Sujet: Vyorina & Sergei •• Lorsqu'un mort renaît de ses cendres, c'est qu'il y a une femme derrière tout cela. Mer 13 Mar - 13:58
Un homme d’une cinquantaine d’années au fort accent russe faisait face à une jeune femme. L’homme était un avocat, un vieil ami de la famille Vassilievykh, connu pour gérer le patrimoine et la richesse de Sergeï. « Mademoiselle Volkova, je me doute que vous ne devez pas avoir la tête à régler les questions de l’héritage de feu Sergeï Vassilievykh mais en tant qu’exécuteur testamentaire, je me dois de vous informer de ce qui va se passer dorénavant » commença-t-il solennellement d’une voix sérieuse et attristée face à cette jeune femme. Vyorina. « Sergeï vous a désigné comme tutrice légale de sa fille Marya Vassilievykh et jusqu’à la majorité de cette dernière, vous serez en charge de son héritage. Monsieur Vassilievykh a imposé toutefois certaines règles, vous vous en doutez bien. Il aimait bien fixer les règles du jeu » lança-t-il en essayant de faire sourire cette femme mais lui-même n’avait que peu le cœur en joie. « Vous devrez vivre et élever Marya comme une mère en la préservant des dangers mais aussi veiller à ce que son héritage perdure. A ce titre, vous avez procuration sur les deux comptes bancaires ouverts à son nom par son père ainsi que le libre accès aux demeures possédées par l’enfant que vous trouverez dans le dossier que je vous remettrai à la fin de cet entretien. Il va de soi que M. Vassilievykh avait toute confiance en vous pour vous remettre l’avenir de sa fille entre vos mains » termina-t-il d’expliquer cette partie-là du testament. Puis, il se racla la gorge. « J’ai pris toutes les dispositions nécessaires concernant l’incinération du corps que j’ai formellement identifié comme étant celui de Sergeï Vassilievykh. Ses cendres sont actuellement dispersées là où il le désirait comme le stipule son testament. Je vous présente encore toutes mes condoléances mademoiselle Volkova » lui dit-il avant que quelques minutes plus tard, la jeune femme ne quitte son bureau. « J’espère que tu sais ce que tu fais Sergeï » marmonna-t-il de mauvaise humeur. « Je le sais ne t’inquiète pas mon ami. Tant qu’ils me croient morts, elles ne risquent rien, ce qui me laissera le temps de régler ce problème » fit une voix masculine qui venait d’ouvrir une porte dissimulée. « Sois prudent, je ne voudrais pas t’incinérer pour de bon » . Seul un rictus ironique fut sa réponse.
Un mois plus tard. Plaine de Russie.
Un mois, il m’avait fallu un mois entier pour identifier, traquer, débusquer et éliminer cette menace. Ce fut sans surprise que je découvris qu’un de mes collaborateurs s’amusaient à détourner de l’argent mais aussi à préparer cet attentat mais malheureusement pour lui, mon personnel m’était dévoué et j’avais pu au dernier moment, m’en servir pour le retourner contre lui. Malheureusement, une partie de mon plan nécessitait ma mort. Cela n’avait pas été compliqué à mettre en place. Le plus dur avait été de voir cette tristesse sur le visage de Vyorina et de ma fille. Cependant, je ne pouvais les inclure dans cette histoire à la fois pour leur sécurité mais également pour la mienne. Il fallait que cela sonne vrai alors moins il y aurait eu de personnes à être au courant mieux cette histoire se serait terminée correctement à savoir comme je l’entendais. Aujourd’hui, j’avais décidé de renaitre, de reprendre ma place. Bien sûr, il y aurait une enquête, des questions à répondre mais tous mes avocats étaient déjà sur l’affaire. Tout était fin prêt pour mon grand retour alors pourquoi étais-je encore ici au lieu d’être à New York ?! Un nom : Vyorina. Cette femme méritait la vérité mais aussi égoïstement, je la voulais simplement pour moi, rien que pour moi pendant une semaine. Une petite semaine où je voulais me faire pardonner de cette souffrance que je lui avais causée mais aussi pour lui montrer le vrai Sergeï. Quoi de mieux que cet endroit pour célébrer nos retrouvailles ? Mon refuge, le seul endroit où je me permettais de baisser toutes mes défenses, de redevenir cet homme que peu de personnes avait entre-aperçu.
Un simple coup d’œil à ma montre m’informa qu’elle ne devrait pas tarder. J’avais tout prévu dans les moindres détails. De la lettre qui l’informerait qu’elle était légalement la propriétaire d’un chalet en Russie, au billet d’avion lui permettant de se rendre jusqu’au chauffeur qui devait l’y conduire. Oui, je lui avais cédé mon refuge car durant ce long mois à faire le mort, j’avais compris cette douleur qui me tordait le cœur. Je l’aimais. Je ne savais toujours pas si c’était une bonne ou une mauvaise chose mais je l’aimais. Alors, j’attendais sa venue, debout près du lac se trouvant derrière le chalet, accessible par une large baie vitrée. J’attendais de pouvoir revoir son magnifique visage ainsi que son sourire, d’entendre à nouveau sa voix. Le bruit d’une voiture m’informa qu’elle venait d’être déposée. Combien de temps mettrait-elle à se rendre compte de ma présence ? Je ne le savais pas mais pour la première fois de ma vie, j’expérimentais la peur. Cette angoisse sourde et muette qui me tordait l’estomac. La peur qu’elle ne comprenne pas mon geste et qu’elle ne me pardonne pas ma mort.
Sujet: Re: Vyorina & Sergei •• Lorsqu'un mort renaît de ses cendres, c'est qu'il y a une femme derrière tout cela. Mer 13 Mar - 17:35
Sergueï & Vioryna
❝ don't you ever leave me again... ❞
Un mois. Un mois d’enfer, de pleurs dissimulés, de courage feint. Si Marya n’avait pas été présente dans sa vie et que la promesse de la protéger n’avait pas été tacitement faite, Vioryna se serait sûrement laissée vivre, plus rien ne la touchant ni ne l’intéressant. Sergueï n’était plus là. Il avait suivi une voie sur laquelle elle ne pouvait le rejoindre, la laissant sans rien d’autre qu’un immense vide qu’elle ne pouvait se résoudre à combler. Oh bien sûr, elle effectuait ses « devoirs » à la perfection, gérait une fortune dont le montant lui donnant autant le tournis que la nausée, et était la meilleure « mère » possible pour la petite. Son innocence l’avait justement aidée à tenir et à ne surtout pas faire une connerie pour le rejoindre. Autant dire que le fait de savoir qu’elle venait d’hériter d’une demeure en pleine Russie lui arracha littéralement le cœur de la poitrine. Le billet d’avion accompagnant la paperasse liée à ce don lui donna certes envie de partir loin pour ne plus penser à tout ceci, mais jusqu’au dernier moment, l’hésitation fut présente dans l’esprit de la jolie violoniste. Rien ne la retenait, à vrai dire. Quelques jours au beau milieu de nulle part où elle pourrait se retrouver seule ne seraient pas de trop, aussi suivit-elle le véritable parcours prévu par nul autre que Sergueï avant de se retrouver devant une imposante maison, au sein du pays qu’elle aimait tant et qui évoquait en elle tant de souvenirs, peinant à trouver le courage d’entrer. Vioryna n’avait pris qu’un sac et son écrin de violon, rien d’autre… elle ne pensait pas une seconde à ce qu’il attendait, à sa décharge.
