Aaron & Nastazià

« Non, non, merci de demander. Comment était votre fin de journée ? » oh moi j’avais passé mon temps à l’attendre, genre normal… alors que j’aurai pu faire tant d’autre chose… par exemple faire le repassage, faire des machines et j’en passe. Mais non, j’avais passé la plus part de mon temps à l’attendre et à me préparer. C’était important de l’attendre en plus… enfin non. « Oh bien, j’ai fait le repas, et me suis occupée de l’appartement. » marmonnai-je en souriant en coin. J’étais une vraie fée du logis, pas à dire. J’avais surtout l’habitude fallait l’avouer. « Du tout. Ma secrétaire a eu un peu de mal à retrouver votre adresse, mais sinon, votre appartement n'était pas très dur à trouver. A vrai dire, comme j'habite également dans l'Upper East Side... je suppose que ça doit aider ! » Oh ? Je ne m’y étais pas attendu. Il vivait dans le quartier, alors du coup… nous étions comme voisin ? C’était un truc du genre ? Alors j’étais à vol d’oiseau de chez lui. Voir vraiment très près ? C’était plus qu’intéressant ça voulait clairement dire que nous pourrions nous voir sans trop de souci, et surtout à la fin de son boulot. J’étais déjà toute surexcitée de vivre ce genre de moment. Mais je ne voulais pas non plus le monopoliser et lui faire peur pour autant. Non loin de là. Ce n’était pas le moment de le faire fuir de par mon côté qui pouvait se montrer collant. Non pas que je sois une nana collante… mais les sentiments que je ressentais pour lui et ce qui grandissait en moi… me poussait à croire que j’allais découvrir une nouvelle facette de moi. « Oh ? Loin de chez moi ou pas ? Le monde est vraiment tout petit ! » oui c’était bien le cas de le dire même. Souriant faiblement, j’attrapais les bouteilles que j’avais amenées avant de les lui montrer. Whisky, Vodka, Rhum, Jet27 et j’en passe, il avait largement le choix. « Vous désirez quoi ? J’ai dû diluant si vous le souhaitez. » Diluant, valait bien du coca, comme toute sorte de jus de fruits.

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« Au numéro vingt-cinq. » Oh, ce n’était pas non plus si loin que cela ! Bon, vingt-quatre numéros nous séparaient, mais il n’était pas loin du tout. C’était un bon point. Je pouvais l’inviter à manger n’importe quand, ou aller le voir pour boire un coup… bref, plein de possibilité pour le voir quoi. « Oh… nous ne sommes vraiment pas loin l’un de l’autre… On pourra se voir plus souvent… » soufflai-je l’air de rien pour voir ce qu’il allait me répondre. Par la suite, je lui demandais donc, ce qu’il voulait boire. J’avais sorti pas mal de bouteille pour qu’il ait le choix. Je ne voulais pas qu’il manque de quoi que ce soit. « Et bien, comme vous l'aviez dit tout à l'heure, vous avez cuisiné russe, alors, vodka ? » souriant en coin, j’allais donc, lui faire gouter la Vodka de chez moi. C’était loin d’être celle qu’on trouvait dans le commerce. J’espérais tout de même qu’il aimerait, vu qu’elle est plus forte, et surtout aussi plus gouteuse. Enfin, à mes yeux, la vodka du commerce n’avait strictement aucune saveur. C’était juste… de l’alcool très fort et imbuvable. Quand on connaissait la vraie vodka, on ne buvait plus que d’elle. Lui servant un verre je le lui poussais vers lui avant de m’en servir un. « Hum, vous préféré surement le couper avec des glaçons ? »[/color] demandai-je avant de me lever pour remplir un seau de glaçon et le poser sur la table basse. Retournant en cuisine je pris alors le plat de canapé typiquement Russe que j’avais préparé. Des Canapés zakouski. Un vrai délice, sincèrement. Certains étaient au saumon, d’autre au fromage avec des herbes et des radis dessus. D’autre avec du hareng, ou de l’huile d’olive, bref, pas mal de saveur, il y avait même du foie gras, ou des œufs de saumon. Et bien évidemment… du caviar ! M’installant à côté de lui pour me rapprocher bien de lui, je posais le plat juste à côté de nos verres. « Voilà une entrée typiquement russe. Vous n’avez pas d’allergie j’espère ? Il y a du saumon, du foie gras, du caviar, du Hareng, fromage, herbe, radis… » soufflai-je doucement avant de prendre mon verre à la main pour porter un toast. « On porte un verre à ce que vous voulez, choisissez. » soufflai-je ne plantant mon regard bien dans le sien.

