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Un café n'engage à rien, n'est-ce pas ?

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MessageSujet: Un café n'engage à rien, n'est-ce pas ? Un café n'engage à rien, n'est-ce pas ? EmptyJeu 27 Sep - 15:55


Un café n'engage à rien, n'est-ce pas ?
Ft. Aaron & Hortensia
Hortensia sortit du consulat de l'Argentine une fois de plus furieuse. Ils n'avançaient pas dans l'affaire qui lui était confiée et ça l'exaspérait au plus haut point. Ils stagnaient toujours au même point, c'est-à-dire, au ras du sol, à peu près. Elle les assaillaient alors régulièrement pour qu'ils n'oublient pas ce qu'ils font et qu'il y a des gens qui attendent des réponses, le plus vite étant le mieux. Ils devaient trouver où était rendue Gisela, sa cousine, et son agresseur. Hortensia avait été enlevée avec trois de ses cousines alors qu'elles étaient à Buenos Aires et seules Hortensia et Ema avaient pu s'enfuir. Une était décédée et l'autre était toujours retenue, on ne sait où. La jeune argentine en faisait sa raison de vivre et ne recommencerait à être elle-même que le jour où elle retrouva Gisela, vivante. Ce n'était pas négociable, elle n'arrivait pas à imaginer que sa cousine puisse être morte alors que les autorités argentines en charge de l'affaire lui répétait assez souvent pour qu'elle ne se soit pas déçue ou pour tout simplement qu'ils n'aient pas besoin de chercher, elle ne savait pas et ne voulait pas savoir. Ce qu'elle voulait savoir c'est quand sa cousine sera de nouveau à ses côtés. Elle avait beau donner des conseils aux soldats américains qui revenaient d'Irak ou d’Afghanistan, elle était dans un état tout aussi pathétique qu'eux. Oui mais voilà, il y avait un fossé qu'on appelle le professionnalisme, bien qu'elle ait été embauchée précisément parce qu'elle avait vécu des atrocités dans sa jeunesse. La démarcation entre professionnel et privé était souvent bien difficile à trouver pour la jeune brune qui ne demandait qu'à aider au mieux ceux qui venaient la voir, contraints ou de bonne volonté. Elle faisait alors de son mieux et, parfois, ça réussissait et alors elle ressentait un profond sentiment de bien-être qui ne durait pas longtemps puisqu'elle rencontrait un autre soldat qui n'avait vraisemblablement pas envie de s'en sortir. Ca arrivait souvent et ça lui trouait le coeur...

Aujourd'hui, elle ne travaillait ni au service du traitement post-traumatique des soldats ni au cabinet d'avocat qu'elle dirigeait en tant que représentante de son oncle qui vivait en Argentine. Elle avait pris sa journée mais, à vrai dire, elle ne savait pas vraiment quoi faire. Elle préférait être occupée, ça empêchait de penser et c'était bien plus pratique, surtout après la conversation qu'elle venait d'avoir. Elle déambula alors dans les rues avant d'entrer dans un café, en errance sans vraiment se rendre compte de ce qu'elle faisait. Mais soudain, un visage attira son regard et la sortit de la torpeur. Un visage familier. Elle tenta un instant de se souvenir où elle avait bien pu voir cette personne. C'était un homme, plus âgé qu'elle, brun et grand. Elle se demanda s'il avait été son patient mais elle en doutait fortement. Puis, d'un coup, tout lui revint en mémoire. Elle n'avait pas pu s'en occuper parce qu'on le lui avait interdit. Il n'était pas soldat mais journaliste et en tant que tel, elle ne pouvait pas s'en occuper après sa sortie de coma. Tandis que la file avançait, elle s'approcha de lui avant de demander, histoire d'être sûre « Monsieur Hastings ? » Puis, se rendant compte que sa voix était un peu cassée à force d'avoir parlementé au consulat, elle se racla la gorge avant de s'excuser, un petit sourire contrit sur les lèvres « Hum, excusez-moi...»
© Belzébuth
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MessageSujet: Re: Un café n'engage à rien, n'est-ce pas ? Un café n'engage à rien, n'est-ce pas ? EmptyDim 30 Sep - 21:34


