Vin sortit de la voiture tout en prenant sa mallette contenant de nombreux dossiers, Vin devait presque tous les soirs travailler, deux, voir trois heures supplémentaire afin de tout organiser, son boulot d'entrepreneur était prenant mais il aimait ça et il n'avait pas à se plaindre de sa vie, il avait tout ce qu'il voulait... le seul bémol était qu'il n'était jamais vraiment à l'heure nul part, surtout chez lui... quand il rentra finalement dans son appartement, il trouva la table dressée... il grimaça, il espérait qu'Azula ne l'avait pas attendue trop longtemps... il se dirigea vers le salon et il défit sa cravate. « Bonsoir » lâcha-t-il prudemment. Il hésita quelques secondes avant de se diriger vers la jeune femme pour l'embrasser sur la joue... il avait du mal à établir un contact physique avec elle en ce moment... il y avait une sorte de non-dit entre eux qui les séparaient chaque jour un peu plus mais l'un comme l'autre préférait l'ignorer et ne pas percer l’abcès... « Désolé pour le retard, un ouvrier est venu me parler après le service et je n'ai pas vu le temps passer... tu ne m'as pas attendue pour manger au moins ? » demanda-t-il avec douceur alors qu'il passait sa main sur le visage de la jeune femme. Se rendant compte du geste, il cligna des yeux surpris et préféra s'éloigner tout en se raclant la gorge et en détournant le regard. « Je vais aller me prendre une assiette, est-ce que tu veux que je prenne quelque chose pour toi ? » demanda-t-il poliment en attendant la réponse d'Azula pour pouvoir s'exiler jusqu'à la cuisine. Il eut une sorte de sourire amer sur les lèvres en réalisant qu'ils vivaient ensemble mais semblaient si loin de lui... il regarda un instant autour de lui, cherchant un indice, n'importe lequel qui prouvait qu'elle le trompait, il préférait en avoir le cœur net... plutôt que de continuer à vivre ainsi.

Manger seule ne devrait plus la déranger. Après tout, quand ce n’était pas Vin qui était retenu, c’était elle qui faisait des heures supplémentaires à bosser sur un dossier. Mais à chaque fois qu’elle voyait les aiguilles avancer, elle avait l’impression de perdre quelques choses. Aujourd’hui encore, un repas reposait sur les chauffes plates depuis des heures, sans qu’elle ait dénié à ranger. Quand elle avait vue que Vin n’arriverait pas, elle avait commencé par travailler un peu. Puis était aller se changer en survêtement et avait mis un DVD de yoga, pour calmer ses nerfs. Elle en faisait depuis une demi-heure quand elle entendit les clefs dans l’entrée et Vin arriva quelques minutes plus tard dans le salon. La brune se redressa sans se retourner, gardant son regard fixé sur la télévision. « Bonsoir » Elle ne répondit pas et ne bougea pas quand il vint l’embrasser sur la joue. Elle n’avait pas vraiment réalisé à quel point elle était en colère avant qu’il arrive et elle préférait ne pas le regarder en ce moment. « Désolé pour le retard, un ouvrier est venu me parler après le service et je n'ai pas vu le temps passé... tu ne m'as pas attendue pour manger au moins ? » La brune s’étira pour attraper sa bouteille d’eau et prit une longue gorgée en hochant la tête. C’était enfantin, elle le savait, mais manger seule serait comme perde la partie et maintenant, il était trop tard. « Je vais aller me prendre une assiette, est-ce que tu veux que je prenne quelque chose pour toi ? » « Je n’ai pas faim. » Elle décida de l’ignorer encore un peu et se dirigea vers sa douche, pour ressortir qu’une vingtaine de minutes plus tard et revenir dans la cuisine pour ranger les restants du repas. Elle n’avait toujours pas réussi à se calmer et l’air de la maison lui donnait l’impression d’être lourde sur ses poumons. Ses derniers temps, on aurait dit que tout était électrique, un peu comme avant un orage, la moindre intincelle ferait tout sauter. « Je crois refaire les chambres ce week-end, je pensais aller faire les magasins samedi matin. Je ne sais pas si tu as le temps… » Elle parlait pour combler le silence et faisait de son mieux pour contrôler sa voix. Elle connaissait déjà la réponse d’avance. Non, jamais le temps, blablabla. « J’espère que le diner n’était pas trop froid. »

« Je n’ai pas faim. » la voix d'Azula était sèche. Vin ne dit mot et se dirigea vers la cuisine sans demander son reste. De loin, il entendit les bruits d'eau. A une autre époque, il aurait été la rejoindre. A une autre époque, tout était plus simple et parfois, il avait juste envie de revivre cette période, il avait juste envie de retrouver leur complicité, leur façon de se compléter au lieu d'être deux étrangers l'un pour l'autre.

Vin mangea seul, le goût était amer en bouche, quelque chose d'âpre, il poussa un soupire avant d'engloutir la dernière cuillerée, il attrapa son assiette et ce qui trainait à table pour se mettre à la vaisselle. Homme manuel, cela ne l'avait jamais gêné de bosser. Une fois relativement nettoyé, il passa le tout dans le lave vaisselle tandis qu'Azula prenait place dans la cuisine. Il se redressa, droit comme un i, tendu et nerveux sans raison apparente. Sa petite-amie se mit à parler, et comme à chaque fois, il retenait sa respiration. « Je crois refaire les chambres ce week-end, je pensais aller faire les magasins samedi matin. Je ne sais pas si tu as le temps… » elle ne le quittait pas... il pouvait respirer aisément, il se passa dans la nuque, légèrement soulagé avant de réfléchir à sa question. En toute honnêteté, non, il n'avait pas le temps ce week-end, il était en retard sur un chantier à cause de la chaleur et il avait convoqué ses hommes le week-end, c'était exceptionnel... mais ses yeux s'attardèrent sur Azula, sur leur table, sur leur appartement, c'était leur vie, et tout était juste trop... inerte, il n'avait pas le sentiment qu'il y avait la moindre histoire dans ses meubles qu'ils avaient autrefois choisi ensemble... « D'accord... » il allait donner des supervisions à ses hommes, il pouvait leur faire confiance... en fait non, il n'arrivait pas à faire confiance à ses hommes, il aimait diriger et contrôler... mais Azula méritait un peu d'attention de sa part et si ça pouvait lui faire plaisir... puis il s'en voulait d'avoir été en retard. « Tu as déjà vu des choses qui te plaisaient ? » demanda-t-il poliment avec un intérêt non feint. « J’espère que le diner n’était pas trop froid. » il secoua vivement la tête. « Non, parfait, puis c'est moi qui était en retard, je n'avais pas vraiment le droit de me plaindre... » il haussa alors les épaules sans trop savoir quoi dire... « ça a été ta journée aussi non ? » demanda-t-il simplement. Ils étaient trop polis l'un envers l'autre en ce moment... mais Vin ne savait vraiment pas quel autre comportement avoir avec elle.

