It's New York City bitches ! And it's my motherfucking dream
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N° 16 Park Avenue : Un dimanche tranquille [Sujet CLOS]

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MessageSujet: N° 16 Park Avenue : Un dimanche tranquille [Sujet CLOS] N° 16 Park Avenue : Un dimanche tranquille [Sujet CLOS] EmptyMar 18 Aoû - 14:57

C’était un dimanche comme les autres à New York. La majorité de la population vaquait à ses occupations dominicales quant ils ne travaillaient pas dans les boutiques qui étaient ouvertes 365 jours par an. C’était sans doute l’une des choses qui avaient le plus frappé Mark en arrivant ici. Les magasins ne semblaient jamais fermer quelque soit le jour de la semaine. Ayant grandit en France il avait l’habitude de voir les magasins fermés le dimanche « jour du seigneur » comme disait sa mère. D’ailleurs pendant les 16 premières années de sa vie elle l’avait traîné de force à l’église la plupart des dimanches matins. Autant dire que Mark avait horreur de cela et bien qu’étant croyant il ne mettait plus les pieds dans une église hormis pour les mariages et enterrements. Il avait eu la chance d’échapper au cathéchisme et tout le tralala qui s’en suivait grâce à son père qui trouvait cela ridicule mais qui était lui aussi traîné de force dans la petite église du village par sa femme. Il lui en fut d’ailleurs reconnaissant préférant passer son temps sur la plage avec ses amis et des filles plutôt qu’à écouter les sermons d’un curé. En débarquand à New York il avait remarqué que la population semblait être majoritairement des athés et ne voyait donc pas dans le dimanche une quelconque raison de ne pas travailler ou de rester en famille. Lui ce n’était pas la même chose, son dimanche c’était sacré ! C’était sans doute le jour de la semaine qu’il préférait pouvant glandouiller à loisir dans la maison. Meredith faisait toujours quelque chose de spécial à déjeuner ce jour là et aujourd’hui ne dérogeait pas à la règle vu la bonne odeur qui se dégageait de la cuisine. Mark était donc tranquillement installé sur le canapé du salon à regarder la télé, tandis que sa sœur s’affairait en cuisine en chantonnant et que sa fille Alyssa jouait tranquillement dans sa chambre à l‘étage.

Si le changement radical de vie depuis les dernières semaines n’avait pas réellement affecté la petite fille il y avait beaucoup de chose qu’Alyssa ne comprenait pas. Par exemple comment du jour au lendemain celle qui était sa mère et qui avait pris soin d’elle pouvait être déclarer inapte à l’éduquer, pourquoi son père qui était soudainement apparu au bout de quatre ans n’était pas venu la voir plus tôt, pourquoi ne voyait elle plus ni sa mère, ni même sa maraine qui avait été présente pour elle dès les premières minutes de sa vie, pourquoi sa tante Meredith n’aimait pas sa maraine Kate alors que celle-ci ne lui avait en apparence rien fait, pourquoi son père ne parlait plus d’elle alors qu‘ils avaient été amoureux, ou encore pourquoi sa maraine avait elle disparue du jour au lendemain sans même lui dire aurevoir. Oui il y avait beaucoup de chose qu’Alyssa Ruthenford ne comprenait pas et personne ne semblait pressé de lui donner des réponses. Mais malgré ses 4 ans et demi Alyssa avait fort bien compris que si elle voulait revoir sa maraine elle devrait se débrouiller par elle-même.

Alors qu’elle cherchait un jouet dans son énorme coffre elle tomba sur un cadeau que Kate lui avait fait il y avait quelques années alors qu’elle allait sur ses trois ans. C’était un charmant petit carnet rose rempli de page blanche afin de dessiner ou d’écrire ce qu‘elle désirait. Lorsqu’elle l’ouvrit elle reconnu immédiatement l’écriture fine et bien dessiné de sa maraine. Cette dernière avait écrit les numéros de téléphone de sa mère, de son beau père de l’époque ainsi que le sien surement pour lui montrer comment elle pouvait se servir en collant une petite photo de chaque personne à coté du numéro pour qu‘Alyssa s‘y retrouve. Si à cette époque la petite fille était incapable de reconnaître les chiffres inscrit il n’en était pas de même aujourd’hui. Alyssa avait une certaine avance sur les autres enfants de son âge et sans être une surdouée elle savait déjà compter jusqu’à 25, reconnaître les chiffres et écrire son prénom. Elle avait du mal à faire les « y » mais son père était extrêmement fier d’elle et de sa ténacité à toujours vouloir réussir ce qu’elle entreprenait.

En regardant le carnet la petite fille eu alors l’idée d’appeler sa tante. Peut être qu’elle, elle voudrait bien lui expliquer où elle était, pourquoi elle ne l’avait pas appelé depuis toutes ces semaines et peut être même qu‘elle arriverait à la convaincre de venir la voir. Alyssa se leva et couru aussi légèrement qu’elle le pouvait dans la chambre de son père pour prendre le téléphone posé sur sa commode. Sachant pertinemment que son père n’approuverait pas qu’elle téléphone sans lui demander sa permission elle se rendit dans la chambre de sa tante Meredith et se cacha dans l’un de ses dressings avant de composer tant bien que mal le numéro en se fiant aux chiffres que Kate avait écrit à coté de sa photo qui la représentait avec Alyssa dans un parc. C’est avec un mélange d’appréhension à l’idée que son père puisse la découvrir caché dans le placard et par conséquent la gronder pour avoir pris le téléphone sans rien demander à personne et une pointe d’excitation à l’idée de parler à sa maraine qu’Alyssa attendit que Kate décroche. Lorsqu’elle entendit qu’on décrochait de l’autre coté de la ligne un sourire apparu sur son petit visage.

- Tata Kate !? S’exclama-t-elle avec une joie évidente. C’est moi, c’est Alyssa !


Dernière édition par Mark Ruthenford le Lun 24 Aoû - 17:27, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: N° 16 Park Avenue : Un dimanche tranquille [Sujet CLOS] N° 16 Park Avenue : Un dimanche tranquille [Sujet CLOS] EmptyMar 18 Aoû - 18:10

Les projets de Kate prenaient enfin forme. Son cabinet d'architecture était officiellement ouvert, elle avait embauché deux jeunes architectes et avait deux clients. Restriction budgétaire oblige, elle n'avait pas encore pris de secrétaires. Pour l'instant, chacun répondait lui-même au téléphone et faisait son propre secrétariat. Elle n'avait pas non plus fait appel à une entreprise d'entretien et faisait elle-même le ménage dans les locaux. Autant dire que sa vie était bien différente de celle qu'elle menait auparavant. Elle ne regrettait pas son ancien train de vie mais parfois, il lui manquait. Si elle se faisait aussi bien à ce changement, c'est parce que ses nouvelles contraintes, elle les avait choisies. Et puis cela lui avait permis de faire quelque chose de bien.

Aujourd'hui et comme presque tous les dimanches, la jeune femme se rendait à pieds au supermarché le plus proche de chez elle pour faire ses courses. Elle détestait ça mais elle avait du s'y faire.Fini le temps où elle se faisait livrer à domicile.
Kate travaillait six jours sur sept et le dimanche était le seul où elle pouvait s'habiller de façon décontractée. Aux alentours de dix heures et demi, elle était donc sortie de chez elle vêtue d'un jean basique, d'un débardeur blanc et d'une paire de baskets blanches. Elle s'était attaché les cheveux en queue de cheval et ne portait aucun bijou. Pour ne pas s'embarrasser d'un sac, elle avait mis son portable dans une poche, quelques billets et la clé de son appartement dans l'autre.

Tandis qu'elle était dans le rayon fruits et légumes, son téléphone sonna. De la main qui ne tenait pas le panier, elle le sortit de sa poche et décrocha sans prendre la peine de regarder le nom qui s'affichait. Si elle l'avait fait, elle aurait pu voir le numéro de fixe de la maison que Meredith avait à New York. Elle l'avait enregistré dans son répertoire à l'époque où elle envisageait de partir dans la grosse pomme avec les Ruthenford et l'avait supprimé depuis.
Mais elle était occupée à regarder les différentes variétés de tomates et se dit que c'était sûrement son dernier ex qui l'appelait pour avoir des explications sur le fait qu'il avait été plaqué sous prétexte qu'il était devenu "trop chiant". Kate n'avait pas envie d'argumenter et comptait poser directement le téléphone dans son panier pour qu'il parle dans le vide. Mais la voix d'une petite fille se fit entendre. C'était celle d'Alyssa. Elle n'avait pas besoin de dire son nom pour que sa marraine la reconnaisse.

Kate cessa tout mouvement et resta bouche-bée. Ce fut sa filleule qui rompit le court silence qui s'était installé.

- Allo?

L'architecte regarda l'écran de son téléphone et reconnut le numéro de fixe. Par le biais de la conversation que Mark avait eu quand ils étaient bloqués dans l'ascenseur, elle en avait déduit qu'il vivait avec sa sœur. Par conséquent, le numéro de Meredith était aussi celui de Mark.

- Ton père sait que tu m'appelles?
- Bah non, il n'est pas là. Tu viens me voir?
- Comment ça il n'est pas là?
- Il n'est pas à la maison.


