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Sullindia ∞ give me back my heart.

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MessageSujet: Sullindia ∞ give me back my heart. Sullindia ∞ give me back my heart.  EmptyVen 26 Avr - 18:26



give me back my heart.
indianna feat. sullivan



C'était comme un parasite accroché au fond de vous, fermement décidé à rester en vous, un virus ayant élu domicile dans vos entrailles et qui ne comptait pas se retirer de si tôt. C'était inexplicable, prenant, presque enivrant, une présence onirique qui vous semblait si réelle. Causant ces frissons délicieux qui vous parcouraient de haut en bas quand ces deux regards se croisaient, brûlants de se voir, brièvement, un contact visuel rapide mais intense. Une douce souffrance qui ne semblait pas avoir de remède sensé, juste une obsession, un besoin. Le désir. Était-ce cette drôle de maladie qui germait lentement au fond d'Indianna, inquiète de sentir cette attirance fiévreuse qu'elle ne tardait plus à ressentir ? Depuis qu'elle avait rencontré Sullivan, elle s'était longtemps demandée, allongée dans son lit dans le luxueux appartement de Cheyenne, quelle était la nature de ce quelque chose accroché en elle. Pourtant, au début, elle aurait plutôt pensé le détester, cet air à la fois hautain et froid qu'il avait quand il évitait les autres. Cette réticence étrange qu'il avait à parler aux personnes qui l'entouraient, bizarrement cela l'avait touché plus qu'autre chose. Elle n'avait jamais eu pitié de lui parce qu'il était en fauteuil roulant, elle savait pertinemment que la pitié était un sentiment méprisable pour la personne qui était visée. Quand elle avait vécu dans la simplicité la plus totale dans cet appartement du Bronx, la jeune fille détestait tous ces regards qui se voulaient compatissants d'inconnus qui connaissaient leur position précaire. Ils n'avaient pas à s'immiscer dans sa vie en ayant pitié d'elle, Indianna se fichait bien de la gentillesse qui se cachait sous tout cela, la seule chose qu'elle voyait c'était ces new-yorkais qui, en ayant pitié, la blessait. Alors, quand elle avait rencontré l'ancien militaire, elle n'avait jamais essayé de se montrer compatissante comme si elle pouvait savoir ce que cela faisait d'être dans cette situation, car premièrement, elle n'en savait rien et deuxièmement, elle savait parfaitement que c'était un comportement désagréable à son égard. Et puis, quand ils s'étaient vus pour la première fois un tout autre sujet avait occupé leurs conversations ; la ressemblance choquante entre Indianna et la défunte femme de Sullivan.
L'étudiante n'avait pas su quoi dire quand il lui avait confié de quoi il en retournait, ces visages étrangement semblables qui le hantaient à présent. Elle n'avait pas su quoi en penser non plus, par ailleurs. C'était un fardeau que le jeune homme portait seul, car elle n'arrivait pas à mesurer à quel point cela devait être difficile de se retrouver devant le corps d'une défunte, plein d'espoir alors qu'en réalité ce n'est pas la personne que l'on voudrait qui se trouve devant nous. Cette particularité physique ne les avait pas éloignée, ils s'étaient au contraire rapprochés au point que cette chose si particulière vienne se planter dans le cœur de la jolie brune. Fleur solitaire qui s'épanouissait doucement en elle. Pourtant, elle se demandait si ce sentiment naissant s'était glissé chez eux deux ou qu'elle était seule à ressentir cela. Depuis quelques temps elle avait tenté vainement de savoir si oui ou non, c'était réciproque en tentant de montrer l'affection qu'elle lui portait, mais cela n'avait fait que les éloigner, ou c'était plutôt Sullivan qui s'était éloigné.

Indianna fixa le téléphone qu'elle tenait entre ses doigts, indécise. Elle ne savait pas si elle devait essayer une énième fois d'appeler Sullivan au risque de tomber une nouvelle fois sur la messagerie et de passer pour une petite folle collante. En une journée elle avait fait six tentatives d'appels dont le résultat n'avait pas été très concluant ; toujours cette même petite musique agaçante composée de quatre notes simples puis la voix grave de l'ancien militaire déclarant qu'il n'était pour l'instant pas disponible et qu'il répondrait au message dès qu'il le pourrait. Elle rejeta la tête en arrière, son crâne vint taper contre le mur, ses paupières se fermèrent d'elles-mêmes, alourdies par toutes ces questions et la fatigue qui la gagnait de plus en plus. Sa main droite vint se poser sur son front, le caressant doucement pour se calmer. Après cinq minutes de réflexion elle se décida à rappeler une septième fois. La brune appuya sur un bouton et l'écran s'alluma, il affichait vingt heures trois minutes quand elle composa mécaniquement le numéro de son ami avant de porter l'appareil à son oreille. Plusieurs sonneries retentirent. S'il te plaît, réponds... souffla-t-elle d'un air profondément désespéré. Son comportement était-il excessif ? C'était fort possible, mais elle s'en voulait d'avoir réussi à gêner Sullivan en lui montrant ses sentiments discrètement au point qu'il ne veuille plus la voir. La rengaine de la messagerie démarra mais, agacée, son pouce écrasa le bouton pour raccrocher. L'écran s'assombri. Merde. chuchota-t-elle avant de se relever de son lit, dépitée. Elle tourna en rond dans sa chambre un bon quart d'heure durant lequel elle se demandait pourquoi elle pouvait se montrer aussi stupide et aussi à la façon de reprendre contact avec lui. Elle s'humecta les lèvres. Si Sullivan ne voulait pas venir à elle en décrochant, elle irait à lui. La belle australienne enfila son manteau et s'élança dans la rue sans en avertir personne. Tant pis si Cheyenne ou Joshua se demandait où elle avait bien pu partir, elle ne voulait pas perdre de temps et le ciel était déjà presque noir au dessus de la Grosse Pomme. Après avoir hélé un taxi, elle paya le conducteur qui la déposa dans sur le trottoir d'un grand axe de circulation non loin de l'appartement de la personne à qui elle était bien décidée à parler. En arrivant devant l'interphone de la porte de l'immeuble elle eut un doute, mais il fut bien vite masqué par son irrépressible détermination. Son index frôla la sonnette de Sullivan avant d'affirmer son geste et d'appuyer dessus. Elle entendit un déclic. La voix tremblante, elle se décida à parler. Sully, c'est... c'est India, je... tu peux me laisser entrer, s'il te plaît ? Pitié, qu'il ne raccroche pas.


@destiny.



Dernière édition par Indianna A. Thomson le Sam 27 Avr - 9:48, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Sullindia ∞ give me back my heart. Sullindia ∞ give me back my heart.  EmptyVen 26 Avr - 21:10


INDIANNA & SULLY
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Ne pas culpabiliser, ne pas culpabiliser. Sullivan, face aux appels incessants d’Indianna, avait fini par sortir de son appartement pour souffler, sous une pluie battante, n’ayant cure du froid glacial s’insufflant dans ses moindres cellules. S’il avait pu hurler sans craindre d’être appréhendé par une quelconque cellule psychiatrique, sans doute s’y serait-il adonné avec grand plaisir. Résultat, il demeura plus d’une heure dans son parc favori, raide comme la justice, laissant les longues larmes du ciel s’écouler contre son corps sans protection aucune. Il n’y avait que ce fou pour refuser de se mettre à l’abri, comme si cette sorte de douleur l’aidait à réfléchir plus sereinement. C’était ridicule. Indianna avait beau ressembler trait pour trait à Jane, l’ancien soldat avait tout tenté pour repousser cette idée. Il ne pouvait pas ressentir des frémissements à l’idée de cette pimpante brunette, il s’était promis de ne plus jamais se laisser prendre au piège par de telles émotions… il devait garder la tête froide, les idées claires, et ne surtout pas laisser de côté le fait qu’il n’était plus seul. Lou était sa petite tête blonde, l’image même de l’innocence, sa plus grande fierté. Sullivan préférait mille fois la protéger en prétendant ne pas être parent. La plupart du temps, la mère du jeune homme s’occupait d’ailleurs de la faire chercher à l’école, surveillait ses devoirs, et évitait d’imposer tout stress à son fils… mais au final, Sully se trouvait soigneusement écarté de la vie de sa merveille. Aussi vrai qu’il s’écartait de celle d’Indianna, ignorant ses appels depuis des jours, s’arrangeant pour ne surtout pas la croiser, et mettant entre eux une distance que l’on aurait presque pu qualifier d’ignoble et de cruelle. Il tentait de ne pas ressentir la plus petite culpabilité, mais la donne finissait par se révéler complexe… diable, pourquoi ne pouvait-il pas simplement continuer sa petite vie en fauteuil sans que personne ne vienne l’emmerder avec des équations insupportables ? A l’énième appel de la demoiselle, Sullivan manqua de balancer son portable sur le premier arbre qui se trouva à proximité. Il se retint de justesse afin de prendre la sage décision du jour : rentrer chez lui. Il était bien assez trempé, et s’il n’avait pas les idées plus claires, tant pis… ce serait pour une prochaine fois.

Le jeune homme avait à peine poussé la porte de son appartement qu’il entendait déjà l’interphone. Il ne manqua pas de pousser un grognement significatif, décrochant machinalement avant de s’en mordre les doigts : c’était elle. Logique. A force de ne pas réussir à l’avoir au téléphone, elle s’était déplacée pour le confronter… Sully aurait très bien pu raccrocher et ne surtout pas la laisser entrer, quitte à se terrer ad vitam aeternam dans son grand appartement, mais une autre décision fut prise au final : « Je t’ouvre » énonça-t-il simplement. D’un même temps, il rouvrit la grande porte de son chez-lui, l’attendant de pied ferme sur le pallier. Pour l’instant, il n’avait pas la moindre intention de tailler le bout de gras des heures durant… il voulait écourter, ou du moins allait-il essayer. Ainsi, ses doigts parcourant légèrement les roues de son fauteuil, Sullivan patienta que les portes de l’ascenseur ne s’ouvre et qu’il puisse briller par sa froideur et son évidente distance. Il était primordial qu’il maintienne une sorte de statut quo dans ses réactions, car s’il s’écartait un tant soit peu de ce silence qu’il avait imposé à Indianna, il serait définitivement perdu. « J’ai très peu de temps à t’accorder. Je ne sais pas ce que tu fais ici, d’ailleurs… je pensais que le message était clair, il faut que je mette les points sur les virgules pour que tu comprennes ? » Sully, toujours trempé jusqu’aux os –puisqu’il n’avait pas eu le temps de se changer avant qu’elle n’arrive– la toisait sans expression précise, armé de son sempiternel masque de froideur. Son regard d’un bleu saisissant ne la lâchait pas d’une semelle, au cas où il faille opter pour une solution de repli… il n’était pas tranquille en vérité. Il faisait preuve d’un contrôle proprement hallucinant, mais ça ne faisait pas de lui quelqu’un d’à l’aise en cette seconde précise. « C’est vrai que nous avons toute la semaine… faut que je te tire les infos aussi ? » Sully se mordit l’intérieur de la joue le plus discrètement possible. D’ordinaire, être un parfait salopard ne lui causait aucun cas de conscience. Mais là… c’était malheureusement différent, pour son plus grand déplaisir.


(c) Nelliel
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MessageSujet: Re: Sullindia ∞ give me back my heart. Sullindia ∞ give me back my heart.  EmptyVen 26 Avr - 21:55



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Debout, devant l'interphone à attendre qu'on daigne lui ouvrir, la jeune femme leva les yeux vers le ciel. La teinte bleu encre commençait à le colorer presque entièrement et quelques étoiles scintillaient calmement, bienveillantes au dessus de cette ville qui ne dormait jamais. Une boule au ventre, des fourmis dans les jambes, Indianna était apeurée par l'accueil que l'ancien soldat risquait de lui réserver. Elle ne se sentait pas bien, presque nauséeuse. Le stress, peut-être ? L'anxiété s'était quasiment totalement emparée d'elle et elle avait peur de s'écrouler en voyant Sullivan, ses jambes la portaient déjà à peine, alors une fois devant lui son équilibre allait forcément être très compromis. Il fallait déjà qu'elle puisse le voir face à face, ce qui n'était pas gagné vu la réticence qu'il avait à répondre à ses appels. Je t’ouvre. marmonna-t-il avec une pointe d'amertume. La brune connaissait bien ce ton, c'était celui qu'il empruntait quand il s'enfermait dans sa carapace de froideur et d'indifférence. Elle passa sa langue sur ses lèvres, attendant d'entendre ce petit bourdonnement caractéristique de l'ouverture automatique de la porte après l'actionnement du bouton. Merci... murmura-t-elle, mais il ne l'entendait déjà plus. Elle poussa la porte et pénétra dans la pièce, suintant le manque d'assurance évident et le malaise. Sous l'éclairage artificiel, les bras ballants, elle se questionnait ardemment sur la raison pour laquelle elle avait tenu à se retrouver dans cette position gênante. Et bizarrement, plus elle fouillait méticuleusement son esprit, moins elle comprenait pourquoi elle était venue après le désastre qu'avait été ses démonstrations affectives. Son index écrasa le bouton pour appeler l'ascenseur et les portes métalliques s'ouvrirent presque aussitôt. Elle entra dans l'endroit exigu, choisi l'étage auquel elle voulait se rendre et laissa la cage s'ébranler en commençant sa montée. Son souffle était rapide, trop même, elle s'adossa au miroir qui recouvrait les murs et tenta de se calmer en se frottant le visage de ses mains. Comme s'il était aussi facile de chasser tout ce malaise et ces pensées embrouillées. Elle se maudissait d'être arrivée jusque là, elle maudissait presque Sullivan de lui avoir ouvert car à présent elle était dans une impasse. La belle australienne ne pouvait pas partir et elle ne savait pas non plus ce qu'elle avait dire à son interlocuteur. Quand les portes se rouvrirent, le visage du jeune homme lui apparut immédiatement. J’ai très peu de temps à t’accorder. Je ne sais pas ce que tu fais ici, d’ailleurs… je pensais que le message était clair, il faut que je mette les points sur les virgules pour que tu comprennes ? elle déglutit avec difficulté.

Indianna avait l'impression d'avoir les yeux étrangement secs, et sa gorge aussi n'était plus assez humide par ailleurs. Elle avait beau avaler sa salive plusieurs fois de suite, rien n'y faisait. Dans des moments comme celui-ci, des tics inconnus apparaissaient soudainement, signe de l'inquiétude qui vous rongeait. Cela fut aussi le cas pour la cadette des Ioannis, ses doigts s'agitèrent d'eux-mêmes, affolés, incontrôlables, ils ressemblaient à des papillons en fuite au trajet incertain. Croisés, décroisés, mêlés, démêlés, séparés, puis de nouveau entrelacés, elle ne savait pas quoi dire. Elle entrouvrit lentement la bouche, gênée. Sa lèvre inférieure se mit à trembler rapidement, raison pour laquelle, par peur de paraître faible, elle colla ses lèvres l'une contre l'autre précipitamment. Je... écoutes, Sullivan je sais que j'ai eu un comportement un peu... déplacé ces derniers temps mais ce n'est pas une raison pour couper totalement les ponts, non ? La jeune fille sentait sa cage thoracique la compresser mais ces quelques mots passés elle se sentait reprendre un peu d'assurance. Il lui jetait ce regard froid et désagréable qui vous parcourait sans que vous sachiez ce que l'on pensait de vous. Mais elle avait trop bien connu l'ancien militaire pendant ces derniers mois pour prendre cela comme de la méchanceté à l'état brut, non, c'était simplement un genre qu'il se donnait pour paraître fort. Elle lui rendit ce regard froid comme elle put. Indianna était malgré tout en colère contre lui, ces premiers mots avaient été désagréables et elle n'avait rien fait pour qu'ils puissent être justifiés. C’est vrai que nous avons toute la semaine… faut que je te tire les infos aussi ? l'agacement qui lui inspirait s'amplifia quand il lâcha ces mots. Elle fronça les sourcils, elle n'arrivait pas à comprendre pourquoi il se comportait comme un connard avec elle. La brune se sentait trahie et blessée. Mais ce n'était pas sa préoccupation première, pour l'instant elle voulait juste lui faire ravaler ces mots ; pour qui se prenait-il ? Peut-être qu'elle avait été trop loin dans ces avances, mais pas au point de recevoir ça en retour. Ne me lance pas ce regard, Sully, t'as pas le droit, surtout que ce n'est absolument pas justifié. Je n'ai rien fais pour que tu te comportes comme ça avec moi. Je voulais venir m'excuser de mon comportement, mais visiblement on est quitte maintenant. elle tenta de reprendre son calme. Je voulais juste venir parler de... ce qu'il s'était passé, on ne règle rien par le silence. déclara-t-elle avec le plus de sérieux et de froideur possible.