Depuis son rapatriement en Amérique, Aaron avait vu des tonnes de personne, des personnes qui ne lui servaient à rien selon lui. En effet, il avait bien enregistré les choses, il était un blessé de guerre, il aurait toujours quelque chose grâce à cela, il avait maintenant une insuffisance pulmonaire qu’il devait faire régulièrement surveiller et il devait se faire suivre par un psy. Il n’oubliait pas et surtout il n’était pas fou, il savait dissocier la guerre de la vie réelle, il n’allait pas prendre une arme et tuer tout le monde dans sa nouvelle ville, il n’allait se suicider car il avait vu des horreurs, non rien de tout cela mais il restait suivit et pour lui ça ne lui servait à rien. D’autant plus que la femme qui s’occupait de lui n’était pas des plus intéressantes, elle lui posait toujours les mêmes questions et ne l’aidait pas, même si il n’y avait en l’espèce pas à l’aider car il allait très bien. Dans toutes les personnes qu’il avait croisé depuis qu’il avait quitté le front, une seule avait retenu son attention par son sourire et sa manière de faire avec lui, elle n’était pas comme les autres, elle avait cherché à savoir d’autres choses et elle n’avait surtout pas essayé de lui faire accepter qu’il n’allait pas bien, qu’il était sous le choc ce qui n’était pas le cas ! Sauf que cette femme, il avait eu la chance de la croiser une seule et unique fois, il ne savait pas pourquoi d’ailleurs mais après leur première rencontre il ne l’avait jamais revu.

Alors qu’il marchait dans la rue dans le but d’aller faire quelques courses pour se nourrir, Aaron fut interpelé. Une personne venait de prononcer son nom de famille et lorsqu’il tourna les yeux pour regarder de qui cela venait il la reconnu de suite, elle était cette personne qu’il n’avait vu qu’une fois. Une large sourire s’étira sur son visage avant qu’il ne lui confirme expressément qu’il était bien celui qu’elle pensait. « Oui s’est bien moi ! Je suis ravi de vous revoir mais vous m’excuserez je ne me souviens plus du tout de votre patronyme ! J’étais un peu dans les vapes à l’époque où nous nous sommes rencontrés. » Il se souvenait très bien de son visage mais son prénom était un flou total et il ne savait pas expliquer pourquoi en même temps il était surement sous des tonnes de médicaments à l’époque alors c’était compréhensible. « D’ailleurs pourquoi ne vous ai-je jamais revu, j’étais un soldat comme les autres à l’époque, pourquoi eux ont-ils eu le droit à votre presence et pas moi ? » Après son prénom c’était la deuxième question que sa curiosité voulait poser et c’était chose faite.

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MessageSujet: Re: Un café n'engage à rien, n'est-ce pas ? Un café n'engage à rien, n'est-ce pas ? EmptyMar 2 Oct - 22:07


Hortensia s'enorgueillissait de connaître la plupart de ses patients parfaitement, du moins les informations qu'on voulait bien lui donner et ce que les soldats voulaient bien lui dire également et, certaines fois, ça se résumait à peu de choses. Elle parvenait pourtant à faire des regroupements, à tenter de comprendre ce qui était flou, obscur et retenait les histoires particulières. Bien sûr, elles étaient toutes différentes mais ils avaient tous un dénominateur commun : la guerre. Mais parfois, ce n'était pas que la guerre qui était la cause de leurs maux. Elle n'était pas psychologue et ne se reconnaissait pas en tant que tel. Elle était juste là parce qu'elle avait vécu un traumatisme elle aussi dans sa vie et qu'elle semblait, aux yeux des recruteurs tout du moins, apte à régler les problèmes de ceux qu'elle voyait. L'histoire de Aaron avait été particulière par sa courte longueur et par les situations qui ont fait qu'elle ne pouvait pas le suivre. Elle n'avait toujours pas compris ce qui s'était passé puisqu'il avait été voir une de ses collègues mais n'avait pas réussi à avoir une meilleure réponse à ses interrogations. Elle avait donc fini par laisser tomber pour se concentrer sur ceux déjà planifiés sur son agenda. Elle n'y pensait plus du temps mais pourtant, sitôt qu'elle revit son visage, elle se souvint de son nom et de l'histoire qui les liait. Certes, "lier" est peut-être un grand mot mais Hortensia sentait une connexion avec tous ceux qu'elle tentait d'aider, qu'ils le veuillent ou non.