L’intérieur de la maison lui rappelait Sergueï. Il lui semblait que son parfum embaumait la moindre parcelle de cette bicoque et le sentiment de manque qu’elle ressentit fut aussitôt insupportable. Ses yeux s’humidifièrent aussitôt alors qu’elle posait ses affaires dans le salon, refusant d’ôter son manteau comme si elle allait repartir dans la seconde. Puis il y eut un contact visuel… Vioryna n’eut besoin que d’un coup d’œil au travers de la baie vitrée pour que son cœur ne fasse un bond vertigineux dans sa poitrine. La silhouette qu’elle apercevait près d’un lac lui arracha une expression horrifiée avant qu’elle ne se rue à l’extérieur, vêtue d’une longue robe et d’un manteau de fourrure lui donnant des airs de tsarine. Sa respiration était désormais coupée, Vioryna s’obligeant à une douloureuse apnée pour se persuader que tout ceci n’était pas un rêve. Mais alors qu’elle se rapprochait à petits pas de l’homme ayant peuplé tous ses jours et ses nuits depuis un long et pénible mois, elle s’apercevait que tout ceci ne pouvait qu’être réel. « C’est… c’est vraiment toi ? » demanda-t-elle, au comble de l’émotion, n’osant pas le toucher pour éviter que sa désillusion ne soit à la hauteur de la joie qui commençait à croître en elle. Mais bientôt, la colère prit le pas sur tout le reste. Folle de douleur, de chagrin et de peur, elle se mit à taper contre le torse du jeune homme en des gestes n’ayant rien de puissants, juste dans le but d’exprimer tout ce qu’il l’avait poussée à ressentir. « Comment tu as pu me laisser croire que tu étais mort !! COMMENT TU AS PU ME FAIRE CA SERGUEÏ ?! Tu n’as donc pas de cœur que tu t’es caché en me laissant penser à toutes les issues possibles pour te rejoindre ?! Tu es sans pitié, cruel !! Pourquoi faut-il que tu m’aies manqué à ce point, HEIN ?! Pourquoi faut-il que je t’aime à ce point… » Le souffle court, Vioryna finit par laisser sa tête tomber contre son torse, de longues larmes s’écoulant le long de ses joues, à l’image de cette souffrance insupportable qu’elle avait ressentie durant des semaines. Une véritable torture. Sergueï n’en n’avait sûrement pas la moindre idée…
Sujet: Re: Vyorina & Sergei •• Lorsqu'un mort renaît de ses cendres, c'est qu'il y a une femme derrière tout cela. Jeu 14 Mar - 13:28
L’attente était insoutenable et pourtant, je prenais plaisir à cela car je découvrais des sentiments jadis oubliés. C’était à la fois grisant, effrayant mais je les accueillais avec l’envie d’un meurs de soif découvrant une oasis dans le désert. Pourtant, l’angoisse n’avait de cesse de croitre en moi et je me demandais si je ne l’allais pas mourir de peur avant qu’elle n’arrive à destination. Mon regard se porta sur le lointain, embrassant tout l’horizon et la majestuosité du décor. J’aimais cet endroit plus que tout au monde car ici, il n’y avait ni fioriture, ni même d’excès. C’était simple, c’était chaleureux, c’était Sergei. Simplement Sergei. Ici, je pouvais me montrer moi-même sans avoir peur de trahir mon destin ou même les traditions. Ici, je pouvais laisser libre cours à ma passion du bois. D’ailleurs, tous les meubles du chalet étaient de mon œuvre. C’était un peu comme Vyorina et son violon, il y avait ici Sergei et le bois. Des bruits de pas me firent me retourner. Elle était là, embellie de sa tristesse et de sa colère. Je n’arrivais plus à dire un seul mot alors qu’un millier de discours me traversait l’esprit mais à quoi bon dire quelque chose ? Je préférais la laisser comprendre par elle-même, suivant avec avidité toutes les expressions de son visage, les nuances de son regard. Puis, ce fut le déclic en elle et elle se mit à frapper mon torse. Je fermais les yeux un bref instant, respirant son parfum qui m’avait tellement manqué durant ce mois. Et enfin, je refermais les bras autour de son corps, la berçant dans mes bras, attendant qu’elle se calme. Je méritais sa colère, ses reproches mais savait-elle combien cela avait été dur pour moi de me tenir éloigné d’elle et de Marya ? De ne pouvoir que l’observer de loin, dans l’ombre la plus totale. « Je suis désolé » soufflais-je. Même au cœur de mon refuge, j’étais incapable de me dévoiler entièrement. Certes, j’agissais avec beaucoup moins de retenu mais j’étais quelqu’un de profondément secret et pudique dans mes émotions. Si elle désirait un homme capable de lui faire de grands discours, elle serait déçue enter mes bras mais pour rien au monde, je ne céderai ma place à quiconque. « Je n’avais pas le choix » ajoutais-je en déposant un baiser sur le sommet de sa tête, continuant simplement de la bercer dans mes bras. « Je n’ai jamais cessé d’être près de toi Vyorina, je ne t’ai jamais abandonné et je ne t’aurai jamais laissé faire une erreur aussi grotesque que de mettre fin à ta vie mais je vous aurai mis en danger si je m’étais dévoilé. Il fallait que tu me crois mort pour pouvoir agir. C’était le seul moyen mais c’est fini, je suis là » murmurais-je cherchant les mots qui pourraient l’apaiser, elle, sa colère et sa tristesse sans les trouver. Je l’aimais, je l’avais compris mais j’étais tout bonnement incapable de prononcer ces trois mots qui pourtant, je le savais, auraient un effet magique sur Vyorina. « Pardonne-moi mon amour » terminais-je par dire. C’était la première fois que je me permettais un tel surnom affectueux envers une femme et c’était à la fois dérangeant mais aussi libérateur. Peut-être comprendrait-elle les mots que je taisais.
Sujet: Re: Vyorina & Sergei •• Lorsqu'un mort renaît de ses cendres, c'est qu'il y a une femme derrière tout cela. Jeu 14 Mar - 18:31
Sergueï & Vioryna
❝ don't you ever leave me again... ❞
La colère de Vioryna avait bientôt laissé la place à une infinie détresse, qu’elle n’avait aucunement exprimée en un mois et qui aujourd’hui explosait littéralement. Quel soulagement que d’être à nouveau serrée dans ses bras puissants, alors qu’elle pensait ne plus jamais avoir la chance ne serait-ce que de pouvoir contempler son beau visage… la jeune russe se laissait bercer doucement, allant jusqu’à fermer les yeux pour profiter plus encore de cet instant qui leur appartenait. A eux. Ses paupières se rouvrirent soudainement de surprise alors qu’il venait de lui offrir une appellation dont elle ne l’aurait jamais cru capable. Elle se redressa légèrement, ses joues couvertes de larmes qui s’écoulaient encore de ses pupilles profondes et marquées par la tristesse, avant de ne lui offrir un baiser chargé de tout cet amour qu’elle n’aurait jamais pu donner à personne d’autre. En plein cœur de la Russie, dans ce décor enchanteur et protégé, Vioryna se sentait à nouveau elle-même. « Je me sens revivre… » murmura-t-elle alors elle tenait désormais ses joues du bout de ses doigts et avait déposé délicatement son front contre le sien. Si seulement cette minute pouvait se suspendre et ne jamais se terminer, alors il ne manquerait rien du tout pour que son bonheur soit complet. « Tu m’aurais rattrapée ? Mais Sergueï, tu sautes je saute, je pensais que tu l’avais compris. Ce n’est pas stupide, ce n’est pas non plus normal, c’est aussi furieux que les battements de mon pauvre cœur. Peut-être que je ne suis qu’une idiote mais je m’en fous. La vie n’a pas la moindre saveur si tu n’es pas là pour la partager avec moi… »
Vioryna s’imprégnait de sa chaleur, de son parfum, de tout ce qui le caractérisait comme si cet instant pouvait être dérangé par un nouvel impondérable on ne peut plus détestable. « Tu vas rester à jamais ici ? Je ne pourrais pas supporter autant de distance entre nous, tu ne peux pas me demander ça… dis-moi que c’est la fin de cet enfer, je t’en prie. » Qu’importe qu’il la trouve ridicule ou risible, la jolie violoniste n’estimait plus avoir à lui cacher quoi que ce soit… et ses sentiments encore moins. « Je pense que j’ai mérité au moins une explication… même si je trouve cet endroit magnifique et que je pourrais y rester ma vie entière, ne me cache rien. Je pense que j'ai le droit de savoir. Tout savoir. »
Sujet: Re: Vyorina & Sergei •• Lorsqu'un mort renaît de ses cendres, c'est qu'il y a une femme derrière tout cela. Ven 15 Mar - 11:39
Il était extraordinaire de voir combien cette femme était prête à se sacrifier pour moi, par amour. C’était grisant que d’avoir ce pouvoir sur elle, je me sentais puissant. Oui, mais cette puissance n’était en rien négative comme celle que je pouvais avoir sur bien des personnes. En fait, étrangement, elle me donnait l’envie voire même le devoir de la préserver, comme une force tranquille. « Je ne te lâcherai pas Vyorina. Nous resterons ensemble » répondis-je ne pouvant en revanche dire quoiqu’il arrive. Cette notion d’absolu m’était impossible dans la mesure où il suffirait qu’elle tombe enceinte pour cet amour soit entaché d’une rupture. C’était idiot mais je ne croyais pas en l’amour indestructible. C’était une notion si futile, si volatile même si pour la première fois de ma vie, j’en mesurai la force. J’aimais cette femme, c’était un fait établi. Mais pouvais-je l’aimer en défiant toutes les convenances, toutes les traditions, en me moquant du reste du monde ?! Je n’étais pas en mesure de l’admettre. C’était trop tôt. Vyorina me posa alors une série de question et je soupirais. Je n’aimais pas être ainsi pressé, elle le savait bien mais je la laissais faire car oui, elle était en droit de me poser ces questions. « Rentrons nous mettre au chaud et je t’expliquerai tout » lui assurais-je avant de prendre sa main et de remonter le chemin vers le chalet, appréciant de l’avoir à mes côtés après ce mois de solitude. Puis, tout en cherchant mes mots afin de ne pas paraitre brutal, je la conduisis jusqu’au sofa où je m’installais confortablement pour la recevoir entre mes jambes, la blottissant contre mon torse. « Cela m’avait manqué de ne pouvoir te serrer dans mes bras mon amour, j’ai cru devenir fou à te savoir si triste mais je ne devais pas reprendre contact pas avant d’avoir réglé cette affaire. » commençais-je en lui caressant doucement les cheveux. « Un de mes collaborateurs a cru qu’il pouvait me renverser et s’approprier des choses qui ne lui appartiennent pas. Malheureusement pour lui, j’ai su, à la différence de mon père, m’assurait la fidélité et la loyauté de certaines personnes. L’homme détournait de l’argent mais ce n’était plus suffisant pour lui, il voulait le pouvoir. Je savais que des menaces planaient sur moi mais je ne savais pas d’où elle venait. Ce n’est qu’au dernier moment que nous avons pu déjouer ses plans. Le problème est réglé à présent et mes avocats sont déjà au travail pour me faire renaitre. Je désirais simplement que nous nous retrouvions ici. Tu es la première personne que j’invite dans mon refuge… Notre refuge. J’en ai dessiné les plans et je l’ai bâti au fil des années ainsi que tous les meubles que tu vois » avouais-je sans aucun remord pour l’homme décédé mais avec une certaine gêne pour le reste.
Sujet: Re: Vyorina & Sergei •• Lorsqu'un mort renaît de ses cendres, c'est qu'il y a une femme derrière tout cela. Ven 15 Mar - 18:18
Sergueï & Vioryna
❝ don't you ever leave me again... ❞
Vioryna écoutait chacun des propos de Sergueï mais le simple fait qu’il ne l’appelle « mon amour » la fit frissonner d’aise. Elle savait que c’était ici et nulle part ailleurs qu’elle se devait d’être. Hélas, le petit sourire tendre qu’elle lança à son attention s’effaça bientôt lorsqu’il lui avoua la vérité, à savoir les détails de l’affaire l’ayant poussé à se faire passer pour mort. Dans un sens, cela coulait de source, tout s’articulait dans l’esprit de la jeune russe mais elle ne pouvait s’empêcher d’être horrifiée par cet état de fait. Jamais ô grand jamais elle n’avait été responsable de la moindre fortune, du plus petit objet de valeur et n’avait donc jamais été menacée de la sorte. Pour Sergueï, c’était l’exact inverse… les menaces devaient être constantes et la jolie violoniste peinait à imaginer le contrôle que cela devait lui demander. « Pourquoi tu ne m’en as pas parlé plus tôt ?! Je veux dire… je ne suis pas qu’une poupée fragile, je peux entendre les choses, peut-être même que j’aurais pu te soutenir ! Je sais, je ne connais pas la moitié de tes affaires et loin de moi l’idée d’interférer dans celles-ci… mais tu voulais que je sois ta femme, n’est-ce pas ? Je ne dis pas que j’aurais pu faire grand-chose, mais j’ai des talents qui auraient peut-être pu service, ne serait-ce que de manière brève. Ca me tue de savoir que j’aurais pu faire quelque chose et que tu aurais pu mourir alors que je n’en savais rien ! » Vioryna leva les yeux au ciel avant de s’emparer de ses lèvres comme pour ponctuer son discours précédent. Il lui avait tellement manqué que viscéralement, elle ne pouvait s’empêcher de réagir de cette façon. Il lui faisait perdre l’esprit… « Enfin… je pense que tu voulais que je sois ta femme. »
Vioryna se redressa soudainement, embrassant chastement la joue de Sergueï avant de faire le tour du salon qui lui avait semblé sans intérêt lorsqu’elle était rentrée… mais qui prenait tout son sens et sa valeur désormais. « C’est toi qui a bâtit cette maison ? » demanda-t-elle, follement intéressée. « C’est… magnifique ! Tu es un architecte très doué ! J’adore d’autant plus notre refuge car tu te dévoiles à moi » annonça-t-elle malicieusement, essuyant les dernières marques de ses larmes précédemment versées avant de lui offrir un petit clin d’œil. A vrai dire, elle pourrait passer l’intégralité de sa vie ici… pour peu qu’il y ait Sergueï et son violon, elle ne demanderait pas davantage.
