It's New York City bitches ! And it's my motherfucking dream
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dewel ❝ feel this ❞

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MessageSujet: dewel ❝ feel this ❞ dewel ❝ feel this ❞ EmptyMar 5 Fév - 16:26

DEAN & NAWEL
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Le paysage lui semblait être si féérique. Elle qui était habituée au soleil presque perpétuel qui régnait en Thaïlande, elle n'avait connu que ça pendant la plus grande partie de sa vie. Née et élevée pendant cinq ans en Egypte, l'hiver n'était pas une saison qu'elle connaissait réellement n'en ayant jamais vécu, du moins elle n'en gardait aucun souvenir. New York lui offrait tout un tas de choses qu'elle n'avait jamais pu voir jusque-là. Elle vivait une vie totalement différente de celle à laquelle elle était habituée au cours de vingt-six premières années de sa vie et encore aujourd'hui elle ne parvenait toujours pas à réaliser cette chance qu'elle avait. Elle s'était doucement réveillée aux alentours de huit heures, tirée de son sommeil par les rayons du soleil qui frappaient sa peau naturellement halée. Elle avait traîné durant de longues minutes au lit ne trouvant pas la force d'affronter le froid qui déjà lui mordait la peau du visage, mais lorsque ce fut le cas, l'égyptienne ne tarda pas à enfiler un gilet deux fois trop grand pour elle mais qui, au moins, la réchauffait tandis qu'elle se préparait un bon café. Elle avait ensuite pris place près de la fenêtre du petit salon - uniquement séparé de la cuisine par un petit plan de travail - et là, elle avait commencé à admirer le paysage urbain. Elle regardait les flocons de neige tomber sur la ville en cette matinée froide aussi émerveillée qu'à chaque matin de Noël où elle avait pu découvrir au pied de l'immense sapin tout un tas de cadeaux. Nawel resta de longues minutes à regarder la neige tomber, capturant la chaleur de sa tasse de café qu'elle entourait de ses deux mains avant de la vider de son contenu bien qu'elle resta près de la fenêtre, bien emmitouflée dans son gilet.

Il fallut encore cinq bonnes minutes de plus à l'égyptienne pour réussir à se sortir de sa léthargie pour regagner la cuisine où elle fit rapidement sa vaisselle pour ensuite prendre la direction de la petite salle de bain du studio où elle vivait. Sous l'eau chaude, elle ne put s'empêcher de penser à la journée qui l'attendait dans le petit bar en-dessous de chez elle où Simon l'employait depuis plusieurs mois déjà. Quand bien même aimait-elle le fait de se sentir indépendante, elle avait sans cesse la sensation que quelque chose lui manquait et même si elle savait très bien de quoi il s'agissait - ou de qui plus précisément - elle refusait de se l'avouer. L'eau coupée, Nawel s'enveloppa dans une serviette moelleuse et termina de se préparer non sans un regard vers la fenêtre à travers laquelle elle put voir que la neige avait cessé de tomber sur New York bien que le ciel restait gris sombre et menaçant. Dans un petit soupire, elle gagna sa petite armoire et en sortit un jean slim bleu qu'elle enfila ainsi qu'un tee-shirt large à manches longues en mailles filet corail. Habillée, l'égyptienne attacha ses longs cheveux bras en une couette haute, laissant s'échapper des mèches de chaque côté de son visage. Bottines aux pieds, elle vérifia ne rien oublier et quitta son studio pour rejoindre le bar à quelques marches plus bas pour commencer à disposer les chaises autour des tables avant l'arrivée de Simon et surtout avant l'ouverture. Sa journée fut aussi calme que toutes les autres journées qu'elle avait pu passer dans ce bar, devant toutefois se presser entre diverses tables entre midi et deux.

Quelques rares fois, elle due affronter la difficulté de comprendre certains clients qui marmonnaient plus qu'ils ne parlaient, mais Nawel parvint à s'en sortir et échangea son rôle en salle avec une des serveuses qui vint prendre son service aux alentours de quinze heures tandis que l'égyptienne passa derrière le bar pour affronter - le plus souvent - les pires clients. « Tu sais que tu as le droit à une pause, kiddo ? » Nawel termina de servir la bière à l'un de ses clients et posa son regard sur Simon tandis qu'un léger sourire étirait le coin de ses lèvres. « Je sais bien, mais que veux-tu que je fasse durant ma pause ? » Elle ne connaissait quasiment personne ici et le seul moyen qu'elle avait de faire passer sa journée était de travailler. Simon haussa les épaules et repartit faire ses petites affaires tandis que la jeune femme continuait de servir les clients qui prenaient place face au comptoir. Les heures continuèrent de défiler au point que, bientôt, le bar ne fut occupé que par les habitués dont l'un d'eux que Nawel s'efforça d'éviter pour ne pas avoir à supporter ses avances ou ses moqueries - selon ses humeurs - plongeant le nez dans la vaisselle qu'elle faisait tranquillement sans lever la tête vers les nouveaux clients qui entraient, détail qu'elle devina grâce au carillon de la porte qui venait de retentir. C'était à cela que se résumait ses journées, mais l'égyptienne ne s'en plaignait pas. Elle était consciente de la chance qu'elle avait d'avoir pu quitter son pays où elle avait vécu pendant huit ans dans un refuge et même s'il lui arrivait souvent de penser à tous les autres habitants de son village qui n'avaient pas autant de chance qu'elle, Nawel s'efforçait rapidement de chasser ces pensées de son esprit pour savourer sa chance quitter à paraître égoïste.
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MessageSujet: Re: dewel ❝ feel this ❞ dewel ❝ feel this ❞ EmptyMer 6 Fév - 14:34

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Tête posée contre l’habitacle du taxi qui le ramenait dans le centre de New York, Dean luttait pour ne pas s’endormir et passa une main sur son visage dans l’espoir que ce simple geste suffirait à le maintenir éveillé. L’architecte de renom, épuisé mais heureux, revenait tout juste d’une longue semaine de bénévolat pour une émission bien connue à laquelle il ne s'était pas uniquement contenté de dessiner des plans : Ty Pennington et son équipe n’avaient pas rechigné contre une paire de bras supplémentaires et Dean s’était rapidement retrouvé en tenue d’ouvrier du bâtiment pour mettre la main à la patte. Finalement, la semaine s’était plutôt bien passée. Ils n’avaient pas eu à faire face aux caprices de mère nature et les membres de la famille concernée avaient tous fondus en larmes lorsqu’ils avaient découvert la façade de leur nouveau foyer. Sa mission accomplie, Dean avait sauté dans le premier avion pour rentrer chez lui. Dernièrement, il fréquentait plus les chambres d’hôtels que son propre lit, mais son loft spacieux et cosy lui manquait terriblement. Estimant avoir assez voyagé ces deux derniers mois, le trentenaire avait décidé de faire une halte et de s’accorder un peu de temps pour lui. Il en avait bien le droit après tout ce temps à aider les autres, non ? Le philippin se demandait parfois si ses absences répétées n’avaient pas causé le départ précipité de Nawel pour un studio dans le Queens au-dessus du bar où elle travaillait et la simple évocation de ce souvenir lui fit prendre conscience que ce n’était pas uniquement pour rentrer chez lui qu’il s’était montré aussi impatient. « Finalement, je vais faire un tour dans le Queens. » lança-t-il à l’adresse du chauffeur qui s’empressa de changer l’itinéraire sur son compteur dans le but de lui facturer la course au dollars près. Sur ce, Dean posa de nouveau la tête contre l’habitacle du véhicule et observa le paysage défiler en laissant ses pensées voguer ci et là, jusqu’à s’assoupir un moment. Il fut réveillé quelques instants plus tard par l’arrêt total du véhicule, puis par la voix du chauffeur lui annonçant son arrivée à destination et le prix de la course qu’il s’empressa de régler.