@destiny.



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MessageSujet: Re: Sullindia ∞ give me back my heart. Sullindia ∞ give me back my heart.  EmptyVen 26 Avr - 22:21


INDIANNA & SULLY
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Le comportement de Sullivan pouvait passer pour de la nonchalance, du désintéressement total, mais il analysait l’entièreté de la situation avec un contrôle extraordinaire. Aucun détail ne lui échappait, et son champ de vision était parfait pour qu’il n’ait pas à bouger d’un pouce pour tout capter. Indianna respirait la nervosité à plein nez, alors qu’elle s’était à peine rapprochée. Sans doute avait-elle sentit qu’une quelconque proximité était inutile, voire même susceptible d’aggraver son agressivité. Il n’aurait évidemment pas accepté qu’elle fasse ne serait-ce qu’un pas supplémentaire vers lui, bien trop content de dominer la situation avec cette distance confortable qu’il continuait à instaurer entre eux. Il aurait par ailleurs rêvé de ne pas avoir à subir cette conversation aujourd’hui, à ce moment précis où il se serait mouillé, vulnérable, incapable de restaurer pleinement sa carapace épaisse et utile. Cette petite brunette ne semblait pas savoir où elle pouvait bien en être mais lui non plus ! Il détestait cette situation et voulait reprendre le contrôle de son existence, il en avait même maladivement besoin… pour un soldat, avoir réponse à tout est primordial, à moins de ne vouloir mourir dans d’atroces souffrances sur un champ de bataille ravagé, poussiéreux, horrifique. Sully avait l’amère impression de se trouver à nouveau en plein cœur de l’Afghanistan, pressé entre les horreurs de la guerre et sa propre impuissance. Pourquoi diable possédait-elle un tel pouvoir sur lui ? Il fallait que cela cesse. Il allait la dégoûter, la repousser jusqu’à ce qu’elle comprenne, quitte à culpabiliser des années pour avoir malmené cet être innocent, adorablement attirant. « Ca ne me dit pas ce que tu fous là » répliqua-t-il froidement, sans l’ombre d’un sentiment dans la voix. Il n’allait pas changer son fusil d’épaule ou même s’adoucir maintenant, c’était trop tard… il fallait donc qu’il monte crescendo, et pour ainsi dire, c’était presque trop facile : Indianna enfonçait des portes ouvertes et lui donnait typiquement la possibilité de la marteler de mots cruels.

Bientôt, un rire cynique et narquois peupla l’atmosphère sonore de ce maudit couloir sans âme ni couleur. La jolie demoiselle avait répondu quelque chose qui l’avait amusé, mais qu’il tournait en dérision afin qu’elle ne se sente d’autant plus ridicule… ah, il avait été à bonne école, et son handicap ne l’avait pas adoucit pour ça. Face à la connerie humaine… il répliquait avec méchanceté, souvent gratuite. En l’occurrence, alors qu’elle ne lui avait jamais vraiment donné de raison logique pour se comporter en parfait salopard, il finissait tout de même par éprouver ce besoin de l’être… parce qu’elle le troublait plus encore qu’aucune autre. « Pas le droit ? » reprit-il en haussant un sourcil mauvais, son regard brillant de colère « depuis quand tu te permets de venir chez moi pour me sortir ce que j’ai le droit de faire ou de ne pas faire ? Je suis plus vieux que toi je te signale, tu as oublié d’être ma mère et puis… je suis chez moi. Je te reçois comme je veux et si j’ai envie de t’envoyer chier, je le fais point final. Je n’ai pas de compte à te rendre, Indianna. » Certes, elle avait cherché des bâtons pour se faire battre mais Sully n’avait pas manqué d’en rajouter une couche pour qu’elle parte d’autant plus vite d’ici. Il était définitivement décidé à ne faire aucun effort, à la traîner dans la boue pour qu’elle se rende compte qu’elle n’avait strictement rien à espérer de lui… que ferait-elle avec lui, d’ailleurs ? Il était bien la dernière personne sur terre à pouvoir faire son bonheur. Le jeune homme n’était rien d’autre qu’un être brisé. Il ne parvenait déjà pas à s’occuper de lui, alors être responsable de quelqu’un d’autre… douce ironie ! « C’est bien ce qui te trompe. Je ne sais pas sur quelle planète tu as vécu récemment, mais il ne s’est strictement rien passé… et mon silence me convient très bien. Au moins, il ne me flanque pas mal au crâne ! »


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MessageSujet: Re: Sullindia ∞ give me back my heart. Sullindia ∞ give me back my heart.  EmptyVen 26 Avr - 23:21



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Elle se demandait à quoi il jouait. Elle voulait lui faire mal, mal comme il venait de lui faire mal en lui disant tout cela. Ces mots qui l'avait blessée comme des lames de couteau affûtées. Elle n'arrivait pas à comprendre où il voulait en venir avec tout cela ? Car il devait bien y avoir une raison pour qu'il s'acharne autant contre elle, non ? C'était obligatoire qu'il y ai quelque chose qui justifie ce comportement odieux... Mais elle n'arrivait pas à saisir quelle était cette chose. Indianna le regardait à présent comme on regarde quelqu'un que l'on ne connaît pas. Elle n'arrivait pas à reconnaître le Sullivan qu'elle avait connu quelques jours plus tôt, c'était regrettable et elle détestait cette sensation d'incompréhension. Mais ce besoin maladif de compréhensif mêlé à la colère et au dégoût faisaient un bien mauvais mélange. l'australienne aurait voulu le gifler. Laisser une marque rouge sur la peau blanche et immaculée de sa joue. Laisser sa trace sur lui. Le blesser. Lui faire mal, comme il venait de le faire avec elle. La brune savait qu'elle n'avait pas besoin d'en venir aux mains, elle s'en sortait très bien avec les mots, du moins elle l'espérait car elle n'allait pas laisser les paroles qu'il lui lançait impunies. Elle avait l'intention de répliquer, un coup auquel il ne pourrait rien répliquer et dont il ne pourrait pas se relever, cloué au sol. Les phrases pouvaient parfois être plus efficaces que n'importe quel revolver ou fusil, il suffisait de trouver les bonnes syllabes et associer les bonnes tournures de phrase pour envoyer le résultat à votre interlocuteur. Indianna se demandait comment elle avait pu passer de l'affection au désir de blesser en une poignée de minutes, mais Sullivan l'avait bien cherché. Ce que je fais ici ? Tu le sais très bien. répliqua-t-elle froidement en prenant le soin de bien espacer chacun de ses mots, prenant alors tout leur sens. Elle avait une boule dans la gorge, énorme, et un nœud dans l'estomac; soigneusement noué par l'ancien soldat lui-même qui s'adonnait joyeusement à la destruction à petit feu de la demoiselle. Elle aurait aimé le détester, mais pour l'instant le parasite enivrant restait ancré dans ses entrailles. Cela ne l'empêchait tou de même pas de vouloir lui renvoyer la pareille.

Pas le droit ? depuis quand tu te permets de venir chez moi pour me sortir ce que j’ai le droit de faire ou de ne pas faire ? Je suis plus vieux que toi je te signale, tu as oublié d’être ma mère et puis… je suis chez moi. Je te reçois comme je veux et si j’ai envie de t’envoyer chier, je le fais point final. Je n’ai pas de compte à te rendre, Indianna. fit-il d'un air mauvais. Son rire sarcastique résonnait dans le crâne de la jeune fille, se répercutant contre ses tempes, l'écho lui renvoyant toujours plus les graves mélodieux de la voix de son locuteur. Elle ne comprenait même plus comment elle avait pu faire confiance à cette personne qui se montrait aujourd'hui l'objet d'une dévastation totale de l'étudiante. Dans des moments comme ceux-ci elle avait envie de tout casser, à commencer par la personne avec laquelle tout avait commencé, présentement l'ancien soldat handicapé. Elle aurait voulu le secouer pour lui montrer qu'elle aussi elle aurait pu être mauvaise. Et ce n'était pas qu'une envie, elle allait le faire et dans très peu de temps. C’est bien ce qui te trompe. Je ne sais pas sur quelle planète tu as vécu récemment, mais il ne s’est strictement rien passé… et mon silence me convient très bien. Au moins, il ne me flanque pas mal au crâne ! elle le regarda dans les yeux, plantant son regard brûlant de colère dans celui glacial de son la personne qui représentait anciennement pour elle un ami fidèle. Oh, alors tu es de ces personnes qui déteste leur ami du jour au lendemain, comme ça, d'un claquement de doigts, sans raison ? Écoutes, je vais te dire ce que tu veux entendre ; oui, tu m'as blessée et oui j'ai mal, et crois-moi ça me fait encore plus mal d'admettre ça pour te donner satisfaction. Bon voilà, tu es content, tu as ce que tu veux ? Maintenant on va pouvoir parler entre personnes civilisée oui ou non ? s'exclama-t-elle au bord de la crise de nerfs. Il avait le don de l'exaspérer et ça, elle ne le supporterait plus pendant longtemps.


@destiny.



Dernière édition par Indianna A. Thomson le Sam 27 Avr - 9:51, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Sullindia ∞ give me back my heart. Sullindia ∞ give me back my heart.  EmptyVen 26 Avr - 23:42


INDIANNA & SULLY
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Oh dear. Peut-être le comportement de Sullivan parvenait-il à secouer la jeune brunette, mais l’inverse était malheureusement tout aussi vrai. Il ne se comprenait pas. Alors qu’il aurait pu continuer à la côtoyer et être apaisé par sa présence, son envie de détruire autrui juste pour le plaisir semblait plus forte que n’importe quoi d’autre à cet instant précis. Indianna était bien portante, jolie, douée… elle avait tout pour elle. Ce qui le faisait s’interroger plus encore sur la raison pour laquelle elle continuait de le voir, de le chercher, de le défier même à en juger son comportement récent. Il aurait rêvé que leur conversation s’arrête, pouvoir retourner à sa morne mais non moins protectrice existence avant de changer ses vêtements toujours dégoulinant d’eau. Au lieu de cela, il faisait face aux réponses toujours plus acerbes de la demoiselle, bien décidée à ne surtout pas lui laisser le dernier mot. Pourrait-il obtenir le point final ? Difficile à dire. Indianna avait du répondant, et c’était justement ce qui lui plaisait tant chez elle… mais là où elle s’énervait sans crier gare, Sullivan restait froid, particulièrement puissant et à l’aise dans la beauté de son flegme. Il n’avait aucune intention de lui laisser gagner cette bataille, en bon soldat préparé qu’il était, et ne comptait pas non plus partir à la guerre sans biscuit… après tout, si elle poussait le bouchon hors des bornes des limites, il lui suffisait de faire marche arrière et de lui claquer la porte au nez. Il s’agirait du summum de la goujaterie, mais n’était-il pas justement le plus puissant des deux à ce petit jeu ? « Je rêve ou tu me prends pour une nénette qui veut parler chiffons et vernis ? Merde Indianna, comme si j’étais du genre à m’attacher aux gens et à me « lier d’amitié » ! Épargne-moi tes commentaires façon roman de gare, par pitié… je n’ai pas ouvert la porte de mon appart’ pour saigner des oreilles ! » Sully haussa les épaules avec nonchalance, alors que ce qu’elle disait avait au contraire une extrême importance. Elle était à la fois tout à fait semblable à Jane et diamétralement opposée… mais une vérité lui avait néanmoins sauté à la gorge : elle était magnifique, même en colère.

« Tu mets la charrue avant les bœufs, comme d’habitude. Que tu aies mal ou pas ne m’intéresse pas. Tu es venue à moi, et au final… tu tergiverses, tu inondes mon ouïe avec un flot de paroles qui a oublié d’être intéressant et au final, tu ne donnes pas la raison de ta venue. Tu t’étonnes encore que je ne saute pas de joie ? A cause de toi je suis toujours trempé et tant que tu ne veux pas cracher ta valda, je me sens obligé de t’écouter… qui n’est pas civilisé ici ? » Sullivan arqua juste un sourcil de défi, comme si justement, il lui offrait le challenge consistant à vider son sac. Qu’elle le fasse ou pas, il avait fait sa BA de la soirée pour ainsi dire… car s’il chopait la crève, ce serait en partie sa faute. « J’aurais pu ne pas t’ouvrir. Je commence d’ailleurs sérieusement à le regretter » nota-t-il non sans un sarcasme à en avoir le souffle coupé. Il n’avait pas l’intention de courber l’échine ou même l’âme… qu’elle se le mette dans la tête. Pire, ses propres sentiments le poussaient à davantage de cruauté en vue de se préserver. Après tout, il devait encore vivre avec jusqu’à ce que son cœur cesse purement et simplement de battre… ça ne voulait pas dire qu’Indianna serait encore là dans quelques années. Simple calcul logique.


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MessageSujet: Re: Sullindia ∞ give me back my heart. Sullindia ∞ give me back my heart.  EmptySam 27 Avr - 0:43



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indianna feat. sullivan



Le masque de froideur de Sullivan agaçait Indianna au plus haut point, ces œillades longues et désagréables qu'il lui lançait, elle sentait son regard sur elle, sans savoir pourquoi il s'évertuait à la détailler du regard. Les yeux fixés sur le visage du détenteur de tous les maux. Les mèches ondulées de l'australienne descendaient jusqu'au début de son dos, sa chevelure épaisse et abondante restait indomptable et beaucoup de cheveux rebelles se démarquait de sa tignasse, délogés de leur emplacement initial par le vent américain qui soufflait dehors. Sous l'éclairage artificiel du couloir, la peau humide du l'ancien soldait luisait doucement, tandis que le regard dur de la jeune femme ignorait ces petits détails qui auraient habituellement capté son attention. L'observation était une activité à laquelle la brune s'adonnait librement et en toutes circonstances. Ses prunelles embrasées par la colère étaient plantées dans celles froides et vides de son locuteur, elles les scrutaient en espérant trouver ne serait-ce qu'une pointe d'humanité ou ne serait-ce qu'une vague trace d'émotion. Mais même en cherchant le plus méticuleusement, la brune ne trouvait rien de la sorte dans les yeux de Sullivan, juste une terrible froideur et le désert complet quant aux sentiments qu'il avait pu ressentir. Cette étrange et brutale transition entre l'homme de la conférence et celui qui se trouvait devant elle laissa Indianna décontenancée, incertaine et déroutée par la nature des sentiments qu'elle avait et l'application avec laquelle il prenait plaisir à la détruire. La colère fiévreuse qui l'animait ne se calmait décidément pas, mais son regard de braise et sa détermination réussissaient à canaliser son désir de vengeance et à conserver sa rage froide. Je rêve ou tu me prends pour une nénette qui veut parler chiffons et vernis ? Merde Indianna, comme si j’étais du genre à m’attacher aux gens et à me « lier d’amitié » ! Épargne-moi tes commentaires façon roman de gare, par pitié… je n’ai pas ouvert la porte de mon appart’ pour saigner des oreilles ! et le jeune homme venait de nouveau de donner un coup de fouet à la demoiselle qui retenait ses larmes avec peine. La frustration était telle que l'envie de pleurer était apparue d'elle-même. Cela allait être une nouvelle jeune fille qui allait sortir de cette entrevue, plus blessée que jamais.

