Néfertari avait des habitudes auxquelles elle tenait. Elle savait que ce n'était toujours pas grand chose, mais ça l'aidait à tenir une semaine. Entre son boulot de stripper qui l'aidait à payer son loyer, son boulot pour Louis qui mettait en avant son amour pour les animaux... et le peu de sommeil évident, elle tenait le coup surtout grâce au café et à la bouffe. Et elle avait un petit restaurant près de chez elle, du coup, elle aimait plus que tout s'y rendre de temps en temps vu ce qu'elle ne savait pas cuisiner. Elle ne jurait d'ailleurs que par les céréales parce qu'elle était incapable d'utiliser un ustensile de cuisine sans le mettre en feu. Elle prit place à sa table habituelle et salua rapidement le serveur à qui elle commanda un ice-tea. Elle fronça cela dit les sourcils et cligna des yeux en sentant la chaleur vraiment lourde, très lourde. « Danny, c'est normal cette chaleur ? » demanda-t-elle au serveur tout en se ventilant avec le menu. « La clim marche pas bien aujourd'hui » expliqua le jeune homme avant de passer à une autre table. Il faisait de plus en plus lourd et Néfertari fouilla rapidement la carte, pas de plat cuisiné pour elle aujourd'hui, une salade bien fraiche allait faire l'affaire ! Elle passa commande et attendit son plat avec patience, elle envoya un message à Louis avec un sourire aux lèvres, elle avait hâte de le voir plus tard. Finalement, son assiette arriva et elle commença à manger avec appétit. Il y eut cela dit une sorte de BOUM qui fit sursauter l'égyptienne qui regarda autour d'elle pour vérifier que tout allait bien. Visiblement, c'était la climatisation qui avait sauté... elle poussa un soupir et accéléra pour manger. Alors qu'elle était entrain d'avaler une bouchée, un type se leva brusquement et sorti un fusil. WTF ? C'était quoi ce cirque, elle fronça les sourcils et chercha une caméra cachée dans le coin. « Personne ne sortira d'ici tant qu'il n'y aura pas de pluie ! » elle gémit. « Oh please, kill me ! » lorsque le type la regarda de façon menaçante, elle pâlit. « C'est juste une façon de parler... » marmonna-t-elle avant de disparaitre sous une table. Elle poussa un soupir et tenta de se faufiler calmement vers la sortie mais elle tomba sur un corps massif. « Psssch, je tente de m'enfuir là » murmura-t-elle à l'encontre de l'homme et en lui faisant un petit signe de main pour qu'il s'écarte, c'est qu'il prenait de la place quoi.

Dans la logique des choses, quand un type avait une arme et commençait à divaguer, Néfertari prenait la fuite, c'était la chose à faire pour vivre selon l'égyptienne. C'est dans ce but de survie qu'elle s'était mise à marcher à quatre patte à même le sol, la sortie n'était pas si loin, il suffisait juste selon elle que le malade soit distrait par quelque chose et hop, elle pourrait disparaitre du petit restaurant. Ni vu, ni connu. Malheureusement, elle tomba sur un corps massif dans son chemin, elle ne pouvait pas vraiment l'enjamber, trop gros et trop bizarre lors d'une rencontre. Enfin, on pouvait considérer le fait qu'il y avait un tireur psychopathe déjà bizarre... mais il ne fallait pas rendre la scène encore plus étrange qu'elle ne l'était déjà. Alors elle demanda poliment à l'homme de lui faire de la place, histoire qu'elle puisse se faufiler à son aise. « Ce n’est pas une bonne idée croyez-moi, il vous tuera sans la moindre hésitation alors restez tranquille pour le moment ! » elle eut une petite moue peu convaincue, elle doutait sérieusement qu'un homme qui réclamait de la pluie puisse vraiment abattre quelqu'un de sang froid. « Comment pouvez-vous être si sûr qu'il aille jusqu'au bout ? » demanda-t-elle en murmurant sa phrase en lançant un regard en coin à l'inconnu. « Vous croisez souvent des malades dans son genre ? » demanda-t-elle en pointant l'idiot armé du doigt. « Je vais nous sortir de là