Sujet: Re: Vyorina & Sergei •• Lorsqu'un mort renaît de ses cendres, c'est qu'il y a une femme derrière tout cela. Sam 16 Mar - 14:49
Si nous avions été à New York, j’aurais laissé transparaitre toute ma froideur et mon agacement à sa manie de toujours vouloir venir à mon secours. Toutefois, je ne pouvais guère lui dire que si je ne lui en avais pas parlé dans un premier temps, était que justement, je la soupçonnais d’être la complice de cette personne. Non, je n’avais aucunement l’envie de me disputer avec elle après avoir été tenu loin d’elle et de sa vie durant ce long mois. « Vyorina, être ma femme ne signifie pas que j’accepterai de te mettre en danger bien au contraire » débutais-je après un bref soupire essayant d’organiser ma pensée pour éviter tout conflit inutile et fatiguant. Je ne voulais pas me disputer avec elle, pas dans cet endroit où je pouvais être moi-même, où je pouvais faire tomber le masque. « Il fallait que tu me crois mort, sans le vouloir, tu m’as beaucoup aidé » mentis-je finalement pour adoucir sa peine mais aussi son ressentiment. « Et je n’ai toujours pas oublié que je te voulais pour femme mais je t’ai également dit que je te ferais la cours. Certes, j’ai perdu un mois mais nous ne sommes pas pressés n’est-ce pas ? » La taquinais-je tout en la couvant d’un regard tendre et amusé. Ma jeune maîtresse se releva alors du canapé et je grommelais quelque chose d’intelligible tant sa chaleur me manquait déjà atrocement. Ne pouvait-elle donc pas rester en place quelques minutes ? A peine arrivée que déjà, elle me rendait fou. Décidément, la vie à ses côtés risquait d’être haute en couleur. Je fus touché cependant par l’enthousiasme qu’elle me témoigna et je décidais qu’il était peut-être grand temps que je me dévoile un peu plus à elle. Je me relevais alors du canapé, m’approchant d’elle pour l’enlacer, glissant mes bras atour de sa taille pour faire joindre mes doigts sur son ventre. J’étais simplement heureux de la tenir ainsi, son dos adossé à mon torse, ma tête reposant sur la sienne. « Depuis que je suis enfant, j’ai toujours rêvé d’être architecte ou ébéniste. J’aime le bois et le travailler. Père n’a jamais apprécié mes projets d’études et pour Dimitri, j’y ai renoncé afin qu’il n’ait pas à endurer cette éducation. J’aimais trop mon frère pour que Père lui fasse perdre cette lumière qu’il avait dans le regard. Alors, j’ai abandonné mon rêve d’avenir et j’ai suivi la voie qu’il m’avait tracé. A sa mort, j’ai ressenti le besoin de prendre du recul et c’est par pur hasard que je suis tombé sur ce chalet en ruine » lui expliquais-je d’une voix calme et posée. « J’ai tout de suite senti que je me sentirai bien ici. C’est pour ça que dans le plus grand secret et tout en menant mes affaires de front que j’ai entamé des études d’architecture et que j’ai reconstruit cet endroit. Je viens ici une fois par an pour me ressourcer, être moi. Tu es la première personne à qui je parle de tout ça mon amour » lui confiais-je avant de déposer un baiser sur sa tempe et la serrer un peu plus dans mes bras.
Sujet: Re: Vyorina & Sergei •• Lorsqu'un mort renaît de ses cendres, c'est qu'il y a une femme derrière tout cela. Sam 16 Mar - 18:26
Sergueï & Vioryna
❝ don't you ever leave me again... ❞
« Tu ne viens qu’une fois par an ? » s’étonna Vioryna alors qu’elle caressait les mains de Sergueï du bout de ses doigts. La jeune russe avait déjà remarqué qu’il ne s’accordait que peu de pauses, mais elle en avait désormais la preuve à vrai dire. Elle espérait simplement qu’il saurait lâcher un peu plus de lest à l’avenir… pour ne serait-ce que penser un peu à lui, à moins qu’il soit de la race de ceux qui n’aiment jamais s’arrêter de travailler. « Relis-le… » murmura-t-elle tout en se tournant vers lui, enlaçant soudainement son cou de ses bras alors qu’un léger sourire s’agrandissait progressivement contre ses lèvres précédemment froides. « Relis-le-moi, je ne me lasse pas de l’entendre… » C’était la toute première fois qu’il s’adonnait à tant de libertés, et il était logique qu’elle veuille en profiter un peu… surtout qu’elle avait pleinement conscience qu’une fois de retour à New York, il allait s’empresser de remettre son masque d’impénétrabilité. Elle ne pourrait jamais l’atteindre totalement et si elle l’avait accepté depuis le temps, il venait de lui offrir une opportunité d’approcher son cœur dissimulé derrière des barrières de glace… rien que pour quelques minutes, elle ne voulait pas penser au reste. « Tu es un architecte extrêmement doué, je suis sûre que ton frère aurait été fier de toi… j’aurais beaucoup aimé le rencontrer, d’ailleurs, il devait être quelqu’un de formidable. De mon côté… il faut que je t’avoue une chose, puisque c’est le parfait endroit et le parfait moment pour cela : j’ai retrouvé ma famille biologique. » Cela tombait comme le couperet de la guillotine contre la nuque d’un condamné, certes, mais Vioryna s’ouvrait à son tour et cela n’avait guère de prix.
« J’ai une jumelle, moi aussi. Il s’avère que j’ai été enlevée à la naissance et sauvée par deux médecins, les parents de Sofya. J’ai plus d’origines différentes que je ne le pensais mais ce sont des gens formidables. J’ai été renversée par une voiture et j’ai dû faire un mini séjour à l’hôpital un peu après… bref toute ton histoire, et j’ai rencontré mon petit frère et ma jumelle, qui étaient dans la même chambre que moi. Tout s’est enchaîné ensuite. Je peine encore à en revenir, mais… je ne suis plus juste « quelqu’un ». J’appartiens à une famille. Je voulais juste partager ça avec toi, puisque tu es également le premier à qui j’en parle. » Vioryna esquissa un bref sourire et, après avoir déposé un baiser aussi frêle qu’une brise contre ses lèvres et longuement caressé sa nuque du bout de ses doigts, elle lui murmura à l’oreille : « Est-ce que tu accepterais de les rencontrer, un jour ? »
Sujet: Re: Vyorina & Sergei •• Lorsqu'un mort renaît de ses cendres, c'est qu'il y a une femme derrière tout cela. Lun 18 Mar - 20:58
« Oui » répondis-je sans grande émotion. Ce refuge était pour moi ce qu’il était un refuge et non une maison secondaire. Lorsque je venais ici, c’était pour justement lâcher du lest mais je savais que je ne pouvais m’offrir plus souvent cette parenthèse. Aussi préférais-je venir ici quinze jours par an et souffler un bon coup que de faire de brèves apparitions sans saveurs. Aujourd’hui pourtant, je me serais bien vu passer l’éternité ici avec cette femme. Seulement voilà, j’avais des obligations et Marya ne pouvait décemment pas être enfermée ici où il n’y avait rien sur des kilomètres à la ronde. C’est alors que Vyorina me demandant de lui redire mon amour –du moins si j’avais bien compris. A la place, je préférais butiner son cou, ce qui était ma foi bien plus intéressant qu’un simple surnom. J’aimais la torturer et puis, je devais être un peu chieur sur les bords moi aussi. « Te redire quoi ? » m’amusais-je à la charrier car si elle voulait me supplier, qu’elle le fasse. C’était toujours bon à prendre au final. Ma fiancée allait rapidement apprendre à ses dépens que mon côté joueur faisait réellement parti de moi et n’était pas une façade. J’aimais jouer. Néanmoins, je tiquais lorsqu’elle se mit à parler de Dimitri. Quelqu’un de formidable ? Je ne savais pas. Après tout, je conservais une certaine rancœur contre lui pour m’avoir abandonné au profit d’Eléa. Il m’avait tourné le dos sans un regret pour une passion alors que j’avais sacrifié jusqu’à mon âme pour épargner la sienne. Néanmoins, cette tension fut rapidement balayée par la nouvelle de Vyorina. Elle avait retrouvé sa famille biologique et elle voulait que je la rencontre ?! Avait-elle perdue l’esprit ? Ou me voyait-elle déjà dans le rôle du parfait mari ? Je doutais d’être le mari parfait pour ma future belle-famille mais ce n’est pas comme si leur opinion comptait pour moi. Or, il était certain qu’elle compte pour Vyorina. Je soupirais, essayant de peser le pour et le contre. « Si tu es amenée à devenir ma femme, je conçois qu’il me serait mal aisé de ne pas rencontrer ta famille » commençais-je en frottant mes cheveux, me donnant l’air d’un bucheron plus que d’un homme d’affaires fortuné. « J’accepte mais es-tu sûre que ce soit une bonne idée ? Accepterais-tu que mon service de sécurité mène son enquête avant ? J’en ai un peu marre qu’on veuille me faire sauter la cervelle depuis mes dix-huit ans » plaisantais-je en haussant les épaules comme si cela m’était égal. Dans un sens, ça l’était. « C’est une simple mesure de précaution mon amour, je ne soupçonne pas ta famille de vouloir me tuer mais mes gardes du corps sont un peu sur les nerfs en ce moment. »
Sujet: Re: Vyorina & Sergei •• Lorsqu'un mort renaît de ses cendres, c'est qu'il y a une femme derrière tout cela. Lun 18 Mar - 22:05
Sergueï & Vioryna
❝ don't you ever leave me again... ❞
" Tu plaisantes j'espère ? Tu me demandes ce qu'il faut redire ? " Vioryna savait qu'il cherchait à obtenir une petite supplique de sa part, mais au lieu de cela, elle s'éloigna de quelques pas, aussi fier qu'un faon avant une chasse. Hors de question qu'il n'obtienne la plus petite phrase suppliante de sa part, pas alors qu'elle l'avait cru mort jusque très récemment et qu'elle peinait encore à croire qu'il était bel et bien devant ses yeux, en chair et en os, aussi vivant qu'elle l'était de son côté. L'espace d'un instant, elle le détailla légèrement, cherchant à s'imaginer quel genre de mari il ferait... probablement le genre qui est souvent absent, reste des heures et des heures plongé dans ses affaires sans que rien d'autre ne compte. La jeune russe allait devoir s'habituer à cet état de fait et même se trouver une occupation des plus prenantes si elle ne voulait pas mourir d'ennui dès le premier trimestre de mariage. " D'autant que ce n'est pas réellement nécessaire, mon ange... tu veux savoir pourquoi ? J'ai découvert tout ce qu'il y a à découvrir sur eux et je peux démontrer par a+b à tes gardes du corps quand ils veulent que mes jouets sont plus efficaces, plus rapides et surtout plus fiables que les leurs. Tu veux que je te dise ? Ce sont les personnes les plus blanches comme neige que je connaisse. Je n'y croyais pas moi-même... tu peux mener toutes les enquêtes que tu veux, cela te conduira au même résultat. Ce sont des gens honnêtes qui ont juste souffert toute leur vie de penser leur seconde fille aînée décédée à la naissance. " Vioryna poussa un léger soupir avant de se passer une main contre sa nuque, légèrement gênée. S'il voulait enquêter sur ses parents, où allait donc s'arrêter l'enquête ?
