Vendredi 03 Août, 13h46.Une main masculine & fine vint se poser sur l'accoudoir du siège, se crispant au fur & à mesure que l'appareil descendait. Plus les secousses se faisaient fortes, plus la main se crispait, au point que l'on puisse voir ses phalanges blanchir. On sentait la peur au fil des mouvements de l'appareil. On sentait le stress émaner de l'homme. Une jeune femme blonde vint lui parler, lui proposant un café mais le jeune homme la rembarra directement, avec une voix sensiblement crispée. Oui, il avait peur, il assumait. Il finit par ouvrir un paquet de pilules & en avaler une. Ce n'étaient que des somnifères, donc ce n'était pas dangereux. Tout du moins, c'est ce qu'il pensait, qu'il espérait. Finalement, une voix se fit entendre dans tout l'appareil & les passagers attachèrent vigoureusement leur ceinture. Peur ? Sécurité, surtout. Finalement, l'appareil débuta sa descente vers le sol, faisant se crisper davantage les mains du jeune Russe. Ouais, il détestait l'avion. Il avait toujours détestait cela. D'habitude, il prenait assez de comprimés pour pouvoir dormir durant tout le voyage, mais voilà que comme un jeune abruti, il avait oublié la moitié de la boite dans son appartement à New-York. Alors, oui, avouons-le, il avait cru mourir dans ce voyage. Il avait imaginé des tonnes & des tonnes de scènes dans sa tête, toutes plus atroces les unes que les autres. Il avait beaucoup d'imagination, alors n'essayez même pas de le raisonner, ça ne servirait à rien. Alors imaginez son soulagement quand l'appareil posa ses roues sur le sol, tremblant de partout pour finalement se stabiliser. Il sortirait enfin de cet enfer. Quelle idée d'aller en Sicile en plein mois d'Août, me diriez-vous ? C'est assez simple. On est en vacances, partout dans le monde, alors pourquoi ne pas en profiter ? Même quand on a vingt-trois ans ? Il n'y a vraiment pas d'âge pour profiter des vacances. Surtout la Sicile, qui était une île qu'il avait toujours voulu visiter. Zachary finit par poser un regard autour de lui & de se lever difficilement de son siège, en classe économique. Il a beau être un peintre reconnu dans certains quartiers à New-York, il n'en demeurait pas moins quelqu'un venant d'un monde modeste. Un regard de nouveau sur les passages, pour ensuite essayer de se faufiler entre eux pour essayer de récupérer sa valise. Ceci fait, le jeune homme brun finit par sortir de l'appareil & le soleil Sicilien vint directement agresser les yeux du pauvre homme. En même temps, à force de vivre dans une ville où la pollution est constante, gâchant les rayons UV, on finit par oublier que le Soleil peut nous faire mal. Alors, sans hésiter, il récupéra ses lunettes de Soleil & les mit sur son nez. Un soupir de soulagement passa ses fines lèvres tandis qu'il avançait dans l'aéroport. La Sicile ? Non mais franchement, qu'est-ce qui lui avait prit de partir ainsi de son appartement ? De tout quitter sur un coup de tête pour un temps ? Juste parce qu'il voulait La voir ? Juste car il n'en pouvait plus du brouhaha quotidien new-yorkais ? Allez savoir, même lui personnellement ne le savait pas. Avouons-le, parfois, même lui ne se comprenait vraiment pas. Il avait l'impression de se redécouvrir au fil des jours. Il avait vraiment l'impression de renaitre. Un regard sur son horizon & un fin sourire apparut sur ses lèvres. Les raisons pour lesquelles les peintres venaient en Sicile étaient face à lui, offertes telles que des offrandes sur un plateau d'argent. Ils avaient tous raison : les philosophes, les peintres, les sculpteurs. La Sicile était vraiment le pays où l'on pouvait évacuer sa passion sans aucune hésitation. L'architecture, les paysages ... Tout ça, ne lui donnait qu'une envie : peindre ou au moins dessiner. Alors sans hésiter plus longtemps, il s'assit le long de la porte vitrée de l'aéroport, sortant un calepin de la poche avant de sa valise, un fusain & commençant à dessiner. Une petite cigarette & il était installé parfaitement. Il sortit discrètement son portable & avec un petit sourire, il envoya un texto.
Citation :
Message envoyé à Kat : Je suis arrivé ma biche. Je suis devant la porte extérieur de l'aéroport, je t'attend. Bisou.
