It's New York City bitches ! And it's my motherfucking dream
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jazmin ✯ ❝ the night is cold and frightening ❞

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MessageSujet: jazmin ✯ ❝ the night is cold and frightening ❞ jazmin ✯ ❝ the night is cold and frightening ❞ EmptyLun 19 Nov - 1:11




BEN & JAZZ

❝ the night is cold and frightening ❞


Il avait été libéré. Bonne conduite, disait le mail que Jazz avait reçu et que son assistante avait posé avec une peur justifiée sur la table basse du salon de la jeune femme. Bonne conduite, vraiment ? Mason Gibs était un psychopathe, rien de plus, rien de moins. S'il se comportait bien, ça ne l'empêcherait peut-être pas de revenir à la charge. Non, elle ne l'acceptait tout simplement pas, comment avait-il pu être libéré sans qu'elle en soit avertie ? Ce détraqué avait faillit tuer ses grands-parents, et lui avait tiré dessus, la laissant dans le coma pendant plusieurs semaines. Dès qu'elle avait appris la nouvelle, Jazz avait bien évidemment fait appel à un service de sécurité privée pour protéger ses grands-parents ; elle doutait qu'il traverse plusieurs Etats pour aller leur coller une balle dans la tête, mais on était jamais trop prudents. Elle avait également fait repousser la visite de sa petite soeur, prévue pour le lendemain, à plusieurs semaines ; si il y avait bien quelqu'un pour qui elle craignait, c'était la petite Teagan, qu'elle ne voyait pas assez mais dont elle n'était définitivement pas prête à risquer la vie pour rattraper le temps perdu.

Et pourtant, voilà où elle en était ; un verre de blanc sur la table basse, recroquevillée sur l'immense canapé de son salon, entourée d'un silence pesant mais nécessaire. Et si elle allumait la télé & que Mason en profitait pour s'infiltrer assez silencieusement pour qu'elle ne le remarque pas ? Elle avait bien tenté de dormir, mais elle était incapable de vraiment fermer les yeux. Pourtant, elle était protégée ! Au pied de son immeuble, deux hommes avaient été réquisitionnés pour l'occasion, mais même comme ça, elle ne se sentait pas rassurée. Jazz n'avait pas peur de grand chose, mais si elle avait bien peur de quelqu'un, c'était définitivement de Mason Gibs.

Son portable glissé entre ses jambes, la jeune femme le prit entre ses doigts & l'observa longuement. Elle savait avec qui elle se sentirait en sécurité ; elle avait plusieurs centaines de numéros, de personnes qui seraient sûrement prêtes à venir la voir, et pourtant elle n'avait envie d'appeler que celui dont elle n'était pas sûre. Se résignant, elle jeta le téléphone près d'elle, mais juste après qu'il eut heurté son canapé, elle entendit un bruit particulièrement suspect derrière sa porte qui la fit tellement sursauter qu'elle crut bien en avoir un arrêt cardiaque. Elle sauta sur ses pieds & sautilla aussi silencieusement que possible jusqu'à la porte, regardant par le judas pour constater que personne ne se trouvait devant sa porte. Comme assurance, elle triple-verrouilla sa porte et retourna à sa place originelle, prenant son téléphone et se décidant enfin à appeler Benjamin, son ex petit-ami. Avait-il toujours le même numéro ? Elle n'en avait aucune idée, mais elle n'avait rien à perdre à essayer, et elle n'allait pas fermer l'oeil de la nuit si elle restait toute seule. Portant l'appareil à son oreille, elle tomba immédiatement sur la messagerie de l'anglo-russe et soupira en se préparant à laisser un message. « Hm, Ben, c'est... C'est Jazz. Je sais pas si t'es en ville ce soir, ou si... enfin... Mason Gibs a été relâché aujourd'hui, c'est tombé comme ça et... » Et elle était complètement terrorisée, comme elle ne l'avait sûrement jamais été de sa vie. « Enfin... Si t'as rien d'autre à faire, tu pourrais passer ? Je suis toute seule et... bref, c'est pas rassurant, mais si tu peux pas, je comprendrais. Fais-moi savoir si – » Le bip de fin de message l'interrompit & elle soupira en laissant retomber son téléphone sur le canapé, buvant une gorgée de vin – ce n'était pas aussi rassurant que Ben, mais au moins, ça la détendrait peut-être un peu.


Dernière édition par Jazz Dallaway le Jeu 28 Fév - 14:45, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: jazmin ✯ ❝ the night is cold and frightening ❞ jazmin ✯ ❝ the night is cold and frightening ❞ EmptyMar 27 Nov - 21:32

Affalé dans ma chaise de bureau, un énième soupir sort de ma bouche. Les études de Droit. Y a des soirs où je me maudits d'avoir choisi une telle filière même si au final, je sais que ce n'est pas vrai. Okay c'est mon père avait voulu nous voir commencer des études prestigieuses Rory et moi mais au final, si ma jumelle n'était pas restée en médecine, j'avais finalement continué le droit. Et voilà pourquoi je me retrouve coincé, un soir de plus, dans ma chambre avec pour seule compagnie mes cours et un silence des plus total. Même si c'est moi qui ai choisi, ça n'empêche pas que parfois ça devienne assez pesant. Les examens pour le premier semestre sont bientôt, du genre ... vraiment bientôt. Je suis pas spécialement en retard mais pas vraiment en avance non plus. Rory est de sortie d'ailleurs ce soir. Le fait qu'elle recommence à sortir, à reprendre ses habitudes d'avant son départ me rassurent ... un peu. Parce qu'honnêtement, je suis toujours inquiet, c'est plus fort que moi. Ces longues semaines à la savoir quelque part en Afrique face à je ne sais quels malheurs ont comme qui dirait, laissées des séquelles sur moi aussi. Mais donc voilà, pendant qu'elle s'amuse, je suis coincé ici, noyé sous une montagne de cours et même si je m'en sors là plupart du temps, y a des soirs où ... Mouais bon, je me répète, peu importe.

Finalement, avant de péter un câble parce que plus rien ne rentre dans ma tête et que je ne peux plus supporter ma propre écriture, je me lève d'un bon, tâchant de ne pas m'énerver. Les soirs de révisions sont réellement les pires, y a pas de doutes. Il est pas tard pourtant mais j'ai l'impression que je vais en avoir pour toute la nuit. Du coup je suis descendu me faire à manger. Oui parce que j'en ai même oublié de manger. Et puis ça va me permettre de faire une pause vu à quel point j'en ai besoin. J'éteins la lumière de ma chambre en sortant allume celle du couloir, descends les escaliers, éteins la lumière du couloir, allume celle du salon ... Bref, mes idées s'embrouillent entre ça et le droit constitutionnel. Je me suis fait un truc rapide, à réchauffer au micro-onde et peut-être quinze minutes plus tard, je me suis retrouvé dans ma chambre, face à mon bordel et mes cours. Pff. Histoire de retarder un peu l'échéance, je prends mon portable que j'ai laissé dans ma chambre le temps d'aller man ... Un message vocal ... d'Hazel ? Je fronce les sourcils. Enfin je sais bien qu'elle est en ville vu qu'on s'est recroisés la dernière fois et que ... enfin ç'a été mais je me suis pas attendu à ce ... Enfin je ferais mieux d'écouter son message et arrêter d'essayer de réfléchir. « Hm, Ben, c'est... C'est Jazz. Je sais pas si t'es en ville ce soir, ou si... enfin... Mason Gibs a été relâché aujourd'hui, c'est tombé comme ça et... Enfin... Si t'as rien d'autre à faire, tu pourrais passer ? Je suis toute seule et... bref, c'est pas rassurant, mais si tu peux pas, je comprendrais. Fais-moi savoir si – » Et puis plus rien, encore le silence. j'ai mis quelques instants à comprendre la situation. Mason Gibbs. Même si on n'était pas encore ensemble à l'époque, impossible de ne pas me souvenir de lui, de ce qu'il a fait. Le ton d'Hazel sur son message ... Sur le coup je me demande pourquoi elle m'appelle moi. C'est vrai, pourquoi ? On est séparés, on ne s'était pas revus depuis longtemps la dernière fois et on n'a échangé que quelques mots ... Mais à peine je me dis tout ça que mes clefs de voiture et ma veste sont déjà dans ma main.

J'ai été assez proche d'elle pour savoir à quel point cette histoire avec ce détraqué l'a tourmentée alors s'il est remis en liberté ... je n'ose pas imaginer. C'est comme si l'instinct de protection que j'avais envers elle quand on était ensemble était revenu en un claquement doigt. Elle m'en a parlé, voilà pourquoi je ne peux pas ignorer son appel, même si ça va sûrement être étrange. De toute façon j'en ai assez de réfléchir pour ce soir, je préfère suivre mon instinct. Et puis tant pis pour mes révisions. Le temps de lui envoyer un : « J'arrive. » par sms. Ce que je n'ai pas fait depuis longtemps d'ailleurs, lui envoyer un message. Sur le coup, ça m'a fait drôle mais en fait, c'est presque comme si je n'avais jamais perdu cette habitude. Je sors donc de la maison, pas vraiment sûr de moi en songeant au futur déroulement de cette soirée ... mais je peux vraiment pas la laisser comme ça. Je prends donc la route pour Manhattan, en pleine nuit. Il fait froid et d'après les prévisions météo, il devrait pleuvoir cette nuit. Comme quoi il y a vraiment des soirs comme ça ... Soudainement pleinement réveillé, je me gare après quelques minutes de trajet près de ... notre appartement. J'arrive devant, les mains dans les poches et tente de cacher les sentiments qui m'envahissent. Les réverbères éclairent la rue, je baisse les yeux vers le trottoir en continuant de me demander ... pourquoi elle m'a appelé ? En arrivant devant la porte de l'immeuble, impossible de louper les deux molosses en uniforme qui gardent l'entrée. Ils n'étaient pas là ces deux-là quand je passais cette porte avant ... Faut dire que leur présence rend la situation vraiment réelle. Je veux dire, si ça se trouve, Gibbs à quelque part, pas loin. Je n'ai pas pu m'empêcher de jeter un coup d'oeil par-dessus mon épaule avant de m'adresser aux deux autres. « Benjamin O'Maley, un ami. Elle m'a demandé de passer. » L'un des deux hoche la tête. « Elle nous a prévenus, vous pouvez monter. » dit-il en m'ouvrant la porte. Remerciement d'un signe de tête. C'est étrange de devoir attendre l'autorisation de pouvoir entrer chez soi ... enfin son ancien chez soi. Je ne prends pas l'ascenseur mais les escaliers, histoire de me défouler un peu. Escaliers que j'ai pris une centaine de fois auparavant ... C'est déjà étrange de revenir après tout ce temps, mais ça l'est encore plus dans ces circonstances. Non, ne pas penser au pire. Après quelques minutes, je me retrouver sur le pallier de notre ancien appartement. Rester calme, être calme pour deux personnes. Je frappe à la porte. « Jazz, c'est moi, Ben. » ai-je cru bon de préciser.
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MessageSujet: Re: jazmin ✯ ❝ the night is cold and frightening ❞ jazmin ✯ ❝ the night is cold and frightening ❞ EmptyMar 18 Déc - 4:18


