la journée à l’hôpital en tant que médecin et passer une journée à attendre des résultat pour un proche n'avait rien de comparable, il se sentait beaucoup plus fatigué que lorsqu'il sortait de huit heures en bloc. Ivy se levait de suite pour obéir à sa marraine, alors qu'il s'autorisait enfin à se relaxer quelques secondes, poussant un long soupire. « Tu tiens le coup ? » L'attention de Loan le fit sourire, il n'était pas celui qui était à plaindre, loin de là. « Moi oui, Tim beaucoup moins... C'est fatiguant de se contenter d'attendre et de ne rien pouvoir faire pour elle, ni pour lui. » Parce qu'au fond, c'est surtout son frère qu'il voulait aider avant tout. Il priait bien sur pour qu'Olivia s'en sorte parce que l'un n'allait pas sans l'autre, mais ce qui le tuait sincèrement était la douleur de son frère et non celle de sa belle soeur, qui elle ne sentait rien. « Merci pour tout ça... et pour la journée avec elle, je pense que ça lui a fait du bien. » Loan était l’unique personne de son "ancienne vie" qu'Ivy voyait encore puisque Conrad ignorait tout des fréquentations de Savannah, il savait à quel point elle comptait pour sa fille. Ivy revenait d'ailleurs au salon avec ses mains en évidence pour leur montrer qu'il ne restait plus de traces de marqueurs. « Laisse moi au moins t'aider à mettre les plats à table, que je me sente moins inutile! » finissait-il par dire à Loan d'un ton amusé avant de se lever vers la cuisine, suivi de près par la jeune femme. Arriver dans la cuisine, il attendait les ordres de celle-ci histoire de ne pas aller faire de gaffe et ruiner le diner si près du but.
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MessageSujet: Re: conrad&loan —— « no work, all play » conrad&loan —— « no work, all play » EmptySam 4 Aoû - 21:21

Entre eux c’était une longue histoire ou plus exactement un long passé. Une histoire il n’y en avait pas eu, du moins pas vraiment. Une certaine attirance avait existé par le passé, mais les mots étaient restés en eux ainsi que les gestes. L’un comme l’autre ils avaient favorisé l’amitié même si venant de la jeune femme c’était avant tout par respect pour leur amie commune et l’amour que cette dernière avait pu porter au jeune homme. A l’époque, elle était encore stable et pas assez détruite par la vie pour se risquer à faire une bêtise. Pourtant, il y avait eu quelque chose entre eux, juste une fois et jamais plus ils n’en avaient reparlé parce qu’ils n’en avaient jamais eu l’occasion et quelque part ce n’était pas plus mal. Elle tenait à leur amitié même si cette dernière avait été mis à mal par la distance qu’il y avait eu entre eux, mais le fait était qu’encore aujourd’hui la jeune femme restait là pour lui … pour lui et pour sa fille. La jeune femme n’était pas sérieuse pour bien des choses, les erreurs elle les accumulait depuis des années, seulement avec sa filleule c’était une toute autre histoire. Avec elle, elle s’était évertuait à ne jamais faire le moindre faux pas. Elle avait des responsabilités envers elle et si sa mère avait fait le choix de la prendre comme marraine c’était bien parce qu’elle la croyait capable d’être là pour la petite en cas de besoin et elle était prête à tout pour honorer cette pensée. Bien sûr, elle ne pouvait pas répondre présente à chaque fois que l’enfant la demandait puisqu’après tout elle avait également sa vie et son travail à côté, toutefois elle faisait toujours de son mieux pour la voir un maximum et pour soulager son père par la même occasion. Les moments qu’elle passait avec elle n’étaient que du bonheur, des journées enveloppée d’une bulle invincible qui ne se dissipait qu’une fois qu’elle repartait en direction de son appartement.

C’était des moments comme ça dont elle avait besoin pour se ressourcer et pour penser à autre chose qu’à la misère dans laquelle elle était plongée. Voir cette petite tête d’ange, passer du temps avec elle l’aidait à oublier, c’était à ses yeux le meilleur remède pour tenter de remonter la pente même si, au final, Loan finissait souvent pas rechuter. Devant Ivy elle était aussi heureuse que possible. Elle refoulait sa douleur et sa peine pour laisser apparaitre une jeune femme joyeuse et toujours prête à s’amuser avec la jeune enfant. Elle n’était peut-être pas douée avec les enfants, mais la jeune femme devait bien avouer qu’elle l’était avec elle. Seulement, aujourd’hui ce n’était pas que pour elle qu’elle était venue. Elle voulait aider Conrad au maximum et Loan savait combien la situation était difficile pour son frère et sa belle-sœur … et pour lui par extension. Elle voulait le soulager, l’aider à ne pas trop penser à tout un tas de choses pour être capable de se focaliser que sur un détail précis : sa famille. Évidemment, Ivy en faisait également partie maintenant, mais Loan était là pour alléger sa responsabilité envers sa fille puisqu’après tout il fallait bien que son rôle de marraine serve à quelque chose par moment. Le voir aussi fatigué lui fit mal quelque part. Elle comprenait par-là que la situation de sa belle-sœur n’avait pas changé, qu’elle était toujours plongée dans le coma et que son frère devait toujours être aussi mal au point, ce que Loan pouvait comprendre. Toutefois, devant Ivy elle préféra ne rien dire et resta aussi joviale que possible. « On t'a déjà dit que tu étais une vraie artiste? ». Un petit sourire lui étira les lèvres tandis que son regard était posé sur la jeune enfant. Cette scène avait quelque chose d’étrange pour elle … comment pouvait-il en être autrement alors qu’elle aussi aurait pu avoir à s’occuper d’un enfant si elle avait fait le choix de garder Nolan ?

