Longue, très longue nuit pour Wayne. Trois opérations, aucun moment pour souffler, son bipper toujours en train de sonner… le pauvre neurochirurgien était absolument vanné. Il ne rêvait que d’une chose : s’allonger sur le premier brancard se trouvant à proximité et grogner sur tous les impudents osant avoir la mauvaise idée de le déranger. Si un interne avait l’audace de s’y risquer, il valait mieux pour lui que le patient soit encore vivant quand il arriverait, sans quoi il aurait été réveillé pour rien et devrait en plus trouver l’énergie suffisante pour beugler auprès dudit interne en chirurgie. Pour l’instant, il observait le gobelet de café qu’il venait de prendre et dont il n’avait pas bu une gorgée, jetant le premier coup d’œil de la journée sur sa montre. Neuf heures… diantre, les visites étaient finies depuis longtemps bien sûr, mais il avait une opération dans deux heures. Vu la paperasse qu’il avait à faire, il valait mieux qu’il laisse de côté l’idée d’aller voir sa sœur… une infirmière devrait lui donner toutes les informations qu’il devait savoir sur son état de santé et la nuit que celle-ci venait de passer, en espérant qu’elle soit meilleure que la sienne ! Mais avant même qu’il n’ait trouvé le courage que relever la tête et de s’adresser effectivement à la première infirmière à proximité, l’une d’entre elles se présenta à lui, provoquant un indicible mal de crâne à sa personne en se perdant dans un charabia incompréhensible. Tout ce qu’il compris… c’est que quelqu’un avait cherché à voir sa sœur jumelle. « Où est-il ? » demanda-t-il simplement, sans l’ombre d’un sentiment dans le fond de sa voix fatiguée. L’infirmière lui pointa l’audacieux jeune homme, raison pour laquelle il avait sentit une dose d’énergie se déverser soudainement dans ses veines, lui offrant l’opportunité pour se diriger vers lui sans attendre. Non mais ! Pour qui se prenait-il ?

« Je peux savoir qui vous êtes ? » Wayne avait les traits tirés par deux nuits sans sommeil, mais surplombait tout de même le visiteur d’une demi-tête supplémentaire. Les bras croisés, son regard d’un bleu puissant se faisant particulièrement inquisiteur, à l’image de son inquiétude profonde pour sa bien aimée sœur jumelle. En cela, il était totalement l’opposé de Jeremiah, son jumeau, qui avait un abord plus facile mais s’était totalement désintéressé de leur sort en partant vivre avec leur père. Trahison que le neurochirurgien ne lui avait toujours pas pardonné et qu’il ne pourrait sûrement jamais oublier. « Les heures de visites ne sont pas encore arrivées. Mais au-delà de là, je n’ai jamais eu vent de votre personne… si vous n’êtes pas de la famille, personne ne vous renseignera sur son état de santé, et je ne pourrais pas vous autoriser à la voir ; par conséquent, je vous conseille simplement de passer votre chemin. » Wayne était à des lieues de se douter de l’identité du jeune homme se trouvant en face de lui. Oui, vraiment à des centaines d’années lumières.

Wayne ne quittait pas ce parfait inconnu des yeux, comme s’il était prêt à le découper en petits morceaux à l’aide de son bistouri au moindre mot de travers. Avec le manque de sommeil, pour tout ce qui ne touchait pas au domaine de la chirurgie, l’américain n’avait strictement aucune patience et n’avait pas la moindre envie d’éprouver de la sympathie. Ce sentiment fut d’autant plus virulent face aux paroles de ce fameux Elijah Branigan qui venait de lui asséner le coup de sa vie sur la tête. Ils étaient frères ?! Le beau neurochirurgien blêmit soudainement face à la nouvelle, tandis qu’il tentait de raccrocher les wagons ensemble. « Vous divaguez ! » maugréa-t-il sans l’ombre d’une délicatesse sans pour autant ne pas y croire. Son père était connu pour être extrêmement volage, il n’y avait donc pas réellement de quoi être totalement étonné. Sa mère n’aurait jamais pu faire une chose pareille… pas alors qu’elle aimait tendrement son mari malgré ses nombreux écarts de conduite. A vrai dire, c’était davantage le médecin qui s’exprimait, plus que l’homme, puisqu’il refusait d’y croire totalement sans une preuve scientifique absolument irréfutable. Preuve que son visiteur ne manqua pas de lui apporter, lui tendant une enveloppe que Wayne prit rageusement avant de l’ouvrir à la va vite. Ce qu’il y lut le pétrifia sur place. Non seulement son jumeau, Jeremiah, était à l’origine de cette mascarade grotesque, mais en plus les mots d’Elijah étaient absolument véridiques. Comment ne pas s’écrouler face au choc ? Disons qu’il dû rassembler tout son contrôle pour y parvenir.

