ARTEMIS & SALEM ❝ Flight for yourself❞

Le vacarme me sortit de mes pensées. Depuis ce matin je feuilletais mes cours en griffonnant tout ce que je devais savoir sur d'autres feuilles à côté, il y avait des mots, des dates, des définitions partout, je me demandais comment j'arrivais à me retrouver dans mon bordel organisé. Le casque sur la tête, mis assez fort pour qu'aucun bruit d'une intensité normale ne puisse me déranger. J'écoutais tout l'album de Piano Guys en boucle, car il me détendait assez et aussi me faisait aller dans un autre monde. J'avais besoin d'évasion, c'est difficile d'avoir l'esprit toujours occupé à un même endroit, ceci étant dit. J'enlevais mon casque pour voir ce qui avait bien pu se passer pour qu'il y est tout d'un coup ce grand bruit sourd qui avait résonné dans la demeure. Je passais la porte de ma chambre et vit en bas de l'escalier Chizu par terre Bamba juste à côté, en train de lui lécher la main, et le jeune brunette qui murmurait des injures. J'avais deviné ce qu'il s'était passé, soit elle avait voulu sauter trop haut des escaliers, ou soit Bamba c'était relevé pendant qu'elle essayait de l'enjamber. Dans tous les cas, elle ne s'était pas loupé. Je descendis les escaliers, avant de bien me plaquer sur le côté et de m'accroupir à côté de mon amie l'aidant à se mettre debout. « Ben alors Chizu, tu sais plus tenir debout ? » Lui demandais-je amusé avant d'avoir bien vérifié qu'elle n'avait rien de cassé ou de mal en point, pour ne pas paraître moqueuse. Elle se tourna et commença à enguirlander Bamba, qui s'assit et pencha la tête sur le côté innocent. Puis Zita sorti de la salle de bain, fraichement pouponné et maquillé, demandant à son rythme ce qui avait bien pu se passer et si tout allait bien. Je pris Bamba par le collier avant de le monter dans la chambre à mes côtés avant qu'elles ne commencent un massacre en incendient ma petite boule de poil. Je me mise sur le lit et lui me regardais gaiment je pris sa grosse tête entre mes mains avant de lui dire : « Crois moi ou pas Bamba, un jour, elles vont te tuer. » Je me mise sur le dos, avant de regarder le plafond et de remettre mon casque pour écouter en boucle cette musique que j'aime tant.

Je regardais l'heure défiler sans trop penser à tous les désagréments de la mâtiné. On prit un repas toutes les trois, dans la bonne humeur, avant qu'on finisse par partir chacune de notre côté. Je pris mes affaires et je me décidais de ne pas me mettre en retard. En retard pourquoi ? Et bien, j'avais prévu quelque chose, qui ne me concernait pas, pas de travail, non pas cette fois. J'avais pas mal de temps devant moi, mais ne connaissant pas les conditions de circulations, et l'humeur d'Artémis aujourd'hui, je préférais avoir de l'avance avant de l'emmener assez loin pour lui offrir une belle surprise. Je sortis dehors, pour prendre le voiture et rouler prudemment sur ce qu'il restait de neige sur le sol. La tempête avait bien sévi, mais ça c'était calmé, bien que le paysage restait bien blanc, mais par chance, la circulation était bien meilleure. Je roulais dans les rues de New York jusqu'à arriver au niveau de la cinquième avenue, je fis pas mal de tours avant de trouver enfin une place pour me garer. Je fis donc le chemin inverse à pied jusqu'à arriver jusque devant la porte de cette chère blonde, devant le numéro 13. Je sonnais assez joyeuse, jusqu'à ce qu'elle vienne m'ouvrir. En la voyant j'eus un grand sourire sur les lèvres. « Coucou toi ! Ça te dit de faire un tour ? »

