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Scar et Zira. |Chris|

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MessageSujet: Scar et Zira. |Chris| Scar et Zira. |Chris| EmptyMer 19 Déc - 22:39

    Il y a des choses qui m’énervent.

    Je sais pas, moi. Il y en a plein. D’abord, les vieilles qui avancent lentement dans le supermarché, et qui galèrent pour sortir un billet de leur portefeuille. Les petites frappes qui essayent de racketter les faibles femmes. Les chats. Les araignées. La douche qui sent le moisi si on l’aère pas. Il y a des tas de choses qui m’énervent, comme ça. Quand le stylo n’écrit plus alors qu’on a besoin de l’utiliser, vraiment besoin. Les patrons qui font chier les employés à longueur de journée. Les voyages en avion trop longs, les gens qui ont peur. De tout. Moi, je n’ai pas peur. Ou alors seulement pour les deux trésors de ma vie. Du reste, je m’en fous. Je peux bien crever demain, ça me fait une belle jambe, sérieusement.

    C’est pourquoi je n’avais pas eu peur, ce soir-là. Le soir où j’ai vu Jiro tomber, et plusieurs balles se ficher dans mon corps comme autant d’épines d’acuponcteur. Ça m’avait piqué. Beaucoup. Tellement que j’étais tombe dans les pommes, avant même de me rendre compte de ce qu’il m’arrivait. Ma dernière pensée avant de sombrer ? Faites que Sonata et Mateo soient bien soignés et vivent une belle vie. Mais il semble que la Destin n’ait pas voulu de moi ce jour-là, puisque je me réveillais dans une chambre aseptisée et puante. L’hôpital. Voilà typiquement le genre de choses qui m’énervait. Se réveiller hors de chez soi, à portée de vue de tous ces couillons de médecins qui m’observaient la mécanique intérieure comme si j’étais un putain de coucou suisse.

    Mais à vrai dire, j’avais très mal. Ils m’avaient pas loupé, les salauds. Ils avaient tiré dans le tas, et beaucoup de gens dans le Casino étaient morts, avais-je appris plus tard. Parmi eux, Jiro. Mon pote Jiro. Un goût amer avait traversé ma bouche, alors que je me remémorais ce qu’il s’était passé. Le jeu qui avait foiré. Un type avait découvert le pot aux roses. J’avais bien essayé de le buter, mais ils avaient une machinerie bien plus fiable que la mienne. En fait, tout était de ma faute, encore une fois. Ma faute si Jiro était mort, ma faute si Maeko se retrouvait toute seule. Et Emeric dans tout cela ? Pas d’importance. A cet instant, j’avais pris conscience qu’il me manquait quelque chose. Quelque chose de crucial. Mes enfants. Où étaient mes enfants ?

    Ils étaient arrivés d’Espagne une semaine plus tard, le temps que je me remette. Une personne de ma famille en avait pris soin en attendant mon réveil, apparemment. J’avais cherché à en savoir plus, mais je n’avais eu aucune réponse satisfaisante. Un membre de ma famille. Eloigné. Le seul qu’ils connaissaient. Dont le prénom commençait par un A. Une fille aveugle, paraît-il. Je n’avais pas cherché à en savoir plus. Sonata et Mateo se portaient bien, voilà tout ce qui comptait. Je les avais récupérés dès ma sortie, sans le moindre problème. En revanche, j’en avais un autre, et de taille. L’hôpital et la police me surveillait de très près depuis mon accident, si bien que je n’avais pas le droit de rentrer chez moi. J’étais coincée en quarantaine…

    …A New York.
    Oui, New York. Loin de chez moi, donc. Et je n’avais pas le droit de rentrer à Miami. Même les liasses de billets n’avaient pas suffi. Il avait fallu me faire une raison. Je m’étais donc installée en pension complète dans un hôtel de la ville…

    …Avant de me rendre compte de l’aubaine que j’avais. Ici, je ne connaissais personne ! Personne pour me haïr, personne pour m’adorer ou me détester, j’étais toute neuve, toute propre. Bon, sauf pour la police, mais ça, je m’en fichais pas mal. Après tout, je vivais comme une parfaite hors la loi. Alors… Alors j’avais changé de vie en quelques semaines à peine. Nouvel appartement à Manhatan, nouveau poste d’enseignante dans un lycée huppé, avec un dirlo vieux et émacié (aucune chance que je me le tape, lui, au moins) et… Nouveaux contacts nocturnes. Brian avait un réseau formidable, dans la pègre. Il m’avait directement mise en relation avec un type au doux nom d’Orchideus, un crack dans le genre. Il avait besoin de nouvelles recrues, et je fus chaudement recommandé. En preuve concrète… Eh bien, je venais de sortir vivante d’une fusillade, non ? Ce jour-là, je ne bossais pas. Enfin, pas dans la journée. Week end tranquille, quoi. J’avais ce mérite de pouvoir m’occuper de Sonata et Mateo comme n’importe quelle maman. Comme n’importe quelle maman qui bute des gens. Ils s’étaient bien adaptés à leur nouvelle vie (Mateo mieux que Sonata, vu que son langage se limitait à des babillements de sa petite bouche pleine de bave) et n’étaient donc pas très difficiles. Leur trouver une nourrice fut également très simple ; mais par précaution, j’avais installé des caméras de surveillance. Par ce biais là, j’en avais viré quatre avant de trouver la bonne. Mais bon, ce n’est pas la question. Ce soir-là, donc, le dénommé Orchideus m’avait donné une mission : tuer une dénommée Sarah je sais plus quoi. J’avais l’adresse, la photo. Juste ce qu’il fallait. Et mon flingue, évidemment. Pas de rose rouge, ce coup ci. Les flics se rendraient compte que la criminelle de Miami avait bougé ici. Et feraient automatiquement le rapprochement avec moi.