« C'è il sole a Palermo, con temperature superiori alla media per la stagione ... » Quelques légères pressions sur une touche usée suffirent à faire augmenter le volume; les prévisions météos en cette saison n'étaient pas vraiment étonnante pour cette région du sud de l'Italie, cependant il fallait être un minimum informée pour éviter les mauvaises surprises. Il faisait chaud, beaucoup trop chaud pour une jeune femme habituée à la climatisation lorsque la température dépassait les vingt degrés. Elle agitait vainement La Stampa pour faire un peu de vent mais malgré ça, quelques gouttes de sueur perlaient sur son front. Ekaterina poussa un profond soupire en regardant l'heure sur l'écran de son portable. Une heure et demie passée, toujours rien. Si seulement on lui avait fourni une voiture climatisée et pas ce vieux taco bruyant dont les fauteuils sentaient la cigarette, cependant il fallait mettre à l'évidence que cette poubelle était plus pratique pour transporter les bagages de son ami qu'une Vespa. Qu'ont-ils ces italiens à rouler dans de si petits véhicules ? Est-ce normal pour une voiture, de nos jours, de ne pas être muni d'une climatisation, même préhistorique ? Elle pensait comme une citadine. Nouvelle expiration. Un choc au niveau de la vitre arrière la surprit alors qu'elle avait commencé à fermer les yeux, ce qui la fit se retourner. Elle fit légèrement glisser ses lunettes de soleil le long de son nez, observant par-dessus les verres teintés le responsable de ce dérangement. Il ne se passa pas deux secondes avant que la Moscovite ne saute de son siège, se rendant à l'arrière de ce qui était apparemment une voiture. « Merda ! » Laissa-t-elle échapper de façon peu féminine à travers les vitres baissées. Même si elle a pu trouver un coin ombragé à cet endroit et à cette heure de la journée, ça restait un mauvais plan de garer l'engin près d'un parc. Un groupe d'adolescents jouait au football et leur balle avait malencontreusement atterrie sur sa voiture, un des jeunes vint à sa rencontre en abordant un sourire amusé. Le beau brun passa une main dans ses cheveux, prenant un faux air penaud qui fit rougir de colère la jeune femme. Il jouait très mal la comédie, même le beau visage de l'Italien n'avait pas suffi à l'attendrir. « Ci scusi signora ... » Avait-il commencé en ramassant son ballon. « Fotti tua madre ! » S'exclama-t-elle en faisant un geste avec une main. Eh oui, Kat est une belle femme mais une femme vulgaire, gros point noir dans son caractère que ses proches ne cessaient de souligner. Cette insulte ne fit pas s'énerver l'Italien, son sourire se transforma simplement en grimace puis il retourna vers ses amis, échangeant quelques phrases avec le groupe et dont Ekaterina crut déceler quelque "pazza" ou "scalatore". Bref, ces vacances siciliennes s'annonçaient mouvementées.
Au volant de son antique Citroën 2CV, la Moscovite traversait le centre-ville en direction de l'aéroport de Palerme où son ami Zachary venait tout juste d’atterrir, elle manqua de heurter un scooter qui avait grillé un stop et l'injuria à en perdre la voix. Oh oui ces quelques jours de vacances lui avaient fait énormément de bien, surtout que les prochains, elle les passerait en compagnie du beau Petrovitch qui n'était autre que son ex-copain, le gars qui lui avait offert la plus belle maladie intestinale de toute sa vie. La belle asiatique était impatiente de voir la tête de ce dernier à la sortie de l'avion. Elle lui avait proposé il y a deux mois de partir en Sicile avec elle, car ses parents adoptifs y avaient une résidence secondaire pas loin de la mer et qu'il n'aurait rien d'autre à payer que son billet d'avion. Il avait accepté de la rejoindre alors qu'elle était déjà sur l'île depuis une semaine, le temps de s'habituer et de faire les repérages. Sa peau affichait un discret teint halé et elle avait pris quelques kilos qui n'étaient presque pas visibles car pris aux bons endroits. Tandis que la 2CV s'engageait sur une petite route, elle put distinguer la silhouette de son compatriote Russe qui était dos à une vitre et assis par terre. Kat continua son chemin pour s'arrêter devant un taxi, à quelques mètres de son ami qui avait canalisé son attention sur son carnet à dessins. Elle klaxonna à trois reprises pour faire se lever la tête de Zac, elle lui fit un signe de la main puis quitta sa voiture sans éteindre le moteur. La jolie brune alla accueillir son ami en le gratifiant d'une affectueuse accolade. « Salut ! Ça va ? Bienvenu à Palerme ! » Ekaterina conduisit son ami près de sa voiture, elle l'arrêta avant qu'il n'ait pu faire deux pas de plus et tendit un index en sa direction. « Je te préviens tout de suite, tu ne fais aucun commentaire sur le véhicule, il n'est pas à moi. Sinon ... Tu sais ce qu'il risque de t'arriver ! » Le taquina-t-elle en lui faisant un clin d’œil. Il devait le savoir qu'il ne faut pas la taquiner sur ce point-là. Elle abaissa sa main. De toute façon, à la moindre remarque, Ekaterina était prête à le laisser marcher tout seul jusqu'à la résidence. Sur cette menace préventive elle laissa son ami mettre ses bagages dans le coffre de la 2CV pour ensuite s'installer plus ou moins confortablement sur les sièges abîmés de la Citroën.