« Je suppose que c’est Jeremiah le maître d’œuvre ? » grogna-t-il la seconde suivante, après avoir reprit un brin de contenance. De toute évidence, il n’aurait pas pu obtenir l’ADN d’un autre enfant Swarovski… « Pourquoi venir ici, hein ? D’accord, admettons que nous soyons frères… vous voulez quoi exactement ? » Des trois, Wayne était le plus intransigeant et de loin. Anna savait temporiser le caractère de son frère mais en l’occurrence, elle n’était pas dans les parages pour le faire. « Anna vient de recevoir son traitement et je doute qu’elle puisse te recevoir maintenant. Comme tu n’es pas venu avec ta femme, je suppose que tu as du temps libre ? J’aimerais que tu m’expliques comment tu t’es débrouillé pour rencontrer Jeremiah. Nous avons une cafétéria pas trop mal, ici. » Conciliant ? Bien sûr que non. Curieux plutôt. Curieux de savoir pourquoi son jumeau ne venait jamais voir Anna mais trouvait le temps de faire une saloperie d’examen ADN avec un presque parfait inconnu !

Wayne n’avait pas d’opération, il n’avait donc pas vraiment d’excuses pour refuser une entrevue à ce jeune homme se présentant à lui. Quelque chose lui disait que ladite discussion ne risquait pas d’être des plus agréables mais exceptionnellement, il éprouvait l’envie de mettre de côté son habituelle méfiance… ce pauvre Elijah semblait vouloir raser les murs, tant et si bien qu’il lui aurait été de le briser en mille morceaux en quelques paroles à peine. Une chance que Wayne ne soit pas quelqu’un de cruel, bien au contraire. Piétiner autrui ne l’intéressait pas, et ce bien que l’évocation du prénom de son frère jumeau lui arracha une importante crispation. Il n’allait donc pas se passer un jour sans qu’on l’emmerde avec Jeremiah ? Pourtant IL avait décidé de partir, IL avait suivi leur père sans même chercher à se retourner. Le neurochirurgien avait la rancune tenace et il allait falloir que son frère l’apprenne une bonne fois pour toute. « J’imagine plutôt bien en vérité » coupa-t-il sans vraiment de douceur. Wayne n’avait jamais été dans un orphelinat, mais avait subvenu aux besoins de son frère et de sa sœur pendant de nombreux mois avant que l’aîné ne rejoigne leur père. Il s’était senti doublement trahi et abandonné… mais à la différence d’Elijah, l’envie de revoir celui-ci n’était aucunement présente. Il n’avait pas besoin de lui maintenant et Anna non plus. « Vous êtes venu pour vous présenter à moi ou plaider la cause de cet enfoiré ? » Le regard de l’américain s’était fait légèrement plus dur, bien que sa colère ne soit pas dirigée vers le chocolatier. Plutôt vers un tiers non présent dans la cafétéria…

