Cela faisait plusieurs jours déjà que Myrcella et Diego avaient retrouvé leur petit train-train quotidien au sein de New York. L’homme d’affaires avait repris sa place dans son imposante entreprise, quant à la jolie seychelloise, elle tâchait de se faire à une toute nouvelle vie, dans laquelle elle n’avait plus besoin de sa canne blanche pour se diriger et encore moins d’aide pour écrire ses scénarios à priori. La jeune femme continua néanmoins de faire appel à Chloe, son assistante, pour qu’elle l’aide justement à réapprendre à lire et à écrire. Cette requête pouvait sembler ridicule, mais aux yeux de l’ancienne aveugle, elle ne l’était pas le moins du monde. C’était toute une existence à laquelle elle devait s’habituer… en somme, ils ne s’étaient que peu vu dernièrement avec Diego. La question de leur potentiel couple n’avait donc pas été traitée et ils n’avaient rien tenté, l’un comme l’autre. Myrcella continuait à dormir chastement dans la chambre du rez-de-chaussée, quant au jeune homme, il occupait toujours la sienne à l’étage. Une autre chose sur laquelle il n’y avait malheureusement aucune amélioration, c’était bien les insomnies nombreuses de la jeune scénariste. Comme d’habitude, elle se relevait au beau milieu de la nuit pour délecter ne serait-ce qu’un verre de lait, ne s’offusquant pas d’être uniquement en sous-vêtements puisque personne n’était là pour l’observer. A ceci près que cette fois, Diego eut somme toute la même idée, et qu’elle ne fut pas sa surprise de le découvrir… complètement nu.

Bouche bée, incapable de dire ou de faire quoi que ce soit, la jeune femme détourna rapidement le regard histoire de calmer le rougissement de ses joues n’ayant pourtant de cesse de croître. Diantre, pourquoi diable fallait-il qu’il dorme dans son plus simple appareil ? C’était insoutenable en prime de rester le visage à moitié relevé vers le côté, la jolie seychelloise dû donc se racler légèrement la gorge, parfaitement consciente qu’elle n’était guère plus vêtue… même si elle gardait toujours au moins ses sous-vêtements sur elle. « Je suis désolée, mais ce serait possible que tu… enfiles un petit quelque chose ? » demanda-t-elle, particulièrement gênée. Ils n’avaient jamais remarqué la chose auparavant, et pour cause, avant Myrcella n’aurait jamais pu voir la chose…

« Pourquoi pas ! » énonça Myrcella de façon on ne peut plus sincère. Puisqu’elle était tout ce qu’il y a de plus réveillée, autant manger une part de gâteau, cela ne pourrait certes pas lui faire de mal. Elle s’approcha du comptoir non sans placer ses nouvelles lunettes sur le nez et capter d’un même temps la grimace de douleur qu’il laissa échapper sans pour autant faire le moindre bruit. « Est-ce que tout va bien ? » s’inquiéta-t-elle aussitôt tandis qu’elle venait de froncer les sourcils pour mieux accepter l’assiette comportant la part de gâteau. Diantre, il avait l’air délicieux. Myrcella se découvrit un appétit nocturne jusqu’ici insoupçonné, n’ayant cure du fait que tout ce sucre n’allait pas l’aider à se rendormir après. « Tu veux peut-être que j’enfile quelque chose à mon tour ? » s’enquit-elle finalement après de longues minutes de silence. Bien que le bar cache actuellement la majeure partie de son corps, la jolie seychelloise n’en demeurait pas moins qu’en sous-vêtements uniquement. Elle avait l’impression que Diego était bien plus rivé sur la douleur émanant très certainement de son bras que sur autre chose, mais elle ne voulait pas se trouver inconvenante. Voilà qui la gênerait bien plus que toute autre chose. « Je peux peut-être t’aider en te mettant de la glace où tu as mal ? C’est plus efficace si c’est quelqu’un d’autre qui le fait. »

Myrcella laissa un instant sa fourchette pour mieux contourner le bar et se placer juste devant lui. Qu’importe sa tenue dans cette seconde puisqu’elle n’hésita pas l’observer longuement pour savoir si elle pouvait effectivement apaiser sa douleur. « Je suis assez insomniaque de nature, pour ma part. Beaucoup de choses font que je n’arrive pas à dormir, notamment des migraines totalement logiques et prévisibles étant donné l’intervention chirurgicale que j’ai subit. Mais toi, pourquoi n’arrives-tu pas à dormir, dis-moi ? »