Loan se mordit l’intérieur de la joue et refoula bien profondément en elle cette pensée, ce n’était vraiment pas le moment de penser à tout ça. « Désolé pour la comparaison. Je suis certain que c'est un délice. ». Voilà qui lui permettait à nouveau d’oublier les sombres pensées qui l’assaillaient régulièrement et laisser la bonne humeur s’emparer d’elle. Le départ d’Ivy pour la salle de bain afin de se débarbouiller permis aux deux jeunes gens de pouvoir parler plus librement même si Loan retint ses mots juste au cas où des oreilles indiscrètes seraient en train de les écouter depuis la salle de bain. « Moi oui, Tim beaucoup moins... C'est fatiguant de se contenter d'attendre et de ne rien pouvoir faire pour elle, ni pour lui. ». Loan fit la moue le regard toujours posé sur Conrad. Elle n’avait jamais connu la situation par laquelle son frère passait, mais elle parvenait à comprendre un tant soit peu ce qu’il pouvait ressentir. Le seul membre de sa famille qu’elle avait perdu était sa mère et cette dernière n’était pas passée par le stade du coma, de la douleur oui mais pas du coma, toutefois rien que ceci lui permettait de parvenir à saisir la peine que devait ressentir son petit frère. « Merci pour tout ça... et pour la journée avec elle, je pense que ça lui a fait du bien. ». Loan balaya l’air de sa main pour lui faire comprendre qu’il n’avait pas besoin de la remercier parce que ce n’était pas grand-chose, elle aimait passer du temps avec Ivy alors lui rendre service était un vrai plaisir. Ce fut à ce moment-là que la petite revint auprès de deux jeunes gens, ses deux mains bien en avant pour prouver qu’elle avait pris cette séance de nettoyage très au sérieux, de quoi faire sourire Loan de plus belle. Silencieuse, elle regarda l’enfant prendre place à table le regard jonglant entre son père et sa marraine.

« Laisse moi au moins t'aider à mettre les plats à table, que je me sente moins inutile! ». Loan rendait les armes et leva les yeux au ciel pour le faire comprendre à Conrad juste avant que ce dernier ne rejoigne la cuisine tandis qu’elle lui emboitait le pas. Une fois sur place, la jeune femme s’occupa de sortir l’entrée du réfrigérateur et de la poser sur le plan de travail, profitant rapidement de cet instant pour lui parler sans la présence de sa fille. « J’espère vraiment que ça va vite s’arranger pour ton frère et ta belle-sœur et pour ce qui est de m’occuper d’Ivy, tu sais que ce n’est jamais un problème pour moi surtout si ça peut t’aider, les amis c’est fait pour ça. ». Sur ces mots, elle gratifia ses paroles d’un léger sourire et lui tendit le plat d’entrée puisqu’il semblait vraiment vouloir avoir l’impression de faire quelque chose d’utile ce soir. « D’ailleurs … hormis Ivy, si jamais tu as besoin d’un peu de temps pour parler ou … pour ne pas parler, enfin juste du temps pour souffler, tu sais que je suis là même si on n’est peut-être plus aussi proches qu’on a pu l’être. ». Loan n’insinuait rien par ces paroles enfin rien hormis le fait que sa porte était toujours ouverte pour lui si jamais il ressentait le besoin. Elle n’était peut-être pas très douée pour réconforter ses proches, mais elle faisait de son mieux pour être une oreille attentive pour eux tout en mettant ses propres problèmes de côté ce qui, en ce moment, était sans doute son plus grand défaut.
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MessageSujet: Re: conrad&loan —— « no work, all play » conrad&loan —— « no work, all play » EmptyMer 22 Aoû - 23:50