« Vous ne savez pas du tout ce qu’il a fait. C’est très aimable de votre part d’avoir voulu prêcher pour sa paroisse mais je vous arrête illico presto : si vous comptez me bassiner avec Jeremiah, inutile de perdre votre temps en me faisant perdre le mien… à mes yeux mon frère est mort depuis belle lurette. Vous ne savez pas du tout ce qu’il a fait. Puisqu’il est l’aîné, autant qu’il fasse face aux conséquences de ses actes pour une fois dans sa vie ! » Le jeune homme se passa une main sur son front, usé par la fatigue qu’il trimballait mais aussi par ces intrigues familiales lui collant littéralement de l’urticaire. Ne pouvait-il donc pas avoir la paix, juste une fois dans sa vie ? « Si vous le souhaitez je vous conduit à Anna pour que vous puissiez vous présenter. Je ne veux pas l’empêcher de faire ses choix toute seule. A moins que vous n’ayez autre chose à me dire je ne pense pas avoir autre chose à échanger avec vous. » Pour l’instant, il partait du principe qu’Elijah était venu pour plaider la cause de Jeremiah et non parler de lui… il n’était donc guère étonnant que Wayne soit plutôt glacial face à cet état de fait.

Wayne émit un faible grognement tandis qu’il conduisait désormais Elijah auprès de sa jumelle, conscient du choc potentiel que cela pouvait constituer. A vrai dire, ce n’était pas tant qu’il l’importunait mais plutôt que l’américain ne savait pas du tout comment gérer la chose. Son frère lui manquait, bien sûr, mais son tempérament intransigeant faisait toujours en sorte qu’une fois sa confiance perdue, la donne restait définitive. Il était impossible de la regagner, quelque soient les efforts fournis dans ce but. Wayne n’en voyait pas l’intérêt, à vrai dire, en dépit de tout le reste. Il ne voyait jamais les choses de la même façon que sa sœur, et c’est la raison pour laquelle, contrairement à son jumeau, elle fut en mesure de tout comprendre en une fraction de seconde. « Toi, t’as encore été odieux !! » grommela-t-elle non sans sourire de façon bienveillante à Elijah en l’incitant à s’approcher. « T’es vraiment un chieur fini, Wayne Aaron Swarovski ! » Le neurochirurgien eut beau tenter de contrer cette attaque gratuite, la jeune femme esquissa sa moue des très, très mauvais jours, aussi se contenta-t-il de dire qu’il reviendrait sous peu. Cette fois, il ne voulait pas s’imposer, la donne n’était pas réellement la même. Il connaissait Anna par cœur, et savait qu’elle voudrait probablement faire subir un interrogatoire en bonne et due forme à leur nouveau frère… en somme, elle parviendrait à réussir là où il avait échoué : à savoir accueillir cet inconnu à bras ouverts avec toute la douceur dont elle était capable malgré sa maladie. « Excuse-le. Tu me permets de te tutoyer ? Mon frère est un abruti fini –bon intelligent quand même sinon il ne serait pas doc, mais c’est pas un mauvais bougre. Il aboie juste un poil plus que la normale ! » Anna portait actuellement un joli foulard lui allant à merveille et dissimulant à la fois son absence de cheveux du fait de la chimiothérapie mais également atténuait légèrement la pâleur de son visage. Qu’elle soit à l’article de la mort ou pas, elle restait la plus coquette des trois… et accessoirement la plus ouverte d’esprit, bien que ce ne soit plus réellement un scoop.

Doucement, elle s’empara des mains de son nouveau frère, diablement curieuse et heureuse à l’idée de ne plus être seule avec Wayne : elle désespérait à l’idée que sa maladie n’ait définitivement raison d’elle, laissant de fait son frère dans la solitude et le désarroi le plus total. « Je sais que Jerem’ lui manque. A moi aussi, d’ailleurs ! Si je pouvais je lui rendrais visite mais il se trouve que je ne peux pas bouger de ce lit… comment il va ? » Anna se moquait du passé, des trahisons de leur père et de tout ce qui tournait autour de ce même sujet. En serrant la main de son nouveau frère, manifestement beaucoup plus jeune qu’elle, l’américaine voulait lui faire comprendre qu’elle voulait à nouveau qu’ils forment tous une famille… « Je vais botter le cul de Wayne pour qu’il sorte de son mode glaçon, tu verras. Moi, il m’écoute. En tout cas je vois que tu n’es pas seul, ça me rassure ! Tu es marié Elijah ? Ca me touche que tu sois venu nous voir, en tout cas… j’admire ton courage petit frère ! » Anna ne quittait pas son sourire, comme pour lui faire comprendre qu’elle ne le lâcherait pas. S’il voulait les connaître… il les connaîtrait.