    Bref, j’en reviens donc aux choses qui m’énervent. J’ai fait un listing de ce qui m’énerve, plus haut. Mais je crois que ce qui m’énerve le plus…

    C’est les plans foireux de mon nouvel employeur. Parce que sortir à trois heures du matin liquider une gonze dans une maison blindée de sécurité pour finalement la trouver prostrée dans une cave… Là, j’étais assez surprise quand même. Mais bon. J’avais eu ma formation pour ce qui est d’ôter les alarmes. Je n’étais pas la dernière des débutantes. Le meurtre, ça me connaissait. Le vol aussi. En pleine nuit, donc, j’avais rejoint le domicile de la jeune fille avant de me faufiler dans la maison (non sans mal) avant de descendre dans la cave. La cible était là, elle dormait. Bien aménagée, la cave. Mais à l’évidence, la personne qui logeait cette fille ici devait savoir que quelqu’un avait payé pour en faire du kebab. Pas de bol, coconne. Ce soir, tu trinques.

    Je n’avais pas esquissé ne serais-ce qu’un seul mouvement de sourcils lorsque la lame de mon poignard d’obsidienne traversa son corps fragile, comme un couteau dans une motte de beurre. La mort fut presque instantanée, elle n’avait pas dû (beaucoup souffrir) puisque dans ses yeux ouverts à présent je ne pus voir que la surprise, puis la résignation… Puis la mort.

    Simple, rapide, efficace.
    Ou pas.

    Comment avais-je fait tomber l’objet sur le sol ? Je l’ignorais. Dans le noir, j’avais dû me cogner. Toujours est-il qu’il était metallique. Donc, bruyant. Et que si le chien de la maison d’à côté venait d’aboyer comme un fou furieux à l’entente du bruit, nul doute que la personne vivant avec cette fille me grillerait à coup sûr. Je pris mon barda en quatrième vitesse, et tentais de fuir, en tâtonnant. Malheureusement, ma lampe torche tomba, et s’éteignit. Là, j’étais dans la merde. J’avais peur du noir. C’est con, pour quelqu’un qui bosse la nuit. Mais vrai. J’avais VRAIMENT peur du noir. Je restais donc tétanisée, à la recherche de ma lampe torche… Quand la lumière s’alluma d’un seul coup. Devant un jeune homme qui parut d’abord surpris de me voir, puis horrifié, à la vue du poignard sanguinolent que je tenais encore dans ma main gauche. Bordel. Il allait falloir en éliminer un autre ?

    « Et merde. »
    marmonnais-je entre mes dents.

    L’erreur conne du débutant con. Ça me foutait clairement les boules. Je dégainais mon flingue, le pointait dans sa direction. Le fusillais du regard.

    « Laisse-moi partir, ou je te bute. »

    D’abord sauver ma peau. Ensuite celle des autres. Voilà quel était mon dogme.

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MessageSujet: Re: Scar et Zira. |Chris| Scar et Zira. |Chris| EmptyJeu 20 Déc - 21:49

CHRIS & LEA

❝ Scar et Zirar ❞

Chris dormait à poing fermé quand un bruit à la cave le réveilla en sursaut. Inquiet, il s’empressa de descendre arme en main. Personne n’allait jamais à la cave. Il prenait ses précautions. Il alluma la lumière et son cœur s’arrêta presque de battre quand il aperçut une femme, un couteau plein de sang en main et Sarah… Morte… Comment était-ce possible ??? Chris était dans l’ombre. Il avança d’un pas pour que la meurtrière soit plus à même de voir son visage. Eva. Il la connaissait… Orchideus employé des centaines d’espion, peut-être plus… L’organisation était faite de telles sortes qu’il était rare que les agents se croissent. Il y avait cependant des exceptions, pour des missions à plusieurs par exemple. Chris s’était retrouvé par le passer avec Eva. Ils avaient dût jouer un couple lors d’une grande soirée huppés. Malgré la mission et leur sérieux, ils avaient sympathisé. Ils étaient amis… Jamais il n’aurait cru la trouvait ici. Il la visa avec son arme, prenant le risque qu’elle tire. « Si tu m’explique pas pourquoi t’es là c’est moi qui tire ! »

Chris se douté de pourquoi elle était là. Orchideus… Si il l’avait raison, si l’organisation l’avait envoyé pour tue…tue… pour Sarah, il était sérieusement dans la merde ! Il gardait Sarah dans sa cave depuis plusieurs mois déjà, faisant croire à sa mort. Il avait désobéit à un ordre, il n’avait pas était un bon soldat et rien que pour ça il méritait la mort… C’est ce qu’on lui avait apprit. Il y aurait des représailles c’était certain ! Mais il n’arrivait pas à penser à ça pour l’instant… Le regard rivait sur Sarah, il ne se rendit pas tout de suite compte qu’il pleurait… Il y avait encore quelque heure, ils regardaient la télé ensemble. En maintenant elle était partie, morte… Il ne restait d’elle qu’un corps inerte, une enveloppe charnelle qui dans plusieurs jours commencerait à pourrir… C’était celle qu’il tenait en joue qui lui avait ôté la vie et l’envie de lui retiré la sienne lui vint presque… Chris avait toujours eut la gâchette facile, Maxime pouvait en être témoin. Il aurait pût juste tirer. Comme ça. Il l’avait déjà fait par le passer. A la différence qu’il n’assassinerait pas une innocente mais une meurtrière… ça aurait dût être plus facile, mais si tout le monde tuer tout le monde, que deviendrait du monde justement ? La terre avait besoin d’être humain pour continuer d’existait et non de vulgaire assassin…