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« Non, je n'ai pas d'allergies. A part aux maths... mais pas d'allergies alimentaires. » haha. Les allergies aux maths, je crois que nous étions plus de la moitié de la terre à l’avoir cette allergie là… franchement, je me demandais, encore à quoi pouvait bien servir certaines chose en maths… A rien à part nous faire chier quoi… « En tous cas, ça a l'air délicieux tout ça. » Oui ça l’était, enfin, pour moi, après les gouts et les couleurs, c’est autre chose bien sur… « goutez, vous verrez, vous allez aimer ! » soufflai-je en souriant en coin. « et pour les maths, j’y suis aussi allergique, si ça peut vous rassurer, vous n’êtes pas le seul… » ajoutai-je l’air de rien. Par la suite je lui fis savoir qu’il pouvait porter un verre à ce qu’il voulait, c’était à lui de choisir. « Eh bien, portons un verre à cette agréable soirée qui commence ! » Oui c’était une belle soirée qui commençait… j’espérais d’ailleurs, que ça allait continuer ainsi… Levant mon verre aussi, je me mis doucement à sourire. La soirée pouvait réellement commencer à présent. « Dites, vous êtes russe, d'où dans la Russie ? Mon père adoptif a vécu à Saratov durant son enfance. » Oh ? Adoptif ? Alors il avait été adopté ? Je n’aurais jamais cru à la vérité. Mais bon en même temps ce n’était pas marqué sur son visage non plus… Mais malheureusement pour lui, je n’étais pas originaire de là-bas, j’étais de Saint Petersburg. Avec les parents que j’avais… vivre dans une grande ville n’était pas étonnant… Attrapant un toast, je me mis à le croquer pour le manger. « Hum, non, je suis de St Petersburg. J’y suis restée jusqu’à mes quinze ans, avant de partir vivre en Italie. » soufflai-je doucement en finissant alors ce que j’avais en main. « Donc… votre père adoptif est Russe, et votre mère ? Enfin, si ce n’est pas trop indiscret… » marmonnai-je faiblement. Peut-être qu’il n’avait pas envie de parler de ses parents non plus…

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Passez la soirée avec Aaron me plaisait bien, porter un toast sur cette fameuse soirée encore plus. Il me tardait de voir comment elle allait se dérouler, mais à la fois, je voulais qu’elle passe lentement, histoire, tout de même de pouvoir profiter au maximum. Après j’allais regretter le fait qu’elle soit passé si vite… « Il n'était pas russe, il y a seulement vécu... il était d'origine polonaise. C'est un peu le même coin. Ma mère était d'origine polonaise elle aussi, mais ils étaient tous les deux israéliens. » Oh, oui, en effet, la Pologne n’est pas si loin que ça de la Russie… mais ce qui me fit tiquer c’était le fait, qu’il parlait au passé. Si j’en faisais une bonne conclusion, ses parents étaient… ? Le pauvre… enfin, je ne savais pas trop ce que ça faisait. Je n’avais strictement rien ressentit quand ma mère fut décédée. Après tout ils m’avaient mise dehors… même si c’était ma mère… enfin, c’était différent, ils ne m’avaient pas éduqué non plus… donc c’était bien plus différent de lui dans tous les cas… mais il avait vécu donc à Israël ? Enfin, peut-être, je ne savais pas trop moi. « Je vois. Israël, ça semble un pays assez joli, vous y avez vécu ou pas du tout ? » demandais-je en prenant un second canapé au saumon cette fois. Si je m’écoutais, je mangerai comme une goinfre, mais j’allais le faire fuir, si je me mettais à manger de la sorte, alors autant ne pas faire l’intéressante, ou dieu sait quoi. Mais il fallait que je trouve un sujet pour ne pas parler de ses parents, peut-être qu’il n’avait pas forcément envie de parler d’eux… surtout s’il venait de les perdre récemment, enfin, je n’en savais rien. « Et sinon…. Vous avez des frères et sœurs ? » Osais-je alors demander. Sait-on jamais… en espérant que ça ne créait pas de malaise…