« D'accord... » Elle n’était pas certaine de quel genre de réponses c’était, mais elle ne releva pas. De toute façon, elle ne se faisait pas d’illusion, promesse ou pas, samedi matin, elle ferait les magasins seuls. Au grand mieux Vin la rejoindrait quinze minutes pour approuvés, sans vraiment regarder, attraper une sandwich dans un café et puis repartir. C’était déjà tout dessiner d’avance. Elle ne se faisait plus vraiment d’illusion maintenant. « Tu as déjà vu des choses qui te plaisaient ? » Elle haussa les épaules, elle n’y avait pas spécialement pensé en fait. Elle avait juste besoin de s’occuper et faire bouger quelque chose dans leur appartement, si tout le reste était pris pour faire du surplace. Comme elle ne savait pas quoi faire pour changeur leurs relation en ce moment, elle changeait les choses autour d’eux, peut-être qu’un truc en engendra un autre et peut-être qu’ils réeussiseraient à retrouver ce qu’ils avaient déjà eu. « Non, mais on a besoin d’un nouveau matelas donc. » Il avait besoin de changer d’air tout court en fait. Elle aurait volontiers pris des vacances, mais elle savait que c’était trop demander. « Non, parfait, puis c'est moi qui était en retard, je n'avais pas vraiment le droit de me plaindre... » Elle hocha la tête doucement et ravala des réponses bien senties. Elle n’avait même plus la force de s’énerver, elle préférait tout simplement laisser les choses se faire. C’était beaucoup plus simple que de se prendre la tête à chaque fois. « ça a été ta journée aussi non ? » « Oui, merci. » En fait, son père avait été sur son dos toute la journée à propos d’un dossier donc elle n’avait pas la charge, son client principal du moment avait enfin ses conditions de liberté et elle avait du boucler au moins trois histoires de divorces sans intérêt. Ça avait été merdique. « Et toi ? Occupé ? »

Vincenzo ne savait pas quand tout avait commencé à aller de la sorte, il ne savait pas dire à quel moment leur couple était devenu... ça, cette chose plate, polie, redondante. Et il détestait tout ça, chaque secondes de cette mascarade, il aurait sans doute préféré crever l’abcès, mais il ne savait même pas par où commencer et le prix à payer était sans doute trop demander. S'ils se mettaient à parler, il ne pouvait pas assurer qu'Azula ne le quitterait pas, alors... il préférait ne rien dire, faire comme si de rien était pour pouvoir la garder un peu plus longuement. C'était sans doute idiot mais il n'avait aucune autre idée en tête. C'était presque désolant et il se sentait abattu devant son incapacité à résoudre ce problème qui commençait à le dévorer de l'intérieur... c'était aussi pour ça qu'il se jetait encore plus dans le boulot, s'il était plus au boulot, il était moins à la maison à contempler les dégâts de son couple. Azula était là, à parler, bouger, mais chacun de ses mots glissaient sur lui, il n'y avait aucun coeur dans ses propos, ils étaient presque automatique. « Non, mais on a besoin d’un nouveau matelas donc. » il attrapa une bouteille de vin blanc déjà entamée et il servit un verre à Azula qu'il lui tendit avant de se servir son propre verre. « Si tu veux » ce n'était qu'un matelas, si elle voulait le remplacer, qu'elle le fasse, si elle voulait tout remplacer, elle avait sa bénédiction et sa carte de crédit. Il lui demanda comment s'était passée sa journée, il voulait savoir si tout s'était déroulée comme elle le souhaitait. « Oui, merci. Et toi ? Occupé ? » « Hum, oui, j'ai dû faire quelques arrangements... Serena aimerait que je l'accompagne à Boston une semaine, elle a besoin de ma compagnie, j'espère que ça ne te dérange pas » lança-t-il nonchalamment le regard perdu sur ses mains. La blonde l'avait invitée et il n'avait pas refusé, elle avait besoin de lui et il avait tout simplement répondu présent, il avait voulu le dire à Azula à son retour mais elle dormait, le matin il était parti tôt et il n'avait pas voulu la réveiller pour ça, il préférait lui annoncer de vive voix. Il passa d'un air détaché son doigt sur le haut de son verre.