Chris en était déjà eut et il avait tant de peine, tant de rage et de colère au fond de lui, que rien que pour ça, il aurait dût tirer. La vengeance l’aurait peut-être apaisé. Mais elle aurait eut un gout amère… Sarah n’était qu’un cadavre en sursit, elle aurait dût mourir il y avait de cela des mois déjà. S’il n’avait pas était là, son cœur ne battrait déjà plus… Peut-être au final, que c’était son destin. Elle était condamnée à mourir et il n’avait fait que retenir la grande faucheuse sans pouvoir l’arrêter. Foutaise ! Le destin en ce jour portait le nom d’Orchideus. C’était cette organisation qui précipité la mort de bien trop d’innocent. Ses larmes coulant sur ses joues, Chris continuait de viser Eva, incapable de faire autrement. Elle n’était qu’un pion sur un immense échiquier mais il refusait de la laisser partir sans savoir si lui et ses proches étaient réellement en danger. Si l’organisation le considéré comme un traitre, il pourrait bien s’en prendre à Luca. Encore. Ou bien à Nahla, Jayden et en dernier ressort, Sky, Inès, Roméo, Heidi. Maxime… Personne n’était à l’abri. « Qu’elle était ta mission exactement ? »

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MessageSujet: Re: Scar et Zira. |Chris| Scar et Zira. |Chris| EmptyDim 23 Déc - 12:24

    Oh merde.

    Oui, ce fut sans doute la première chose à laquelle je pensais lorsque je finis par reconnaître le visage, dans l'embrasure de la porte. Qu'est-ce qu'il foutait là, lui ? Il était dans le coup ? C'était un traquenard ?! En tout cas, la présence de Chris dans la maison de ma cible n'était pas franchement rassurante. Dès mon arrivée à New York on m'avait alloué une mission avec lui, une mission qui fut d'ailleurs un succès. J'avais appris à le connaître, c'était un tueur chevronné, et sans pitié. Qu'en était-il de moi ? Moi, j'avais commencé à tuer dès l'âge de seize ans. Et depuis le hold up dans la banque de Miami, où j'avais fait la cruelle erreur de tuer Kity, je m'étais rompue aux techniques d'assassinat, les plus alambiquées possibles. Moi aussi, j'étais une tueuse à craindre, et il le savais ; sur ce point, nous étions sur un pied d'égalité quasi parfait. Lorsqu'il braqua son arme sur moi, je ne compris pas tout de suite. Pourquoi faisait-il cela ? Il n'était pas dans son assiette, ou quoi ? Lorsqu'il me demanda ce que je foutais là, sur ce coup je restais interloquée. Mais LUI, pourquoi était-il ici ? Après tout, Chris était un ami, un vrai, que j'avais juré de ne pas trahir. Alors pourquoi braquait-il son putain de flingue sur moi ? Le goût amer de la colère s'infiltra dans ma bouche. Merde. MERDE MERDE MERDE.

    Et puis il y avait autre chose.
    Des larmes.

    Des putains de larmes ! Il chialait. C'était incroyable. Il chialait, mais pourquoi ? Pour cette femme ? Il la connaissait ? Et puis, je compris. J'étais chez lui, ici. Dans sa cave. Et cette fille... Il la cachait. Pour le coup, c'était une nouvelle assez surprenante... Sur le coup de la surprise, je baissais mon arme. Il y avait trop de questions sans réponses. Orchideus m'avait donné l'adresse, et m'avait demandé de buter la gonzesse dans la cave. Bon. Je n'avais pas posé de questions. Je n'en posais jamais, de toute manière, ce n'était pas mon genre. Je butais des gens, je prenais le pognon, ça s'arrêtait là. Si je devais savoir la vie de ma future victime, et pourquoi je devais la tuer... On ne s'en sortirait pas, et je devrais me retrouver avec des états d'âme sur le dos. Non, non. Voilà pourquoi je ne connaissais pas cette fille, pas même son nom. Ni ce pourquoi elle était là. Sans doute aurais-je dû me renseigner un peu plus sur ce que je faisais. Parce que là, je venais de commettre une erreur. Une lourde erreur. Ce connards d'Orchideus était un fourbe. J'étais sûre qu'il avait fait exprès de faire appel à moi, connaissant ma discrétion, mon manque de questions, et mon lien d'amitié avec Chris. L'enfoiré. Lui, il allait m'entendre...

    Je relevais mon arme, mettais Chris en joue. J'ignorais s'il avait l'intention de tirer ou non, alors dans le doute, je gardais ma main fermement serrée sur mon flingue, prête à tirer au moindre frémissement. Ce n'était pas de ma faute. Je ne savais pas qui était cette fille. Comment aurais-je pu le savoir ? En demandant sans doute, mais m'aurait-on répondu ? J'en doutais fortement. Et puis, ce n'était pas du tout ma manière de procéder, et toute l'équipe le savait très bien.

    Et c'était une erreur, une erreur regrettable. Car à cause de moi, beaucoup d'innocents étaient morts, même avant que je pratique le métier. J'avais tué une famille, deux parents et un petit garçon, par dépit amoureux. J'avais accidentellement tiré sur la petite amie du garçon que j'aimais, au cours du hold up, à Miami. Il m'avait envoyée en taule, pour ça. Mais j'étais sortie. Mes employeurs ne laissaient jamais leurs coupe-jarrets en cabane. Je ne savais pas encore si pour mon nouveau boss, c'était pareil, ou non. Toujours est-il que je venais de faire une erreur de plus. Une sale erreur. Elle devait compter pour lui, cette nana que j'avais tué. Parce que sinon il ne serait pas en train de pleurer. J'ouvris la bouche, sans pour autant montrer le moindre signe d'apaisement. Il ne fallait pas exagérer non plus. C'était un pro, lui aussi.

