Rosalie avait recommencé à travailler depuis peu. Avec tout ce qui c’était passé, elle avait en tout et pour tout un mois de congé. Il était plus que temps qu’elle se remettre à bouger et faire quelques choses de ses journées. Elle avait trouvé le temps énormément long et être à l’hôpital lui faisait un peu de bien. De plus, en bossant toute la journée, elle pouvait plus facilement garder un œil sur Elena qui était toujours hospitalisé et donnait donc du temps à ses parents pour qu’ils rentrer se reposer. Elle n’avait pas pris de temps à se remettre dans le bain. Les opérations lui avaient terriblement manqué et elle ne chignait même plus quand elle devait faire sa tournée de patients ou bien ses heures de cliniques. Elle acceptait même de se montrer aux lectures obligatoires, mais tout aussi barbantes qu’inutiles, de son programme. Son patron semblait d’ailleurs ravi de sa nouvelle ‘attitude’ et lui donnait encore et toujours plus de reines. Elle sentait que bientôt elle pourrait lui demander de la tester, à savoir si elle pouvait monter de classe, ou mieux, avoir son véritable diplôme, quelques années avant tout le monde.

Bref, elle arrivait au boulot d’humeur léger depuis un temps. Mais pas aujourd’hui. Elle avait dormie à l’hôtel, avec Lys. Son double était venu la voir hier dans un état un peu plus lamentable et maintenant Rosalie était en colère. On pouvait dire un tas de chose sur son compte, mais personne ne pouvait toucher les gens qui lui étaient prêts du cœur sans en payer le prix. Elle rentra donc dans l’hôpital d’un pas décider. Elle ne passa même pas voir Elena, elle n’allait pas se changer, ni prendre ses messages dans son bureau, elle descendit directement vers le garage. Là où les ambulanciers attendaient des appels d’urgence. Elle espérait fortement que Lloyd travaille aujourd’hui, mais s’il était pas là, tant pis. Elle n’aurait qu’à voler un de ses camions jaunes pour aller lui rouler dessus.

Elle le repéra assez facilement cela dit, il se tenait un peu à part. Si elle avait été quelqu’un d’autre, elle aurait pu être touchée par son drôle d’air, mais aujourd’hui ça la mettait plus en colère que d’autre chose. Elle aurait préféré le voir par terre, en train de se tortiller en larmes et demander pardon à Lys, qui l’écraserait avec ses talons. C’est tout ce qu’il méritait selon elle. Elle arriva près du brun, et sans plus attendre, lui décrocha une énorme droite en plein visage. Essayant carrément de lui cassé le nez et ne pus s’empêcher de lui donner un grand coup de genou. En espérant que certaines choses ne fonctionnent plus jamais. « CONNARD. » Elle avait bien envie de continuer à se défouler sur lui. Mais avait appris de ne jamais frapper quelqu’un alors qu’il était encore par terre. Elle lui donna donc quelques secondes pour se reprendre.

Lloyd se tenait légèrement à l'écart des autres aujourd'hui, il savait qu'il aurait pu... parler avec ses amis, mais il ne voulait et ne pouvait pas. Il devait encore tout digérer, il allait être papa et Lys ne le lui pardonnerait jamais. Il avait compté sur le boulot pour le distraire... mais il n'arrivait à se lier à aucune conversation et il s'était tout naturellement mis dans un coin sans être dérangé, ses collègues sentant probablement son humeur maussade. Il avait prévu de rester le nombre d'heure requis puis rentrer chez lui pour se coucher et ne penser à rien... sauf que visiblement, le destin n'avait pas accepté cela pour lui. Non au contraire, on lui envoyait le diable sur talon aiguille. En voyant la blonde arrivé d'un pas rageux, Lloyd sut qu'il allait en prendre pour son grade, elle n'était pas commode et elle était beaucoup plus directe que Lys... il put le remarquer aussi tôt en recevant un coup au visage qui lui fit voir des étoiles quelques secondes. Il reçut alors un coup à l'entre-jambe et il tomba quelques secondes sur les genoux. C'était quoi son problème à elle encore ? « CONNARD. » oui il s'en doutait. Il serra les dents avant de finalement se relever difficilement. Il regarda quelques secondes la blonde qui était le sosie de Lys et il se mit à parler de façon froide. « Bonjour aussi à toi girlfriend. » lâcha-t-il froidement. Il se doutait du pourquoi de sa présence et il se demandait ce que la blonde avait pu dire pour que l'autre blonde soit aussi... en colère. « Qu'est-ce que tu me veux ? Hormis me castrer je veux dire ? » dit-il avec un brin d'ironie dans la voix.