" Peut-être que ce n'est pas une bonne idée tout compte fait. Je n'ai aucune envie que tu enquêtes sur eux, pour être honnête. Ca me tuerait qu'ils l'apprennent et que ça leur fasse du mal. Je ne te demande pas de comprendre. " Vioryna n'était pas glaciale en disant cela, au contraire, si ses traits laissaient transparaître un évident sérieux, il n'en demeure pas moins que son regard était resté doux, attendri. " Tu es vraiment très mauvais pour faire la cour, Sergueï Vassilievykh..."
Sujet: Re: Vyorina & Sergei •• Lorsqu'un mort renaît de ses cendres, c'est qu'il y a une femme derrière tout cela. Mer 20 Mar - 19:11
La ramenant vers moi, je l’embrassais tendrement comme pour chasser cette conversation désagréable. Je n’avais pas envie de parler de sa famille et encore moins de mon service de sécurité. « Je te fais confiance » murmurais-je à son oreille avec un léger sourire dans la voix. Si elle disait avoir fait des recherches, peut-être pouvais-je lui faire confiance sur ce sujet-là. Ce n’était pas comme si elle pouvait me mentir et je la connaissais suffisamment prudente pour avoir réellement pris des renseignements sur eux. « Je leur demanderai de ne pas enquêter sur ta famille si cela peut te faire plaisir mon amour, est-ce qu’ainsi, je suis meilleur pour te faire la cour ? » lui demandais-je avant de l’embrasser avec bien plus de passion. Elle m’avait manqué durant ce mois et ne pouvoir l’observer que de loin, de ne pas pouvoir l’embrasser, la toucher, lui faire l’amour m’avait mis bien plus à l’épreuve qu’autre chose. J’avais ainsi pu me rendre compte de mes sentiments à son égard et je m’étais même fait la promesse qu’elle ne pourrait plus m’échapper. Jamais. Elle était à moi, je l’aimais d’un amour égoïste, possessif et entier. Jamais, je ne pourrais la laisser partir ou même filer, elle serait ma prisonnière à vie s’il le fallait –bien que mon cœur ne pourrait la retenir contre son gré car je la préférais de loin libre et épanouie. Le problème était de concilier à la fois mes désirs de possession et mes désirs d’amour. Les deux pouvant vivre en parfaite cohabitation tant qu’elle continuerait de m’aimer mais que se passerait-il si un jour, elle se décidait à me quitter ? On ne quittait pas un homme de ma trempe aussi facilement qu’un autre et il me faudrait bien plus d’humanité que j’en possédais. « Comment va Marya ? » m’inquiétais-je brusquement. Je savais que Vyorina l’avait confié aux bons soins d’une personne de confiance mais je ne pouvais m’empêcher de m’inquiéter pour ma fille. Surtout que Mégara avait sous-entendu qu’elle pourrait s’en prendre à elle. Je ne l’espérais pas ou alors, la chair de la chair de Dimitri connaitrait un sort pour le moins funeste et tragique. Je m’écartais doucement de ma presque fiancée –d’ailleurs, cela me fit penser qu’il fallait que je la re-re-demande en mariage. Est-ce qu’un jour, elle me dirait oui sans me dire non dans la foulée ? Plausible hypothèse. Tout en écoutant sa réponse, je me dirigeais vers la cuisine, sortant deux flutes de champagne d’un placard avant de sortir le champagne du frais. « J’avais prévu les choses en grand pour nos retrouvailles. J’avais escompté t’amener au lac pour un bain de minuit mais je crains fort que les températures ne soient encore trop fraiches pour ce genre d’activité. Normalement, je viens ici en été » soupirais-je avant de lui remplir une coupe que je lui tendis. « Toutefois, j’ai fait installer un jaccuzi » lâchais-je avec humour tout en levant ma coupe pour trinquer à nos retrouvailles.
Sujet: Re: Vyorina & Sergei •• Lorsqu'un mort renaît de ses cendres, c'est qu'il y a une femme derrière tout cela. Mer 20 Mar - 19:17
Sergueï & Vioryna
❝ don't you ever leave me again... ❞
Vioryna esquissa un sourire attendri tandis que Sergueï s’était rapproché d’elle en lui énonçant exactement ce qu’elle avait besoin d’entendre. Elle lui rendit son baiser avec toute la fougue dont elle était capable mais ne put malheureusement s’empêcher d’esquisser un petit rire face à sa question. « Je crois que tu ne sais pas du tout comment courtiser une femme, pas vrai ? Mais tu es parfait tel que tu es mon ange. » La jeune russe s’apprêtait à lier à nouveau ses lèvres aux siennes mais le businessman s’éloigna avant même qu’elle ne mette à exécution son petit plan. Il sortit une bouteille de champagne et, face à l’air surpris de la jolie violoniste, lui annonça qu’il escomptait sur un bain de minuit. Qu’il s’agisse d’un lac ou d’un jacuzzi, le résultat était le même à vrai dire. « Santé » murmura-t-elle avant de boire une longue gorgée et de déposer un baiser aussi frêle qu’une brise contre les lèvres offertes de Sergueï lui ayant énormément manqué. « Ca tombe bien, j’ai affreusement chaud ! » énonça-t-elle en ôtant déjà son manteau qui était de trop depuis de longues minutes et qu’elle n’avait même pas songé à enlever depuis qu’ils étaient à l’intérieur. « Marya est en pleine forme. Elle n’arrête pas de dire à ses nouveaux petits camarades que je suis sa jolie maman, et elle m’a demandé de contacter une mère de famille pour qu’un garçon de son école arrête de la regarder tout le temps. Ne fronce pas les sourcils, j’ai déjà fais ce qu’il faut ! Mais dis-moi Sergueï… tu as déjà courtisé une femme ? Je veux dire, vraiment, pas uniquement dans le but de coucher avec elle une nuit. Tu n’as jamais été amoureux dans ta vie ? » Vioryna était restée innocente aux usages masculins jusqu’à sa rencontre avec Sergueï, mais elle savait courtiser. « Tu n’es pas homme à recevoir des conseils, alors je vais plutôt t’attendre dans le jacuzzi en vérité. »
Elle lui lança un léger clin d’œil avant d’ôter progressivement la robe qu’elle portait, dégrafant chaque bouton sans le lâcher du regard, en se reculant pas à pas d’un air malicieux pour savoir combien de temps il mettrait avant de la rejoindre. Bien sûr, il aurait certainement plus de résistance qu’elle à ce genre de torture, mais au-delà de cette envie de lui qui la tenaillait littéralement, Vioryna aussi comptait le séduire. Avec douceur, passion, fragilité… tous ces mots qui la caractérisaient si bien et qu’elle mettait en forme juste devant lui. Bientôt, sa robe tomba à ses pieds et ce fut à ce moment précis qu’un sourire délicat vint étirer ses lèvres. « Tu peux me rejoindre quand tu auras fini ta coupe. » Mais en attendant, il ne lui fallut pas longtemps avant de se rendre compte que le jacuzzi installé… était absolument fabuleux !