alors patienter un peu » la brune haussa un sourcil, il semblait si sûr de lui, elle avait presque envie de le croire. « Et vous compter faire comment ? Ouvrir votre t-shirt, nous dévoiler que vous êtes Superman et tous nous sortir de cette impasse ? » plaisanta-t-elle, Néfertari avait cette tendance un peu spéciale à tout prendre à la légère et en dérision, c'était toujours plus simple de voir les choses avec un certain recul. « A moins que vous connaissiez la danse de la pluie » Néfertari pouffa de rire sans pouvoir s'en empêcher. Elle tenta de garder son rire le plus discret possible, elle n'avait pas envie d'attirer l'attention. « Qui se moque de moi ? » lança en colère le type qui tira une fois dans le plafond. Néfertari se ratatina sur place, comme si quelqu'un de sensé allait dire que c'était lui ! Il n'était clairement pas très futé. Elle observa l'homme massif à côté d'elle quelques secondes. « Vous savez, ironiquement, je suis une danseuse à la base... j'ai juste sauté l'apprentissage de la danse de la pluie lors durant ma formation... » se moqua-t-elle légèrement, cela dit, une lueur inquiète planait dans ses yeux depuis le dernier coup de feu.

« Une intuition » Néfertari fronça les sourcils en entendant la réponse de l'autre, elle réfléchit à la question, elle se mordit la lèvre avant de vouloir prendre la parole mais se retint, elle lança un regard en coin à l'autre psychopathe avant de pousser un soupire, elle se retourna une nouvelle fois vers l'homme et croisa les bras à sa taille, elle le regardait de façon sceptique. « C'est pas supposé être un truc de femme ? » parce que bon, sans vouloir être sexiste ou quoi, elle ne savait pas vraiment si elle pouvait lui faire confiance, parce que bon, elle avait l'impression que son choix se limitait à rester ici avec un crétin armé qui réclamait la pluie... ou être dehors et loin de l'homme... le second choix était quand même vachement tentant... mais bon, vu que l'homme avait une "intuition"... elle grimaça, peu convaincue de son instinct, elle ne le connaissait pas après tout. Enfin, apparemment, il avait l'air de connaître ce genre de gars. « Croyez-moi, j’en ai connu des cas encore pire que celui-là mais ça ne le rend pas moins dangereux » Néfertari grimaça, son métier devait vraiment être très étrange tiens. « Est-ce que vous êtes psychiatre ? » demanda-t-elle d'une voix hésitante. On ne savait jamais hein. N'empêche, il était sûr de lui, mais Néfertari ne pouvait s'empêcher d'avoir des doutes, donc elle fit ce qu'elle faisait de mieux, elle ironisa la situation en lui demandant s'il était Superman. Il eut un sourire en coin, au moins, il ne trouvait pas son humour déplacé, c'était déjà ça. « J’ai laissé mon costume au pressing » elle sourit à son tour en entendant sa réponse. « Dommage » murmura-t-elle en retour avec ce même petit sourire au coin des lèvres. Cela dit, ce n'était pas l'endroit pour s'amuser, parce qu'il y avait l'autre crétin amateur d'armes qui tira en l'air. L'égyptienne avait sursauté et s'était recroquevillée, instinct de survie. La panique s'alluma dans son regard, mais comme à chaque fois qu'elle ne contrôlait pas une situation, elle préférait en rire, même si c'était nerveux, elle préférait voir le monde de façon "positive". Elle parla donc de son métier de danseuse, enfin "danseuse"... soit, c'était un mensonge minime, mais elle en parla en avouant qu'elle avait zappée l'option danse de la pluie. « Dommage, cela nous aurait été utile ! Je m’appelle Javier. Ecoutez, les situations de crise, c’est mon métier alors, restez simplement tranquille. Je ne veux pas que ça se termine dans un bain de sang » « Néfertari, et j'approuve, pas de bain de sang » répondit-elle en grinçant des dents, elle n'avait pas du tout envie de ça. « C’est un six coups. Si je prends en compte le fait qu’il avait une balle