Jazz devait bien se l'avouer, elle était complètement paniquée à l'idée de savoir Mason Gibs en liberté. Comment avait-elle pu ne pas être mise au courant ? C'était complètement fou, et irraisonné. Il était taré, c'était un fait avéré, alors pourquoi n'avait-il pas été envoyé dans un asile ou un endroit similaire ? Il y avait bien un avis de restriction, mais au point où il en était, Jazz était pratiquement sûre qu'il ne le respecterait pas. Etait-il toujours obsédé par elle, en fait ? Elle ne pouvait qu'espérer que ce ne soit pas le cas, même si pour le coup, elle savait qu'il n'y avait pas beaucoup d'espoir à avoir. Interrompue dans ses pensées par un message, Jazz sauta pratiquement sur son téléphone, espérant que ce soit une réponse de Ben ou, encore mieux, une annonce qui lui dirait que Mason avait fait l'objet d'une erreur de procédure & qu'il avait été remis en prison. Ce fut Ben qui l'emporta, et Jazz sentit ses muscles se détendre pendant un instant en lisant son message.

J'arrive.

Court & précis, il suffit à la rassurer, bien que sa solitude actuelle ne tarde à prendre le dessus et à la faire paniquer de nouveau. Aussitôt, la jeune femme sauta sur ses pieds pour presser l'interphone de l'entrée et prévenir les deux molosses en bas de l'immeuble qu'elle attendait quelqu'un, ne manquant pas de détailler Ben physiquement, paranoïa oblige. Lorsqu'elle en eut fini, elle retourna se pelotonner sur son canapé et alluma la télévision, baissant le son jusqu'à ce qu'il ne soit plus qu'un murmure & tendant toujours l'oreille en s'attendant à entendre un bruit suspect. Une nouvelle gorgée de son vin la détendit légèrement mais il était clair que tant que Ben ne serait pas à côté d'elle, elle ne serait pas complètement rassurée. Préférant ne pas s'attarder sur le fait que Ben avait répondu présent à peine quelques minutes après qu'elle lui avait laissé un message – elle ne voulait pas se faire de fausses idées et elle n'avait de toute façon vraiment pas la tête à avoir des pensées romantiques alors qu'elle était complètement tendue à cause de Mason Gibs -, elle attendit patiemment que le jeune homme se décide enfin à arriver.

Lorsque quelques coups furent tapés à la porte d'entrée, Jazz sauta une nouvelle fois sur ses pieds, comme si elle était incapable de faire quoique ce soit à vitesse normale tellement elle était sur les nerfs. La voix de Ben parvint aux oreilles de la chanteuse bien assez vite et elle soupira de soulagement en se dirigeant vers la porte qu'elle ouvrit doucement pour laisser découvrir la silhouette de son petit ami. Un sourire sincère et soulagé vint prendre place sur ses lèvres et elle ouvrit un peu plus la porte pour le laisser entrer. « Entre, entre. » déclara-t-elle subitement en s'effaçant, avant de fermer la porte derrière eux. « Merci d'être venu, Ben... Je suis désolée de t'avoir appelé aussi tard mais je viens de l'apprendre et, enfin, je... merci. » souffla-t-elle en fuyant le regard de l'anglo-russe sur les derniers mots. Détournant la tête, son regard tomba sur son verre de vin et elle reprit immédiatement. « Est-ce que tu veux quelque chose ? A boire ? Fais... » A ce niveau, elle prit conscience de ses paroles ; il était néanmoins trop tard pour reculer. « … Comme chez toi. » sourit-elle devant l'ironie de la situation. Dans un sens, ça avait vraiment été chez lui pendant un temps.


Dernière édition par Jazz Dallaway le Jeu 28 Fév - 14:45, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: jazmin ✯ ❝ the night is cold and frightening ❞ jazmin ✯ ❝ the night is cold and frightening ❞ EmptyMar 25 Déc - 15:58

Ce n'est pas que je ne pensais pas revoir Jazz après qu'on se soit croisés à la fête l'autre soir mais ... enfin pas comme ça j'imagine. Disons que c'est compliqué à expliquer et en même temps pas tant que ça. Je pensais pas la revoir ainsi et ... si vite aussi peut-être. C'est les idées légèrement en vrac que j'ai quitté notre maison à Kat et à moi. J'aurais aimé voir la tête de ma soeur si elle savait que j'allais jouer les gardes du corps pour Jazz. Elles ne se sont jamais entendues toutes les deux, malgré tous mes efforts. Chaque fois qu'elles se sont croisés, la troisième Guerre Mondiale ne m'a jamais semblé aussi proche. Mon grand regret de l'époque sans doute, ça et le fait que toute ma famille n'approuvait pas non plus. J'ai eu beau prétendre devant eux que s'ils n'étaient pas contents, c'était la même chose parce que je suis assez grand pour sortir avec qui je veux ... ça m'a fait mal de savoir qu'ils n'étaient pas avec moi. Mais c'est le passé maintenant et malgré celui-ci, malgré le nombre de disputes qu'on a eu Jazz et moi, en entendant son message, je n'ai pas pu hésiter. On n'était pas encore ensemble quand ce qui s'est passé avec ce taré de Gibs est arrivé mais elle m'en a parlé un certain nombre de fois toujours avec cette même angoisse dans les yeux. Ce qui est arrivé l'a marquée, normal. Sauf qu'à l'époque, j'ai pu lui dire pour la rassurer après un cauchemar que Mason Gibs était emprisonné et qu'il ne lui fera plus de mal, ce que je ne peux visiblement plus faire.

En arrivant devant notre immeuble, j'ai été envahi par un étrange sentiment. Ou alors c'est tout ça qui me perturbe, la façon dont ma soirée évolue. C'est un euphémisme quand je dis que je ne me suis pas attendu à recevoir un message vocal de Jazz qui me disait que Gibs avait été libéré et qu'elle voulait que je sois présent pour elle. Dit comme ça ... Voir les deux gorilles devant la porte de l'immeuble n'a rien arrangé au niveau de la bizarrerie de la situation. Sur le moment, en franchissant la porte d'entrée avec leur accord, je me demande si Gibs est dans le coin, en train de nous observer. L'idée me fait serrer les poings tandis que je rejoins l'appartement. Moi, appréhender tout ça ? Peut-être un peu oui, pour ... tout un tas de raisons qui ne regardent que moi. Je frappe à la porte, m'annonce et attends qu'elle vienne m'ouvrir. Quelques secondes plus tard, la fine silhouette de mon ex petite-amie apparaît. « « Entre, entre. » » Je réponds à son sourire et avance de quelques pas quand elle s'écarte pour me laisser entrer. Je ne peux m'empêcher de jeter un coup d’œil circulaire à l'appartement. Une tonne de souvenirs lié à cet endroit déferle dans mon esprit. Sur le moment ça me fait sourire. « Merci d'être venu, Ben... Je suis désolée de t'avoir appelé aussi tard mais je viens de l'apprendre et, enfin, je... merci. » souffle-t-elle visiblement gênée. Je me dis que peu de gens peuvent la voir comme elle est maintenant, normale et vulnérable. La plupart des gens ne connaissent que la chanteuse, l'actrice et pourtant, certains sont persuadés de la connaître très bien, de tout savoir sur elle. S'ils savaient à quel point ils ont tort. Me concentrant à nouveau sur elle, les mains dans les poches de ma veste je souris à nouveau, un sourire qui se veut réconfortant. « T'inquiètes. Je dois avouer que ça m'a surpris mais c'est ... normal que je sois là. » ai-je répondu. Normal ? Je ne suis pas sur que ce soit le mot qui convient véritablement. Notre rupture n'a pas été évidente, on ne s'est pas vus ou parlés pendant des mois et il suffit de retrouvailles hasardeuses qui se sont malgré tout bien passées pour que j'accours quand elle me le demande ? On peut voir les choses comme ça oui, une partie de mon cerveau le pense. L'autre partie me répète que j'ai eu raison, qu'il y a un psychopathe en liberté qui lui en veut et que ça va au-delà des différents qu'on a pu avoir. « Est-ce que tu veux quelque chose ? A boire ? Fais... » Je sais ce qu'elle va dire. Mes yeux se lèvent vers elle pendant sa pause. « … Comme chez toi. » termine Jazz malgré tout. Nous échangeons un sourire tous les deux. Il n'y a pas que moi qui trouve la situation étrange. oui autrefois j'étais vraiment chez moi ici. J'y passais tout mon temps sans oublier de retourner un peu à la maison parfois histoire que Kat ne me tue pas. Étonnant retour dans le passé, autant dire que je n'arrive pas à savoir quoi en penser, c'est perturbant. « Le même vin que toi m'ira très bien, merci. » Les longues et rares soirées qu'on a partagé tous les deux, allongés sur le canapé, devant la télé avec une couverture sur nous et un verre de vin à la main ... J'ai encore une fois embrassé l'endroit du regard en ayant des réflexions stupides comme rien n'a changé depuis tout ce temps. Puis, j'ai eu la présence d'esprit de me rappeler la raison pour laquelle je suis ici. Mes yeux se sont posés sur elle. « Comment tu te sens ? » ai-je fait inquiet à cause de toute cette histoire. « Les mecs qui sont devant la porte sont assez effrayants à propos, si j'étais Gibs, je ne m'approcherais pas d'ici. » ai-je enchaîné avec un sourire. Vas-y Ben, essaie de la rassurer, essaie de changer de sujet, pas sûr que ça marche. Mais je veux y croire et la rassurer est tout ce que je peux faire. Même si je suis train de me dire que faire la conversation avec elle dans une soirée entourée de gens et de musique ne sera pas la même chose que maintenant, alors que nous sommes tous les deux seuls dans notre ancien appartement et que Mason Gibs est dehors.
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MessageSujet: Re: jazmin ✯ ❝ the night is cold and frightening ❞ jazmin ✯ ❝ the night is cold and frightening ❞ EmptyMer 26 Déc - 22:47