Sujet: Re: Vyorina & Sergei •• Lorsqu'un mort renaît de ses cendres, c'est qu'il y a une femme derrière tout cela. Jeu 21 Mar - 19:45
« Je n’ai jamais eu à la faire » me défendis-je comme je pouvais bien que le fait d’être surpris en flagrant délit d’ignorance me vexait profondément. Ce n’est pas que je ne savais séduire mais en règle générale, ce n’était pas dans le but de demander une femme en mariage. Mes maîtresses étaient ce qu’elles étaient : des maitresses. Là, je devais séduire une femme, celle qui était sensée devenir mienne. « Je serais faire la cours à une femme Vyorina mais jusqu’à présent, c’était dans l’unique but de satisfaire un besoin primaire et non pour lui clamer mon amour » fronçais-je les sourcils en ajoutant cette précision. Je me sentais légèrement vulnérable à cet instant précis, avouant que je ne savais guère parler d’amour ce qui me faisait me sentir légèrement idiot. Une position délicate que je n’appréciais bien entendu pas du tout mais que ne ferais-je pas pour elle ? Peut-être pouvais-je simplement être comme d’habitude, ce ne sont que les finalités de cette séduction qui changent après tout. C’est donc dans cette optique là que je proposais –à défaut de pouvoir s’offrir le luxe d’un bain de minuit ; de nous détendre dans le jaccuzi. Vyorina en profita pour me répondre concernant ma fille et effectivement, je fronçais les sourcils. Ma fille s’était plainte d’un camarade ? Cette histoire ne me plaisait pas mais si elle avait déjà réglé l’histoire, peut-être pouvais-je simplement me détendre et accepter cette aide. Il n’était pas dans mes habitudes que je me laisse ainsi à me reposer sur une tierce personne mais en l’occurrence, il s’agissait de ma future (presque) femme. A l’avenir, elle serait amenée à se charger de l’éducation de Vyorina, me déchargeant ainsi de cette corvée bien que je ne serais jamais loin si je juge mon intervention utile. « L’amour n’a jamais fait partie de mes projets de vie » me contentais-je de lui répondre, l’air indifférent. Non, avant elle, je n’étais jamais tombé amoureux. Du moins, pas à ce point-là. Mais, il serait malvenu que de parler de cette femme avec Vyorina surtout si je devais lui avouer que père l’avait « éloigné » définitivement de ma vie pour ne pas qu’elle me distrait avec des sentiments aussi inutiles qu’encombrant. Ainsi était la vision de Vassielivykh senior.
Quoi qu’il en soit, Vyorina semblait d’humeur câline et coquine et c’est avec un petit sourire que je participais à son effeuillage. Elle n’avait pas son pareil pour séduire un homme et c’est avec amusement que je l’observais se diriger à reculons vers le jaccuzi. « J’arrive de suite mon amour » murmurais-je tout en portant ma coupe de champagne à mes lèvres, appréciant toujours autant ce jeu. J’attendis alors une minute puis, après m’être débarrassé de mon pull et de ma chemise, je me présentais à elle, uniquement vêtu de mon pantalon, le champagne dans une main, nos deux coupes dans l’autre. « Chercherais-tu à me faire oublier notre arrangement ? J’ai promis de ne pas te toucher tant que tu n’auras pas accepté ma demande en mariage mon amour » la taquinais-je en me penchant pour déposer la bouteille et les coupes mais aussi lui voler un baiser. « A moins que tu ais changé d’avis entre temps »
Sujet: Re: Vyorina & Sergei •• Lorsqu'un mort renaît de ses cendres, c'est qu'il y a une femme derrière tout cela. Jeu 21 Mar - 21:08
Sergueï & Vioryna
❝ don't you ever leave me again... ❞
« Te faire oublier notre arrangement ? A vrai dire je ne sais pas ce que je peux répondre à cette question » déclara-t-elle innocemment alors qu’elle pénétrait dans l’eau, vêtue en tout et pour tous de ses deux sous-vêtements. Vioryna se surprenait presque à faire preuve d’empressement… non pas seulement à cause du fait qu’elle désirait ardemment Sergueï, mais également parce qu’elle voulait l’épouser. C’était devenu comme vital. Depuis qu’elle l’avait enfin retrouvé après un mois de torture mentale, la jeune russe était presque empressée face à toute cette histoire. On ne pouvait pas la blâmer de vouloir s’unir à l’homme qu’elle aimait alors qu’elle l’avait cru mort ! « Tu as promis mais tu n’as pas encore fait de pas vers moi dans ce but… j’ai deux interrogations qui me viennent face à cet état de fait. » Vioryna se déplaça dans le jacuzzi en vue de s’éloigner de l’homme d’affaires, comme si elle voulait pouvoir l’observer de loin et détailler chacune des expressions qu’elle pourrait lire contre son visage… si toutefois il y en avait. « Tu as dit tout à l’heure que tu n’avais pas changé d’avis à propos de ton désir de m’épouser… soit, mais c’est une question que je pourrais me poser. Ou alors… tu veux me faire patienter jusqu’à ce que je devienne dingue, auquel cas je trouve cela ridiculement cruel ; ou bien encore… tu ne sais pas comment t’y prendre autrement. » Vioryna ne savait jamais quelles limites elle ne devait pas franchir avec Sergueï. Elle se sentait sans arrêt sur une pente savonneuse particulièrement dangereuse.
Le visage de la jolie violoniste se tinta bientôt d’un sérieux nettement plus semblable à ce grand masque d’impassibilité dont elle savait si bien user en cas d’urgence. « Sergueï pendant un mois j’ai cru t’avoir perdu… je pensais que je ne pourrais plus te voir, te parler, te toucher. Tu m’as tellement manqué que je peinais à respirer, j’avais l’impression d’être en apnée continuelle et la nuit, mes bras se refermaient sur du vide en espérant stupidement qu’ils finiraient forcément à se refermer sur ta personne. On peut continuer à se tester de cette façon… ou tu peux simplement comprendre que je t’aime, que je te désire et qu’actuellement, c’est une torture que de me retenir à t’enlacer vraiment. » Vioryna avait baissé le regard, non pas par honte puisqu’elle n’avait pas rougit le moins du monde, mais plutôt parce qu’elle cherchait quoi dire d’autre pour qu’il comprenne enfin…
Sujet: Re: Vyorina & Sergei •• Lorsqu'un mort renaît de ses cendres, c'est qu'il y a une femme derrière tout cela. Dim 24 Mar - 11:50
Je soupirais. Chaque mot de Vyorina me blessait plus assurément que la discipline mais je ne savais guère m’y prendre pour rendre une femme amoureuse –bien que je savais qu’elle était déjà attachée à moi. Je craignais de mal m’y prendre pour la simple et unique raison, que je ne m’étais jamais retrouvé dans ce genre de situation. Je ne pouvais pas lui dire que je l’aimais, lui faire de belle et grande déclaration car je n’avais pas cet élan romantique en moi. J’étais quelqu’un de profondément ancré dans la terre. Une femme était pour moi jusqu’à lors, qu’une personne bonne à me satisfaire physiquement. Jamais, je n’avais eu ce cas de figure à se présenter à moi. Aussi, je craignais de ne pas être à la hauteur de ses attentes. « J’essaie » marmonnais-je affligé de la tournure que prenaient nos retrouvailles. Ce n’est pas ainsi que j’avais imaginé les choses. Vyorina aurait dû me courir dans les bras, nous aurions fait passionnément l’amour et le lendemain, elle aurait trouvé la bague sur la table de nuit. Apparemment, ce n’était pas un plan assez romantique pour elle et je n’avais ce coup-ci, personne pour m’aider à trouver la bonne solution. « Je ne cherche pas à te torturer ni même à me montrer sadique » continuais-je tout en terminant de me mettre nu. Je n’avais aucune pudeur et puis, ce n’est pas comme si elle ne m’avait jamais vu sans vêtement. La question n’était bien sûr pas là. Je faisais des efforts, ne le voyait-elle pas ? En limitant nos rapports physiques, je souhaitais simplement lui montrer que je voulais être présent avec elle au-delà de l’aspect sexuel mais apparemment, je la frustrais plus qu’autre chose. Que pouvais-je faire d’autre ? J’étais incapable de lui dire que je l’aimais. C’était impossible pour moi, les mots bloquaient dans ma gorge comme si les prononcer allait me tuer. Fut un temps, cela aurait été le cas, père m’aurait laissé pour mort si j’avais ne serait-ce ressenti qu’un dixième de ce que je ressentais actuellement pour cette femme. « Je veux te toucher, je veux boire à tes lèvres cet amour que tu ressens pour moi pour apaiser cette souffrance que notre séparation a causé en moi » débutais-je lassé de ne pas trouver les mots que j’aimerai lui dire, d’être aussi incapable de faire preuve d’amour qu’un homme ordinaire. « J’aimerai pouvoir te dire les mots que je ressens pour toi avec autant de facilité que toi mais ça m’est impossible Vyorina. Je ne sais pas si je serais ne serait-ce un jour capable d’un tel exploit » terminais-je en venant me glisser tout contre elle, lui relevant son beau visage pour plonger mon regard dans le sien et l’embrasser. « J’ai essayé de trouver des poèmes d’amour ou même de jolies phrases qui sauraient toucher ton cœur mais je n’ai rien trouvé qui m’aille car ce ne sont pas mes mots et ils ne reflètent en rien mes sentiments à ton égard. Je ne suis pas un romantique et pour moi, te faire la cour est avant tout te prouver que je veux de toi à mes côtés, que tu n’es pas une simple maitresse que je coucherai dans mon lit pour quelques heures. Je désire t’avoir à mes côtés, égoïstement. Je n’ai aucun mot pour dire à quel point je le désire à part cette union administrative. J’ignore tout du mariage mais je sais que tu as mis de la lumière dans mes ténèbres et que te perdre serait me perdre pour toujours » murmurais-je en caressant sa joue.
