Un grognement raisonna dans toute la pièce où se trouvait une seule et unique personne. Bras croisés sur le bureau et la tête enfouit dans ces derniers, une jeune demoiselle dormait plus ou moins paisiblement tout près de son ordinateur portable. La raison de ce manque de sommeil aurait pu être le fait que la journée avait été difficile, toutefois ce n’était pas le cas et si l’anglaise dormait si facilement sur son bureau c’était tout bonnement parce que la veille elle avait tourné jusqu’à pas d’heures. Tête en l’air comme elle pouvait l’être, une fois de retour dans son appartement, elle s’était laissée tomber sur son lit et s’était endormie sans penser à désactiver l’alarme de son portable qui le lendemain l’avait gentiment réveillée aux alentours de six heures. Incapable de véritablement s’endormir une fois réveillée, elle avait dû trouver un moyen d’occuper toute sa matinée et la seule idée qui lui avait traversé l’esprit était de faire un tour sur internet pour lire les différentes nouvelles dans la presse tout en évitant soigneusement celles qui parlaient people. Moyen efficace pour faire passer le temps sans qu’elle ne s’en rende compte, Lena avait fini par s’effondrer sur son bureau aux alentours de neuf heures, incapable de garder les yeux ouverts plus longtemps et son ventre criant famine alors qu’elle n’arrivait même pas à quitter le fauteuil sur lequel elle était affalée depuis plusieurs heures.
La jeune anglaise se laissa aller tant bien que mal dans les bras de Morphée, pas même surprise que pour une fois elle puisse s’endormir n’importe quand et n’importe comment. Elle était épuisée et tous ses muscles étaient douloureux dû à la fatigue qui l’avait gagné. Même si pour l’instant elle ne tournait pas énormément de scène, sa présence sur le plateau était obligatoire et la jeune femme avait renoué avec ses vieilles habitudes. Son portable toujours sous la main – ce qui valait parfois qu’il se mette à sonner au beau milieu d’une scène lorsqu’elle oubliait de le couper – Lena ne cessait de prendre des photos afin de s’occuper entre deux prises quand elle ne faisait pas la folle avec les autres employés. Elle était loin d’être désagréable et elle aimait autant son métier que les gens qui s’occupaient d’elle. Certains disaient qu’elle était une perle, un véritable amour et pourtant aujourd’hui elle avait bien envie de tuer quelqu’un … à commencer par elle. Doucement, elle sortit de son sommeil, le dos et la nuque douloureuse tandis que son regard se posa sur son portable sur lequel elle appuya pour voir l’heure. Onze heures et des poussières. Son ventre émit des gargouillis bien plus forts et bien plus douloureux pour lui faire comprendre que cette fois elle se devait de manger. Refermant son ordinateur portable, Lena se traîna en direction de la salle de bain où elle prit une douche rapide et retourna dans sa chambre pour rester cinq bonnes minutes devant son dressing, non pas qu’elle réfléchissait, elle dormait debout.
Revenant tout de même à elle, l’anglaise secoua la tête pour tâcher de se reprendre et attrapa les premiers vêtements qui lui tombèrent sous la main avant de se rendre compte que pantalon de jogging et une chemise ne seraient pas terribles pour sortir. Pantalon échangé contre un jean, habillée et ses habituelles bottines aux pieds, elle s’empressa de sortir de chez elle, saluant le portier de son immeuble et héla le premier taxi qui s’engouffra dans sa rue et dans lequel elle monta pour se rendre à l’un des Starbuck de la ville. Sortie du taxi et sa course payée, elle se dirigea vers l’enseigne jusqu’à entendre son portable sonner dans son sac qu’elle entreprit de chercher sans regarder où elle allait ce qui eut pour conséquence de créer une collision entre elle et une autre personne au détour de la rue tandis que son portable tout juste en main glissa au sol. « Merde » souffla-t-elle en ramassant rapidement cet objet de malheur pour se redresser aussitôt. « Je suis vraiment désolée je ne regardais pas … ». Lena laissa sa phrase en suspend alors que son regard se posait sur la personne qu’elle venait de bousculer. « Aaron. ». Un petit sourire étira les lèvres de l’anglaise, son regard toujours posé sur le jeune homme qu’elle était bien surprise de voir là. Malgré la correspondance qui avait pu exister entre eux et malgré la nouvelle technologie, la jeune femme avait omis de lui dire qu’elle était venue s’installer à New York tout comme elle ignorait la présence de ce dernier dans la même ville et pourtant malgré sa grandeur ils avaient la chance de tomber l’un sur l’autre par le plus grand des hasards.