Apparemment, il la reconnut également et sut la replacer dans le contexte, pour le moins étrange, de leur première et unique rencontre. Un sourire étira les lèvres de son interlocuteur alors qu'il s'exclamait à son tour « Oui s’est bien moi ! Je suis ravi de vous revoir mais vous m’excuserez je ne me souviens plus du tout de votre patronyme ! J’étais un peu dans les vapes à l’époque où nous nous sommes rencontrés. » Elle hocha la tête avant de faire un geste de la main pour le dédouaner. Il sortait à peine du coma qu'elle était à côté de son lit à parlementer avec son médecin, c'était totalement compréhensible qu'il ne se souvienne pas de son nom, déjà qu'il la reconnaisse était une victoire pour la jeune femme qui avait imaginé une seconde devoir lui expliquer ce qui s'était passé et qui elle était. Elle lui tendit alors la main pour se présenter, un petit sourire sur les lèvres « Hortensia Gomez... pardon Rodriguéz. » Elle secoua la tête. Ca ne lui arrivait plus ce genre d'erreurs. Rodriguéz était son nom de femme mariée et elle le portait encore alors qu'elle n'avait plus aucun contact avec son "mari" si on pouvait encore appeler ça comme ça. « D’ailleurs pourquoi ne vous ai-je jamais revu, j’étais un soldat comme les autres à l’époque, pourquoi eux ont-ils eu le droit à votre presence et pas moi ? » Hortensia fit la moue, se remémorant la façon dont tout s'était fait, c'est à dire d'une façon particulièrement étrange. Elle pouvait totalement s'occuper de lui comme d'un autre soldat lambda et c'est ce qu'elle pensait faire lorsqu'on lui avait demandé expressément de ne pas se charger de cette "affaire". « C'est une bonne question ! A vrai dire, on m'a demandé de ne pas m'occuper de vous alors que j'étais la première à votre chevet après votre coma... » Elle réfléchit encore avant d'ajouter, sourire malicieux en coin en référence à la dernière partie de sa phrase « Mais je ne crois pas qu'ils aient préféré "avoir droit à ma présence" plutôt qu'un autre... » A vrai dire, à par certains soldats un peu explicites sur l'attraction qu'elle leur causait, elle doutait assez de son charme sur les soldats venus la voir...

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MessageSujet: Re: Un café n'engage à rien, n'est-ce pas ? Un café n'engage à rien, n'est-ce pas ? EmptySam 13 Oct - 10:57