Le mensonge était dit avec tant d'aplomb qu'il n'y avait aucune raison apparente d'en douter et Kate le goba. Néanmoins, elle se dit que la tante de la fillette était forcément là. Et comme il était impossible qu'elle ait donné l'autorisation à sa nièce de téléphoner à l'ex de son frère, Alyssa avait de toute évidence trompé sa vigilance.
La fillette s'imaginait que Kate allait venir chez elle et que malgré la présence de Mark, elle allait être invitée à entrer comme si de rien n'était. Elle était bien loin de la vérité.

- Où est Meredith?
- Je sais pas.
- Et ton père?
- Je sais pas.
- Tu es toute seule chez toi?!
- Oui.
- Depuis combien de temps?
- ... Deux heures.


Au fil de la conversation, la voix d'Alyssa se faisait de plus en plus petite et de plus en plus triste. L'hésitation qui avait précédé sa dernière réponse avait été interprétée comme un moment de réflexion et non pas comme la recherche de la durée approprié pour faire paniquer Kate. C'est justement ce qui était en train de se produire. La marraine commençait à s'inquiéter.

- J'ai peur... Katie... Viens, s'il te plaît...
- Aly... je ne peux pas. Appelle papa pour qu'il revienne.
- Il ne répond pas. Je vais sortir pour voir si je le trouve.


"Katie" était le surnom que la petite fille savait prononcer avec une petite voix pour faire céder sa marraine en dernier recours. Mais cette fois, il n'eut aucun effet. Alors elle décida de lui faire croire qu'elle allait sortir seule. Étant assez futée pour se dire que puisqu'on lui avait toujours interdit de sortir seule de la maison ou du jardin car c'était dangereux, il y avait de fortes chances que sa marraine vienne pour s'assurer qu'elle ne prenne pas de risque. Encore une fois, elle avait vu juste. Kate posa son panier au sol et lui dit:

- Non! Ne bouge pas! J'arrive!

Sur ce, elle abandonna ses courses et courut jusqu'à la sortie de magasin. Elle héla un taxi qui fut bien obligé de s'arrêter. Une fois à l'intérieur du véhicule, elle indiqua l'adresse au chauffeur. Heureusement, elle l'avait retenue malgré le fait qu'elle n'ait jamais eu l'intention d'y retourner depuis sa dernière dispute avec Mark.

Dix minutes plus tard, au trois quart du chemin, le taxi fut prit dans un embouteillage. Un dimanche midi, ce n'était pas aussi fréquent qu'en semaine mais il n'en fallut pas plus pour que Kate décide de faire le reste en courant. Elle sortit les billets qu'elle avait dans sa poche, les tendit au chauffeur et lui dit de garder la monnaie. C'était plus que le montant de la course mais elle voulait continuer son chemin le plus rapidement possible. Elle courut donc aussi vite qu'elle put jusqu'à chez Mark, bousculant les piétons au passage. Au bout de cinq minutes à peine, elle était sur Park Avenue et n'avait plus qu'une centaine de mètres à faire pour tourner dans la rue où se trouvait la maison des Ruthenford.
La jeune femme était sur le trottoir d'en face lorsque la petite fille l'aperçut par la fenêtre. Elle se précipita donc jusqu'à la porte de l'entrée, l'ouvrit à la volée, descendit les marches de son perron et courut dans sa direction. Ce n'est qu'à ce moment là que Kate la vit. Elle vit aussi une voiture qui arrivait au même moment. La petite de quatre ans et demi était bien trop absorbée par la vision de sa marraine pour y faire attention.

- Alyssa!

Kate reprit sa course et traversa la rue, barrant ainsi la route de la voiture qui pila à quelques centimètres d'elle dans un crissement de pneus. Elle attrapa à la volée une Alyssa qui venait à peine de descendre du trottoir et qui n'était pas consciente qu'elle avait failli être percutée par une voiture. Elle était si contente d'être enfin dans les bras de sa marraine que rien autour d'elle ne retenait son attention. Quant à l'architecte, elle avait eu si peur que son cœur battait à toute vitesse dans sa poitrine. Les larmes lui montaient aux yeux, tant grâce au bonheur de serrer Alyssa contre elle qu'à cause de la frayeur qu'elle avait eu.
Le conducteur qui avait brusquement freiné était furieux. Il sortit de sa voiture et se mit à pester. Il hurlait que s'il n'avait pas eu de bons réflexes, il aurait pu la tuer et il enchaîna sur l'état de ses plaquettes de frein. Kate ne l'écoutait même pas, tout ce qui comptait c'était qu'Alyssa aille bien.


Dernière édition par Kate Evans le Dim 23 Aoû - 18:18, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: N° 16 Park Avenue : Un dimanche tranquille [Sujet CLOS] N° 16 Park Avenue : Un dimanche tranquille [Sujet CLOS] EmptyMer 19 Aoû - 13:51

Etant à l’étage la petite fille avait eu tout le loisir de parler à Kate, lui faisant croire que son père et sa tante l’avait laissé seule à la maison alors qu’elle n’était qu’âgé que de quatre ans et demi. Si la petite fille n’avait pas été aussi bonne actrice Kate aurait pu réfléchir calmement et se rendre compte que ce que disais Alyssa n’était pas possible. Jamais Mark n’aurait pu laisser sa fille seule chez lui alors qu’il était limite paranoïaque concernant sa sécurité après ce qu’il s’était passé lorsque la petite fille avait avalé les cachets de sa mère. Ce jour là il avait tellement eu peur de perdre la seule enfant qu’il n’aurait jamais espérer avoir qu’il s’était promis de tout faire pour qu’elle soit désormais en totale sécurité. Alyssa contente d’avoir réussi à faire en sorte que sa marraine vienne jusqu’à chez elle se mit à la fenêtre de la chambre de Meredith qui donnait sur l’avenue puisque sa chambre à elle donnait sur le jardin derrière la maison et attendit de voir la silhouette de Kate arriver. Elle était impatiente de la voir et ne pensait même plus au fait que son père allait certainement la punir en découvrant qu’elle s’était servi du téléphone sans son accord. En apercevant la jeune femme à quelques mètres de la maison elle ne tint plus en place et décida de s’élancer vers elle.

C’est au bruit qu’elle fit en descendant les escaliers, comme si tout un régiment d’hippopotame descendait avec elle, que Mark tourna la tête vers l’entrée s’attendant à voir sa fille débouler dans le salon. A sa grande surprise mais surtout à sa grande frayeur il la vit courir vers la porte d’entrée et l’ouvrir. Il hurla son prénom et se leva d’un bond avant de courir à sa poursuite. La petite fille était déjà arrivé en bas des quelques escaliers lorsque Mark ateingnit la porte et sous ses yeux emplis de terreur il la vit se diriger vers la route. A ce moment Mark ne cherchait pas à savoir ce qu’avait bien pu voir Alyssa pour sortir de cette manière alors qu‘elle savait que cela lui était parfaitement interdit. La seule chose qui était importante était que sa fille était à deux doigts de se faire renverser par une voiture qui arrivait à une allure plutôt elevée un peu plus haut dans la rue. Il dévala les escaliers à son tour et dans la panique n’entendit même pas la voix de Kate hurler le prénom de sa fille. Il ne respirait quasiment plus et son cœur semblait s’être arrêter tant la peur le saisissait. Lorsqu’il entendit les pneus crisser il cru qu’il allait mourir sur place mais à son grand étonnement et soulagement il vit Kate accueillir dans ses bras la petite fille qui ne semblait pas consciente du danger auquel elle venait d’échapper.

L’avocat était loin de se douter que la présence de Kate était due à la petite fille et bien qu‘il se demanda ce qu‘elle fichait ici, il mis ses questionnements de coté. Il envoya tout simplement chier le conducteur de la voiture qui s’époumonait toujours, s’avança vers Kate et lui arracha sa fille des bras plus par la peur qu’il avait eu que par la colère de la voir ici. Il regarda la petite sous toute les coutures en rejoignant le trottoir sans même accorder un regard à Kate qui n‘était pas dans un meilleur état émotionel que lui.

- Tu va bien ? Tu n’a rien ? Bon sang mais qu’es ce qui t’a pris Alyssa ?!! Cria-t-il.

La petite fille sentait bien qu’elle avait fait quelque chose de mal. Le visage de sa marraine et de son père en disait long sur la bêtise qu’elle venait de faire en prenant le risque de sortir toute seule de la maison. Du temps où ils vivaient sur l’île, Mark lui défendait déjà de sortir seule tout comme Brooke et Kate le lui avait également interdit. Pourtant à cette époque ils vivaient dans un quartier résidentiel où les gens faisaient attention aux gamins qui jouaient régulièrement dans les rues. A New York c’était tout autre chose, la ville appartenait presque aux voitures tant elles étaient nombreuses et contrairement à l’île les conducteurs ne prenaient pas autant de précaution. Alyssa avait donc eu beaucoup de chance que sa marraine arrive juste à temps, d’ailleurs si le conducteur, aussi désagréable soit il, n’avait effectivement pas freiné au bon moment elles auraient été renversées toutes les deux. Alyssa toujours dans les bras de son pére ne savait quoi dire pour apaiser la colère de son père qui prenait doucement le dessus sur la frayeur.