Artémis éteignit sa télé d’un air las en voyant les nouvelles qui parlaient encore de la tempête. Evidemment, les gens ne parlaient plus que de ça. Pourtant, elle n’avait rien eu de bien dramatique. Pour la jolie blonde en tout cas. Elle était juste restée encore plus souvent chez elle que d’accoutumée. Elle n’aimait déjà pas sortir habituellement alors avec une tempête en plus. Au final, ça avait été une très bonne excuse pour justifier le fait qu’elle se terrait encore plus. Même si c’était totalement faux. Elle se terrait parce qu’elle ne supportait juste plus les gens et que c’était d’autant plus vrai depuis qu’elle avait reçut la visite de l’avocat de son père au début de la semaine. Le crétin d’avocat de son père. Elle avait déjà put constater quand il lui avait annoncé l’arrestation de son père à quel point la situation semblait le réjouir et elle voyait bien que c’était toujours le cas. Si elle avait pu, elle lui aurait arraché le cœur pour le donner à manger aux corbeaux, ou aux vautours, ou à n’importe quel oiseau en fait. Mais il ne valait même pas la peine qu’elle s’abaisse à ça. Il ne valait même pas la peine qu’elle fasse quelque chose d’aussi simple que l’écouter en fait. Pourtant elle l’avait fait, un peu. Et puis, elle l’avait entendu dire que son père apprécierait beaucoup de la voir et elle avait zappé la suite. Elle ne voulait pas entendre de choses pareilles. Elle, elle ne voulait pas le voir (parce qu’elle avait envie de lui arracher le cœur à lui aussi) et elle voulait bien qu’il comprenne que ce genre de choses n’étaient pas un du. Et puis, en toute honnêteté, elle n’écoutait déjà pas ce qu’il lui demandait à l’époque où elle pensait encore qu’il était un type droit alors maintenant qu’elle avait découvert qu’il n’avait fait que lui mentir toute sa vie.

La sonnerie de la porte sortit la blonde de ses pensées tout sauf heureuses et la jeune femme se dirigea vers la porte, un peu maussade. Elle ne savait pas qui venait la dérangeait mais elle n’était pas sûre d’être en mesure de lui faire accueil dans tout les cas. Lorsqu’elle ouvrit la porte, Artémis se trouva face à Salem. Salem, qui comme toujours, affichait un grand sourire. Artémis ne savait pas dire si elle trouvait la bonne humeur de la jeune femme plutôt agaçante ou agréable. Elle aurait voulu dire agaçante, c’était toujours le cas au début mais elle savait par expérience qu’il y avait toujours un moment où elle finissait par trouver ça bien et où elle était reconnaissante à la rousse d’être comme elle était. « Coucou toi ! Ça te dit de faire un tour ? » Enfin là, Artémis en était encore au stade où elle trouvait ça un peu agaçant. « Hmm, salut. Par ce temps ? » interrogea-t-elle alors, l’air dubitatif. Le temps n’avait rien de particulier, il était juste normal et si le décor était encore blanc, la tempête était bien derrière eux. Il y avait fort à parier que d’ici quelques jours, on ne verrait plus rien de tout ça. La jeune femme grimaça alors. « Ca dépend, on va où ? »

Artémis lui ouvrit la porte, assez agacée on va dire. Il faut dire qu'elle n'avait pas non plus une vie très facile surtout en ce moment. Je sais de quoi je parle, étant donné que j'ai bien été dans le même cas qu'elle il y a trois ans. Une grande souffrance m'avais hanté. Je n'avais même plus goût à rien, vouloir juste qu'on me regarde normalement, mais les airs se figeaient sur moi, et bien sûr, comme ici dans ce pays, les affaires policières finissent toujours dans le journal, avec des rapports détaillés, en quelque sorte, tout le monde connaissait mon histoire, enfin celle de mon père aussi. Mais à part croiser des regards compatissants ou de pitié, rien de bon ne me venait. J'avais envie de péter des câbles, de crier au monde que je lui en voulais tellement, et me demande toujours et encore, si j'en voulais ou non à mon père. Il est sûr que je l'aime, mais c'était tout de même impardonnable, mais j'ai réussi avec le temps à ne plus lui en vouloir, maintenant, et surtout qu'il est derrière les barreaux. Enfin je voyais bien le regard de la blonde agacée par ma joie de vivre environnante. Je lâchais donc mon grand sourire pour afficher un visage, plus serein... « Hmm, salut. Par ce temps ? » Je voyais bien dans son regard, que c'était le même que le mien il y a trois ans. Ne pas chercher à sortir pour s'afficher, surtout en fauteuil dans la rue, bien qu'en ce moment elles sont désertes. Et une envie de tout renier, de tout rejeter comme la peste. Je me reconnaissais bien dans ses yeux, ça faisait non pas peine à voir, mais j'avais l'impression d'avoir plus de chance avec elle que d'autres personnes, puisque c'est moi qu'on a appelé pour lui parler après son accident. Moi qui ai essayé de jouer les 'exemples', ou plutôt servir de témoignages, mais je n'aimais pas la voir comme ça maintenant, c'était certain. Je resserrais un peu plus mon écharpe, moi emmitouflé dans toutes ses couches. « Mais il fait incroyablement beau, tu ne vas pas rester cloîtré ici à vie ? » Lui demandais-je sachant pertinemment qu'à ce moment, on n'a pas forcément envie de montrer le bout de son nez. En fait je lui dis ce qu'elle ne veut pas entendre, mais c'est surement ça qui finit par nous faire changer d'avis. « Ça dépend, on va où ? » Au moins, elle n'avait pas répondu par la négative sans même chercher à comprendre. Si je lui disais tout ce que je voulais lui faire découvrir aujourd'hui, elle me fermerait surement la porte au nez. Je ne savais pas vraiment comment m'y prendre, c'est toujours un peu, difficile. La seule chose que je réussis à lui dire c'est : « Tu me fais confiance pour te laisser mener là où je veux te mener aujourd'hui ? »

