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Jezabel&Gideon •• Quand le virtuel cède sa place au réel

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MessageSujet: Jezabel&Gideon •• Quand le virtuel cède sa place au réel Jezabel&Gideon •• Quand le virtuel cède sa place au réel EmptyJeu 8 Nov - 19:34

Code:
Rendez-vous à Colombus park à 20h.
Gideon

Les dés étaient jetés et j’avais qu’une seule envie : quitter le pays pour fuir très loin. Oui, fuir cette femme que je devais rencontrer après avoir conversé de longues semaines avec elle au sujet de mes romans ou même de la vie de tous les jours. J’avais appris à la connaitre au travers de ses mots, de ses expressions et même de ses smiley. Tout était bon pour apprendre un peu plus chaque jour et dans un sens, il me tardait de la rencontrer mais je savais également que je la perdrais à l’instant même où elle verrait mon visage mutilé. Au cours de nos échanges virtuels, je lui avais parlé sommairement d’une mutilation sans jamais osé entrer dans les détails car je ne pensais jamais la voir réellement. Maintenant, j’allais devoir subir son regard de dégout et de peur qui ne manquerait pas d’avoir. Les gens réagissaient toujours ainsi même si au fil des années et des opérations de chirurgie, la cicatrice s’était légèrement atténuée. Pourtant, j’avais toujours l’impression qu’elle était à vif et suante de pu. Mon regard se perdit dans le reflet du miroir et je me détournais vivement. Je ne voulais pas la rencontrer mais je savais qu’elle ne me pardonnerait pas de lui poser un lapin. « Pourquoi m’imposer ça ! » marmonnais-je tout en faisant les cent pas dans ma chambre. Je restais à l’écart du monde pour ne pas m’imposer de désillusion et voilà que j’allais droit dans la gueule du loup.

L’heure approchait à grand pas et je me décidais de me préparer. Le choix de ma tenue fut cornélien au possible. Quoi mettre ? Je ne voulais pas me mettre sur mon trente-et-un histoire de ne pas la mettre mal à l’aise mais y aller trop décontracté ne serait peut-être pas bien. Bordel, je n’avais pas eu de rendez-vous amical, professionnel ou amoureux depuis des lustres. Alors, en désespoir de cause, je me décidais à mettre un jean noir, un polo noir et ma longue veste noire. Je m’habillais toujours que de cette couleur pour mieux me fondre dans la nuit. Or, aujourd’hui, je devais aller un peu dans la lumière. Il était temps pour moi de quitter mon antre sécuritaire pour rejoindre la vie active. La tête basse, je longeais le couloir pour rentrer dans l’ascenseur. Heureusement, il était vide. Cinq, six minutes plus tard, je sortais au volant de ma Porsche noire, mon bébé. C’est une des rares folies que je m’étais accordé avec mon penthouse. Mes livres se vendant bien, j’étais à la tête d’une petite fortune dont je prenais grand soin de faire grossir grâce à des placements judicieux. Il ne me fallut qu’une trentaine de minutes pour rejoindre Colombus park. L’air était frais normal pour cette saison et le parc était presque vide. Je l’attendais donc une rose à la main, code que nous avions mis au point pour nous reconnaitre. Mon estomac jouait les montagnes russes à mesure que vingt-heure se rapprochait. Puis, j’entendis une voix féminine près de moi et je sus que c’était elle.

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MessageSujet: Re: Jezabel&Gideon •• Quand le virtuel cède sa place au réel Jezabel&Gideon •• Quand le virtuel cède sa place au réel EmptyLun 26 Nov - 13:36