dans la chambre, il lui en reste cinq. Rien n’est perdu ! » c'était tout de même 5 balles de trop hein. « Ouais, enfin, sauf si quelqu'un se prend une balle au milieu du front... » elle se frotta nerveusement le bout du nez, elle déglutit difficilement alors que son regard se postait sur l'arme du fou. « Vous êtes sûr qu'on n'a pas écarté un peu trop vite la danse de la pluie ...?! » si ça pouvait aider, elle était prête à essayer... si ça pouvait sauver sa vie, elle était prête à le réaliser et à se ridiculiser ! « Levez-vous tous et aller vous mettre contre le mur du fond ! » exigea alors le malade... hésitante, Néfertari ne savait pas trop quoi faire et tout naturellement se tourna vers l'autre homme, il semblait mieux gérer qu'elle alors...

« Faut croire que j’ai une part féminine très prononcée » Néfertari pouffa de rire en l'entendant lui répondre de la sorte. Gosh, ce n'était pas le moment ! Mais c'était hilarant, il aimait l'auto-dérision presque autant qu'elle et la jeune femme aimait bien ça, sérieusement, puis si elle rigolait, elle était concentrée sur autre chose que l'autre malade mentale qui les menaçaient à l'aide de son arme. Elle prit le temps d'observer l'homme avant de poser sa main sur son épaule.  « On le voit pas du tout votre côté féminin, félicitation, vous ressembler plus à une sorte d'ours gentil ? » tenta-t-elle avec amusement. Mais ce n'était sans doute pas le meilleur moment pour faire connaissance et plaisanter... enfin, elle ne savait pas sérieusement, peut-être que si elle ne parlait pas, elle allait finir par faire n'importe quoi... elle ne savait pas ce qui était le mieux et elle avait du mal à réfléchir très profondément à la question. Après, il avoua souvent rencontrer ce genre d'individus et la jeune femme conclut qu'il pouvait être psychiatre, elle préféra lui demander confirmation. « Non, je suis garde du corps. Je dirige une agence de protection rapprochée et si vous désirez mon pédigrée, je suis un ancien militaire du SEAL… Alors croyez-moi quand je dis que j’ai vu pire » Néfertari n'avait pas trop compris. Elle avait crû un instant qu'il parlait du chanteur mais ça ne collait pas trop avec le reste, donc plutôt que de paraitre pour une idiote, elle se mit derrière son nouveau protecteur avec application. « Ok, good ! On va dire que je suis votre nouveau corps à garder là... je suis comme votre ombre ! » ajouta-t-elle, parce que bon, lui était habitué à ça, elle pas... pas du tout. Il finit par se présenter, il s'appelait Javier, elle crut donc normal de faire de même. « Enchanté Néfertari, ne vous inquiétez pas, nous allons nous en sortir » il tentait de la rassurer, elle le sentait, mais sérieusement, elle ne savait pas si ça allait marcher. Ensuite, il parla comme s'il était rassuré qu'il n'y ait plus que 5 balles. Aux yeux de l'égyptienne, c'était toujours 5 balles de trop hein ! « Un peu d’action dans une vie, ça ne fait pas de mal et je vous fais la promesse de vous faire sortir d’ici sur vos deux jambes mais je vais avoir besoin de vous ! » elle eut une moue... est-ce qu'elle pouvait répondre "non merci" ? Elle hésitait, mais c'est sur son temps d'hésitation que l'autre en profita pour parler, il voulait les réunir, elle ne savait pas si c'était bon ou mauvais signe et elle lança un regard à la dérobée à Javier, tenter de décrypter son visage afin de savoir. « Vous connaissez une langue étrangère autre que l’espagnol… ? » elle cligna des yeux mais hocha la tête, trop peu sûre de sa voix en cet instant. « Quelque chose qui sonne assez mystérieux ? Une langue orientale par exemple ? » ok... elle attrapa les mains de Javier comme pour s'imposer au calme. « Arabe, je sais parler arabe » souffla-t-elle finalement en lançant un regard par-dessus son épaule, si un plan devait se faire, c'était le moment de lui donner ses instruction !