A l'époque, Conrad s'en était voulu, en avait voulu à Loan ainsi qu'à Savannah en un sens pour la tournure des choses. Dés le début, c'est sur Loan qu'il avait posé son regard, elle était l'unique personne de leur trio avec qui il avait envisagé - et espéré - un peu plus qu'une simple amitié, et Savannah l'avait vite remarqué. Il était quasiment impossible que Loan ne l'ai pas remarqué elle aussi, pourtant elle ne lui avait jamais fait le moindre signe lui prouvant qu'elle avait peut-être les mêmes envies que lui. Conrad en avait déduit qu'elle n'était tout simplement pas intéressée, ce qui était totalement compréhensible, et l'idée qu'elle puisse ne pas vouloir vexé Savy ne lui avait jamais traversé l'esprit. Une fois qu'il s'était mit en tête qu'elle ne voulait que de son amitié, il n'avait plus montré aucun signe à son égard pour être certain de ne pas rendre les choses gênantes entre eux. Avec le temps, c'est de Savannah qu'il s'était finalement rapproché, même s'il n'y avait pas vraiment de sentiments dans leur histoire, du moins pas de son côté. Ils s'étaient mis ensembles presque naturelement, se comportant comme un couple depuis un petit temps, c'était une suite logique, tout comme leur rupture quand Conrad s'était préparé à repartir pour l'Afrique. La jeune femme avait cru qu'il reverrait ses plans, qu'il resterait à New York pour eux, alors qu'il n'en avait jamais été question. Dans son esprit, Conrad avait toujours été clair sur le fait de repartir, ce pourquoi il n'avait pas été impliqué dans leur histoire, puisqu'elle allait duré 3 semaines tout au plus. Une rupture, une énorme dispute et il s'était retrouvé chez Loan, apprenant par la même occasion qu'elle était restée en retrait dés le début pour Savannah. Il y avait eut cette unique nuit avant son départ et puis le silence radio des deux jeunes femmes, durant quatre années. Conrad n'avait pu s'empêcher de se demander si les choses auraient pu être différente si c'était avec Loan qu'il s'était mit dés le début, peut-être qu'il aurait revu ses plans, peut-être pas... toujours est-il qu'aujourd'hui, il pouvait au moins certain d'une chose, Ivy ne serait pas de ce monde. Même s'il en avait toujours un peu voulu à Savannah d'avoir gâcher une possible histoire entre lui et Loan, à Loan de n'avoir rien dit, et surtout à lui même pour avoir été aussi aveugle sa fille était une raison suffisante qui le poussait à ne pas regretter les choix qu'il avait fait à l'époque.

Il était donc de retour dans cette atmosphère un peu troublante, entre sa mauvaise humeur et les non-dits des années plus tôt. Sans compter Savannah qui avait convaincu tout New York du fait qu'il ne souhaitait pas élever sa fille... Encore aujourd'hui, Conrad n'était pas certain que Loan le croyait vraiment lorsqu'il affirmait n'avoir jamais rien sur de cette histoire. il espèrait néanmoins qu'elle le connaissait suffisamment pour savoir qu'il n'aurait jamais abandonné volontairement ses responsabilités. Après avoir pris le temps d'observer sa fille et surtout d'avoir remercier Loan, il observait Ivy sautillé jusque la salle de bain avec une petite boule à l'estomac. Elle venait de passer l'une des meilleures journées depuis qu'il l'avait à sa charge, c'était évident, et ça le rendait malade de ne pas encore pouvoir en faire autant. Il gardait néanmoins espoir pour que cela vienne avec le temps, surtout qu'ils étaient de plus en plus proches. Ce qui le tracassait d'autant plus était le fait qu'Ivy n'aurait jamais la présence d'une mère, et sur ce point, il ne pouvait rien faire. Le jeune médecin devait se contenter d'espérer que quelque part, Loan serait toujours là comme un repère pour elle, un peu comme une seconde mère, ce qui était au fond le rôle d'une marraine. C'était à présent à lui de l'élever et de faire en sorte qu'elle soit heureuse, mais les visites de Loan lui feraient toujours plaisir, elle était un repère pour Ivy qu'il ne voulait surtout pas lui retirer, raison de plus pour mettre les choses à plat avec Loan, même si ce n'était pas réellement le moment.

Ivy revenait fièrement à table, pour qu'ils puissent ainsi entamer ce repas. Conrad avait suivit Loan dans la cuisine et attendait de recevoir les ordres de celle-ci puisqu'il ignorait totalement ce qu'elle avait préparer et surtout ce qu'il pouvait faire. « J’espère vraiment que ça va vite s’arranger pour ton frère et ta belle-sœur et pour ce qui est de m’occuper d’Ivy, tu sais que ce n’est jamais un problème pour moi surtout si ça peut t’aider, les amis c’est fait pour ça. » Lui aussi l’espérait, et le plus vite serait le mieux. Le fait qu'elle emploi le mot "amis" le fit sourire, l'apaisant dans sa crainte d'avoir réellement perdu tout ce qui les unissait à l'époque. « D’ailleurs … hormis Ivy, si jamais tu as besoin d’un peu de temps pour parler ou … pour ne pas parler, enfin juste du temps pour souffler, tu sais que je suis là même si on n’est peut-être plus aussi proches qu’on a pu l’être. ». Sans doute ne le seraient-ils plus jamais, mais cela ne les empêchaient pas de construire une nouvelle amitié, sincère et sans aucun non-dits cette fois, histoire de ne pas répéter leurs erreurs passées. « C'est bon à savoir ! Même si je ne compte pas trop abuser de ta générosité... Mais je suis certain que ça a vraiment fait du bien à la petite de passer une journée entre filles. Et puis n'attends pas mes appels, quand tu as envie de la voir, n'hésites pas... » Conrad l'avait appelée parc qu'Ivy lui avait parlé d'elle il y a de ça quelques jours, précisant que sa marraine lui manquait et le fait qu'il ne soit pas du tout présent de la journée semblait être l'occasion idéal. Il ne fallait pas attendre qu'il soit dans le besoin pour elles se voir néanmoins, Loan était la bienvenue, quand elle le désirait.