La vie ne nous offrait pas toujours le droit de revoir les plus belles plantes de notre vie, des femmes qui avaient su être là au bon moment pour égayer un peu la journée mais en ce moment la vie faisait de nombreux cadeaux à Aaron. Il avait tout d’abord pu revoir Athena, celle qu’il avait toujours aimé et qu’il avait toujours regretté de l’avoir quitté tout court mais encore plus de l’avoir quitté de la manière dont il l’avait fait et puis maintenant elle. Il ne se souvenait pas de son prénom mais il se souvenait que voir un aussi joli visage après avoir passé une dure période lui avait fait du bien. Seulement, il se souvenait aussi n’avoir eu le droit que de la voir une fois ce qui ne lui avait pas plus car après cela il avait été géré par des hommes. Il n’avait rien compris de cette histoire mais il n’avait pas non plus cherché à comprendre, ce qu’il avait voulu c’était sortir de cet endroit plein de malades et de blesser au plus vite pour faire quelque chose de sa vie car rester là à ne rien faire ne lui ressemblait pas. Après, il avait appris qu’il ne retournerait pas sur le front, là aussi il aurait préféré que ce soit elle qui lui annonce, la mauvaise nouvelle serait surement mieux passé mais non c’était un vieil homme bourru qui l’avait fait et Aaron avait accepté et écouté car il n’avait pas d’autre choix. Décidément, à l’armée il ne savait pas vraiment y faire peut être devrait il soulever l’idée à la direction que mettre plus de belles femmes au chevet des hommes blessés les aideraient à se rétablir plus vite… Peut être enfin eux se fichaient bien des désirs des hommes à croire qu’ils étaient presque des machines ne voulant que se battre ce qui n’était pas le cas d’Aaron qui restait un homme, un homme voulant juste servir son pays du mieux qu’il le pouvait. Après qu’elle ait rapidement répondu à ses petites questions le beau brun haussa les épaules, pourquoi n’avaient ils pas voulu qu’elle s’occupe de lui ? Il n’en savait rien ! Avait il senti le feeling entre eux, si tant est qu’on puisse dire qu’il y en avait eu un vu le peu de temps qu’ils s’étaient vus… Avaient ils eut peur qu’elle ne puisse pas gérer pensant qu’il réagirait bien plus mal à l’annonce de sa blessure et des conséquences de celle-ci ? Peut être… C’était une belle zone d’ombre qui resterait une zone d’ombre car à l’armée tout ce qui n’était pas dit restait des secrets de polichinelle bien gardés !

« On ne saura jamais vraiment le pourquoi du comment ! Mais une chose est sûre j’aurais aimé vous avoir à mes côtés ! Soyez un peu plus confiante, tous les hommes voudraient vous avoir près d’eux ! Je suis sûr que si on vous avait laissé près de moi je me serais remis sur pieds bien plus rapidement que ça n’a pas été le cas ! Et puis quand on voit les psys qui nous suivent après, elles font encore plus peur alors je vous rassure vous n’avez rien à envier à personne ! »

Dragueur il l’était mais surtout il ne supportait pas de voir certaines femmes se sous estimer, sans doute qu’un homme était passé par là pour la faire douter à ce point d’elle.
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MessageSujet: Re: Un café n'engage à rien, n'est-ce pas ? Un café n'engage à rien, n'est-ce pas ? EmptyVen 19 Oct - 15:41


Il y avait des personnes qui la marquait, sans quel sache vraiment pourquoi. A vrai dire, dans ce cas précis, elle se doutait un peu. Elle n'avait absolument pas compris pourquoi elle n'avait pas pu s'occuper de cet homme et ça l'avait marquée et turlupinée. Pendant plusieurs jours, elle s'adressait autour d'elle, à ses supérieurs pour pouvoir aider ce pauvre homme qui venait de se réveiller de son coma et qui ne demandait que de guérir. Mais un militaire reste un militaire et quand il a pris une décision, ce n'est pas pour revenir dessus dans la minute qui suit, Hortensia l'avait compris à ses dépens depuis qu'elle travaillait dans le service de traitement du syndrome post-traumatique des soldats. La seule réponse à peu près constructive à laquelle elle eut le droit était "il sera suivi par quelqu'un d'autre, je vous en faites pas". Bien sûr que non elle ne s'en faisait pas, mais elle trouvait ça juste, bizarre. Elle avait été la première sur les lieux et puis était chassée comme une malpropre. Finalement, elle avait fini par laisser tomber, se disant qu'il avait peut-être confié l'affaire à une vraie psychologue, ce qu'elle n'était pas. Peut-être qu'il avait besoin d'une aide particulière, d'un soin psychologique qu'elle ne pouvait pas lui fournir... Toujours est-il qu'elle était retournée dans ses dossiers en cours, sachant qu'elle en avait suffisamment pour ne plus prendre de vacances pendant un bout de temps. Ca tombait bien, elle détestait prendre des vacances, c'était contre tous ses principes depuis qu'elle avait été enlevée avec ses cousines. Etre seule la mettait dans un état de stress et de profonde dépression et elle savait maintenant qu'il fallait mieux éviter à tout prix de revenir en Argentine où tout le monde la connaissait et où tout le pays savait qu'elle était une des "enlevées de Buenos Aires" comme l'avait répété en boucle la radio et la télévision argentine. Non, il valait mieux rester sage et travailler, plus elle travaillait, mieux c'était.