« Si tu veux » Azula haussa les épaules et ne toucha pas au vin qu’il venait d’y verser. Elle était tout aussi indifférente en fait. Elle avait tout simplement besoin de s’occuper l’esprit une fois à la maison, sinon elle allait commencer à se frapper la tête dans les murs. Et ce n’était pas leurs conversations bancales ou le manque de chaleur, cette ambiance d’église où on avait l’impression de marcher sur des œufs, qui l’aiderait à se changer des idées. Être à la maison la forçait à se rendre compte que quelques choses clochaient et si quelques choses clochaient, ses nerfs se mêlaient, elle détestait tout ce qui était moins que perfection. « Hum, oui, j'ai dû faire quelques arrangements... Serena aimerait que je l'accompagne à Boston une semaine, elle a besoin de ma compagnie, j'espère que ça ne te dérange pas » Azula sentit les nerfs de son corps se raidir un peu. Et elle du remercier ses cours de Yoga pour ne pas exploser complètement. En soi, elle s’en foutait vraiment, il pouvait aller avec qu’il voulais, où il le voulait, quand il le voulait. Ce qui la tuait, c’est qu’il arrivait à peine à lui promettre de lui libérer deux heures ce weekend et que du même souffle il partait une semaine avec quelqu’un d’autre. C’était juste une preuve de plus qu’il s’en foutait et qu’elle faisait bel et bien partie de son décor maintenant. « Non non, tu fais ce que tu veux. » Elle ne voyait pas pourquoi elle devrait se battre si elle était la seule à le faire. « Je ne me sens pas très bien, je vais aller dormir. » Elle se leva et s’enligna pour sortir de la pièce, mais juste avant de passer la porte, elle revient sur ses pas et posa une main sur le bras de Vin avant de l’embrasser sur la joue, tendrement. Juste un contact lui faisait du bien des fois. « Bonne soirée. » Quand elle se réveilla, il faisait nuit et aucune lumière n’éclairait le loft. Une douleur poignardante lui traversait le ventre et la Seychelloise du se retenir pour ne pas pousser un hurlement de louve blessé. Elle se redressa dans son lit et se mit à secouer Vin, couché à côté d’elle pour le réveiller. Une fois qu’il ouvrit les yeux, elle gémit à peine pour s’empêcher de crier encore. « Something is wrong. »

« Non non, tu fais ce que tu veux. » Vin fronça les sourcils, ne s'attendant pas vraiment à ce que sa petite-amie soit aussi... enfin, il n'aimait pas non plus les crises de jalousie, mais il s'attendait à autre chose... enfin, il n'aurait pas aimé de crises... mais là, il avait juste le sentiment qu'elle ne voulait même plus se battre pour lui, du coup, il était confus et ne savait pas s'il devait être content de la confiance ou inquiet de l'indifférence... peu enclin à choisir, il se contenta d'avoir une petite moue sur le visage... « Je ne me sens pas très bien, je vais aller dormir. » il fronça un instant les sourcils et il ouvrit la bouche avant de se contenter de la refermer et pousser un soupir. « D'accord... repose-toi bien » se contenta-t-il de répondre, légèrement triste. Mais il ne pouvait pas la retenir si elle se sentait vraiment mal... elle prit la direction de leur chambre sans plus de préoccupation mais au pas de la porte, elle fit demi-tour pour s'approcher de lui, elle déposa ses lèvres sur la joue de Vin et l'italien ferma les yeux pour profiter un instant du faible contact, il huma son odeur et il déposa une de ses mains dans le dos d'Azula. L'homme tourna la tête sur le côté pour lui embrasser l'épaule avec douceur, juste quelques secondes, juste parce que c'était ça qui lui manquait le plus en ce moment, cette affection qu'ils avaient l'un pour l'autre avant... tout ça... « Bonne soirée. » il laissa retomber son bras et il releva le regard vers elle pour la regarder dans les yeux, il écarta une de ses mèches de cheveux avant de reprendre la parole. « Fais attention à toi » se contenta-t-il de murmurer simplement avant de la laisser glisser hors de ses bras.

Le soir, il finit par la rejoindre mais elle dormait, il ne tarda pas à se coucher à ses côtés mais il préféra s'abstenir de la tenir dans ses bras, il lui caressa tout de même l'épaule un instant, jamais quelqu'un ne lui avait autant manqué tout en étant toujours à ses côtés, c'était tellement... étrange... l'italien s'endormit facilement, avec l'effort qu'il faisait au boulot, ses journées étaient particulièrement éreintante. Cela dit, ce n'est pas le réveil strident qui le sortit de son sommeil paisible mais bien la voix apeurée d'Azula qui le secouait vivement. « Something is wrong. » souffla-t-elle alors que Vin clignait des yeux, tentant de mettre un pied dans la réalité. Il se frotta rapidement les yeux avant de regarder sa petite-amie avec inquiétude. « Il se passe quoi ? » demanda-t-il la voix enrouée, puis l'inquiétude le gagna et il se redressa légèrement. « Qu'est-ce que je peux faire ? » réclama-t-il de savoir alors que sa main glissait sur le visage d'Azula, il était prêt à cet instant à partir pour l'hôpital si c'était ce qu'elle voulait.

Elle se réveilla en sueur. Un frison lui parcourut le dos et elle eut l’impression d’un coup de poignard dans le ventre. Elle se mit à paniquer et la douleur la faisait plier en deux. Elle ne voulait pas crier, par fierté et tout le reste. Mais elle n’avait jamais eu aussi mal, elle pensait même tomber dans les vapes. Paniquée, elle réveilla Vin endormi à côté d’elle, sans grande cérémonie. « Il se passe quoi ? » Azula serra des dents et secoua la tête, les yeux pleins de larmes. La douleur était vive et en crampes. Sans s’en rendre compte, elle serrait ses crocs dans son matelas. « I don’t know.. It hurt… » Elle ne savait pas à quoi comparer, elle n’avait jamais eu ça avant… Et puis ça ne pouvait pas être quelques choses qu’elle avait mangées ou quoi… « Oh gosh, what if my appendix is bursting ? » Elle se sentit faiblir juste à y penser. Elle tremblait et gémissait et avait mal. Elle n’arrivait pas à se concentrer sur quoi que se soit pour le moment. Elle se voyait déjà allez à l’hôpital et il n’en était seulement pas question. Elle détestait les hôpitaux en tout genre depuis l’hospitalisation de sa mère et le fait que ses deux sœurs aient choisi d’être médecin, l’avait officiellement répugné. Elle n’y avait jamais mis pied et vivant, elle n’avait pas l’intention de le faire non plus. « Qu'est-ce que je peux faire ? » Vin lui glissa la main sur le visage et il en a fallu pas plus pour faire couler les larmes sur les joues de la brune. Ses mains serrées autour de son ventre, elle se glissa vers l’avant « I don’t know… Make it stop…. » Elle essaya de contrôler ses larmes et sa respiration et les secondes passaient, son mal se calmait un peu. « I’m sorry to keep you up… » Il lui disait toujours qu’il avait de grosses journées qu’il était fatigué, yati yata… Ça n’allait pas arranger son cas ça tient. La brune finie par se calmer et ses crampes diminuer, elle s’éloigna en se frottant les joues.