C'est une blague ? Tu te permets de dire ça sur moi ? Mais tu ne t'es pas vu, Sullivan. Pauvre petit con lunatique en fauteuil qui se permet de critiquer les autres alors qu'il n'est même pas foutu d'entretenir une relation amicale de long terme avec quelqu'un, voilà ce que tu es. elle perdait le contrôle. Le contrôle de ses mots, d'elle-même, de sa colère et de son désir de vengeance, ses démons s'extériorisaient et voulaient se déchaîner ouvertement. J'ai eu le courage de venir te voir après que tu m'ai évité pour pouvoir parler avec toi, essayer de trouver une solution à notre position précaire, mais visiblement tout le monde n'a pas la force d'en parler. C'est tellement plus facile de se terrer dans le silence et de la fermer plutôt que d'affronter les choses et de dire ce qu'on pense vraiment. la brune s'emportait ouvertement devant lui. Comme elle devait lui paraître faible et chétive à se laisser gouverner par ses pulsions haineuses plutôt que de garder son calme... Elle n'aurait jamais dû aller sonner à l'interphone et attendre qu'il ouvre, elle n'aurait jamais dû aller lui parler après sa conférence et elle aurait encore moins dû développer ces foutus sentiments indélébiles qui la blessaient encore plus ce jour-là. Les larmes restaient présentes et elle les chassa en les essuyant discrètement sur le bas de la paume de sa main. Tu mets la charrue avant les bœufs, comme d’habitude. Que tu aies mal ou pas ne m’intéresse pas. Tu es venue à moi, et au final… tu tergiverses, tu inondes mon ouïe avec un flot de paroles qui a oublié d’être intéressant et au final, tu ne donnes pas la raison de ta venue. Tu t’étonnes encore que je ne saute pas de joie ? A cause de toi je suis toujours trempé et tant que tu ne veux pas cracher ta valda, je me sens obligé de t’écouter… qui n’est pas civilisé ici ? qu'il ose encore faire des reproches à la belle australienne l'insupportait, elle ne voulait plus l'écouter une minute de plus mais ne pouvait pas faiblir et fuir en repartant. A cet instant précis son corps lui dictait clairement de sauter à la gorge de l'ancien soldat, mais avec le plus de force possible elle contint ses émotions contradictoires et tenta de faire preuve de plus de maturité encore qu'elle n'en faisait preuve depuis l'amnésie de sa sœur à son sujet. Alors ce n'est pas ce que tu veux, Sully ? Tu ne veux pas me blesser ? Mais qu'est ce que tu cherches alors, hein ? fit-elle doucement, d'une voix mauvaise. Tu veux que je m'en ailles, que je partes ? Tu veux t'enfermer dans le silence et ne plus jamais me revoir ? Et à quoi ça t'avancera, tu peux me le dire ? sa voix s'était plus enrouée par l'émotion maintenant qu'elle posait toutes ces questions qui lui brûlaient les lèvres. Alors, vas-y, si tu veux, rentres chez toi et vas te changer, je partirais. Mais ne compte pas sur moi pour revenir en rampant.


@destiny.

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MessageSujet: Re: Sullindia ∞ give me back my heart. Sullindia ∞ give me back my heart.  EmptySam 27 Avr - 11:39


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Cinq minutes montre en main. Il n’avait pas fallut plus de cinq minutes pour qu’Indianna explose littéralement et commence à l’insulter. Parfait, enfin il progressait dans son petit jeu ! Des deux, il était plus qu’évident qu’elle craquerait la première. Ils n’avaient pas la même vie, les mêmes blessures, les mêmes attentes de l’avenir. Certes, Sullivan pouvait difficilement dire qu’il n’était pas aimé par sa mère, qui le surprotégeait, l’empêchait de faire n’importe quoi et qui préférait mille fois qu’il la haïsse plutôt que de le voir s’éloigner d’elle… mais le jeune homme avait grandit sans père, sans véritable modèle. Bien sûr, son grand père avait été le plus formidable homme dont il avait croisé la route, mais ce n’était pas pareil. Celui-ci avait malheureusement rejoint la grande faucheuse comme s’il était son égal alors que le jeune Novak n’était encore qu’un enfant. Alors forcément, lorsqu’il croisait les yeux de sa propre fille, de sa Lou, de sa merveille… Sullivan se sentait tout petit, désarmé. Comme si on le tenait en joue et qu’il n’avait rien d’autre à faire qu’attendre que le couperet de la sentence tombe. Celui-ci venait d’ailleurs plus ou moins de tomber pour Indianna, vu qu’elle perdait cruellement ses nerfs et que ses paroles se faisaient aussi acérées que les griffes d’un aigle royal. Il fallait qu’elle réagisse comme ça, c’était une part de son plan… si elle ne le détestait pas, elle serait tentée de revenir, de le harceler, de chercher à comprendre pourquoi et comment il se démerdait pour ne pas ressentir la plus infime émotion humaine. Mais en vérité, Sullivan était actuellement en souffrance. Son être n’avait jamais été plus douloureux qu’en cet instant et son palpitant lui donnait l’impression d’être saigné à blanc, comme un animal à l’abattoir. Pourrait-il continuer à feindre une parfaite indifférence bien longtemps ? La question restait posée. « Tu as mis le doigt dessus : je critique, je n’insulte pas. Je vais à mon tour pointer l’évidence et enfoncer une magnifique porte ouverte : qui perd ses nerfs et fait preuve de bassesse, hein ? »

Sauf qu’Indianna avait oublié d’être idiote. Ses mots commençaient également à provoquer quelque chose de précis en lui, et il avait beau rejeter ce genre d’émotion indigne à grands coups de pieds dans le cul, il n’en demeure pas moins que ses sentiments finissaient par se frayer un chemin sinueux et cruel dans son être tout de même. Il aurait voulu hurler. Pour une fois, il souhaitait que sa main se mette à trembler, qu’il soit capable de percer la carapace et de crier cette douleur insupportable qui l’avait pris et qui ne le lâchait pas d’une semelle. Comment se débrouillait-elle pour toujours réveiller ce genre de sensation chez lui ?! C’était à peine croyable ! « Mon silence au moins n’est pas en train de casser les noix » reprit-il avec davantage de force et de colère, alors que son regard s’était mis à briller, non pas de larmes, mais plutôt de douleur. Oui, il avait mal. Mal qu’elle ait osé l’insulter de façon aussi basse, bien qu’il l’ait mérité, et mal de ne pas pouvoir la pousser dans l’ascenseur pour qu’elle disparaisse de sa vue. Par chance, elle lui en donnait néanmoins l’opportunité. « Tu veux le fond de ma pensée ? Alors ouvre bien grand tes oreilles, perds pas une miette parce que ça va être un festin : dégage de ma vie. Arrête de me harceler comme une gamine en perdition. Tu as une famille, des repères, une existence. Arrête de vouloir te frayer un chemin dans la mienne alors que ça ne m’intéresse pas. Tu vois l’ascenseur derrière ? Il n’attend que toi. » Sullivan s’avança néanmoins vers elle, en bon suicidaire qu’il savait si bien être parfois, pour lui mettre un mouchoir dans les mains. Il ne savait pas pourquoi il venait d’avoir ce geste, mais un simple contact entre eux fit naître un long frisson lui parcourant son échine brisée. Hélas, rien ne sembla l’empêcher de lui tourner finalement le dos pour rentrer dans son appartement, dont il tenta de claquer la porte d’entrée, alors que celle-ci ne se referma pas comme il fallait. Celle-ci était encore ouverte quand il se dirigea vers sa chambre, l’air sombre, après avoir ôté son masque en se croyant seul. Une chance que sa fille soit chez sa mère, bien que cela ne retirait pas les quinzaines de photos avec lesquelles Jody Novak avait décoré les murs de l’appartement… « bordel de merde. »


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MessageSujet: Re: Sullindia ∞ give me back my heart. Sullindia ∞ give me back my heart.  EmptySam 27 Avr - 13:04



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Elle allait s'en aller, maintenant. Lentement, elle prenait conscience de la douleur qui s'amplifiait dans sa poitrine, destructrice et insupportable. Il lui avait fait trop de mal, il l'avait trop abîmée pour qu'elle ai la force de retenir ses démons encore un peu plus. La colère et la souffrance était trop grande pour qu'elle le laisse remuer le couteau dans la plaie. Elle partait, brutalement, elle voulait s'éclipser maintenant que tout s'écroulait autour d'elle. Indianna avait trop souffert durant les dernières années pour perdre espoir, elle avait toujours estimé les personnes qu'elle côtoyait et Sullivan le premier. Le décès de sa mère, son débarquement à New-York, la fausse couche de sa demi-sœur et l'amnésie de cette dernière à son sujet avait laissé de profondes séquelles à la jeune femme qui avait refusé de ne plus croire en rien. De son point de vue, abandonner tout espoir en l'avenir était stupide, il suffisait de se donner les moyens d'avoir un beau futur, vous serez peut-être blessé par certaines déceptions mais la vie réserve parfois de belles surprises à ceux qui espèrent encore. Et Indianna espérait encore. C'est pour cela qu'elle avait crut en l'ancien soldat, qu'elle s'était accrochée à son intérêt pour lui et qu'elle avait tenu à percer sa carapace glaciale. A l'intérieur elle avait découvert quelqu'un de totalement différent et c'était pour cette personne qu'elle avait développé ces sentiments, durs, sincères et ancrés en elle au point qu'elle ne puisse plus s'en débarrasser. L'australienne était tellement en colère contre le néo-zélandais qu'elle avait eu envie de le faire taire par tout les moyens. Mais il la rendait folle et elle ne pouvait plus se passer de lui. Elle n'en pouvait plus de toute cette frustration, au risque de paraître faible elle voulait se vider complètement et lui cracher le fond de sa pensée à la figure. Tu as mis le doigt dessus : je critique, je n’insulte pas. Je vais à mon tour pointer l’évidence et enfoncer une magnifique porte ouverte : qui perd ses nerfs et fait preuve de bassesse, hein ? la colère et sa gorge nouée lui faisait pressentir les larmes qui revenaient à la charge, prêtes à se jeter de ses yeux et rouler sur ses joues. La brune n'en pouvait décidément plus, ses nerfs avaient été poussés à bout, bien trop. Une unique larme vint rouler sur sa joue droite. Les yeux grands ouverts, fixant le jeune homme qu'elle croyait connaître, la douleur se lisant dans ses yeux brillants. Qui fait preuve de bassesse ici ? Sûrement pas moi, je ne fais que te rendre la monnaie de ta pièce car c'est toi qui es en train d'essayer de me détruire sans raison. dit-elle sur un ton plus calme. Le pire, c'est que tu sais très bien que tes paroles ne sont pas sans conséquences sur moi, et que je ne comprend pas pourquoi tu t'acharnes à continuer. reprit-elle plus bas d'une voix faible, elle était fatiguée de lutter, mais n'allait pas jeter l'éponge pour autant. Elle avait baissé d'un ton simplement parce qu'elle avait peur que sa voix ne tremble sous l'effet des pleurs qui tentaient de la forcer à les extérioriser.

Mon silence au moins n’est pas en train de casser les noix. répondit-il à sa remarque sur sa faiblesse face à ce silence. Sa voix était emplie de colère encore plus qu'auparavant. Depuis le début de leur discussion mouvementée il ne s'était jamais emporté, pourtant il semblait qu'il commençait lui aussi à perdre progressivement son sang froid, au plus grand bonheur de la belle étudiante. Les lèvres serrées, raide et crispée, les sourcils froncés et cette larme qui s'attardait sur sa joue, Indianna attendait qu'il lui avoue enfin ce pourquoi il s'évertuait à la faire souffrir. Tu veux le fond de ma pensée ? Alors ouvre bien grand tes oreilles, perds pas une miette parce que ça va être un festin : dégage de ma vie. Arrête de me harceler comme une gamine en perdition. Tu as une famille, des repères, une existence. Arrête de vouloir te frayer un chemin dans la mienne alors que ça ne m’intéresse pas. Tu vois l’ascenseur derrière ? Il n’attend que toi. la gifle monumentale qu'elle venait de prendre la laissa sans voix. Au moins le fond de sa pensée était clair et publiquement exprimé. Mais elle ne comprenait pas pourquoi avant qu'elle ne lui montre ses sentiments il ne l'avait pas fait partir avant. Pour elle, il avait simplement entretenue cette amitié avec elle pour mieux lui faire mal, la pousser. Et elle venait de tomber de haut. L'australienne commençait à s'effondrer, pourtant elle restait droite et immobile, le fixant et priant pour qu'il n'ai pas réellement dit cela. Pourtant il avait bien prononcé ces mots qui, encore une fois, la frappaient de plein fouet. Très bien. Si c'est ce que tu veux, alors je m'en irais. dit-elle, laissant finalement s'exprimer cette voix tremblante de frustration et de colère. J'espère que tu t'es bien amusé à attendre le bon moment pour t'éclater à me détruire. De toutes façons je n'ai aucune envie d'avoir quoi que ce soit à faire avec toi. Tu veux que je parte de ta vie ? Pas de problème, mais alors n'essai plus de te briser la mienne. fit-elle, laissant de nouveau couler une larme tandis que son visage déformé par la colère crachait ces mots à Sullivan, espérant lui faire aussi mal qu'il venait d'amplifier la douleur qui l'habitait. Après cette longue tirade violente il s'approcha d'elle et déposa dans sa main un mouchoir blanc immaculé avant de rentrer dans son appartement.