Le jeune homme se pinça le nez et tenta de le bouger, il avait mal mais il sentait qu'il le maîtrisait encore malgré tout. Lloyd croisa les bras autour de sa taille, il acceptait de se faire traiter, de se faire maltraiter, mais il ne regrettait pas son bébé pour autant. Oui il blessait Lys, mais il n'allait pas abandonner Elia, quel genre d'homme abandonnait la femme enceinte de son enfant ? Oui, ce n'était pas ce qu'il avait imaginé et ce qu'il avait prévu à la base... mais sincèrement, il ne l'avait pas cherché, tout ce qu'il pouvait faire aujourd'hui c'était tout assumé, et c'est bien l'intention qu'il avait.

Maitenant qu’elle c’était défouler, elle commençait à se calmer un peu. Ses jointures était encore douloureuses du coup qu’elle venait de donner et même si l’idée de faire souffrir Lloyd un peu plus lui plaisait beaucoup, elle se retient d’en rajouter. Elle ne voulait pas non plus se faire jeter dehors pour agression sur les subalternes. Il n’en valait pas tellement le coup en plus. « Bonjour aussi à toi girlfriend. » Elle eut un rictus et hocha la tête en entendant son surnom. Il marchait parfaitement quand il sortait encore avec Lys, mais quand elle se trouvait à pleurer dans ses bras, c’était une autre histoire. « Qu'est-ce que tu me veux ? Hormis me castrer, je veux dire ? » « Qu’est-ce que je te veux… » Elle prit un moment pour réfléchir à la question. Elle s’en foutait de Lloyd au fond, enfin, il n’avait juste pas le droit de mettre Lys dans un état pareille, elle ne pouvait pas laissé passer ça. Elle savait qu’il faisait la bonne chose en s’assumant auprès de l’autre femme, mais d’un autre côté, elle ne pouvait pas en vouloir à Lys d’être en colère. Surtout pas de la manière qu’il lui avait apprise. La blonde lui avait tout raconté et Rosalie avait été écoeuré d’entendre le récit, alors le vivre. Elle le poussa un coup sec sur l’épaule. « Je veux que tu souffres, je veux que tu pleures autant qu’elle, je veux que tu sois plus capable de te montrer en publique, je veux que tu passes ton temps à lui demander pardon, je veux que tu lui envoies tellement de fleurs qu’elle puisse se lancer un jardin botanique, je veux que tu rampes devant elle, je veux qu’elle te marche dessus et t’écrases et je veux surtout que tu t’arranges pour la faire sourire encore une fois, parce qu'elle est parfaite et mérite mieux. » Elle croisa ses bras sur sa poitrine. Elle avait toujours tendance à prendre ce qui arrivait à Lys plus personnellement qu’autre chose. « Oh et félicitations. » Elle ne pouvait pas s’empêcher de rester polie, ce n’était pas la faute du bâtard après tout. « Je t’aurais bien amené du champagne, mais apparemment, tu as suffisamment fêté le coup alors. » Elle fit un geste las de la main. Les hommes étaient agissait tous comme des idiots quand ils fêtaient la venue de leurs enfants, c'était sa maman qui lui avait dit. Quelque chose à voir avec la naissance de James et Rosalie en savait bien assez pour ne pas avoir posé de plus ample question.