Son sac à dos pendant négligemment au bout de son bras, Dean poussa la porte du bar où Nawel travaillait et resta un moment au pas de la porte pour la chercher du regard, mais ne la trouva pas. Sûrement en pause ou à la plonge. Décidé à l’attendre, il s’avança dans la pièce et slaloma entre les différentes tables pour venir s’assoir à une place à côté d’une baie vitrée donnant sur l’avenue et d’où il put voir son taxi s’insérer de nouveau dans la circulation. Dean posa son sac à côté de lui et se débarrassa de son manteau qu’il posa négligemment par-dessus, puis jeta un nouveau coup d’œil circulaire à la pièce. C’est à ce moment-là qu’il l’aperçut. Nawel se trouvait en cuisine et, comme il l’avait prédit, s’affairait à la vaisselle pendant que sa collègue assurait le service en salle. Dean délaissa ses affaires pour s’en rapprocher au maximum et attira l’attention de l’égyptienne en ne prononçant qu’un simple : « Salut. » qu’il ponctua d’un signe de la main et d’un petit sourire lorsqu’elle daigna enfin s’intéresser à lui. « Ça bosse dur à ce que je vois. » dit-il, la taquinant ainsi sur sa mine concentrée pour une tâche aussi simpliste que la vaisselle.
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MessageSujet: Re: dewel ❝ feel this ❞ dewel ❝ feel this ❞ EmptyMer 6 Fév - 22:31

Nawel semblait être totalement absorbée par le nettoyage de la vaisselle et il fallait bien dire qu'elle trouvait cette activité parfaite pour se vider la tête ou pour penser jusqu'à se vider la tête. Elle ne refusait jamais de finir à la plonge, elle surprenait même ses collègues à s'y rendre joyeusement. Elle prenait grand soin de nettoyer toute la vaisselle avec la plus grande concentration, peut-être même parfois trop sans doute à cause de son côté perfectionniste qui ressortait de temps à autre. Toutefois, cette fois-ci, si la jeune femme semblait aussi concentrée c'était avant tout pour ne pas avoir à supporter les clients les plus lourds qui étaient toujours présents à cette heure-ci dans le bar, une heure qui angoissait tellement l'égyptienne que son patron s'en était rendu compte et était celui qui l'avait poussé à finir à la plonge à cette heure de la journée. Même si elle n'avait plus aucun mal à dormir - surtout depuis qu'elle était à New York - la fatigue restait présente, probablement parce qu'en réalité elle avait encore du mal à s'habituer à sa vie seule dans le petit studio dans lequel elle vivait. Pourtant, la jeune femme n'arrivait pas à regretter totalement son choix de partir de chez Dean. Il avait déjà fait tellement pour elle que l'égyptienne avait l'impression de profiter de sa gentillesse un peu plus chaque jour.

Vivre dans son propre chez elle lui donnait la sensation d'être aussi indépendante que lorsqu'elle vivait encore en Thaïlande, mais sans les mauvais côtés. Néanmoins, elle n'arrivait pas à faire taire la sensation de manque à chaque fois qu'elle ouvrait les yeux chaque matin et même si elle n'en laissait rien voir elle commençait sincèrement à être agacée. L'attachement était quelque chose qui lui faisait monstrueusement peur désormais. La perte de ses parents et surtout celle de son petit frère avait poussé la jeune femme à avoir des difficultés pour s'attacher à quiconque et pourtant elle s'était attachée à Dean ... un peu trop d'ailleurs. Elle avait peur que tenir à quelqu'un la mène forcement à perdre cette personne qu'elle refusait de s'attacher quand bien même cela se faisait-il malgré elle. De plus, le philippin était parti pour porter mains fortes en tant que bénévole pour une émission que la jeune femme regardait de temps à autre dans l'espoir de l'apercevoir - la faisant sourire à chaque fois que c'était le cas - si bien qu'elle n'avait pas eu l'occasion de le revoir pendant plusieurs jours ne faisant que redoubler la sensation de vide en elle. Nawel lâcha un soupire d'agacement à cette pensée et passa une main pleine de liquide vaisselle sur son front la forçant à attraper un torchon pour retirer la mousse qu'elle avait sur la tête.

La tête penchée en arrière, les paupières closes, l'égyptienne étira son cou puis son dos avant de se concentrer sur le plus gros de la vaisselle qui lui restait. « Salut. » Un léger sursaut la força à lâcher l'éponge qu'elle avait dans la main. Elle tourna brusquement la tête vers la porte qui séparait les cuisines du reste du bar et son regard se posa immédiatement sur le jeune homme qui venait d'attirer son attention. Non, elle n'était pas folle ... c'était bien Dean qui se tenait là, non loin d'elle, un petit sourire aux lèvres, sourire qui fit manquer un battement au cœur de la jeune femme. « Ça bosse dur à ce que je vois. » Nawel leva les yeux au ciel et forçant un air exaspéré. Elle abandonna son travail pour rejoindre le philippin en prenant soin de s'essuyer les mains avant toute chose. « On ne se moque pas. » Déclara-t-elle dans un anglais à travers lequel son accent se faisait sentir sans mal. « J'ignorais que tu étais rentré. » Continua-t-elle en prenant appuie contre le contour de la porte sans quitter le jeune homme du regard bien qu'elle aperçut Simon dans son champ de vision qui les regardait tous les deux, un sourire aux lèvres. « Ça s'est bien passé ? Tu m'as l'air fatigué ... » Une légère grimace prit place sur son visage. Nawel examina chacun des traits du visage de Dean avant de lui adresser un léger sourire pour s'excuser de ces questions qu'elle venait de lui poser.
c'est nulle, pardon =(
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MessageSujet: Re: dewel ❝ feel this ❞ dewel ❝ feel this ❞ EmptyMer 13 Fév - 16:45