HRP : Désolé c'est assez nul, je me referais...

Artémis ne s’était pas montré des plus agréables pour accueillir Salem mais ce n’était pas de sa faute. Enfin si, en fait, c’était entièrement de sa faute, personne ne l’avait forcé à être comme ça mais il fallait au moins la comprendre. Elle n’avait rien contre la rousse, vraiment rien, elle avait juste envie qu’on la laisse en paix et de ne voir personne. C’était simple. Pourtant, peu de gens semblaient bien vouloir entrer ce principe simple dans leur petite tête si bien qu’Artémis était contrainte de les recevoir. En tout cas, pour la défense de la blonde, si elle ne s’était pas montrée très agréable, elle n’avait pas non plus été complètement désagréable. Elle avait juste été… elle, et presque polie en plus de ça. « Mais il fait incroyablement beau, tu ne vas pas rester cloîtré ici à vie ? » Artémis fronça les sourcils. Clairement, les deux jeunes femmes n’avaient pas la même notion de incroyablement beau. Le temps qu’il faisait dehors c’était… Artémis ne trouvait pas de mot parce que ce n’était pas si pire en vrai. Mais elle aimait bien faire preuve de mauvaise foi. Enfin, comme elle ne pouvait pas non plus prétendre qu’il faisait un temps dégueulasse, elle allait trouver autre chose. « Il fait froid. » Là, elle ne faisait presque pas preuve de mauvaise foi. C’était vrai qu’il faisait froid… comme à un moins de janvier quoi. Les années précédentes, ça n’avait jamais empêché l’Américaine de bouger mais cette année était tellement différente des autres que bon, ce n’était pas vraiment comparable. « Et je suis très bien ici. » reprit alors la jeune femme. Elle faisait allusion à ce qu’avait dit Salem, sur le fait qu’elle n’allait pas rester ici à vie. « Je ne vois vraiment pas ce qui viendrait m’empêcher d’y rester. » Elle n’avait à subir aucun regard ni rien d’autres. Non vraiment, c’était le paradis ici. Et puis, elle était confortable sa maison quand même. C’était le seul ‘repère’ matériel qui lui restait vraiment.

Finalement, Artémis ne refusa pas totalement de suivre la jeune femme. Elle le lui fit d’ailleurs savoir en disant que ça dépendait d’où elle voulait aller. Voilà, c’était bien ça, elle pouvait en savoir plus tout en se gardant le droit de refuser. C’était le bon plan en fait ! « Tu me fais confiance pour te laisser mener là où je veux te mener aujourd'hui ? » Artémis pencha la tête tout en réfléchissant à la question. « Le fait que tu ne veuilles pas m’en dire plus ne m’incite pas vraiment à te faire confiance tu sais. » dit-elle alors. Elle venait de souligner un très juste point là. « Mais soit, je te fais confiance oui. Alors… allons-y je suppose. » Elle ne savait pas pourquoi elle acceptait quand même, malgré tout ce qui devait la pousser à refuser mais une chose était sûre, Salem avait plutôt intérêt à ne pas trop lui laisser le temps de changer d’avis.