Vincenzo était dans un état un peu étrange, entre fatigue et perplexité. Cela dit, l'inquiétude le gagna au moment où il comprit qu'Azula était mal. Il se crispa rapidement, son incapacité à protéger la femme qu'il aimait étant dérangeante. Elle semblait si mal, elle avait les larmes aux yeux et Vin déposa ses deux mains sur ses épaules, il avait besoin d'être en contact avec elle, il ne savait pas quoi faire d'autres pour la rassurer. Il tenta de comprendre l'origine de sa douleur, mais Azula ne semblait pas en état de comprendre « I don’t know.. It hurt… » il passa une de ses mains sur le visage d'Azula, sa mâchoire se contracta... il était vraiment incapable de faire quoi que se soit pour alléger ne serait-ce qu'un peu sa douleur. « Oh gosh, what if my appendix is bursting ? » Vin l'obligea alors à le regarder dans les yeux en lui attrapant le visage. « Mon amour... » elle était si mal, elle pleurait de douleur et il avait cette sensation désagréable qu'on serrait son coeur dans sa poitrine, il était tiraillée, elle n'aimait pas l'hôpital, il le savait... mais elle semblait si mal... il ne pouvait pas rester à ne rien faire ! Il devait agir ! Elle était sa femme et c'était son rôle de la protéger. « I don’t know… Make it stop…. » il se leva et dégagea la couverture de son corps « Je vais sonner au médecin de garde » décréta l'italien en allant rapidement chercher son téléphone, il avait toujours son numéro sur son portable. Il expliqua la situation au docteur et celui-ci promit d'arriver au plus vite. Une fois l'appel terminé, il retourna aussi tôt auprès d'Azula, il était complètement réveillé mais rassurer de savoir que quelqu'un allait arriver pour elle. Azula semblait plus calme, apaisée et elle finit par reprendre la parole. « I’m sorry to keep you up… » il cligna des yeux légèrement surpris avant de secouer la tête et de se passer la main dans les cheveux. « Ce n'est pas grave » soupira-t-il alors avant de la rejoindre dans le lit, elle semblait aller mieux et elle finit par s'éloigner, en le remarquant, Vin l'entoura aussi tôt de ses bras et il la rapprocha de lui avant de lui embrasser l'épaule et de lui caresser délicatement les cheveux. « Tu me dis hein si tu te ressens mal ? » demanda-t-il simplement, incapable de s'éloigner d'elle. « Je t'aime... » murmura-t-il alors, parce que c'était vrai, parce que malgré tout ce qu'il se passait son amour pour elle restait une constante, il avait juste du mal à lui prouver en ce moment...

Azula sentait la sueur lui descendre dans le dos, elle avait des frissons, mais elle était brulante en même temps. Peut-être qu’elle était juste en train de descendre en enfer en fait. C’était comme ça qu’elle se sentait, tiré en enfer par les entrailles. Elle se retenait de crier, ou du moins faisait de son mieux. Mais elle réveilla tout de même Vin. Parce que peu importe l’état de leur relation dernièrement, elle avait besoin de lui à ses côtés pour se sentir mieux. « Mon amour... » Azula soutient son regard, en essayant de retenir ses larmes. Elle ne pouvait pas vraiment se souvenir de la dernière fois qu’il l’avait appeler comme ça, ou elle. Et elle avait oublié l’effet que ça ne lui faisait, mais en ce moment, aucun autre son que des gémissements de douleur pouvaient sortir de ses lèvres. Et peu importe ce qu’elle aurait voulu répondre, ça ne lui vient pas. À la place, elle le supplia de faire arrêter la douleur, comme si lui seul savait où appuyer pour la faire aller mieux. Mais Vin se leva et la Seychelloise se surprit à tendre la main comme un enfant pendant quelques secondes. Elle ne voulait pas qu’il la laisse seule en ce moment. « Je vais sonner au médecin de garde » sa peur des hôpitaux pris, le dessus et la brune fit de son mieux pour se redresser. Elle essaya de se rappeler de quelques leçons de yoga et tout le reste et calma sa respiration pour relaxer. Son ventre lui tirait toujours autant, mais la ‘fièvre’ semblait partir et elle avait cesser de paniquer quand Vin revient près d’elle. Elle avait toujours eu a apprendre à s’occuper d’elle-même de toute façon. Elle s’excusa donc de l’avoir réveillé. Il dormait peu, pas assez, et travaillais trop. Tout le temps qu’il passait réveiller pour elle serait du sommeil gacher. Il allait lui en vouloir demain matin. « Ce n'est pas grave » Azula hocha la tête doucement et alla reprendre sa place originale dans son lit. Maintenant que la panique était finie, elle se sentait juste mal à l’aise de la situation. Mais Vin la surprit en la rapprochant de son corps et elle n’eut pas le courage de s’éloigner à nouveau. « Tu me dis hein si tu te ressens mal ? » Elle hocha la tête en se passant une main sur son ventre. Les pires crampes étaient passées, mais elle n’était pas non plus prête à se lever du lit. « Je t'aime... » Azula cligna des yeux un moment sans rien dire. « Do you ? » Elle se posait la question depuis tellement longtemps et elle ne savait que si elle ne lui demandait pas maintenant, elle le ferait jamais. « I miss you… » C’était le mieux qu’elle pouvait faire en ce moment. Elle l’aimait, vraiment. Mais ils étaient beaucoup trop loin un de l’autre pour que ça veuille dire quoi que se soit.