dewel ❝ feel this ❞ Tumblr_m9xvpdBeWD1rwt71l
Son sourire lui avait manqué. Depuis qu’il l’avait rencontré huit ans plus tôt, Nawel avait pris une grande place dans son cœur et pour cause, ils avaient traversé tellement d’épreuves tous les deux. Il était tellement heureux de la savoir ici, à New York, auprès de lui. Dean n’avait jamais cessé de se dire que Nawel était devenue sa responsabilité et qu’il se devait de veiller sur elle, mais lorsque la jeune femme avait déménagé quelque chose s’était brisé entre eux. Quelque chose qu’il ne parvenait pas à exprimer. D’une certaine manière, il avait l’impression que Nawel le fuyait sans qu’il ne puisse en déterminer la véritable raison. Avait-il fait quelque chose de mal ? L’avait-il étouffé au point qu’elle avait décidé de s’installer ailleurs ? Ces questions, Dean avait voulu les lui poser avant de se rendre à l’évidence : Nawel avait bel et bien grandi et mûri. Bien entendu, l’architecte n’avait pas l’intention de l’abandonner et quelles que soient les épreuves, Dean comptait bien l’aider à sortir la tête de l’eau ; n’était-ce pas de cette façon qu’ils s’étaient rencontrés ? « On ne se moque pas. » répondit-elle de son accent prononcé, mais ô combien craquant. L’intégration de l’égyptienne n’avait pas toujours été très facile, cependant il était forcé de constater qu’elle se débrouillait plutôt bien. En l’espace de quelques mois, elle s’était même trouvé un studio et un petit travail ! Tout le monde ne possède pas une telle volonté. Charmé, Dean esquissa un petit sourire. « Jamais de la vie, je trouvais ça plutôt mignon en fait. » assura-t-il. Mignon, c’était le mot. Nawel était mignonne. Dean ne cessait de la voir comme cette petite chose fragile qu’il avait un jour secouru et, dans un sens, il se disait que son déménagement avait finalement quelque chose de salutaire. « J’ignorais que tu étais rentré. » reprit-elle, le faisant sortir de ses pensées. « Je reviens tout juste de l’aéroport. » précisa-t-il en poussant un petit soupir. La semaine avait été longue et le vol quelque peu fatiguant : le philippin mourrait d’envie de se vautrer dans son lit et de dormir une journée entière. « Ca s’est bien passé ? Tu m’as l’air fatigué… ». Dean sourit de nouveau, touché de voir qu’elle s’inquiétait toujours de son état malgré tout. Nawel tenait à lui autant qu’il tenait à elle. Si ce n’est plus encore… « Ca s’est bien passé, oui et j’aurais bien besoin d’un bon café. » dit-il, en affichant une petite moue à la Chat Potté en guise de supplication. « Mais toi, comment vas-tu ? Tu t’adaptes à ton nouvel environnement ? Je voulais te téléphoner, mais avec le chantier je n’ai pas eu une minute à moi. » s’enquit-il aussitôt, pressé d’avoir ses impressions sur sa toute nouvelle indépendance dans la belle et grande ville de New York.
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MessageSujet: Re: dewel ❝ feel this ❞ dewel ❝ feel this ❞ EmptySam 16 Fév - 22:33

Dean lui manquait, c’était devenu indéniable quand bien même tentait-elle de le cacher. Elle n’aimait pas cette sensation de dépendance qui la rongeait, cette impression que sans lui elle était incapable d’avancer alors qu’elle avait su prouver l’inverse en prenant la décision de tenter de voler de ses propres ailes. Elle était également parvenue à se reconstruire d’elle-même lorsqu’il avait dû rentrer aux Etats-Unis et qu’elle était restée en Thaïlande. En réalité, en quelques années elle avait su prouver aux autres, mais aussi à elle-même, qu’elle était bien plus capable de retomber sur ses pieds que ce que l’on pourrait s’imaginer. Elle avait certes beaucoup perdu, si ce n’était pas tout, mais elle avait su garder la tête haute et trouver une raison pour laquelle se battre. Il n’y avait pas qu’elle qui avait souffert lorsque le tsunami avait brutalement frappé les côtes de ce pays où elle vivait avec sa famille. Il n’y avait pas qu’elle qui avait ressenti la sensation que le monde entier s’effondrait sous ses pieds et c’était également pour ces personnes qu’elle s’était forcée à se reprendre, à être un tant soit peu fière et aller aider les autres. Elle savait que ses parents auraient été fiers des choix qu’elle avait pu faire et que son petit frère – qui lui manquait atrocement chaque jour – aurait été admiratif de la voir si forte alors qu’il aurait su qu’au fond elle était brisée et incapable de réellement recoller les morceaux.

Elle avait toujours eu le cœur sur la main et elle se moquait que les gens usent de sa naïveté contre elle car ce qui lui importait le plus était de faire le bien autour d’elle, une qualité qu’elle savait avoir hérité de sa mère. Elle se faisait toujours passer au second plan, elle l’avait toujours fait et même les pertes qu’elle avait pu subir n’avaient pas changé ce fait qui était ancré en elle. Jamais elle n’avait réellement essayé de recoller cette partie d’elle qui s’était brisée le jour où elle avait retrouvé son petit frère sans vie et qu’elle l’avait bercé contre elle en priant le ciel pour que tout ceci ne soit qu’un cauchemar duquel elle ne tarderait pas à se réveiller. Elle ne l’avait jamais fait, pas même lorsqu’elle avait mis les pieds à New York parce qu’elle considérait ne pas avoir assez de temps pour ça alors que c’était totalement faux. C’était par elle-même qu’elle était parvenue à avancer malgré la douleur alors qu’elle se trouvait encore en Thaïlande et voir une sourire illuminer le visage de gens qu’elle aidait n’avait pas de prix à ses yeux et pourtant elle avait accepté de tout quitter pour l’inconnu parce qu’une part d’elle-même était accrochée à Dean et ce quoi qu’elle fasse. Nawel en était effrayée un peu plus chaque jour de peur qu’un jour ou l’autre il finisse par s’éloigner d’elle alors qu’elle serait impuissante, qu’elle ne serait qu’une spectatrice de ce cauchemar qu’elle craignait. L’égyptienne avait décidé de prendre les devants, de s’éloigner du philippin pour ne pas avoir à souffrir autant qu’elle le craignait car elle était persuadée qu’il finirait par s’éloigner.