Le plat dans les mains, Conrad rejoignait la table en adressant un sourire à Ivy qui semblait impatiente de gouter ce qu'elle avait préparer cette après-midi avec amour. Observant le plat qu'il venait tout juste d'apporter à table, Conrad leur adressait un sourire. « Ça a l'air délicieux, vous y avez mis tout votre cœur, mes félicitations jeunes filles. » Une fois installé, Conrad réalisait qu'il n'avait pris aucune boisson et se redressait pour rejoindre à nouveau la cuisine, tout en haussant la voix que Loan puisse l'entendre et comprenne ce "brusque" départ alors qu'il venait de s'installer. « Ça te tente un petit verre de vin, ou on en reste au soft? » Ses diners étaient tous en tête à tête avec sa fille, ce qui ne lui donnait pas vraiment l'occasion de dé-bouchonner une bouteille, lui qui appréciait pourtant ce nectar. Là, les filles s'étaient donné du mal, c'était une occasion comme une autre, même s'il comprenait si son amie préférait en rester au soda ou à l'eau.
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MessageSujet: Re: conrad&loan —— « no work, all play » conrad&loan —— « no work, all play » EmptyVen 24 Aoû - 23:54

Fut un temps où sa relation avec Conrad avait été quelque peu étrange, sans doute parce qu’elle avait mis de côté tout ce qu’elle avait pu ressentir ou imaginer ressentir pour lui afin de laisser passer Savannah avant elle. Loan avait beau se montrer parfois égoïste ou froide, elle ne l’était pas, c’était avant tout une image qu’elle voulait donner d’elle pour ne pas se faire marcher sur les pieds. Pourtant, entre eux avait existé une seule et unique nuit la veille du départ du jeune homme et après ça aucun des deux n’avaient pris des nouvelles de l’autre. Pour Loan, c’était avant tout par colère lorsque Savannah lui avait affirmé qu’il ne voulait pas être mêlé à sa grossesse et lorsque ce dernier était revenu pour s’occuper d’Ivy elle avait mis un certain temps à le croire lorsqu’il affirmait n’avoir été au courant de rien. Cependant, elle continuait d’avoir confiance en lui au point qu’à présent elle ne doutait plus de sa sincérité et tentait de reconstruire leur amitié. « C'est bon à savoir ! Même si je ne compte pas trop abuser de ta générosité... Mais je suis certain que ça a vraiment fait du bien à la petite de passer une journée entre filles. Et puis n'attends pas mes appels, quand tu as envie de la voir, n'hésites pas... ». Un petit sourire entendu apparu au coin des lèvres de Loan.

Elle savait que Conrad essayait de son mieux de se rapprocher de sa fille, de construire un lien fort avec Ivy, mais que ce n’était pas forcément facile. Elle, elle ne voulait pas empiéter dans leur vie et à ses yeux leur laisser du temps tous les deux sans mettre son nez dans leur relation lui semblait être une bien meilleure idée. Toutefois, si le jeune homme acceptait qu’elle vienne voir sa filleule plus régulièrement c’était bien évidemment un plaisir pour la jeune femme. Ceci dit, tous les deux rejoignirent la salle à manger où la petite fille attendait bien sagement leur retour avec ce repas qu’elles avaient concocté dans l’après-midi et ils prirent place à leur tour à table. « Ça a l'air délicieux, vous y avez mis tout votre cœur, mes félicitations jeunes filles. ». Loan adressa un petit sourire à Ivy qui en fit un d’autant plus large à l’adresse de son père en affirmant qu’elles y avaient bien mis tout leur cœur. Cuisiner était l’une des rares choses que Loan savait faire même si elle passait que très rarement derrière les fourneaux. A ses yeux c’était comme le vélo, une fois qu’elle savait elle ne risquait pas d’oublier et trop de souvenirs de son enfance étaient liés à la cuisine pour qu’elle s’y risque. Sans rien ajouter et toujours souriante, Loan commença à servir tout le monde tandis que Conrad se levait pour rejoindre la cuisine sous son regard curieux.

« Ça te tente un petit verre de vin, ou on en reste au soft ? ». La jeune femme fronça légèrement le nez, signe qu’elle réfléchissait sincèrement à sa réponse et après quelques instants de mûre réflexion – ou pas – elle haussa à son tour la voix pour que la réponse puisse parvenir à Conrad. « Va pour le vin. ». Loan ne buvait pas souvent du vin, mais elle appréciait toute fois cette boisson et même si elle préférait de loin le français, tout bon vin pouvait parfaitement lui convenir. Le repas se passa dans une ambiance détendue et parfaitement sereine. C’était le genre de moment auquel elle n’avait plus eu le droit depuis des années et qui lui faisait toujours du bien. Cette sensation d’être heureuse, ces rires qui par moment lui échappaient et ce sourire qui ne quittait plus ses lèvres étaient un remède contre ses derniers malheurs et même le repas terminé elle semblait toujours aussi heureuse. Tandis que Conrad s’éclipsait pour aller coucher Ivy, Loan en profita pour débarrasser la table et nettoyer un peu la cuisine avant de se laisser tomber sur le canapé, la tête en arrière et les paupières closes. Mine de rien, sa journée avec Ivy l’avait légèrement épuisé, mais la jeune femme tenait le coup. Elle avait apprécié ce petit moment avec sa filleule, ces heures où elle n’avait pas besoin de ruminer dans son coin mais où elle pouvait se contenter d’être heureuse et ça lui faisait un bien fou.
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MessageSujet: Re: conrad&loan —— « no work, all play » conrad&loan —— « no work, all play » EmptyLun 3 Sep - 15:44