- C’est parce que je voulais voir Tata Kate. Répondit elle en espérant que cette réponse réussirait à apaiser son paternel. Pardons papa…ajouta-t-elle d’une petite voix coupable les larmes aux bords des yeux.

Elle n’osa plus dire, ni faire quoi que ce soit comprenant qu’il était clairement dans son intérêt de se taire et d’attendre que son pére se calme. La petite fille ne se doutait pas que la présence de sa marraine n’allait pas améliorer l’humeur de son pére. Ce dernier se retourna vers Kate.

- Qu’es ce que tu fais là ? Demanda-t-il à Kate d’une voix aussi neutre qu’il le pu.

Il était conscient qu’elle avait éviter à Alyssa un accident qui aurait surement été mortel, il n’était donc pas question de l’agresser verbalement même si sa présence ne l’enchantait guère. Que faisait elle ici ? N’avait elle pas compris la teneur de ses propos leur de leur dernière entrevue ? Certes elle venait tout de même de sauver la vie de la petite fille, mais apparement c’était également à cause d’elle qu’Alyssa était sortit de la maison. Pourquoi était elle donc dans le quartier alors que d'après son collégue qui gérais l'aspect juridique du cabinet d'architecture de la jeune femme, elle vivait à Greenwicht Village ? La situation était vraiment surprenante pour l'avocat qui attendait des réponses de la part de son ex.
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MessageSujet: Re: N° 16 Park Avenue : Un dimanche tranquille [Sujet CLOS] N° 16 Park Avenue : Un dimanche tranquille [Sujet CLOS] EmptyMer 19 Aoû - 15:10

Cette fois, Kate avait eu la peur de sa vie. Lorsque Brooke avait encore la garde d'Alyssa, la petite fille était tombée dans l'étang de son jardin alors qu'elle n'avait pas encore trois ans. Heureusement, sa marraine était arrivée à ce moment là et l'avait immédiatement repêché. Sur le coup, son sang n'avait fait qu'un tour mais dès qu'elle l'avait vu, elle n'avait eu aucun doute sur le fait qu'elle arriverait à empêcher la noyade. En revanche, en voyant la petite fille débouler dans la rue alors qu'une voiture arrivait au même moment, elle ne pouvait pas être certaine d'arriver à stopper le véhicule avant d'attraper sa filleule. Par chance, elle avait réussi. A présent, elle tenait Alyssa dans ses bras et passait une main dans ses doux cheveux aux reflets dorés. Plus elle pensait à ce qui avait failli arriver, plus elle avait envie de pleurer. Le pire avait été évité et cela s'était joué à quelques secondes.

Peu à peu, Kate reprenait sa respiration. Elle avait parcouru une longue distance en sprint et bien qu'étant sportive, elle n'avait pas l'habitude de détaler comme un lapin dans les rues de New York. De plus, la panique lui avait donné une vive montée d'adrénaline et son rythme cardiaque allait en conséquence. La pire chose qui puisse se produire dans sa vie était qu'il arrive quelque chose à Alyssa. La fillette ne faisait plus partie de sa vie mais elle restait la personne la plus importante à ses yeux. La jeune femme avait été présente dès les premières minutes qui avaient suivi la naissance. Elle avait vu la pédiatre tester ses premiers réflexes et elle avait enfilé une blouse pour lui mettre ses premiers habits. C'était une succession de petits gestes qui sont souvent destinés au père et que Kate n'oublierait jamais. Elle avait tellement materné Brooke pendant sa grossesse que c'était elle qui avait été appelée pour l'emmener à l'hôpital la nuit de l'accouchement. Depuis ce jour, Alyssa n'avait jamais cessé de faire partie de la vie de Kate. Du moins jusqu'à ces six derniers mois.
Sa présence était devenue rassurante voire indispensable pour la mère et il en avait été naturellement de même pour la fille, ce qui avait renforcé l'amitié entre les deux femmes. Aujourd'hui, elles ne s'adressaient même plus la parole.

Si les actions de Brooke avaient dégoûté Kate au point de ne la rayer de sa vie, il avait été bien plus difficile de faire une croix sur Alyssa. Récemment, elle avait compté depuis combien de temps elle ne l'avait pas vu. Elle avait l'impression que cela faisait au moins deux ans mais en fait, ce n'est que dans quelques jours qu'elle entamerait un septième mois séparée de la fillette.
Les retrouvailles n'en seraient que plus chaleureuses une fois que la brune serait remise de ses émotions.

Mais ça, c'était sans compter sur la présence de Mark. Tout comme lui ne l'avait pas entendu hurler le nom d'Alyssa, elle n'avait pas entendu son exclamation non plus.
L'avocat arriva comme un boulet de canon et malgré la façon dont la petite fille était agrippée à sa marraine, il la saisit sans mal et l'inspecta pour s'assurer qu'elle ne s'était pas fait mal. Elle n'avait pas la moindre égratignure.
L'architecte suivit l'homme sur le trottoir, réalisant maintenant que la fillette lui avait menti. En y réfléchissant, cela paraissait insensé que le père laisse sa fille de bientôt cinq ans seule chez eux. Mais comme toute personne consciente du danger, Kate n'avait pas pris le temps de la réflexion et était partie comme une flèche du supermarché.

Mark se mit à crier sur sa fille qui était sur le point de pleurer. Sa marraine s'approcha d'elle et posa une main sur sa visage. Alyssa eut un bref élan en avant pour retourner dans ses bras mais elle se ravisa aussitôt, se disant qu'il valait mieux qu'elle ne bouge pas et qu'elle fasse profil bas. La vague explication qu'elle avait donnée à son père et ses excuses étaient évidemment insuffisantes pour que l'homme de loi comprenne ce qu'il s'était passé et qu'il lui pardonne son imprudence. Il se tourna vers Kate et lui demanda ce qu'elle faisait là, avec un ton neutre presque surprenant étant donné la situation et leurs rapports tendus.
Dans le même état de nerfs que lui, elle fit elle aussi son possible pour être calme.

- Alyssa m'a appelé. Elle m'a dit qu'elle était seule depuis deux heures et qu'elle ne savait pas où tu étais. J'ai trouvé ça étrange mais quand elle m'a dit qu'elle allait sortir pour partir à ta recherche, j'ai été inquiète et je suis venue.

Au moment même où elle finit de parler et connaissant Mark, elle se dit qu'il allait adopter un petit rire sarcastique et lui répondre un truc du genre: "Tu crois vraiment que je laisserais ma fille seule à la maison?" et il n'admettrait pas que si les rôles avaient été inversés, il ne se serait pas posé plus de questions qu'elle avant d'intervenir et qu'il aurait eu la même réaction.


Dernière édition par Kate Evans le Lun 31 Aoû - 1:23, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: N° 16 Park Avenue : Un dimanche tranquille [Sujet CLOS] N° 16 Park Avenue : Un dimanche tranquille [Sujet CLOS] EmptyMer 19 Aoû - 17:13

Mark avait raté beaucoup de chose concernant Alyssa. La faute en était incombé à Brooke qui n’avait pas jugé nécessaire de le prévenir de sa grossesse et encore moins de la naissance de sa fille. Lorsqu’il avait été en couple avec Kate, il avait toujours été ravi d’écouter la jeune femme lui raconter une foule d’anecdote sur les quatre premières années de vie d’Alyssa. Il n’était pas possible de rattraper le temps perdu mais grâce à l’architecte il avait eu l’occasion de découvrir sa fille à travers des photos, des vidéos et des souvenirs amusants. Il avait été certain dès lors qu’ils pourraient former une famille heureuse et unie et n’avait aspirer qu’à cela jusqu’à ce que Kate les quitte brusquement. Avec le recul l’avocat se rendait à l’évidence qu’il avait eu tout faux à cette époque et que les soit disant sentiments de Kate à son égard n’étaient ceux qu’il avait cru.

Lorsqu’Alyssa eu un début de geste pour aller dans les bras de Kate, Mark ressera son étreinte autour de la petite fille en lui lançant un regard noir. Alyssa comprit rapidement qu’elle ne devait pas bouger avant que ce dernier ne l’y autorise et resta donc dans ses bras regardant tour à tour son père et sa marraine. Bien qu’ils se parlaient d’une voix polie, elle sentait que quelque chose n’allait pas, la tension entre eux deux était palpable et elle connaissait suffisement bien les deux adultes pour savoir quand ils n’étaient pas à leur aise. Lorsque Kate répondit à Mark sur la raison de sa présence, la surprise se lu sur le visage de l’avocat mais également une profonde déception. Elle ne le connaissait décidément vraiment pas. Comment avait elle pu imaginer une seule seconde qu’il laisserait sa fille seule chez lui sans personne pour veiller sur elle ? Si la situation avait été inversée Mark n’aurait certainement pas cru les paroles d’Alyssa connaissant assez bien Kate pour savoir que jamais au grand jamais elle n’aurait pu laisser l’enfant seule dans la maison et avant de débarquer tel un sauveur il aurait d’abord appelé la jeune femme pour en savoir un peu plus. De toute évidence Kate avait une bien basse opinion de l’homme qu’il était mais également du père qu’il était pour Alyssa.