Il était entrain de serrer ses mains pour l'obliger à rester concentrée sur ses paroles, elle en était consciente, elle écoutait mais refusait de comprendre, idéalement, non, elle n'avait pas envie de participer à cette folie, car oui, ce plan était une folie qu'il basait sur elle et ses prestations ! Il était fou, ils allaient mourir et ce serait sa faute à lui car c'était lui qui voulait l'impliquer elle... gosh, s'ils n'avaient vraiment qu'elle pour les sortir de là, ils allaient sans doute tous périr très prochainement. Enfin, 5 d'entre eux vu qu'il n'y avait plus que 5 balles... chouette, magnifique, elle sentit ses yeux s'embuer et elle tremblait de la tête au pied... elle regarda autour d'elle les inconnus qui se trouvait dans la même galère qu'elle... ok... ok... elle devait essayer pour eux tous. Elle hocha la tête, incapable de dire quoique se soit, elle ne comptait pas sur sa voix en cet instant. « Vous pouvez y arriver et je ne vous quitterai pas des yeux pour intervenir au moindre pépin ! » elle n'était pas sûre... mais elle serra les mains de Javier dans les siennes pour se donner force et courage. « Vous deux ! J’ai dit au fond de la salle avec les autres, vous obéissez où je vous y entraine de force ? » l'égyptienne sursauta en entendant l'homme s'adresser à eux, mais Javier se plaça devant elle et commença à parler. Elle savoura sa cachette improviser et elle déposa sa main sur son omoplate, elle gardait les yeux fermés et prenait de longue inspiration. Se concentrer, comme avant un spectacle, voilà, c'était ce qu'elle devait se dire, un spectacle d'une autre nature... rien de plus, rien de moins. « Nous pouvons vous aider à faire venir la pluie mais si vous continuez à menacer votre unique salut, vous perdrez tout ! » « Qu’est-ce qu’il me raconte le bouffon ?! » gosh, si elle avait pu dire ça aussi tout à l'heure. Mais elle faisait confiance à Javier, elle n'avait pas le choix, jamais elle n'avait fait aussi vite confiance à quelqu'un... en même temps, la situation était tellement unique. « Je suis le garde du corps de la prêtresse Anaksounamoun et ma maitresse peut faire tomber la pluie mais elle a besoin d’être dans de bonnes conditions… Je suis désolé maitresse de vous demander une telle faveur mais peut-être pourriez-vous faire tomber la pluie pour aider ce pauvre mortel ? » Néfertari réouvrit les yeux, son visage était fermée, concentrée. Elle sortit de sa cachette et elle prit le temps d'observer Javier avant de poser doucement sa main sur l'épaule de Javier pour le repousser légèrement. La jeune femme monta alors sur une table, et elle se mit aussi tôt à danser en se concentrant, la musique était dans son coeur, le rythme était son battement de coeur, elle n'avait besoin de rien d'autres. Elle sauta sur une table voisine et se laissa entrainer par une musique qu'elle seule connaissait « المطر والشمس تأتي إلى السماء » chanta-t-elle de façon mystique, elle n'était pas la meilleure chanteuse, mais au moins, sa voix était juste, les paroles n'avaient pas spécialement de sens, mais elle n'arrêta pas, alliant danse, chant et saut en tout genre, de table en table, et elle se sentit sourire, dès qu'elle dansait, elle se sentait heureuse et oubliait tout le reste... et ce même jusqu'à un fou armé. Elle espérait de tout coeur que Javier allait savoir faire quelque chose pour eux... il lui avait dit, et... elle lui faisait confiance.