Dean n’était pas lié à elle ou tout du moins aucun engagement ne le forçait à rester auprès d’elle et le fait qu’il soit plutôt charmant dans son genre – même si en réalité elle pensait bien plus que ce mot trop faible à son goût – serait sans le moindre doute la raison de son départ et elle refusait d’avoir à souffrir de nouveau. Pourtant, il lui manquait et elle détestait le fait que Simon l’ait deviné avant elle. Son patron avait remarqué à quel point elle pouvait être pensive par moment et il avait su trouver qui hantait les pensées de la demoiselle qu’il considérait comme sa propre fille. Nawel trouvait ça frustrant puisque s’il était capable de le deviner aussi facilement qu’est-ce qui lui garantissait que Dean n’en ferait pas autant et ce même si elle se démenait pour paraître aussi détachée et naturelle que possible en présence du philippin ? Cependant, l’égyptienne n’eut pas le loisir d’y penser plus longtemps, ses pensées furent brusquement chassées de son esprit par la voix de l’homme qui, justement, semblait la hanter. Le revoir lui donna du baume au cœur bien qu’elle fut capable de canaliser sa joie alors que si elle s’était écoutée, elle se serait jetée à son cou. Il n’avait pas changé depuis la dernière fois qu’elle avait eue l’occasion de le voir, ce fut la première remarque qu’elle se fit. Seuls ses traits avaient quelque chose de différents, mais elle devina que s’était dû à la fatigue qui se lisait dans son regard.

« Jamais de la vie, je trouvais ça plutôt mignon en fait. » L’égyptienne sentit ses joues prendre feu tout d’un coup. Elle baissa rapidement la tête tandis qu’un sourire étirait ses lèvres afin de cacher le fait que ses joues venaient de s’empourprer face à son compliment. C’était toujours de cette manière qu’elle réagissait. Peu importait l’intérêt qu’elle portait ou non à l’homme qui lui faisait un compliment, elle devenait presque aussi rouge qu’une pivoine dès qu’on lui en faisait un, surprise de l’intérêt que l’on pouvait lui porter alors qu’elle était persuadée n’être qu’une jeune femme invisible et parfaitement banale. « Je reviens tout juste de l’aéroport. » Nawel redressa la tête et opina doucement du chef. Cela expliquait le fait qu’elle n’était pas au courant de son retour et elle ne put se sentir que touchée par le fait qu’à peine revenu sur le sol américain il ait préféré venir la voir plutôt que rentrer directement chez lui. Puis, rapidement, elle s’enquit de son état sans même chercher à dissimuler son inquiétude de le voir aussi fatigué. « Ca s’est bien passé, oui et j’aurais bien besoin d’un bon café. » Un petit sourire étira le coin des lèvres de la jeune femme qui, dès lors, se redressa et alla derrière le bar pour se presser de lui servir un café chaud. Elle ne porta pas le moindre intérêt à Jared, cet homme qui avait tendance à être vulgaire et parfois mauvais avec elle, et posa la tasse de café qu’elle venait de servir sur le comptoir, face à une chaise vide.

« Mais toi, comment vas-tu ? Tu t’adaptes à ton nouvel environnement ? Je voulais te téléphoner, mais avec le chantier je n’ai pas eu une minute à moi. » Nawel agita tout d’abord la tête de bas en haut. Son petit sourire resta peint sur ses lèvres tandis qu’elle prenait appuie sur le comptoir devant lequel elle se trouvait, son regard voyageant dans la pièce pour aller rencontrer celui de son patron avant de se reporter sur le philippin. « Tu avais plus important à faire que m’appeler. » Commença-t-elle en prenant bien soin d’étudier les mots qu’elle prononçait pour ne pas faire une erreur, même si le plus souvent ces dernières concernaient avant tout les idiomatiques qu’elle ne saisissait pas toujours. « Je m’adapte plutôt bien même s’il y a quelques difficultés, mais je suppose que c’est pour tout le monde pareille. » Son regard dévia pour aller se poser discrètement sur Jared à quelques chaises d’eux et qui sirotait sa bière tranquillement. Elle craignait déjà l'heure de la fermeture qui était celle où il commençait à être trop ivre pour mesurer ses paroles et parfois c’était seule qu’elle devait l’affronter. Nawel chassa cette pensée bien rapidement de son esprit et se concentra sur le philippin. « Mais je n’arrive pas totalement à m’habituer, j’ai encore du mal avec la solitude. » Avoua-t-elle dans une légère grimace tout en baissant les yeux. C’était sans doute là le plus difficile pour elle. En Thaïlande, dans le refuge dans lequel elle vivait, elle ne risquait pas d’être seule un seul instant et lorsqu’elle était arrivée à New York, la présence de Dean lui avait permis de ne pas être dépaysée, ce qui n’était plus le cas désormais.
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MessageSujet: Re: dewel ❝ feel this ❞ dewel ❝ feel this ❞ EmptyVen 22 Fév - 18:26

dewel ❝ feel this ❞ Tumblr_m9xvpdBeWD1rwt71l
« Tu avais plus important à faire que de m’appeler. » l’excusa-t-elle. Dean lui sourit. Peut-être, mais il aurait tout de même pu prendre le temps de prendre de ses nouvelles et de s’assurer que tout allait bien. Depuis leur rencontre lors du tsunami de 2004, le jeune homme s’était autoproclamé ange-gardien : il avait toujours gardé un œil sur Nawel et ce, même s’il n’était pas physiquement présent et pourtant, depuis qu’elle avait emménagé à New York, Dean se rendait compte qu’il ne l’était pas plus qu’avant. Installé face à elle, le philippin semblait enfin prendre conscience que tous deux n’avaient guère pris le temps de s’assoir et d’entretenir une véritable conversation car ses questions étaient toujours les mêmes : comment allait-elle ? Avait-elle besoin de quelque chose ? Il se contentait simplement d’une minimum syndical et le regrettait parce qu’il sentait que Nawel avait véritablement besoin de parler, de se libérer d’un poids. Il admirait sa force et sa douceur malgré toutes les épreuves qu’elle avait dû traverser et espérait qu’un jour, Nawel connaîtrait le bonheur qu’elle méritait amplement : ce jour-là, il éprouverait sans aucun doute un énorme sentiment de fierté à son égard : l’égyptienne était en quelque sorte le petit oisillon qu’il avait appris à voler. Il accueillit alors la tasse de café avec un grand sourire et en but aussitôt une gorgée dont la chaleur lui arracha un frisson de plaisir. « Je m’adapte plutôt bien même s’il y quelques difficultés, mais je suppose que c’est pour tout le monde pareil. » dit-elle, d’un ton presque nonchalant. Et pourtant, cette simple phrase suffit à lui faire froncer les sourcils : il n’aimait pas la savoir en difficulté. « Et quels genres de difficultés ? Tu veux en parler ? ». A peine eut-il posé sa question qu’elle enchaîna sur autre chose. « Mais je n’arrive pas totalement à m’habituer, j’ai encore du mal avec la solitude. ». D’autant plus intrigué, Dean profita de cette occasion pour aborder le sujet de son indépendance. « C’est compréhensible, tu n’es pas dans ce pays depuis très longtemps et tu as pris ton indépendance si rapidement... Tu sais, Nawel, on n’en avait pas discuté à ce moment-là parce que je ne voulais pas t’étouffer, mais j’aurais peut-être dû te dire que tu ne me dérangeais pas, bien au contraire, et si tu veux ré-emménager avec moi, tu n’as qu’un mot à dire. » lui assura-t-il en ponctuant ses propos d’un signe de tête. Son regard fut alors attiré par un homme assis un peu plus loin et qui les regardait avec un peu trop d’insistance depuis que Dean s’était installé en face de Nawel, légèrement énervé, le philippin tourna la tête dans sa direction et le héla d’un petit ‘hey’ tout en le désignant du menton. « Problem ? » lança-t-il d’un ton qui laissait parfaitement sous entendre qu’il avait plutôt intérêt à répondre par la négative.
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MessageSujet: Re: dewel ❝ feel this ❞ dewel ❝ feel this ❞ EmptyMar 12 Mar - 14:29