    "Okay, on se détend. Baisse ton flingue, on va discuter Chris, okay ?"


    En signe de détente, j'acceptais de ravaler ma fierté, et je baissais mon arme, avec un calme olympien. Pris une grande inspiration.

    "Cette fille... Le boss m'a dit de la buter. Il m'a donné l'adresse, il m'a dit qu'elle serait dans la cave, et c'est tout. Tu sais que je suis pas du genre à demander des précisions. On me dit de trouer une meuf, je la troue, je cherche pas à savoir qui c'est."

    En guise de bonne foi, je jetais mon flingue par terre. J'espérais ne pas avoir à le regretter plus tard.

    "Qui c'était cette nana, Chris ? Pourquoi elle était dans ta cave ? Et pourquoi j'ai eu l'ordre de la buter alors qu'elle habitait chez toi ? C'est quoi ce putain de bordel ?!"

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MessageSujet: Re: Scar et Zira. |Chris| Scar et Zira. |Chris| EmptySam 5 Jan - 16:56


« Okay, on se détend. Baisse ton flingue, on va discuter Chris, okay ? » « C’est pas dans nos habitudes. D’abords on tire après on discute, n’est-ce pas ? » Ses yeux se portèrent de nouveau sur le corps sans vie de Sarah… Elle en était un bel exemple. Avait-elle ne serait-ce qu’eut le temps de crier avant qu’on ne lui hôte la vie ? Connaissant les méthodes d’Eva, la seule chose qui le consoler – si peu – c’était qu’elle n’avait pas souffert. Elle était si adroite avec un poignard qu’elle avait frappé précisément là où c’était fatal. Inutile de s’y reprendre en plusieurs fois…

Eva baissa son arme, sûrement en signe de bonne fois mais les yeux embrumait de larmes, Chris hésitait à faire de même. Renoncer à abattre la personne qui avait assassiné Sarah ne serait pas comme la trahir ? Il aurait dût tuer Sarah quand il en était encore temps… Ainsi il n’aurait pût s’en prendre qu’à lui ou à Orchideus. Ça aurait évité de mettre Eva dans une situation délicate…. La pauvre ne faisait qu’exécutait des ordres, il le savait. Mais il ne pouvait quand même pas s’empêcher de lui en vouloir. Ils étaient amis ! Certes ils s’étaient rencontrés en mission et elle était peut-être – surement – plus insensible qu’il ne le pensait, mais leurs amitiés ne valaient vraiment rien à ses yeux ? Elle n’avait même pas eut une petite hésitation quand au fait de pénétré chez lui ? Tout ceci l’écœuré. Lui donné envie de vomir…

« Je t’écoute… » « Cette fille... Le boss m'a dit de la buter. Il m'a donné l'adresse, il m'a dit qu'elle serait dans la cave, et c'est tout. » De nouveau de chaudes larmes coulèrent sur les joues de Chris. Elle ne savait donc pas… Orchideus avait engagé la seule personne qui aurait pût épargner Sarah. La seule… Eva et Chris étaient amis et elle aurait pût épargner Sarah. Elle l’aurait sans doute fait. Il avait foi en elle. Si seulement elle n’avait pas su qu’elle pénétrait chez lui… Si seulement elle l’avait su… A l’heure qu’il était le sol de sa cave ne serait pas recouvert d’une grande mare de sang qui tacherait à jamais ce lieu. Il aurait beau frotter, il resterait sans doute une trace. Il lui suffirait alors de regarder le sol pour se rappeler cette tragédie. Sarah ferait toujours partit de cette maison, de lui… Chris ne savait pas encore s’il devait s’en réjouir, heureux d’avoir un souvenir d’elle, aussi morbide soit-il, ou si au contraire cette tache serait comme un fardeau qui l’empêcherait de se tranquilliser l’esprit, de passer à autre chose….

« Tu sais que je suis pas du genre à demander des précisions. On me dit de trouer une meuf, je la troue, je cherche pas à savoir qui c'est. » « Elle s’appelle… s’appelait Sarah ! Elle était journaliste. Russe. Elle adorait les glaces à la vanille. Elle aimait les films d’horreur mais elle ce cacher toujours les yeux dés qu’il y avait une goutte de sang. Elle s’attachait les cheveux pour prendre sa douche parce qu’elle avait la flemme de les sécher. Elle adorait marchait pied nu et son sourire était comme un rayon de soleil. C’était une personne et non juste un nom sur une liste… Maintenant toi aussi tu sais qui elle était ! » Un nom sur un liste… Toutes les personnes qu’il avait tuées n’étaient que ça. Ou presque… Depuis qu’il avait sauvé Sarah, Chris avait commencé la rédaction de cahier secret. Il n’en avait pas parlé à Nahla, elle n’aurait peut-être pas comprit. A l’intérieur de ces cahiers ce trouvait le prénom, le nom et qui était ses victimes, leur histoire, leurs gouts, leurs familles... Oh bien sûr les informations ne venaient pas d’Orchideus ! Il avait fait ses propres recherches. C’était le seul moyen qu’il avait trouvé pour ne pas perdre totalement son âme, pour ne pas devenir un monstre sans sentiment…