Sujet: Re: Vyorina & Sergei •• Lorsqu'un mort renaît de ses cendres, c'est qu'il y a une femme derrière tout cela. Dim 24 Mar - 12:14
Sergueï & Vioryna
❝ don't you ever leave me again... ❞
Vioryna ne pouvait rien faire qu’attendre. Attendre que Sergueï l’ait rejoint dans l’eau, se soit décidé à lui ouvrir ne serait-ce qu’un tout petit peu ce cœur qu’il cachait derrière cette épaisse couche de glace fermée à double tour, et, au final, attendre de pouvoir lui dire tout ce qu’elle avait à lui dire et qui ne sortait pas davantage de son côté. Prononcer les trois mots fatidiques était une première étape, certes, mais ils n’étaient plus assez forts pour faire comprendre à cet homme à quel point il était vital à ses yeux. Mais son attente se transforma bientôt en petits fils serrant son cœur jusqu’à le faire saigner. La jeune russe était si touchée qu’elle avait l’impression que son palpitant allait exploser sur l’heure et ne pourrait plus jamais effectuer le moindre battement. Cette douleur était insupportable, insoutenable, tandis qu’elle durait encore et encore, se faisant plus pressante au fur et à mesure des mots de Sergueï. En viendrait-elle à ressentir de la culpabilité ? Peut-être. Dans un geste semblable à un réflexe, elle plaça trois de ses doigts contre les lèvres de son âme sœur afin de le réduire au silence. Un sérieux incroyable s’était emparé du beau visage de Vioryna, tandis qu’elle en venait à chercher elle-même le discours adéquat pour décrire tout ce qu’il venait de lui faire ressentir… « Je n’ai pas besoin de grands discours poétiques Sergueï… et tu as dis toi-même la bonne raison : parce qu’ils ne seraient pas tes mots. Il ne t’appartiendrait pas et, de fait, ne correspondraient pas à ce que nous vivons. Je ne suis pas tombée amoureuse de toi parce que tu es terriblement éloquent, ou d’une douceur à couper le souffle… je suis tombée amoureuse de toi parce que tu sais être humain avec moi. Tu montres des facettes que tu méconnais toi-même et tu me donnes envie de t’explorer, chaque jour, encore et encore. Tant pis pour les discours poétiques… tu viens juste de dire ce que j’attendais depuis des semaines. »
Tout au long de sa tirade, Vioryna avait passé et repassé l’une de ses mains contre la nuque de Sergueï, comme pour le garder tout près d’elle. Et, à la fin de celui-ci, elle ne put décemment s’empêcher de s’emparer tendrement de ses lèvres, en une douceur et une fragilité qui la caractérisait terriblement. « Il est évident pour moi que je veux t’épouser, Sergueï. Mais pas uniquement parce que c’est une union administrative… simplement parce qu’un seul jour loin de toi est une torture que je ne veux plus jamais subir. »
Sujet: Re: Vyorina & Sergei •• Lorsqu'un mort renaît de ses cendres, c'est qu'il y a une femme derrière tout cela. Dim 24 Mar - 12:31
La pression sur mes épaules venait de disparaitre à mesure que cette femme me libérait de cette angoisse. J’avais toujours peur de mal faire les choses, de la briser d’un geste ou d’une parole qu’il était ardu pour moi de concevoir d’être le mari idéal. J’avais passé ma vie à détruire les gens plutôt qu’à les relever. Et pourtant, je n’avais aucun regret et n’aurait aucun scrupule à continuer. Ainsi va la vie, il y avait les forts et les faibles. C’était communément la loi de la jungle et je préférais largement être en haut de l’échelle qu’en bas mais cette femme développait en moi, une fibre protectrice dont je ne m’étais jamais senti capable de ressentir. Après tout, Marya était l’unique priorité de ma vie mais même là, j’avais mis des années et des années à la voir comme une enfant et non une héritière. Oui, on peut dire que j’étais lent à la détente sur les sentiments mais c’était tellement nouveau que je voulais garder ce trésor en moi afin de l’appréhender mais aussi de le dompter. Il était hors de question que je me laisse gouverner par mes sentiments. Je ne deviendrai pas un homme meilleur sous prétexte que j’étais amoureux de cette femme. Sergeï Vassilievykh n’allait pas disparaitre du jour au lendemain et se mettre aux œuvres caritatives par bonté d’âme. Je resterai à jamais cet homme froid et sans scrupule qui n’hésiterait jamais à éliminer un problème si ce dernier persistait. Toutefois, je savais qu’au creux de cette intimité qu’elle avait su mettre entre nous, que l’homme s’exprimerait. Oui, dans notre intimité, la bête se calmerait, se laisserait apprivoiser mais est-ce que Vioryna accepterait ce deal ?! La réponse qui me vint fut oui puisqu’elle acceptait enfin d’être ma femme mais n’essaierait-elle pas de me changer complétement ? Seul l’avenir me le dirait et pour la première fois de ma vie, je voulais bien me soumettre à son jugement. « Ferme les yeux » murmurais-je après l’avoir embrassé avec tendresse. Aussi attendais-je qu’elle s’exécute pour me détacher d’elle et aller chercher dans mon pantalon, cet écrin qui ne me quittait plus depuis un mois. Je revins vers elle, essayant de calmer les battements de mon cœur qui semblait totalement hors de contrôle à cet instant précis. Je me raclais la gorge comme pour lui donner le signal d’ouvrir les yeux et c’est en toute humilité que je lui présentais l’écrin. « Vioryna Volkova, accepte de devenir mon épouse » la demandais-je ainsi avec une certaine émotion dans la voix et le regard. « Je te promet de.. t’aimer » commençais-je « et de te chérir comme un époux est en devoir de le faire » terminais-je avant d’ouvrir l’écrin pour lui présenter la bague en or blanc (Ici)
Sujet: Re: Vyorina & Sergei •• Lorsqu'un mort renaît de ses cendres, c'est qu'il y a une femme derrière tout cela. Dim 24 Mar - 18:03
Sergueï & Vioryna
❝ don't you ever leave me again... ❞
Le cœur au bord des lèvres, Vioryna ferma les yeux non sans une légère appréhension. Que comptait-il faire, au juste ? Sergueï avait toujours été réputé pour être un homme surprenant, voilà pourquoi elle ne cessait de sentir son cœur augmenter la cadence de seconde en seconde. Lorsqu’il lui intima de rouvrir finalement les paupières, c’est une large expression de surprise qui se dessina contre ses traits de porcelaine alors qu’elle découvrait l’écrin ainsi que la bague qu’il avait prévue pour lui demander sa main. L’émotion qu’elle crut sentir au fond de son regard et de sa voix la toucha plus encore que les mots qu’il prononça, alors qu’elle découvrait que le romantisme en quoi elle croyait depuis sa plus tendre jeunesse n’avait plus tant d’importance que cela. Celui-ci avait été remplacé par les sentiments furieux qu’elle ressentait à l’égard de l’homme d’affaires. « Bien sûr que oui » murmura-t-elle d’une voix passablement assurée, lui tendant sa main gauche afin qu’il ne lui enfile officiellement la preuve de leur union future. Son sourire ne quittait pas son visage alors qu’elle crut bon d’ajouter aussitôt : « et c’est un oui définitif. » Vioryna n’hésita pas à s’approcher ensuite, déposant l’écrin sur le bord du jacuzzi afin de ne pas l’éclabousser ou même l’abîmer, liant une première fois ses lèvres à celles de Sergueï, dans un baiser timide, comme si elle le découvrait complètement. Elle approfondit celui-ci de seconde en seconde, leurs lèvres ainsi que leurs langues s’adonnant à un véritable ballet endiablé faisant frissonner chaque parcelle de sa peau pâle et froide. Elle venait de mettre une douceur et une profondeur dans ce baiser que son fiancé ne pouvait pas douter une seconde ni de sa sincérité, ni de ses sentiments, et encore moins de l’engagement qu’elle venait de prendre.
Ce n’est qu’au bout d’un long instant qu’elle se sépara de lui, reprenant d’un même temps son souffle tandis qu’elle le serrait dans ses bras aussi fort qu’elle pouvait, comme pour se convaincre que tout ceci était bien réel. L’émotion s’était emparée de son être, mais seuls ses yeux pouvaient le laisser entendre. Elle tâchait de maîtriser tout le reste pour ne pas passer pour une vulgaire midinette… bien que la tâche ne soit guère aisée. « A mon tour, je te promets de t’aimer, de te seconder si je le peux et de t’être fidèle jusqu’à ce que la mort nous séparent… et même au-delà, Sergueï. Toujours. »
Sujet: Re: Vyorina & Sergei •• Lorsqu'un mort renaît de ses cendres, c'est qu'il y a une femme derrière tout cela. Lun 25 Mar - 11:29
Elle avait dit oui, elle avait accepté d’unir son Destin au miens et je me sentais comme apaisé. Il n’y avait plus de doutes simplement cette sensation que tout était enfin à sa place. Je savais que ce sentiment ne durerait pas, je n’avais connu aucune trêve dans ma folie depuis des années pourquoi cela changerait maintenant ? Cette femme ne pouvait pas avoir le pouvoir de chasser mes démons d’un sourire, d’un seul baiser ou même d’une caresse. Elle restait un être humain et moi une bête assoiffée de pouvoir et de sexe. Mais était-ce vraiment le cas ? Est-ce qu’au fond de moi, je n’avais tout simplement pas attendu ce moment où une femme réussirait à franchir la froideur de mon regard et de ma vie ? Tout miser sur Vioryna était un pari risqué mais je n’avais plus vraiment le choix. J’espérais simplement qu’elle tienne parole et qu’elle ne me mette pas devant le choix cruel que de suivre les traditions au détriment de notre amour. Pourtant, alors que je glissais la bague à son doigt, cette pensée me déserta tout comme les autres. Je n’étais plus l’homme arrogant et sans scrupule mais simplement celui qui venait de se fiancer à la femme la plus extraordinaire qu’il lui était donné de rencontrer. Un sourire aussi amusé qu’attendrit étira mes lèvres lorsqu’elle m’assura que c’était un oui définitif. Le contraire m’aurait mis à genoux devant elle mais ça, elle n’était pas obligée de le savoir –elle serait capable de le faire exprès rien que pour jouer. Aussi, j’accueillais son baiser avec tendresse et un bonheur simple, entourant sa frêle taille de mes bras pour la ramener tout contre moi, recevant cette sincérité au plus profond de mon cœur blessé. Savait-elle à quel point son amour me guérissait ? Me réchauffait de l’intérieur ? « Un jour, je prononcerai ces mots mon amour » murmurais-je avant de la bercer au creux de mes bras. J’aurais aimé pouvoir les lui dire aujourd’hui alors que nous avions franchi un premier cap ensemble mais j’en étais incapable. Il y avait ce blocage, cette peur au fond de moi qui menaçait de tout gâcher. « Oui, je te le promets » affirmais-je car j’avais besoin de les lui dire, de me libérer mais il était encore trop tôt pour moi. Peut-être que j’y arriverai rapidement peut-être que cela prendrait des années et des années mais j’avais conscience que Vioryna connaissait mes sentiments à son égard. Du moins l’espérais-je. « Mais pour l’heure, je compte bien fêter nos fiançailles comme il se doit. Je te proposerai bien de faire l’amour toute la nuit pour faire envoler toute cette frustration mais peut-être désires-tu simplement regarder la télévision comme un vieux couple sous une couverture ? » La taquinais-je –même si j’aurais l’air con si elle s’amusait à choisir la deuxième solution.