« Qu’est-ce que je te veux… » oui, aux yeux de Lloyd s'était important qu'il sache exactement ce que lui voulait la blonde. Primordial. Surtout qu'il voyait bien ses collègues s'approcher de lui, attirer comme des insectes pas la lumière, il détestait ça, être le centre de l'attention. Il leur lança un regard noir mais il sentit un coup sur son épaule. Il grimaça. Il se demandait vraiment s'il allait sortir entier de cette rencontre avec le double de sa petite-amie. Enfin, si elle l'était encore. « Je veux que tu souffres, je veux que tu pleures autant qu’elle, je veux que tu sois plus capable de te montrer en publique, je veux que tu passes ton temps à lui demander pardon, je veux que tu lui envoies tellement de fleurs qu’elle puisse se lancer un jardin botanique, je veux que tu rampes devant elle, je veux qu’elle te marche dessus et t’écrases et je veux surtout que tu t’arranges pour la faire sourire encore une fois, parce qu'elle est parfaite et mérite mieux. » Lloyd regarda Rosalie de façon surprise avant que son visage entier ne se contorsionne. « Elle pleurait ? » il se sentit en colère contre lui et coupable, ce n'était pas bon qu'il apprenne ça, il aurait tellement voulu qu'elle... ne souffre pas trop. Parce qu'on pouvait lui reprocher beaucoup de choses, il l'aimait sincèrement et la blesser n'avait jamais fait partie de ses projets initiaux. « Et je veux bien tenter de la faire sourire tu sais... mais je sais pas si elle a envie que j'y arrive » finit-il par dire en sentant ses épaules s'affaisser. C'était tellement... impossible à ses yeux qu'elle lui reparler ou lui pardonne un jour, il avait foiré sur toute la ligne et il ne voyait pas du tout comment les choses allaient pouvoir s'arranger...

« Oh et félicitations. » il prit la remarque comme une baffe. Il regarda Rosalie quelques instants dans les yeux avant de détourner la tête, elle ressemblait trop à Lys pour son propre bien. « Merci... » répondit-il le regard dans le vague. Cet enfant était... quelque chose de bien, jamais il ne pourrait penser autrement... mais il demandait tout de même beaucoup de sacrifices... « Je t’aurais bien amené du champagne, mais apparemment, tu as suffisamment fêté le coup alors. » Lloyd rougit aussi tôt et il se mit à bégayer pour la peine. « Je ne... voulais pas... je... c'était une erreur... je ne suis pas... c'était juste pour... » pour un tas de raisons en fait, éviter de rentrer chez lui pour annoncer la nouvelle à Lys, éviter d'accepter tout ce que cet enfant allait chambouler dans sa vie... ne plus penser à rien. Juste boire, tout oublier et se remettre à penser le lendemain... sauf qu'il avait croiser Lys et ça avait chamboulé son plan initial.

C’était Lys qui lui avait demandé de casser la gueule de Lloyd en fait. Enfin, elle lui avait demandé et son double avait accepté. Donc elle n’avait pas eu d’autre choix que de s’exécuter. Et franchement, ça lui faisait un bien fou. Elle devrait se trouver quelqu’un sur qui taper un peu à tout les jours. Y’avais pas mieux pour relaxer. Elle remarqua que tout ça avait attiré les autres ambulanciers et elle se retourna furieuse vers eux leur lançant un regard mauvais et les invita à dégager s’il ne voulait pas subir le même sort. Puis se concentrant sur Lloyd, lui disant en haut et en large ce qu’elle attendait qu’il fasse, pas plus, pas moins. C’était la moindre des choses et des demandes étaient parfaitement raisonnables. « Elle pleurait ? » Rosalie le dévisagea quelque seconde. « T’en penses quoi asshole ? » En vérité, elle n’avait pas pleuré tant que ça. Rosalie l’avait surpris plusieurs fois avec les yeux mouillés et peut-être que Lys avait pleuré en secret, mais elle était beaucoup trop fière pour le montrer et ne voulait pas donner ce plaisir à Lloyd. Rosalie par contre, se sentait d’humeur cruelle et espérait de toucher l’écossait dans ses points faibles. « Ne va pas te faire des films par contre. Tu le méritais pas. Mais elle avait quand même beaucoup trop de peine. » Vu l’état dans laquelle elle l’avait laissé ce matin, elle en avait surement pour quelque jours à être enterrer dans leurs suites. « Et je veux bien tenter de la faire sourire tu sais... mais je sais pas si elle a envie que j'y arrive » Rosalie éclata de rire, elle n’était pas certaine d’avoir entendue quelque chose d’aussi stupide depuis un moment. « T’es vraiment qu’un pauvre con, tu sais ça ? » Elle ne comprenait pas que quelqu’un qui disait connaitre Lys soit aussi aveugle. « Je te dis pas d’y aller aujourd’hui. Mais franchement… C’est évident non ? » Elle n’allait pas tout dire à sa place non plus, elle devait y laisser du chemin à faire. Mais c’était très clair que Lys n’en avait pas fini avec Lloyd.