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« J'y suis né et j'y ai vécu jusqu'à mes quatorze ans. J'ai ensuite été obligé d'aller vivre chez une cousine éloignée à New York. Vous avez entièrement raison, c'est un très beau pays. Vous avez déjà visité ? » Hum non je n’avais jamais visité. Mais il fallait dire qu’avec les conflits qu’il y avait, ça ne donnait pas franchement envie d’y aller. Ce qui était d’ailleurs dommage. Je restais persuadée que c’était un beau pays, qui pourrait avoir son lot de tourisme s’il n’y avait pas autant de conflit… Mais bon, les choses sont ce qu’elles sont et on ne pouvait pas refaire le monde malheureusement… « Non jamais. Il y a tellement de pays que l’on ne connait pas et qui sont tentant à visiter… » soufflai-je doucement en souriant en coin. L’Afrique du sud… L’Asie… L’Océanie, ce sont des continents qui me ferait plaisir, j’en avais marre moi de l’Amérique du nord et de l’Europe du nord… J’allais toujours dans les mêmes pays pour le boulot… Un peu de variété, serait le bienvenue, mais je ne choisissais pas malheureusement… « J'ai deux demies-sœurs, l'une plus âgée et l'autre plus jeune. Mais ça fait presque vingt ans que je ne les ai pas revues. Et vous ? » Wow, vingt ans ? C’était énorme tout de même comme temps… même si ce n’était que des demies sœurs, elles devaient tout de même lui manquer un peu non ? Enfin j’avais du mal à visualiser la chose, je savais que quand je n’avais pas vu mon frère et ma sœur pendant les quatre ans qui nous avait séparé, j’avais été limite malade de ne pas pouvoir les voir…Alors vingt ans… wow… c’était immense… Jetant un œil vers lui, je le vis se régaler en mangeant les toasts que j’avais fait. Qu’il se régale, ils étaient faits pour être mangé, je n’allais pas tout engloutir toute seule de toute façon.« vingt ans c’est long… elles ne vous manquent pas ? Pour ma part j’ai un petit frère et une petite sœur, ils sont jumeaux. » Ajoutai-je en souriant en coin. J’aimais bien le fait qu’ils soient jumeaux, je trouvais ça mignon moi. Prenant un autre toast, je le mangeais avant de finir mon verre de vodka et me resservir l’air de rien. Moi et la vodka, c’était toute une histoire… je ne comptais pas le nombre de verre que je buvais par jour… Plus ce que je mettais dans mes plats… J’aimais la Vodka c’était mon eau… « Sinon… Parlez-moi un peu plus de vous… » demandai-je en souriant en coin sans le quitter du regard. Je voulais en apprendre plus sur lui. Beaucoup plus.

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« Je ne peux qu'approuver. Vous avez beaucoup voyagé ? Pour ma part, à part Israël, un peu les Territoires Palestiniens aux alentours de Béthléem, New York, Barcelone et Tokyo, je n'ai pas beaucoup voyagé... » Hum, on ne pouvait pas dire que j’avais voyagé beaucoup, même si j’avais été dans de nombreuses villes et de nombreux pays… Mais au moins je pouvais dire que je connaissais la Russie comme ma poche, l’Italie aussi. Je connaissais très bien Paris aussi… « Hum et bien… Je connais la Russie, L’Italie aussi. La France, mais plus précisément Paris… Je connaissais aussi l’Angleterre. J’ai parcouru l’Amérique du nord pour de nombreux défilé. Un peu l’Australie aussi. Mais après je ne connais pas tout de ces pays… » marmonnai-je faiblement. Ce n’était pas beaucoup, mais c’était toujours ça. Dans le monde plein de gens ne pouvait même pas sortir de leur ville alors… Par la suite on se mit à parler de la famille, j’en vins donc à demander s’il avait des frères et sœurs. Il avait deux demies-sœurs, qu’il n’avait pas vu depuis vingt ans. Chose très longue… vraiment très long… « Si, elles me manquent. Quoique, je me suis embrouillé avec l'aînée donc ça ne me dérange pas tant que ça, mais la plus jeune me manque beaucoup. J'ai essayé de la retrouver, mais en vain... je ne sais même pas ce qu'elle est devenue, ni si elle est encore à Israël. » Oh, je vois… ça ne devait pas être facile alors, surtout quand il y avait de la dispute dans l’air…ce n’était jamais cool de se disputer avec son frère ou sa sœur, je savais ce que c’était… je me disputais souvent avec Solanà… « Pourquoi vous n’engagez pas un détective privée ? Ou un truc du genre pour qu’il puisse retrouver votre sœur ? » demandai-je en me demandant si c’était une bonne idée. Ça allait peut être lui couter les yeux de la tête… Mais peut etre qu’aussi ça lui permettrait de pouvoir la retrouver et de pouvoir passer du bon temps avec elle… ce n’était pas non négligeable dans tous les cas… Par la suite, je lui demandais donc, de m’en dire plus à son sujet, je voulais à tout prix en savoir plus sur lui. Je voulais le connaitre au point de pouvoir dire que je le connaissais par cœur… « Eh bien, je ne sais jamais quoi répondre à cette question. Que voulez-vous savoir ? » Mordillant ma lèvre, je souris faiblement. J’avais vraiment envie de tout savoir moi… Mais s’il fallait que je pose des questions précises… Hum, fallait que j’y réfléchisse alors… qu’est-ce que je pouvais lui poser comme question ? « Et bien… Pourquoi êtes-vous psychologue ? Qu’est-ce qui vous a poussé à le devenir ? » demandai-je un peu curieuse sur ce point-là.