Anna ne pouvait guère s’empêcher d’observer ce jeune homme aussi étonnant que timide alors qu’il prenait toutes les fautes pour lui. Avait-il seulement été un jour rassuré, choyé ? La jeune femme se permettait d’en douter et pourtant, elle voyait sa valeur aussi sûrement qu’elle le voyait lui, assit auprès d’elle, à s’exprimer timidement comme si elle allait n’en faire qu’une bouchée pour son quatre heure. La donne était aussi amusante que choquante pour elle, à vrai dire… certes, elle était souvent connue pour son côté un brin enfantin, ne se positionnant jamais sur quelque chose de précis et s’octroyant toujours la possibilité de changer d’avis, mais Anna se faisait actuellement une idée extrêmement précise de son jeune frère et elle savait dans le fond de son cœur que celle-ci ne pouvait être fausse. « Ne te flagelle donc pas comme ça, tu sais Wayne est habitué à ce que je le houspille… c’est devenu un jeu entre nous ! Aucune femme ne lui résiste, il faut bien qu’il y en ait au moins une pour lui remonter sa soutane, non ? » Elle esquissa un petit rire moqueur, mais celui-ci laissait néanmoins très clairement entendre toute l’admiration et l’amour qu’elle avait pour son frère. L’américain n’avait eu de cesse de vouloir la sauver et si elle était encore en vie, c’était en grande partie grâce à lui. « Il me manque beaucoup aussi. Ca me tue de ne pas savoir comment il va, ce qu’il fait… j’aurais vraiment préféré que personne n’ait à choisir un stupide camp car du coup, on perd un temps précieux pour des choseries. Ne fais surtout pas cette erreur, Elijah ! Et arrête de t’excuser, tu as bien fait. Je t’aurais connu comment, moi, sinon ? »

Anna serra davantage ses mains dans celles de son petit frère alors qu’il lui décrivait la femme avec qui il était marié, et qui semblait avoir diablement de valeur à ses yeux. Diantre, pour un peu, elle aurait presque cru voir des pétales de roses apparaître… « En tout cas, elle t’a sérieusement piqué cette charmante demoiselle ! Mais ça me fait plaisir. Tu as l’air de vouloir raser les murs sans même t’apercevoir de ta vraie valeur… les profiteurs n’affrontent pas le grand Wayne Swarovski sans armure ! » D’une main assurée, elle caressa doucement sa joue sans cesser de lui sourire. Si elle pouvait apporter son grain de sel afin de le pousser à se sentir mieux, qu’il s’agisse de leur famille ou de sa vie à lui… Anna le ferait sûrement plutôt deux fois qu’une. « Ca me flatte le « grande sœur » ! Tu sais que c’est la première fois qu’on me le dit ! »