Alors que tout se passait correctement, comme dans toute conversation normale, il réussit en quelques phrases à faire tout basculer « On ne saura jamais vraiment le pourquoi du comment ! Mais une chose est sûre j’aurais aimé vous avoir à mes côtés ! Soyez un peu plus confiante, tous les hommes voudraient vous avoir près d’eux ! Je suis sûr que si on vous avait laissé près de moi je me serais remis sur pieds bien plus rapidement que ça n’a pas été le cas ! Et puis quand on voit les psys qui nous suivent après, elles font encore plus peur alors je vous rassure vous n’avez rien à envier à personne ! » Hortensia eut un mouvement de recul et croisa les bras. Son visage se ferma et elle ne tarda pas à répliquer, acerbe « Je ne crois pas avoir besoin de votre avis sur mon apparence physique. » Elle le défia du regard avant de continuer « Mon travail repose exclusivement sur ma capacité à aider les personnes que je reçois et vous n'avez pas à y incorporer un jugement de valeur personnel. » Ce qu'Hortensia détestait par dessus tout, c'était bien la drague, sur toutes ses formes et elle ne cachait jamais pour le faire remarquer à ces messieurs, quite à les brusquer un peu. Depuis son enlèvement, la jeune femme n'était pas spécialement connue pour son tact. Tiens, elle pourrait ajouter ça aussi à la liste de tous les symptômes qui la relie au syndrome post-traumatique qu'elle même traitait...

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MessageSujet: Re: Un café n'engage à rien, n'est-ce pas ? Un café n'engage à rien, n'est-ce pas ? EmptyJeu 25 Oct - 17:29


Aaron avait du être jugé comme un cas particulier pour ne pas avoir le droit à la presence d’Hortensia près de lui et c’était regrettable. Ce qui était encore plus regrettable c’était la réaction de la jeune femme alors qu’il venait juste de la complimenter car il avait senti en elle un grand manque de confiance en elle. Il l’avait dragué légèrement mais surtout il avait voulu lui donner un peu confiance en elle car elle le méritait, elle était une femme magnifique, une femme qui en imposait, une femme de caractère, elle avait en clair tout pour elle c’était ce qu’il voulait dire mais elle ne l’avait pas pris du tout de la sorte. La jeune femme avait eu un moment de recul avant de réagir assez violemment par les mots l’envoyant promené très clairement. Ses compliments il les gardait et il n’avait pas le droit de la juger sur son physique pour lui dire si elle faisait bien ou non son métier, il devait se baser uniquement sur ses capacités. Aaron fut vraiment surpris de cette réaction et il resta sans voix un instant. Jamais il n’avait voulu la mettre dans cet état d’autant plus qu’il ne remettait pas en cause ses compétences, il lui disait que son physique était juste un atout majeur pour redonner le moral et l’envie de s’en sortir aux militaires qui pouvaient être blessés en temps de guerre. Bref, la prochaine fois il s’abstiendrait de tenter de la rassurer car visiblement ce n’était pas du tout ce qu’elle voulait. Le jeune homme ne savait plus où se mettre, se faire envoyer sur les roses ne lui plaisait pas du tout et en plus de cela il ne savait maintenant pas comment engager la conversation sur un autre thème ni comment se comporter… Pas agréable du tout comme situation mais après plusieurs minutes de silence, il se décida enfin à briser le silence.