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« Vous savez, je l'ai déjà fait... » Oh alors ça n’avait abouti à rien ? Ça ne devait pas être facile tous les jours… Puis le monde était si vaste, si grand… On ne pouvait pas retrouver tout le monde à coup sûr… C’était incertain… C’était difficile surtout… Si encore sa sœur n’avait pas déménagé ça aurait surement était plus facile… mais il suffisait qu’elle déménage sans rien dire, sans donner de trace… et voilà, impossible à retrouver… Le pauvre ça ne devait pas être facile tout ça…. « Je vois… Je suis désolée… Que vous ne l’ayez pas retrouvé… » marmonnai-je en lui lançant un regard plein de compassion. Par la suite, j’en vins alors à poser des questions plus intimes, enfin…. Non pas vraiment, mais plus sur sa vie qu’autre chose, je voulais vraiment apprendre à le connaitre alors… Lui me connaissait bien après tout alors il fallait que j’en sache plus sur lui. Il avait l’air de ne pas avoir eu une vie facile non plus… Mais qui avait une vie facile sincèrement ? Je me le demandais… Je lui demandais donc, tout simplement, pourquoi. Pourquoi il avait voulu devenir psychologue, pourquoi ce métier. Ça n’était pas un métier facile qui plus est… « Depuis toujours j'aime aider les gens, et si je ne suis pas que psychologue mais aussi hypnotiseur, c'est parce que j'ai toujours eu des facilités à convaincre les gens... » Oh c’est vrai qu’il était aussi hypnotiseur. Mais je n’utilisais pas cela quand j’allais le voir, moi je n’avais besoin que du psychologue… Même si à présent je n’irais plus le voir… On ne pouvait pas mélanger vie privée et autres… Fin je me voyais mal l’avoir encore en psychologue… ça serait un peu bizarre dans ces conditions… « En fait, si je suis psychologue, ce n'est pas pour cette raison. Ce n'est pas tout à fait faux, mais pas tout à vrai non plus... mais pour essayer de voler à un ami sa petite popularité. Il était lui aussi dans la psychologie et avait son nom dans des revues spécialisées... Mais c'est un peu plus long que ça, cette histoire. » Surprise de part cette révélation, un faible sourire se logea alors sur mon visage. Alors comme ça il avait fait tout ça rien que pour surpasser un homme ? La fierté et l’égo d’un homme pouvait se montrer particulièrement coriace quand on y pense… j’aimais bien savoir Aaron de la sorte. J’aimais ce genre d’homme viril, et qui soit compétitif. C’était toujours mieux que les hommes mous quoi… Souriant faiblement, je passais ma langue sur mes lèvres avant de prendre un autre toast et le manger d’une traite. « Et bien… La fierté peut faire faire n’importe quoi comme on dit. Vous avez réussi je présume ? Quelle tronche il a tiré ? » demandai-je en souriant en coin. Je voulais savoir moi. J’étais curieuse et puis j’espérais sincèrement qu’il ait réussi tout de même…  