Sujet: Re: aaron&lena ❝ two worlds collide ❞ Jeu 27 Sep - 23:45
L’orphelinat. Des points positifs. Des points négatifs. Mais en général un lieu que personne ne voulait fréquenter. Aaron n’avait pas eu d’autre choix pourtant que d’y aller. Sa mère était morte en couche et son père l’avait abandonné de suite après qu’il soit né. Les personnes qui l’avaient accueilli à l’orphelinat lui avaient raconté cela et il avait intégré ça à sa vie et c’était ainsi. Au final, il n’avait rien connu d’autre que cet endroit rempli d’enfant et cela lui allait bien. En effet, il avait été aimé par des gens ayant une vie et des enfants à côté, des gens qui s’étaient attachés à lui au fil des années, il avait eu des petits copains, qu’il avait vu partir car eux avaient trouvé des adoptants alors que lui non, il avait souffert de les voir partir mais finalement il avait été content de rester dans l’orphelinat étant au moins sûr d’avoir des gens aimants avec lui et n’ayant pas à s’adapter à une nouvelle famille à un nouveau mode de vie. Et puis il ne passait pas tout son temps à l’orphelinat. Il avait aussi été à l’école comme tous les enfants. Là bas, le jeune homme était moyen, il n’en faisait ni trop ni pas assez, il était juste dans le milieu, il en faisait juste assez pour passer de classe en classe sans sortir du lot et sans qu’on l’embête. Dans la cour de récré, il se défoulait aussi avec ses petits copains et liait de nombreux liens, des liens qu’il aimait et n’oublierait pas de si tôt. Tout cela c’était son enfance et pour rien au monde il ne la changerait, pour rien au monde il ne changerait un détail de cette vie. Toutes les épreuves par lesquelles il était passé étaient ce qui faisait ce qu’il était à l’heure d’aujourd’hui et il espérait que ses parents biologiques, sa mère de là-haut et son père où qu’ils soient étaient un tant soit peu fier de lui, il l’espérait il n’avait pas d’autres personnes à rendre fier à par être fier de lui-même ce qui n’était pas son genre. Si il y avait quelque chose qu’il aimerait changer peut être cela serait le fait de ne pas avoir gardé de contact avec les gens rencontrés à Londres lorsqu’il était parti vivre à Seattle. Ces changements, c’était parfois la vie qui se chargeait de les faire ! Aaron avait tout d’abord retrouvé Athena, cette fille qu’il avait tant aimé mais avec qui l’amour été impossible à cause de leur différence d’âge et maintenant c’était Lena qui se retrouvait sur son passage. Complètement la tête ailleurs, le beau brun avait avancé droit devant lui sans vraiment regarder où il allait et il avait percuté une jolie blonde. Cette jolie blonde s’était bien vite excusée puis lorsqu’elle avait relevé la tête il l’avait reconnu, par chance elle aussi et un sourire s’était rapidement affiché sur le visage de l’anglais. Lena était l’une de ses rencontres de l’école anglaise et autant dire qu’il adorait la blondinette à l’époque. « Oui Lena tu ne regardais pas devant toi et tu m’as foncé dedans mais aussi curieux que cela puisse paraitre je vais te dire que je suis content que tu l’aies fait ! » Le jeune homme afficha un sourire encore plus grand et lui tendit ses bras, même si ils ne s’étaient pas vu depuis longtemps, il était vraiment content de la revoir et la prendre dans ses bras serait un moyen de lui montrer. « Je rentrais chez moi, ce n’est pas très loin je t’invite à boire quelque chose ? J’ai plein de question à te poser et je ne compte pas te laisser repartir sans avoir un moyen pour te contacter ! » Sans même lui laisser le temps de répondre, Aaron prenait la direction de son appartement qui se situait sur Park Avenue.