Sujet: Re: Vyorina & Sergei •• Lorsqu'un mort renaît de ses cendres, c'est qu'il y a une femme derrière tout cela. Lun 25 Mar - 21:16
Sergueï & Vioryna
❝ don't you ever leave me again... ❞
Vioryna profita de cette étreinte bien au-delà des mots. A l’heure actuelle, il n’avait pas besoin de la bercer de mots pour apaiser la souffrance ressentie durant ce long mois de séparation. Sa simple présence suffisait à lui procurer chaleur, soulagement et un sentiment de béatitude qu’elle n’avait jusqu’à lors jamais pu ressentir. Il représentait à la fois son présent et son futur, donnée à laquelle elle n’avait pu accorder la moindre importance tant la précarité de son existence était forte. Mais les craintes de la jeune russe fondaient actuellement comme un caramel sucré au soleil ; elle se plut par conséquent à poser contre front contre celui de l’homme d’affaires, ne pouvait décemment se reculer sans peur qu’il ne s’éloigne à nouveau de façon définitive de sa personne. Certes, la présence de cette magnifique bague de fiançailles était la preuve d’un considérable pas en avant, mais Vioryna n’était pas stupide au point de croire que Sergueï allait changer diamétralement une fois qu’ils seraient de retour à New York. Il ne l’appellerait sûrement plus par cette délicate appellation la faisant frissonner à chaque fois qu’il la prononçait, et en public, elle devait se montrer aussi pudique qu’une nonne. Voilà qui risquait de lui donner du fil à retordre… elle n’avait jamais appris à « rester à sa place » comme le lui répétait souvent l’homme de son cœur. « Regarder la télévision comme un vieux couple, quelle bonne idée !! On ne l’a jamais fait, je suis fan d’avance ! » s’exclama-t-elle avec un enthousiasme tout à fait véritable illuminant son profond regard sombre. La jolie violoniste détestait regarder la télévision, en vérité, et ne se considérait pas suffisamment vieille pour avoir besoin d’une couverture alors qu’elle était actuellement contre une véritable bouillotte ambulance. Son petit mensonge fut éventé lorsqu’elle se pencha à son oreille pour la lui mordiller on ne peut plus sournoisement. « Tu m’as crue, n’est-ce pas ? »
Bientôt, Vioryna poussa légèrement Sergueï sans y mettre la moindre violence mais suffisamment pour le reverser contre l’un des bords du jacuzzi afin de s’emparer de ses lèvres avec une passion presque dévorante. Il y avait tant de temps qu’elle n’avait plus laissé exprimer ce feu la consumant littéralement qu’elle en tremblait sans même chercher à le cacher. Elle se tempéra cependant, lui offrant par la suite un peu de douceur tandis que ses mains parcouraient à nouveau ce corps dont elle avait presque rêvé de dessiner chaque contour pour ne surtout pas en oublier le caractère. « Dire que j’ai envie de toi est extrêmement faible comme formule… mais je ne veux pas te brusquer. » Certes, dire cela pouvait paraître ridicule, mais si Sergueï voulait prendre son temps, hors de question qu’elle ne s’oppose par empressement. Ils avaient tout leur temps désormais, n’est-ce pas ? « J’ai toujours détesté la télévision… »
Sujet: Re: Vyorina & Sergei •• Lorsqu'un mort renaît de ses cendres, c'est qu'il y a une femme derrière tout cela. Mer 27 Mar - 19:33
« Regarder la télévision comme un vieux couple, quelle bonne idée !! On ne l’a jamais fait, je suis fan d’avance ! » S’exclama-t-elle me plongeant dans le gouffre de ma stupidité. Mais pourquoi avais-je fait mention d’une telle activité ? il était naturel que Vioryna me prenne au mot et me retourne ma plaisanterie à mes dépends. Et je me disais joueur coriace aux échecs ? Il semblerait que mon cerveau se soit considérablement affaibli depuis ma soi-disant mort. Je tirais donc une tête semblable à celle que ferait un condamné à mort devant son dernier repas mais je savais faire preuve d’esprit du jeu. C’est alors que ma chère et tendre fiancée m’annonça qu’elle plaisantait. « Je devrais te noyer et réanimer pour cet affront mon amour rien que pour me venger » la menaçais-je avec tendresse tandis qu’un sourire bon joueur fleurissait sur mes lèvres. Celle-ci me repoussa gentiment, avec douceur contre le rebord du jacuzzi tout en m’embrassant avec passion, avec semble-t-il une faim dévorante que je ne souhaitais que satisfaire. J’aimais cette facette de sa personnalité totalement en raccord avec la mienne. J’étais quelqu’un qui accordait beaucoup de place au sexe dans mes relations. C’était ainsi, il n’y avait rien de choquant. Les sentiments venaient après s’il y en avait mais cela m’avait jamais gêné d’être simplement avec une personne pour ses qualités orgasmiques. Avec ma fiancée, c’était tout autre car les sentiments se mêlaient à cette passion qui me consumait. J’aimais l’honorer au même titre que j’aimais l’aimer. C’était comme si l’un n’allait pas sans l’autre et puis soyons honnête, n’étant pas romantique pour un sou, c’était un de mes uniques moyens pour lui prouver à quel point, je tenais à elle. Néanmoins, il est vrai que je devais museler mes préférences sexuelles avec elle mais c’était quelque chose à laquelle je m’étais habituée avec le temps, à force de la fréquenter. J’ignorais si un jour, je n’essaierai pas de la faire changer d’avis sur certaine pratique histoire de renouer avec mon passé glorieux. Seulement c’était une toute autre histoire. Pour l’heure, j’allais simplement l’étrangler. « Es-tu en train d’insinuer que je suis un homme faible Vioryna ? » lui demandais-je en fronçant les sourcils. Elle me prenait pour qui ? Pas envie de te brusquer ?! « Si je ne suis pas encore glissée entre tes cuisses pour te faire crier de plaisir, c’est uniquement pour te prouver que je n’étais pas avec toi uniquement pour cette raison. Maintenant, tais-toi et embrasse-moi » grognais-je sur la faim car il était hors de question qu’elle m’allume pour me laisser frustrer par la suite. Je voulais bien avoir de la patience mais il ne fallait pas pousser non plus. Reprenant le contrôle de la situation, j’inversais nos rôles, la plaquant avec douceur contre le rebord pour mieux terminer de la déshabiller, laissant mes lèvres errer sur son corps chaud et mouillé. « A moins que je ne doive pas te brusquer ? » la taquinais-je en m’arrêtant brusquement alors que ma main venait de se glisser entre ses jambes pour venir la torturer d’une sensuelle caresse.
Sujet: Re: Vyorina & Sergei •• Lorsqu'un mort renaît de ses cendres, c'est qu'il y a une femme derrière tout cela. Mer 27 Mar - 21:08
Sergueï & Vioryna
❝ don't you ever leave me again... ❞
« Faible ? » souffla-t-elle alors que Sergueï lui faisait comprendre qu’il n’avait rien perdu de son pouvoir de provocation. Vioryna avait toujours eu beaucoup de mal à lui résister… la plus longue distance qu’elle avait su mettre entre eux était juste avant leur première fois. Elle lui avait résisté un certain temps avant qu’il ne parvienne à la faire sienne, la laissant également tomber sous son charme en quelques minutes à peine. Ce soir là, elle avait pu s’apercevoir de son humanité… et cette image ne l’avait jamais quittée depuis. « Je n’ai jamais prétendu que tu étais faible ! C’est toi qui a refusé de me toucher… je n’ai pas exactement eu ton feu vert pour passer le pas, je m’assurais juste que tu le voulais. » C’était délicat de sa part. Vraiment, la jolie violoniste serait toujours la plus fragile et attentionnée des deux, mais elle prenait le rôle avec plaisir. De toute évidence, elle ne mit guère de temps avant de se cambrer de la plus délicieuse façon face à la délicatesse caresse qu’il lui prodiguait, après l’avoir effeuillée du reste de ses vêtements non sans un certain empressement. Parfait… elle allait pouvoir lui offrir ce qu’elle contenait depuis de nombreuses semaines désormais, un feu qui n’avait eu de cesse de la consumer en un mélange de sentiments puissants et d’un désir proche de la folie. « Ne m’oblige pas à te provoquer à mon tour pour te pousser à éviter trop de douceur » murmura-t-elle avant de s’emparer furieusement de ses lèvres, incapable de ne pas laisser exprimer pleinement son désir.