Ses doigts se figèrent sur le kleenex, ses yeux le fixaient longuement, sa blancheur parfaite sans défaut, ses plis tous parallèles les uns aux autres, pas une imperfection. Lentement, elle pressa ses doigts encore un peu plus dessus et écarta ses deux mains, de manière à déchirer simplement le mouchoir en son milieu. Ceci fait, elle desserra son pouce de son index et laissa tomber les deux morceaux de papier au sol avant de frapper d'un doigt rageur le bouton de l'ascenseur et de monter dedans. Aussitôt adossée aux murs recouverts de miroirs, elle se laissa glisser jusqu'au sol, la tête rejetée en arrière, les larmes se pressant dans ses yeux sans pour autant couler. Ses pleurs lui piquaient les yeux, elle était fatiguée et voulait rentrer chez elle, s'effondrer sur son lit et relâcher tout ce qu'elle contenait comme émotions à ce moment précis. Mais elle resta là, dans l'ascenseur aux portes toujours ouvertes à attendre quelque chose qui ne viendrait jamais ; un retour dans le passé. Elle aurait préféré ne jamais rencontrer le néo-zélandais, mettre son cœur et ses sentiments à l'abris de ce destructeur. Indianna leva un bras et palpa le mur auquel elle était adossé dans l'espoir que ses doigts rencontrent les boutons indiquant les étages. Quand elle sentit du relief sous son index elle tourna la tête et, du vague champ de vision qu'elle avait des numéros elle réussit à appuyer sur celui du rez-de-chaussée. Elle resta assise, recroquevillée sur elle-même jusqu'à ce qu'elle sente la petite secousse qui indiquait l'arrivée de l'appareil à destination. La brune se releva et se traîna jusque dans le hall d'entrée. Des bribes de leur conversation lui revenait, et le visage de Sullivan apparaissait dans son esprit, imposant et entêtant. Sors de ma tête... siffla-t-elle entre ses dents, prenant sa tête de ses deux mains et se penchant légèrement vers l'avant. Puis elle se précipita vers la porte, l'ouvrit à la volée et la claqua aussitôt sortie, à grand renfort de bruits. Ses mains tremblaient à présent et elle leva son visage vers le ciel pour respirait un peu d'air frais, elle étouffait.


@destiny.

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MessageSujet: Re: Sullindia ∞ give me back my heart. Sullindia ∞ give me back my heart.  EmptySam 27 Avr - 18:46


INDIANNA & SULLY
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D’un geste rageur, Sullivan avait enlevé chacun de ses vêtements trempés pour les balancer à travers sa chambre, mettant à mal vingt-six ans de maniaquerie quasi maladive, renforcée par son entraînement et son esprit militaire. Il s’imaginait, dans une naïveté passive, qu’une fois changé ses idées seraient plus claires et qu’il aurait pu soigneusement balayer la présence d’Indianna de sa mémoire immédiate… quelle désillusion ! Celle-ci était toujours là, présente, incapable de disparaître pour lui laisser la chance de passer à autre chose, d’aller de l’avant. Finalement, ce silence qu’il aimait tant l’oppressait, le poussant à enfouir sa tête épuisée entre ses mains qui ne tremblaient déjà plus. Combien de temps demeura-t-il dans cette position ? Difficile à dire. Ce n’est qu’une fois qu’il eut entendu un cri dans la rue proche de son immeuble que son attention fut attirée par autre chose que la problématique actuelle de son existence. Sullivan s’approcha de la fenêtre, sans pour autant l’ouvrir, dominant la scène qu’il voyait de loin avec une sorte d’arrogance et d’intérêt mêlés. Son sang ne fit qu’un tour lorsqu’il vit que ce n’était autre qu’Indianna qui se faisait actuellement emmerder par trois abrutis en pleine rue désertée, sans que personne ne puisse l’entendre. Certes, il aurait pu ne pas s’en préoccuper, rester fidèle à cette connerie grandiose dont il avait fait preuve jusqu’ici, mais Sully restait un soldat. Il n’était pas question de se terrer en laissant une personne en danger sans aide. Il blinda pour sortir de chez lui, appuyant comme un forcené sur le bouton du rez-de-chaussée une fois dans l’ascenseur, son ancienne batte de base-ball entre les mains. Puisqu’il ne pouvait évidemment pas engager un combat loyal avec ces trois crétins, il avait pris une précaution tout ce qu’il y a de plus logique. Par chance, il n’eut pas à ressentir la culpabilité d’être arrivé trop tard : au moment même où il passait la porte d’entrée de son immeuble luxueux, les trois eurent un mouvement de recul. Il faut dire qu’avec son air aimable numéro trente-trois bis, il n’y avait pas qu’Indianna qu’il impressionnait et heureusement pour eux… « Vous allez me débarrasser le plancher avant que j’ai compté jusqu’à trois ou vous aller galérer à trouver un chirurgien esthétique qui voudra bien refaire vos tronches en puzzle ! » Aucun sentiment, une fois encore. Sullivan avait repris son masque de froideur et celui-ci débordait d’une cruauté dont il n’avait jamais fait preuve envers Indianna. Aucune raison de se contrôler face à ces trois merdeux, cela dit…

Sullivan se rapprocha plus encore des trois agresseurs, l’air on ne peut plus menaçant, n’ayant cure du cran d’arrêt que l’un d’entre eux venait de sortir de sa poche. Il était encore suffisamment vif pour éviter une attaque aussi minable, merde après tout ! Il empoigna donc plus sérieusement sa batte, faisant attention aux moindres détails, attendant simplement que l’un d’eux fasse feu pour qu’il ne se sente pas comme l’un de ses soldats qui perdent totalement l’esprit et attaquent autrui pour le moindre grain de riz de travers… en l’occurrence, il parvint à éviter le pire, bien que son attaquant soit parvenu à lui couper légèrement le flanc droit en une égratignure visible, frappant celui-ci en pleine tête pour faire bonne mesure… à ceci près que la force physique de Sullivan était supérieure, et qu’il savait où frapper exactement pour décontenancer son ennemi. « D’autres amateurs ? Je peux danser toute la nuit bande d’abrutis ! » Visiblement, sa petite démonstration fut suffisante puisqu’ils détalèrent bientôt comme des lapins, laissant à nouveau Indianna et Sully dans la plus grande solitude, tandis qu’un silence on ne peut plus pesant les entouraient. « Et merde… encore trempé et ma chemise a pris cher. » La pluie tombait encore à grandes eaux, mais rien ne sembla empêcher le jeune homme d’éclater de rire en voyant le massacre de sa chemise. Il mettait bien évidemment de côté la blessure superficielle d’où ne s’écoulait qu’un maigre filet de sang. Rien de grave et encore moins de douloureux. L’ancien soldat ne manqua pas de se tourner vers Indianna, le visage légèrement moins froid, les traits un tantinet adoucis, passablement désolé pour elle. « Rien de cassé ? » demanda-t-il simplement, incapable de dégoiser la moindre parole supplémentaire. Handicapé du sentiment, bonjour !


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MessageSujet: Re: Sullindia ∞ give me back my heart. Sullindia ∞ give me back my heart.  EmptySam 27 Avr - 19:26



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Tandis qu'Indianna offrait son visage à l'air frais du soir et à la pluie glacée, des pas se firent entendre non loin d'elle. Elle fit volte face et aperçut trois silhouette massives et imposantes qui s'approchaient dangereusement d'elle, lentement, un air mauvais déformant leurs traits. Le cœur de la jeune femme fit un bon dans sa poitrine quand elle senti qu'ils ne comptaient pas passer devant elle en l'ignorant, mais que c'était bien à elle qu'ils souhaitaient parler. Enfin, la discussion n'allait sans doute pas être longue vu la manière dont il la reluquait de haut en bas sans gêne, un rictus effrayant sur leur visage. Les battements cardiaux de l'étudiante s'accélérèrent sensiblement et sa gorge se noua sous l'effet de la peur et de l'inquiétude. Elle recula d'un pas quand il s'arrêtèrent devant elle, redoutant leurs intentions malsaines. Alors ma jolie, on passe une bonne soirée ? ricana le premier qui était plus en avant que les autres. Ils la regardaient longuement, comme une vulgaire marchandise, et elle n'arrivait pas à concevoir ce qu'ils pouvaient bien lui réserver. Les mains de la jeune femme se mirent à trembler encore plus brusquement qu'auparavant. La seconde d'avant elle était heureuse d'être sortie de chez Sullivan, mais maintenant qu'elle se retrouvait dans cette position précaire avec devant elle trois abrutis bien prêts à lancer les hostilités, elle regrettait d'être sortie et de ne pas être restée recroquevillée dans l'ascenseur. Ne... ne me touchez pas. s'exclama-t-elle en tentant de cacher vainement son affolement. Pour toute réponse, elle récolta des rires moqueurs devant sa faiblesse. Depuis le début de la soirée, elle avait eu l'impression d'avoir toujours été chétive aux yeux de ses interlocuteurs et elle et ce sentiment était très désagréable. Pourtant à cet instant précis elle était réellement en position d'infériorité devant ces trois armoires à glace. Alors comme ça t'as pas envie de discuter avec nous ? répliqua le deuxième tout en s'avançant vers elle. Indianna leva les bras devant son visage pour se protéger mais elle sentit une main forte lui attraper le poignet et lui abaisser brutalement le bras. Ce geste lui arracha un gémissement de peur. Son souffle s'accéléra à mesure qu'il appuyait toujours plus fort sur son avant-bras avant de le lui tordre violemment. Lâches-moi espèce de... s'écria-t-elle en se cambrant sous le choc. Il se réduit pas pour autant son étreinte et resserra encore plus l'étau qui l'emprisonnait. Merde, ça fait un mal de chien. murmura-t-elle en tentant de se dégager. Vas-y ma belle, crie autant que tu veux, personne ne t'entendra, la rue est vide et tout le monde dort. Alors maintenant tu vas la fermer et tu vas être gentille, tu veux ? articula le premier. Je... putain lâches-moi ! tant pis pour la retenue, elle avait réellement mal. Elle avait beau être sportive, elle ne faisait pas le poids. Il ne lui restait qu'une solution. Au secours ! Je... une nouvelle pression sur son bras la fit taire. Peu à peu il relâcha son étreinte mais la maintint assez pour immobiliser la jeune femme. Quelques minutes s'écoulèrent, durant lesquels elle se débattait comme elle pouvait avant qu'une voix familière s'élève. Vous allez me débarrasser le plancher avant que j’ai compté jusqu’à trois ou vous aller galérer à trouver un chirurgien esthétique qui voudra bien refaire vos tronches en puzzle !

Elle n'aurait jamais pu croire qu'après leur altercation l'étudiante aurait été aussi heureuse d'entendre la voix de Sullivan. Un soupir de soulagement lui échappa et on lui lâcha soudainement le bras. les trois gaillards avaient eu un mouvement de recul en le voyant arriver avec sa batte. Indianna était toujours dos au mur de l'immeuble mais cette fois-ci elle avait le bras libre, bien qu'endolori. Les trois hommes tentaient de résister à l'ancien soldat, mais cela ne fonctionnait pas et après un ou deux coups mis, il semblait les maîtriser. L'australienne n'avait jamais vu cette lueur cruelle dans le fond des prunelles de son ancien ami, en tout cas pas quand il lui parlait devant son appartement. Intriguée, elle ne voulait pas s'investir plus dans la dispute car elle était on ne peut plus vulnérable. D’autres amateurs ? Je peux danser toute la nuit bande d’abrutis ! au final, ils déguerpirent sans demander leur reste. Indianna restait debout et raide à se palper le poignet, il n'était pas cassé, c'était le principal, mais elle s'inquiétait quand à ses capacités à danser le lendemain à la Nyada. Et merde… encore trempé et ma chemise a pris cher. pourquoi était-il venu ? Il voulait qu'elle sorte de sa vie, la laisser seule pendant que trois types abusaient d'elle était peut-être le meilleur moyen de s'en débarrasser, non ? Mais il était vrai qu'il avait une conscience et Indianna aurait fait cela pour n'importe qui à sa place. Maintenant il était temps qu'ils repartent chacun de leur côté. Rien de cassé ? elle secoua la tête avec nonchalance. J'aurais très bien pu m'en sortir toute seule. mentit-elle maladroitement mais avec cette même détermination et ce regard profondément agacé. maintenant que t'as joué les héros tu peux me laisser tranquille ? J'aurais encore préféré me faire agresser qu'avoir encore à supporter ta présence. par question de lui dire merci, ça non.


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MessageSujet: Re: Sullindia ∞ give me back my heart. Sullindia ∞ give me back my heart.  EmptySam 27 Avr - 20:19


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Sullivan ne s’attendait surtout pas à une grande embrassade, et encore moins à des remerciements débordant de bons sentiments –chose qui l’aurait gênée plus qu’autre chose– mais la réaction d’Indianna lui fit froncer violemment les sourcils. Se débrouiller seule, face à ces trois mastoques ? Mais oui bien sûr ! Et la marmotte elle met le chocolat dans le papier alu… en même temps, autant être honnête, le jeune homme ne l’avait pas volé. Il s’était comporté comme le dernier des enfoirés et en dépit de tout ce qu’il ressentait en vérité, il n’avait pas hésité une seconde à la piétiner cruellement afin qu’elle disparaisse de son existence. Il fallait qu’elle se taise, que sa voix cesse de frapper contre ses tempes au point de lui provoquer des migraines indicibles, qu’il n’ait plus à ressentir cette sorte de désespoir lorsqu’en pleine nuit il ouvrait les bras machinalement en espérant que ceux-ci allaient se refermer contre le frêle corps de la demoiselle… il ne fallait plus qu’elle le hante, tout bonnement. Voilà pourquoi il ne put qu’être vexé face à sa réaction, qu’il comprenait et exécrait d’un même temps. « Toute seule, hum ? » énonça-t-il avec sarcasme, tout en faisant tournoyer sa batte entre ses doigts avec l’agilité d’un joueur habitué. Il avait pour coutume de se rendre sur un terrain de temps en temps, en compagnie de Jane. Cette simple pensée lui arracha une légère grimace qu’il contint aussitôt pour mieux l’effacer, faisant fi des picotements créés par sa blessure. Effectivement, jamais il n’aurait dû quitter à nouveau son appartement et jouer aux héros. Qui était-il pour croire que son handicap pouvait être oublié avec une simple bonne action ? Il n’était pas bloqué que par sa moelle épinière brisée et ses jambes inutiles… son cœur était un handicap à lui tout seul. « Effectivement, ça m’aurait évité de prendre la flotte mais d’un autre côté, je n’avais pas de boules quiès pour éviter à tes hurlements de m’atteindre. Pas de bol, hein ? Sérieusement, si tu ne voulais pas d’elle, pourquoi appeler ? » Sullivan se mordit légèrement l’intérieur de la joue face au fait qu’il recommençait à être désobligeant. Diable, il ne pouvait décidément pas s’en empêcher !