Sujet: Re: aaron&lena ❝ two worlds collide ❞ Lun 1 Oct - 0:30
Sa vie était loin d’être aussi chaotique que ce que sa tête semblait le laisser sous-entendre. Elle était certes fatiguée, mais ce n’était pas pour autant qu’elle se plaignait de cette existence qu’elle menait. C’était elle qui avait choisi. C’était elle qui avait fait le choix de quitter Londres du jour au lendemain pour tenter de se lancer dans ce rêve qui était le sien. Même si elle avait connu pas mal d’embûches dans les débuts et qu’elle n’avait pas réussi à percer une fois à Los Angeles, l’anglaise était tout de même très fière de ce qu’elle avait accompli et pour rien au monde elle ne serait retournée en arrière pour changer quoi que ce soit. Elle était fière d’elle, fière de ce qu’elle avait fait, des efforts qui l’avaient mené à cette carrière qui était la sienne. La jeune femme avait lutté pour obtenir ce pour quoi elle avait quitté son pays natal. Par moment elle avait même été à bout de force et à deux doigts de baisser les bras, mais il y avait toujours eu une personne pour la soutenir et l’aider à garder la tête hors de l’eau. Samuel avait été avant tout son pilier durant les années qu’elle avait passé à Los Angeles. En plus de lui offrir un emploi dans son petit bar, il lui avait également offert un toit pour qu’elle puisse vivre décemment car autant dire que les loyers aux Etats-Unis étaient bien plus élevés que ceux en Angleterre.
Doucement, elle avait appris à être d’autant plus indépendante que ce qu’elle pouvait déjà être. Elle avait également appris les ficelles du métier de serveuse et également de barmaid. En très peu de temps elle avait su prouver qu’elle était douée dans ce qu’elle faisait et particulièrement appliquée. Ce métier était – après celui d’actrice – l’un de ceux qui la passionnait le plus. Elle n’avait pas perdu la main et adorait encore inventer tout un tas de cocktails, s’amusant parfois à envoyer ses idées à son ancien employeur et ami. Toutefois, Lena ne pouvait pas nier qu’il y avait certains points de sa vie passée qu’elle aurait aimé modifier. Peut-être aurait-elle pu faire un effort avec sa mère – ce qu’elle pouvait encore faire, d’ailleurs. Peut-être aurait-elle dû tout lâcher pour retourner à Londres lorsque son petit frère avait été dans le coma ? C’était probablement la chose que la jeune anglaise regrettait le plus. Edwin et elle avaient toujours été proches et pourtant elle avait fait passer sa carrière avant son petit frère et elle s’en mordait sincèrement les doigts même si elle ne pouvait pas changer le passé. Néanmoins, elle était fière de ce qu’elle avait accompli même si en ce jour elle était exténuée et qu’elle se maudissait sincèrement pour avoir oublié de désactiver l’alarme de son portable.
Un bon café était ce qui lui fallait pour tenter de se réveiller un tant soit peu et Lena refusait de boire le jus de chaussette qui se trouvait chez elle et seul un Starbuck l’attirait … leur café et les muffins géants qu’elle pouvait largement avaler par dizaine tant elle en raffolait. Cependant, au lieu de gagner la rue où se trouvait l’enseigne en toute tranquillité, Lena fut dérangée par son abominable portable et par la collision avec une personne au croisement des deux rues. Ce qu’elle pouvait se maudire pour être aussi maladroite. Elle avait beau essayer de travailler ce point il n’y avait rien à faire. Toutefois, après s’être excusée pour son inattention, son regard bleu s’était posé sur la personne qu’elle venait de bousculer et un sourire ne tarda pas à étirer ses lèvres. Aaron … Elle le connaissait depuis des années. Ils avaient été amis à l’école et bien vite ce charmant jeune homme avait pris la place de son meilleur ami et malgré le silence radio qui avait pris place entre eux avec le temps, Lena n’avait jamais cessé de penser à lui. « Oui Lena tu ne regardais pas devant toi et tu m’as foncé dedans mais aussi curieux que cela puisse paraitre je vais te dire que je suis content que tu l’aies fait ! ». La jeune femme grimaça légèrement.