Mais non c'était bien Ma réponse en revanche ~

Artémis en semblait pas des plus joyeuse aujourd'hui, elle fronça les sourcils pour me montrer son mécontentement. Oui je voulais l'entrainer dans quelque chose qui allait lui être inédit, mais bon je suis comme ça, j'ai besoin de faire ça pour les autres. En les plongeant un peu dans mon monde pour effacer leurs craintes. Et puis j'étais assez bien placée pour comprendre la blonde, là, de suite. J'avais ressenti la même chose, l'envie d'un isolement, ne pas quitter le territoire inconnu, surtout que je m'étais retrouvé à New York, je ne connaissais pas excellemment bien l'américain, et j'avais peur du regard des autres, de la pitié, c'est tout ce que pouvait lire sur les visages environnent. J'avais luté tant bien que mal, et aujourd'hui j'en étais là. Après un an complet à me lamenter à luter sur ce qui m'était arrivé, j'avais passé deux ans formidables, vraiment. Je me sentais chez moi, plus qu'autrefois. Et l'on m'avait appelé pour que j'aide à mon tour, comme lorsqu'on m'avait aidé, et j'étais là face à Artémis. Elle doit surement me trouver énervante avec mon sourire imprimé mais qu'importe. « Il fait froid. » Je lui fis un sourire avant de lui décrocher son manteau avant de lui tendre. Comme cela un problème qui était réglé. Elle essaya tout de même de contourner mon offre. « Et je suis très bien ici. » J'eus un léger soupire, j'essaye de ne pas me voiler la face, j'avais réussie à faire sauter à l'élastique une petite timide qui a peur du mal, j'allais bien réussir à mener cette blonde là où je voulais ? Après je n'oblige rien, j'essaye d'être persuasive. « e ne vois vraiment pas ce qui viendrait m'empêcher d'y rester. » Je pris la main d'Artémis dans la mienne. « Tu sais que je te comprends, mais laisse toi juste aller un peu s'il te plait, je pense que c'est pour ton bien. »

« Le fait que tu ne veuilles pas m'en dire plus ne m'incite pas vraiment à te faire confiance tu sais. » Je lui souris à pleine dent, oui elle était réticente, mais c'était tout à fait normal, après tout, on ne passe pas son baptême de l'air tous les jours. « Je sais très bien, mais après cela ne sera plus une surprise, mais bon je comprends tout à fait que tu ne veuilles pas... » je fis mine de m'éloigner un peu, pour avoir une réaction de sa part, qu'elle ne me laisse pas m'en aller sans elle, que je n'appelle pas au dernier moment, pour tout annuler. « Mais soit, je te fais confiance oui. Alors... allons-y je suppose. » Victoire ! Elle avait enfin dit ce que j'attendais. Je me rapprochais d'elle pour passer dernière et pousser son fauteuil avant qu'elle en change d'avis. Elle ferma la porte à clé, son manteau sur les épaules. Je descendis dans la rue, et fis quelques mètres avant de retrouver ma voiture. « Tu ne vas pas le regretter crois-moi ! » Il y avait encore un lit de neige sur le sol, et l'engin était un peu plus dur à pousser, mais j'essayais de rester calme, sans faire de fax pas. Une fois devant la voiture, j'installais Artémis sur le siège passager,avant de ranger le fauteuil dans le coffre. Je pris place au volant mis le contacte. Et une sensation froide me remonta dans la colonne vertébrale. Un déjà vu déstabilisant. Je déteste conduire, avec quelqu'un sur le siège passager, je déteste ça plus que tout. J'avais eu assez de mal à bien vouloir retoucher à une voiture, mais que quand je suis seule à l'intérieur. Je mis quelques temps à m'en remettre. Avant de démarrer l'engin et de quitter la place, tout en roulant prudemment sur la route enneigée. « Tu sais, j'ai mis beaucoup de temps à retoucher à une voiture, mais avoir quelqu'un sur la siège passager me glace toujours le sang... »