« Je n’ai pas besoin de tes remerciements si c’est ça que tu veux me faire comprendre. Je ne suis pas un héros je suis un boulet et justement, c’est ça que toi tu n’as pas compris. Tu es naïve India. Ca fait sûrement partie de ton charme mais tu vois souvent le bon là où il n’est pas. Je ne suis pas quelqu’un qui laisse une personne dans la merde… voilà pourquoi je suis sorti. Libre à toi d’en faire ce que tu veux… j’ai fais ce qu’il fallait pour que justement, tu tailles la route et que tu sois avec des gens qui te correspondent. A bonne entendeur ! » Rentrer chez lui ? Il n’en ressentait pas l’envie. Il avait plutôt l’intention de se rendre dans le premier bar qui lui tomberait sous la main, quitte à conserver sa batte sur ses genoux toute la nuit durant. Les mains contre ses roues, mettant de côté la pluie et toute la haine qu’il ressentait à son propre égard, il dépassa Indianna en lui accordant un dernier regard sans émotion particulière. Il avait donné des pistes dans son précédent discours, certes, et il s’en mordait les doigts. Que ferait-elle avec lui ? Rien. Il risquait de la détruire plus sûrement et violemment encore qu’aujourd’hui et il ne se le pardonnerait pas. Le meilleur qu’il pouvait faire, c’était lui permettre de poursuivre sa route, de rencontrer des gens biens, et d’évoluer de la manière qui lui paraîtrait la plus opportune. Mais dans tous les scenarii se construisant dans son esprit, il était de toute évidence exclus. Mauvaise fortune, quand tu nous tiens…


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MessageSujet: Re: Sullindia ∞ give me back my heart. Sullindia ∞ give me back my heart.  EmptySam 27 Avr - 21:19



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Malgré tout le dégoût qu'il lui inspirait maintenant, Indianna lui était reconnaissante de lui avoir permis d'échapper à cette agression. Néanmoins, elle était aussi reconnaissante aux trois types qui l'avaient agressé d'avoir blessé Sullivan, en tout cas c'était ce qu'elle essayait de se faire croire à elle-même. En réalité elle était très inquiète pour lui, d'une part parce que les sentiments étaient toujours présents et qu'elle n'arrivait pas à s'en libérer et aussi car elle avait l'impression de retrouver celui à l'intérieur de la carapace, bien qu'effacé, mais un peu présent, et cela, seul son subconscient en avait conscience et il la forçait à s'en faire pour lui. Seulement, maintenant elle était encore plus perdue qu'elle ne l'était avant. Il s'était comporté comme un connard avec elle la minute plus tôt et maintenant il venait la sortir des griffes de ces abrutis ? Non, il y avait forcément une explication logique à cela, maintenant qu'elle doutait totalement de sa bonté, et qu'elle le pensait foncièrement vil et méchant. Des doutes, encore et toujours, elle n'arrivait pas à assumer le fait qu'elle l'aimait et encore moins le fait qu'il s'était transformé en un odieux personnage. Elle en avait assez que son visage apparaisse la nuit, sans raison, et qu'elle veuille constamment qu'il soit près d'elle. Il occupait entièrement son esprit, et maintenant que son rêve se transformait en cauchemar elle n'arrivait plus à retrouver le droit chemin au milieu de cette confusion mentale et sentimentale quand elle pensait à lui. Ses émotions contradictoires menaient un bataille sans fin à l'intérieur d'elle, elles lui faisaient mal et commençaient déjà à la détruire à petit feu. Elle aurait voulu le haïr, le détester, et elle avait l'impression s'y parvenir, mais au fond, il lui avait prit son cœur et elle n'arrivait pas à le lui reprendre. L'étudiante se sentait chuter, encore, dans ce gouffre sans fin dans lequel il l'avait poussé quelques minutes plus tôt. Cela la rendait malade.

Toute seule, hum ? fit-il d'un air sarcastique. Elle fronça les sourcils. Il fallait qu'il arrête de parler sinon il ne serait plus en vie le lendemain. D'un côté il n'avait pas tort, Indianna était en bien mauvaise position et incapable de s'en tirer sans aide. Cette pensée lui rappela cette douleur vive qui régnait encore dans son bras. Elle se massa doucement le membre de son corps meurtri et tenta de calmer le mal qu'il lui faisait. Mais en le touchant cela ne faisait qu'empirer, alors elle s'arrêta, mais la douleur restait, ce qui lui arracha un petit gémissement accompagné d'une grimace de souffrance. Effectivement, ça m’aurait évité de prendre la flotte mais d’un autre côté, je n’avais pas de boules quiès pour éviter à tes hurlements de m’atteindre. Pas de bol, hein ? Sérieusement, si tu ne voulais pas d’elle, pourquoi appeler ? encore une fois, il avait raison, mais il reprenait ce même côté exaspérant et blessant qu'il avait devant son appartement, ce qui eu le don de raviver la colère de la jeune femme. Ses sourcils se froncèrent encore un peu plus et elle aurait aimé qu'il soit foudroyé dans la minute. J'espérais que tu n'étais pas la seule personne à pouvoir entendre et qu'il aurait quelqu'un d'autre qui puisse faire dégager ces abrutis. le cingla-t-elle. Ses arguments étaient tout sauf convaincants mais elle se refusait à donner raison à son adversaire. Je n’ai pas besoin de tes remerciements si c’est ça que tu veux me faire comprendre. Je ne suis pas un héros je suis un boulet et justement, c’est ça que toi tu n’as pas compris. Tu es naïve India. Ca fait sûrement partie de ton charme mais tu vois souvent le bon là où il n’est pas. Je ne suis pas quelqu’un qui laisse une personne dans la merde… voilà pourquoi je suis sorti. Libre à toi d’en faire ce que tu veux… j’ai fais ce qu’il fallait pour que justement, tu tailles la route et que tu sois avec des gens qui te correspondent. A bonne entendeur ! elle ne savait réellement plus quoi penser à ce moment. Pourquoi lui disait-il tout ça après s'être comporté en pur enfoiré ? Elle passa une main dans ses cheveux alors qu'il commençait à repartir, mais pas dans la direction de son appartement, mais dans celle opposée. Que devait-elle dire ? Ses pensées et ses ébauches de phrases s'emmêlaient dans son cerveau, elle opta alors pour la franchise. Jusque maintenant j'étais persuadée que tu étais un gars bien. Mais cette discussion qu'on a eu dans devant ton appartement je... je comprend pas. Je ne suis pas naïve, Sully. Contrairement à ce que tu crois je ne suis pas une pauvre gamine en perdition. dit-elle avec amertume. Sa voix trahissait son désarroi et sa colère, mais une pointe de tristesse et de douleur venait s'y glisser. Ses sentiments chamboulés n'étaient pas remit en place pour autant, mais elle ne pouvait pas prétendre ne jamais l'avoir trouvé gentil. Elle ne bougeait pas, elle le laissait s'éloigner mais continuer de parler en espérant qu'il l'écoute malgré tout. Je sais que tu ne m'estimes pas beaucoup que pour toi je suis juste... une pauvre conne qui te suis. Je ne comprend pas pourquoi tu n'as pas essayé de m'éloigner avant et ... à vrai je ne comprend plus grand chose. La seule chose que je sais c'est que je vais m'en aller comme tu me l'as demandé. elle avait débité ça avec le plus grand sérieux, cherchant parfois ses mots. Ce que tu m'as dis tout à l'heure c'est juste... je... j'arrive pas à l'avaler et je déteste pour ça parce que je n'ai rien fais qui puisse te permettre de te comporter comme un enfoiré comme ça. cette fois-ci c'était sa colère qui ressortait. Elle finit par déglutir difficilement. Je ne sais pas ce qui t'as poussé à agir comme ça tout ce que je sais c'est que ton souvenir va encore me hanter toutes ces nuits et ces journées. elle souffla, elle en avait assez dit, elle pensait. Sincérité et honnêteté avaient été les guides de ces phrases hésitantes. Elle lui en voulait toujours, mais au moins maintenant elle avait vidé son sac.


@destiny.

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MessageSujet: Re: Sullindia ∞ give me back my heart. Sullindia ∞ give me back my heart.  EmptySam 27 Avr - 21:58


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Vraiment, Sullivan pensait qu’il pourrait la dégoûter au point qu’elle ne voudrait plus jamais entendre parler de lui, et qu’elle serait enfin en mesure de suivre son propre chemin mais il semblait s’être fourvoyé. A peine l’avait-il dépassée que déjà, il entendait à nouveau sa voix dans l’atmosphère sonore de la rue, passablement camouflée par cette pluie battante qui ne cessait guère. Face à cette constatation, le sang du jeune homme ne fit qu’un tour et machinalement, il s’arrêta. Oh il ne lui fit pas le déplaisir de se retourner, conscient qu’il ne pourrait hélas pas remettre complètement son masque de froideur impénétrable contre les traits de son beau visage, mais Sullivan écouta jusqu’au bout les paroles d’Indianna comme s’il ne pouvait pas faire autrement. Il possédait des millions de façons différentes de lui répondre, qu’il s’agisse d’une manière délicate ou plus brutale, mais aucune d’entre elles ne lui convenait réellement. D’un côté, elle risquait d’être plus brisée encore, de l’autre, il prenait le risque de la voir peupler sa vie encore de nombreuses fois. L’impasse dans laquelle il se trouvait le bloquait totalement, au point qu’il n’avait plus l’envie ou même la force d’avancer vers ce plan parfait s’étant préalablement dessiné dans son esprit. Pourquoi ne pouvait-il pas tout simplement se rendre dans le premier pub à proximité, passer une soirée particulièrement arrosée et aviser après, comme d’habitude ? Avec un peu de chance, quelqu’un allait le provoquer, il lui referait le portrait et devrait probablement se faire ramener par sa mère, qui n’aurait de cesse de le marteler de sermons tous plus insupportables les uns que les autres… une soirée typique pour lui, au bout du compte. « Je n’ai jamais dit que tu étais conne, tu interprètes juste mes paroles en te dépréciant, ce qui est complètement con, là je suis d’accord. » Même s’il l’avait voulu, Sullivan n’aurait pas pu faire un effort considérable pour changer d’attitude. La vérité, c’est qu’il ne pouvait rien lui offrir de bon, et qu’il possédait bien suffisamment de responsabilités vis-à-vis de sa fille, qui lui donnait l’impression de ne pas être à la hauteur à chaque seconde de sa misérable existence… mais il refusait de se voiler la face. Il restait particulièrement lucide, voilà la différence entre eux.

« Je ne pense pas être crétin. Tu l’as dit toi-même, je suis qu’un petit con dans un fauteuil ! Pourquoi tu ne te tiens pas juste à cette image, hein ? Pourquoi tu compliques tout ! Il n’y a rien pour toi ici. Non mais regarde-toi merde ! Tu es lumineuse, sympa… tu peux me dire ce que tu flanques avec quelqu’un comme moi ? » Cette fois-ci, son sang froid semblait s’être quelque peu dérobé, et le pire, c’est qu’il ne voulait plus réellement lui enfoncer la tête sous l’eau. Tout ce qu’il souhaitait, c’est qu’elle passe sa route, sans commentaire supplémentaire, qu’elle le laisse à sa morosité sans autre forme de procès. A ceci près que sans savoir pourquoi, il semblait incapable de bouger de son côté. Voilà qui les menaient dans une impasse… étaient-ils destinés à attraper la crève, sous la flotte, jusqu’à ce que l’un des deux cède ? « Il faut que je fasse quoi pour que tu traces juste ta route et que tu oublies simplement le fait de m’avoir rencontré, hein ? » Au moins, la vérité sortait enfin. Sullivan était loin d’en énoncer totalement la couleur mais c’était en soi un début… même s’il ne s’était toujours pas retourné.


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MessageSujet: Re: Sullindia ∞ give me back my heart. Sullindia ∞ give me back my heart.  EmptySam 27 Avr - 22:33



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Les gouttes s'abattaient sur la jeune femme doucement, leur froideur la surprenait toujours et dès qu'une d'entre elles entrait en contact avec la peau fragile de la jeune fille elle ne pouvait s'empêcher d'avoir un frisson qui la parcourait de haut en bas. Elle avait beaucoup de mal à rester debout sous cette pluie battante et elle arrivait encore moins à réfléchir à ce qu'elle pouvait bien dire à son interlocuteur. Elle fixa le sol de béton avec anxiété, sans savoir si elle faisait le bon choix en restant là à lui parler tandis qu'il ne prenait même pas la peine de se retourner et de la regarder quand elle lui adressait la parole. Indianna aurait voulu tout effacer, juste une fois, l'éliminer de sa mémoire une bonne fois pour toute, ne plus entendre parler de lui et dormir tranquille une bonne fois pour toute, mais ce n'était apparemment pas possible car à présent qu'il était ancré dans sa mémoire, elle ne pouvait plus se détacher de lui. C'était trop tard, le poison de Sullivan s'était répandu en elle et maintenant qu'elle était atteinte de cette fièvre incontrôlable, elle ne voulait plus s'éloigner de lui. Pourtant, aujourd'hui représentait une exception car elle ne savait absolument pas comment elle allait s'y prendre pour réussir à trancher entre partir docilement on continuer à tourner autour du pot encore longtemps. Elle ne se supportait pas à tergiverser ainsi, à paraître faible et incapable de se contrôler devant lui alors qu'elle ne demandait qu'une seule chose ; lui prouver qu'il n'était pas le maître du jeu, qu'elle aussi avait son mot à dire dans cette histoire et qu'elle n'avait pas l'intention de se laisser faire aussi facilement. Mais elle en avait assez de lutter constamment alors qu'il préférait simplement se montrer insultant et agaçant. Elle serra les poings, blessée de se rendre compte qu'elle avait tant besoin de lui alors qu'elle voulait absolument être indépendante.

Je n’ai jamais dit que tu étais conne, tu interprètes juste mes paroles en te dépréciant, ce qui est complètement con, là je suis d’accord. elle garda les yeux rivés sur le sol mouillé qui brillait sous la lumière lunaire. La belle australienne avala sa salive avec difficulté, la boule qui obstruait sa gorge l'empêchait d'avaler sa salive, en tout cas elle en avait l'impression. Elle avait mal au ventre tant cette discussion la mettait mal à l'aise, elle se sentait piégée entre quatre murs, alors qu'elle était à l'air libre. Elle pouvait partir à tout moment mais elle se sentait obligée de rester enchaînée ici à écouter les phrases sarcastiques qu'il lui lançait. Peu importe. souffla-t-elle, elle était fatiguée de chercher des arguments qui de toute façon ne les menaient jamais nulle part. Je ne pense pas être crétin. Tu l’as dit toi-même, je suis qu’un petit con dans un fauteuil ! Pourquoi tu ne te tiens pas juste à cette image, hein ? Pourquoi tu compliques tout ! Il n’y a rien pour toi ici. Non mais regarde-toi merde ! Tu es lumineuse, sympa… tu peux me dire ce que tu flanques avec quelqu’un comme moi ? bien que cette phrase n'était pas foncièrement méchante, elle eu un drôle d'effet sur l'étudiante qui senti que ses larmes revenaient de nouveau. Elle préférait largement qu'elles coulent sous la pluie car elle espérait qu'elles seraient cachées par toutes les gouttes de pluie qui tombaient. Je... je... Bon sang, qu'est ce que tu voudrais entendre, Sullivan ? Que oui, je me suis attachée à toi et que... merde, arrêtes de vouloir me torturer encore plus. ses yeux s'embuèrent et sa voix tremblait sous la colère et la frustration. Il faut que je fasse quoi pour que tu traces juste ta route et que tu oublies simplement le fait de m’avoir rencontré, hein ? elle ne savait pas quoi répondre à ça. Elle resta sous la pluie, les larmes coulant le long de ses joues, le visage baissé vers le sol, raide et crispée, à tenter de se retenir de donner un coup de pied dans la première voiture venue. Tu sais quoi ? dit-elle après un long silence, sa voix toujours enrouée par l'émotion. J'en ai marre de tourner autour du pot. déclara-t-elle froidement avant de tourner les talons dans la direction opposée et s'apprêter à marcher dans les rues de la Grosse Pomme des heures durant en ayant pour seul objectif de se calmer et se vider l'esprit.


@destiny.