Elle n’était pas mécontente de le croiser par hasard dans cette rue, mais elle aurait tout de même préféré éviter de lui rentrer dedans de plein fouet, une chance pour eux deux qu’elle n’ait pas déjà son café en main bien qu’elle savait qu’il ne lui en aurait pas tenu rigueur. « Je rentrais chez moi, ce n’est pas très loin je t’invite à boire quelque chose ? J’ai plein de question à te poser et je ne compte pas te laisser repartir sans avoir un moyen pour te contacter ! ». Lena s’apprêtait à répliquer que déjà Aaron l’entraînait avec lui dans la direction opposée du Starbuck qu’elle tenait à rejoindre … tant pis ça sera pour une prochaine fois, elle ne pouvait pas lui refuser de passer un peu de temps avec lui. Silencieuse durant le trajet qui les mena chez l’anglais, ce ne fut qu’une fois dans l’appartement de celui-ci qu’elle s’autorisa à lui faire face, son sourire toujours aux lèvres. « Donc … tu as intérêt d’avoir un excellent café pour te faire pardonner de m’avoir dévié de mon chemin vers le Starbuck. » lui annonça-t-elle à la fois amusée et fière avant de regarder tout autour d’elle. Vraiment … son appartement à elle était véritablement trop grand et Lena ne pouvait pas s’empêcher de se trouver ridicule d’avoir acheté un logement aussi gigantesque sur Broadway alors qu’elle y vivait seule. « Enfin ça me fait quand même plaisir de te voir … pendant un moment j’ai cru que tu étais mort. ». Lena ou tout dans l’exagération. Un petit sourire resta au coin de ses lèvres tandis qu’elle se tournait une nouvelle fois vers lui, les bras à présent croisés contre sa poitrine.
Sujet: Re: aaron&lena ❝ two worlds collide ❞ Sam 13 Oct - 10:52
une nouvelle blonde retrouvée, une nouvelle demoiselle de son enfance dans sa vie, une des deux filles Hanwell qu’il fréquentait à l’époque, fréquenter dans le sens être ami rien de plus bien sûr, ils étaient beaucoup trop jeunes à l’époque. Cela faisait plaisir à Aaron de la recroiser même si il aurait préféré qu’elle ne lui rentre pas de plein fouet dans la cage thoracique ce qui lui provoqua une vive douleur et qui lui coupa la respiration avant qu’elle ne revienne que d’une manière saccadée mais ça, il avait appris à le gérer pour que cela ne se voit pas trop et que personne ne s’inquiète pour lui et lui demande ce qu’il avait. Aaron n’aimait pas la pitié et surtout il n’aimait pas raconter sa vie à tout le monde, garder pour lui son accident sur le front de guerre n’était pas dans son ordre d’idée mais garder pour lui les conséquences qu’il avait eu c’était son but, personne n’avait besoin de savoir qu’il avait une insuffisance pulmonaire, tout le monde le saurait bien assez vite le jour où il lui arriverait quelque chose mais en attendant il préférait passer cela sous silence. Après avoir fait remarqué à Lena qu’elle ne l’avait pas loupé il l’entraina chez lui alors que ce n’était pas du tout l’endroit où elle souhaitait aller à la base sauf que lorsqu’il en avait décidé autrement il était difficile de lui faire changer d’avis. Et puis il la retrouvait juste, il voulait donc passer un peu de temps avec elle, même si au vu de la facilité qu’ils avaient eu à se parler, très naturellement, on n’aurait pas dit qu’il s’était passé plusieurs années entre eux sans qu’ils ne se voient. Rapidement, sans qu’elle n’ait à broncher, ils arrivèrent dans son appartement et il sortit sa belle machine à café qui faisait un excellent breuvage chaud, elle n’en serait pas déçu. Lui, même si il adorait ce que proposait les starbucks, adorait par dessus tout sa machine alors c’était pour dire. Bref, il espérait qu’elle ne soit pas déçue d’avoir fait le détour même si lui-même suffisait à dire que le détour était intéressant car après toutes ses années passées elle devait tout de même être heureuse de le recroiser ce qu’elle ne manqua pas de lui dire. Alors qu’il servait les deux cafés accompagnés de petits gâteaux, qu’il n’avait pas fait bien sûr, la cuisine et lui faisant deux, avec le sucre il reprit la parole.
« Mon café vaut le détour je te laisse déguster mais je vaux aussi le détour hein ! Le starbuck tu peux le fréquenter tous les jours alors que franchement je n’aurais jamais pensé que l’on se revoit ! Mais je suis aussi très content de t’avoir recroisé ici dans cette ville où je ne connais personne ! »
Aaron rigola ensuite lorsqu’elle lui dit qu’elle l’avait cru mort, pour tout dire selon le médecin il n’en était pas passé loin.
« Mort quand même pas mais Presque, je reviens tout juste de dix années sur le front de guerre pour servir mon pays, tout n’a pas été de tout repos tous les jours! Mais on s’en fou de moi ! Toi, qu’est ce que tu deviens ? »
Lui il s’en fichait de lui tout comme elle devait se foutre d’elle mais si ils en disaient chacun leur tour un peu plus sur l’un et l’autre ce serait pas mal.