Rosalie crue quand même bonne d’offrir ses félicitations au futur père. Ce n’était pas vraiment pour ça qu’elle était fâchée après tout. « Je ne... voulais pas... je... c'était une erreur... je ne suis pas... c'était juste pour... » Elle haussa un sourcil. « Ouais bah bravo, peut importe la raison, ça a fonctionné, j’en suis sûr. » Elle soupira et puis se souvient d’un dernier détail. Elle ne put s’empêcher d’offrir un dernier service. « Oh puis franchement. La prochaine fois que t’as quelque chose d’aussi difficile à annoncer à quelqu’un, n’essaye pas de l’acheter avec un bijou, ou quoique ce soit d’ailleurs. » La preuve que Lloyd avait toujours une tête accrochée sur ses épaules montrait sans aucun doute que Lys était beaucoup plus gentil qu’elle.

L'idée d'avoir fait pleurer Lys n'enchantait pas du tout Lloyd, il se rappelait vaguement de la soirée, enfin, c'était plus par flash que des souvenirs clairs et nettes... mais il n'imaginait pas réellement l'avoir tant touchée... il aurait bien aimé retrouver Lys pour la serrer dans ses bras, mais il était certain qu'il était encore trop tôt pour la française et qu'elle lui retournerait aussi tôt une baffe. Mais sincèrement, il la mériterait. Il avait agi comme le pire des connards et lui avait annoncé l'histoire de la pire manière possible. Il se sentait encore très mal par rapport à ça. « T’en penses quoi asshole ? Ne va pas te faire des films par contre. Tu le méritais pas. Mais elle avait quand même beaucoup trop de peine. » il se passa nerveusement une main dans les cheveux, même s'il savait que ce n'était pas bien, le fait que Lys soit encore touché par tout ça était la preuve qu'elle tenait encore un peu à lui ? Est-ce que c'était con ou pas de se raccrocher à un espoir aussi infime ? Parce qu'il sentait que c'était exactement ce qu'il était entrain de faire. Quoiqu'il en soit, il finit par répondre et évidemment, sa réponse ne plus pas à la blonde. « T’es vraiment qu’un pauvre con, tu sais ça ? » il roula des yeux, évidemment, il fallait toujours qu'elle pointe ses défauts, il allait vraiment finir par comprendre à la longue. « Je te dis pas d’y aller aujourd’hui. Mais franchement… C’est évident non ? » il la regarda un instant dans les yeux avant de détourner le regard une nouvelle fois. « Pour toi sans doute » finit-il par répondre tout en haussant les épaules. Rosalie semblait avoir toutes les réponses et savoir ce qu'il fallait faire. Mais pour Lloyd, c'était différent, il ne savait pas comment agir et dans le fond, il n'attendait qu'un signe de la part de Lys pour tenter n'importe quoi... mais il voulait vraiment laisser le temps à la blonde... d'avaler toute son histoire... et ça risquait de prendre du temps... et encore plus de temps avant d'être pardonné.