Il n’eu pas le temps de répondre que Meredith sortit de la maison pâle comme un linge et s’approcha d’eux. Elle avait vu la scène pétrifiée d’horreur, depuis la fenêtre de la cuisine. Elle s’approcha de son frère et lui pris doucement la petite des bras qui bien contente de ne plus être dans ceux de son père, qui était en colère après elle, vint lover sa tête dans le cou de sa tante pour y trouver un peu de réconfort. Elle se rendait compte qu’elle avait fait une énorme bêtise et commençait à appréhender la suite. Son père allait il la punir ? C’était quasiment certain mais elle ne savait pas encore comment et c’était cela qui l’inquiétait. Tout comme le fait que finalement sa marraine ne puisse pas entrer chez elle pour découvrir sa nouvelle chambre et tout ses nouveaux jouets. Elle avait aussi envie de lui montrer l’uniforme de l’école dans laquelle elle allait aller dès la rentrée prochaine.
Mark regardait toujours Kate ne sachant pas vraiment quoi répondre à ce qu’elle venait de lui expliquer. Que pouvait il dire à une femme qui pense que vous êtes un monstre au point de laisser votre enfant de quatre ans seule à la maison ?

- Tu pensais vraiment que j’allais la laisser toute seule chez moi…dit il d’un ton qui laissait entendre qu’il n’attendait aucune réponse. C’était plus un constat qui le décevait encore un peu plus de l’architecte qu’une vraie question.

Sachant que sa tante Méredith ne lui refusait jamais rien et l’occasion étant trop belle, Alyssa murmura à l’oreille de sa tante qu’elle voulait que Kate rentre chez eux pour lui montrer sa chambre et sa tenue d'école. Meredith fut prise au dépourvu et regarda Alyssa avec un petit air impuissant. Elle haïssait Kate et si elle n’avait jamais du la revoir elle ne s’en serait pas plus mal porter. De son avis cette femme était nocive pour leur famille, il n’y avait qu’à regarder les dégâts qu’elle avait causé dans la vie de son frère ces dernières années pour le comprendre. Mais le regard suppliant de sa nièce eu poutant raison de son abjection envers l’architecte. Elle s’avança vers Mark avec un soupir et regarda son frère.

- Dieu sait que je déteste cette trai…que je n’apprécie pas cette femme rectifia-t-elle consciente qu’Alyssa écoutait tout, mais bon sang si vous voulez continuez votre conversation rentrer tout les deux à l’intérieur et arrêter d’afficher notre famille de la sorte en pleine rue !

Sans même attendre la réponse de son frère et Alyssa, qui avait soudainement retrouvé son sourire, toujours dans les bras, elle se dirigea vers le perron et monta les quelques marches pour arrivé à la porte d’entrée. Mark la regarda avec surprise. Si il y avait bien une personne qui détestait Kate plus que lui ces derniers temps, c’était bien Meredith aussi ne comprit il pas cette réaction de sa part. La sœur de l’avocat entra la maison et se retourna vers eux avant de poser Alyssa à terre qui regardait sa marraine avec joie à l’idée qu’elle allait finalement avoir ce qu’elle voulait quant bien même elle serait punie par la suite.

- Non mais je pense qu’on s’est tout dit, Alyssa est une petite menteuse qui va bien, Kate peut reprendre le cours normal de sa vie. Objecta Mark.
- Mark…Tonna Meredith d’un ton catégorique qui n’admettait aucun refus.

Se disant que décidément il ne comprendrait jamais rien aux femmes et à leur raisonnement tordus Mark se résolu à rentrer. Il lança un regard à Kate lui signifiant qu’elle pouvait entrer si elle le voulait bien qu’il n’en était pas enchanté. Après tout maintenant qu’elle était là il serait difficile d’expliquer à Alyssa pourquoi elle ne pouvait pas la voir, il n‘avait aucune envie d‘impliquer directement la petite fille dans leur querelle sordide.
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MessageSujet: Re: N° 16 Park Avenue : Un dimanche tranquille [Sujet CLOS] N° 16 Park Avenue : Un dimanche tranquille [Sujet CLOS] EmptyJeu 20 Aoû - 14:21

Les choses étaient parfois compliquées. Et les deux jeunes gens en étaient un bon exemple. Peu après le retour de Mark sur l'île, il s'était mis en couple avec Kate. Le couple s'était séparé environ deux mois après, quand l'avocat avait appris sa paternité mais il s'était reformé quelques mois plus tard et avait duré jusqu'à ce que la jeune femme s'en aille seule à New York, c'est à dire pendant trois mois. Donc même en mettant bout à bout les deux périodes qu'ils avaient passées ensemble, cela ne faisait pas beaucoup de temps. Et pourtant, cela suffisait à Kate pour anticiper les réactions de Mark lorsqu'il était en colère après elle. Ce n'était pas au point de savoir à l'avance quelles allaient être ses répliques mais cette fois, elle avait visé en plein dans le mille. L'homme de loi lui demanda si il pensait vraiment qu'il laisserait sa fille seule chez lui. Il était clair qu'il n'attendait aucune réponse et la brune n'avait pas l'intention d'en donner une. Peut-être qu'avec le temps, il comprendrait pourquoi son inquiétude l'avait poussé à venir si vite jusqu'ici et que cela ne remettait pas en question sa certitude qu'il faisait un très bon père. Elle aurait très bien pu se justifier en exposant un scénario du genre: Meredith était absente, Mark avait eu un quelconque accident domestique dans la salle de bains et serait enfermé à l'intérieur, inconscient pendant qu'Alyssa était seule dans sa chambre, pensant que son père était parti avec sa tante. C'était peu probable mais la marraine n'avait voulu prendre aucun risque et était venue le plus vite possible. Mais elle ne dit rien de tout cela et préféra se taire. L'opinion que l'avocat avait d'elle n'avait plus la moindre importance.
Depuis qu'il lui avait parlé d'un "transfert" qui signifiait qu'il n'avait jamais vraiment aimé Kate, cette dernière était immunisée contre tout sentiment positif envers lui.
Elle se souvenait parfaitement d'une de leurs disputes au parc. Elle lui avait elle aussi dit qu'elle ne l'avait jamais aimé. C'était un énorme mensonge et au fond elle s'était dit que c'était tellement faux que Mark n'en croirait pas un mot. Elle avait dit ça dans l'unique but de lui faire du mal en donnant une réplique plus méchante que celle qu'elle avait reçue.
Mais quand Mark avait à son tour tenu le même genre de propos, il avait été si sincère que Kate y pensait encore souvent. Elle se sentait trahie. Si c'est comme cela que l'homme se vengeait d'avoir lui aussi été trahi quand elle lui avait caché l'existence d'Alyssa, eh bien il avait très bien réussi son coup.

Meredith était arrivée et avait pris sa nièce dans ses bras. Mis à part Mark, s'il y avait bien une personne que l'architecte ne voulait pas voir, c'était la sœur.
Les deux jeunes femmes ne s'aimaient pas. Avant même de la connaître, Meredith détestait Kate qui de son coté, n'avait pas cherché à la faire changer d'opinion. Dès le moment où elles avaient été obligées de se fréquenter, l'étudiante s'était montrée hostile. C'est pourquoi l'insulte qu'elle rattrapa de justesse provoqua un sourire chez la brunette, habituée à ce genre de réplique venant de sa part. Auparavant, elles étaient dites lorsque Mark n'était pas là mais Kate gardait ça pour elle afin de ne pas envenimer la situation. Et puis elle ne se gênait pas pour répondre sur le même ton et d'un coté, ça l'arrangeait de pouvoir le faire.

En revanche la suite de la phrase de Meredith fut très surprenante. Elle dit que la conversation devrait se poursuivre à l'intérieur plutôt qu'en pleine rue. Sur le coup, Kate crut qu'elle avait mal compris. Mais non, elle avait très bien entendu. Qu'est ce qu'il lui prenait? Était-ce l'air de sa ville natale qui la calmait au point d'inviter sa pire ennemie à entrer chez elle? L'architecte se doutait que cela avait un rapport avec ce qu'Alyssa venait de chuchoter à l'oreille de sa tante et que cette dernière ne faisait pas cette proposition par bonté de cœur.
Elle avait raison sur un point, le conducteur de la voiture y était remonté et était reparti mais les quelques passants qui avaient assistés à la scène traînaient le pas pour observer la suite des évènements. L'attitude de Mark, Meredith et Kate éveillait leur curiosité. N'étaient-ils pas censés être heureux d'avoir évité le pire et se serrer dans les bras?
De toute évidence, la new yorkaise tenait à sa réputation, surtout auprès de ses voisins.

Pour une fois, Kate fut d'accord avec Mark lorsqu'il répondit qu'ils s'étaient tout dit. Lorsqu'ils étaient en conflit, il était par définition rare qu'ils s'accordent sur un point. Cependant, avec l'objection de sa sœur, Mark lui fit comprendre d'un regard qu'elle pouvait entrer si elle le voulait. Ce sur quoi elle répondit:

- Il vaut mieux que je rentre.

Elle avait très envie de rester un peu avec Alyssa mais celle de s'éloigner de Mark était plus forte. A peine eut elle le temps de faire un pas en arrière que la petite fille gigota pour que sa tante la repose sur le plancher des vaches pour ensuite aller vers sa marraine et lui attraper la main. Elle la tira comme elle put pour la faire rentrer. Kate, qui n'avait pas bougé d'un centimètre, l'observa faire sa petite moue et ses yeux humides qui la firent céder. Elle soupira et lui dit:

- Je ne resterai que cinq minutes, le temps que tu me montres ta chambre.