Pourquoi devoir faire face à la vie réelle plutôt que de rester dans l’inconnu ? Le jour où Jezabel avait proposé à Gideon de franchir la barrière qu’était l’ordinateur, elle avait regretté de suite après. Elle ne regrettait pas parce qu’il lui avait parlé d’une mutilation et qu’elle pouvait s’imaginer le pire, non elle regrettait car en échange qu’il se soit confié, elle était aussi venue à lui parler de la sa maladie. Elle en savait plus que quiconque sur lui et il en savait plus que quiconque sur elle. Elle ne savait pas comment il allait réagir face à elle mais elle elle savait que jamais elle ne le jugerait. La brunette appréciait bien trop leurs échanges qui avaient commencé à la suite de l’une des publications de son livre et elle ne voulait pas que tout soit gâché. Le rencontrer était donc un risque de tout gâcher mais elle voulait le prendre. Ils avaient donc rendez vous à Colombus park à 20h. La jeune femme s’était préparée pendant de longues dizaines de minutes et elle avait fini par rejoindre doucement le parc ne sachant pas vraiment comment la rencontre se passerait. Elle avait pris son temps et puis, au long, elle avait vu un jeune homme assez grand avec une rose dans la main. Elle savait que s’était lui. C’était le code et puis il fallait aussi dire qu’il était la seule personne présente à l’endroit où ils s’étaient donnés rendez vous si tard alors elle ne pouvait pas se tromper. Son cœur se mit à battre la chamade mais elle continua d’avancer, allant doucement jusqu’à sa cible. Lorsqu’elle fut à sa hauteur elle osa enfin ouvrir la bouche pour qu’il se retourne et lui fasse face. « Gideon ? » Sa voix était douce, sans crainte et pourtant dieu sait ce qu’elle en avait. Le jeune homme avait été surpris puis il s’était retourné et enfin elle avait pu mettre un visage sur ce prénom, sur ces échanges. Elle n’était pas déçue du tout, et il ne la répugnait pas, loin de là. Elle ne ressentait aucun dégout en le voyant même si sa cicatrice était très visible sur sa joue et pour lui faire comprendre cela elle lui demanda : « Je… Je suis Jezabel. On… On se fait la bise ? » La voix de la demoiselle était maintenant hésitante, pas parce qu’elle ne voulait pas lui faire la bise mais bien parce qu’elle n’avait plus confiance en elle depuis qu’elle avait été diagnostiquée comme atteinte de Parkinson à son jeune âge et qu’elle ne savait pas du tout comment il la percevait elle, si il était déçu ou non. La jeune femme planta son regard dans celui du jeune homme en attendant une réaction de sa part. Elle ne savait pas quoi faire de plus, et surtout elle ne voulait rien faire de plus avant qu’il lui ait dit quelque chose.
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MessageSujet: Re: Jezabel&Gideon •• Quand le virtuel cède sa place au réel Jezabel&Gideon •• Quand le virtuel cède sa place au réel EmptyVen 7 Déc - 12:13

Les minutes s’écoulaient doucement. Trop doucement pour ma santé mentale. J’étais là, planté dans un parc à attendre bêtement comme un amoureux transit ma douce demoiselle. Tu parles d’un prince charmant ?! J’étais tout sauf ça. Dans les histoires de conte de fée, je me faisais plutôt l’idée du vilain dragon que l’on vient tuer pour sauver la damoiselle en détresse. Au fil des années et de la solitude, j’avais pris sur moi l’idée de ne jamais rencontrer celle qui me ferait chavirer le cœur à l’instar de mon héros. Lui, il se pavanait dans la lumière, tout lui réussissait. Il était mon antithèse, mon contraire mais surtout mon rêve. Depuis combien d’années, n’étais-je tout simplement pas sorti en pleine lumière ? Certaines personnes de mon immeuble devaient s’imaginer un quelconque vampire habitant le dernier étage de la haute tour. Dans un sens, ils n’auraient pas foncièrement tort. Je vivais bel et bien la nuit. C’était mon élément. Ma plus jeune sœur s’amusait à m’appeler Batman. Il me manquait plus qu’Alfred et je pouvais m’amuser à jouer les justiciers de la nuit. Sauf que je n’avais rien d’un héros. Bien au contraire. Je n’aimais pas mes congénères. Tout ce bruit m’abrutissait plus qu’autre chose mais pour elle, je voulais bien faire l’effort. Aussi, l’attendais-je raide avec cette rose entre les mains. Pourquoi avais-je dit déjà que je porterais une rose ? Ah oui pour nous reconnaître mais en avisant le parc presque vide, je me doutais qu’elle ne servait à rien si ce n’est à me faire passer pour un romantique vieillot. « Gideon ? » m’appela une douce voix qui me fait me raidir. Elle était là. C’était le moment ou jamais de me retourner et de la voir me regarder avec dégout pour mieux s’en aller et disparaitre de mon existence. J’étais tellement habitué à ce regard que je me demandais pourquoi je continuais d’en souffrir.