Jazz ne pouvait que s'étonner de la facilité avec laquelle elle pouvait se sentir en sécurité en compagnie de Ben. Il avait beau avoir des muscles, elle savait que ses gardes du corps étaient plus compétents que lui & pourtant... c'était autre chose, un autre sentiment qui la rassurait. Enfin, elle n'allait pas s'en plaindre ! « T'inquiètes. Je dois avouer que ça m'a surpris mais c'est ... normal que je sois là. » lui répondit le jeune homme lorsqu'elle s'excusa de l'avoir appelé aussi tard. A vrai dire, même Jazz ne s'expliquait pas vraiment ce qui l'avait poussée à appeler son ex petit-ami plutôt qu'une ou un autre ami, quelqu'un avec qui elle passait plus de temps ces derniers temps. Etais-ce seulement vraiment normal que Ben soit là ? Jazz était partagée : d'un côté, le voir dans l'appartement lui semblait effectivement naturel, parce qu'elle l'avait vu y déambuler pendant des mois, mais en même temps... en même temps, c'était il y avait plus d'un an.

« Le même vin que toi m'ira très bien, merci. » reprit le jeune homme après un bref sourire que Jazz se délecta de constater plus complice qu'autre chose. Lui adressant un regard de remerciement, elle contourna le canapé pour remplir le second verre jusqu'alors resté vide sur sa table basse, en profitant pour se resservir elle aussi. Un peu d'alcool ne pouvait pas faire de mal, autant pour la détendre à propos de Gibs que parce qu'elle se trouvait avec Ben, chez elle. « Comment tu te sens ? » lui demanda-t-il alors qu'elle se redressait pour tendre sa coupe au jeune homme. Incapable de trouver les mots pour lui répondre, la jeune femme se contenta de hausser les épaules, levant sa coupe pour trinquer avec Ben & boire une gorgée de son breuvage. « Les mecs qui sont devant la porte sont assez effrayants à propos, si j'étais Gibs, je ne m'approcherais pas d'ici. » Pour sa part, Jazz était loin d'en être convaincue. Elle se retourna de nouveau pour s'asseoir sur le canapé et invita Ben à faire de même. « Hm... Le truc, c'est qu'il a vraiment pas l'air de penser comme quelqu'un de normal. Il est taré, et la dernière fois, il a reculé devant rien pour... » La voix de Jazz ne put pas aller plus loin & elle releva brièvement les yeux sur Ben pour s'excuser de ne pas pouvoir continuer ; encore une fois, elle ne trouvait pas les mots à mettre sur les évènements qui étaient arrivés quelques années plus tôt, lorsque Mason Gibs avait blessé ses grands-parents et lui avait tiré dessus, la laissant dans le coma pendant des mois. « Enfin, désolée... je suis pas en train de te rassurer, toi non plus. » soupira-t-elle ; elle n'avait vraiment pas envie que Ben prenne les jambes à son cou maintenant qu'il était près d'elle & que, sans qu'elle ne se l'explique, elle se sentait mieux. Et puis, elle aurait bien aimé y croire, que Gibs n'allait pas revenir, alors elle allait tout faire pour croire Ben sur paroles. « Et oui, ils sont plutôt costauds... mais ça suffit pas vraiment à me rassurer. » souffla-t-elle, s'abstenant de continuer en disant qu'elle était bien plus rassurée par la présence de Ben que par le fait que des molosses se trouvaient devant sa porte. « Enfin, je préfère ne pas y penser. » proposa-t-elle en secouant la tête, cherchant immédiatement un autre sujet de conversation. Lorsque celui-ci s'imposa à elle, un léger sourire prit place sur ses lèvres. « Kat sait que t'es là ? Qu'on s'est revus ? » Si oui, elle devait être folle de rage, aha ! Sinon, Jazz se contenterait de l'imaginer fulminer, juste pour le plaisir.

Bwaha pardon ça craint x)


Dernière édition par Jazz Dallaway le Jeu 28 Fév - 14:45, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: jazmin ✯ ❝ the night is cold and frightening ❞ jazmin ✯ ❝ the night is cold and frightening ❞ EmptyLun 7 Jan - 21:52

Quand je lui demande comment elle se sent, elle me donne mon verre de vin et hausse les épaules. Que pouvait-elle répondre d'autre en même temps hein ? J'imagine que c'est toujours le genre de question qui fait tâche dans ce genre de moment. La réponse paraît évidente en vue du contexte mais on ne peut s'empêcher de la poser. Je doute qu'elle me réponde vivre très bien le fait qu'un psychopathe qui lui a déjà tiré dessus et blessé des gens qu'elle aime ait été libéré. Je hoche la tête, imaginant à quel point ça ne doit pas être évident. Ce n'est pas évident au point que c'est moi qu'elle a appelé pour lui tenir compagnie dans un moment pareil. Je murmure un vague merci quand elle me donne mon verre de vin, avec un sourire en prime. Trop de souvenirs et situation trop étrange ... je n'ai pas pu refuser un verre, comme si ça allait m'aider à comprendre. Comprendre pourquoi elle m'a appelé moi en plus des deux ours en bas, pourquoi moi et pas son producteur, son agent ou les autres gens comme ça qui ont passé plus de temps avec elle que je n'en ai jamais passé même ... même pendant la période où on a été ensemble. Et pourtant, même en sachant tout ça, je suis venu sans hésiter, et nous voilà avec un verre de main à la main, dans notre ancien appartement alors qu'on s'est reparlés juste une fois depuis notre séparation qui date d'un autre temps. J'ai bien résumé la situation ? Ah oui, avec un psychopathe dehors pour couronner le tout. Oui dit comme ça, c'est pas d'un verre de vin dont j'aurais eu besoin mais de quelque chose de beaucoup plus fort. Mais même en me disant tout ça ... Impossible de regretter réellement. C'est juste que j'ai du mal à savoir quoi penser de la situation, surtout dans notre ancien appartement mais comme je suis là pour une raison plus grave ... on s'en fout de mes états d'âme.

J'ai bu une gorgée de vin. Je me surprends moi-même à retrouver mes automatismes d'autrefois liés à cet endroit. Donc, puisque je suis là, j'essaie de faire ce pourquoi elle m'a appelé, c'est-à-dire la rassurer. Après tout, rien ne prouve que Gibs va faire quoique ce soit. C'est vrai quand on y pense, le mec vient de sortir de prison et il serait assez con pour faire une connerie dès le premier soir ? Con non, mais complètement fou peut-être. Bien sûr je me suis retenu de dire la dernière partie, à la place j'ai sorti une phrase à deux balles à propos des armoires à glace en bas, pour dire qu'on risque rien avec eux en train de garder la porte d'entrée comme des chiens de garde. Si j'y crois ? On va dire que j'essaie. Comme je l'ai dit rien, ne prouve que Gibs va venir, rien. Sauf qu'à la tête de Jazz, je sais qu'elle n'est pas convaincue par ma première approche. Elle va s'asseoir sur le canapé et m'invite à la rejoindre. « Hm... Le truc, c'est qu'il a vraiment pas l'air de penser comme quelqu'un de normal. Il est taré, et la dernière fois, il a reculé devant rien pour... » commence-t-elle avant de s'arrêter ... Je viens m'asseoir sur le canapé à côté d'elle, silencieux et surtout, ne sachant pas comment agir pour la consoler de ce brusque retour dans un moment difficile de son passé. Je ne sais pas à quels gestes j'ai le droit en fait, c'est con mais c'est exactement ça. Avant j'aurais posé ma main sur la sienne, j'aurais déposé un baiser sur son front, je l'aurais prise dans mes bras mais là ... Je reste silencieux et immobile sur le canapé avec cette détestable impression de ne pas aider. « Enfin, désolée... je suis pas en train de te rassurer, toi non plus. » s'est-elle reprise comme si elle avait peur que je parte en courant en prenant soudainement conscience du risque encouru. Nouvelle gorgée de vin. Léger sourire. « T'en fais pas ... Nous les anglais on a peur de rien. » ai-je plaisanté en exagérant mon accent. Oui je suis né en Égypte, et alors ? C'est pas le sujet ! Si j'étais conscient du risque en venant ici ? J'imagine oui, mais je refuse de croire que ... Gibs se montrera. Une telle chose ne peut pas arriver, j'arrive pas à penser à un tel cas de figure. Alors inconscience ? Peut-être, on verra bien. Le truc c'est que Jazz ne va pas rester enfermée ici pour toujours s'il ne se montre pas cette nuit. Je me suis enfoncé dans le fond du canapé. Non vraiment, c'est vraiment étrange. Seulement elle s'inquiète déjà assez pour ses proches et elle, alors je n'ai pas envie qu'elle s'inquiète en plus pour moi. « Et oui, ils sont plutôt costauds... mais ça suffit pas vraiment à me rassurer. » Qu'est-ce que je peux répondre à ça hein, à part une autre connerie ? J'ai toujours en tête les moments où elle m'a confié que ce qui est arrivé l'avait vraiment ... traumatisée. Je sais à quel point ça lui pèse et que de savoir Gibs en liberté la terrorise. J'arrête pas de me dire qu'il y a peu de chance pour qu'il vienne et que c'est ce qu'il faut que je répète à Jazz pour la rassurer, seulement je n'ai aucune certitude et ça me fait bien chier. D'un air nonchalant, je hausse les épaules. « Je peux aller les rejoindre si tu veux ... A trois ça devrait le faire. Et puis je leur montrerai comment on fait. » Connerie vous avez dit ? C'est évident que les deux types en bas n'ont pas besoin de conseils, et surtout pas de moi. C'est la seule façon que j'ai trouvé pour essayer de lui faire oublier pourquoi on se retrouve là tous les deux. Y a eu des fois où on s'est retrouvés à l'appartement pour s'engueuler. A vrai dire on a eu plein d'engueulades ici mais ... Je sais pas. Quand on sait comment ça se terminait, quand j'y repense, je me dis que ... Rien, je me dis rien. Juste que l'instant actuel paraît tellement différent de tous ceux qu'on a passé ici auparavant. Une autre vie où même les paparazzis sont venus me faire chier. « Enfin, je préfère ne pas y penser. » finit par dire Jazz. Je hoche à nouveau la tête, soulagé que cela vienne d'elle. « T'as raison. On n'est même pas obligés d'en parler de toute façon. » Parce que si on passe notre temps à parler de ce taré de Gibs ... Non vraiment. Autant rendre agréable ces minutes passées ensemble malgré tout. Mais voilà, il faut le trouver le sujet de conversation pour éviter de penser à tout ça et là je dois avouer que ... C'est pas évident. Encore une gorgée de vin, voire deux. « Kat sait que t'es là ? Qu'on s'est revus ? » fait soudain Jazz tout sourire. J'ai presque éclaté de rire en l'entendant poser des questions sur ma soeur à ce moment précis. Utiliser ma soeur comme changement de sujet hein ? J'ai posé mon verre de vin sur la table basse. « Je crois pas ... ou alors elle le cache très bien. Et puis de toute façon ça n'aurait pas changé grand chose, je serais quand même venu. » ai-je fait en levant les yeux au ciel. Ma soeur et moi on se dit pas tout, surtout quand ça concerne nos ex ou nos affaires sentimentales en général. Même si Kat prend un plaisir fou à foutre le bordel dans les miennes. « Elle est partie plusieurs mois en Afrique pour MSF il y a pas longtemps tu sais ... » ai-je cru bon de préciser pour je ne sais quelle obscure raison. « Parce que oui, ma soeur a une âme de Mère Thérésa contrairement à ce que tu peux penser. » ai-je fait avec un sourire amusé en me rappelant de l'amour qu'elles se portent toutes les deux.
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MessageSujet: Re: jazmin ✯ ❝ the night is cold and frightening ❞ jazmin ✯ ❝ the night is cold and frightening ❞ EmptyMer 16 Jan - 14:06