Pour l'instant, Conrad ne cherchait pas forcément à refaire sa vie, sans compter que l'unique personne à qui il arrivait à penser se trouvait être l'ex fiancée de son frère. Ça lui plaçait une énorme croix sur le front, un panneau interdit, qu'il ne comptait pas lever de si tôt, pour ne pas dire jamais. Conrad tenait bien trop à sa famille et à son petit frère pour risquer d'aller s'engueuler avec lui pour une femme, qu'il ne connaissait pas plus que ça au fond, même si elle l'obsédait légèrement. Toujours est-il qu'Azure ou une autre, le jeune médecin était bien loin d'une histoire sérieuse, il ne voyait rien à l'horizon et personne qui puisse entrer dans la vie d'Ivy doucement. Tôt ou tard, même s'il ne chercherait jamais à remplacer Savannah, ça arriverait sans doute, puisqu'il n'allait pas renoncer à sa vie pour élever sa fille, mais ce moment n'était pas venu et était bien loin de ses priorités. Avant d'intégrer une nouvelle personne à son décor, il tenait à se rapprocher de sa fille, à la connaître sur le bout des doigts et être capable de la rendre heureuse. Il n'estimait pas échouer pour l'instant, mais Conrad était encore loin de la perfection, et le fait que sa mère lui manquait terriblement n'aidait pas vraiment.

Soit, Conrad avait choisi de mettre ses inquiétudes de côtés pour la soirée, tant concernant Ivy que sa belle-soeur. Le jeune médecin voulait sincèrement passé une bonne soirée et laissé s'échapper ce stress qui ne le quittait pas vraiment depuis son retour à New York. La présence de Loan l'aidait beaucoup, il surveillait un peu moins chacun de ses gestes ou paroles et se sentait plus à l'aise avec sa fille, cela venait sans doute du fait qu'elle même était beaucoup plus détendue en présence de sa marraine. Le repas se passait donc dans la joie et la bonne humeur, ce qui devenait assez rare, surtout depuis l'accouchement d'Olivia. Conrad savait maintenant qu'elle allait s'en sortir, que tout irait bien, il pouvait donc se concentrer à nouveau sur sa propre vie plutôt que sur celle de Tim. Une fois le repars terminé, il ne tardait pas à mettre Ivy au lit, réalisant l'heure qu'il était déjà. Même le weekend, Conrad tentait de lui garder le même rythme qu'en semaine, histoire qu'elle n'aie pas de mal à se lever pour aller à l'école. Il devait bien admettre que sa princesse était très bien élevée et coopérante, puisqu'elle ne soumettait jamais d’objection lorsqu'il lui signalait que c'était l'heure, même aujourd'hui en présence de Loan. En quelques minutes, elle était en pyjama avec sa veilleuse allumée et prête à plonger dans les bras de Morphée, surement épuisée par cette journée. Pour une fois, le jeune papa fermait la porte de sa chambre complètement pour être certain de ne pas la réveiller en parlant avec son amie, et trop fatiguée, Ivy ne lui demandait même pas de la ré-ouvrir, ce qu'elle faisait habituellement.

De retour au salon, il remarquait que Loan avait déjà tout débarrasser en levant les yeux au ciel : elle en avait déjà fait suffisamment. « C'est gentil mais je pouvais le faire tu sais. » lançant un regard vers la table pour appuyer ses dires, il s'installait dans le fauteuil à côté d'elle, laisser échapper un petit soupire de bien être. Il avait rêver du confort de celui-ci depuis un moment, s'y installer et e plus bouger était un réel plaisir. « Elle dort déjà, tu me l'as bien épuisée... Et inversement, je crois! » Il en était même certain, Loan semblait tout aussi fatiguée qu'Ivy, s'il restait silencieux plusieurs minutes, Conrad l'imaginait parfaitement s'assoupir dans le fauteuil sans même s'en rendre compte. « Comment tu vas? T'as pas l'air au mieux de ta forme... à moins qu'elle ne t'aie vraiment vidée de toute énergie. » Mais pour le peu de temps qu'il avait passé en sa compagnie il y a 4 ans de cela, Conrad savait qu'elle n'était pas dans son état normal. Quoi que...en quatre ans, les gens changeaient et elle n'échappait pas à la règle, mais sans lui demander, il n'obtiendrait jamais la réponse.
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MessageSujet: Re: conrad&loan —— « no work, all play » conrad&loan —— « no work, all play » EmptyJeu 6 Sep - 12:05