« Qui c'était cette nana, Chris ? »
« Je viens de te le dire ! » « Pourquoi elle était dans ta cave ? Et pourquoi j'ai eu l'ordre de la buter alors qu'elle habitait chez toi ? C'est quoi ce putain de bordel ?! » Eva semblait perdre pied et être dépasser par les évènements. Un peu comme lui… Il l’avait toujours en joue. Avec une certaine hésitation, il baissa son arme… « Ça aurait dût être à moi ! Ça aurait dût être à moi ! Ça aurait dût être à moi de la tuer… Orchideus m’en a donné l’ordre. Tout le monde l’a pensé morte… Aujourd’hui elle l’est pour de vrai… » Essuyant ses larmes avec sa main qu’il passa sur son visage il se rapprocha du corps de Sarah…. « Je suis tellement désolé… » Lui dit-il alors qu’elle ne pouvait plus lui répondre…

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MessageSujet: Re: Scar et Zira. |Chris| Scar et Zira. |Chris| EmptySam 5 Jan - 22:37

[CLIC]

    Il y a des choses que j'ai faites, dont je n'étais pas fière. Beaucoup. Trahir, je savais le faire. Tuer, aussi. C'était même une de mes plus grandes spécialités. Aimer, oui, malgré tout cela, je le savais aussi. Tout ça, je le savais. Mais c'était de l'amour que venait la trahison. De cette trahison naissait le poids amer du meurtre, puis celui, plus fort encore, des regrets déchirant le coeur. J'avais longtemps regretté mon premier assassinat, regretté d'avoir haï ma soeur jusqu'à sa mort, et plus encore, regretté d'avoir aimé trois hommes avant de m'être faite jeter comme une idiote. Non. Quatre en fait. Il comptait, lui aussi. Mais parmi toutes ces choses que je regrettais, peu atteignaient le niveau de regrets que celui que j'éprouvais à présent, devant le visage triste de mon ami. Car Chris était mon collègue, mais aussi mon pote. Un putain de pote. Et de sa bouche, je venais d'apprendre que sa petite amie était morte de ma main. La pire, sans doute, des trahisons que j'aurais pu lui faire. Qu'aurais-je fait, moi, si Chris avait tué Pollo ? Max ?

    Ou Lancelot ?

    Mon regard se planta sur le corps de la jeune femme que je venais d'assassiner. ça avait été propre, net. Il pourrait me balancer aux flics, mais ça signait son propre arrêt de mort. Il pourrait tirer, tout de suite, me buter et on en parlait plus. Mais il savait que j'avais des enfants. Et je demeurais son amie. Alors j'imaginais parfaitement mon ami en proie au plus cruel des dilemnes. Venger cette Sarah, sa copine, ou ne rien faire par amitié, et aussi parce qu'au fond, il savait que je n'étais pas responsable ? Lorsqu'il déposa son arme, je compris que son choix avait été fait. Rongée par la honte, dévorée par le regrets, je l'observais, un instant, faire cette description si tendre de la fille qu'il aimait. Il s'était approchée d'elle, comme si son regard n'était plus obnubilé que par le regard vitreux de l'enfant qui gisait sur le sol, ma victime, mon fardeau. Et si ça avait été moi ? Qu'aurais-je fait ? Sans doute n'aurais-je pas été aussi affable. Je n'aurais jamais baissé mon arme. Il aurait pris une balle dans la tête, et la vengeance aurait été mienne. Je n'en avais que plus de respect pour Chris. Après tout, j'avais été à sa merci. Et il aurait tout à fait pu me tuer.

    Mais il ne l'avait pas fait.

    Orchideus sait tout, il aurait dû le deviner. Chris avait refusé de tuer une de ses victimes, pires, il l'avait protégée. Une chance que le boss l'ait laissé en vie, lui. Sans doute parce qu'il était un bon élément, un très bon élément. Et qu'il avait l'expérience qui allait de paire avec cette constatation. Car ce n'était pas dans les règles. On a quelqu'un à tuer, on le tue. Et si on ne le fait pas, on paye le prix du sang. Au lieu de cela, le boss avait décidé de la jouer vicelarde, et m'avait choisie, moi. Son amie, pour tuer celle qu'il aimait. Il avait sans doute dû prendre cette décision le jour où je l'ai traité de "gros con à petite queue"... Mais ça c'est une longue histoire. Toujours est-il que j'avais là un ami qui pleurait, et par ma faute. Alors je devais faire quoi moi ?

    Eh bien, facile. Le consoler.

    Je m'approchais de Chris, posais ma main sur son épaule, calmement, et non sans tendresse. J'avais été le bourreau, je désirais à présent devenir la main secourable d'une amie. Je le détournais un instant de la vision morbide du cadavre de son amie, et lui parlais d'une voix basse.

    "Je crois que toutes les excuses du monde ne pourront pas défaire ce qu'il s'est passé, Chris. Mais... Tu sais que si j'avais été au courant, je t'aurais aidé à garder le secret."

    Ma manière à moi de lui demander pardon. Tout simplement.

    "Je vais l'enterrer avec toi, d'accord ? Je partagerais les frais. Je t'aiderai à nettoyer la pièce. Je ferai ce que je pourrais pour t'alléger la tâche, j'te le promets."

    Je baissais la tête, humiliée.
    Le visage de Lancelot avait remplacé, un instant, celui de la morte.

    "Je suis tellement désolée..."