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MessageSujet: Re: Sullindia ∞ give me back my heart. Sullindia ∞ give me back my heart.  EmptySam 27 Avr - 23:18


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Finalement, Sullivan goûtait à l’amertume de son propre silence et de cette solitude qu’il avait lui-même provoquée. Nom d’un chien, pourquoi son palpitant s’affolait-il soudainement ? Il entendait les pas d’Indianna s’éloigner peu à peu, s’étouffant au milieu de cette pluie battante alors qu’il n’avait toujours pas la moindre envie de se retourner. A quoi bon ? Regarder la demoiselle partir loin de lui alors qu’en vérité il ne le souhaitait pas ? Quel con. Dillon serait probablement fier de lui, parce qu’il avait laissé sa fierté s’exprimer avant même que d’écouter sa raison ou ses émotions véritables, mais ça ne voulait pas dire qu’il se sentait mieux. Au contraire, il se sentait diablement misérable. Cette discussion n’avait plus aucun sens, de même que son petit plan de soirée précédemment fomenté. Il n’osait pas bouger de peur d’être victime de soubresauts cardiaques absolument insupportables, mais d’un autre côté, il se disait qu’en restant là… il allait choper la crève et ne rien obtenir de positif au final. Aussi, par on ne sait quel miracle, il parvint à se déloger de ce guêpier, partant à la recherche d’Indianna qui l’avait largement devancé. Il dû plus ou moins deviner la trajectoire qu’elle avait déjà accomplie et c’est en piétinant considérablement sa fierté qu’il parvint à la rattraper, blindant particulièrement contre ses roues sur la fin de son trajet afin de l’inciter à s’asseoir contre ses jambes brisées. Il savait qu’elle était susceptible de lui en coller une –qu’il n’aurait pas volée, du reste– mais il prenait le risque. Après s’être comporté comme le dernier des salauds, il ne comptait pas changer diamétralement de tactique, chose dont il était incapable, mais il avait l’intention de lui montrer quelque chose. « Peste tout ce que tu veux, je tiens juste à te montrer quelque chose » soupira-t-il alors qu’il l’avait incitée à entourer son cou de ses bras frêles et trempés, créant une sorte de proximité le mettant diablement mal à l’aise. Un peu comme s’il avait soudainement son cœur au bord des lèvres. Qu’est-ce qu’il aurait aimé être loin d’ici, sourd, muet, aveugle… insensible telle une vulgaire pierre au beau milieu d’un champ de caillasses.

Au bout de longues minutes dans un silence presque religieux, Sullivan pénétra à l’intérieur d’une sorte d’enceinte, particulièrement déserte à cette heure-ci, menant à une scène ne l’étant pas moins, peuplée d’un simple piano. Il venait souvent ici lorsqu’il se sentait seul, ou trop oppressé, ou encore parce que justement, il refusait qu’on l’emmerde avec des problématiques ne l’intéressant pas. Sauf qu’aujourd’hui, l’idée était somme toute différente : il voulait peser une nouvelle pierre à un édifice qui avait bien manqué de se casser la gueule durant leur éprouvante discussion. Ce n’est qu’une fois au sec qu’il poussa un pénible soupir, le souffle court face à la petite course à laquelle il venait de procéder, avant de regarder Indianna dans les yeux. Elle était libre de se relever, ou de rester sur ses genoux… il ne comptait pas la chasser mais plutôt la laisser décider par elle-même. « Franchement, je ne suis pas un cadeau mais toi non plus » se permit-il de dire avant de pousser un nouveau soupir. « Tu sais que tu lui ressembles. Je t’ai parlé d’elle c’est vrai mais je suis resté tellement flou que c’est quasiment honteux. Je ne veux pas juste t’apprécier parce que tu lui ressembles. Vous êtes différentes mais… je pensais qu’en me détestant, ce serait plus simple, que tu n’aurais pas à comprendre le reste et que donc, tu pourrais évoluer comme bon te semble, ailleurs, avec d’autres personnes qui te correspondraient. Je n’arrive même pas à prononcer son nom… et sincèrement tu n’as pas la moindre idée de ce que je suis. Ca ne fait pas toi quelqu’un de stupide, d’inutile ou que sais-je encore car tu m’as tellement sorti de conneries sur toi que je préfère ne même pas me souvenir ! Mais bref. Tu n’es pas elle… et je ne veux pas te considérer juste pour elle. » Sullivan ne l’avait jamais fait jusqu’ici… il l’avait appréciée à sa juste valeur, et aujourd’hui, montrer cette faille lui coûtait. Il ne savait même pas s’il était censé lui faire confiance pour tout ce qui lui restait encore à confier… c’était encore à déterminer.


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MessageSujet: Re: Sullindia ∞ give me back my heart. Sullindia ∞ give me back my heart.  EmptyDim 28 Avr - 0:41



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La rue s'étendait devant elle, longue et sombre, vide. Le silence était uniquement comblé par le claquement des talons de la jeune femme sur le sol, réguliers et rythmés tandis que la pluie continuait de tomber drue. La chevelure trempée de la belle australienne dégoulinait dans son dos et des mèches humides étaient venues se coller sur les contours de son visage. Ses yeux brillants de colère et de douleur fixaient l'horizon sans savoir pour autant où elle allait. Tout ce qu'elle souhaitait c'était de s'éloigner le plus possible du néo-zélandais, et vu à l'allure à laquelle elle marchait elle considérait qu'elle s'en était débarrassé. De toute façon, vu l'importance qu'il lui portait, il ne risquait pas de pivoter sur lui-même pour s'évertuer à la rattraper, elle écartait donc cette possibilité saugrenue de son esprit, persuadée qu'il ne restait maintenant plus qu'elle et l'obscurité inconnue. La froideur de la rue l'enveloppait totalement et bientôt elle se surprit à trembler légèrement sous l'effet de la température basse de la fin de soirée. La seule chose qui la calmait dans des cas comme celui-ci, où son esprit était occupé par de sombres pensées, c'était la danse. Elle avait besoin d'évacuer l'énergie superflue qui lui servait à broyer du noir ainsi et elle se libérait entièrement le crâne. Ses démons s'envolaient, aspirés par le bien-être soudain que lui procurait cette activité pour laquelle elle avait un véritable don. Mais la brune ne pouvait évidemment pas se rendre à son école d'arts à cette heure-ci, il était impossible qu'on la laisse pénétrer dans l'enceinte du bâtiment aussi facilement et ayant pour seul motif une irrépressible envie de danser. Derrière elle, Indianna croyait entendre comme le crissement des roues d'un fauteuil sur le béton qui couvrait le sol, une nouvelle preuve que le souvenir de Sullivan la suivait partout, qu'elle le veuille ou non. Ces sons oniriques semblaient s'amplifier à mesure que les minutes s'écoulaient, comme si l'on s'approchait progressivement d'elle. L'étudiante se raidit et tendit l'oreille sans s'arrêter de marcher pour autant. Utilisant son ouïe pour percer les mystères de la nuit, elle vit soudain le fauteuil de l'ancien soldat se placer devant elle. Il la força à s'asseoir sur ses jambes brisées, à la grande stupéfaction de la jeune fille. Peste tout ce que tu veux, je tiens juste à te montrer quelque chose expliqua-t-il avec beaucoup de sérieux. La jolie brune ne tenait pas du tout à rester encore ne serait-ce qu'une minute de plus, mais elle sentit obligée d'accepter, à contre cœur. Qu'est ce que... commença-t-elle avant de se raviser et se laisser guider par le jeune homme.

Contre son plein gré, elle enroula ses bras autour du cou de son ancien ami par peur de perdre l'équilibre. Ils étaient étrangement proches, et ce contact procurait d'étranges frissons à la jeune femme. En respirant le parfum familier de Sullivan, son cœur se serra. C'était enivrant et rien que de sentir sa nuque frôler ses doigts glacés la rendait vulnérable, ravivant toujours plus ses sentiments qu'elle tentait d'enfouir au plus profond d'elle. Après quelques minutes de trajet, ils arrivèrent devant une sorte d'enceinte et entrèrent dedans, toujours dans ce silence le plus complet qui gênait atrocement la jeune fille. La salle était entièrement vide avec une scène sur laquelle était posé l'unique meuble de la pièce ; un vieux piano. Où est-ce qu'on est ? chuchota-t-elle brusquement en embrassant du regard ce qui l'entourait. Elle se demandait pourquoi il avait tenu à l'entraîner jusque dans cet endroit étrange et dénué de toute vie. Avait-il quelque chose à lui dire après toutes les paroles blessantes qu'il lui avait envoyé à la figure ? Franchement, je ne suis pas un cadeau mais toi non plus pour la première fois depuis qu'elle était remontée dans l'ascenseur il la regardait des les yeux. Indianna soutint ce regard et restait immobile, arquant un sourcil, signe de son incompréhension. Franchement, je ne suis pas un cadeau mais toi non plus » se permit-il de dire avant de pousser un nouveau soupir. Tu sais que tu lui ressembles. Je t’ai parlé d’elle c’est vrai mais je suis resté tellement flou que c’est quasiment honteux. Je ne veux pas juste t’apprécier parce que tu lui ressembles. Vous êtes différentes mais… je pensais qu’en me détestant, ce serait plus simple, que tu n’aurais pas à comprendre le reste et que donc, tu pourrais évoluer comme bon te semble, ailleurs, avec d’autres personnes qui te correspondraient. Je n’arrive même pas à prononcer son nom… et sincèrement tu n’as pas la moindre idée de ce que je suis. Ca ne fait pas toi quelqu’un de stupide, d’inutile ou que sais-je encore car tu m’as tellement sorti de conneries sur toi que je préfère ne même pas me souvenir ! Mais bref. Tu n’es pas elle… et je ne veux pas te considérer juste pour elle.

Elle ne comprenait pas le message qu'il essayait de lui envoyer, bien que ces paroles aient du lui coûter beaucoup. La jeune fille tentait de se raisonner en se disant qu'il lui devait bien ça après cette altercation plus que blessante, mais elle était extrêmement touchée qu'il puisse prendre sur lui pour lui donner cela en retour. Mais que devait-elle en tirer ? Elle savait qu'elle ressemblait étrangement à l'ancienne femme de Sullivan qui était à présent décédée, mais elle ne comprenait pas pourquoi il le lui répétait. Mais il lui expliquait la raison de son comportement odieux et elle lui en était reconnaissante. Indianna sentait qu'entre tout cela se cachait un autre message, mais elle n'en saisissait pas encore le sens. Merci. murmura-t-elle premièrement. Elle se rendit soudainement compte qu'elle était encore assise sur lui et que ses bras étaient encore autour du cou de celui-ci. Elle s'humecta les lèvres et se releva lentement, les yeux rivés sur le piano et la scène qui s'offraient devant eux. Je... j'ai moins de vécu que toi. J'ai toujours vécu dans mon Australie natale et rien des événements qui ont ravagés ta vie n'ont ravagé la mienne. C'est pas comparable. Je m'en veux de toujours te remémorer ce souvenir douloureux dès que tu me vois, mais en même je sais que je n'y peux rien. Je ne sais pas ce que j'aurais fais si tu m'avais laissé partir, je ne sais pas si je serais revenue ou si j'aurais préféré ne plus te voir parce que j'... "ai besoin de toi" allait-elle finir avant de se couper brutalement dans son élan. Les blessures étaient trop récentes pour qu'elle lui offre le fond de sa pensée aussi facilement. Je ne sais toujours pas ce que je vais faire quand tu me diras de partir. Je ne sais même pas si tu comptes encore m'ordonner de partir. continua-t-elle en restant toujours face à la scène, son regard fixant le sol abîmé. Sa voix était encore enrouée par l'émotion et elle se sentait tiraillée par le calme et la frustration.


@destiny.

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MessageSujet: Re: Sullindia ∞ give me back my heart. Sullindia ∞ give me back my heart.  EmptyDim 28 Avr - 11:52


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Où se trouvaient-ils ? Excellente question. A vrai dire, Sullivan avait découvert cet endroit par hasard à son retour de Wellington. Depuis sa plus tendre enfance, il avait toujours adoré le piano, tant et si bien que découvrir un endroit paisible, où il pourrait réfléchir et s’adonner à sa petite passion secrète ne pouvait qu’être un extraordinaire présent. Il savait pertinemment qu’Indianna pouvait comprendre ce genre de choses, elle qui aimait l’art, la danse et le chant, mais le jeune homme n’était pas quelqu’un d’expansif et pour le connaître, encore fallait-il être armé d’une extraordinaire patience. Sa mère elle-même ne connaissait pas tout de sa personne, bien qu’elle soit l’être en qui il avait le plus confiance… et à vrai dire, à l’heure actuelle, la raison de son comportement froid et insupportable résultait de son manque cruel de confiance en la race humaine. Ce n’était pas tant qu’il avait été souvent trahi, ou souvent déçu, mais les évènements de sa vie avaient fait qu’il ne pouvait décemment se permettre d’agir autrement. Qu’adviendrait-il s’il laissait Indianna prendre plus d’importance dans son existence ? Que deviendrait-il si jamais, après avoir rencontré quelqu’un de mieux, elle s’éloignait alors qu’il lui avait permis de pénétrer dans sa sphère la plus fragile et la plus inconnue ? Sullivan lui-même était tiraillé par diverses problématiques insupportables, auxquelles il ne trouvait aucune réponse, et qui le poussaient à agir comme le dernier des enfoirés. Le pire dans tout ça, c’est que la détresse apparente et les mots choisis par la demoiselle lui déchiraient littéralement le palpitant. L’impasse était là, devant lui, de même que ce gouffre s’imposant à sa personne, menaçant de le pousser à faire un pas en avant pour connaître la chute la plus vertigineuse de son existence. Pourtant, en vérité, il n’y avait qu’elle et lui dans ce lieu désert, protecteur, confortable… « Ici, c’est mon repère. J’y viens toujours tout seul pour réfléchir, jouer du piano, faire le vide dans ma tête. Personne d’autre que moi ne le connaissait avant toi aujourd’hui. » Sullivan ne savait d’ailleurs pas pourquoi il l’avait emmenée ici… appelez ça un réflexe incompréhensible et inexplicable.