D'ordinaire, Jazz était plutôt courageuse. La première fois qu'elle s'était retrouvée devant Mason Gibs, elle avait plus peur pour ses grands-parents que pour sa propre personne, mais là... là, elle savait qu'elle jouait avec le feu si elle prenait la menace que représentait son agresseur à la légère. Il avait déjà essayé de la tuer et même si elle était une forte tête, elle tenait bien trop à la sienne pour tenter quoique ce soit. « T'en fais pas ... Nous les anglais on a peur de rien. » lui répondit Alec lorsqu'elle s'excusa de dévoiler ses peurs avec si peu d'artifices, ce qui ne rendait sa panique que plus palpable. Jazz lui adressa un bref sourire reconnaissant : il savait la rassurer même lorsque ça semblait sans espoir.

« Je peux aller les rejoindre si tu veux ... A trois ça devrait le faire. Et puis je leur montrerai comment on fait. » reprit le jeune homme alors qu'ils abordaient le sujet des molosses qui gardaient l'entrée de l'immeuble où elle résidait. Aussitôt, le sourire de Jazz se fana et elle secoua rapidement la tête. « Non, non ! Je préfère de loin que tu restes ici. » déclara-t-elle rapidement, se maudissant d'avouer aussi facilement à quel point elle pouvait avoir besoin de lui à cet instant. Elle était bien trop terrifiée pour rester toute seule et apparemment, Ben l'avait bien assez vite compris : il pouvait tenter de la rassurer comme il voulait, elle ne dormirait certainement pas sur ses deux oreilles ce soir. « T'as raison. On n'est même pas obligés d'en parler de toute façon. » Adressant de nouveau un sourire reconnaissant au jeune homme, elle hocha la tête et soupira comme pour faire évacuer une pression qui se logeait dans son cœur. Non, Jazz n'était vraiment pas familière avec la peur, elle dont la sécurité avait toujours été une priorité, et là... là, elle se trouvait complètement dépourvue de défenses ne serais-ce contre cette sensation, parce qu'on ne lui avait jamais vraiment appris à faire face.

Elle n'était cependant pas sûre que de parler de Kat soit la meilleure idée qu'elle ai eu ce soir, mais ça l'amusait tout de même. D'un côté, elle « aimait » cette rivalité qui les avaient animées toutes les deux lorsqu'elle était avec Ben, depuis le jour où on lui avait fait remarquer que si Kat avait mis tant de cœur à les séparer, c'était qu'elle devait drôlement compter pour son jumeau. Bien évidemment, elle savait que la blonde aurait toujours la priorité pour l'anglais, pire, elle comprenait son geste en se mettant à sa place, avec son frère Junior – qui était son batteur mais avec qui elle était clairement moins « collante » - ou Teegan, sa petite sœur, mais quand même ! Même si la famille de Ben avait en grande partie provoqué leur rupture, Jazz ne pouvait pas nier qu'ils avaient une multitude de petits problèmes à côté, et les O'Maley n'avaient été que la goutte qui avait fait déborder le vase. Et puis, à l'époque où elle s'était imaginée vraiment rester et se poser avec Ben, elle s'était dit qu'elle allait bien finir par connaître Kat, en apprendre sur elle et pourquoi pas, se tolérer lorsqu'elles se trouvaient dans la même pièce, mais elle n'avait fait aucune vraie tentative à l'époque. « Je crois pas ... ou alors elle le cache très bien. Et puis de toute façon ça n'aurait pas changé grand chose, je serais quand même venu. » Jazz ne put s'empêcher de sourire brièvement à nouveau, baissant la tête comme une enfant prise en train de sourire alors qu'elle se fait gronder. Il serait tout de même venu, hein ? Prends donc ça, blondie. Ca flattait l'ego de Jazz, sûrement le meilleur moyen de lui changer les idées ! « Elle est partie plusieurs mois en Afrique pour MSF il y a pas longtemps tu sais ... » reprit-il alors que c'était à son tour de lever les yeux au ciel. Elle n'avait vraiment rien trouvé de mieux, celle-là. « Parce que oui, ma soeur a une âme de Mère Thérésa contrairement à ce que tu peux penser. » Captant le sourire de Ben, Jazz ne tarda pas à le partager et s'humecta les lèvres avant de prendre un air faussement convaincu. «Oui oui, non mais enfin j'en doute pas, hein. » déclara-t-elle en haussant les épaules avant de dévoiler de nouveau un sourire amusé. Une Mère Thérésa ? Ben et elle ne devaient vraiment pas regarder la même personne, ou bien la Kat avait de sérieux problèmes de comportement ! Jazz l'aurait plutôt comparée à un dragon, surtout lorsque ça concernait son frère. « Attends, tout l'été ? » Jazz avait beau ne pas avoir passé plusieurs années avec Ben, elle n'avait aucun mal à se souvenir de quelques règles sacrées qu'il ne fallait absolument pas briser entre les jumeaux O'Maley, un compromis qu'elle avait eu du mal à tenir – mais qu'elle avait tenté, ce qui en soi n'était déjà pas mal ! - pour pouvoir rester un peu plus longtemps auprès de l'anglo-russe. «Tu veux dire... pour votre anniversaire aussi ? » déclara-t-elle plus sérieuse, les sourcils froncés. Qu'est-ce qui n'allait pas avec cette blondasse ?



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MessageSujet: Re: jazmin ✯ ❝ the night is cold and frightening ❞ jazmin ✯ ❝ the night is cold and frightening ❞ EmptySam 19 Jan - 21:28

Je sais que m'appeler a dû lui en coûter ... quelque part. Enfin j'en sais rien en fait. C'est juste que je la sais courageuse et indépendante. Elle gère sa carrière sous tous les fronts, que ce soit dans la musique ou dans le cinéma. Je la connais assez pour savoir qu'elle ne se laisse pas marcher sur les pieds, d'où toutes nos disputes à cause de ma famille j'imagine. Mais moi je sais qu'elle est loin de cette fille que tout le monde pense connaître en lisant les journaux à scandales et sa page Wikipédia. Alors je sais bien que toute cette situation doit être un véritable cauchemar, en plus du fait que Gibs soit un véritable psychopathe et qu'il est à présent dans la nature. Il est le chasseur. Elle est la proie, obligée de se terrer, sujet à l'angoisse d'être trouvée. Et pour quelqu'un comme elle, c'est pire que tout. Alors à quoi ça sert que je stresse, Jazz le fait assez pour deux en ce moment. Et elle ne m'a pas appelé pour que j'empire les choses mais pour que ... je lui tienne compagnie ? Que je la divertisse ? Pour parler du bon vieux temps avec moi ? Je sais pas trop en fait ce qui a fait qu'elle m'a choisi moi plutôt qu'une autre personne avec qui elle a plus d'affinités ces derniers mois. Mais je vais me retenir de lui demander, même si la question va rester dans un coin de ma tête un certain moment à cause d'une certaine curiosité. Je réussis à la faire sourire mais de façon éphémère car dès que je parle de rejoindre les deux molosses en bas juste pour plaisanter, il disparaît aussitôt. « Non, non ! Je préfère de loin que tu restes ici. » a-t-elle répondu d'un trait. Je dois avouer que mon sourire s'est aussi lentement effacé sur ce coup là. La confirmation qu'elle est absolument terrorisée par le fait de savoir Mason Gibs, même si le connaissant elle fait tout pour le cacher un minimum. Pour toute réponse, je hoche la tête, mâchoires un peu crispées. Peut-être que c'est pour ça qu'elle m'a appelé moi, parce qu'elle n'a pas eu peur que je la vois dans un tel état de vulnérabilité.