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« Je ne pense pas. Mais je pense que maintenant, la voie est plus ou moins libre... Lorsque j'ai décidé de lui prendre sa fierté comme je venais de le faire à Barcelone, j'avais quatorze ans et lui plus ou moins trente-quatre ans. » hein ? Là je ne comprenais pas tout… Comment ça se faisait qu’il avait une si grande différence d’âge ? Il était surdoué ? Je n’avais pas tout compris là…j’étais perdue, il fallait qu’il m’explique, car là c’était compliqué pour moi. J’étais blonde ok, mais pas bête, mais là… là…. J’avais rien compris. « Hum… Quatorze ans et lui, trente-quatre ans ? J’ai raté une étape ou… ? » demandai-je pour en savoir plus tout de même. Je ne voulais pas rester dans l’ignorance tout de même… « Et vous, qu'est-ce qui vous a poussé à devenir mannequin ? Uniquement votre beau visage ou il y a-t-il une autre raison ? » ah… non… pas vraiment… Au contraire… Si j’étais dans ce monde-là, c’était simplement par la faute de mes parents. Pouvais-je dire que c’était de leur faute ? Je ne savais pas trop, non ce n’était surement pas le bon mot qu’il fallait que j’emploie… au contraire, si j’en étais là, c’était grâce à eux… Sans ça je n’aurais pas eux mes filles… je n’en serais vraiment pas ou je suis actuellement… je serais surement toujours en Russie d’ailleurs… a croupir comme une moins que rien… enfin, mes parents avaient toujours eu de l’argent, et puis papy était dans la mafia, alors je n’aurais pas eu une vie pathétique au fond… Soupirant faiblement, je me laissais aller dans le fond du canapé en fronçant les sourcils longuement avant de relever le regard vers lui. « Je suis mannequin depuis toute petite. Ma mère était une grande mannequin de renom. Mon père un très grand photographe de mannequinat. Mon frère, ma sœur et moi avons été plongé dans ce monde sans notre consentement. Pour nous c’était une habitude, comme si c’était naturel… On a continué ainsi, tout simplement. » On aurait très bien pu stopper tout, mais on ne l’avait pas fait… Pour ma part, plus j’y pensais, et plus j’avais envie de tout arrêter… Me mettre à la peinture ma passion première et gagner ma vie ainsi… mais ce n’était pas non plus si facile que ça… L’art est éphémère comme l’ont dit… « Mais je pense tout stopper pour me mettre à la peinture, ma passion. »[/color] soufflai-je en tournant le regard vers un des tableaux exposé dans mon appartement. Ils étaient tous de moi ceci dit…

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« Non, non, vous n'avez pas raté d'étape. C'est juste moi qui n'ai pas pensé à m'expliquer. » Oh, ça me rassurait… Non pas que je sois tête en l’air mai sait-on jamais ça pouvait arriver à tout le monde. « Lorsque j'ai déménagé, mon voisin est devenu mon meilleur ami, du coup j'ai aussi sympathiser avec l'un de ses amis. Et comme ils avaient tous les deux plus de vingt ans de plus que moi... » Oh en effet, là, je comprenais mieux, pourquoi il trainait avec des gens plus grand que lui. Non, parce qu’il était rare tout de même de voir, une personne de plus de trente ans, trainer avec quelqu’un de quatorze ans. A moins que ça ne soit son parent, ce qui était possible aussi. Après tout il n’y avait pas d’âge, que ça soit pour l’amour comme pour l’amitié… enfin, ça c’était ma façon de penser, tout le monde n’était pas forcément du même avis que moi non plus… « Je comprends mieux, j’avais l’impression de ne pas comprendre tout à l’heure… là tout est plus clair… » soufflai-je en lâchant un faible petit rire. J’avais l’impression de faire idiote en disant cela, mais non… je ne l’étais pas… Je ne le faisais pas non plus… Par la suite, je lui expliquais, comment j’étais tombée dans le mannequinat, puis je pris aussi le temps d’annoncer qu’un jour j’abandonnerai pour m’occuper de ma passion, la peinture. Je l’espérais. « Je comprends. Si mon père n'était pas mort, moi et mes demi-sœurs nous serions sans doute retrouvés tous bijoutiers. » Oh, bijoutier c’était tout aussi bien un bon métier. Ça ne devait pas être facile au passage. Faire des bagues tailler les diamants et autres… On pourrait croire que c’est simple, mais ça devait surement demander beaucoup de patience et d’esthétique. D’idée surtout et d’innovation, au vu du nombre de bague qu’il y avait sur cette planète… bague, collier, bracelet… Bref, bravo à tous ceux qui créaient ce genre de merveille. « Bijoutier hum ? C’est un très beau métier aussi, je trouve… » soufflai-je en buvant un peu de mon verre. « J'espère que vous réussirez à vous faire une place dans ce monde dans ce cas ! Si j'avais su, je pense que j'aurais essayé de continuer à gagner ma vie en me consacrant à ma passion... mais maintenant, c'est un peu trop tard ! » Oh ? Je me demandais quelle était sa passion pour le coup… Je voulais savoir, mais je ne voyais pas pourquoi c’était trop tard, il n’était pas non plus au bord de la mort… il pouvait encore faire sa passion, je présume… « Merci beaucoup… et vous ? Quelle est votre passion ? Il n’y a pas d’âge… Qu’est-ce qui vous empêche de la faire ? » demandai-je pour en savoir plus sur lui.

