o7hoo ce matin, je me levais tranquillement et en douceur afin de me faire le plus discret possible pour ne pas réveiller Ondine. Pour une fois, elle dormait encore contrairement aux autres jours où elle se levait toujours avant moi, avec beaucoup moins de discrètion ; cela n'a jamais été son fort mais à force, on parvient à s'y habituer parfaitement et on ne remarque quasiment rien. Après m'être assuré qu'elle était effectivement toujours endormie, je me dirigeais vers la salle de bain afin de me préparer assez rapidement, je pris donc une douche et mes vêtements que je trouvais dans la pièce ; un jean de coupe droite et une chemise dont je laissais les deux premiers boutons détachés ainsi qu'une veste de costume au cas où le temps déciderait de changer dans la journée. Il était maintenant o8hoo. Je sais, me préparer prend énormément de temps mais j'aime passer une bonne moitié de ce temps sous l'eau chaude, histoire de me réveiller en douce bien que l'idée d'aller lever Louise me réveillait déjà facilement et me mettait de bonne humeur comme toujours. Et puis me préparer demandait quand même un peu de temps que je passais lentement car l'heure n'était pas encore très avancée, il me fallait donc me raser un peu pour être présentable et trouver une coupe adéquate à mes cheveux. A o8hoo, je partis dans la chambre de Louise pour la réveiller doucement, il lui fallait un peu de temps et vu l'heure il lui en restait encore pas mal. Une fois o8h45, je l'emmenais alors chez son amie pour qu'elle y passe la journée et qu'elle passe de bons moments. Au passage je discutais avec les parents de la fillette pendant au moins quinzes minutes et je finis par rentrer à la maison.

Etrangement, Ondine n'était toujours pas levée, je décidais donc de faire le moins de bruits possibles pour qu'elle reste endormie autant qu'il le lui était nécessaire, même si je me doutais qu'elle n'allait pas tarder car les grasses matinées n'étaient pas faites pour elle. A croire qu'il ne lui restait plus beaucoup de temps à vivre et qu'elle voulait profiter de chaques instants. Parfois c'était assez déplaisant car rester au lit toute la matinée était plutôt agréable selon moi, mais bon je ne comptais pas en discuter avec elle. Je sais très bien ce qu'elle dirait et je ne souhaite pas l'entendre trop souvent bien que j'aime le son de sa voix plus que celle de quiconque. Je posais donc ma veste de costume sur le dos d'une chaise afin de ne pas avoir trop chaud et pris une tasse à café dans le placard ainsi qu'une dosette pour m'en faire un. Je déposais la dosette dans la machine et ma tasse en dessous. Par la suite je remplisais le récipient et la mis en route. Durant ce temps où je trouvais ce dont j'avais besoin, j'entendis quelques bruits vers la chambre et la salle de bain. Cette maladresse me fit tout de suite comprendre que ma femme s'était levée et se préparait pour la journée, un sourire s'affichait donc sur mon visage comme chaques fois que mon esprit se rendait compte que je tarderai pas à la voir. Etrange sensation qui ne m'avait pas quittée depuis dix ans que je la cotoyais en tant que petite amie. Certes tous les couples sont heureux lorsque l'un des deux savait qu'il allait voir sa moitié. Mais avec elle je me rend compte que cela n'a jamais changé. Tout a toujours été de la même manière que matin tels que nos sentiments l'un pour l'autre malgré quelques disputes. Cependant, nous avons beau nous aimer comme au premier jour, il n'en reste pas moins que nous sommes un couple comme les autres et que les disputes font parties de notre quotidien lorsque nous ne sommes pas d'accord sur tel ou tel sujet.

J'attendais donc que mon café soit coulé lorsque je l'entendis se rapprocher de plus en plus de moi, mon coeur commençait alors à s'accélérer au fur et à mesure que je la sentais près de moi, cette sensation me semblait toujours autant agréable à ressentir. Puis, ses bras venaient s'enrouler autour de mon torse, quelle joie de les avoir contre moi et quel plaisir de recevoir l'un de ses baisers contre ma peau! Ma journée venait de s'embellir en très peu de secondes. Elle me demanda comment j'allais ce matin, je me retourna doucement afin d'être face à elle sans avoir à enlever ses bras qui m'enlaçaient à sa manière. Je déposa alors un baiser sur son front et finis par la regarder en lui répondant avec ma voix de velour du matin, en plus du sourire que j'arborais tendrement sur mes lèvres.

- Ca va plutôt bien, juste un peu fatigué car je me suis levé un peu tôt à mon goût. Heureusement que l'objet de mon réveil était notre fille où j'aurais probablement pu faire un meurtre.

Après avoir dis ces quelques mots, mon visage se déformait en un air angélique afin de montrer l'ironie des ces paroles prononcées. Pour finir sa voix quelques peu plus aïgue et dynamique que la mienne me questionna sur l'endroit où se trouvait notre fille. Heureusement que je savais qu'il lui arrivait d'oublier certains détails futurs car j'aurais pu penser que ma femme devenait alzheimer. D'ailleurs je suis ravi que ce ne soit pas le cas sinon le ciel me serait tombé sur la tête. Je pris quelques secondes à répondre puis utilisa le même son velouté qu'émettait ma voix le matin durant quelques heures.

- Pour une fois que tu fais la grasse matinée, j'en suis plutôt ravi donc ne t'en fais pas pour ça. Hum, je l'ai emmené chez sa copine ce matin, elle ne reviendra que ce soir probablement, histoire qu'elle passe une très bonne journée quoi.

J'étais tellement absorbé par sa présence que j'en avais oublié de lui demander à on tour si elle allait bien et encore plus de vérifier si mon afé avait fini de couler. Tant pis, celui là allait devoir attendre, mon attention était bien trop canalisée sur ma femme pour que j'ai l'envie de le boire lui. Je me rattrapa alors aussitôt et ouvrit la bouche pour parler accompagnée par un air bien plus qu'attendri.


- Sinon toi, comment vas-tu ? Tu as dormi profondément cette nuit tu sais, d'où ce levé tardif je pense... J'aurai tout de même préféré te regarder dormir, c'est tellement agréable à voir...

Du revers de ma main, je caressa la joue de ma femme avec tendresse et douceur, ma seconde main se posa quant à elle sur les hanches de cette dernière. La connaissant suffisamment je parvint bien à voir qu'elle se sentait coupable pour ce tout petit détail qu'était de ne pas s'être levée plus tôt. Mais ce n'était pas très important car je serais probablement, même sûrement, apte à le lui faire oublier sans trop de difficultés.