Nous voilà donc sur le canapé avec nos verres de vin, comme deux simples amis en train de discuter un soir d'hiver. J'aimerais que ce soit aussi simple que ça. Malgré tout je continue de faire ce pourquoi je suis là. La faire sourire et la faire oublier, comme un bon petit soldat. Je me dis pendant un bref moment que je suis peut-être le seul disponible ce soir et qu'elle m'a appelé par dépit mais je repousse cette étrange idée bien vite car même dans mon esprit, elle sonne totalement faux. C'est peut-être le vin qui commence à me donner des idées saugrenues. Bref, au final, on a décrété tous les deux que parler de ça n'est pas une obligation. Sourire reconnaissant de sa part. Oui c'est ça, arrêtons de parler de ça. Mais il va falloir trouver un autre sujet de conversation qui puisse nous occuper. Alors quand elle a commencé à évoquer Kat ... enfin disons que je ne me suis pas attendu à ça. J'ai donc posé mon verre sur la table avant de lui répondre. Je crois même avoir souri en pensant que Jazz et moi sommes actuellement en train de parler de Kat comme si c'était une chose ... naturelle de parler de Kat sans se crier dessus. Elle baisse les yeux quand je lui dis que je serai venu quand même. Cette phrase est sortie toute seule de ma bouche d'ailleurs mais je le pense. C'est au-delà de ce que ma soeur peut penser. On parle peut-être d'un dingue en liberté qui veut la peau de Jazz. De mon point de vue, si j'avais refusé de venir et que les journaux avaient annoncé sa mort demain ... Vous voyez ? Et puis Kat ... Depuis cette histoire avec Chris j'imagine que les choses ne sont plus pareilles. Sans savoir spécialement pourquoi, j'ai abordé le sujet d'MSF, histoire de continuer sur ma jumelle. « Oui oui, non mais enfin j'en doute pas, hein. » a-t-elle fait en feignant d'être peu convaincue avant que ses lèvres ne s'étirent. Je souris à mon tour en sachant très bien que quoi que je dise, elle ne sera pas convaincue. Elles n'ont fait que de se prendre la tête quand Jazz et moi on était ensemble. La vérité ? C'est que Kat me ferait une scène si elle savait que j'étais là. « Attends, tout l'été ? » a soudain fait Jazz sans que je ne m'y attende. J'ai relevé les yeux vers elle avant de hocher la tête, silencieusement. Je ne sais pas ce qui m'est passé par la tête à ce moment là. Je me suis sûrement douté de la suite. « Tu veux dire... pour votre anniversaire aussi ? » Nous y voilà. J'ai repris mon verre de vin, en ai bu une bonne gorgée puis je me suis éclaircie la voix. La façon dont elle a posé la question, comme si c'était inconcevable ... disons que ça correspond à cette partie de moi que j'essaie de faire taire depuis des mois, celle qui n'a toujours pas accepté que ma soeur m'abandonne pour notre 21e anniversaire. Et quelque part je pense qu'elle ne l'a toujours pas fait. Mais la plupart des gens pense que c'est vraiment génial que Kat soit parti pour aider les gens ... et je le pense aussi hein ... Bref, nouveau hochement de tête. « Yep, pour notre anniversaire aussi. » ai-je fait d'une façon neutre. Puis j'ai hoché les épaules, non pas pour faire croire que je m'en fous, Jazz saurait tout de suite que c'est faux. Juste pour dire ... c'est comme ça, de toute façon c'est passé et maintenant elle est revenue. « Affaires sentimentales compliquées, je me suis retrouvé au milieu de tout ça et ... Disons qu'on a continue quelques mois compliqués. » ai-je fait sans trop m'étaler non plus. Jazz en a loupé des choses depuis notre séparation. J'ai eu un drôle de rictus. « T'aurais été surprise d'assister à tout ça. » Elle nous a toujours connus proches, Kat et moi, toujours l'un avec l'autre et ... nous voir nous faire la guerre, nous éviter aurait été quelque chose d'assez inédit. Peu importe. Je sais pas si j'ai vraiment envie de m'attarder sur le sujet. Essayant de me reconstruire un visage enjoué, j'enchaîne : « Mais je vois avoir aussi loupé beaucoup de choses depuis le temps. »
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MessageSujet: Re: jazmin ✯ ❝ the night is cold and frightening ❞ jazmin ✯ ❝ the night is cold and frightening ❞ EmptyMer 23 Jan - 18:24


La situation était plus qu'originale et pourtant, Jazz s'en contentait bien facilement. Assise sur le canapé de son salon, la jeune femme buvait presque tranquillement un verre de vin avec son ex petit-ami en plaisantant sur la sœur de celui-ci et la rivalité qui l'avait opposée à Jazz à l'époque où ils étaient ensemble. Ah ! Si on avait dit à Jazz, à l'époque où elle était avec Ben, qu'un jour, elle vivrait cette scène, elle n'y aurait pas cru un seul instant. Elle n'était même pas énervée contre Kat à cet instant, juste... déçue, peut-être. Ce n'était pas au point que la blonde puisse lui manquer mais, tout de même, elle voyait leurs conflits avec plus de recul aujourd'hui qu'un an auparavant.

Cependant, ce sentiment ne tarda pas à disparaître lorsque Benjamin aborda le fait que Kat avait quitté le pays durant l'été dans le cadre d'une œuvre humanitaire. Aussitôt, Jazz s'était questionnée sur l'anniversaire – jour sacré – des jumeaux, et l'expression qu'elle discerna sur le visage de Ben lui donna une réponse avant même qu'il ne lui ai répondu. « « Yep, pour notre anniversaire aussi.» Même s'il haussait les épaules aujourd'hui, elle devinait sans mal qu'il n'avait pas toujours aussi bien digéré la chose, et ça lui semblait évident. Elle n'avait pas de lien aussi fort que celui que partageaient Ben et Kat, et au début il fallait avouer qu'elle avait été surprise de la relation fusionnelle que les jumeaux entretenaient, mais elle avait fini par comprendre que leur lien dépassait tout ce qu'elle avait connu jusqu'à présent et que peu importe à quel point elle pouvait prendre de l'importance dans la vie de Ben, Kat en aurait toujours un peu plus, c'était un droit de naissance. « Affaires sentimentales compliquées, je me suis retrouvé au milieu de tout ça et ... Disons qu'on a continue quelques mois compliqués. » Jazz était familière de la relation tumultueuse qu'avait entretenue l'anglo-russe avec un jeune anglais des rues londoniennes qui l'avait fait plonger dans la drogue et l'avait fait atterrir en centre de désintoxication, où elle avait même fêté ses dix-sept ans – elle ne doutait pas que même si elle prétendait s'être assagie, elle pouvait parfaitement trouver de quoi faire s'arracher les cheveux de son frère et, la connaissant aussi, sûrement de toute cette généalogie de péteux que représentaient les O'Maley aux yeux de Jazz [haan]. « T'aurais été surprise d'assister à tout ça. » Jazz avait effectivement du mal à imaginer Kat et Ben se faire la guerre ! Elle hocha la tête, mais son sourire n'avait rien de mesquin, c'était juste de l'étonnement – et peut-être une pointe d'inquiétude pour le jeune homme qui commençait à envahir son esprit. « Ca a pas dû être évident. » souffla-t-elle simplement sans trop donner dans la compassion, mais il la connaissait assez bien pour savoir qu'elle n'en pensait pas moins. « Mais je vois avoir aussi loupé beaucoup de choses depuis le temps. » Le changement de cible fit sourire Jazz qui eut un léger mouvement de recul, s'installant plus confortablement dans le canapé alors qu'elle continuait de siroter son vin. « De mon côté ? Hm... pas vraiment. » déclara la jeune femme en haussant les épaules avant de reprendre, ses doigts enroulés autour de son verre. « J'ai beaucoup bougé, beaucoup voyagé... je me suis surtout concentrée sur ma carrière, il y a eu mon dernier album, celui en préparation, le cinéma, et puis la tournée... Je dois avoir une bonne centaine d'heures de sommeil à rattraper ! » expliqua-t-elle en énumérant tout ce qu'elle avait fait l'année passée, tout pour oublier qu'elle était seule. Bien sûr, elle n'allait pas non plus lui dire qu'elle avait couché avec une tonne d'hommes depuis qu'ils avaient rompus, même si elle n'avait pas hésité à user du fait qu'elle ne restait jamais bien longtemps dans un endroit pour multiplier les aventures sans importance, refusant catégoriquement de s'attacher comme elle l'avait fait avec Ben.

La conversation continua aussi pendant une bonne heure avant que la fatigue ne se fasse vraiment ressentir chez l'américano-jamaïcaine : plus les minutes passaient, plus elle s'enfonçait dans le canapé, malgré le fait qu'elle participe activement à la conversation. « Bon, je vais aller me coucher... Fais comme chez toi, tu peux utiliser la chambre de ma mère, ou le canapé, comme tu veux. » Sa mère passait tellement de temps avec Jazz que cette dernière avait fait exprès de prendre plusieurs chambres pour son appartement. Se redressant, elle adressa de nouveau un sourire reconnaissant à Ben. « Merci, vraiment, d'être venu. Je dois me lever tôt demain mais si tu pars avant moi, tu pourras me réveiller ? Je pense pas que je vais beaucoup dormir, de toute façon... » déclara-t-elle avant de se lever du canapé en posant son verre vide sur la table basse. Seulement, à peine eut-elle fait quelques pas en direction de sa chambre qu'un bruit suspect en direction du plafond se fit entendre. Aussitôt, tous les muscles de Jazz se tendirent et elle se figea quelques instants, ne se permettant que de lever la tête : le silence était retombé. Jazz tourna ensuite la tête vers Ben, son regard traduisant toute sa panique. Elle s'apprêta à lui parler, mais fut une nouvelle fois coupée dans un élan par le même bruit, qui s'acheva de nouveau après quelques secondes. « On est... au dernier étage... » souffla-t-elle, le cœur battant la chamade, plus par panique que pour informer Ben qui avait vécu là bien assez longtemps pour le savoir.