Artémis ne faisait pas encore preuve de beaucoup de bonne volonté. Mais elle était bien chez elle, vraiment très bien. C’était sûrement d’ailleurs l’endroit où elle se sentait le mieux maintenant dans cette planète. C’était assez ironique quand on savait qu’avant elle ne s’éternisait jamais bien longtemps dans son appartement. Enfin à part pour dormir en fait. Mais maintenant c’était différent et la blonde ne voyait juste pas pourquoi tout le monde voulait toujours la sortir de son cocon. Ce n’état pas comme si elle s’était transformée en ermite après tout. Elle sortait, de temps en temps, quand elle avait besoin et surtout… quand elle l’avait décidé. C’était ce détail qui changeait tout et c’était ce pour quoi elle n’était pas encore décidée à y mettre du sien aujourd’hui. Elle n’était pas encore sûre d’en avoir très envie. « Tu sais que je te comprends, mais laisse toi juste aller un peu s'il te plait, je pense que c'est pour ton bien. » Artémis pencha la tête. Tout le monde pensait toujours que c’était pour son bien. A croire qu’elle était celle qui savait le moins ce qui était bon pour elle. C’était peut-être un peu le cas remarque en fait. Elle ne savait pas trop. « Hmm, je peux au moins essayer. » concéda-t-elle alors. C’était déjà un pas énorme, elle voulait bien faire un petit effort.

Salem voulait donc que l’américaine la suive mais quand celle-ci lui demanda quelle était leur destination, la rousse ne lui répondit pas. Elle voulait juste qu’Artémis lui fasse confiance. Celle-ci releva alors un point très juste en lui faisant savoir que le fait qu’elle ne veuille pas lui dire la destination ne l’encourageait à pas à lui faire confiance. Elle marquait vraiment un point sur ce coup, elle le savait bien. « Je sais très bien, mais après cela ne sera plus une surprise, mais bon je comprends tout à fait que tu ne veuilles pas... » Après ces quelques mots, Salem commença à s’en aller. Ou alors elle faisait juste mine de le faire. Artémis ne savait pas trop en fait mais elle ne voulait pas prendre le risque. Elle venait de se rendre compte qu’elle ne voulait pas voir la jeune femme partir. Artémis décida donc de lui faire confiance même si elle ne pouvait pas s’empêcher d’avoir l’impression de s’être fait un peu manipulé. Salem avait su dire ce qu’il fallait pour entendre ce qu’elle voulait. Artémis laissa donc la rousse pousser son fauteuil et fermer sa porte à clé. Avec Salem, elle ne ressentait pas vraiment le besoin de faire la fière. Ca lui faisait du bien un peu. « Tu ne vas pas le regretter crois-moi ! » Oh ça, elle se permet quand même d’en donner un pue (juste un tout petit mini peu). « Si tu le dis. » souffla-t-elle alors sachant bien que son ton manquait un peu de conviction. En tout cas, elles avaient à présent atteint la voiture de Salem et celle-ci aida Artémis à s’installer dedans. Après s’être occupée de ranger le fauteuil, la rousse vint alors prendre place et démarra la voiture. « Tu sais, j'ai mis beaucoup de temps à retoucher à une voiture, mais avoir quelqu'un sur la siège passager me glace toujours le sang... » Artémis leva la tête vers Salem et la regarda un moment. « Il n’y pas de raison, il n’arrivera rien. » Et c’était elle qui le disait. Elle n’avait pas peur de monter dans une voiture. Même si elle savait bien qu’il y avait une différence entre simplement en conduire une et conduire. Mais elle ne pourrait sûrement jamais reconduire une voiture alors, en tout cas, elle avait promis à Rosalie de ne plus le faire. « Est-ce qu’on est loin ? » demanda-t-elle finalement, un peu de la même manière qu’une gosse de six ans l’aurait fait.

« Hmm, je peux au moins essayer. » Certes l'engouement n'y était pas vraiment, mais j'avais réussi à pouvoir la faire sortir de chez elle, même avec se temps, plus ou moins beau selon les avis, sur le coup, j'étais assez fière de moi, enfin après je sais très bien dans quelle position la blonde se trouve, mais c'est dans ma nature d'aider, même si quand on m'offrait de l'aide j'avais envoyé bouler tout le monde. Je ne pensais pas que je trouverais quelqu'un qui saurait à peu près ce que j'ai ressenti. Et maintenant je pouvais voir de l'extérieur, ce que les autres voyaient pensaient de moi, enfin j'avais aussi un autre regard, celui d'une personne qui a pu partager ça. Et je me disais vraiment que je lui reprochais tout ce qu'on me reprochait et que je n'avais pas forcément apprécier, pourtant je la forçais à cela. On était différentes, je pense que dans d'autres circonstances on ne se serait surement pas adressé la parole, ou je ne sais quoi. Mais justement c'est des choses comme ça qui rapprochent, bien qu'on ne soit pas en super super terme pour le moment, je suis sûre que cela viendra, avec le temps surement, mais il y a quand même ce petit quelque chose qui nous rapproche d'une manière ou d'une autre, se dire qu'on n'est pas seule, ou que l'on ne l'est plus.