Elle était heureuse de le revoir, surtout après ce petit temps passé à l’autre bout du pays sans avoir la moindre nouvelles de sa part. Mais elle s’était habituée à ce genre de chose, au fait d’éviter de trop s’inquiéter pour une personne parce qu’elle avait conscience que, tôt ou tard, cet attachement pourrait la pousser à souffrir. Elle avait vécu liée à très peu de personnes dans sa vie et ces simples liens qu’elle avait eu avaient disparu si rapidement qu’encore aujourd’hui elle en souffrait, comme si une partir d’elle-même refusait d’admettre que ces personnes étaient parties alors que c’était clairement le cas. Mais, surtout, elle avait appris à se débrouiller par elle-même et ce plus par obligation que par choix. Dean lui avait sauvé la vie, ce pourquoi elle lui serait éternellement reconnaissante, mais lui avait eu la chance de quitter la Thaïlande, la chance de trouver une échappatoire à la misère qui régnait dans le petit village où ils s’étaient rencontrés, ce même petit village qui avait mis plusieurs années à se reconstruire et qui ne l’était pas encore totalement aujourd’hui. Ça n’avait pas été son cas. Elle n’avait pas eu cette chance. Elle était restée là-bas à vivre au sein d’un refuge où le luxe n’était qu’un rêve très lointain. Elle n’était qu’une adolescente à l’époque et pourtant elle s’était vue obligée de grandir d’un coup. L’innocence dans laquelle elle avait été plongée jusqu’alors avait totalement disparu et il n’y avait plus ses parents pour l’aider, il n’y avait plus qu’elle et seulement elle.

Alors, elle avait appris à marcher la tête haute malgré les difficultés de son existence. Elle s’était doucement reconstruite sans jamais oublier la douleur due à la perte de ses proches, une blessure qui encore aujourd’hui refusait de totalement cicatriser. L’égyptienne était peut-être parvenue à faire le deuil de ses parents, mais ce n’était pas le cas de son petit frère, la personne qui lui avait été le plus cher, celle dont elle avait été la plus proche et celle dont elle ne pouvait se résoudre à imaginer morte. C’était probablement de là que venait certains de ses blocages, comme ceux en rapport avec la musique. Elle avait toujours été très douée pour le piano, un instrument qui dégageait toujours une mélodie douce à l’oreille et qui la calmait. Elle avait également aimé chanter, mais uniquement pour son petit frère, cependant aujourd’hui elle était incapable de faire l’un ou l’autre. Elle avait certes mûri pour bien des choses, elle avait su prendre son indépendance, réussit à survivre dans un milieu hostile, mais quelque chose d’aussi simple que de jouer du piano ou de chanter lui était désormais impossible. S’installer à New York avait été un nouveau défi pour elle, mais l’égyptienne avait accepté de le relever sans trop de difficulté, sans doute parce qu’elle savait que cette fois encore Dean serait là pour la sauver en cas de besoin et c’était ce que le philippin avait fait … ce qu’il continuait de faire encore maintenant même lorsqu’il n’était pas sur le sol américain.

Ce défi avait été bien plus facile à relever que d’autre même si l’adaptation n’avait pas été une mince à faire, toutefois Nawel n’était pas le genre de jeune femme à baisser facilement les bras et elle s’était battue pour réussir à s’en sortir, ce qu’elle continuait de faire tous les jours. Quitter l’appartement où elle vivait avec le jeune homme n’avait pas été une décision facile à prendre, mais lorsqu’elle avait pris conscience de l’attachement qui commençait à naître au fond d’elle, elle avait jugé plus intelligent de s’éloigner de crainte de le perdre lui aussi à cause de sentiments qui n’étaient pas réciproques. Néanmoins, le voir lui faisait toujours le plus grand bien. Elle n’avait pas besoin de se forcer pour être de bonne humeur ou pour sourire, il suffisait qu’il soit dans les parages, près d’elle pour qu’elle se sente un peu plus heureuse et en sécurité, même si ce dernier point lui était étrange. « Et quels genres de difficultés ? Tu veux en parler ? » Nawel éluda brièvement la question sans réellement s’en rendre compte … ou peut-être était-ce le cas ? Mais en tout cas elle faisait de son mieux pour donner l’impression du contraire, autant pour elle que pour le philippin et elle continua donc sur sa lancée avant de s’arrêter de parler, le regard posé sur le jeune homme. « C’est compréhensible, tu n’es pas dans ce pays depuis très longtemps et tu as pris ton indépendance si rapidement... Tu sais, Nawel, on n’en avait pas discuté à ce moment-là parce que je ne voulais pas t’étouffer, mais j’aurais peut-être dû te dire que tu ne me dérangeais pas, bien au contraire, et si tu veux ré-emménager avec moi, tu n’as qu’un mot à dire. »

Un petit sourire étira à nouveau le coin de ses lèvres. Elle sentait une légère nervosité la gagner, détail qui se remarqua au fait qu’en plus d’avoir pris appuie contre comptoir avec ses mains, elle se balançait légèrement d’avant en arrière. L’égyptienne avait – au fond d’elle – l’envie de sauter sur l’occasion de réaménager avec lui, d’avoir de nouveau cette sensation de bien-être due au fait qu’il n’était jamais loin, mais elle refusait de se le permettre, pas par fierté mais parce qu’elle devait s’éloigner, elle en était tout autant persuadée qu’elle était certaine de s’être trop attachée à lui. « Ce n’est rien, ne t’inquiète pas pour moi. » Dit-elle en référence aux premières questions qu’il lui avait posé quant aux difficultés qu’elle pouvait rencontrer. « Et je te remercie, mais il faut que j’essaye de réussir à m’en sortir toute seule. Je ne pourrais pas toujours compter sur toi. » Ceci dit, elle pencha légèrement sa tête sur le côté sans se départir de son petit sourire. Elle espérait le contraire, bien évidemment. Elle rêvait du fait de pouvoir toujours compter sur lui, de pouvoir toujours l’avoir dans sa vie, auprès d’elle, mais Nawel essayait d’être réaliste et tôt ou tard Dean finirait par faire sa vie sans elle, il fallait qu’elle en prenne conscience maintenant.