    Mais ce n'est pas à toi de pleurer, Eva.
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MessageSujet: Re: Scar et Zira. |Chris| Scar et Zira. |Chris| EmptyMar 8 Jan - 20:25

La vie est parfois bien injuste… Chris c’était souvent demander pourquoi lui et sa sœur étaient ceux qui devaient portés ce fardeau. Il avait été peiné à la mort de sa mère, mais parfois il la détestait pour l’héritage qu’elle leur avait transmis. Héritage empoissonné… Elle n’avait peut-être eut le choix elle non plus. Qui sait… Il ne le saurait probablement jamais. Orchideus restait toujours silencieux dés que Chris posait des questions sur son dossier. Etait-elle agent depuis longtemps ? Avait-elle tué beaucoup de personnes ? Comment était-elle en mission ? Elle avait des amis au sein de l’organisation ? Toutes ces interrogations restaient sans réponses. Et le resterais toujours… Quoiqu’il en soit, c’était désormais lui et sa sœur qui pourrait le terrible fardeau de cette horrible « métier » qui compliquer tant leurs vies…

L’espace d’un instant Chris s’imagina avoir rencontré Sarah au cabiné vétérinaire et non dans la rue après l’avoir suivit... Elle serait venu pour faire vacciner son chien, sourire aux lèvres et pétillante de joie. Il aurait fait un trait d’humour et ils se seraient très bien entendus. Il l’aurait inventé à sortir avec lui et ils se seraient promené main dans la main le long de la 5ème avenue. Il lui aurait acheté une rose rouge en passant devant le fleuriste, du même rouge que ses lèvres et de la couleur des ses joues en réponse à son attention délicate. Son cœur se serait vite mis à battre pour elle et ça aurait était réciproque. Aujourd’hui il serait un couple complice et fidèle. L’année prochaine… Ils se seraient mariaient…. Mais Chris n’avait pas rencontré Sarah à la clinique vétérinaire. Elle n’avait pas rencontré le « Chris ordinaire », elle avait rencontré le « Chris tueur à gage » et c’était loin d’être un simple détail…

Si aujourd’hui il pouvait remonter le temps et revenir au moment où il aurait dût la tuer, peut-être que cette fois il le ferait… Peut-être… Rien n’était moins sûr. Il se rappelait de son regard suppliant. Si seulement il avait dût juste la tuer… Mais non sa mission était de s’infiltré, de devenir son ami, d’être proche d’elle pour savoir ce qu’elle savait sur Orchideus. Au début il n’avait même pas pour ordre de la tuer. Il s’était un mois, un long mois entier où il avait apprit à la connaitre, à l’apprécier, avant qu’on ne lui dise de l’abattre. Il n’avait pas pût… Comment aurait-il pût ??? Eva l’aurait-elle tué lui, maintenant qu’elle le connaissait ? Probablement pas… Elle n’aurait sûrement pas non plus tué Sarah si elle avait su le lien qui le lier à elle…


Quand Eva posa sa main sur épaule pour lui montré qu’elle était là pour lui, Chris sursauta légèrement, quittant ses pensées alors que ses larmes continuaient de couler sans qu’il puisse y faire quelque chose… C’était devenu comme pour respiré, naturel… « Je crois que toutes les excuses du monde ne pourront pas défaire ce qu'il s'est passé, Chris. Mais... Tu sais que si j'avais été au courant, je t'aurais aidé à garder le secret. » Non il le savait, il l’ignorait… Il n’en voulait pas à Eva, il se rendait bien compte qu’elle était vraiment désolé pour lui. Elle n’était que le messager du message… Elle était tout aussi innocente que Sarah. « Je ne pouvais le dire à personne… Même pas à Nahla...» « Je vais l'enterrer avec toi, d'accord ? Je partagerais les frais. Je t'aiderai à nettoyer la pièce. Je ferai ce que je pourrais pour t'alléger la tâche, j'te le promets. »

L’enterré… Chris eut un frisson… Il ne pouvait pas. Hors de question qu’elle se retrouve au cimetière puisqu’elle y avait déjà sa tombe, qu’elle était censé être morte… On avait mis en terre ses cendres puisque la mort était supposée être une explosion de sa voiture. Le corps était là sous ses yeux et il ne pouvait pas s’empêcher de la regarder. Plus jamais il ne verrait son doux visage… Elle avait encore les yeux ouverts, le regard vide. Il posa son index sur ses paupières pour les fermer. Qu’elle repose en paix… Elle était si froide que son cœur brisé se serra d’avantage.

« Je suis tellement désolée... »
« Je crois que toutes les excuses du monde ne pourront pas défaire ce qu'il s'est passé, Eva » dit-il en reprenant exactement qu’elle avait prononcé il y a à peine deux ou trois minute. « On va l’enterré dans mon jardin. Elle est censée déjà être morte. On a qu’à profité qu’il fasse encore nuit » dit-il en essayant de reprendre ses esprits. Il passa sa main sur son visage pour essuyer ses larmes. « Tu veux bien creuser le trou pour moi ? »


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MessageSujet: Re: Scar et Zira. |Chris| Scar et Zira. |Chris| EmptyJeu 10 Jan - 21:37


    4 Décembre 2012, Banque de Miami.

    Le coup partit au moment où je me préparais à viser. Le cran de sûreté avait déjà été enlevé. J'avais tiré à quelques centimètres de lui, en direction du mur. Il me sembla que ce qui se passa ensuite s'était déroulé au ralenti. Lorsque le coup de feu retentit, les braqueurs et les policiers se tournèrent dans ma direction. Mais je n'y prêtais pas attention. Le canon fumait encore alors que je regardais, ahurie et terrorisée, ce que je venais de faire. La balle n'avait pas touché la bonne personne. Une petite blonde, blessée à l'épaule, son pull dégoulinant de sang, darda ses grands yeux magnifiques et innocents dans ma direction. Une alvéole rouge se dessina sur le côté gauche de sa poitrine. Elle me regarda, me fixa, une expression d'étonnement sur le visage. Et puis elle tomba en arrière. Les yeux grands ouverts. La main sur son ventre.