« Tu n’as pas à me remercier » reprit-il en tâchant de dominer sa maladresse. Il avait toujours beaucoup moins de facilité lorsqu’il ne s’agissait pas d’agir comme un véritable connard. « En vérité tu n’es pas la seule que j’éjecte soigneusement de ma vie dès que ça commence à devenir trop vrai, trop palpable, trop angoissant. Je ne peux pas me permettre de faire confiance… pas alors qu’on pourrait me laminer ultra facilement. Je ne te demande pas de comprendre, tu ne le peux pas. Comme tu l’as très bien dit, tu n’as pas le même vécu que moi et encore, tu n’en sais pas le quart… mais en plus de ça, tu lui ressembles. Je ne sais pas gérer les situations compliquées à moins qu’il ne s’agisse juste d’un champ de bataille. Là, il n’y a pas quinze équations qui me détruisent le cerveau et je n’ai pas besoin de faire le vide dans ma tête pour avancer. Je sais, je me comporte comme un enfoiré et je t’ai sûrement blessée, mais j’ai l’habitude d’être égoïste. Je n’ai pas de raison d’agir autrement et je déteste faire des choses qui n’ont pas de sens réel pour moi. » Cela ne voulait pas dire qu’il ne ressentait rien, qu’il ne l’appréciait pas et qu’il fallait le considérer comme une pierre pour autant, voilà ce qu’il souhaitait lui faire comprendre. D’ailleurs, s’il l’avait emmenée ici et qu’il s’exprimait là-dessus, c’était bien parce que d’une certaine manière, il avait également besoin d’elle. C’était fugace et angoissant, mais ça n’en n’était pas moins vrai. « Tu es plutôt libre de partir si tu veux partir. Mais avant… » Avant il voulait lui faire écouter quelque chose. Il se pointa jusqu’au piano qui était pile à sa taille malgré le handicap apporté par son fauteuil et, sans l’ombre d’une partition, se délecta de caresser les touches au cours d’une mélodie absolument fabuleuse. Tantôt douce, tantôt sombre et dure, elle le représentait à merveille et se trouvait être celle qu’il préférait jouer. Pourquoi prenait-il le risque qu’elle ne connaisse ce pan de sa vie ? Il ne savait guère. Sullivan ne cherchait pas à atténuer les maux qu’il créait, d’ordinaire… mélodie jouée par Sully


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MessageSujet: Re: Sullindia ∞ give me back my heart. Sullindia ∞ give me back my heart.  EmptyDim 28 Avr - 12:26



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Elle se sentait prise au piège, comme toujours. Ses sentiments contradictoires menaient une bataille acharnée dans son for intérieur et elle n'arrivait plus à séparer le vrai du faux depuis qu'elle était allée sonné à l'interphone. Peut-être que dans le fond il n'avait pas tort, qu'elle devait l'oublier et que tout serait plus simple ? Mais elle n'avait aucune envie d'oublier, elle souffrait trop de son absence, de la distance qui les séparaient et elle ne se sentait pas capable d'ordonner à sa mémoire de le bannir de sa tête, de toute façon elle savait qu'elle n'y arriverait pas et qu'il reviendrait, encore et toujours, son image se baladerait dans son esprit, prenante et douloureuse. Indianna savait que de toutes les façons possible il resterait la hanter jusqu'à ce qu'elle n'en puisse plus, mais il était ancré en elle et elle n'arrivait pas à le forcer de partir. Jamais elle n'avait eu aussi mal, elle se sentait déchirée, toujours un peu plus, en étant là, à lui parler et à attendre ses réponses anxieusement. Que pouvait-il se passer, de toute façon ? Il ne voulait pas d'elle dans sa vie et quoi qu'elle fasse rien ne changerait, lutter ici était inutile, une perte de temps considérable. Mais son désir de sentir la présence de Sullivan était trop grand pour qu'elle se décide à l'abandonner ici, dans ce refuge sacré. Elle avait l'impression qu'il prenait un malin plaisir à jouer avec elle. Quand elle lui demanda où ils se trouvaient, à sa grande surprise, il répondit sans tourner autour du pot. Ici, c’est mon repère. J’y viens toujours tout seul pour réfléchir, jouer du piano, faire le vide dans ma tête. Personne d’autre que moi ne le connaissait avant toi aujourd’hui. elle se sentit touchée d'être la première à qui il permettait d'entrer dans son monde secret. Elle n'osa rien ajouter de plus. Tu n’as pas à me remercier sur cela non plus elle n'ajouta rien, elle se cacha dans le mutisme plutôt que de faire un faux pas encore une fois. Elle se sentait comme un funambule sur la corde raide.

En vérité tu n’es pas la seule que j’éjecte soigneusement de ma vie dès que ça commence à devenir trop vrai, trop palpable, trop angoissant. Je ne peux pas me permettre de faire confiance… pas alors qu’on pourrait me laminer ultra facilement. Je ne te demande pas de comprendre, tu ne le peux pas. Comme tu l’as très bien dit, tu n’as pas le même vécu que moi et encore, tu n’en sais pas le quart… mais en plus de ça, tu lui ressembles. Je ne sais pas gérer les situations compliquées à moins qu’il ne s’agisse juste d’un champ de bataille. Là, il n’y a pas quinze équations qui me détruisent le cerveau et je n’ai pas besoin de faire le vide dans ma tête pour avancer. Je sais, je me comporte comme un enfoiré et je t’ai sûrement blessée, mais j’ai l’habitude d’être égoïste. Je n’ai pas de raison d’agir autrement et je déteste faire des choses qui n’ont pas de sens réel pour moi. encore une fois la belle australienne n'arrivait pas à savoir ce qu'elle devait penser de ces révélations. Il lui déclarait clairement qu'il ne voulait pas d'elle dans sa vie et encore une fois, ce même attachement pour lui l'empêchait de s'en aller comme elle l'aurait voulu. Elle avait besoin de lui et avait un besoin pressant de le lui faire comprendre, comme lui-même cachait des messages dans ces phrases. Elle n'avait pas envie de partir. Je sais que tu ne veux pas de moi dans ta vie, et je connais la façon dont tu te comporteras si je ne le fais pas, mais... je n'ai pas envie de partir. dit-elle du bout des lèvres. Elle resta debout, sur la scène à observer le sol dans un piteux état, sans savoir quoi faire. Tu es plutôt libre de partir si tu veux partir. Mais avant… il se dirigea vers le piano et ses doigts commencèrent à se balader sur les touches avec une facilité déconcertante. L'étudiante ferma les yeux et se laissa bercer par la mélodie qu'il jouait avec habileté. Elle aurait voulu que cela ne s'arrête jamais. Que ce moment durement indéfiniment, toute la vie s'il le fallait, elle était tellement bien là, à l'écouter jouer en silence, goûtant au calme de cet endroit si spécial. Les notes s'enchaînaient, harmonieuses et douces, mais la musique s'acheva après quelques minutes. Je ne peux pas te dire au revoir. murmura-t-elle en rouvrant peu à peu les yeux mais évitant son regard.


@destiny.

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MessageSujet: Re: Sullindia ∞ give me back my heart. Sullindia ∞ give me back my heart.  EmptyDim 28 Avr - 13:09


INDIANNA & SULLY
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Ils étaient bel et bien dans une impasse. Sullivan était mortifié à l’idée de faire un pas en avant vers elle, mais de son côté, Indianna ne semblait pas décidé à quitter de façon définitive l’existence de l’ancien soldat. A croire qu’ils s’amusaient curieusement à se faire souffrir, à tirer sur cette insupportable corde raide les liant cruellement dans jamais vouloir se briser. Le jeune homme savait qu’à un moment donné, il lui faudrait faire un choix. Lui faire confiance ou tailler la route sans un mot, sans se retourner, la laissant se débrouiller avec ses émotions, ses doutes, ses questions. Il pourrait très aisément agir ainsi, quitte à piétiner son pauvre cœur une nouvelle fois… mais n’avait-il pas suffisamment perdu au cours de sa vie ? N’était-il pas suffisamment brisé pour se refuser un moment d’accalmie ? Difficile à dire. Sullivan ne se considérait pourtant pas comme quelqu’un de masochiste, il espérait sincèrement qu’il cesserait de souffrir à un moment donné et que toutes les douleurs précédemment ressenties ne seraient bientôt plus qu’un lointain souvenir… qu’avait-il donc fait pour mériter pareil traitement ? Il avait aimé, il avait perdu. Il avait défendu son pays et était revenu sain et sauf, mais un stupide accident l’avait privé de ses précieuses jambes… en d’autres termes, il était sans arrêt puni pour des crimes inconnus, incompréhensibles, ne se heurtant même pas à son sens de la vérité. Comment continuer à vivre avec cette idée si bien ancrée dans son esprit ? Indianna était sa nouvelle épreuve, sa nouvelle douleur. Le choix était cornélien, comme s’il s’agissait de son choix de Sophie et qu’il ne pourrait jamais trouver quelque réconfort dans sa décision à prendre. Dans chaque cas, il allait souffrir ou blesser. Les deux étaient même extrêmement probables… « C’est… compliqué » reprit-il simplement sans s’éloigner du piano, comme si celui-ci pouvait lui offrir une sorte de protection temporaire et appréciable. « C’est plus que ça. Si je ne voulais pas de toi on ne serait pas ici et je n’essaierais pas de m’exprimer là-dessus, réfléchis ! » Sullivan n’était plus aussi brutal dans ses propos, il cherchait à se dominer. Ce n’était pas toujours évident, mais il essayait…

« Tu as vingt ans India. C’est en soi le premier argument que je pourrais te sortir. En fait, je ne comprends pas la raison qui te pousse à rester ici alors que dans tous les cas, tu vas souffrir, c’est évident. Je pourrais te promettre que ça va être tout beau tout rose mais je mentirais. Tu veux te voiler la face à ce point, toi ? » Sullivan venait d’opter pour une autre tactique, moins cruelle, mais elle n’en n’était pas moins douloureuse. Il souhaitait simplement lui faire comprendre que sa vie en soi était un gigantesque naufrage et qu’il ne pourrait pas réellement se prétendre capable de lui faire du bien… et s’il la blessait à nouveau, il aurait beaucoup de mal à s’en remettre, si toutefois une telle chose s’avérait possible. « Je n’ai pas envie que tu me dises au revoir, adieu, ou ce genre de mot à la con qui ont été inventés on se demande pourquoi ! Mais je n’arrive pas à faire ce pas… faire confiance, c’est impossible pour moi. Je rêverais d’en être capable. Mais j’peux pas… » Qu’elle lui donne une raison de le faire, au moins. Après tout… Sullivan n’était pas tout seul. Il devait aussi protéger sa fille, il ne pouvait pas l’oublier sous le fallacieux prétexte d’un béguin, si évident soit-il.


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MessageSujet: Re: Sullindia ∞ give me back my heart. Sullindia ∞ give me back my heart.  EmptyDim 28 Avr - 14:54



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Indianna se demandait pourquoi tout devait être aussi compliqué. Sullivan n'avait que deux possibilités, mais pourtant faire un choix semblait tellement difficile... Il pouvait la fuir ou continuer de la voir, deux options qui auraient parues banales à n'importe qui, pourtant elle savait bien que c'était tout le contraire. Elle n'avait pas réellement l'idée de tout ce qui se projetait en fonction de ces deux alternatives, mais elle savait bien qu'elle même aurait été incapable de choisir. Mais, plus elle y réfléchissait, plus elle se disait qu'elle aurait sûrement choisi la deuxième possibilité. En l'écoutant parler elle avait bien crut distinguer une pointe d'affection pour elle dans tout ce qu'il débitait. Lui savait déjà ce qu'elle éprouvait, et même si elle ne savait pas ce que lui ressentait, lui en était conscient et avait toutes les cartes en main pour pouvoir réaliser ce choix cornélien. Elle attrapa une mèche de cheveux et commença à l'enrouler autour de son doigt, nerveuse et perdue. Pourquoi fallait-il que l'amour se révèle être un gigantesque labyrinthe ? Tant de questions se bousculaient dans sa tête, c'était une réelle pagaille. Arriverait-elle à se remettre de la façon dont il lui avait parlé et ce qu'il avait dit ? Arriverait-elle à l'oublier s'il lui demandait de disparaître une bonne fois pour toute ? Réussirait-elle à s'en aller aussi facilement ? Comment allait-elle faire pour réussir à ne plus être hantée par le souvenir de l'ancien soldat ? Elle avait mal à la tête, son bras était toujours douloureux, elle avait mal au ventre à cause de sa nervosité et elle se sentait nauséeuse. Elle tenait à peine debout, elle aurait voulu s'asseoir et réfléchir une bonne fois pour toute dans le calme, oublier qu'il était là et qu'il l'observait, simplement tenter de trouver une réponse à toutes ces questions incessantes et réussir à reprendre son calme et à se retrouver au milieu de toutes ses pensées. Ses doigts se crispèrent sur sa mèche de cheveux, elle se demandait comment les choses auraient évolué si elle n'était pas allée sonner chez lui à la nuit tombée, pleine d'espoir. C’est… compliqué ça elle voulait bien le croire. Mais il n'était pas le seul pour qui ça le soit, bien qu'il ai eu plus de vécu qu'elle. Elle avait du mal à savoir quoi répondre. La belle brune ne voulait pas risquer de compliquer encore plus la situation en lançant une réplique cinglante sur le fait que pour elle aussi c'était dur.

C’est plus que ça. Si je ne voulais pas de toi on ne serait pas ici et je n’essaierais pas de m’exprimer là-dessus, réfléchis ! dit-il assez violemment. Dans l'histoire, il n'avait aucune raisons d'être en colère, certes c'était dur pour lui de devoir faire un choix, ou même de prendre une quelconque décision, mais c'était surtout à Indianna de se mettre en colère, elle qu'il avait traité avec si peu de considération et qu'il avait blessé sans vergogne. Certes, maintenant il en donnait les raisons, mais elle conservait toujours de profondes séquelles de leur altercation. Qu'est ce que tu veux, alors ? répliqua-t-elle sèchement. L'étudiante pressa ses lèvres l'une contre l'autre pour tenter de contenir son impulsivité. Tu as vingt ans India. C’est en soi le premier argument que je pourrais te sortir. En fait, je ne comprends pas la raison qui te pousse à rester ici alors que dans tous les cas, tu vas souffrir, c’est évident. Je pourrais te promettre que ça va être tout beau tout rose mais je mentirais. Tu veux te voiler la face à ce point, toi ? sa gorge se noua une nouvelle fois. Alors, s'il lui disait cela, il avait forcément envisagé la possibilité qu'ils restent ensemble et pour cela il devait tout de même avoir une infime partie de sentiment pour elle au fond de son cœur... Elle ne voulait pas se faire de films non plus, mais elle n'avait pas envie de le quitter, ça non. Elle pivota lentement sur elle même pour se retrouver exactement face à lui, les yeux brillants de tristesse. Parce que tu crois que si je pars je ne souffrirais pas ? Que ça va être comme dans une conte de fée ? Non, sûrement pas, parce que mes souvenirs seront toujours là et qu'ils hanteront jour et nuit. dit-elle d'une voix vacillante. Je n’ai pas envie que tu me dises au revoir, adieu, ou ce genre de mot à la con qui ont été inventés on se demande pourquoi ! Mais je n’arrive pas à faire ce pas… faire confiance, c’est impossible pour moi. Je rêverais d’en être capable. Mais j’peux pas… elle fit un premier pas vers lui avait de se raviser et de s'arrêter dans son élan, elle ne cillait pas. Pourquoi n'était-il pas capable de faire ce pas ? Elle comprenait qu'il puisse se méfier de l'amour à cause de la mort prématurée de sa femme, mais elle refusait d'admettre qu'il était possible qu'il ne lui fasse jamais confiance. Elle se savait pas quoi dire ni quoi faire en cet instant précis. Indianna commença à se masser doucement le poignet, les yeux rivés sur le sol encore une fois. Moi je te fais confiance, Sully. murmura-t-elle. On aurait dit une de ces phrases débiles qu'on entendait dans les téléfilms et elle regrettait un peu de l'avoir dite. Je sais que la vie n'est pas facile et que tout ne se passe pas comme dans les romans. Mais tu mentirais aussi en disant que je serais plus heureuse loin de toi. Ce soir tu t'es comporté comme un connard avec moi et j'ai pris une sacrée gifle, et j'aurais aimé te détester pour ça, comme tu le dis, tout aurait été plus simple et j'aurais pu reprendre ma vie tranquillement. Seulement, je n'y arrive pas, tout simplement. Je n'arrive pas à te haïr pour ce que tu as fais et je n'arrive pas à m'éloigner de toi. Je n'arrive pas à me reprendre en main et à me forcer à faire les choix qui m'éviteront de souffrir. Je suis en chute libre, Sully. elle se mordilla l'intérieur de la joue. Alors même si je me fais du mal en voulant rester près de toi, c'est la seule chose grâce à laquelle je me sente vivante. voilà, tout étais dis.


@destiny.