Cette journée était de loin la plus agréable qu’elle ait pu passer ces derniers temps. En présence de sa filleule elle oubliait tout le reste, elle oubliait la difficulté et cette malchance qui persistait à l’attaquer depuis des années. Ivy avait ce petit quelque chose qui lui donnait la sensation de ne pas autant raté sa vie que ça même si par moment elle se voyait obligé d’imaginer ce que sa vie aurait pu être si elle n’avait pas fait le choix difficile d’abandonner Nolan à la naissance. Toutefois, le plus souvent elle évitait de se prendre la tête et la petite fille y arrivait parfaitement en se lançant dans n’importe quel sujet afin de discuter avec sa marraine, à croire qu’elle devinait de plus en plus aisément lorsque cette dernière allait mal. Aujourd’hui, Loan n’y avait que très peu pensé, juste l’espace de quelques secondes, mais elle s’était entièrement focalisée sur la petite princesse qu’elle n’avait pas beaucoup vu ces derniers temps et elle s’était employée à faire en sorte qu’elle passe une excellente journée comme elles avaient pu en avoir l’habitude par le passé. La philippine tenait à faire disparaitre un petit peu la tristesse qui se lisait par moment dans son regard depuis le décès de sa mère, tout comme elle tenait à ce qu’elle s’inquiète le moins possible pour son père ayant bien assez à faire avec sa vie de petite fille. Cependant, cette journée l’avait totalement épuisé même si elle était heureuse de l’avoir passé avec Ivy.

Loan était éreintée et rêvait presque déjà de son lit alors que pour elle il n’était pas si tard que ça, mais elle avait quasiment vécu au même rythme que sa filleule et la jeune femme n’en avait plus vraiment l’habitude, pas en ce moment en tout cas. Ainsi, une fois qu’elle eut débarrassé la table – préférant le faire et permettre une nouvelle fois à Conrad d’être tranquille – elle s’était laissée tomber sur le canapé dans un soupire. Elle savait que si elle passait plus de temps assise sans rien faire et à fixer un point droit devant elle, elle n’allait pas tarder à s’effondrer sur le canapé, toutefois elle savait que son ami n’allait pas tarder à revenir et Loan refusait de s’endormir tout de suite, pas alors qu’ils pourraient sans doute discuter plus librement qu’en présence de l’enfant. « C'est gentil mais je pouvais le faire tu sais. ». La philippine ne l’avait pas entendu revenir et sursauta légèrement quand elle entendit sa voix si près. Sourcils froncés et tâchant de savoir de quoi il parlait, Loan suivit le regard de Conrad qui s’arrêta vers la table et comprit, un sourire amusé se dessinant alors sur ses lèvres. Elle n’ajouta rien et se contenta uniquement de lever les yeux au ciel pour lui faire comprendre que ce n’était rien et que de toute manière elle ne l’aurait probablement pas laissé faire. Ses yeux continuèrent de suivre le jeune homme qui alla prendre place près d’elle avant de laisser échapper un soupir de bien-être qui en disait long sur le plaisir qu’il pouvait éprouver de faire enfin une pause.

« Elle dort déjà, tu me l'as bien épuisée... Et inversement, je crois! ». Loan approuva ses paroles en haussant les sourcils sans pour autant sentir son sourire quitter le coin de ses lèvres. Elle était épuisée, c’était certain mais elle tenait bien plus le coup qu’Ivy ou tout du moins elle l’espérait sincèrement. « Comment tu vas ? T'as pas l'air au mieux de ta forme... à moins qu'elle ne t'ait vraiment vidée de toute énergie. ». Cette fois elle grimaça légèrement. Elle aurait préféré que ça ne se voit pas aussi facilement, mais quelque part Conrad la connaissait tout de même un minimum ce qui n’était peut-être pas aussi surprenant que ça. « Moui … c’est rien de bien important, t’inquiète pas pour moi. ». Loan se redressa de sorte à faire glisser ses jambes sur le canapé pour s’assoir en tailleur et posa à nouveau les yeux sur Conrad. « Évitons les sujets qui fâchent. », ajouta-t-elle d’un air amusé même si au fond elle était sérieuse et préférait de loin éviter de parler de ce qui lui arrivait de crainte de s’effondrer à nouveau ce qu’elle refusait devant lui, pas par fierté mais pour ne pas l’inquiéter. « Tu sais qu’on a jamais pris le temps de parler de ce qui s’est passé … je veux dire avant ton départ. ». Finalement, pour quelqu’un qui préférait éviter les sujets gênants ou fâcheux Loan avait plutôt bien mit les pieds dans le plat et pourtant son regard ne dévia pas une seule seconde et aucune gêne ne se lisait sur son visage, cette phrase elle l’avait prononcé sans arrière-pensée, juste poussée par sa curiosité.
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MessageSujet: Re: conrad&loan —— « no work, all play » conrad&loan —— « no work, all play » EmptyMer 19 Sep - 17:05