Les mains de Vioryna avait commencé à reprendre possession de ce corps leur ayant tant manqué. Elle tirait sur cette délicieuse corde raide en les laissant s’approprier les endroits les plus sensibles que la jeune russe avait déjà pu provoquer lors de leurs précédentes étreintes. Elle ne se priva pas de pousser un petit cri de plaisir alors qu’il l’approchait déjà de son point de non retour. Quelque part, elle s’apprêtait à lui dire à haute voix qu’elle l’aimait de toutes ses forces, mais chassa rapidement cette idée de son esprit. Vioryna ne voulait pas qu’il ait l’impression qu’elle ne lui disait cela que parce qu’il était doué de ses mains… elle garda sa déclaration dans un coin de sa tête, ses mains se faisant de plus en plus empressées tandis qu’elle ne put s’empêcher de planter ses ongles avec vivacité dans son dos alors qu’il la poussa définitivement en dehors de ses derniers retranchements. Tremblante, elle s’écarta néanmoins légèrement de lui, une sorte inquiétude passant dans son regard. « Je ne t’ai pas fait mal ? Tes cicatrices… » Ils ne s’étaient pas encore donné l’un à l’autre, mais la jeune femme faisait preuve d’un désir de bien-être envers lui. Elle esquissa un petit sourire amusé et, après avoir chastement embrassé ses lèvres offertes comme pour le provoquer, elle murmura : « J’oubliais… tu n’es pas un homme faible. »
Sujet: Re: Vyorina & Sergei •• Lorsqu'un mort renaît de ses cendres, c'est qu'il y a une femme derrière tout cela. Jeu 28 Mar - 9:33
« J’ai toujours envie de toi mon amour, ne doute jamais de mon désir de toi » murmurais-je à son oreille. Tout m’attirait en elle, de sa voix en passant à son regard sans parler de son corps qui appelait tous les péchés de luxure. Et puis, elle était faite pour l’amour, c’était indéniable. Vioryna était une femme à combler. Elle aspirait à la jouissance et je voulais bien l’y amener aussi souvent qu’elle le souhaiterait. Me refuser à elle avait été la chose la plus dure et éprouvante que j’avais vécu dans ma vie. Il était hors de question que je me prive d’elle une minute de plus. Je ne pouvais pas. C’était au-dessus de mes forces. « Tu es bien passionnée mon amour, serais-tu en manque ? » l’interrogeais-je avec un sourire goguenard avant de l’embrasser avec autant de passion qu’elle ne mettait dans nos baisers. Notre union promettait d’être des plus jouissantes mais pour l’heure, je voulais m’occuper de son propre plaisir. Aussi m’employais-je à la caresser dans tous les recoins de sa féminité, m’imprégnant de ses gémissements, de sa cambrure. Il était si bon de la voir se laisser aller sous mes doigts, de la voir prendre autant de plaisir jusqu’à perdre ce contrôle d’elle qui me rendait toujours aussi fou de désir. Ses ongles s’enfoncèrent dans ma peau m’apportant cette souffrance salutaire que je n’avais eu de cesse de rechercher. La souffrance. Celle-ci serait toujours de ma vie qu’importe l’amour qu’elle me donnerait. J’avais besoin de l’expérimenter pour garder la tête froide, pour continuer à juguler cette bête au fond de moi. J’ignorais si ma fiancée serait capable de le comprendre ou même de l’accepter mais il faudrait être aveugle pour ne pas remarquer les nouvelles cicatrices. J’espérais qu’elle ne s’en apercevrait pas. Je ne voulais pas en parler. Je ne voulais pas gâcher ce moment d’accalmie. « Non » murmurais-je avec un sourire ravi. Au contraire, j’avais eu mal et c’était tant mieux ainsi. Pourtant, aussi étrange que cela puisse paraitre, je n’étais pas masochiste dans le sens où je recherchais à ce qu’on me fasse mal. Non, j’avais besoin d’exercer ce contrôle sur ma souffrance, de gérer celle-ci pour en tirer le plus de plaisir possible mais aussi ce pardon auquel j’aspirais. « Tu peux me griffer autant que tu le souhaites » la taquinais-je tout en la relevant légèrement avant de m’unir avec délicatesse à elle. Dieu que c’était bon d’être à nouveau en elle. Je n’imaginais pas comme ce paradis m’avait manqué. Aussitôt la passion prit ses droits sur moi et je me mouvais tout en la couvrant de baisers, en lui prodiguant des caresses aussi sensuelles qu’amoureuses. Cette femme qui bientôt serait mienne avait changé ma vie et elle ignorait encore à quel point. Mais j’ignorais également moi-même jusqu’où irait ce changement car alors que la jouissance me faisait creuser les reins, pour la première fois de ma vie, les mots voulurent franchir la barrière de mes lèvres. Oui, ils avaient faillis sortir, retenus au dernier moment pour ce conditionnement qui avait fait de l’homme que j’étais, la bête actuelle. « Tu m’as vraiment manqué » murmurais-je à la place avant de prendre sa main dans la mienne pour l’apporter à mes lèvres et embrasser sa bague de fiançailles.
Sujet: Re: Vyorina & Sergei •• Lorsqu'un mort renaît de ses cendres, c'est qu'il y a une femme derrière tout cela. Jeu 28 Mar - 15:47
Sergueï & Vioryna
❝ don't you ever leave me again... ❞
La phrase de Sergueï arracha à Vioryna une sensation de surprise, mais à laquelle elle n’eut guère le temps d’accorder le plus petit crédit. Il se mouvait en elle en la conduisant de fait bien au-delà des sensations qu’elle ressentait habituellement, comme si cette union n’avait que plus de force des suites de leur engagement. La jeune russe sentait l’intégralité de son corps se tanguer malgré l’eau, malgré la peine qu’elle avait ressentie, la forçant à s’accrocher comme elle le pouvait. Puisqu’il lui avait donné son « feu vert » pour qu’elle puisse planter ses ongles dans sa peau, la jeune femme ne s’en priva pas, ce geste lui permettant de ne pas totalement se perdre au cœur de cette étreinte qu’elle avait désirée depuis un lustre… finalement, lorsqu’elle sentit Sergueï prêt à s’abandonner littéralement dans ses bras, elle sentit à nouveau sa déclaration revenir à la charge dans son esprit. Certes, elle avait déjà prononcé les fameux trois mots fatidiques, mais ceux-ci ne demandaient qu’à être murmuré une fois encore. Vioryna se contrôla de justesse, remplaçant ceux-ci par un cri de plaisir diablement sonore. Ce qu’elle ignorait, c’est que cette étreinte allait être synonyme de nombreuses choses à l’avenir… pour l’heure, elle lui avait apporté toute l’attention dont elle avait besoin, mais demain ? Dans plusieurs semaines ? Vioryna fut finalement incapable de s’écarter de son businessman alors que celui-ci embrassait légèrement sa main, prononçant des mots agissants tel un baume sur toutes les émotions négatives et douloureuses qu’elle avait ressentie en son absence. Alors qu’il frôlait sa bague de fiançailles de ses lèvres, une sorte d’émotion s’empara de son visage, comme s’il parvenait à la toucher par de simples choses, de façon si naturelle que l’on aurait presque pu croire qu’ils vivaient cet amour furieux depuis des années. « Sais-tu seulement à quel point tu comptes pour moi, Sergueï… j’aimerais bien ne jamais partir d’ici, jamais. Ici, tu n’as pas d’obligations et donc tu es tout à moi, sans froideur ni distance. »
La jolie violoniste allait bien entendu profiter de cette semaine particulière, mais elle se connaissait… une fois de retour à New York, elle allait se mettre à détester chacune de ses absences et se morfondre dès qu’il ferait preuve de froideur à son égard. Elle le savait. Mais en attendant, elle sursauta en voyant du sang perler contre ses doigts. « Mon dieu je t’ai griffé jusqu’au sang !! » s’exclama-t-elle avant de le contourner pour mieux admirer son dos où de nouvelles cicatrices étaient présentes. Plutôt que de l’accuser, chose qui aurait été inutile, elle se contenta de les frôler du bout de ses doigts avant de remplacer ceux-ci par ses lèvres, comme la fois où ils s’étaient unis alors qu’elle était encore innocente des usages des hommes. « Pardon… » murmura-t-elle pour les blessures qu’elle venait de lui infliger tandis qu’elle se collait contre son torse comme pour le protéger. « Tu as continué ? Pourquoi… ? »
Sujet: Re: Vyorina & Sergei •• Lorsqu'un mort renaît de ses cendres, c'est qu'il y a une femme derrière tout cela. Sam 30 Mar - 19:21
La jouissance nous avait laissé repu et comblé et je ne pus m’empêcher de l’embrasser avec tendresse. Je ne savais guère de quoi serait fait demain mais une chose était certaine, cette femme serait à mes côtés. Mon égal, ma promise, ma femme. Un frisson me parcourut l’échine à cette pensée : arriverais-je à la garder à mes côtés pour le reste de notre vie ou comme à mon habitude allais-je finir par la briser, la faire souffrir ? Je ne savais que faire le mal pas aimer mais je voulais apprendre à ses côtés si elle me laissait cette opportunité. « Nous ne sommes pas encore partis d’ici mon amour et nous y reviendrons rien que nous deux pour nous ressourcer mais aussi nous retrouver. Tu sais que je ne peux pas te promettre d’être tendre et attentionné en public mais je le serais quand nous serons seuls. Tu seras la femme la plus choyée de la Terre Vioryna » du moins tant que tu ne m’auras pas planté un couteau dans le dos. Pourtant, ces mots ne franchirent pas la barrière de mes lèvres. Père avait l’habitude de dire que les femmes n’étaient que des catins que l’argent asservissait bien plus sûrement que les sentiments. Devais-je le croire ? J’avais des doutes surtout quand le regard de ma fiancée me réchauffait avec tant d’amour. L’ambiance était tendre, aimante mais cela ne pouvait durer. Pour preuve, elle s’exclama de m’avoir fait saigner mais je n’en avais cure. Ce n’était qu’un détail. Au contraire, j’avais apprécié ses ongles dans ma peau, cela avait une souffrance salutaire et cela avait participé à mon plaisir. C’était comme une compensation pour toute cette brutalité que je ne pouvais exprimer durant notre union, une échappatoire en quelque sorte. Je soupirais tandis qu’elle me contourner pour voir mon dos. Elle allait s’apercevoir des nouvelles cicatrices. Il faudrait être aveugle pour les rater et je fermais les yeux lorsqu’avec tendresse, elle les effleura avant de les embrasser. Vioryna était un baume à mes violences mais je savais qu’elle ne comprendrait peut-être pas la nature et l’utilité de celles-ci pourtant, aucun jugement ne vint. « Parce que j’en ai besoin comme j’ai besoin de respirer. Cette souffrance est là pour me rappeler d’où je viens et ce que j’ai enduré mais aussi pour te protéger. Je suis un monstre Vioryna. On a fait de moi un monstre et même si tu as réveillé l’homme enfoui au plus profond de moi, ce monstre existera toujours. J’ai si peur qu’un jour de ne pas arriver à le contrôler et qu’il te fasse du mal. Avant de te rencontrer, ces douleurs étaient une punition pour avoir fait preuve de faiblesse. Dorénavant, elles sont le seul moyen que j’ai pour contenter cette soif en moi » tentais-je de lui expliquer avant de soupirer. « J’ai besoin de violence, de faire souffrir, de cette brutalité qui n’a de cesse de ronger mon âme. Au début, c’était facile, il me suffisait de m’en prendre aux hommes de mon père mais après, j’ai dû trouver des dérivatifs dans le sexe notamment avec des maitresses soumises et aimant la douleur durant l’acte mais ça n’a plus suffit alors j’ai commencé à participer à des combats illégaux » avouais-je à contrecœur. Je ne savais guère comment elle allait prendre ses aveux mais je m’étais livré à travers eux. Et cela, c’était une grande première pour moi.
Accueil 