Quoiqu'il en soit, Rosalie semblait avoir beaucoup de choses à lui reprocher, visiblement, Lys n'avait omis aucun détails, ça commençait à devenir frustrant quelque part, ce n'était pas vraiment auprès de Rosalie qu'il avait envie de se justifier. Loin de là. Elle souligna alors son ivresse de la dernière fois et confus, Lloyd baragouina une excuse qui n'en était même pas une « Ouais bah bravo, peut importe la raison, ça a fonctionné, j’en suis sûr. » il se gratta confusément la temps avant de grimacer... en effet, loin de là l'effet escompté. « Oh puis franchement. La prochaine fois que t’as quelque chose d’aussi difficile à annoncer à quelqu’un, n’essaye pas de l’acheter avec un bijou, ou quoique ce soit d’ailleurs. » Lloyd fronça un instant les sourcils avant de replonger dans ses souvenirs... « Oh je l'ai pas perdu en chemin alors ? » dit-il aussi tôt, impressionné d'avoir su garder le bijou toute la soirée avant de l'offrir à Lys. Puis en comprenant son erreur il prit une mine coupable. « Heu oui pardon, je le referais plus ! » promit-il comme un enfant. En même temps, c'était l'exemple de son père qui l'avait poussé à commettre cette erreur, ce n'était pas totalement de sa faute, il avait naïvement fait confiance à l'exemple qu'il avait eu toute sa vie. Il aurait dû prévoir que ce n'était pas le genre de comportement habituel. Il ferait preuve d'une meilleure vigilance la prochaine fois.

Rosalie se demandait toujours comment elle pouvait vivre dans ce monde, entourée d’autant d’idiots. Les gens autour d’elle étaient stupides tous les jours. Elle avait l’habitude et passait outre quand il s’agissait de ses proches, mais les autres n’avaient pas ce luxe. Elle ne comprenait pas avec quelle logique fonctionnaient leurs têtes, mais parfois, elle était certaine qu’ils venaient d’un monde à part. Les pires idiots étaient sans doute ceux en ‘peine d’amour’. Ils se laissaient trop guidée par leurs sentiments et n’arrivaient pas à avoir la tête claire, la blonde qui ne pouvaient pas comprendre ça, trouvait le tout franchement exaspérant. Elle devait faire des efforts monumentaux en ce moment pour ne pas soupirer à tout bout de champ ou bien se remettre à taper sur Lloyd. Elle ne savait pas si c’était son était d’amoureux égaré ou bien s’il était juste très lent en général, mais elle était déjà découragée à chaque fois qu’il ouvrait la bouche pour parler. « Pour toi sans doute » comme là. Elle lâcha sa tête vers l’arrière et émit une plainte agacée. « Arrête de jouer au petit poussin rejeté. Tu as mérité qu’elle te boude pendant un moment. Vie avec, sois sage, ne fait pas de bêtise, ne fou personne d’autres enceintes et les choses vont s’arranger. C’est Lys quoi. » Son double était blessé, avec raison, mais elle n’était pas complètement idiote non plus. Un peu plus vulnérable et sensible qu’elle voulait le laisser croire, mais elle avait une tête sur les épaules, Rosalie lui faisait confiance. Elle était sérieuse avec Lloyd et ne s’enfuirait pas comme ça. Elle s’adoucit en pensant à son double et à la tête qu’elle tirait depuis hier. On ne pouvait pas être blessé de la sorte sans être vraiment sérieux envers quelqu’un, Lloyd était le pire crétin pour ne pas avoir remarqué. « C’est elle qui m’as envoyé te massacré d’ailleurs, je devais te fracasser le crâne, compte-toi chanceux. »

Elle revint quand même sur les quelques détails que Lys lui avait comptés. Son intérêt était minime en ce moment, mais elle aimait bien pointer les erreurs des autres. À savoir, essayer d’acheter une femme avec un bijou juste avant de lui apprendre qu’on en a mit une autre en cloque, tout en étant bourrée comme un clochard. « Oh je l'ai pas perdu en chemin alors ? » Elle eut un rire méprisant. « Tu es chanceux de ne pas l’avoir retrouvé pris dans le fond de ta gorge. » Parce que c’est surement ce qu’elle aurait fait. « Heu oui pardon, je le referais plus ! » Elle hocha la tête distraitement. En même temps, ça lui était égal quoi. « Les bijoux, les fleurs et les cadeaux c’est pour une fois que tu es pardonnée seulement. Ce n’est pas pour te racheter, pas pour t’excuser, pas pour t’amouder et surtout pas pour lui faire ouvrir les cuisses. Compris ? » Même elle savait qu’il y avait des choses qui ne s’achetaient pas.