« Je suis désolé, enfin tu t’en fou surement mais je ne remettais pas en question tes competences. Tu es douée, et je voulais juste que tu le comprennes… Je voulais aussi te donner un peu plus confiance en toi au niveau de ton physique mais apparemment tu n’en as pas besoin et tu ne veux pas croire en ce physique… Bref je me tais sur ce point là mais maintenant il va falloir me dire quel sujet j’ai le droit d’aborder ! »

Voulait il lui dire qu’elle était fermée d’esprit ? Pas du tout, il ne voulait juste pas se retrouver dans une situation semblable à celle-ci une nouvelle fois alors il préférait qu’elle parle. Enfin, si elle voulait il pouvait même partir si ce qu’il disait la gênait tant mais ce n’était surement pas la solution d’autant plus qu’il l’appréciait. Malgré la question qu’il lui avait posé, Aaron n’attendit pas la réponse et il osa tout de même lui poser la question qui lui trottait dans la tête, après tout il n’avait plus rien à perdre soit elle tournait les talons et ne voulait plus lui parler, soit elle se calmait et s’ouvrait un peu à lui.

« Tu me réponds que si tu le souhaites et surtout tu évites de me fusiller du regard mais je peux savoir pourquoi tu as réagi comme cela pour si peu de chose ? »

Direct et franc c’était bien ce qu’il était et rester dans ce malaise ne lui plaisait pas alors il préférait mettre les deux pieds dans le plat pour percer l’abcès.

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MessageSujet: Re: Un café n'engage à rien, n'est-ce pas ? Un café n'engage à rien, n'est-ce pas ? EmptyLun 12 Nov - 20:58


Hortensia avait un caractère difficile à cerner et elle le savait mais était intransigeante avec ceux qui ne la comprenait pas : c'était ceux qui ne la connaissait pas, ceux qui font juste semblant. Elle peut passer d'un esprit très chaleureux à une glaciale tornade en une fraction de seconde, laissant perplexe toute personne peu ou pas initiée à la jeune femme. Il suffisait d'une seule parole pour parvenir à la faire complètement changer de position, dans un sens comme dans un autre bien que ça arrive plus souvent dans le sens qu'avait provoqué Aaron. Si on omettait tout ce qui composait aujourd'hui l'univers périphérique de la jeune argentine, il y avait certainement des questions à se poser sur la façon dont elle réagissait, surtout venant de quelqu'un qui aidait des soldats dans le besoin. Mais il lui importait peu à ce moment précis, Hortensia redevenait celle qui se protégeait, celle qui se cachait sous une épaisse carapace tout en envoyant des piques les plus puissantes et piquantes possibles. C'était le seul moyen qu'elle avait trouvé pour sortir vivante et en, plutôt bon état après tout ce qu'elle avait vécu.

FLASH BACK
Buenos Aires, 18 août 2006, 22h37

Un groupe de quatre jeunes femmes traverse une rue bondée. Elles rient sans réellement faire attention à ce qui se passe autour d’elle, manquent de se faire écraser par une voiture roulant à toute allure dans la capitale argentine, mais ça ne fait qu’accentuer leurs rires. Leurs teints hâlés trahissent une semaine complète passée à bronzer tranquillement. Leurs longs cheveux bruns et la ressemblance troublante de leurs traits et de leurs yeux indiquent qu’elles sont de la même famille. Il n’y a qu’une jeune femme qui semble un peu différente, que ses amies appellent Hortensia, elle a les yeux vairons et c’est très inhabituel dans le pays. Sans doute les gens l’accostent-ils souvent pour cette raison. C’est du moins la question que se pose celui qui les regarde depuis un bon moment maintenant. Il les suit sans qu’elles ne s’en rendent compte, se calquant dans leurs pas et leur allure. Il a déjà mémorisé leurs prénoms qu’elles crient à tue-tête sans gêne. Quatre cousines : Camila, Ema, Gisela et Hortensia. Il ne sait pas exactement encore ce qu’il va faire mais il ne dévie pas de leur route, comme absorbé par elles.