Même si Conrad adorait son nouveau rôle de papa, passer une journée sans se soucier d'Ivy lui faisait du bien. Cette responsabilité lui était tombée du ciel du jour au lendemain sans le moindre signe prédécesseur, et il n'avait pas eut le moindre temps d’adaptation pour prendre ses fonctions de père. Le jeune homme faisait en sorte de s'en sortir du mieux qu'il le pouvait et ne s'en sortait pas trop mal, du moins sa fille semblait assez sereine et ne manquait de rien, ce qui en soit était déjà pas mal. Malgré tout, il était passé du jour au lendemain du gars célibataire concentré sur sa vie mais surtout sa carrière au père de famille qui devait faire de sa fille sa priorité, bien avant tout le reste. Il avait ainsi accepté un poste qui ne le passionnait pas tant que ça au Lenox Hill en renonçant à l'Afrique et niveau personnel, sa vie ressemblait à une vaste place complètement vide. Il ne s'en plaignait pas vraiment, vu qu'il n'avait de toute façon pas de temps pour une relation pour l'instant, toujours est-il que passer une journée ou il savait qu'Ivy était entre de bonnes mains était assez paisibles. Il n'avait pas eut à vérifier une seule fois si tout se passait bien & avait ainsi pu donner toute son attention à Tim & Jade.

Sa fille couchée - il fallait bien qu'il reprenne ses responsabilités -, il avait rejoint le salon pour s'installer dans son canapé en compagnie de Loan. Par chance celui-ci était assez confortable, même s'il avait choisi tout ses meubles complètement au hasard pour pouvoir emménager au plus vite. Conrad était bien décidé à faire un peu la conversation avec Loan, car ils n'avaient pas parler réellement depuis près de 5 ans, même s'il ignorait par ou commencer, ce qui expliquait qu'il réagisse sur la petite mine de son amie.« Moui … c’est rien de bien important, t’inquiète pas pour moi. » Il haussait les sourcils d'un air interrogatif, si elle allait mal, il était une oreille attentive même s'il n'était pas forcément de bons conseils. Enfin, il essayait au moins, ce qui était déjà pas mal. Il n'avait jusqu'ici pas chercher à savoir comment elle allait depuis tout ce temps, ce qu'elle faisait de sa vie et c'était sans doute l'occasion idéale, maintenant qu'ils étaient tous les deux sans la présence des petites oreilles indiscrètes d'Ivy. « Évitons les sujets qui fâchent. » Il lui fit un signe de tête entendu, préférant ne pas insister si elle n'avait pas envie d'en parler. Après tout, ils n'étaient plus vraiment amis, c'était logique qu'elle aie un tas de personne à qui elle pouvait parler, bien avant lui.

Loan finissait par se redresser, attirant ainsi le regard de Conrad qui voyait bien qu'elle s’apprêtait à parler malgré tout. « Tu sais qu’on a jamais pris le temps de parler de ce qui s’est passé … je veux dire avant ton départ. » Bon, elle enchainait sur un sujet tout à fait différent mais pas moins intéressant. Il ne put s'empêcher de sourire en repensant à ce départ justement, tant un tas de choses s'étaient passées depuis. « Ce qui s'est passé? Tu veux parler de quel moment exactement? Savannah qui a mis une clause d'exclusivité sur ma tête? Toi qui l'a respectée? La nuit avant mon départ? » Conrad souriait, repensant au méli-mélo de sa vie à l'époque, même si ce n'était pas forcément plus clair maintenant. Toujours est-il qu'il s'était passé tellement de choses avant son d"épart qu'il ignorait de quel moment précis voulait parler Loan, même s'il espèrait que ça les concernait eux plutôt que Savannah. « Je t'en ai pas mal voulu au départ... De n'avoir rien dit... J'ai même faillit ne pas partir après cette nuit, tu sais? Je me suis dit qu'on serait plutôt bien tous les deux, mais l'appel du risque a été plus fort. » Médecin sans frontières représentait beaucoup pour lui, plus qu'une relation qui se terminerait au bout de quelques mois - ou peut-être pas, il ne le saurait jamais. « Je crois bien avoir regretté chaque moment passé avec elle, une fois que j'ai su que tu voulais la même chose que moi... J'essayais de nous imaginer si elle ne s'était pas mise entre nous... Mais au final, j'me dis que sans ça, Ivy ne serait pas là aujourd'hui et surtout qu'avoir des regrets ne risque pas de changer quoi que ce soit au passé. » Loan voulait parler et on pouvait dire qu'elle l'avait plutôt bien lancer. Lui balancer tout ce qu'il avait sur le coeur sans chercher ses mots - il était bien trop épuisé pour ça - lui faisait du bien et Conrad était persuadé que ça allait aider à mettre les choses à plat, une bonne fois pour toute. Il se taisait à présent, histoire de ne pas lui déverser tout ce qu'il avait sur le coeur mais bien d'avoir une conversation avec elle, en sachant comment elle l'avait vécut.
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MessageSujet: Re: conrad&loan —— « no work, all play » conrad&loan —— « no work, all play » EmptyLun 24 Sep - 14:21