L'italien n'était pas détaché. Il s'inquiétait pour Azula, vraiment, il savait qu'il montrait très mal ses sentiments, mais c'était ainsi depuis le début, sauf que cette fois-ci, son obsession sur une tromperie dont il était incapable de parler mettait leur couple à mal... et il savait qu'il aurait dû en parler, juste pour en avoir le coeur net... juste pour arrêter de foncer dans un mur avec son couple. Mais là, tout ça, toutes ses incertitudes n'avaient plus aucun sens, pas quand la santé d'Azula était en jeu, pas quand il ne savait pas ce qu'elle avait. Inquiet, il avait aussi tôt appelé un médecin de garde, et quand il revint auprès d'Azula, il ressentit de nouveau la distance qu'il y avait entre eux, ce truc qui grandissait chaque jour. Sauf qu'à la place de l'ignorer, à la place de ne rien dire et laisser la jeune femme s'éloigner de lui en se cloîtrant dans son mutisme, il se rapprocha d'elle, il la tint près de son corps, pour profiter de sa chaleur un instant. Et c'est dans ce moment-là qu'il dut lui dire qu'il l'aimait. « Do you ? » finit par lui répondre Azula après un moment de silence. Vincenzo fronça les sourcils avant de déposer sa main au-dessus de celle de la jeune femme, il prit un instant pour entrecroiser leurs doigts. « Oui » mais ce serait plus facile s'il n'était plus amoureux d'elle en cet instant, il le savait, il pourrait... la quitter sans doute ? Parce qu'ils ne se rendaient plus heureux... mais il l'aimait alors il s'accrochait, il priait pour que son amour soit suffisant. « I miss you… » il savait que c'était sa faute... il ne faisait pas assez d'effort, il se lançait à coeur perdu dans le boulot pour éviter d'affronter les problèmes... « Moi aussi... j'aimerais tellement... que tout soit plus simple... » un peu de simplicité dans leur couple serait même bienvenue... il resta ainsi un moment alors que ses lèvres se dirigèrent sur l'épaule d'Azula, il l'embrassa délicatement et calmement. Cela dit, la sonnerie finit par retentir et Vin grogna avant de se lever, il attrapa rapidement un peignoir avant d'aller ouvrir au médecin de garde, il le salua en lui serrant la main, il le dirigea vers sa chambre où était Azula. Le docteur se mit à les interroger et Vin répondait le plus calmement possible. Mais il tenait tout de même la main d'Azula, pour lui signaler son soutient, pour être son appui et aussi parce que dans le fond, tant qu'il ne savait pas ce qu'elle avait, il était inquiet. Le docteur finit par sourire légèrement et Vin fronça les sourcils. « Et donc docteur ? » demanda-t-il d'une voix un peu plus impatiente maintenant.

Elle n’était pas si froide habituellement. Elle savait être chaleureuse et pétillante… Du moins avec Vin, elle l’avait déjà été. Mais c’était à peine si elle se reconnaissait ses derniers temps. C’était à peine si elle était capable de lui parler cinq minutes sans avoir l’impression de réciter le bottin téléphonique. Leur relation était devenue du par cœur et elle faisait que suivre le chemin tout tracer sans rien déranger. Crier aurait sans doute été plus efficace, mais c’était beaucoup trop demandant pour le moment. Et dangereux. Ils avaient perdu tout contact et elle avait peur qu’ils perdent la dernière chose qui leurs restaient, peut importe ce que c’était. Mais Vin chercha à mettre fin à l’espace physique entre eux et un différent pincement pris place au creux de son ventre. Elle avait oublié comment les choses pouvaient être simple avant. Puis il dit qu’il l’aimait et un grand coup de réalité lui pris en pleine figure. Elle aurait préféré qui lui montre et qui lui prouve au lieu de l’entendre dire, après un long moment, au beau milieu de la nuit. C’est pour quoi elle lui demanda s’il était sur… Parce qu’elle n’aurait pas pu jurer pour sa part. Enfin, si… Si, elle l’aimait. Mais elle n’était pas certaine que ça soit suffisant, qu’elle soit capable de lui montrer en ce moment. « Oui » Il lui prit la main et elle réussies à s’attendrir pendant un moment. Il lui manquait tellement, sa présence dans sa vie était juste plus comparable avec ce qu’elle avait déjà été et ça lui faisait tellement… mal. « Moi aussi... j'aimerais tellement... que tout soit plus simple... » Elle le sentit lui embrasser l’épaule et la brune bougea un peu pour coller son front aux siens, tandis que ses doigts serraient sa main. « Why isn’t it then ? I love you too, Vin. I do, I just… » Elle n’eut pas le temps de finir ses pensées que le médecin sonna à leur porte et une fois qu’il fut amener à son chevet, le bonhomme commença un tas d’examens et la toucha ici et là, en la mettant le plus incofonfortable possible, pendant un bon moment. Azula endura le tout et s’efforça à garder son calme, sa main toujours posée dans celle de Vin et c’est même lui qui perdit patience en premier. « Et donc docteur ? » Le bonhomme avait l’air beaucoup trop heureux pour être net, c’était clair et la brune se redressa dans son lit, inquiet. « Well… It might be a little far fetched… And you’ll need to come by my office in the morning to run some test. But congratulation, I’m pretty sure you are pregnant Miss. Mendelsberg. And if I’m right, for a little while, I might add. » Azula resta imobile sur le choc. Non, ils avaient tout simplement besoin de changer de docteur. Celui-là était en train de perde la tête. Elle se tourna vers Vin, un peu plus vivement qu’elle aurait voulu. « Can you escort him out. Please. » Elle attendit qu’il parte de la chambre et elle se leva à son tour pour trouver un carnet d’adresses et essaya de déchiffrer le numéro de tous les médecins qu’elle connaissait ou avait entendus parler. Son regard croisa son reflet dans un miroir et se dirigea immédiatement vers son ventre. Plat. Très plat. Elle ne pouvait pas être enceinte et encore moins depuis ‘un bon moment’, ils avaient clairement surpris l’homme dans un épisode de beuverie ou quoi que se soit. Soulagé et un peu plus calme, Azula retourna dans son lit et se coucha de son côté, prêt à se rendormir. Quand Vin rentra de nouveau dans la pièce, elle se tourna à peine vers lui. « I’ll go buy something for heartburn tomorrow morning, it’s probably stress or my pills acting up again. We shouldn’t have call someone. It’s nothing. »