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MessageSujet: Re: jazmin ✯ ❝ the night is cold and frightening ❞ jazmin ✯ ❝ the night is cold and frightening ❞ EmptyDim 27 Jan - 22:07

Parler de ça avec Jazz est étrange mais je me surprends à être à l'aise, à trouver ça ... agréable. Depuis le retour de Kat, on n'en parle plus vraiment de cette période, de cet été. C'est comme si ça n'avait pas existé, tout simplement parce qu'on n'a pas vraiment envie d'en rajouter. Nous voulons aller de l'avant, retrouver ce qui a été notre "nous" avant la mauvaise période que nous avons traversé. L'avons-nous réellement traversée ? Est-ce que ne pas parler de ce qui est arrivé fait que tout est arrangé ? En quelque sorte oui. Elle est revenue, saine et sauve, elle n'est plus avec Chris, tout va bien donc ... Je veux y croire. Malgré tout, j'ai toute cette histoire dans un coin de ma tête et qui ne veut pas en sortir. Du coup je préfère m'appliquer à penser au positif, à regarder ailleurs parce que le principal, c'est que les choses soient redevenues comme avant. Seulement parfois, je me surprends à avoir envie d'en parler et au fur et à mesure que les mots sortent, je m'aperçois que c'est toujours le cas. Avec Jazz en plus, je sais que Kat aura toujours tort. C'est stupide mais ça fait du bien d'avoir une personne avec un tel point de vue à qui parler, ça vous donne la sensation d'être compris. Ce qui n'est jamais négligeable. Je hausse les épaules pour dire que c'est comme ça, pour dire que j'ai ... tourné la page parce que c'est ce qu'il faut faire. Quand Jazz et moi on s'est quittés, tout allait encore bien. Elle ne nous a jamais vraiment connus brouillés, pas comme on l'a été. La surprise se lit sur son visage, comme quoi elle a vraiment du mal à imaginer à quel point ce que je dis est vrai, que ça n'a pas été facile ... Tout ça à cause d'un mec. Le pire, c'est qu'à l'époque quand j'étais avec Jazz, c'est Kat qui a gagné au final. Jazz et moi on s'est séparés. Alors que ... même si au final, Chris a trompé ma soeur, ma "victoire" a un certain goût amer quand on sait qu'elle l'a choisi avant moi. Peu importe.

« Ca a pas dû être évident. » finit-elle par dire. Je hoche doucement la tête, sans un mot, parce qu'il n'y a pas grand chose à dire. Possible que Jazz soit la bonne personne avec qui parler de ça. Je veux dire, certains de mes potes savent que ça n'a pas été facile toute cette période et cette été, même si j'ai essayé au maximum de le cacher. Ils ont été là, ils savent à quel point ma soeur est importante pour moi mais Jazz ... Je pense pouvoir dire qu'elle est la personne la mieux placer pour savoir tout ça parce qu'elle sait plus qui quiconque à quel point Kat ... Juste, juste laissez-tomber. Du coup je préfère changer de sujet, ne désirant vraiment pas m'attarder sur celui-là. Je sais qu'elle s'en doute, même si je m'intéresse vraiment à sa réponse quand je lui demande ce que j'ai pu louper. Mais Jazz à la délicatesse de jouer le jeu. « De mon côté ? Hm... pas vraiment. J'ai beaucoup bougé, beaucoup voyagé... je me suis surtout concentrée sur ma carrière, il y a eu mon dernier album, celui en préparation, le cinéma, et puis la tournée... Je dois avoir une bonne centaine d'heures de sommeil à rattraper ! » répond Jazz. Je ne peux m'empêcher de sourire. C'est la routine pour elle et cette routine, je la connais bien, c'était déjà la même à l'époque où est sortis ensemble. Toujours entre sa musique, les tournés et le cinéma. On dirait une autre époque. Et cet appartement me semblait être le seul endroit au monde où on n'était que tous les deux, en paix. « En effet, tout ça me dit fortement quelque chose. » ai-je fait amusé avec un sourire en coin. Je n'ai pas manqué grand chose en effet, mais en tout cas je suis heureux que les choses marchent toujours aussi bien pour elle.

Les minutes passent sans que je ne m'en rende compte. Jazz et moi sommes plongés dans notre conversation. Honnêtement je pensais pas après notre rupture on puisse ... parler aussi tranquillement, comme deux vieux amis. Non je pensais pas vraiment que ça se passerait mal mais ... de cette façon c'est ... étrangement agréable correspond bien. A force, on oublie même le contexte extérieur, le pourquoi du comme on est réunis ce soir. Même moi je finis presque par l'oublier qu'il y a l'autre en psychopathe en liberté qui veut peut-être sa peau. Ca a peut-être été mon erreur. « Bon, je vais aller me coucher... Fais comme chez toi, tu peux utiliser la chambre de ma mère, ou le canapé, comme tu veux. » C'est vrai que petit à petit, la fatigue s'installe. Le calme et l'ambiance qui règne dans l'appartement nous berce, nous fait nous sentir en sécurité. Même moi vu que j'ai passé énormément dans cet endroit. La dernière fois même, Jazz et moi dormions dans la même chambre. « Le canapé m'ira. Je l'ai toujours trouvé confortable de toute façon ... » ai-je fait avec un sourire. Oui je ne me sens pas vraiment d'aller dormir dans la chambre réservée à sa mère. Donc autant prendre le canapé. Je l'ai testé une fois si je me souviens bien, après une dispute, mais je n'ai rien dit. « Merci, vraiment, d'être venu. Je dois me lever tôt demain mais si tu pars avant moi, tu pourras me réveiller ? Je pense pas que je vais beaucoup dormir, de toute façon... » Nouveau hochement de tête de ma part. Même si l'idée de passer la nuit ici est étrange comme je le répète depuis tout à l'heure, je n'avais évidemment pas prévu de partir. « Y a vraiment pas de quoi Jazz ... Et puis compte sur moi pour demain matin. Si t'as besoin de quoi que ce soit, tu sais où me trouver. » Elle se lève du canapé. Je ne sais pas vraiment à quelle heure je vais partir demain ... Je ferais peut-être mieux de partir avant qu'elle soit réveillée. Elle se dirige vers sa chambre. C'est à ce moment là que, comme un con, j'ai osé croire qu'il ne se passerait rien ce soir, que ce moment pouvait bien se terminer, que ... Non.

C'est le bruit. Le bruit qui me l'a fait comprendre alors que je me préparais à m'allonger sur le canapé. Comme Jazz, je me fige, je ne bouge plus d'un quart de millimètre et ose à peine respirer. Le bruit vient du plafond ... du plafond ? Mais y a rien au-dessus ! Mon regard croise celui paniqué de Jazz. Dire que j'avais réussi à la détendre et que là ... Mes muscles se crispent. Le bruit se reproduit. Au premier coup, on peut croire à ... je sais pas, un truc qui grince. La deuxième foi, ça devient moins probable. « On est... au dernier étage... » souffle Jazz en proie à la panique. Je serre les dents en me disant de ne pas céder à la panique. Peut-être que oui, en venant ici pour cette raison, je n'ai pas vraiment réaliser l'importance du danger, tellement j'ai espéré qu'une telle chose n'arrive pas. Je me lève du canapé pour rejoindre Jazz et lui dire quelque chose de rassurant. Seulement le temps que je fasse ça, un autre bruit c'est fait entendre. Un grincement, plus proche. Mon coeur accélère le rythme. L'appartement est plongé dans une semi-obscurité due aux lumières tamisées allumées du salon. Autrement il n'y a que de l'obscurité et c'est cette obscurité que mes yeux ne lâchent pas tandis que je reste près de Jazz. Putain ! Je pourrais jurer avoir vu un truc bouger ! Nouveau bruit. Okay, okay .. cette soirée est en train de prendre un très mauvais tournant, et il faut vite réagir. La tête froide. Ne pas prendre de risque. « Va avertir tes potes en bas ! Vite ! » ai-je lancé en me précipitant vers la cuisine alors qu'elle doit aller vers l'entrée pour sortir. Se séparer mais je peux avoir une vue sur l'entrée depuis la cuisine alors ...Mon cerveau fonctionne a mille à l'heure, il suit mon instinct. J'ai encore envie de croire que ce n'est pas possible, que Gibs ne peut pas être là, tapit dans l'ombre mais ... le couteau tranchant que je viens de sortir du tiroir me dit le contraire. Une fraction de seconde, je repense à Kat. Kat qui ne sait pas que je suis là. Kat qui a tué quelqu'un pour sa survie ... et je me dis que peut-être ... je vais devoir faire la même chose. Toute la scène se passe en une fraction de secondes. Je pense à ma soeur, j'espère que Jazz va bientôt sortir et ... le temps de relever la tête et je vois une silhouette noire entre la porte d'entrée et Jazz. « Tu vas quelque part ? » siffle une voix grave dans le noir. Oh putain ... Il est là.
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MessageSujet: Re: jazmin ✯ ❝ the night is cold and frightening ❞ jazmin ✯ ❝ the night is cold and frightening ❞ EmptyMer 30 Jan - 11:37


Jazz appréciait particulièrement de discuter de la sorte avec son ex petit-ami ; c'était impromptu, mais pas désagréable. Et surtout, c'était ce dont elle avait besoin, d'éloigner un peu son esprit de l'inquiétude qui l'habitait depuis qu'elle avait appris la libération de Mason Gibs ; et pour le coup, Ben arrivait parfaitement à lui changer les idées, tellement ça la perturbait – mais lui plaisait – de parler ainsi avec lui. « En effet, tout ça me dit fortement quelque chose. » lui répondit le jeune homme, faisant sourire tristement Jazz pendant un instant ; elle ne changerait son mode de vie pour rien au monde, elle l'aimait, mais elle avait été tellement déçue que ça ne puisse pas s'accorder avec cette vie de couple qu'elle voulait mener avec Ben, à l'époque ! Le retrouver lui faisait du bien. D'ailleurs, elle n'avait même pas compté le temps qu'ils avaient passé à discuter avant de se sentir emporter par le sommeil et de dire bonne nuit au jeune homme.« Le canapé m'ira. Je l'ai toujours trouvé confortable de toute façon … Y a vraiment pas de quoi Jazz ... Et puis compte sur moi pour demain matin. Si t'as besoin de quoi que ce soit, tu sais où me trouver » Et c'était tout sourire que la jeune femme s'était une dernière fois tournée vers lui pour le remercier silencieusement de tout ce qu'il faisait pour elle, alors qu'il ne lui devait vraiment rien.