D’ailleurs, c’est pour cela qu’au fil des années, j’avais pris l’habitude de coucher avec des femmes plutôt ivres. Ce n’était pas glorieux mais au moins, elles étaient assez bourrées pour passer outre ma cicatrice qui me mangeait une partie de mon visage. Puis peu à peu, je m’étais renfermé et le sexe était devenu quelque chose d’épistolaire pour mieux disparaitre de mes priorités. Au pire, quand le besoin se faisait trop fort, je me payais les services de Mona, prostituée de son état et sorte de maitresse à domicile. Toutefois, ce n’était pas le moment de penser à elle mais de se retourner et de subir un nouveau rejet. Jezebel était aussi belle que je me l’étais imaginé. Telle une rose, elle possédait la délicatesse et la beauté mais dans son regard, on sentait toute sa détermination mais aussi sa fragilité. Et elle était toujours là… A me regarder naturellement, sans aucun dégout, sans aucune peur que je sentis mon cœur se retourner. « Je… Je suis Jezabel. On… On se fait la bise ? » me demanda-t-elle, me sortant ainsi de mes pensées. La bise ? Euh oui. Alors, je me penchais vers elle et déposait un leger baiser sur sa joue, humant au passage sa douce fragrance. Elle sentait bon. Elle sentait le parfum de la rosée. Tout me ramenait à cette stupide fleur. « Tiens… C’est pour toi… Je suis Gideon. Enfin, tu le sais déjà » soupirais-je, déçu de ne pas faire preuve d’une plus grande éloquence. Seulement, j’étais perturbé par le fait qu’elle ne réagisse pas plus que cela à mon apparence. « Tu vas bien ? Je m’excuse pour cette heure tardive mais je ne sors que rarement avant le coucher du soleil » m’expliquais-je même si elle savait déjà ce détail puisque nous conversions exclusivement le soir étant donné que je vivais en décalé par rapport aux restes du monde.
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MessageSujet: Re: Jezabel&Gideon •• Quand le virtuel cède sa place au réel Jezabel&Gideon •• Quand le virtuel cède sa place au réel EmptyVen 7 Déc - 12:30