C'était étrange quelque part que ce soit ce soir que Vin & Azula commencent à parler, c'était tellement tendu entre eux depuis si longtemps et ils avaient laissé aller les choses trop loin... mais l'inquiétude avait pris Vin à l'instant où il avait vu sa petite-amie souffrir, il avait mis tout ça de côté pour veiller sur elle car l'idée qu'elle souffre lui était insoutenable. Il avait juste envie de la prendre dans ses bras en tentant de la protéger... mais il savait dans le fond que ça ne servait à rien et c'était pour cette raison qu'il avait décidé d'appeler un médecin de garde, il se doutait que conduire Azula à l'hôpital ne serait pas quelque chose de sensé, il la connaissait assez pour savoir son opinion sur le sujet, cela dit, il ne pouvait pas rien faire, d'où l'appel, et c'était dans l'attente du médecin qu'ils s'étaient mis à parler, Vin lui avouant qu'il l'aimait, il ne savait même plus la dernière fois qu'il avait eu ces trois mots à son égard. ça commençait à remonter. Il l'aimait tellement pourtant... si seulement les choses étaient plus simple... « Why isn’t it then ? I love you too, Vin. I do, I just… » elle se perdit dans ses mots quand le médecin finit par sonner mais en la sentant se rapprocher de lui, il sut qu'il y avait encore de l'espoir pour leur couple et cela le rassurait quelque part, surtout qu'elle l'aimait toujours apparemment, il se sentait rassuré. Il se leva et alla ouvrir au docteur qui examina la jeune femme sous le regard inquisiteur de Vin, Azula lui tenait la main pendant que l'autre type l'examinait, s'il n'était pas médecin, si Azula n'avait pas eu une crise, il lui aurait sans doute démonter la face juste pour avoir vu le corps d'Azula, il faisait un véritable travail sur lui pour ne pas laisser parler sa possessivité en cet instant. « Well… It might be a little far fetched… And you’ll need to come by my office in the morning to run some test. But congratulation, I’m pretty sure you are pregnant Miss. Mendelsberg. And if I’m right, for a little while, I might add. » Vin cligna des yeux alors qu'il sentait son coeur ralentir puis manquer un battement. Pardon ? Il ouvrit la bouche avant de la refermer et de tourner la tête vers Azula, ses yeux s'arrêtèrent naturellement sur son ventre, il était tellement perplexe. Enceinte ? Il sentit l'esquisse d'un sourire se dessiner sur son visage. Enceinte. Son regard se mit à briller d'une fierté purement masculine. Son bébé. « Can you escort him out. Please. » il hocha aussi tôt la tête avant de se redresser et conduire l'homme en dehors de la pièce, il le félicita, Vin le remercia presque aussi tôt avant de lui serrer la main. Il revint rapidement dans la chambre et il constata qu'Azula s'était remise à sa place. « I’ll go buy something for heartburn tomorrow morning, it’s probably stress or my pills acting up again. We shouldn’t have call someone. It’s nothing. » Vin resta interdit au pas de la porte un instant, finalement, il avança très lentement jusqu'au lit et il déposa une main autoritaire sur l'épaule d'Azula pour la retourner pour qu'elle lui fasse face. « Je t'interdis de prendre le moindre médicament avant d'avoir eu un examen complet avant » siffla-t-il entre ses dents. En se rendant compte de sa réaction, il cligna quelques secondes des yeux avant de baisser la tête jusqu'au ventre d'Azula. « Est-ce que l'idée d'être enceinte de moi t'es si dérangeante ? » finit-il par demander très sérieusement en relevant le visage pour observer la jeune femme dans les yeux. Lui savait qu'il le voulait, il n'avait même pas réalisé qu'il voulait être père avant tout ça, mais en fait, si, complètement, il était partant, plus que partant même, cette simple idée le remplissait de joie, une famille, pour l'orphelin qu'il était c'était tellement... magique.

Cette nuit était définitivement trop étrange. Peut-être que c’était le fait qu’elle avait vraiment eu très mal et un besoin imminent de se calmer ou bien juste parce qu’ils étaient assis dans le noir. Mais Vin et elles parlèrent plus qu’ils ne l’avaient fait depuis des mois. Azula était consciente que ce n’était pas grand-chose, mais le plus important c’était dit. Vin l’aimait encore, le problème était donc d’ailleurs. Ils pourraient le trouver et travailler dessus, ils avaient encore une chance. Azula avait juste eu besoin d’un signe pour s’accrocher après tout. Elle aurait aimé ça pouvoir rester dans le moment encore un peu. Elle avait l’impression que s’ils ne parlaient pas de chose maintenant, ils ne le feraient peut-être jamais. Les mots lui venaient mal, mais elle avait juste besoin de temps. Mais le médecin finit par arriver et Azula dut se plier à son examen. Elle détestait les médecins et les hôpitaux en général. Ils n’avaient jamais rien apporté de bien dans sa vie. Des charlatans qui se contentaient de glisser des médicaments aux gens qui se mettait dans leurs chemins. Si ça n’avait pas été de Vin, elle n’aurait jamais appeler de docteur. Elle consciente, elle ne se laissait tout simplement pas observer par ce genre de personne. Et elle faisait bien, assurément, parce que l’homme âgé ne trouva rien d’autre à leurs annoncer que le fait qu’Azula attendait un enfant. La nouvelle aurait sans doute eu le don de l’assommer, si elle s’était avérée vraie. Mais il n’avait aucune chance possible qu’Azula se retrouve dans cette position. Elle prenait toutes les mesures qu’il fallait pour empêcher une telle erreur et comme Vin et elle n’avait plus des rapports aussi réguliers, elle se souviendrait d’un oublies. Puis bon, il avait aussi d’autres facteurs biologiques qui venaient tout juste lui prouver que l’homme avait tort. Spécialement quand il insinua qu’elle était dans cette situation depuis un moment déjà. Et puis quoi encore. Il voulait simplement s’assurer qu’elle vienne à son bureau demain et la charger pour les deux visites et tous les tests qu’il voudrait bien lui faire. Charlatan. Elle demanda à Vin de mettre l’homme dehors sans cérémonie et allait s’observer un moment. Elle sentit son ventre plat du revers de la main. Rien n’avait changé. Rien. Elle soupira avant de retourner à son lit. Elle n’irait certainement pas passer les tests de l’autre, elle n’embarquerait pas dans son jeu ridicule. Vin revient dans la pièce et elle lui fit immédiatement part de son avis. Pas qu’un autre avis soit envisageable. Son homme se rapprocha d’elle et la retourna un peu plus sec qu’il l’avait sans doute voulue et Azula émit un halètement de surprise. « Je t'interdis de prendre le moindre médicament avant d'avoir eu un examen complet avant » Elle plissa les sourcils et le regarda un moment sans vraiment croire ce qu’elle attendait. « This is madness Vin, I’m not pregnant! » Elle avait l’impression qu’il venait de se faire assommer et divaguait. Juste l’idée en soi lui semblait tellement ridicule et risible, elle ne pouvait pas comprendre que quelqu’un qui vivait avec elle quotidiennement croit à cette nouvelle. Son air contrarié faisait que rendre la jeune femme confuse. Elle aurait aimé pouvoir le brasser gentiment à cet instant, mais elle avait peur de bouger en même temps. « Est-ce que l'idée d'être enceinte de moi t'es si dérangeante ? » L’Africaine pencha la tête doucement et posa ses doigts sur la joue de son petit ami, pour ensuite les glisser jusqu’à son menton. « I can’t see myself having a family with anyone else but you… » Elle y avait déjà pensé en même temps. Ça faisait bien trois ans qu’ils étaient ensemble et les questions commençaient à se faire lourdes dans leurs entourages. « But right now… Right now it’s just not a good time. We don’t speak. You’re never here. I’m working all the time… Adding a baby to the mix would just be a disaster. »