    Morte. Kity était morte. Je l'avais tué, parce que j'avais mal visé. J'avais tué cette fille... j'avais tué cette fille dont j'avais défoncé la porte quelques jours, pour Lancelot, cette fille qui avait pleuré devant moi. Cette fille qui avait sauvé Sonata, qui l'avait protégée alors que je recevais des coups de toute part. Je venais de la tuer. Comme ça. Une balle fichée en pleine poitrine. Un cri d'horreur jaillit de ma poitrine, et sans réfléchir, pleine de haine, je tournais le canon de mon arme en direction du geôlier de ma fille, et lui tirais une balle dans la tête. Le sang gicla dans les cheveux de ma fille, faisant redoubler ses hurlements. Je l'attrapais au vol, chutais au sol, la jambe à présent tremblante. Je ne pouvais plus la bouger. La montée d'adrénaline avait terminé son oeuvre. La douleur reprit, vive, mordante, puissante. Je me mordit la lèvre, transportais ma fille jusqu'au cadavre de Kity. Les larmes dégoulinaient sur mes joues. Je l'avais tuée. Et alors qu'une énorme tache de sang se formait sur le sol, je revis le corps de Liam et de Stefania, décorés de coups de couteau. Le sang avait coulé sur le carrelage, à cet instant aussi. Ce souvenir m'arracha un cri de douleur. Je songeais à Lancelot. Je l'avais perdu. En tirant sur cette pauvre fille, j'avais perdu tout ce que je possédais. Il ne me restait plus que la petite chose qui grandissait en moi, et dont j'allais devoir me débarrasser. Je fermais les yeux de la petite blonde, serrais sa tête contre ma poitrine.

    Une plainte s'éleva dans le brouhaha de la salle, au milieu des tirs et des blessés.

    Extrait du Rp "Ceci est un hold-up ! Avec Kity Wilson, Hope Blackwood, Rafael Farès, Eva Esperanza


    Ce sont des choses qu'on oublie pas. Surtout dans mon cas de figure. En fait, je songeais sérieusement que la scène ne faisait que se reproduire, encore et encore, à chaque fois que je croyais faire le bien. Comme si j'étais atteinte d'une quelconque malédiction, comme si quelque chose m'empêchait de vivre ma vie dans le bien, et non dans une spirale infernale et mortelle qui me conduisait, chaque jour un peu plus, vers le bas. Inexorablement. Dans l'instant, je fixais le cadavre de Sarah, et le visage éploré de Chris. Songeant à ce qu'il s'était passé un an plus tôt. Je n'avais pas changé. Rien n'avait changé. J'étais restée la même, le même monstre, la même chose qui faisait le mal en croyant sauver sa peau. Mais si je ne l'avais pas tuée, que serait-il arrivé ? Voilà la cruelle question que je me posais. Que se serait-il passé ? Lancelot m'aurait abandonnée. Abandonnée comme un vulgaire chien comme une étrangère. Là, ce n'était pas tout à fait le cas. C'était moi qui étais partie, son fils dans les bras. Une douleur lancinante transperça ma poitrine, alors que j'entendais la réponse de Chris, loin, très loin dans mon esprit. Je venais de trahir mon ami. Sans le savoir, certes. Mais je venais de le trahir. Alors que tuer ne m'avait jamais dérangé, le cas échéant Sarah était la deuxième personne à mourir de ma main, d'une mort qui faisait jaillir en moi les larmes lancinantes du regret. Brûlantes. Statiques. J'étais un monstre. Un putain de monstre. D'ailleurs, il me l'avait parfaitement bien faite comprendre...

    En m'envoyant en taule.

    Premier Février 2012, centre de détention. Parloir.

    Ils l’avaient placée en garde-à-vue, comme espéré. La police faisait confiance à son témoignage. Elle pouvait. Même s’ils ne pourraient la garder pour cela, ils avaient appelé l’Espagne et reçu la confirmation qu’elle avait déjà assassiné une famille dans sa jeunesse. Premières erreurs dans l’enfance, profil type d’une psychopathe. Et lui, comme un con, il lui avait offert une descendance. D’un pas mesuré et machinal, le compositeur traversa les sinistres corridors du commissariat. Placide, il passa l’entrée du parloir. Derrière l’une des vitres, il la repéra. Eva. Sur son visage, le désespoir. L’incompréhension aussi, peut-être. Il avait insisté pour un face à face avant qu’on ne lui donne la moindre information. Sur son visage à lui, nulle trace d’expression. Une statue de marbre. Il s’avança, entrainant avec lui la sentence. Dans sa main, un journal. Avant qu’elle ne puisse voir son visage, il le plaqua sèchement contre la vitre transparente. Sur la première page, l’annonce de la mort de Katherine Wilson.

    Extrait du rp "Requiem For A Dream" par Lancelot Perez.


    Le chagrin remonta dans ma poitrine comme une coulée de lave, et explosa sur mon visage devant la tragédie qui se provoquait devant moi. Finalement, peut-être auraient-ils dû me la faire, l'injection létale. Peut-être aurais-je pu purger ma peine en toute paix dans les limbes, sans avoir peur du regard de ceux que j'aimais. Car je l'aimais, et en tuant cette fille, par accident, j'avais trahi sa confiance, son amitié, tout. J'avais trahi l'amour profond et éperdu que j'éprouvais pour Lancelot. Il aimait Kity. Il ne me l'avoua jamais, mais je le savais. De tout son coeur, de toute son âme, comme moi je l'aimais, il l'aimait, elle. Et je l'avais tuée. Par accident, peut-être, oui, mais je l'avais tuée. Et ici ? N'étais-ce pas la même chose ? A une exception près que je n'étais pas folle de Chris. Mais il était mon ami. Un des rares que je possédais. Et en l'espace d'un instant, sans doute avais-je fait la plus grosse erreur qu'un ami puisse faire, la pire des trahisons.