Ce sujet il y avait bien longtemps qu’elle avait désiré en parler sans le faire. Sa vie était un bordel son nom, un bordel déjà bien compliqué sans qu’elle ait besoin d’en rajouter une couche et pourtant elle y avait pensé plus d’une fois. Bien qu’elle soit parfait égoïste – ce qu’elle voulait bien reconnaître en certaines occasions – concernant Savannah elle ne l’avait jamais été malgré le fait qu’elle avait désiré plus d’une fois de savoir à quoi aurait pu ressembler sa vie si elle avait été sincère avec Conrad. Son amie, elle l’avait fait passer avant elle malgré les agacements qu’elle avait pu éprouver et qui avaient été d’autant plus présent lorsqu’elle avait compris que la mère de sa filleule lui avait menti sur certains points. Après le départ de l’américain pour l’Afrique, après cette nuit qu’ils avaient passé tous les deux, Loan n’avait pas pu s’empêcher de lui en vouloir lorsqu’elle avait cru chacune des paroles de leur amie commune et ce concernant surtout la grossesse de Savannah. C’était seulement après plusieurs années et suite au décès de la jeune femme – et surtout suite au retour de Conrad – qu’ils avaient un tant soit peu mis les choses à plat pour se rendre compte que la colère qu’ils éprouvaient l’un envers l‘autre était basée sur un énorme quiproquo.

A présent, ils essayaient de savoir où ils en étaient sans pour autant véritablement rentrer dans les détails. Ils avaient tous les deux avancé dans leur vie, avaient fait de nouvelles rencontres et surtout ils avaient l’un comme l’autre de nouvelles responsabilités qui ne leur permettaient pas forcément de penser au passé et à ce qu’aurait pu être leur vie si Loan n’avait pas été aussi idiote. Ivy couchée et sans doute endormie assez rapidement, Conrad et elle n’étaient plus que tous les deux et si la philippine tenait à éviter les sujets concernant sa vie actuelle, elle ressenti le besoin d’entamer celui concernant leur vie passée et ce moment qu’ils avaient eu en commun sans pour autant être très claire sur ce dont elle pouvait parler. « Ce qui s'est passé? Tu veux parler de quel moment exactement? Savannah qui a mis une clause d'exclusivité sur ma tête? Toi qui l’as respectée? La nuit avant mon départ? ». Loan ne put s’empêcher de sourire en baissant la tête. Savannah était l’une des rares amies envers qui la jeune femme avait eu de la loyauté tout simplement parce que malgré tout cette demoiselle avait eu de l’importance à ses yeux et que toutes les personnes qui en avaient obtenaient la loyauté de la jeune femme et ce pour toujours, enfin presque.

« Je t'en ai pas mal voulu au départ... De n'avoir rien dit... J'ai même faillit ne pas partir après cette nuit, tu sais? Je me suis dit qu'on serait plutôt bien tous les deux, mais l'appel du risque a été plus fort. ». Redressant la tête pour poser ses yeux sur Conrad, Loan fronça légèrement son nez ne pouvant pas cacher sa surprise. Elle savait qu’il avait toujours été clair pour l’américain qu’il quitterait le pays pour l’Afrique, même Savannah n’était pas parvenue à le faire changer d’avis. Apprendre qu’il avait pensé à rester juste pour elle était à la fois touchant et surprenant. « Je crois bien avoir regretté chaque moment passé avec elle, une fois que j'ai su que tu voulais la même chose que moi... J'essayais de nous imaginer si elle ne s'était pas mise entre nous... Mais au final, j'me dis que sans ça, Ivy ne serait pas là aujourd'hui et surtout qu'avoir des regrets ne risque pas de changer quoi que ce soit au passé. ». Attentive à chacun des mots que Conrad prononçait, Loan resta silencieuse, son regard toujours posé sur lui, son sourire disparaissant petit à petit. Elle avait toujours plus ou moins senti que malgré leur couple, malgré leur histoire, les sentiments n’allaient pas dans les deux sens. Savannah était totalement éprise de lui tandis que le jeune homme semblait l’être bien moins, ce dont elle avait la confirmation à présent.

« Je t’en ai voulu aussi … quand j’ai compris que ce que je ressentais était réciproque je t’en ai voulu de ne pas avoir essayé plus fort. » avoua-t-elle en haussant les épaules. Cette relation qui n’aurait jamais lieu, Loan y avait pensé plus d’une fois en s’imaginant tous les scénarios possibles et pourtant aucun de ne s’était réalisé et la jeune femme était passée à autre chose. « J’ai laissé Savannah gagner pas par plaisir mais par respect pour notre amitié. J’ai pensé plus d’une fois à arrêter d’être trop gentille et être franche avec toi, mais j’ai jamais pu et je pense que c’est une chose que je vais sans doute regretter encore longtemps. ». Toutefois, elle avait eu le droit à un peu de cet amour qu’elle avait désiré le temps d’une nuit, une nuit qu’elle n’oubliait pas d’ailleurs. « Je t’aimais vraiment, mais j’ai fini par me persuadé que Savannah t’aimait probablement plus, qu’elle te méritait et pas moi. ». Un nouveau petit sourire étira le coin de ses lèvres. Le regard ancré dans celui de Conrad, la philippine laissa échapper un soupire. C’était des mots qu’elle avait gardé pour elle. Une vérité qu’elle avait enfoui au plus profond de son être pour ne pas avoir à souffrir autant lorsqu’elle voyait Savannah avec Conrad que lorsqu’il était partie du continent pour un autre, mais puisqu’ils en étaient rendu à dire ce qu’il avait sur le cœur, Loan le fit également pour la première fois depuis longtemps;
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conrad&loan —— « no work, all play »

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