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MessageSujet: Re: Sullindia ∞ give me back my heart. Sullindia ∞ give me back my heart.  EmptyDim 28 Avr - 18:42


INDIANNA & SULLY
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Contrairement à Indianna, Sullivan se refusait à baisser le regard. Il voulait se souvenir de tout, comme une marque faite au fer rouge. D’un côté, il la voyait se débattre avec plus de force qu’il n’en n’aurait jamais, et de l’autre, il ne parvenait toujours pas à mettre une raison valable sur le fait qu’elle reste, envers et contre tout, malgré tout ce qu’il avait bien pu lui sortir comme horreurs et la froideur dont il faisait preuve la plupart du temps depuis qu’ils s’étaient revus. Fallait-il que le jeune homme ait été sympathique et ouvert d’esprit lors de leurs précédentes rencontres pour qu’elle s’attache à lui de cette manière. Il s’agissait bien de ça, n’est-ce pas ? La réponse qu’elle lui offrit le conforta dans cette idée, manquant de lui arracher d’un même temps une grimace d’insatisfaction. Après tout ce qu’il avait fait et dit, ses émotions envers lui ne cessaient pas. Pire, elles semblaient plus véridiques maintenant qu’elle avait souffert qu’avant, comme si la douleur sublimait cette sorte de beauté innocente que lui conférait ses émotions. Sullivan commençait sérieusement à perdre pied… lui qui avait suivit son caractère de merde, ses certitudes et son envie de solitude, voilà qui se retrouvait face à un mur plus inébranlable que jamais le mettant devant ses propres responsabilités. Choisir de vivre ou de survivre… avec elle, l’ancien soldat pouvait peut-être espérer sentir à nouveau la lumière bercer ses pas. Sans elle… ah, il ne serait rien de plus que l’une de ces nombreuses âmes sans aucune importance, sans rêve, sans avenir. N’avait-il pas suffisamment lu ce chapitre pour se l’imposer toujours plus encore, sans discontinuer ? A croire qu’il soit réellement devenu masochiste en chemin… « Faut croire qu’on est aussi cons l’un que l’autre » souffla-t-il sans vraiment y croire. Était-ce vraiment de l’idiotie ? Allez savoir. Ils avaient tout bonnement besoin d’un peu de chaleur humaine, de se sentir important dans le regard de quelqu’un qui ne ferait pas partie de leur famille. Sullivan lui-même savait que sa mère ne l’abandonnerait jamais, qu’elle aimait de tout son cœur et qu’il n’était pas question pour elle de s’éloigner… mais pour Indianna, la donne ne pouvait pas être la même. Ils n’avaient pas d’autre lien que celui-ci s’étant créé insidieusement entre eux, comme une sorte de malédiction dont ils ne sauraient se défaire. Mais cette malédiction leur apportait une sorte de béatitude… et en soi, elle avait un goût de reviens-y.

« En chute libre ? » répéta-t-il, l’air à moitié ahuri « c’est normal que tu n’arrives même pas à regarder autre part que par terre ? Parce que franchement, il a oublié d’être sexy ce sol » énonça-t-il avec une sorte d’insolence, celle-là même dont il faisait toujours preuve et qui, en dépit de tout le reste, faisait partie de son charme. C’est sûrement grâce à cette insolence qu’il fut en mesure de se détacher du piano et de s’approcher, de façon à la fois lente et hésitante. Il ne la quittait pas des yeux, comme si elle pouvait s’évanouir ou s’enfuir dans la seconde et qu’il devait être capable de la retenir ou de la rattraper. Sullivan poussa un soupir et, machinalement, se passa une main dans sa chevelure brune déjà en bataille et trempée à cause de la pluie. S’ils n’étaient pas alités et fiévreux le lendemain, cela risquait de relever du miracle. « J’ai une fille » le couperet de la guillotine venait de tomber comme sur la nuque de Marie-Antoinette. Sans doute la confiance d’Indianna l’avait-elle inspiré… allez savoir.


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MessageSujet: Re: Sullindia ∞ give me back my heart. Sullindia ∞ give me back my heart.  EmptyDim 28 Avr - 19:06



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Et maintenant ? A présent qu'elle avait exprimé ce qui l'oppressait, comment allait-il réagir face à son sincérité ? Indianna l'ignorait et ne se sentait pas capable de le deviner. Elle avala sa salive avec difficulté, persuadée qu'elle avait fait une grosse erreur en lui confiant cela. Après tout, peut-être que le côté odieux de l'ancien soldat pouvait ressortir et venir la frapper de plein fouet une nouvelle fois. Elle cilla plusieurs fois, ses yeux détaillant toujours plus le sol abîmé de la scène. Elle lui avait tout dit, tout, maintenant c'était à lui de prendre les choses en main et de réagir comme il le voulait. De peur d'être blessée une nouvelle fois, elle se préparait à recevoir les paroles tranchantes du jeune jeune homme qui refuserait de l'écouter. Ses lèvre pressées l'une contre l'autre, son air sérieux et ses sourcils froncés trahissaient son désarroi. Ses cheveux trempés pendaient lamentablement dans son dos, des gouttes venant s'échouer sur la terre après avoir chuté de bout des pointes de ses mèches. Elle refusait d'affronter le regard de Sullivan après cela, maintenant qu'elle s'était entièrement découverte elle ne voulait pas découvrir ce qui pouvait se lire en lui. De toute façon, ce serait inutile car ses yeux n'étaient pas très expressifs de manière générale. Elle joua avec ses doigts, nerveuse et impatiente à la fois. C'était désolant de constater à quel point ils réussissaient à se blesser l'un l'autre, car il allait sans dire que les paroles d'Indianna avaient aussi fait un certain effet au néo-zélandais. Intérieurement elle s'obligeait à se remémorer cette scène devant son appartement, dans laquelle ses paroles s'étaient faites tellement blessantes et douloureuses qu'elle avait crut, un instant, que pour tout cela elle était maintenant capable de le détester, mais ce n'était toujours pas le cas. Pour elle, la seule façon pour que ce lien qui les unisse se brise était que son palpitant s'arrête littéralement de battre. Faut croire qu’on est aussi cons l’un que l’autre obtint-elle pour toute réponse. La belle australienne était ahurie, elle venait de s'ouvrir totalement et elle obtenait simplement ce constat sec de l'ancien militaire. Elle aurait voulut relever les yeux pour lui lancer un regard pleins de reproches mais elle se contenta de fixer le sol. En chute libre ? répéta-t-il. c’est normal que tu n’arrives même pas à regarder autre part que par terre ? Parce que franchement, il a oublié d’être sexy ce sol

Décidément, elle n'arrivait pas à se faire à ce comportement étrange qu'il avait. Il n'avait jamais les réactions auxquelles elle s'attendait. Si elle l'attendait doux il se montrait brutal et blessant et quand elle s'attendait à avoir mal, il se contentait de changer de sujet. Elle s'humecta les lèvres et se força à relever progressivement les yeux vers lui. A peine son regard se posait sur lui, hésitant et fuyant, qu'Indianna l'apercevait bouger pour avancer dans sa direction. Bizarrement, elle n'eu aucun mouvement de recul et le laissa approcher calmement, le suivant du regard sans comprendre pourquoi il voulait maintenant avoir cette proximité entre eux. Elle s'humecta les lèvres une nouvelle fois, pendant que le silence s'installait, pesant et pressant. Il se passa une main dans les cheveux et elle le regarda faire, attendant un mot, une phrase, un son, une simple chose qui briserait l'attente. J’ai une fille encore une fois, là où l'attendait doux il s'était montré blessant. En réalité, ce n'était pas lui qui l'était mais la stupéfaction qui lui procurait cette nouvelle. Une nouvelle gifle semblait venir la balayer. Elle fronça les sourcils sans comprendre. Alors il était père ? Il avait eu une fille avec son ancienne femme décédée ? L'étudiante ouvrit la bouche sans qu'aucun son en sorte. Après quelques secondes elle se reprit. C'est ta fille et celle de... d'elle ? demanda-t-elle d'une voix étranglée. C'était bête comme question car c'était évident. Pourquoi... pourquoi tu ne me l'as jamais dis avant ? par avant elle entendait quand ils se parlaient librement comme des amis. Après tout, il n'y avait rien de honteux dans le fait d'être parent.


@destiny.

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MessageSujet: Re: Sullindia ∞ give me back my heart. Sullindia ∞ give me back my heart.  EmptyDim 28 Avr - 22:37


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Sa fille, c’était sa merveille, la meilleure part de lui-même. La naissance de Lou signifiait malheureusement la perte de sa Jane, mais elle était si lumineuse que le jeune homme se sentait particulièrement minuscule face à elle. Du haut de ses quatre ans, elle avait une compréhension nettement supérieure à celle de son père, qu’elle soutenait bien plus que n’importe qui d’autre, même la mère de celui-ci. Il n’en parlait jamais à personne parce qu’il voulait la protéger, qu’elle ne souffre jamais de la laideur humaine. Si jamais il voyait un jour des larmes couler contre les joues de sa merveille, Sullivan serait sûrement capable du pire. Cette fois-ci, face à l’étonnement d’Indianna, il baissa lentement le regard, comme s’il se sentait honteux alors que ce n’était aucunement le cas. L’ancien soldat savait qu’il n’y avait que comme ça que Lou pourrait vivre une vie normale, sans avoir l’impression que quelqu’un risquait de lui sauter à la gorge ou même sans avoir la copie conforme de sa mère devant les yeux. Sullivan lui montrait souvent des photographies de Jane, afin qu’elle garde toujours l’image de sa génitrice et qu’elle puisse se faire ses propres petits souvenirs personnels. Forcément, une telle façon de réagir était incompatible avec la confiance qu’il instaurait de façon maladroite avec Indianna. Il ne s’attendait pas à ce qu’elle comprenne, car une fois encore, elle n’était pas du tout dans le même cas de figure… il se surprit d’ailleurs à lui souhaiter de ne surtout pas vivre la même chose, car la perte de Jane l’avait complètement laminé. « Je l’ai eue avec Jane, en effet » énonça-t-il simplement, préférant adopter un comportement sérieux pour ne pas laisser ses émotions le dominer complètement. Il valait mieux car il s’agissait d’une discussion extrêmement personnelle et éprouvante qui se profilait à l’horizon… « Personne n’est au courant de sa naissance à part ma mère. Pas même mon meilleur pote, et je l’ai rencontré bien avant toi. Ne te sens pas visée particulièrement je suis comme ça avec tout le monde… d’une, je déteste qu’on me connaisse complètement, et de deux, je veux absolument la protéger. Elle est un peu tout ce qu’il me reste. »

Il ne fallait pas y voir quelque chose de négatif mais plutôt une vraie volonté de protection, à la fois de son passé, de sa vie privée mais de sa plus extraordinaire faille. Lou était la seule à lui arracher ses plus beaux sourires, sa plus belle béatitude. Il ne voulait pas que quelqu’un de mal intentionné s’en serve pour l’atteindre lui. « C’est ce que je te disais, j’ai de nombreuses raisons de ne pas faire réellement confiance à autrui. Si je me mets à merder et qu’elle en souffre, j’ai plus qu’à me pendre. Tu vois, c’est ce que je te disais : tu as vingt ans et un talent qui va probablement te propulser sur le devant de la scène, j’en ai vingt-six et j’ai une fille… tu comprends pourquoi j’ai toujours agit avec ma distance de merde ? Je n’ai pas forcément agit sans raison… » Même si c’était douloureux à admettre, il essayait d’avoir une attitude logique. Pour qui, c’était tout le mystère de la chose.


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MessageSujet: Re: Sullindia ∞ give me back my heart. Sullindia ∞ give me back my heart.  EmptyLun 29 Avr - 17:30



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Jusque là, Indianna n'avait pas totalement saisi l'importance de la présence d'une enfant dans la vie de Sullivan. L'étrange ressemblance qu'elle avait avec la mère de cette petite fille impliquait qu'il était impossible pour elle de la rencontrer ou même de pouvoir entrer dans la vie de l'ancien soldat car cela causerait forcément u énorme choc chez l'enfant. Maintenant elle comprenait pourquoi le néo-zélandais s'était comporté ainsi avec elle, il voulait préserver le bonheur de sa fille et pour cela, le seule moyen était qu'il fasse sortir l'étudiante de son existence, de sa mémoire. La gorge de la demoiselle se noua une énième fois et les sanglots se faisaient pressentir au fond de sa gorge. Elle réalisait enfin qu'effectivement, il fallait qu'elle l'oublie car il était impossible qu'ils puissent continuer d'être ensemble, même seulement amis. Elle aurait aimé hurler toute cette douleur qui commençait à s'amplifier encore une fois en elle, dans son cœur et dans sa tête, prenante, qui meurtrissait son esprit. Je l’ai eue avec Jane, en effet. Depuis qu'elle avait comprit ce qu'elle éprouvait à l'égard de cet homme, elle n'avait pas réussi à visualiser sa vie sans lui, pourtant, même si elle n'y arrivait toujours pas maintenant, il allait falloir qu'elle s'y résolve. Elle ne savait pas de quoi était morte la femme de Sullivan mais elle pouvait aisément imaginer que sa fille ne l'avait que très peu connue. Indianna aurait voulu tourner la situation en dérision, utiliser le positivisme dont elle avait toujours fait preuve dans des situations dures, mais elle n'y arrivait pas. Elle aurait aimé se dire que de toute façon, c'était peut-être mieux pour elle comme pour lui et qu'elle devait se concentrer sur sa famille et ses études, mais elle n'arrivait pas à tirer quoi que ce soit de bon de cette situation car ses sentiments l'en empêchaient, traîtres qu'ils étaient. La jolie brune hocha pensivement la tête en entendant cette réponse à laquelle elle s'attendait. Personne n’est au courant de sa naissance à part ma mère. Pas même mon meilleur pote, et je l’ai rencontré bien avant toi. Ne te sens pas visée particulièrement je suis comme ça avec tout le monde… d’une, je déteste qu’on me connaisse complètement, et de deux, je veux absolument la protéger. Elle est un peu tout ce qu’il me reste.

La jeune fille tenta de répondre par un maigre sourire qui s'avéra peu convainquant, mais elle faisait preuve d'une force énorme pour ne pas fondre en larmes devant lui. Elle se sentait d'être une des seules à le savoir, mais il le lui avait dit par nécessité, pas par confiance. Il avait eu besoin d'un argument pour poser cette distance entre eux et briser leur lien, pour qu'ils puissent s'éloigner l'un de l'autre. Elle baissa de nouveau les yeux vers le sol, refusant même un seul contact visuel avec Sullivan. C’est ce que je te disais, j’ai de nombreuses raisons de ne pas faire réellement confiance à autrui. Si je me mets à merder et qu’elle en souffre, j’ai plus qu’à me pendre. Tu vois, c’est ce que je te disais : tu as vingt ans et un talent qui va probablement te propulser sur le devant de la scène, j’en ai vingt-six et j’ai une fille… tu comprends pourquoi j’ai toujours agit avec ma distance de merde ? Je n’ai pas forcément agit sans raison… Oui, elle comprenait à présent pourquoi il avait agit ainsi et il ne méritait pas de se justifier car cela avait dû être aussi dur pour lui que pour elle. Indianna s'humecta les lèvres comme elle le faisait souvent et se détourna de lui pour s'éloigner lentement sur la scène. Elle laissa ses doigts glisser sur le bois lisse du piano avant de continuer d'avancer dans la lumière lunaire quasiment absente. Elle s'arrêta enfin à quelques mètres de Sullivan, légèrement plus loin que sa position précédente. Je comprends. Tu... tu as raison. Elle est la seule personne qu'il te reste et tu dois la préserver. Croiser le portrait craché de sa mère ne pourra que la faire souffrir et toi avec, et je n'ai aucune envie de vous faire du mal. Je suis désolée de m'être emportée alors que tout ce que tu voulais c'était la mettre à l'abri de... tout ça. Maintenant je pense que la seule chose que je puisse faire si je tiens à toi c'est de m'en aller et de disparaître de ta vie. En fin de compte ce sera peut-être mieux pour tout le monde. déclara-t-elle d'une voix étranglée avant de tourner son regard vers l'ouverture par laquelle ils étaient entrés.


@destiny.

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