« Wayne est quelqu’un qui a difficilement confiance en autrui. Mais… tu aurais tort de ne pas insister face à cette tête de mule ! Il finira par céder s’il voit que tu veux sincèrement faire partie de la famille. » Anna aussi avait tendance à être neutre. Elle ne voulait pas se mêler de leur querelle car cela ne pourrait qu’empirer les choses… contrairement à Elijah, qui semblait être aussi calme qu’un lac un matin de printemps, la jeune femme avait un tempérament bien plus affirmé, des paroles bien plus dures quand elle s’y mettait et, connaissant ses frères comme elle les connaissait, il lui serait difficile de choisir entre l’un ou l’autre. Jeremiah avait fait le choix pour elle, s’éloignant de sa famille afin de prendre soin de leur père sans doute, mais contrairement à Wayne, elle n’avait aucune rancune envers ce geste. Il avait fait ce qu’il avait cru bon… les raisons n’en n’étaient pas pour autant évidentes et simples ! « Comment ça amoureux ?! Tu en as trop dit ou pas assez, je veux TOUT SAVOIR !! » Aussitôt, la curiosité de la jeune femme avait été piquée au vif et elle avait grande hâte de savoir quelle demoiselle avait réussi à ravir le cœur de son frère. Au même titre qu’elle harcelait Wayne au sujet de sa Marley unique et préférée, il était logique qu’elle s’intéresse à ce que pouvait bien ressentir son second frère, qu’elle aimait de tout son petit cœur au même titre que son second aîné. « Reste neutre, comme moi. Un peu comme la Suisse… un joli pays où on fait des belles montres ! Mais blague dans le groin, je fais déjà chier Wayne avec sa Marley d’amour, je veux donc tout savoir sur la louloute de Jeje et même sur toi ! Elle s’appelle comment ta femme ? Mais… par « essayer de faire un enfant », tu veux dire que vous avez du mal ? » Aussitôt, son visage hautement expressif laissa échapper une moue désapprobatrice. Il fallait toujours que les meilleurs souffrent, c’était mathématique et particulièrement désolant en soi… « Tu veux que je te donne des cours pour éviter de bégayer ? Je suis une ancienne bégayeuse… ne le répète pas à Wayne, il trouve que je me déprécie quand je dis ça mais c’est vrai, j’étais incapable d’aligner trois mots avant ! Et t’inquiètes pas… aussi vrai que j’ai hâte de rencontrer ta petite femme et ton Anastasia, on va réussir à les faire ses réconcilier ou je ne suis plus une Swarovski ! » Au moins, elle avait un enthousiasme communicatif…

Anna émit un petit rire amusé tandis que son frère prenait en assurance, au fur et à mesure de la conversation. Elle était soulagée en tout cas qu’il ne soit pas introverti face à elle, qui en avait passablement assez d’être considérée comme une simple petite chose fragile et rêvait d’avoir justement quelqu’un sur qui veiller. Mais apparemment, si elle lisait bien entre les lignes, il fallait croire qu’Elijah n’était pas le seul à avoir des déboires dans l’existence. Sasha, l’aîné des triplés, s’il allait probablement avoir des soucis avec Wayne, semblait se débattre face à une histoire d’amour des plus compliqués. Anna ne connaissait pas la jeune femme en question, mais sa curiosité fut aussitôt piquée au vif par les dires du chocolatier : si elle avait réussi à prendre un Swarovski dans ses filets, alors elle ne devait pas manquer de poigne ! « Oh ne t’inquiètes pas pour moi, j’adore les potins ! Et puis c’est toujours mieux pour passer le temps plutôt que d’être coincée ici à entendre les infirmières parler de constantes ou de chimiothérapie… » Ce qui fit le plus rire l’américaine, ce fut sans doute le rougissement dont fit soudainement preuve Elijah alors qu’il évoquait sa vie sexuelle conjugale avec sa femme. Après tout, il n’y avait aucunement de quoi avoir honte, surtout s’ils s’aimaient sincèrement et qu’ils souhaitaient fonder une famille… même Wayne ne pourrait pas trouver cela choquant, tout coincé qu’il sache très bien être en temps normal. « En tout cas je peux te promettre d’essayer. Mais ça voudra dire qu’il faut que tu reviennes souvent me voir et que tu évites surtout d’avoir peur que je te juge ! J’ai beaucoup de défauts mais pas celui-ci… puis si tu reviens, on pourra fomenter un plan pour secouer Sasha avec sa nénette chérie, et un autre pour secouer Wayne ! T’inquiètes, secouer les hommes butés, c’est ma spécialité. » Mais en attendant, Anna se contenta de lui ouvrir les bras, pour un câlin familial que l’un comme l’autre avait mérité, mais aussi pour lui signifier qu’il pouvait officiellement se considérer bienvenue dans cette famille…