Toutefois, elle fut forcée de penser rapidement à autre chose lorsque son regard suivit celui du philippin pour aller se poser sur Jared. Son sang ne fit qu’un tour lorsque Dean l’interpella et elle ne put faire taire la panique qui accéléra brusquement son rythme cardiaque. « Problem ? » Son regard resta posé sur Jared un petit instant comme si elle essayait de le supplier de ne pas être lourd pour une fois et elle détourna vivement son attention sur le jeune homme face à elle, posant sa main sur la sienne pour essayer de le forcer à se calmer. « Dean … laisse. » Souffla-t-elle d’une voix presque suppliante. Elle avait bien trop peur de ce qui pouvait se passer désormais. Jared n’était pas connu pour être le client plus calme et le plus docile du bar, c’était un fait que Nawel avait rapidement saisi et si Dean le cherchait ça risquait de mal tourner. Et, comme si elle lisait dans l’avenir, Jared se leva de son tabouret et brisa les quelques mètres qui le séparaient de Dean et d’elle bien qu’il ne faisait plus attention à elle désormais. « Et si c’est le cas ? Tu crois qu’un petit gars comme toi me fait peur ? » Il toisa le philippin avec une pointe de dégoût et se concentra ensuite sur Nawel, se penchant sur le bar pour se trouver à quelques centimètres d’elle si bien qu’elle pouvait sentir son haleine répugnante sans le moindre mal. « Et puis cette petite n’est qu’à moi … » Il posa sa main sur son avant-bras avec une telle vitesse que Nawel en sursauta et fut incapable de contenir le petit cri de surprise qui lui échappa alors qu’elle tentait de dégager son bras. Et voilà que ça se recommençait ! Comme tous les soirs où cet idiot buvait un peu trop il se croyait tout permis et plus particulièrement le fait de la considérer comme étant sa chose.
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MessageSujet: Re: dewel ❝ feel this ❞ dewel ❝ feel this ❞ EmptyMer 13 Mar - 16:14

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Il l’admirait. Nawel était une personne bien modeste, mais Dean avait toujours su détecter son courage. Elle avait traversé bon nombre d’épreuves et pourtant, Nawel en était ressortie la tête haute. Elle avait tellement évolué depuis leurs dernières retrouvailles que Dean en était assez chamboulé. Une partie de lui s’efforçait toujours à la voir comme la jeune fille qu’il avait sauvée du tsunami, mais une autre ne pouvait négliger la jeune femme magnifique qu’elle était devenue. Depuis qu’elle avait posé ses valises à New York, il repousser toutes ses pensées inappropriées de sa tête et, contre toute attente, la prise d’indépendance de Nawel l’y avait quelque peu aidé. Pourtant, Dean ressentait toujours le besoin de la voir et de veiller sur elle. Plus jeune, il l’avait considéré comme sa petite sœur, mais avec le temps, Dean voyait cette sœur de manière un peu plus incestueuse. Son regard était à présent captivé par le sourire qu’elle lui adressa ; ce masque qu’elle avait l’habitude d’afficher pour le rassurer et qui la rendait que plus désirable à ses yeux. « Ce n’est rien, ne t’inquiètes pas pour moi. Et je te remercie, mais il faut que j’essaye de réussir à m’en sortir toute seule. Je ne pourrais pas toujours compter sur toi. ». Encore une fois, il trouvait son comportement admirable, mais ne put s’empêcher de se sentir menacé et fronça les sourcils en cherchant à capter son regard. « Hey… » commença-t-il dans un murmure avant de poser sa main dans la sienne pour avoir toute son attention. « Je m’inquiéterai toujours pour toi et contrairement à ce que tu pense, tu pourra toujours compter sur moi. C’est moi qui t’aies fait venir à New York et s’il t’arrive quelque chose ; j’en assumerai les conséquences. ». Ca méritait d’être souligné. Nawel avait longtemps cru être un fardeau pour lui, mais ça n’avait jamais été le cas. Dean aimait son statut de protecteur, encore plus depuis qu’il se découvrait une attirance qu’il ne s’avouait pas encore.

Son regard fut alors attiré par un client qui ne lui inspirait pas vraiment confiance. Il se sentait observer depuis plusieurs minutes et, honnêtement, ce genre de regard ne lui plaisait pas du tout. On aurait dit un chien enragé à qui l’on venait tout juste de retirer son os. Excédé, Dean avait aussitôt entamé les hostilités dans le seul but de le dissuader d’espionner les autres, mais il n’eut pas vraiment le résultat escompté. Nawel semblait même le connaître puisqu’elle souffla un : « Dean… Laisse. » censé lui faire comprendre qu’il valait mieux ne pas trop se frotter à l’ivrogne. Le philippin n’avait pas un comportement bagarreur. A l’époque du lycée, oui, mais avec l’âge il avait gagné en sagesse et ses voyages humanitaires en étaient la preuve. Le trentenaire soupira pour donner raison à Nawel. Ce type n’en valait pas la peine et Dean n’avait pas envie de se donner en spectacle pour lui faire plaisir. Il ne voulait pas non plus décevoir la jeune femme en se battant sur son lieu de travail, et puis, il était bien trop fatigué pour ça. C’était sans compter Jared qui, sérieusement éméché, ne semblait pas vouloir céder aussi facilement que le philippin. Il s’empressa d’ailleurs de s’en rapprocher en le toisant avec méchanceté. Si c’était une tentative d’intimidation, on ne pouvait pas dire qu’elle avait un grand effet puisque Dean ne bougea pas d’un pouce sauf pour éviter son haleine bien imbibée. « Et si c’est le cas ? Tu crois qu’un petit gars comme toi me fait peur ? » cracha-t-il, mauvais. Dean arqua un sourcil et lui répondit : « Pas plus que les types bourrés m’intimident, j’imagine…». C’est alors que Jared saisi le poignet de Nawel avec rapidité, un geste que Dean fut très loin d’apprécier. « Et puis cette petite n’est qu’à moi… ». Sans plus attendre, le philippin le repoussa avec force et fermeté, le faisant tituber. « Ce n’est pas parce qu’elle t’apporte ta bière et que tu lui a glissé un pourboire que ça fait d’elle ta chose. Tu ferais mieux de décuver dans ton coin avant que je n'te serve gratuitement mon poing dans la gueule. » répliqua-t-il à son tour avant de revenir vers Nawel et d’échanger un regard avec le patron des lieux. Dean ne voulait pas faire de vagues, il s’était donc contenté d’une mise en garde et espérait que cela suffirait à Jared. « Si c'est pour servir des connards dans son genre, j’espère que t’as pas l’intention de faire ce travail toute ta vie. » grommela-t-il, peu ravi de la savoir aux prises avec des crétins du même genre.
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MessageSujet: Re: dewel ❝ feel this ❞ dewel ❝ feel this ❞ EmptyLun 18 Mar - 21:36