Elle ignorait que c'était justement la demande qu'Alyssa avait faite à sa tante mais c'était le seul moyen qu'elle avait de céder sans avoir à adresser la parole à son ex. Un sourire radieux s'afficha sur le visage de la petite fille qui l'entraîna jusqu'à la maison. Une fois dans l'entrée, Kate sentit la bonne odeur s'échapper de la cuisine. Elle jeta un coup d'œil sur l'endroit. La maison était magnifique, décorée avec goût et plus spacieuse que son duplex de Greenwich Village.
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MessageSujet: Re: N° 16 Park Avenue : Un dimanche tranquille [Sujet CLOS] N° 16 Park Avenue : Un dimanche tranquille [Sujet CLOS] EmptyJeu 20 Aoû - 16:22

Lorsque Kate avait répondu qu’elle préférait rentrer, Mark avait simplement hausser les épaules d’un air je m’en foutiste avant de monter les marches pour rentrer dans la maison. Si elle ne voulait pas venir elle n’avait qu’à rentrer chez elle effectivement, la propostion n’étant pas faite de gaité de cœur, il ne tenait qu’à elle d’accepter ou de refuser et ni lui ni Méredith n’insisterais pour qu’elle rentre dans le foyer Ruthenford. Ce fut finalement Alyssa qui parvint à convaincre sa marraine d’entrer dans la demeure. Autant dire que la petite fille était totalement ravie d’avoir réussie son coup. La main dans celle de sa marraine elle l’entraina comme pour éviter que cette dernière ne change d’avis au dernier moment. Cela faisait du bien à Alyssa de revoir un visage qui avait tant compté dans sa vie, elle se fichait royalement de ce qui pouvait bien se passer entre les adultes et aspirait simplement à montrer à sa marraine sa toute nouvelle chambre.
Tandis que Mark refermait la porte derrière la petite fille et son ex, Meredith était montée à l’étage fermer la porte de sa chambre ainsi que celle de Mark. Il était inutile de laisser cet hôte indésirable se promener dans toute les pièces de sa maison n‘ayant aucune confiance en elle, elle ne voulait pas lui donner l‘occasion de fouiner où que ce soit. Elle redescendit au rez de chaussé pour retourner dans la cuisine afin de poursuivre la préparation du repas.

- Allez viens tata ! S’exclama Alyssa avec entrain en tirant Kate vers les escaliers. Ma chambre est juste à coté de celle de papa ! Et tata Meredith m’a fait une salle de jeux aussi et elle m’a acheté un gros poney pour que je puisse monter dessus comme les grands mais c’est pas un vrai hein ! Mais tata à dit que je pourrais en avoir un vrai quand je serais plus grande…

La babillage de l’enfant était plaisant à entendre et on devinait au son de sa voix la joie qu’elle avait de montrer à sa marraine tout les trésors qu’elle avait depuis son arrivé à New York. Mark regarda Kate et Alyssa monter à l’étage et s’en alla rejoindre sa sœur dans la cuisine. Il n’avait aucune envie de rester près de Kate et savait parfaitement qu’Alyssa ne craignait rien avec elle. Pour le moment il avait envie d’une petite explication de la part de sa sœur. Il ne comprenait pas pourquoi cette dernière avait invité l’architecte chez eux alors qu’il ne voulait qu’une chose qu’elle disparaisse de sa vie. Il ne regrettait pas les propos qu’il lui avait tenu lors de leur dernière entrevue et ces mêmes propos étaient toujours d’actualité. Sans doute était ce plus facile pour lui de tirer un trait sur elle en pensant qu’il ne l’aimait pas et dans le fonds ne l’avait jamais réellement aimé mais avait aimé uniquement une illusion. Certes ces propos avaient été durs et cruels mais comment auraient ils pu en être autrement après l’attitude de la jeune femme qui elle-même ne s‘était pas vraiment distingué dans ce débat. A présent il avait les yeux grand ouvert sur ce qu’elle était et n’était pas prêt de les fermer pour revenir à des sentiments plus clément ou même neutre. Il tira la porte coulissante de la cuisine qui se referma sans faire de bruit ne laissant qu’un tout petit entrebâillement et s’approcha de Meredith qui était en train de pétrir une boule de pain avant de la mettre dans la machine. Vu la manière dont elle pétrissait la boule on pouvait sentir la colère en elle.

- Qu’es ce qui t’a pris ? Pourquoi tu l’a faite entrer ? Demanda-t-il de but en blanc.
Méredith leva son regard vers son frère et lui répondit d’une voix calme.
- Et qu’es ce que tu voulais qu’on fasse ? Qu’on dise à Alyssa qu’elle ne pouvait pas la voir parcequ’on ne l’aimais pas ?
- …Non…mais on aurait pu trouver une excuse. Maintenant elle va nous saouler pour la revoir.
- Vraiment ? Répliqua sa sœur avec ironie. Alyssa n’est plus un bébé, elle commence à comprendre les choses et c’est à nous qu’elle en aurait voulu et non à ta pathétique ex copine à deux balles, quoi qu’on lui invente pour justifier notre comportement..

Mark poussa un soupir. Il était obligé de reconnaître qu’elle avait raison. Alyssa leur en aurait voulu si ils avaient simplement chassé la jeune femme en lui interdisant de voir sa fieulle. Meredith attrapa le rouleau à pattisserie et frappa la pâte avec force. On aurait dit qu’elle se défoulait en même temps d’avoir à supporter la présence dans sa maison d’une femme qu’elle exécrait du plus profonds de son âme.

- Ce-n’est-pas-la-bonne-solution poursuivit elle en continuant de modeler la pâte. Elle posa son rouleau et regarda son frère avec une lueur dans le regard que Mark ne connaissait que trop bien pour avoir la même lorsqu’il sentait qu’il allait coincé un adversaire sans que ce dernier ne s’en rende compte.

- Quelle est la solution alors ? Demanda-t-il en prenant place sur un des tabourets en face du plan de travail de Méredith.
- On va faire en sorte que ce soit Alyssa elle-même qui ne veuille plus la voir…dit elle en baissant la voix. On entendait que des murmures de la voix d’Alyssa et de Kate à l’étage, donc elles mêmes ne devaient rien entendre mais Méredith ne voulait pas prendre de risque. En entendant sa phrase Mark haussa un sourcil l’air de dire que c’était pas gagné. Alyssa adorait sa marraine alors il ne voyait pas comment ils allaient pouvoir faire pour que la petite ne la réclame plus surtout maintenant qu’elle l’avait revu. Mérédith se mit à lui expliquer ce qu’elle avait en tête et plus elle parlait, plus Mark était impressionné par sa façon de remédier à la situation. Lorsqu’elle termina de parler, elle avait finit de pétrir sa pâte et la mettait dans la machine à pain. Mark resta quelques minutes silencieux. Il pesait intérieurement le pour et le contre trouvant que certains détails de son « plan » risquait de faire souffrir la petite fille.

- Bien évidement tout ceci ne pourra marcher que si tu peux te contrôler et éviter de retomber naïvement amoureux de cette garce. Tu ne l’aime plus n‘es ce pas, tu en est bien certain ? Ce n’est pas juste ta petite colère habituelle qui passera dans quelques semaines où tu te rendra compte que finalement tu n’a jamais cessé de l’aimer ? Dis moi la vérité Mark.

Méredith regarda son frère attendant sa réponse tandis que lui plongeait son regard dans le sien.
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MessageSujet: Re: N° 16 Park Avenue : Un dimanche tranquille [Sujet CLOS] N° 16 Park Avenue : Un dimanche tranquille [Sujet CLOS] EmptyJeu 20 Aoû - 18:22

Alyssa était une petite fille très curieuse. Elle posait beaucoup de questions pour comprendre ce qui l'entourait. Par exemple, elle demandait comment on faisait les pâtes ou comment volait un avion. Elle s'exprimait aussi très bien pour son âge et il n'était pas rare que des personnes en fassent la remarque. Mais ce qui était parfois étonnant, c'était la nature de ses questions. Étant donné qu'elle observait également le comportement des gens autour d'elle, elle arrivait à remarquer les tensions sans pour autant les comprendre. Cela donnait donc lieux à des questions franches auxquelles les adultes ne s'attendaient pas du tout et qui paraissaient pourtant tout à fait anodines pour la fillette qui gardait une certaine naïveté qu'ont les enfants de son âge. Quand sa mère et son beau père se querellaient même sans hausser le ton, elle leur demandait pourquoi ils se fâchaient.
Elle ne comprenait pas pourquoi son père et sa marraine étaient fâchés au point de ne plus se voir puisqu'elle les avait vu amoureux. Pourquoi ne faisaient-ils pas la paix comme quand sa mère se disputait avec son beau-père?
Pour elle, le fait que Mark et Kate ne s'aiment pas alors qu'elle les aimait tous les deux défiait toute logique. Dans l'idée qu'elle se faisait du bien et du mal, il y avait les gentils et les méchants et personne entre les deux camps. Alors qui était devenu un méchant? Il y en avait forcément un pour que sa petite famille soit éclatée comme ça du jour au lendemain.