Vendredi 03 Août, 14h10. Il ne s'inquiétait pas du retard de la jeune femme ? Oh non, il lui faisait bien trop confiance pour oser une once d'inquiétude envers son retard. Elle n'était pas toujours ponctuelle à leur rendez-vous, il fallait l'avouer, mais elle était toujours là. Toujours là au rendez-vous. En deux ans, il avait fini par la connaitre par coeur. Oh bien sûr, au début ça avait été dur, bien sûr au début il pétait des câbles à cause des retards mais il avait fini par s'y habituer. & au final, il avait apprit à ne jamais le prendre mal, ni pour lui. Ils étaient sortis ensemble, c'est vrai. Il s'en rappelait parfaitement de cette période là de sa vie. Elle avait sans doute été la seconde femme à capter les signaux de son coeur, après Anna, à savoir comment réagir & comment le faire réagir. Il n'était pas particulièrement tactile, ni passionné mais avec elle, ça avait été différent. Il avait découvert une relation en couple totalement différente de celle qu'il avait pu avoir avec Anna. & donc, maintenant, c'était une évidence, qu'ils soient plus des frère & soeur de coeur qu'un couple. Pourquoi ? Allez savoir, c'était sans doute le Destin qui avait voulu cela pour eux. Oui sans aucun doute. Mais il n'en était pas moins malheureux, loin de là même. Un coup de fusain sur le papier & un immeuble apparut alors sur le calepin. Quelques autres & une jeune femme apparut, alors. Il était doué ? Oh c'était un euphémisme. Zachary était un artiste, un véritable artiste croyez-moi. Soudain, un bruit de klaxon se fit entendre. & comme vous pouvez l'imaginer : le jeune homme sursauta, faisant crisser son fusain & produisant un énorme trait sur son oeuvre. Une tape légère sur le front, un soupir & il jeta le dessin à la poubelle. Tant pis, la prochaine il obéira à son instinct : mettre des écouteurs pendant qu'il dessine. Il le faisait souvent & aucun accident n'était arrivé. Zachary se leva pour ensuite rejoindre une jolie asiatique à la tignasse rousse. Oui, je vous présente Kat', russe de nature comme lui, vingt deux ans & adorable à croquer : son ex accessoirement. Il avait passé plus d'un an avec elle & croyez-moi, il la connaissait par coeur. Une réaction de sa part ? Il savait comment réagir. Une envie ? Il savait parfaitement comment la satisfaire. Il n'y a personne qui puisse connaitre Kat autant que Zach, j'en suis certaine. & puis avouons-le, ils vont super bien ensemble, non ? Soudain, un doigt le stoppa, alors il s'arrêta & laissa délicatement son regard glisser du doigt jusqu'au visage de la jeune femme : moue déterminée. Ouais, elle était vraiment adorable avec cette moue. Alors, il passa sa main dans la tignasse de la jeune femme pour lui ébourriffer quelques instants en ayant un sourire amusé. " T'inquiète Babeth ! Ta voiture elle est classe. Tu ne peux vraiment pas faire pire que mon taxi qu'était en panne à deux minutes de l'aéroport. " Oui, il appréciait énormément les expressions à connotations humoristiques. Mais en parlant du taxi, il se rappelait parfaitement la scène. Un taxi qui tombe en panne à deux minutes de l'aéroport. Un avion qui part dans dix minutes. Pas une minute d'hésitation & le jeune homme avait prit les bagages & avait couru aussi vite qu'il avait pu. & heureusement, il arriva à deux minutes de la fermeture des portes d'embarcation. Finalement, le jeune homme ouvrit le coffre du tacot & mit rapidement des bagages dans ce dernier. Bon dieu ce qu'il faisait chaud n'empêche ici ! C'est pourquoi il enleva son pull en V & montra un débardeur fin & noir. Ouais, il était beau en débardeur, même s'il ne l'avouait pas. C'est sans doute pour cela qu'il ne remarqua pas le regard d'une jeune italienne qui le fixa dans le dos. Il allait sans doute plaire ici. Il finit par aller vers l'avant de la voiture, s'adossant à la portière & s'allumant une autre clope. Au moins, son parfum diesel couvrirai l'odeur de la clope, c'était déjà ça. Car ce serait bête d'envahir un tacot déjà prêt à crever de fumée & d'odeur nauséabonde, non ?