« Si tu le dis. » Dit-elle sans la moindre conviction avant de se laisser installer dans la voiture. Bon c'était pas une supère voiture, mais après tout elle me convenait à merveille et elle avait ce qu'il fallait de place pour ranger tout mon matériel, ou le fauteuil de ma passagère. Je conduisais prudemment essayant de ne pas me crisper, comme quand je faisais quand j'avais appris à conduire une voiture, bon ce n'était pas la même chose, c'était avec mon père, mais il avait su se montrer patient, et bon j'en connaissais déjà beaucoup sur le sujet avant de faire quoi que ce soit derrière un volant. J'ai souvent aidé mon père lorsqu'il faisait des réparations sur la voiture, ou encore des améliorations. C'était chouette je m'en souviens vraiment bien. Le bon temps va-t-on dire. Celui où l'on avait encore un regard différent sur ce monde. « Il n'y pas de raison, il n'arrivera rien. » Artémis avait raison, mais c'est toujours comme un blocage, bon il n'y a rien eu de nouveau à ce niveau-là depuis trois ans, mais c'est tout de même une boule, un stresse qui est là continuellement quand le moteur se met en route. Pourtant je conduisais très bien, et ce n'était pas du tout de ma faute, mais c'était comme ça, que voulez-vous. Une partie de la route se fit en silence, j'avais peur de gaffer sur la surprise que je lui avais organisé, elle avait deux possibilitées après qu'elle aurait découvert le tout, soit elle jouerait le jeu, soit je devrais la ramener sans le moindre petit tour spécial. Bon d'accord j'avais pas eu trop de mal à organiser tout ça, avec les contacts que j'avais, ce fut assez simple, mais j'y avais passé pas mal de temps quand même, puis voir la région enneigée, cela devrait être assez dépaysant.

Après un certain temps de route, Artémis s'impatienta et me demanda comme une petite enfant pressé d'arriver. « Est-ce qu'on est loin ! » je regardais la route, essayant de me repérer avec ce sol blanc, car la route semblait différente avec une telle couleur. Je pris la prochaine sortie avant de commencer une petite montée. « Plus très loin. » Lui dis-je avec un petit sourire plein de malice. Elle allait se demander ce que je lui avais cocoté, elle n'allait pas être déçu, enfin peut-être que si tout compte fait. Mais on était lancé alors autant continuer. Au loin on voyait quelques personnes avec à leur pied du matériel, équipés près à partir. Ils regardèrent la voiture se garer. « C'est bon on y est ! » Fis-je enjouée. J'aidais à mettre Artémis dans son fauteuil avant de la pousser tant bien que mal auprès des autres. « Bon d'accord, maintenant tu as surement compris ce que je t'ai préparé mais, Tadaa ! » Dis-je en écartant les bras un sourire aux lèvres, voyant nettement le matériel de parapente étalé un peu partout près à l'usage avec un spécial pour ceux qui ont une mobilité réduite.