Elles entrent dans un bar et, comme depuis quelques minutes maintenant, il les suit. Si elles s’assoient sur une table, il commande une boisson pour se donner une contenance et reste à distance, se cachant dans la foule compacte de ce bar branché de Buenos Aires. L’air est difficilement respirable et une des jeunes femmes s’évente fortement tandis qu’une autre commande un nouveau verre pour se rafraichir. Elles se font accoster, certaines acceptent volontiers de se faire draguer ouvertement mais une, celle aux yeux vairons, Hortensia, refuse catégoriquement toute tentative. Pourtant, ce n’est pas la diversité des propositions qui manque mais, à chaque fois, elle éclate de rire quand ils tentent quelque chose. Pourtant, elle n’avait pas lésiné sur les moyens. Elle porte une robe qui semblait être une deuxième peau tant elle la collait à tous les endroits féminins de son corps. Quand on porte une robe comme celle-ci, les hommes imaginent qu’ils peuvent se permettre toute sorte d’excentricité dans la drague puisque, de toute façon, elle ne recherche que cela. Mais il n’en est rien avec cette jeune femme qui semblait se désintéresser totalement à toutes ces courbettes qui ont lieu devant elle. Elle riait avec ses cousines tandis que l’homme qui les observait prit une décision. Il savait qu’il ne pouvait pas faire autrement alors il s’approcha du barman et demanda quatre verres. Il versa discrètement un liquide qui se fondit dans la couleur originelle du cocktail. Puis, il s’approcha du groupe de jeunes femmes qu’il avait repéré avant de leur offrir un verre, venant soi-disant « de la maison ». Elles ne se doutèrent de rien, pas même la fameuse Hortensia qui avait l’air de réfléchir à tout ce qu’elle faisait ou tout ce qui leur arrivait. Elles acceptèrent avec sourire sans se douter de ce qui allait leur arriver et que ce petit verre innocent allait changer leur vie. Radicalement.


FIN DU FLASH BACK

Après quelques instants de silence dont Hortensia n'eut même pas conscience tant les souvenirs l'envahissaient, Aaron reprit la parole. « Je suis désolé, enfin tu t’en fou surement mais je ne remettais pas en question tes competences. Tu es douée, et je voulais juste que tu le comprennes… Je voulais aussi te donner un peu plus confiance en toi au niveau de ton physique mais apparemment tu n’en as pas besoin et tu ne veux pas croire en ce physique… Bref je me tais sur ce point là mais maintenant il va falloir me dire quel sujet j’ai le droit d’aborder ! » Elle hocha la tête en signe d'acquiescement. Son physique n'était en aucun cas un sujet de conversation à aborder avec elle et quiconque la connaissait un peu le savait. Lui aussi le saurait à présent et c'est tout ce qui comptait. Soudainement, sa colère retomba alors et, bien qu'elle ne regretta pas la façon dont elle avait réagi, elle se radoucit. « Je n'ai pas besoin d'avoir d'avis sur mon physique, encore moins masculins, mais il y a bien d'autres choses qui ne sont pas taboues ! » le rassura-t-elle, un léger sourire sur les lèvres. Alors qu'elle se radoucissait enfin, il trouva le moyen de piquer encore exactement à l'endroit où ça faisait mal. « Tu me réponds que si tu le souhaites et surtout tu évites de me fusiller du regard mais je peux savoir pourquoi tu as réagi comme cela pour si peu de chose ? » Elle eut un petit sourire triste avant de déclarer, tentant de faire de l'humour alors qu'elle n'avait soudainement plus le coeur à cela « Tu sais que, d'habitude, les gens laissent tomber quand ils ont compris que je pouvais mordre... » Elle réfléchit quelques instants à comment tourner la phrase puisqu'il n'avait visiblement pas envie de laisser tomber l'affaire de sitôt « Disons que... j'ai eu certaines expériences qui ont fait que je ne suis pas disposée à entendre ce genre de commentaires... et qui font aussi que je suis capable dans mon travail de cerner au mieux les difficultés des soldats. »