Apparemment, la crise qu'avait eu Azula était due à une grossesse. Et Vin avait beau le tourner dans tous les sens dans son esprit, cela sonnait véritablement étrange. Le docteur avait dit plusieurs mois... comment c'était possible ? Enfin, il savait comment on faisait, mais c'était là le hic, ils n'avaient pas été... enfin, il pouvait compter leurs derniers rapports... et puis... depuis quand était-elle supposée être enceinte ? N'aurait-elle pas dû avoir des symptômes avant ? L'idée qu'elle porte son enfant restait cela dit agréable, mais il y avait tant de points d'interrogation dans tout ça... et il ne savait pas par où commencer. Enfin, visiblement, c'est Azula qui commença le tout en voulant faire partir le médecin, Vin s'exécuta aussi tôt. Ce que femme veut disait l'expression... et si elle était enceinte il n'allait certainement pas la contredire... cela dit, si l'idée était entrain de faire son chemin dans son esprit, c'était très loin du compte en ce qui concernait Azula, la jeune femme refusait catégoriquement et tout ce que Vin retint de son discours c'était qu'elle voulait prendre un médicament... et l'italien sentit une colère gronder dans le creux de son ventre. Il était hors de question qu'elle prenne la moindre saloperie s'il y avait la moindre infime chance qu'elle porte son enfant. « This is madness Vin, I’m not pregnant! » finit par dire Azula mais la main de Vin se posa sur le ventre de l'Africaine qu'il caressa du bout des doigts. « Je veux juste en être sûr à 100% Azula... » répondit-il dans un souffle, il avait besoin qu'on lui donne la preuve maintenant, le médecin avait réussi à faire naître le doute chez lui alors... il avait juste besoin de réponses. Il lui demanda si l'idée de porter son enfant lui était si désagréable, il avait besoin de savoir, il savait qu'ils passaient un moment compliqué au niveau de leur couple, mais lui savait qu'il l'aimait depuis le début, et à aucun moment ses sentiments n'étaient partis. « I can’t see myself having a family with anyone else but you… » il sentit son coeur se réchauffer à ses mots et il se pencha vers elle pour l'embrasser, il en mourrait d'envie en cet instant, elle, toute entière pour lui. « Tant mieux, je n'arrive pas à imaginer une autre mère que toi pour mes enfants » souffla-t-il contre les lèvres de la jeune femme une fois séparé et à bout de souffle. « But right now… Right now it’s just not a good time. We don’t speak. You’re never here. I’m working all the time… Adding a baby to the mix would just be a disaster. » il eut une petite moue avant de descendre une de ses mains le long du corps de la jeune femme, il finit par la mettre sur sa cuisse qu'il caressa du bout des doigts avec un sourire amusé. « On peut arranger tout ça, on peut changer certaines choses Azula, mais avoir ton enfant, tu ne peux pas dire que ce serait un désastre, sincèrement, je serais sans doute l'homme le plus heureux d'avoir enfin une famille Azula. Je crois qu'on a encore de l'avenir, et je sais que la période n'est pas la meilleure, mais c'est à nous de régler ça en adulte, je t'aime beaucoup trop pour te laisser filer sans me battre pour toi » souffla-t-il alors que sa main remontait le long de la cuisse d'Azula de façon plus appuyée, il se sentit sourire alors qu'il rapprochait son bassin de celui de sa petite-amie, il la voulait encore plus.