Elle avait été interrompue par un bruit au-dessus d'elle, et tout son corps s'était complètement immobilisé de frayeur. Un coin de son esprit lui chuchotait qu'elle était paranoïaque et que c'était normal dans cette situation, que rien n'allait lui arriver, qu'elle était en sécurité, que deux molosses protégeaient l'immeuble, que Mason Gibs avait tourné la page... mais ça ne suffisait clairement pas à la rassurer. Jazz se contrôla juste assez pour tourner la tête vers Ben, et le regard qu'elle lui adressa suffit à expliquer toute la panique qui l'habita et elle n'eut même pas besoin de dire quoique ce soit pour faire comprendre à l'anglo-russe qu'elle était incapable de réagir toute seule. « Va avertir tes potes en bas ! Vite ! » s'exclama-t-il en prenant donc le relais. Il fallut quelques secondes à Jazz pour se convaincre qu'elle était capable ne serais-ce que d'avancer d'un pas, mais c'est avec empressement qu'elle se précipita vers la porte d'entrée à l'instant où Ben s'était éloigné pour courir jusqu'à la cuisine.

Elle n'eut pas le temps d'aller bien loin, devant elle se dessina la silhouette de Gibs, et Jazz fut subitement arrêtée dans son élan. Est-ce qu'elle était en train d'halluciner ? Est-ce qu'elle était partie se coucher et qu'elle était en train de vivre le pire des cauchemars ? Non, c'était pourtant bien lui. Plus mince que la dernière fois qu'elle l'avait vu, mais avec le même regard que le jour où il avait transpercé le corps de la jeune femme d'une balle. « Tu vas quelque part ? » La voix du psychopathe fit frissonner Jazz, qui recula d'un pas en sentant les battements de son cœur battre à travers toutes les veines de son corps. « BEN ! » ne put-elle qu'hurler en faisant volte-face, juste au cas où il n'était pas encore au courant que Gibs était là. Elle fila jusqu'à la cuisine, sentant ses yeux se remplir de larmes de panique, et n'osa même pas se retourner pour vérifier que Gibs la suivait.

Bon bah... pardon x) je me rattraperais, promis, j'ai vraiment rien fait avancer là ><



Dernière édition par Jazz Dallaway le Jeu 28 Fév - 14:44, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: jazmin ✯ ❝ the night is cold and frightening ❞ jazmin ✯ ❝ the night is cold and frightening ❞ EmptyDim 10 Fév - 20:50

On y était presque. A force de parler avec Jazz de choses et d’autres, j’ai fini par oublier la raison pour laquelle je suis là ce soir. Ca a fini par ressembler à une entrevue entre deux personnes qui s’appréciaient beaucoup mais qui ne s’étaient pas vues depuis longtemps. Je me suis pris au jeu de rattraper le temps perdu, de lui raconter pour Kat et de tout ce qui s’est passé depuis qu’on a rompus. Ca m’a fait du bien je dois dire, de parler de ça. Et puis je dois avouer que plus les heures avançaient, plus je n’arrivais plus à croire que Gibs se montrerait. Alors je me suis concentré sur ce moment partagé avec Jazz. L’autre soir à la fête on n’a pas vraiment eu l’occasion de se parler pour de vrai. Il y avait la fête et aussi la surprise de se retrouver tous les deux après autant de temps. En tous les cas, j’ai la surprise de voir à quel point on s’entend bien quand on se souvient des nombreuses disputes qu’on a eue durant notre histoire. Mais c’est une très bonne surprise. Vraiment ça aurait été parfait. Nous avons discuté longtemps et épuisée par une soirée cauchemardesque, Jazz a annoncé qu’elle allait se coucher. Jouer les chiens de garde cette nuit sur le canapé ne me dérangeait pas. Comme elle, j’ai vraiment cru que toute cette histoire avec Gibs s’arrêterait là, qu’on allait fermer les yeux tous les deux, dormir jusqu’à demain matin comme des bébés et se dire au revoir quand le soleil serait haut dans le ciel, en quittant l’appartement. Mon programme sonnait très bien dans ma tête.

« BEN ! » Sauf qu’en quelques minutes à peine, tout est parti en vrille. Avant qu’on n’ait réellement réalisé la situation, la panique nous a gagnés. Les bruits sur le toit. Répétitif. Trop répétitif et surtout, familier comme les pas d’un homme pour qu’on ferme les yeux. Avant de dire ouf, le pire des scénarios a commencé. J’ai crié à Jazz d’aller chercher de l’aide en bas tandis que je vais à la cuisine chercher un couteau. Mais c’est trop tard. En entendant la voix grave de Gibs et le cri de Jazz, mon sang ne fait qu’un tour. Mon sang frappe à un rythme fou mes tempes. Ma main serre le manche du couteau à tel point que mes jointures en deviennent blanches. La suite est floue. Tout se passe trop vite. Jazz revient en courant vers le fond de l’appartement pour lui échapper alors qu’il l’a poursuit. N’y tenant plus, je me précipite vers Gibs au moment où je vois le flingue qu’il tient dans la main. Trop tard pour reculer et je n’en ai de toute façon pas envie. Je me jette sur lui comme un rugbyman se jette sur son adversaire porteur du ballon. Le choc est rude, violent. Je l’ai pris par surprise. Le truc c’est que nous tombons tous les deux sur la table en verre du salon. Le meuble cède sous notre poids et la brutalité de l’action. Le bruit provoqué perce mes oreilles. Gibs émet un grognement et a le souffle court. Seulement, encore une fois, tout se passe vite. Il n’a plus son arme, elle glissé à trois mètres de nous mais j’ai toujours mon couteau à la main. Motivé par l’instinct de protection que j’ai envers mon ex-petite amie et toute la haine que j’éprouve envers Gibs … L’arme blanche se rapproche dangereusement mais il résiste. Mon bras ne faiblit pas mais il résiste trop bien. En quelques secondes, les choses s’inversent. Sans que je ne l’ait vu venir, Gibs me tord violemment le poignet. Sous le choc, je lâche un hoquet de douleur et bien sûr, je lâche le couteau. Débarrassés de nos deux armes commencent ainsi la véritable lutte. Il décoche le premier coup. Ma lèvre explose sous le choc et le goût du sang fait aussitôt son apparition. Je me débats et lui donne un coup de coude dans les côtes. Grognements. Je perds le fil mais je me donne du courage en disant qu’il en va de notre survie à Jazz et à moi. Mon poignet me fait souffrir le martyr mais je suis encore capable de l’utiliser. Mon cœur tambourine très fort. La douleur commence à s’éparpiller dans mon corps, dans chaque recoin. Et quand un nouveau coup vient me heurter en plein ventre, la douleur s’intensifie dix fois plus. Pas besoin d’un médecin pour savoir qu’au moins une côté est touchée. Nos respirations son courtes, bruyantes tels les halètements de chiens fous. Je vais lui faire la peau à cet enfoiré ! Ma rage est un moteur mais elle ne me fera pas tenir éternellement. Les coups continuent. La lueur de folie dans les yeux de Gibs me glace le sang. Encore une fois, sans que je ne le vois venir, il me frappe à nouveau à l’endroit où je dois avoir une côte fêlée, ce qui démultiplie à nouveau la douleur. Le souffle coupé. Mon corps me lance. Long sifflement dans ma tête. Sous le choc, je lâche prise et Gibs en profite pour se mettre en position de force, c’est-à-dire au-dessus de moi. Je grimace en sentant les morceaux de verres dans mon dos, me demandant même si certains ne sont pas en train de s’enfoncer dans ma peau. Je réagis juste à temps pour empêcher Gibs de me transpercer avec l’énorme morceau de verre qu’il vient de prendre par terre. Putain. Seulement c’est mon mauvais poignet, celui qui est en piteux état et qui ne peut plus tenir le choc. Je pense à Jazz et m’efforce de ne pas le regarder où qu’elle soit. Je ne réalise pas vraiment la situation, tout ce que je sais c’est que si ce morceau de verre arrive à destination, c’est foutu. Alors je résiste autant que je peux tandis que Gibs force. Toutes mes forces m’abandonnent une à une. Je grimace sous la douleur. La pointe du morceau de verre s’approche de plus en plus de mon visage et je ne peux rien y faire. Non je ne peux rien y faire. Je me suis dit que c'était sûrement la fin.
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MessageSujet: Re: jazmin ✯ ❝ the night is cold and frightening ❞ jazmin ✯ ❝ the night is cold and frightening ❞ EmptyLun 11 Fév - 1:33