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« Oui... mais perfectionniste et maladroit comme je le suis, je risquerais de ne pas souvent terminer les bijoux à temps. » Riant doucement, plus pour me moquer de lui qu’autre chose, je trouvais ça très mignon moi. Le fait qu’il soit si perfectionniste et maladroit. C’était deux choses différentes, et ça devait donner de quoi rire à voir, je trouvais… C’était mignon tout plein en tout cas. « J’aimerai voir ça… » soufflai-je en souriant franchement. Oui vraiment. Mais pour le moment on parlait de nous, et là, nous parlions plus précisément de lui, à savoir quel était sa passion, puisque moi c’était l’art, plus précisément peindre. Je voulais vraiment tout savoir de lui. Dans les moindres détails. Oui absolument tout. « Le tennis. Rien ne m'empêche de jouer en loisir, mais c'est en professionnel que ça serait compliqué. Je commence à arriver à l'âge de retraite des sportifs professionnels... mais si j'avais voulu, j'aurais très bien pu...à vrai dire, j'ai été médaillé argent aux JO de 1992... » Surprise de cette annonce, je le regardais d’un air choqué. Il avait gagné les JO de 1992 ? Sérieux ? Je ne m’en souvenais pas. Bon fallait dire aussi qu’à l’époque je n’avais que six ans moi… donc il était normal que je ne m’en souvienne pas. Il était bien plus vieux que moi, c’était dans ce genre de moment que je m’en apercevais. Souriant faiblement, je bus une gorgée avant de poser sans un bruit le verre sur la table basse. « Eh bien si je m’attendais à ça… Vous avez été médaillé d’argent ? C’est tout de même une bonne chose… mais pourquoi vous n’avez pas continué par la suite ? » demandai-je alors en étant un peu curieuse, car il était jeune en 1992, il aurait très bien pu continuer sans aucun souci. Enfin, c’était mon avis… 

Aaron & Nastazià

S’il y avait bien une chose dont je n’aurai jamais cru c’était bien le fait que Aaron, mon psy ait pu participer aux JO. Qui l’aurait cru ? On parlait à des gens, on les croisait, sans même se douter une seule seconde de ce qu’ils pouvaient faire ou avoir été. C’était ça qui était fascinant en soi. Je trouvais du moins. Mais je ne pus m’empêcher de lui demander pourquoi. Pourquoi il avait arrêté, il aurait très bien pu continuer non ? « Oui, c’est vrai. Surtout que j’étais jeune, je n’avais que quatorze ans… Je n’ai pas continué car je voulais au moins terminer le lycée avant. Et… suite à un évènement, à peine rentré à Jérusalem je me suis retrouvé à New York, continuer sans mes adversaires habituels m’a un peu découragé. Et ensuite, après le lycée, j'ai décidé de partir en université, en psychologie.» Hum je voyais… De toute façon, chacun ses priorités, et puis avoir gagné une fois au JO était déjà merveilleux en soi, ce n’était pas donné à tout le monde, au contraire… Personnellement moi je ne vois pas ce que j’aurai pu gagner au JO, sauf s’il y avait une section mannequinat mais ce n’était pas un sport haha. Mais ce n’était pas le moment de plaisanter sur ça de toute évidence… « C’est déplacé si je demande quel est cet évènement ? » Demandai-je en me levant alors pour chercher le repas, si nous continuions, nous n’allions pas manger ce que j’avais préparé. Apportant les plats les posant sur la table à manger, je vis du coin de l’œil, le poisson rouge de ma fille qui avait l’air bizarre. M’approchant de lui, je mis le doigt dans l’eau et le laissa venir me picorer le doigt. « Et bien Marvin, il t’arrive quoi à toi ? Tu nous regardes manger ? » demandai-je en attrapant la boite à manger du poisson. « Toi aussi tu as faim ? » demandai-je en laissant tomber les paillettes de nourriture et le voir abandonner mon doigt pour se nourrir réellement. Abandonner par le poisson. Souriant je sorti mon doigt de là avant d’aller me laver les mains. « Ma fille n’a pas pensé à prendre son poisson rouge. Dans un sens tant mieux. Il crève constamment, si elle savait combien de fois je l’ai changé… » soufflai-je en grimaçant. Pourtant je m’occupais bien des poissons, mais on n’avait pas de chance avec les poissons rouges, je crois.