Apparemment, Mark et Meredith faisaient tout pour que la petite fille se sente bien et qu'elle aime assez sa nouvelle vie pour ne pas souffrir du manque de la précédente. Entre la salle de jeu et son futur vrai poney, elle était gâtée. A son âge, Kate avait déjà un poney qui était relativement grand. Elle trouvait donc qu'il était dommage d'attendre que sa filleule soit plus grande pour qu'elle en ait un elle aussi. Quoi qu'il en soit, ça ne la regardait plus.

Alyssa entraîna sa marraine jusqu'à sa chambre. Elle lui montra son lit, sa penderie, sa lampe de chevet, sa bibliothèque bref, tout son mobilier qu'elle aimait beaucoup. Kate resta dans l'encadrement de la porte et observait la pièce avec les explications de la petite fille. Le reste de la maison de l'intéressait pas et contrairement à ce que Meredith redoutait stupidement, elle n'avait pas l'intention de fouiller. Le seul constat qu'elle pu faire en montant à l'étage était qu'à vue d'œil, la maison était presque deux fois plus grande que son appartement.

Une fois la visite de la chambre terminée, Alyssa se dirigea vers sa salle de jeu et avant d'y faire rentrer la jeune femme, elle lui demanda de retirer ses chaussures. Kate s'exécuta et alla s'asseoir en tailleur près d'un tas de peluche. La petite fille commença alors l'inventaire de ses jouets préférés. Si elle avait du lui montrer la totalité, elle en aurait eu pour un long moment et la brune ne voulait pas rester trop longtemps.
Profitant de l'instant présent, l'architecte faisait abstraction du contexte. Elle riait avec Alyssa et rien ne semblait avoir changé entre elle. Quatre années ne pouvaient pas s'effacer en six mois. L'amour qu'elles se portaient était inchangé. Cela rendait les choses plus difficiles mais pour le moment, Kate était heureuse de retrouver l'enfant qu'elle avait vu grandir.
La petite Ruthenford retourna dans sa chambre pour aller enfiler son uniforme. Lorsqu'elle revint dans la salle de jeu, sa marraine en fut bouche bée. Un sourire reprit le dessus car Alyssa était vraiment adorable avec son blazer. Mais elle était surprise que Mark la mette à l'école privée. En même temps, ce n'était pas étonnant. Elle aurait du s'en douter. La fillette était fille d'avocat, vivait dans l'Upper East Side et sa tante était née dans la bonne société New Yorkaise. Elle était donc destinée à devenir une petite snobinarde comme Meredith. Dans son enfance, Kate avait eu des amis qui étaient en école privée et qui n'étaient pas devenus des snobes prétentieux et superficiels mais connaissant Meredith, quelque chose lui disait que c'est le chemin qu'Alyssa risquait de prendre. Si elle avait encore été en couple avec le père, elle lui en aurait touché deux mots mais elle ne pouvait plus se permettre le moindre commentaire.

Le téléphone portable de Kate sonna. Elle le sortit de sa poche et lorsqu'elle vit qu'il s'agissait du numéro d'un de ses deux gardes du corps, elle rejeta l'appel et remit le téléphone à sa place. Comme elle s'en doutait, le chef du réseau n'était pas passé au aveux et à présent, deux agents du FBI la surveillaient, l'un pendant la nuit, l'autre pendant la journée. Vu la façon dont elle était partie du magasin, celui de jour avait sans doute perdu sa trace et s'inquiétait.
En voyant l'heure sur l'écran, la jeune femme avait constaté qu'elle était là depuis déjà un quart d'heure. C'était court mais c'était trois fois plus que ce qu'elle avait prévu. Elle se leva et tandis qu'elle remettait ses chaussures, elle indiqua sa filleule qu'elle devait s'en aller. Dès qu'elle fut debout, Alyssa lui tendit les bras pour qu'elle la porte. On voyait clairement qu'elle était triste mais elle avait toujours en mémoire la colère de son père et jugeait bon de ne pas trop insister pour que sa marraine reste.
Kate descendit donc les escaliers, la fillette fermement accrochée à elle. Une fois dans l'entrée, elle attendit que Mark vienne pour la faire sortir. Une latte de parquet sur la première marche de l'escalier avait fait un petit grincement suffisamment audible pour que l'homme l'entende et comprenne que son ex allait enfin s'en aller de chez lui.

Alors que son père n'était pas encore arrivé dans l'entrée, Alyssa écarta légèrement sa tête pour faire face à sa marraine.

- Tu viendras avec nous quand on ira acheter mon poney?
- Je ne peux pas. C'est dans les haras qu'on achète les poneys et dans les haras il y a des chevaux... Et j'ai peur des chevaux.
- C'est vrai?


Kate avait chuchoté la fin de sa phrase à l'oreille de la fillette comme pour lui faire comprendre que c'était un secret. Et en effet, les personnes qui le savaient se comptaient sur les doigts d'une main et même Mark n'était pas au courant.
Alyssa écarquilla de grands yeux, stupéfaite que sa marraine ait peur d'animaux aussi beaux et gentils en apparence. Son exclamation provoqua un sourire amusé chez Kate qui hocha simplement la tête positivement pour lui confirmer que c'était bel et bien vrai.
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MessageSujet: Re: N° 16 Park Avenue : Un dimanche tranquille [Sujet CLOS] N° 16 Park Avenue : Un dimanche tranquille [Sujet CLOS] EmptyVen 21 Aoû - 13:57

Si il y avait bien une chose que Méredith redoutait c’était que Mark se rende compte qu’il n’avais jamais cessé d’être amoureux de Kate. Lorsque l’architecte était partit sans donner d’explication à son frère, la new-yorkaise avait été aux anges. Elle avait toujours abhorrer la jeune femme et n’était donc pas triste ou même peinée de la voir s’en aller. Elle avait toujours su que Kate ne serait jamais à la hauteur de l’amour que lui portait son frère et qu’elle le ferais souffrir d’une façon ou d’une autre. Après le départ de la jeune femme elle avait soutenu Mark du mieux qu’elle avait pu alors qu’il se battait encore pour la garde de sa petite fille. Une fois le procès terminé elle lui avait suggérée de changer de vie et de partir pour New York. Mark avait tout d’abord refusé sachant que Kate était elle-même là-bas et ne voulant plus entendre parler d’elle mais Meredith avait réussi à le convaincre que c’était l’endroit idéal pour recommencer sa vie et elle savait qu’il pourrait y rencontrer quelqu’un de bien qui puisse réellement prendre la place de belle-mère dans la vie de sa nièce, quelqu’un de son cercle eventuellement …de son avis se serait toujours mieux que l’architecte.
Lorsque Mark était rentré un jour du parc lui disant qu’il pensait avoir vu Kate, le cœur de la jeune femme s’était affolé. Elle l’avait questionné pour savoir ce qu’il avait ressentit, voulant s’assurer qu’il était dans les mêmes dispositions qu’à leur départ vis-à-vis de Kate. Elle avait été totalement rassuré lorsqu’il lui avait raconter vaguement leur entrevue dans l’asenceur quelques jours plus tard. Il n’avait pas dit grand-chose mais l’état de nerfs dans lequel il s’était trouvé lui avait fait comprendre que loin de la désirer il la méprisais grandement et que le peu de sentiment qui pouvait éventuellement lui rester était en train d‘être détruit. Le véritable problème pour elle était que son frère avait déjà agis ainsi lorsqu’il vivait sur l’île. Il avait maudit Kate, avait clamé qu’il ne l’aimait plus pour finalement se remettre avec elle quelques temps après. Meredith craignait que cela se reproduise et elle était prête à tout pour que ça n’arrive pas une nouvelle fois.

Quelques secondes passèrent après que Meredith est demandé à son frère si il était certain de ne plus aimer l’architecte. Hormis le gigot qui grésillait dans le four et le faible bourdonnement de la machine à pain le calme régnait. Mark réfléchissait à toute vitesse. Avait il réellement laissé son histoire avec Kate derrière lui ? Etait il certain qu’il ne n’éprouverait plus rien pour elle désormais ? Ce fut d’une voix grave mais pleine d’assurance qu’il répondit à sa sœur.

- Ce chapitre est clos, j‘en ai définitivement terminé avec elle.

La jeune femme réprima un soupir de soulagement et s’approcha de Mark pour poser sa main sur son épaule dans un geste rassurant.

- Très bien…murmura-t-elle. Je vais m’en occuper ne t’en fais pas. Elle déposa un bise sur sa joue avant de lui sourire. Elle avait espérée cette réponse et pourrait désormais tout mettre en œuvre pour chasser Kate de leur vie sans avoir peur de la réaction de Mark. Il fallait dire que par le passé ils s’étaient souvent disputés au sujet de l’architecte et elle n’avait pas envie que cela recommence.

Mark n’était pas encore entièrement convaincu de la méthode à adopter. Il ne voulait pas voir sa fille souffrir inutilement…mais serais ce totalement inutile au vu de la situation dont il voulait les tirer ? Il n’en était pas moins convaincu pour autant et se donnerais encore quelques jours de réflexion quant au moyen de procéder même si il trouvait l’idée plutôt bonne. Méredith retourna à ses fourneaux et un grincement se fit entendre dans l’entrée. Mark tourna la tête vers la porte coulissante qui était toujours entrebâiller et entendit les voix de Kate et d’Alyssa. Il en déduit que son ex était sur le point de partir et se leva pour aller récupérer sa fille en espérant qu’elle ne fasse pas trop de cinéma quant au départ de sa marraine.