Si il y avait bien une chose que la brunette avait appris et retenu de ses parents c’était bien qu’il ne fallait jamais juger les gens sur une apparence. C’était une valeur qu’elle avait appris d’eux mais aussi qui lui paraissait comme vraiment naturelle. Elle ne se voyait pas cracher à la figure de quelqu’un qu’elle trouverait moche, de quelqu’un qui avait le visage déformé alors qu’il n’avait rien demandé… Pour Gideon c’était la même chose… Il pouvait bien avoir cette grosse cicatrice sur le visage qu’elle s’en fichait complètement. Devrait-elle se moquer à cause de cela ? Non car il pourrait autant se moquer d’elle, sauf qu’elle s’était moins facile puisque cela ne se voyait pas, ou pas encore, physiquement. En effet, elle avait peut-être un joli visage, des jolies formes tout ce qu’une femme rêve mais elle était malade et sa maladie était au même rang que sa cicatrice dans le rang des moqueries… du moins pour elle. Elle se fichait donc de cette maudite cicatrice qui avait l’air de tant le gêner et préférait même ne pas du tout l’évoquer ce qui révélait bien son état d’esprit : lorsqu’elle le voyait, elle le voyait lui et non pas cette déformation du visage qui devait être responsable de son retrait du monde civilisé. Lorsqu’il lui offrit la rose elle ne put que sourire tout comme à sa remarque, oui elle savait déjà son prénom mais ce n’était pas grave, elle comprenait son malaise. « Merci c’est gentil pour la rose… » C’était le signe pour se reconnaitre, il n’allait pas la jeter dans la première poubelle après qu’elle se soit approchée de lui mais il n’avait pas non plus l’obligation de lui offrir. « Ne t’inquiètes pas pour l’heure tardive ! C’est surtout le froid qui me dérange mais ce n’est pas grave je comprends totalement ! Et sinon oui je vais bien et toi ? » Le froid la dérangeait car elle le craignait vraiment mais elle s’était habillée de sorte à ne pas trop en souffrir. En plus de le craindre en temps normal, même si elle l’adorait, alors qu’elle venait de l’antarctique, avec la maladie, cela ne faisait pas très bon ménage. En effet elle tremblait encore plus lorsque le froid la saisissait et ce n’était pas agréable du tout pour elle mais après tout, avec lui elle n’avait pas à se cacher, il ne le faisait pas alors elle devait elle aussi se montrer telle qu’elle était. « Je suis contente de te voir, de pouvoir mettre un visage sur tous nos échanges tu sais ! » Elle était sincère, parler avec quelqu’un et se trouver de nombreux points communs s’étaient bien mais pouvoir le voir en réalité c’était bien mieux… Un avis que Gideon ne partageait peut être pas mais elle espérait tout de même qu’il ne regrettait pas de l’avoir rencontré. « Tu veux que l’on fasse quelque chose ? Qu’on se promène ou bien qu’on reste ici ? » C’était lui qui décidait aujourd’hui. Et oui, si Jezabel se sentait très mal au milieu de gens qui se sentaient bien dans leur peau, à côté du jeune homme elle se sentait presque totalement normal alors que lui avait l’air de se sentir comme un extra terrestre, il choisissait donc ce qu’ils allaient faire, elle elle suivait ou continuait de supporter le froid s’il préférait rester là.
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MessageSujet: Re: Jezabel&Gideon •• Quand le virtuel cède sa place au réel Jezabel&Gideon •• Quand le virtuel cède sa place au réel EmptySam 8 Déc - 18:20

Il était étrange pour moi de voir Jezebel me fixer comme si je n’étais pas laid ou repoussant. C’était quelque chose d’assez inhabituel pour moi voir limite gênant car je savais faire face à la peur, au dégout mais pas à cette gentillesse, à cette normalité. Et, dans son regard, je pouvais y lire toute sa maturité, sa sagesse sûrement acquise bien trop tôt à cause de sa maladie. Je compatissais à son sort mais c’était une femme courageuse qui ne baissait pas les bras. Rien que pour cela, j’éprouvais un profond respect pour elle. Dommage, que je me conduisais comme un adolescent maladroit. J’étais quand même un écrivain, les mots étaient mon gagne-pain quotidien alors pourquoi, je restais aussi peu à même de tenir une conversation ?! Heureusement, elle ne semblait pas éprouver les mêmes difficultés que moi sur ce terrain. Encore heureux sinon, j’aurais pu lui dire : Ecoute, autant se mettre derrière un ordinateur, nous sommes beaucoup moins avares de mots. « Ne t’inquiètes pas pour l’heure tardive ! C’est surtout le froid qui me dérange mais ce n’est pas grave je comprends totalement ! Et sinon oui je vais bien et toi ? » me demanda-t-elle en retour à ma question précédente. Le froid… Idiot ! J’avais complétement oublié que le froid pouvait la faire souffrir à cause de sa maladie. Dire que je m’étais renseigné à ce sujet quand elle m’avait confié son tragique fardeau. « Je vais bien. » lâchais-je laconiquement.