    Une larme roula sur ma joue, puis deux, puis trois. Jamais il ne m'avait vue pleurer, comme inversement, d'ailleurs. Chris était pour moi une personne pleine de force, pleine de courage. Comme moi, il tuait sans hésitation, sans remords, sans se demander un seul instant si cette personne avait une famille, une femme aimante, un mari tendre, ou des enfants. Il faisait preuve de trésors d'ingéniosité pour parvenir à ses fins. Comme moi. C'était un tueur né, sous la couverture touchante d'un petit vétérinaire de quartier. Le voir pleurer la mort de cette fille, c'était un peu comme voir sa carapace se fissurer puis éclater en million de morceaux, pour voir ce qu'il était vraiment. La mienne, du même coup, venait de se briser. La tueuse à gages chevronnée et rompue aux techniques de combat personnalisés, venait de rendre les armes, laissant place à cette fille aux cheveux rouges, les joues ruisselantes de larmes silencieuses. Cette fille qui avait assassiné homme, femme, et enfant de deux ans par dépit amoureux, avant de fuir son pays natal. Qui avait aimé, haï, tué et tué encore. Dont les enfants devaient sans doute dormir paisiblement dans leur petit lit, à Manhattan.

    Enterrer la fille fut cependant plus facile que je le pensais. Je creusais le trou seule, en ahanant, essayant du mieux que je pouvais de masquer les larmes de rage qui ravageaient mon visage aux yeux de Chris. Il ne comprendrait pas. Pourquoi moi devais-je pleurer ? Je ne connaissais pas cette fille. S'il savait, seulement. Qu'au travers du cadavre de Sarah, j'en voyais un datant d'un an, le cadavre de cette petite blonde, qu'aimait profondément le jeune père de mon fils. Mais cela, il ne savait pas. Donc il n'aurait pas pu comprendre, s'il m'avait vue pleurer. Reprenant mes esprits, je l'aidais à la mettre en terre, à recouvrir son corps pudiquement. Puis, nous restâmes là, un instant, silencieux. Il lui rendait un dernier hommage, sans doute. Moi ? Je tournais la tête dans sa direction.

    "Chris... Qu'est-ce que tu vas faire, maintenant ?"

    Peut-être penserait-il que j'étais stupide. Mais si Orchideus savait qu'il ne l'avait pas tuée, s'il m'avait envoyé pour le faire, il savait aussi que l'un de ses meilleurs éléments l'avait trahi. Et le boss n'était pas trop du genre à se laisser baiser sans rien dire.

    "Tu devrais quitter la ville. C'est la seule solution."

    Le silence devenait opressant. Presque étouffant. Un silence que je brisais, une troisième et dernière fois.

    "Le boss ne te laissera pas la vie sauve."
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MessageSujet: Re: Scar et Zira. |Chris| Scar et Zira. |Chris| EmptyMer 16 Jan - 22:45

Chris n’accorda pas un regard à Eva lorsqu’elle creusa la tomba de celle qu’il avait essayé de protéger. Ses yeux étaient rivés sur elle, c’était sa façon de lui dire adieux… Lorsque sa mère était morte il avait hésité à regarder le corps. A l’époque il n’en avait jamais vu, il n’était pas tueur à gage. Par la suite il avait regretté sa lâcheté, conscient était essentiel pour le deuil, pour se rendre compte que la personne qu’on aime n’est plus…

« Chris... Qu'est-ce que tu vas faire, maintenant ?. Tu devrais quitter la ville. C'est la seule solution. Le boss ne te laissera pas la vie sauve. »
« Peut-être… Mais je dois prendre le risque… je ne peux pas disparaitre, pas maintenant… » Chris avait ses propres rebondissement, ses propres problème, sa propre vie, ses propres emmerdes… Toute cette histoire avec Sarah ça le touchait directement, mais il n’était pas le seul à avoir tout sauf une vie des plus tranquilles. Nahla, sa jumelle, tueuse à gage elle aussi avait elle-même eut ses derniers temps son lots d’ennui. Tout comme lui elle devait assassiner des personnes innocentes, mais ce n’était pas tout… Ajoutons à cela son amour pour deux homme dont un faisait partit d’un gang et qui collaborait pour la C.I.A et un fils qu’elle devait protéger. Un fils qu’on avait un jour enlevé… Chris c’était maudit de ne pas avoir était présent ce jour là pour protéger son neveu. Il aimer cet enfant comme son fils, c’était son devoir de veiller à son bien être. S’il avait été là peut-être qu’à l’heure qu’il est Jayden ne serait pas dans le coma, entre la vie et la mort… C’était pour cette raison qu’il ne pouvait se permettre de disparaitre. Nahla craignait chaque jours de perdre Jayden, elle ne pouvait pas en plus de cela s’inquiétait pour son frère… Chris était pratiquement certain que sa jumelle n’avait rien su sur le fait qu’il n’avait pas tué Sarah quand on lui en avait donné l’ordre. Jayden, son meilleur, avait gardé le secret… Le jeune Mckay préférait garder le silence sur ce qu’il venait de ce passer ce soir dans le but de la protéger, éviter qu’elle ne craque sous le poids de trop d’émotion, de stress…

Chris jeta un dernier coup d’œil sur la tombe de Sarah, son cœur ne cessant de hurlé son nom avant qu’il détournait son attention vers Eva à qui il adressa un regard. « Tu devrais y aller. Il est tard et toi tu ne crains rien. Tu as accomplis ta mission. » Il avait besoin de dormir… Tout ce qu’il voulait c’était dormir… Demain serait un autre jour, Sarah serait toujours morte mais il espérait que sa peine serait moins intense, bien qu’il en doutait fortement…



{ tu fais un dernier post ou je rajouter un " the end " ? }
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