Les deux jeunes femme roulèrent dans un premier temps en silence. Artémis regrettait de s’être laissé embarquer un peu, enfin elle n’était pas sûre. D’un côté elle était curieuse de savoir ce que Salem avait préparé et d’un autre… elle se disait que quoique ce soit, ça ne valait sans aucun doute pas le coup qu’elle ait quitté son chez elle. Elle y était bien. Finalement, au bout d’un peu de temps de trajet (Artémis ne savait pas dire combien exactement), l’américaine s’impatiente et demanda à Salem si elles arrivaient bientôt. Elle avait l’impression d’être une enfant mais bon, après tout, ce serait sûrement su depuis très longtemps si la blonde avait été très mâture. Salem ne répondit pas tout de suite, elle semblait vouloir garder le mystère et aux yeux d’Artémis, cela n’augurair rien de bon. Elle devait vraiment avoir organisé quelque chose de terrible pour ne pas vouloir en parler à Artémis comme ça. Après qu’elle ait la sortie, Salem se mit à sourire et répondit à sa question. « Plus très loin. » Plus très loin, ce n’était pas suffisant aux yeux d’Artémis mais elle devrait sûrement se contenter de ça au moins pour le moment. La jeune femme hocha donc la tête. Elle était un peu excitée n’empêche maintenant. Elle blâmait entièrement Salem pour ça en tout cas, la bonne humeur de la jeune femme était un peu trop contagieuse au goût de la blonde. C’était pire qu’une maladie ça. Quand Salem disait qu’elles n’étaient plus très loin, elles étaient effectivement presque arrivées parce qu’il ne s’écoula pas longtemps avant que la rousse ne se gare là où des gens étaient en train de s’équiper, visiblement pour faire du parapente. « C'est bon on y est ! » Artémis fronça les sourcils tandis que Salem l’aidait à se mettre sur son fauteuil. « Bon d'accord, maintenant tu as surement compris ce que je t'ai préparé mais, Tadaa ! » La bonne humeur de la rousse n’était plus du tout contagieuse d’un coup et Artémis n’arrivait vraiment pas à se réjouir pour ça. « C’est… » Les mots lui manquaient vraiment pour le coup. « Original. » finit-elle par dire. Ce n’est pas vraiment ce qu’elle aurait choisir en premier comme ça mais soit. D’elle-même elle aurait plutôt opté pour stupide ou ridicule ou encore complètement nul mais non, elle avait simplement dit original. Elle lança un long regard à la jeune femme et croisa les bars. « Là c’est le moment où t’es censé me dire que tu me fais marcher et que c’est pas vraiment là que tu voulais m’emmener. » lâcha-t-elle alors.

J'avais presque réussi à l'avoir, elle semblait un peu plus impatiente, plus enjouée, avec ma bonne humeur contagieuse, surement. Enfin, elle râlait moins, et on y était presque, mais bon, je m'attendais bien à ce qu'elle n'explose pas de joie en voyant ce que je lui avais préparé. En même temps je le comprenais, on avait fait un long trajet, à rouler dans la neige, je l'avais retirée de son chez-elle douillet, et elle voyait ça, face à elle, d'un air dépité. Elle ravala son bout de bonne humeur, avant de me dire. « C'est... » Bredouilla-t-elle avant de finir par sortir. « Original. » J'eus une petite baisse d'espoir, j'avais pas envie de m'être tapé tout ce chemin pour moi, et même si je peux être une fille très gentille, j'ai aussi un caractère de merde quand je m'y mets. Et que de toute façon, ben elle ne pouvait pas vraiment partir d'ici, enfin je n'allais pas non plus la laisser seule dans le froid en fauteuil, j'ai tout de même un cœur, puis je déteste les fauteuils. Elle croisa les bras, face à moi, me regardant d'une manière à bien me faire comprendre qu'elle n'appréciait que moyennement la plaisanterie. « Là c'est le moment où t'es censé me dire que tu me fais marcher et que c'est pas vraiment là que tu voulais m'emmener. » J'eus un léger soupire, je me demandais si avec Artémis, cela allait être plus ou moins difficile qu'avec Alexandra, mais je pense qu'Artémis me donnera plus de fil à retordre, parce que j'avais réussi à faire changer d'avis Alex, et elle avait sauté en élastique du haut d'un pont, j'en étais fière, c'est bizarre, mais c'est comme ça. J'affichais de nouveau un sourire à Artémis, essayant de trouver quelque chose pour la faire changer d'avis. Je n'avais pas vraiment de pouvoir de persuasion, et surtout un manque d'idées assez conséquent, mais bon, après c'était mon petit cadeau, et d'avoir tout organisé, tout payé pour rien ça m'aurait quand même mis mauvaise. Je regardais Artémis essayant de lui faire les yeux doux, ouais, c'était con, mais c'était fait. « Allez Artémis ! J'ai pas envie d'avoir passé trop de temps à préparer tout ça pour rien, non c'est pas une blague, c'est ton baptême de l'air. Puis il y a une équipe supère qualifié et géniale. Non vraiment ! C'est pour toi que je voulais faire ça, que tu vois autre chose et que tu arrêtes de te morfondre chez toi. C'est une sensation supère agréable et tu tomberas pas, je te le promets. Mais bon si tu veux pas, je devrais dire à tout le monde que c'est annulé, et puis on refera les heures de route et je te laisserais chez toi, seule. »


vraiment désolé c'est vraiment d'un piètre niveau oô