Les relations sociales n’avaient jamais été mon dada. Je n’aimais pas les gens et encore moins parler avec eux. Je n’étais pas réellement habitué à parler en public à part dans ma famille ou lorsque j’écoutais cette jeune femme qui venait souvent me voir pour me parler de ses problèmes en pensant que ça m’intéressait. En réalité oui. J’avais toujours eu un faible pour les ragots et autres potins. « Un visage… Je suis désolé de ne pouvoir t’offrir plus belle image que celle que tu vois mais à ce qu’il parait je suis un cas perdu pour la science » répondis-je du tac au tac avec une ironie mordante. Jezebel en avait souvent fait les frais au cours de nos diverses conversations. Elle savait que j’étais quelqu’un de caustique et doté d’un très mauvais caractère. Ma mère avait tendance à me dire que je ressemblais à la bête de ce Walt Disney de par mon caractère des plus imbuvables. « Allons-nous mettre au chaud, cela vaut mieux. Je ne sais pas toi mais être cloué au lit par la grippe ne m’intéresse moyennement » rétorquais-je tout en ouvrant la marche, ma jeune amie à ma suite. Nous échangeâmes quelques autres paroles aussi futiles que nécessaire pour meubler notre conversation quand je distinguais un petit restaurant chinois. Remarquez, il y en avait partout à Chinatown mais celui-ci me paraissait idéal pour une première rencontre. « Tu as faim ? Nous pourrions aller nous restaurer et nous réchauffer dans cet établissement » lui proposais-je tout en me préparant mentalement à affronter le regard des propriétaires et de la clientèle. Seulement, pour Jezebel, j’y étais prêt.
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MessageSujet: Re: Jezabel&Gideon •• Quand le virtuel cède sa place au réel Jezabel&Gideon •• Quand le virtuel cède sa place au réel EmptyMer 12 Déc - 22:24

En ce moment même, surement à cause de la gêne et parce qu’il avait dû s’imaginer qu’elle réagirait comme tout le monde en le fuyant, le jeune homme avait l’air d’un petit garçon que l’on prend au dépourvu en train de faire une bêtise et qui ne sait pas quoi dire. Il ne savait pas quoi dire alors que pendant leurs nombreux échanges, elle avait pu remarquer qu’il avait de larges connaissances qui permettaient d’avoir des conversations très intéressantes avec lui mais aussi très diverses et variées. La demoiselle essayait donc tant bien que mal de le mettre à l’aise pour qu’il se lâche un peu plus dans ses conversations et qu’il ne se contente plus de lui répondre uniquement lorsqu’elle posait des questions. Promis elle n’allait pas le gronder s’il posait une question sur sa maladie, après tout cela lui ferait peut être du bien d’en parler et elle ne le mangerait pas non plus. Il lui signala qu’il allait bien et finalement il s’excuse de ne pouvoir lui offrir une plus belle vision. Jezabel s’approcha alors de lui et déposa sa main sur son visage doucement après qu’il ait eu un petit mouvement de recul se demandant surement ce qu’elle allait faire. « Perdu pour la science… Je ne sais pas qui t’a dit ça et pourquoi tu voudrais m’offrir une plus belle apparence, celle-ci me convient parfaitement. » Accepter les gens tels qu’ils sont, c’était ce que Jez faisait et Gideon n’était pas une exception à la règle, elle l’appréciait, pas parce qu’il avait un physique parfait mais parce qu’il était lui et que sa personnalité était touchante derrière cette carapace. « Nous mettre au chaud et manger un bout très bonne idée ! Allons y ! » Les deux jeunes gens entrèrent dans le restaurant chinois du quartier où ils se trouvaient. Le petit restaurant avait l’air chaleureux et surtout il n’y avait pas beaucoup de monde, le jeune homme pourrait donc continuer de s’ouvrir et de lui parler ce qu’il ne ferait surement pas s’il voyait les visages tournés vers lui avec un regard de dégout. Lorsqu’ils entrèrent ce fut Jezabel qui prit la parole et elle imposa directement ce qu’elle voulait. « Oui une table pour deux s’il vous plait, et un peu à l’écart si possible nous ne voudrions pas être dérangés. » A dire les choses comme cela, ça semblait tout d’un rencard mais ce n’en était pas un, c’était juste une première rencontre et elle voulait vraiment le mettre à l’aise car pour le moment elle n’était pas du tout déçue de la rencontre mais elle voulait le connaitre plus, qu’ils parlent aussi de ce qu’ils avaient évoqué sur le net en vrai. Lorsqu’ils furent assis, ce fut encore la brunette qui prit la parole en premier, décidément, elle avait plus de confiance avec lui, elle se sentait bien avec lui ce qui n’était pas le cas avec les autres… C’était surement car il savait et ne la jugeait pas ce qu’elle appréciait réellement. « Tu sais… Je suis vraiment contente qu’on ait franchi la barrière de l’ordinateur… Je m’étais dit qu’avec ma maladie, tu cesserais de me parler… Tu ne voudrais pas me rencontrer… » Si elle parlait de sa maladie de la sorte c’était bien parce que personne d’autre que lui ne pouvait l’écouter, cela aurait été autre chose s’ils avaient été entouré d’autres clients, mais non là ils étaient tranquilles dans un petit coin ce qui lui convenait parfaitement.
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MessageSujet: Re: Jezabel&Gideon •• Quand le virtuel cède sa place au réel Jezabel&Gideon •• Quand le virtuel cède sa place au réel EmptyDim 16 Déc - 1:07