Evidemment, le premier réflexe de Jazz avait été de courir en direction de Benjamin : si il y avait bien une chose qu'elle s'était mis en tête durant le temps qu'elle avait passé à l'hôpital après la première attaque de Gibs, c'était qu'elle était impuissante contre son adversaire. Il avait failli la tuer, et ça semblait être sa motivation principale : s'il ne pouvait pas l'avoir, alors personne ne le pourrait, et elle lui avait assez bien fait comprendre qu'il ne la possèderait jamais. Elle espérait que Ben avait toutes les réponses et pourtant, si il réussit à prendre Gibs de surprise, le combat ne tarda pas à s'envenimer. S'engageant dans un corps à corps dangereux, Ben et Gibs valsèrent jusqu'à la table en verre du salon, qu'ils brisèrent en s'écrasant dessus, ne les empêchant cependant pas de continuer leur combat. Jazz, quant à elle, était complètement paralysée. Elle savait qu'elle devait faire quelque chose ; lorsque Ben avait réussi à déstabiliser Gibs, Jazz avait clairement vu l'arme de son admirateur fou glisser à quelques mètres d'eux. Seulement, les doigts agrippés au plan de travail de sa cuisine contre lequel elle était plaquée, elle était incapable de bouger pour rejoindre l'arme et la prendre en main. Elle avait pris quelques cours d'auto-défense après son agression, ainsi que quelques cours de tir, mais elle était loin d'être une tireuse hors pair. Et si elle était incapable de viser, et si elle touchait Ben ? Et si elle arrivait à tirer mais que ça ne ferait qu'enrager Gibs encore plus, comme une sorte de gros ours menaçant et insensible ? Et si elle le tuait ? Serait-elle capable de vivre avec l'idée qu'elle avait tué Mason Gibs chaque jour jusqu'à la fin de sa vie ? Elle doutait d'être seulement capable d'appuyer sur la gâchette... Et pourtant, le combat ne semblait pas aller en faveur de Ben, qu'elle entendit hoqueter de douleur alors que Gibs lui tordait le poignet comme de la pâte à modeler. Ben avait besoin d'elle... Fermant les paupières un instant, elle inspira profondément et réussit à sortir de son immobilisme. A pas rapides, comme si c'était elle qui était sous les tirs ennemis, la jeune femme rejoignit l'arme au sol et la prit entre ses doigts, son regard étant aspiré pendant un instant par l'engin de mort qu'elle tenait dans les mains. Il n'y a pourtant pas le temps de réfléchir : Gibs venait de prendre l'avantage et il brandissait un bout de verre, essayant de trancher la gorge de son ex petit-ami. Tentant de se rappeler de ce qu'elle avait appris en cours de tir tout en ayant l'esprit totalement embrouillé, la jeune femme brandit l'arme de ses mains tremblantes et dût s'y reprendre à plusieurs fois avant de décider qu'elle ne pouvait pas s'accorder plus de temps pour préciser son tir : c'était ça, ou de toute façon Ben mourrait. Alors, vidant soudainement son esprit, elle appuya sur la gâchette et le coup partit. Il atteignit le dos de Gibs, qui se redressa sous le choc avant d'hoqueter, surpris. Il tenta de se relever, lâchant l'arme de fortune qu'il avait en main pour poser celle-ci sur la blessure provoquée par la balle qui venait de transpercer son thorax pour venir se loger dans le parquet près de Ben. Il ne réussit qu'à se tenir sur ses genoux et il adressa un regard plein d'incompréhension à Jazz avant de s'effondrer. Toujours aussi tremblante, Jazz resta encore immobile un long moment, le souffle court et le regard fixé sur le corps de Gibs ; de toute évidence, les mouvements de son ventre indiquaient qu'il était toujours en vie, mais elle le voyait se vider de son sang à vue d'oeil. Et un instant plus tard, de violents coups tapés à la porte la ramenèrent à la réalité : apparemment, la sécurité avait enfin tilté que leur cliente était en danger, bravo ! Le coup de feu avait dû les attirer, si c'était ça qu'il fallait ! Pourtant, au lieu d'aller leur ouvrir, Jazz se précipita auprès de Ben et resta bouche bée devant le résultat du combat qui l'avait opposé à Gibs : elle lui avait vraiment laissé le temps de se faire amocher avant de tirer sur l'assaillant... Son visage tuméfié était tordu de douleur et Jazz ne pouvait sûrement même pas commencer à imaginer l'état de son poignet, qu'elle avait vu tordu quelques instants auparavant. « Je suis désolée, ça va aller, ça... » souffla la jeune femme, les larmes aux yeux. Elle réussit à relever légèrement Ben, appuyant son dos contre ses cuisses en espérant l'aider à respirer. Un moment plus tard, la sécurité pénétrait dans l'appartement, suivis d'une équipe médicale d'urgence.

Bon c'est pas super, mais c'est quelque chose :sisi: Je sais pas si ça peut sonner comme une fin, ça peut hein ~ comme tu veux, je sais plus si on avait parlé de quelque chose après, on a parlé de tellement de choses depuis ><


Dernière édition par Jazz Dallaway le Jeu 28 Fév - 14:44, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: jazmin ✯ ❝ the night is cold and frightening ❞ jazmin ✯ ❝ the night is cold and frightening ❞ EmptyLun 25 Fév - 13:51

L'air devient presque irrespirable. Je n'ai pas réfléchi en voyant Gibs poursuivre Jazz et je me suis jeté sur lui. Malgré le flingue qu'il tient dans sa main, je n'ai pas vraiment réfléchi. Lui et moi avons basculé dans le vide. Ca n'a duré qu'une fraction de secondes avant qu'on atterrisse sur la table basse et qu'elle cède sous la violence du choc. Après, j'ai perdu le fil. Mon esprit s'est mis en pause. Au moins, il n'a plus son arme et j'ai toujours la mienne, c'est déjà ça. Je n'ai jamais été du genre violent mais dans le cas présent, c'est une question de vie et de mort. Il n'y a pas à réfléchir. Les premiers coups sont donnés. J'ai pensé un instant pouvoir m'en sortir. Le visage de Gibs est près du mien et ses yeux fous me scrutent. Pour lui, je ne suis qu'un obstacle à franchir pour arriver jusqu'à Jazz. Puis soudain, je le vois fixer mon poignet. Il me prend par surprise le temps que je comprenne et d'un coup presque sec, il tord mon poignet dans un craquement sonore. Gémissement rauque. Malgré tous mes efforts, mon couteau tombe sur le sol et soudain, je n'ai plus l'avantage. Je me demande même si je l'ai déjà eu à un moment. Putain de merde ... reste concentré mec, reste concentré. Mon sang bat à mille à l'heure dans mes tempes et mon souffle commence à devenir de plus en plus irrégulier. Nouveau coup. Ne pas flancher. Je me débats. Le morceau de verre. Des fois, mes yeux rencontrent la vague silhouette de Jazz paralysée au niveau de la cuisine. Je me dis que si je dois y passer, ça permettra peut-être de sauver sa vie à elle, que le fait que je sois là ait fait gagné du temps et que les deux abrutis en bas, avant que Gibs ne la touche, vont se réveiller et venir trouer la peau de ce psychopathe. Qui peut savoir exactement ce qui se serait passé si j'avais refusé de venir ce soir ? Je n'ose pas imaginer en fait, vu comment les évènements se déroulent. Je connaissais les risques en arrivant. Je connaissais les risques en arrivant.

La douleur au niveau de mon poignet est intense mais je serre les dents, grimace, résiste. Si je ne le fais pas, il aura gagné. Le tranchant du verre s'approche de plus en plus de moi, je suis comme hypnotisé par ça. Tout le reste devient flou, ma vision se trouble. Il y a le goût du sang dans ma bouche. L'air est moite. Mon coeur va défoncer ma cage thoracique. Mon corps me supplie de mettre fin à tout ça mais je ne peux pas. J'ai la tête qui tourne et entraperçois malgré tout le visage amoché de Gibs. Nouveau gémissement rauque de ma part et ... Un bruit sourd qui me défonce les oreilles sur le coup. Perdu, je cligne des yeux tandis que je sens la pression se relâcher. Un coup de feu ! Je regarde le visage de mon assaillant, déformé par la surprise et tordu par la douleur. La gorge nouée, sans y croire réellement, je le regarde s'effondrer au sol et ... Jazz. Les lignes de son corps, d'abord floues, deviennent de plus en plus nettes. L'arme est dans sa main et ... J'aurais voulu me lever et aller la serrer dans mes bras. Elle vient de tirer sur un homme, même si l'homme en question est Gibs, le principe reste le même. Seulement je suis incapable de faire un seul mouvement. Ma tête a basculé en arrière et je me suis allongée par terre, cherchant à retrouver mon souffle, encore un peu sonné. Soulagement. Ouah ... J'ai chaud et j'ai mal putain ! Du coin de l'oeil, je regarde le corps de Gibs et la flaque de sang qui est en train de se former autour avant de détourner la tête et de regarder vers le plafond. Pendant quelques instants, ma respiration est la seule source de bruit. Et puis des coups violents frappés à la porte, je reste toujours au sol pour récupérer. C'est le bordel alors que la douleur se fait un peu moins intense. Malgré tout, je sens Jazz s'approcher. « Je suis désolée, ça va aller, ça... » murmure-t-elle inquiète. Je dois faire peur à voir. Elle réussit à me redresser légèrement, je grimace et me laisse faire. Mon dos prend appuie sur ses cuisses tandis que j'essaie de reprendre mes esprits. « Je t'avais dit que nous les anglais on avait peur de rien. » ai-je fait pour plaisanter avant de me mettre à cracher mes poumons comme un crétin parce que la douleur dans mes côtes est trop forte. J'ai failli dire que c'était plus mon orgueil qui en a pris un coup mais ça aurait été ridicule ... vrai mais ridicule. « Et toi ça va ? » Je me suis mordu l'intérieur de la joue, pris d'une soudaine envie d'éclater de rire. C'est le choc de ce qui vient d'arriver, l'adrénaline qui retombe. Me dire que j'aurais pu y passer. Jazz aussi. Soudain, en quelques secondes, tout s'agite. La sécurité débarque et les équipes médicales aussi. J'essaie de me concentrer sur elle, sur Jazz pour éviter de perdre pieds. « Comment vous sentez-vous ? » demande le premier secouriste, médecin ou peu importe qui commence à s'occuper de moi. J'ai un rictus. « Bah c'est la grande forme comme vous pouvez le voir. » Voilà, médecins, police et hôpital. Une nuit très longue qui a semblé duré une éternité.

FIN :sisi:
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