Il y avait beaucoup de personnes qui entraient et sortaient de l'aéroport sicilien, la majorité étaient des européens d'après ce que la Russe avait pu remarquer. Français, Allemands, Espagnols. Un car vint s'arrêter devant sa vieille 2CV, juste le temps de laisser sortir des touristes anglais. Chacun d'entre eux lançait un coup d’œil amusé à la Citroën en voie de décomposition, ne se retenant pas pour faire des remarques désagréables et de traiter les deux jeunes de "plouks". L'envie de tendre un majeur ou deux était tellement forte. Comme pour se venger, Kat ne réprima pas un rire moqueur et sonore au moment où l'un d'entre eux, le visage rouge et rond comme une cerise, vint heurter de plein fouet une des portes fenêtres de l'entrée. Ridicule. Son attention se reporta immédiatement sur son ami, un touriste lui aussi, qui venait tout juste de tenter de la rassurer en indiquant que son voyage n'avait pas été de tout repos. « Tu dis ça maintenant mais tu ne seras pas rassuré sur la route, je te conseille de bien t'accrocher car la ceinture côté passager ne s'enclenche plus ... Et tu sais à quel point je roule bien » Déclara-t-elle. En attendant, Zachary avait eu la bonne idée de fumer sa cigarette à l'extérieur du véhicule, Ekaterina ne pouvait qu'être contente de cette décision, ça lui évitait de devoir faire un scandale alors qu'il ne faisait que commencer ses vacances. Oui, la Moscovite éprouvait une forme de haine indescriptible pour ce cylindre de papier et ce qu'il contenait; elle lui avait fait beaucoup de scènes lorsqu'ils étaient en couple, l'obligeant presque à arrêter en lui scandant tous les aspects négatifs de cette drogue populaire. Une vraie chieuse. Un 'clac' annonça le verrouillage de la ceinture de la conductrice et les voilà partis pour un court trajet en direction de la résidence de la famille Poliakova. Elle examina l'expression de Zac avant de lâcher embrayage, il n'avait pas l'air rassuré. Ektarina ricana discrètement puis augmenta le volume de la radio pour détendre l'atmosphère. La voiture quitta l'aéroport à toute vitesse, enfin "toute" pour ce genre de modèle. Ça sentait le cadavre dans la voiture, malgré quelques vagues de parfum qui émanaient de son voisin et l'aération naturelle, c'était insupportable. Ses longs cheveux bruns n'étaient pas attachés et se baladaient au rythme des brises. Un feu rouge grillé, un stop presque loupé puis un bouchon en plein centre-ville. Les klaxons résonnaient dans la petite rue sicilienne. La 2CV était à l'arrêt. Ses ongles s'abattaient en cascade sur le volant qui chauffait au soleil. Ses joues étaient teintées de rose à cause de la fournaise qui régnait en maître depuis bientôt dix minutes. Kat poussa un profond soupire. Moitié énervée par ce nouveau bouchon qui s'éternisait, moitié blasée à cause de la canicule. Pourquoi n'était-elle pas plutôt partie en septembre ou en octobre ? Il aurait sûrement fait plus tempéré. Elle se mit à jurer contre l'imbécile qui lui avait fourni cette voiture puis un scooter sur lequel se trouvait un couple d'adolescents vint s'arrêter à son niveau, ils essayaient de dépasser la file par la gauche alors que la rue était assez étroite et que les gens stationnaient n'importe comment. « Ehi ! Scusi il disturbo. Mi potresti dire per favore che cosa succede ? » Cria-t-elle aux autochtones pour couvrir le bruit incessant des klaxons. Le conducteur du deux-roues se pencha un peu vers elle. « Incidente d'auto » La Russe s'essuya le front avec le revers de sa main droite. « Encore ... » Murmura-t-elle pour elle-même. Elle se tourna vers Zachary qui avait un regard interrogateur. Devait-elle lui avouer qu'il y avait facilement un accident par jour rien que dans ce secteur ? Elle se contenta d'esquisser un sourire pour se concentrer sur la file qui semblait commencer à avancer. On aurait pu croire qu'elle avait reçu son permis au service militaire après avoir conduit des tanks. La voiture qui ne payait pas de mine mais qui en avait encore sous le capot passa sur le trottoir pour dépasser les trois voitures qu’il restait, elle bifurqua dans une minuscule rue à sens unique et fit quelques mètres pour s'arrêter face à un immense portail blanc. La jeune femme alla l'ouvrir puis quelques secondes plus tard, la 2CV et ses occupants pénétrèrent dans une cour ombragée. Ekaterina gara le véhicule à côté de la Vespa vert pomme pour finalement couper le moteur. Elle se tourna vers son ami et déclara avec le sourire : « On est encore en vie ! » Les deux new-yorkais se retirèrent du vieux tacot l'un après l'autre. Kat laissa son ami sortir ses bagages pour aller fermer le portail grinçant. Elle revint pour ouvrir la porte et tous les deux entrèrent dans la maison de la famille de Ekaterina, l'invité suivait son hôtesse de prêt et ils s'arrêtèrent dans le salon qui jouxtait le hall d'entée.
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