Comme il s’en doutait le regard que lui lança la petite fille signifia clairement qu’elle n’avait pas envie de voir sa marraine partir mais elle semblait consciente du fait qu’elle en avait déjà assez fait pour aujourd’hui pour ne pas prendre le risque de faire une crise.

- Bon Alyssa il est temps de dire au revoir à ta marraine maintenant, elle a sans doute mille chose à faire. Donc bisou, câlin et tu file dans la cuisine, tante Meredith besoin de ton aide il me semble. Et toi et moi devons avoir une petite conversation également, ne crois pas que j’ai oublié ce que tu as fait…

Ce fut avec une petite moue que l’enfant s’exécuta, embrassant sa marraine et la serrant contre elle de toute ses petites forces. Elle sentait qu’une fois sa tante partie la journée allait être beaucoup moins drôle pour elle vu qu’elle serait certainement punie.

- J’espère que tu reviendra me voir…dit elle d’une petite voix avant de déposer un nouveau baiser sur la joue de Kate.

Mark qui était toujours à coté d’elles ne dit rien. Il était normal que la petite ai envie de la revoir et il aurait été fortement étonné du contraire. Il jugea bon ne pas donner son opinion pour le moment et pensa que Kate se chargerais de trouver une réponse qui contenterais temporairement la petite sans toutefois lui dire oui.
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MessageSujet: Re: N° 16 Park Avenue : Un dimanche tranquille [Sujet CLOS] N° 16 Park Avenue : Un dimanche tranquille [Sujet CLOS] EmptyVen 21 Aoû - 19:32

Tout au long du procès qui avait finalement donné la garde d'Alyssa à Mark, Kate avait fait partie de la famille Ruthenford. Ce n'est que deux jours avant le verdict qu'elle avait dit à son compagnon qu'elle partait seule à New York. En fait, cela faisait près d'une semaine qu'elle savait que la petite fille allait être confiée à son père. Comme il le savait, elle avait trouvé des informations très compromettantes sur le maire actuel. Or le juge qui s'occupait de l'affaire Alyssa se présentait aux élections municipales. Mais ce dont Mark n'était pas au courant, c'est que l'architecte lui avait proposé de manière sous-entendue ses infos, lui offrant ainsi la mairie sur un plateau d'argent. La seule condition était que la garde de la fillette revienne au père.
Si elle n'avait rien dit à Mark, c'était parce qu'elle ne voulait pas le mêler à la corruption d'un juge. Car c'était exactement ce dont il s'agissait, de la corruption. Avant de passer à l'acte, la jeune femme n'en avait pas parlé à son conjoint. Elle ne savait pas s'il avait des doutes ou non, en tout cas il n'avait jamais abordé le sujet. Il était fort probable qu'il ait découvert la combine en voyant le juge éjecter le maire de son poste grâce aux mêmes documents que Kate avait trouvés mais cette dernière ne le saurait jamais puisqu'il était inconcevable que Mark et elle aient la moindre conversation calme, encore moins à ce sujet.
Elle aurait pu rester une semaine de plus sur l'île, le temps que les papiers soient signés et que Mark ait officiellement la garde de sa fille mais ça aurait été trop dur. En effet, sa décision était prise et elle ne pouvait pas faire semblant de filer le parfait amour comme si de rien n'était.

Abandonner Mark et Alyssa avait été le plus douloureux sacrifice qu'elle ait eu à faire et de loin. Lorsqu'elle avait quitté Seattle du jour au lendemain elle n'avait pas eu le choix et pourtant, c'est en quittant les deux Ruthenford de son plein gré qu'elle avait le plus souffert.

En plus de la raison initiale de son départ, elle avait essayé de se convaincre que même si elle avait laissé Mark la suivre, leur couple n'aurait pas tenu. Meredith aurait été si insupportable au quotidien que l'architecte aurait pris son propre logement, cela n'aurait convenu ni à Mark ni à Kate et ils auraient fini par se séparer. De plus, son nouveau travail aurait été incompatible avec une vie de famille, autant à cause des horaires qu'à cause de ses nombreux déplacements à travers le monde. Mais bon, cette raison n'était plus valable puisque Kate s'était remise à l'architecture.
De toute manière, aucun des points positifs qu'elle avait trouvés ne l'avaient consolée. Seul le temps s'en était chargé. Jusqu'à ce qu'elle se dispute avec Mark dans l'ascenseur, des sentiments pour lui subsistaient encore au fond d'elle mais l'homme de loi les avait détruits en quelques mots. Aujourd'hui, elle n'avait plus aucune estime pour lui.

C'était le moment pour la marraine de dire au revoir à la petite fille. C'était un moment pénible d'autant plus qu'elle était certaine de ne plus revoir Alyssa avant très longtemps. Si elle la revoyait un jour... Kate refusait de penser à cette possibilité, cela ne rendrait la séparation que plus dure. Elle commença à avoir la gorge nouée quand sa filleule lui dit qu'elle espérait qu'elle reviendrait la voir.

- J'espère moi aussi...

Elle lui fit un sourire, ne montrant rien de sa peine et la déposa au sol. Puis elle s'accroupit et poursuivit d'une voix douce:

- Ne refais plus jamais ce qui tu as fais. D'accord?
- D'accord...
marmonna Alyssa.
- Au revoir.

La fillette déposa un autre baiser sur la joue de sa marraine et il lui fut rendu sur le front. Kate se redressa et la laissa rejoindre sa tante dans la cuisine. A présent, elle était seule dans l'entrée avec Mark et n'attendait qu'une chose: qu'il lui ouvre la porte pour qu'elle s'en aille. Ses jambes n'étaient plus engourdies par sa course mais elle voulait rentrer chez elle et boire en grand verre d'eau avant de filer prendre une douche.
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MessageSujet: Re: N° 16 Park Avenue : Un dimanche tranquille [Sujet CLOS] N° 16 Park Avenue : Un dimanche tranquille [Sujet CLOS] EmptySam 22 Aoû - 13:35

Mark n’avait pas été au courant des risibles manigances de la jeune femme pour tenter d’influençer le juge concernant la garde de la petite Alyssa. Il était certain que Mark n’aurait jamais accepté qu’elle se permette de faire une telle chose et qu’il aurait été très en colère si elle le lui avait avouer. L’avocat aurait obtenu la garde quoi qu’il arrive, le dossier qu’il avait constitué étant on ne peux plus accablant pour Brooke, aussi n’avait il pas été surpris de se voir remettre la garde exclusive de la petite fille. Il n’avait pas non plus fait le rapprochement entre l’élection du juge, qui avait dans son jeu les preuves que Kate avait découverte sur les magouilles de l’ancien élu, au poste de maire. Il fallait dire qu’à cette époque il n’avait pas franchement eu la tête à se demander ce qui avait bien pu se passer au niveau politique alors que la femme avec qui il envisageait de former une famille s’était tirée sans plus d’explications.

Appuyé sur le chambranle de la porte les bras croisés sur la poitrine, Mark regardait sans aucune émotion particulière les au revoirs de son ex et de sa fille. Il connaissait assez bien la jeune femme pour reconnaître le ton noué qui était le sien lorsqu’elle déclara à Alyssa qu’elle aussi espérait la revoir. En d’autre temps il aurait surement sentit son cœur se pincer sensiblement devant la peine de Kate mais à présent il se foutait pas mal de ce qu’elle pouvait ressentir que ce soit en positif ou en négatif. Elle ne pouvait s’en prendre qu’à elle-même, étant seule coupable de cette situation alors il n’allait certainement pas la plaindre ni même éprouver le moindre sentiment de remord. Mark resta donc là à observer la scène d’un air indifférent, attendant qu’elles aient terminés. Après avoir demandé à Alyssa de ne plus jamais refaire ce qu’elle avait fait, Kate laissa la petite fille rejoindre sa tante Méredith dans la cuisine.

N’ayant strictement rien à dire à son ex, il ne se lança pas dans de grand discour ou même dans quelques phrases assassines. Il était passé au dessus de cela et ne souhaitait qu’une chose : qu’elle décampe de chez lui une bonne fois pour toute. Il s’avança donc vers la porte d’entrée et l’ouvrit afin que Kate puisse sortir. Elle aurait pu le faire elle-même, la porte n’étant pas vérouillée, mais mademoiselle Evans semblait vouloir qu’on le fasse à sa place puisqu’elle ne bougeait pas d’un pouce. Si Mark ne lui dit aucun mot c’était également qu’il savait parfaitement que son ex devait être aussi pressée de partir qu’il l’était de la voir s’en aller. De plus il n’avait pas besoin de la mettre en garde, elle n’était pas totalement idiote, du moins l’espérait il, et devait savoir d’elle-même que c’était la dernière fois qu’elle voyait la petite fille et que par ailleurs elle ne devait pas chercher à la revoir pour quelque raison que ce soit. En passant le pas de cette porte elle sortirais définitivement de la vie des Ruthenford et c’était la seule chose qu’il désirait.