Elle n’aimait pas avoir à lutter contre ce qu’elle ressentait, elle n’avait jamais eu à le faire jusqu’à présent. Cacher quoi que ce soit ne lui ressemblait pas le moins du monde et c’était pourtant ce qu’elle faisait ces derniers temps, que ce soit avec le peu de personnes de son entourage qui se doutaient qu’il y avait quelque chose ou avec elle-même. Sa peur de s’attacher était si grandissante qu’elle en venait même parfois à repousser les personnes qui se rapprochaient d’elle, elle en venait à repousser Dean, une des raisons pour laquelle elle avait tant eu besoin de trouver un lieu où elle serait seule. Mais il lui manquait, elle ne pouvait pas le nier. Nawel s’était habituée au fait de vivre sous le même toit que le Philippin et si elle avait pensé que la sensation de vide s’atténuerait avec le temps, force était de constater que ce n’était pas du tout le cas. Elle se sentait toujours bien mieux lorsqu’il était dans les parages, près d’elle. Elle n’était jamais rassurée de le savoir si loin sans pouvoir s’assurer qu’il n’allait pas lui arriver quoi que ce soit et pourtant l’Égyptienne continuait de s’efforcer à faire croire qu’elle avait juste besoin d’indépendance alors qu’en réalité elle essayait simplement de ne pas s’attacher plus que nécessaire. « Hey… » Sentant la main de Dean sur la sienne, la jeune femme posa immédiatement son regard sur lui. Nerveusement, elle pinça ses lèvres afin de cacher le frisson qui venait de parcourir tout son corps à ce simple contact. Si elle n’avait pas eu l’impression qu’il faisait chaud à l’intérieur du bar, à présent elle avait la sensation d’étouffer et pourtant elle continuait de respirer aussi naturellement que quelques instants plus tôt, seul son rythme cardiaque semblait s’être emballé.

« Je m’inquiéterai toujours pour toi et contrairement à ce que tu pense, tu pourra toujours compter sur moi. C’est moi qui t’aie fait venir à New York et s’il t’arrive quelque chose ; j’en assumerai les conséquences. » Un petit sourire timide se dessina sur ses lèvres tandis que l’Égyptienne fronçait légèrement son nez. Malheureusement, elle n’eut pas l’occasion de lui répondre quoi que ce soit. Comme bien des soirs, Jared ne parvenait pas à se tenir. Elle était habituée, aussi malheureux que ça soit à dire, et en règle générale son patron venait toujours à sa rescousse en temps et en heure, ne supportant pas que qui que ce soit s’en prenne à sa petite protégée. Mais ce soir-là, Dean fut plus rapide, probablement parce qu’il était également le plus près de la scène et qu’il était tout autant observé qu’elle-même. Aussitôt, Nawel ressentit le besoin de freiner le Philippin, craignant que trop que la situation empire, ce qui était de loin la dernière chose que la jeune femme souhaitait, toutefois elle connaissait son client et pour ça elle aurait dû deviner qu’il n’allait pas retourner à sa place tranquillement et siroter une bière de trop. Non, Jared préféra tenter d’effrayer Dean, plan qui tomba à l’eau dès qu’il eut ouvert la bouche et offert son haleine alcoolisée aux deux jeunes gens. « Ce n’est pas parce qu’elle t’apporte ta bière et que tu lui a glissé un pourboire que ça fait d’elle ta chose. Tu ferais mieux de décuver dans ton coin avant que je n'te serve gratuitement mon poing dans la gueule. » À l’entente de ses paroles, Nawel ne put s’empêcher de mordre sa lèvre tout en fermant les yeux.

Elle n’était pas une grande appréciatrice de la violence, quand bien même semblait-elle nécessaire par moment, comme ça pouvait être le cas si jamais Jared ne s’arrêtait pas sur sa lancée. Lorsqu’elle rouvrit les yeux ce fut pour poser son regard sur Simon qui venait de sortir de son bureau, sans doute alerté par le haussement de ton de Dean et les deux hommes échangèrent un regard tandis qu’elle-même se focalisait à nouveau sur le Philippin. « Si c'est pour servir des connards dans son genre, j’espère que t’as pas l’intention de faire ce travail toute ta vie. » L’Égyptienne ouvrit la bouche, prête à répliquer, mais à nouveau son attention fut attirée par son client qui n’alla pas plus loin qu’à quelques centimètres de Dean, arrêté de justesse par son patron qui déjà l’éloignait des deux jeunes gens. « Allez J, t’as assez bu pour ce soir ! Va prendre un taxi. » Nawel les regarda s’éloigner en direction de la porte du bar et elle s’apprêtait à revenir à sa conversation lorsque Simon l’interpella. « Quant à toi, ton service est fini depuis plus d’une heure déjà, file ! » La jeune femme roula des yeux, n’appréciant pas le fait qu’on ait souligné implicitement qu’elle s’ennuyait à tel point de rester pour des heures supplémentaires, et son regard s’attarda sur Dean. « Tu vois, j’ai fini de service des connards pour ce soir. » Il n’y avait rien d’amusant, mais un petit sourire étira malgré tout les lèvres de la demoiselle sans quitter Dean des yeux. « Je te raccompagne ? Ça me permettra de prendre l’air … » Et de passer plus de temps avec le jeune homme, détail qu’elle garda pour elle tout en faisant de son mieux pour cesser de penser à de telles choses.
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MessageSujet: Re: dewel ❝ feel this ❞ dewel ❝ feel this ❞ EmptyMar 19 Mar - 12:51