Néfertari ne s'était pas attendue à se donner en spectacle de la sorte. Sérieusement, si on lui avait dit ce matin qu'elle allait danser pour un malade mentale, elle aurait rigolé au nez de l'idiot qui lui aurait prédit ça ! Mais là, elle n'avait même plus envie d'esquisser le moindre sourire. Si elle ne dansait pas, elle serait actuellement crispée, le coeur qui bat à au moins mille à l'heure, mais la danse avait cet effet miraculeux sur elle : l'intenable Néfertari devenait plus docile quand elle se mettait en rythme avec la musique. Sauf qu'ici il n'y avait pas de musique, alors ses sens étaient à l'écoute, le moindre son, les respirations, les battements de son coeur, voilà, c'était ça qui donnait le tempo de ses mouvements. Elle n'avait pas d'autres choix, elle ne le faisait pas par gaieté de joie, elle le faisait pour Javier, parce qu'il avait un plan et qu'aussi bizarrement que cela puisse paraître, elle lui faisait confiance. Il était celui qui allait les sortir de là, il avait été prêt à la protéger après tout. Si elle pouvait offrir une distraction au malade accro à la pluie pour lui refiler un coup de main et bien elle le ferait encore et encore.

Un moment, tout à sa danse, elle croisa un instant furtif le regard de Javier et elle comprit qu'elle devait encore plus le faire. Plus être dedans ! Ne pas penser à l'arme que l'enfoiré avait en main. Elle ferma les yeux, soupira, une prêtresse, voilà, elle devait être ça, se concentrer sur son rôle, elle dansait pour... le soleil, la pluie, un élément, n'importe lequel, elle devait juste illuminer la pièce et elle y mit toute son âme. Les yeux fermés pour savourer cet instant de paix, Néfertari entendit un grand fracas et arrêta de bouger pour chercher Javier du regard. Il avait eu le dessus... elle laissa échapper un soupir de soulagement et elle mit la main sur son coeur. « JE VEUX LA PLUIE !!! APPORTEZ-MOI LA PLUIE OU JE VOUS TUERAI JUSQU’AU DERNIER ! » le regard de Néfertari se fit noir, pauvre malade ! « Tu peux appeler la police ? » l'égyptienne hocha la tête avant de sortir son téléphone d'une main tremblante et appeler les secours. Une fois l'action faite, elle remarqua que les gens se mirent à bouger sans demander leur reste et elle grinça des dents. Elle avisa alors une bouteille d'eau et hésite juste 30 secondes avant d'en renverser le contenu sur le timbré de service. « La voilà ta pluie » siffla la jeune femme entre ses dents. « La reconnaissance est toujours aussi profonde ici ! » Javier semblait blasé et Néfertari se rapprocha de lui pour déposer sa main sur son épaule. « Merci, mille fois merci » souffla-t-elle la voix serrée et émue, elle savait que sans lui, l'aboutissement de toute cette folie aurait été tout autre. « Belle prestation maitresse ! On y croyait ! » Néfertari fit une légère révérence plus pour le geste qu'autre chose. Elle commença à entendre le bruit des sirènes et elle se mordit les lèvres très nerveusement... « Je vais devoir y aller aussi... je suis... je suis égyptienne... » bégaya-t-elle avant de se passer nerveusement les mains sur le bras. Elle lança un regard suppliant en direction de Javier, pour qu'il comprenne qu'elle n'était pas dans une situation commune, elle n'était qu'une étrangère avec des faux papiers... et si jamais on le découvrait... elle sentit une boule remontée dans sa gorge à cette simple pensée.