De la cuisine on pouvait entendre la voix d’Alyssa qui riait aux éclats avec sa tante. Cette dernière en voyant le visage triste de sa nièce arriver dans la cuisine avait décidé de lui rendre le sourire et de lui faire oublier la visite de sa marraine en la faisant participer à la fin de préparation du repas. Etant en train de laver des feuilles de salades la petite et la grande Ruthenford s’amusaient à se mouiller avec l’eau dans l’évier.
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MessageSujet: Re: N° 16 Park Avenue : Un dimanche tranquille [Sujet CLOS] N° 16 Park Avenue : Un dimanche tranquille [Sujet CLOS] EmptyLun 24 Aoû - 14:53

Kate savait qu'en passant la porte que Mark lui avait ouvert, elle disparaîtrait définitivement de sa vie. Mais elle savait aussi qu'elle ne pouvait pas être absolument certaine que leurs chemins ne se recroiseraient plus. Six mois plus tôt, elle pensait ne plus jamais le revoir et pourtant elle se tenait devant lui en ce moment. Ni elle ni Mark ne pouvaient prévoir l'avenir, c'est pourquoi la jeune femme n'envisageait pas de ne plus revoir Alyssa. il était plus facile de ne pas penser à cette éventualité qui était inconcevable pour elle mais aussi pour la petite fille.
Une chose était sûre, Mark n'allait pas manquer à Kate. Comment un homme qui s'était menti à lui même sur ses sentiments, lui mentant par la même occasion, pouvait lui manquer? Cette révélation, Kate ne l'avait toujours pas encaissée. Il allait lui falloir un bout de temps pour qu'elle le fasse. D'un coté, cela l'avait aidé à ne plus rien ressentir pour l'homme de loi et se rendre compte qu'elle avait bien fait de mettre un terme à leur relation mais d'un autre coté elle était écœurée d'avoir cru qu'il l'aimait pour ce qu'elle était et pas pour ce qu'elle lui rappelait de la mère de sa fille. Elle se demandait comment elle avait pu ne rien voir.
Le mieux à faire était de rester éloignée de cet homme et de continuer sa vie comme s'il n'avait jamais mis un pied à New York. Après tout, elle était heureuse. Elle avait repris le travail qu'elle aimait, avait retrouvé ses amis d'enfance et était à présent libre d'aller où bon lui semblait. Elle n'avait plus à se cacher. Depuis qu'elle était revenue, elle était allée en voyage d'affaires en Suède et en Écosse, à son plus grand plaisir. Étant une grande voyageuse, elle avait trouvé pénible le fait de rester cloîtrée sur une île pendant cinq ans et elle comptait bien rattraper le temps perdu en voyageant. Dans les mois à venir, elle n'allait pas vraiment avoir le temps d'aller en vacances mais elle aurait l'occasion de partir pour diverses conférences.

Attendant un minimum de politesse de la part de Mark qui savait être un vrai gentleman quand il le voulait, Kate le laissa ouvrir sa porte d'entrée. Elle le regarda dans les yeux, lui laissant deviner ce qu'elle pensait de son comportement. Mais elle ne dit pas un mot et c'est sur les rires d'Alyssa qu'elle sortit. Elle était rassurée d'entendre la petite fille s'amuser avec sa tante dans la cuisine. A en juger par le bruit, elle jouait avec l'eau dans l'évier. La petite fille adorait ça. Elle demandait systématiquement à laver la salade, ce que sa marraine ne lui refusait pas même si elle mettait de l'eau partout. Elle aimait patauger dans les flaques d'eau, se baigner, transformer la salle de bains en piscine quand elle prenait un bain bref, l'eau était son élément. C'était un vrai petit poisson.

Kate descendit les quelques marches du perron et reprit la direction de Greenwich Village. Quand elle arriva sur Park Avenue, son téléphone sonna. C'était encore l'agent fédéral. Cette fois, la brune décrocha. L'homme lui demanda où elle était et elle lui répondit en lui donnant l'angle des deux rues. Sans même qu'elle ait eu besoin de demander, il lui dit de ne pas bouger car il venait la chercher. Il n'était qu'à deux blocs de là où elle se trouvait.
Elle n'eut qu'à attendre cinq minutes avant qu'un gros 4x4 Dodge noir, du genre polluant et typiquement américain que l'architecte détestait, se gare devant elle. L'agent en descendit et lui ouvrit poliment la porte arrière. Lorsqu'il lui demanda ce qu'il lui avait pris de sortir du magasin en courant et de se précipiter sur le premier taxi qui venait, elle lui répondit simplement que cela ne le regardait pas. Comprenant qu'il serait inutile de lui demander pourquoi elle était venue jusque là, il se remit dans la circulation pour ramener la jeune Evans chez elle.


Dernière édition par Kate Evans le Mar 8 Sep - 20:25, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: N° 16 Park Avenue : Un dimanche tranquille [Sujet CLOS] N° 16 Park Avenue : Un dimanche tranquille [Sujet CLOS] EmptyLun 24 Aoû - 17:10

Mark n’avait pas le pouvoir de contrôler ce qu’on appelle plus ou moins banalement le hasard. A chaque fois qu’il avait voulu s’éloigner de Kate, leurs chemins s’étaient à un moment ou un autre recroisés et ce alors qu’ils ne le souhaitaient pas et n’avaient pas donnés de coup de pouce au « destin » pour que ce fut le cas d’une manière ou d’une autre. Il ne pouvait certes pas être certain qu’il ne recroiserait jamais Kate Evans mais il était sur d’une chose : il ferait tout ce qui était en son pouvoir pour ne plus avoir à la croiser et qu'elle ne croise plus non plus la route d'Alyssa. Si il n’allait pas manquer à Kate, elle n’allait pas lui manquer non plus. Il aurait pourtant cru le contraire après la douleur qu’il avait éprouvé à son départ. Il s’était alors dit qu’en la revoyant, même après plusieurs mois, il serait encore plus difficile de tourner la page mais finalement c’était le contraire. Leur dernière entrevue l’avait totalement rassuré quant à ses restes de sentiments pour elle. Juste après cette altercation, dans les heures qui avaient suivis il avait compris qu’à ses yeux désormais elle n’avait pas plus d’importance que les autres femmes peu vertueuse qu’il avait pu connaître dans sa vie. Lorsqu’il avait déclaré que dans le fonds il n’avait été amoureux que de ses ressemblances avec Brooke cela avait été pour lui montrer qu'il n’avait que faire de sa personne à présent et combien il pouvait la mépriser autant qu'elle le faisait elle même à son égard. Elle pouvait prendre cela comme elle le voulait, penser qu’il était plus horrible qu’elle si cela lui permettait de se sentir plus à l’aise et de se pardonner ses propres erreurs qui les avaient conduites ici, il s’en fichait. Le résultat était là : il n’y avait aucune chance que Kate et lui se remettent ensemble d’une quelconque manière et c’était tout ce qui comptait aux yeux de l’homme. Il voulait l'effaçer de sa vie et la reprendre là où il l'avait laissé il y avait bien longtemps en y intégrant sa petite fille et sa soeur. Après tout pourquoi aurait il continuer à penser à elle, à l'aimer quant elle lui avait prouvé on ne peux plus clairement qu'elle n'était qu'une garce déguisée en femme bien ?

Il n’eu que faire du regard qu’elle lui lança, et encore moins de ce qu’elle pensait en le regardant ainsi. Il la regarda avec une indifférence évidente; Elle aurait bien pu sortir en dansant la polka qu’il n’aurait eu une autre réaction. Elle était inexistante désormais, alors ses petites manières, ses petits airs et regards destinés à faire sentir son interlocuteur inférieur à sa précieuse personne ne marchait plus avec Mark qui la trouvait plus risible qu'autre chose. Il attendit qu’elle sorte de chez lui et referma la porte derrière elle sans aucun geste de colère ou de nervosité. Une fois la porte vérouillée, par précaution au vu de ce qui venait de se passer, Mark se rendit dans la cuisine où s’amusaient toujours Méredith et Alyssa. Les deux Ruthenford avait mis de l’eau partout pour laver quelques malheureuses feuilles de salades ce qui fit sourire Mark. Heureusement qu'elles n'avaient pas à laver une quinzaine de salade pensa t-il amusé sans quoi la cuisine aurait été transformé en piscine olympique. Il pris place sur un des tabourets et regarda sa fille qui lançait des petits regards inquiets dans sa direction. Il était en colère contre elle mais malgré cela ne pouvait s'empêcher d'aimer la petite fille de tout son coeur. Elle était son trésor et bien qu'il doive la punir lorsqu'elle allait trop loin, il n'appréciait pas cela outre mesure. Mark jugea qu’il valait mieux laisser la petite fille terminer ce qu’elle faisait avec sa tante et qu’ils ne reparleraient de l’incident qu’une fois le repas terminé et englouti. Le ventre plein il serait sans doute moins sévére avec elle. Il proposa donc son aide aux filles qui déclinèrent la proposition en souriant lui permettant de rejoindre son cher canapé. Il se réinstalla donc dans le salon attrapant son journal sur la table basse tout en écoutant sa sœur et sa fille papoter joyeusement dans la cuisine. Alyssa ne semblait pas perturbée par ce qui venait de se passer et ne comprenait pas grand-chose à ce qu’il se passait réellement. Pour Mark c’était un bon point et il comptait bien tout mettre en œuvre pour qu’Alyssa vive cette séparation définitive le mieux possible.


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