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L’ivrogne avait de la chance que Dean ne soit pas du genre à faire de vagues – expression finement choisie pour une personne qui avait vécu un tsunami – auquel cas, il lui aurait bien volontiers régler son compte. Par chance pour lui, le philippin n’était pas d’un naturel bagarreur et préférait régler les problèmes à l’amiable plutôt que de jouer des poings pour se faire respecter. Et puis, il y avait Nawel. Qu’aurait-elle pensé de lui ? Elle avait toujours considéré Dean comme un jeune homme posé et réfléchi, il ne voulait pas ternir cette image qu’elle avait de lui et la décevoir. Après avoir envoyé le trouble-fête sur les roses, Dean pesta contre le nouveau travail que Nawel avait choisi et qui ne lui correspondait pas du tout ; elle était beaucoup trop douce et trop sensible pour servir des hommes bourrus et peu scrupuleux. L’ivrogne s’apprêtait à revenir à la charge lorsque le gérant du bar intervint : il le saisit par le col et le flanqua à la porte avant d’ordonner à Nawel de terminer son service. Dean remercia le patron d’un signe de la tête complice et arqua un sourcil en se tournant vers l’égyptienne. « Alors comme ça, on aime les heures supplémentaires ? T’es vraiment une employée modèle. » la taquina-t-il alors qu’elle roulait des yeux. « Tu vois, j’ai fini de servir des connards pour ce soir. ». L’architecte esquissa un petit sourire gêné, conscient de s’être laissé emporter pour le coup. « Oui, pour ce soir… » souffla-t-il à mi-voix, comme pour lui faire comprendre qu’il serait préférable de ne plus en servir du tout. Dean ne supportait pas l’idée de la savoir entourée de personne aussi détestables et violentes, il se voyait déjà venir prendre son café ici tous les jours simplement pour s’assurer que personne ne toucherait à un seul de ses cheveux. « Je te raccompagne ? Ca me permettre de prendre l’air… » proposa-t-elle. Dean fit mine de réfléchir juste pour le plaisir de faire durer le suspens et lui sourit en guise de réponse. « Bien sûr. ». Il n’avait pas le courage de rentrer chez lui à pieds, mais d’un autre côté, cela lui permettrait de passer un peu de temps avec Nawel et de discuter sur tout ce qu’il avait manqué dans sa vie ces dernières semaines. Dean termina son café en trois gorgées pendant que Nawel se préparait, récupéra son sac à dos et lui fit comprendre de la suivre d’un simple mouvement de la tête. En parfait gentleman, le philippin lui tint la porte avant de sortir à son tour et de marcher à sa hauteur. La morsure du froid lui arracha un frisson et l’obligea à resserrer le col de son manteau. « Il faisait meilleur en Californie. » lança-t-il. Le silence retomba quelques minutes plus tard, il se pinça les lèvres avec hésitation avant de se lancer. « Ca te dirait de dîner avec moi ce soir ? Ce sera l’occasion de discuter… ». Il ponctua sa proposition d’un petit sourire tandis que ses sourcils se fronçaient légèrement comme s’il craignait que Nawel refuse.
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MessageSujet: Re: dewel ❝ feel this ❞ dewel ❝ feel this ❞ EmptySam 6 Avr - 14:32

Elle s'adaptait, c'était la seule chose à faire désormais. Aussi douce et sensible qu'elle soit, elle ne pouvait pas se permettre de rester dans l'ombre, d'attendre que le temps passe tout en laissant les autres s'occuper d'elle. Elle devait apprendre à se gérer par elle-même et c'était ce qu'elle avait fait en prenant la décision de quitter le logement dans lequel elle vivait avec Dean. Évidemment, la simplicité que cela avait impliqué lui manquait un peu plus chaque jour, mais elle avait toujours appris à s'adapter à chaque situation, après tout n'était-elle pas parvenue à s'en sortir après le tsunami qui lui avait tout prit ? Alors qu'elle était au plus bas, alors qu'elle était à deux doigts de baisser les bras, elle avait gardé la tête haute et s'était efforcée d'avancer pour ne pas sombrer, elle devait en faire de même à présent qu'elle vivait à New York ce qui ne pourrait pas être plus difficile que lorsqu'elle vivait encore en Thaïlande. Toutefois, l'Egyptienne avouait sans mal que le métier qu'elle avait choisi n'était pas celui qui lui correspondait le mieux, cependant n'ayant pas le moindre diplôme et pas la moindre expérience - hormis comme infirmière - elle se considérait déjà comme très chanceuse de pouvoir travailler même si elle se serait passée des clients lourds comme Jared.

Néanmoins, Nawel pouvait toujours compter sur Simon. Son patron et protecteur n'aurait jamais permis que qui que ce soit la traite mal et preuve en fut la réaction qu'il eut concernant Jared lorsqu'il mit ce dernier dehors avant de souligner volontairement le fait qu'elle aurait dû quitter le bar depuis un petit moment déjà. « Alors comme ça, on aime les heures supplémentaires ? T’es vraiment une employée modèle. » La jeune femme ne fit aucun commentaire, elle se contenta simplement de sourire en roulant à nouveau des yeux. Elle n'aimait pas faire des heures supplémentaires, mais n'ayant rien d'autre à faire, servir ou faire la plonge était des moyens pour elle de s'occuper avant de rejoindre son studio tristement calme. Mais pour ce soir, Simon considérait qu'elle en avait largement assez fait et la jeune femme le soupçonnait de l’avoir dénoncé uniquement parce que le Philippin était présent et que le patron des lieux était probablement le seul à voir ce qui était évident concernant les deux jeunes gens. « Oui, pour ce soir… » Esquivant les paroles de Dean, Nawel préféra passer à autre chose, lui proposant de le raccompagner pour ainsi prendre l'air mais aussi profiter un peu plus de sa présence maintenant qu'il était de retour à New York. Le voyant réfléchir à sa question, les sourcils de l'Egyptienne se froncèrent quelque peu avant qu'il ne lâche un « Bien sûr. » qui la rassura et la fit de nouveau sourire.

Nawel le laissa terminer son café lui permettant ainsi d'aller récupérer ses affaires tout en glissant les dernières commandes des quelques rares clients qui venaient d'entrer à l'une de ses collègues puis, elle rejoignit le trentenaire et quitta son lieu de travail. « Il faisait meilleur en Californie. » Un léger rire lui échappa. Elle n'en doutait pas une seconde, pas alors qu'elle peinait encore un peu à se faire aux températures fraîches qui s'abattaient sur la ville américaine, d'autant plus pour elle qui était habituée aux températures bien plus élevées. « Ça te dirait de dîner avec moi ce soir ? Ce sera l’occasion de discuter… » Alors qu'elle marchait en regardant droit devant elle, à l'entente de cette proposition Nawel tourna la tête vers Dean et fronça légèrement son nez avant d'opiner du chef. « Avec plaisir ... » Répondit-elle en gardant les paroles concernant sa solitude pour elle. « Tu n'étais pas obligé de faire cette tête tu sais, je n'aurais pas refusé l'occasion de te voir cuisiner. » Un large sourire étira les lèvres de l'Egyptienne tandis qu'elle continuait d'avancer tranquillement sur le trottoir à hauteur du Philippin. « Et je suis contente que tu sois rentré. » Dit-elle d'une petite voix comme si elle craignait en réalité qu'il entende ses paroles alors qu'elles étaient parfaitement innocentes, du moins elle préférait les considérer comme tel.
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