J’avais beau lui tendre des perches, Jezebel semblait totalement indifférente à ma cicatrice et je sentis naître l’espoir d’une relation normale. Du moins aussi normale que cela pouvait être. Alors, peu à peu, je commençais à me détendre, à me libérer de cette tension que j’avais accumulé en moi depuis qu’elle m’avait demandé de nous rencontrer en réel. Dire que je m’étais juré de ne jamais franchir le pas avec personne et me voilà, sorti de ma tour de verre pour faire la parlote à une très belle jeune femme soit-dit en passant. « J’ai seulement l’habitude du contraire Jezebel » lui répondis-je néanmoins en haussant les épaules pour montrer que le sujet m’importait peu même si dans le fond, la blessure restait. Je crois que j’étais autant défiguré à l’intérieur qu’à l’extérieur malgré tout l’amour que m’avaient apporté mes parents. Nous conviâmes que rester dehors dans le froid n’était pas une bonne idée. Loin de là même. Aussi, proposais-je d’aller manger un morceau dans un petit restaurant chinois pour que nous puissions continuer de pérorer dans un endroit chaud. Personnellement le froid ne me gênait pas bien que je ressentais une légère douleur face à sa morsure sur ma cicatrice. Seulement, l’hiver m’apportait bien des choses sur le plan personnel. Effectivement, le soleil se couchait bien plus tôt et les gens ne tardaient pas à déserter les rues pour des endroits plus conviviaux, plus chaleureux. C’était donc une époque bénie pour moi-même si cela voulait dire que Noël approchait. Je n’aimais pas cette fête. Vraiment pas.

Rapidement, nous dénichâmes un petit restaurant au demeurant intime et j’ouvrais la porte pour entrer en premier tel l’exigeait la galanterie. Oui, il était d’usage de rentrer avant la femme afin de s’assurer de sa sécurité. Ne me demandez pas plus d’information, c’était les us et coutumes de la galanterie masculine. Jezebel me devança néanmoins en demandant une table à l’écart, chose que j’appréciais à sa hauteur. Décidément, elle me connaissait drôlement bien. En même temps que je me faisais cette constatation, j’admis que je lui avais longuement parlé de moi au cours de nos différents échanges virtuels. Une part de moi fut donc satisfaite qu’elle s’en eu rappelé. A peine étions-nous assis et que le serveur s’était éloigné qu’elle entama la conversation. Je fronçais les sourcils. « Si tu as une autre bêtise de ce genre à raconter, je peux tout aussi bien rentrer chez moi. Ne pas te rencontrer à cause de ta maladie. Elle est bien bonne celle-là » marmonnais-je sur la fin, fidèle à moi-même. Il faudrait être stupide pour songer à se détourner de cette femme. Stupide et cruel. « Ta maladie ne te définit pas. Tu es Jezebel pour bien des choses et cela me plait » lâchais-je avec ma brusquerie et mon manque de tact habituel. « Toutefois, je suis content d’avoir franchi le pas. J’avais envie de te rencontrer mais je craignais de ne pas être à la hauteur de tes attentes » achevais-je en ouvrant le menu pour consulter la liste des plats bien que je savais déjà ce que j’allais commander. Je commandais toujours la même chose ! « Pourquoi désirais-tu me rencontrer physiquement ? » lui demandais-je par curiosité.
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