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MessageSujet: Re: Un café n'engage à rien, n'est-ce pas ? Un café n'engage à rien, n'est-ce pas ? EmptyLun 26 Nov - 12:45

Même si elle l’avait refroidit d’un coup, le jeune homme ne se laissait pas désarçonner. Il restait là à tenter de la provoquer un peu pour savoir de quoi il pouvait parler surtout pour essayer de la cerner. Les hommes, elle n’en parlait pas, son physique, étroitement lié aux hommes, elle n’en parlait pas non plus, et les compliments faits pas les hommes elle n’en voulait pas. Ce sujet, il l’avait mis au placard, enfin pour un petit moment au moins et il espérait qu’elle relancerait la situation plutôt que de lui dire qu’elle n’avait envie de parler de rien avec lui et qu’elle allait donc partir. Non ça il ne le voulait pas, elle l’avait aidé au moins un peu, pour un petit temps alors il espérait pouvoir en faire de même au moins un petit peu et l’aider à aborder les hommes et son physique était peut être sa manière de l’aider mais encore fallait-il qu’il réussisse ce qui était loin d’être gagné au vu de comment elle lui répondait. C’était clair et net elle ne voulait pas savoir ce qu’il pensait. Il hocha donc la tête pour qu’elle se calme et change de ton avec lui, oui il lui faisait comprendre que puisqu’il en était ainsi il irait dans son sens, ce qui n’était pas du tout son intention au fond. Son intention qui ressortie finalement plus vite qu’il ne le pensait. Et oui, il était beaucoup trop curieux, il ne pouvait pas laisser se comportement passer sans tenter de le comprendre. C’était son psy qui lui déteignait dessus il voulait comprendre tous les comportements et tenter de les expliquer. C’était surement cela oui. La jeune femme fut étonnée de le voir insister et lui répondit assez évasivement ce qui ne lui convenait pas du tout. « Je suis curieux et têtu… En plus de cela je n’aime pas ne pas comprendre et je dois dire que je ne comprends pas comment tu peux réagir comme ça ! Mais chacun a ses expériences et je comprends que tu aies eu les tiennes mais ne fais pas d’une mauvaise une expérience une généralité ! Tous les hommes ne sont pas les mêmes ! » Aaron détestait être mis dans la même boite que ce bonhomme qui lui avait fait quelque chose qui la faisait réagir comme cela maintenant. Il savait qu’il y avait quelque chose de dur à passer là derrière mais il voulait qu’elle accepte finalement de se lâcher un peu face à lui et qu’elle en vienne à accepter qu’il la complimente ! « Si tu arrives à cerner les difficultés des soldats, peut-être qu’en tant qu’ancien soldat je suis prédisposé à comprendre mieux qu’un homme qui n’a pas fait la guerre ce que tu as vécu mais bon parlons d’autres choses puisque tu ne veux pas t’étaler sur le sujet.» Cette relation pouvait être constructive dans les deux sens mais pour cela elle devait accepter de se confier et de se lâcher un peu face à lui. En attendant de savoir si elle voulait aller dans ce sens, il ne restait à Aaron qu’à trouver un nouveau sujet à aborder. « Euh… Sinon tout va bien dans ton boulot? » Bidon, bâteau comme question certes mais la seule qu’il avait trouvé même s’ils en avaient déjà un peu parlé de son fameux travail !
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