Azula regardait Vin se faire à l’idée. Il était revenu dans la chambre complètement certaine qu’elle était belle et bien enceinte et au lieu de partager son enthousiasme, la Seychelloise était tout simplement énervée. Elle ne pouvait pas être enceinte. Pour toute sorte de raison… Ce genre de chose se sentait. C’était dans son corps bon sang, si quelque chose était en train d’y pousser, elle l’aurait pressentie. Ou du moins elle aurait pris conscience d’un changement, quoi que se soit. Le fait était que tout était toujours de la même forme, qu’elle n’avait rien senti avant sa ‘crise’ de ce soir qui descendait clairement plus des brûlements d'estomac que des symptômes de grossesse. Elle n’était pas enceinte et pour le coup elle se demandait pourquoi ce n’était pas évident pour tout le monde. « Je veux juste en être sûr à 100% Azula... » La brune hocha la tête en soupirant. « You’re just going to be disapointed. » Et ça lui faisait peur quelque part. Elle avait l’impression que si cette idée se mettait bien en place dans la tête de Vin, comme elle était en train de faire. Et qu’au final, ils ne se retrouvaient devant rien, comme elle le prédisait. Leur couple en prendre un grand coup. Et elle n’était pas certaine qu’il soit assez fort pour s’en relever ses derniers temps. Déjà que l’italien semblait prendre son ‘refus’ comme quelque chose de personnel. C’était faux, évidemment. Dans un monde parfait, elle n’aurait eu aucun problème à avoir l’enfant de Vin. S’il n’y avait pas eu… Peu importe ce qui était arrivé pour séparer leur chemin de la sorte, elle était certaine qu’ils seraient déjà en train d’en parler. Elle repensait à comment elle et Vin étaient, avant… Et pouvait définitivement imaginer ses deux personnes là* organiser l’arrivée d’un bébé. Ils avaient l’air heureux dans sa tête et c’est comme ça qu’elle put dire à Vin qu’il était le seul homme qu’elle voyait comme père de ses enfants. Ils auraient été parfaits il y a un temps. Il se pencha pour l’embrasser et Azula fit durer le moment le plus longtemps possibles. Ils étaient tellement rares. « Tant mieux, je n'arrive pas à imaginer une autre mère que toi pour mes enfants » Elle soutient son regard et passa de nouveau ses doigts sur sa joue, mais ne dit rien. Dans leur lit comme ça, il était toujours à elle. Mais elle eut une pensée pour tous les diners manquer ou bien ses temps libres qui prenait pour se sauver de la maison et partir avec d’autres. « On peut arranger tout ça, on peut changer certaines choses Azula, mais avoir ton enfant, tu ne peux pas dire que ce serait un désastre, sincèrement, je serais sans doute l'homme le plus heureux d'avoir enfin une famille Azula. Je crois qu'on a encore de l'avenir, et je sais que la période n'est pas la meilleure, mais c'est à nous de régler ça en adulte, je t'aime beaucoup trop pour te laisser filer sans me battre pour toi » Elle sentit leurs corps se rapprocher et elle se mordit la lèvre légèrement. Enfin, c’était typique. Vin et elle ne parlait pas, ils laissaient leurs corps le faire, et c’était bien pour ça qu’ils se retrouvaient dans cette situation d’ailleurs. Incapable de s’en empêcher, la jeune femme déplaça son corps sur celui de Vin. Son bassin accrocher aux siens, les jambes de chaque côté de son corps et sa poitrine presser contre son torse, elle se pencha en avant pour l’embrasser de nouveau, tandis que ses doigts trouvèrent les siens. Elle sépara ses lèvres après un temps, juste un minimum. « We will get there. I promise. We have time. I love you and I’m not going anywhere. »

« You’re just going to be disapointed. » Vin eut un petit sourire, oui, sans aucun doute, mais il ferait avec, il méritait d'être certain... il passa une main sur le visage d'Azula pour la caresser délicatement. « Je suis assez grand pour m'en remettre » avoua-t-il alors, il avait attendu, il avait pris son temps jusqu'à présent, dans le fond, ils n'avaient jamais vraiment évoqué la chose ensemble, il savait qu'il voulait des enfants, mais il n'était pas pressé, il avait aujourd'hui 33 ans, et il n'avait jamais voulu se lancer sans réfléchir, il voulait une famille, là question ne se posait même pas pour un orphelin, mais il était aussi très nerveux à cette idée, cette peur de ne pas se débrouiller, de faire des bêtises, son père était un homme dur, pas violent, mais dur, il était autoritaire et quelque part, il savait qu'il l'était aussi, on lui avait fait remarqué qu'il laissait très peu de liberté à ses hommes au boulot, mais il ne savait pas si ce genre de caractère pouvait aller à un enfant...

L'idée d'avoir un enfant n'était pas déplaisante, mais il ne savait pas s'il était réellement prêt... enfin, au moins, ça avait le mérite de les avoir fait parler quelque peu de cette possibilité. Mais il avait beau tourner l'histoire dans sa tête, il savait qu'il voulait qu'Azula soit la mère de tous ses enfants, c'était la seule qu'il pouvait voir à ses côtés, c'était la seule qui savait dompter son caractère difficile, c'était la seule pour qui se battre ne lui faisait pas peur, il l'aimait et c'était dans le fond tout ce qui comptait. Azula se mit alors à bouger légèrement sous lui, leurs bassins se pressaient de plus en plus l'un contre l'autre, les jambes d'Azula entourèrent son corps et il se mit aussi tôt à sourire. Leur corps se fondait si bien l'un en l'autre... l'italien sourit une nouvelle fois à cette constatation. « We will get there. I promise. We have time. I love you and I’m not going anywhere. » son regard plongea dans celui d'Azula et il déposa quelques secondes son front sur celui de sa petite amie. « Good » répondit-il alors avant de se pencher vers ses lèvres, il mordit avec autorité la lèvre inférieure de sa petite-amie avant que ses mains descendent sur les cuisses d'Azula, il remonta doucement la nuisette de sa petite-amie avant de presser son bassin contre celui de la jeune femme. « I want you » murmura-t-il, le regard orageux, il attrapa la nuisette de sa petite-amie avant de brusquement la déchirer sans la moindre hésitation, il eut un sourire plus que satisfait en le faisant et il descendit son visage jusqu'au sein de sa petite amie qu'il attrapa aussi tôt en bouche.

« Je suis assez grand pour m'en remettre »  Azula étudia le visage de son homme pendant un moment, bougeant légèrement la tête pour profiter de la caresse de sa main sur sa joue. « Are you? » Son ton ce voulait espiègle, mais la question partait d’un vrai concerne… Ce n’était pas comme s’ils avaient besoin de quelques choses de plus pour les éloigner non plus. Elle se passa une main rapidement sur le ventre. Si elle était vraiment enceinte, qui disait qu’elle voudrait le garder? Ce n’était tout simplement pas un bon moment. Elle était consciente, Vin aussi le savait en quelque sorte, mais bon. Elle n’avait pas la force d’avoir cette conversation maintenant, en temps voulu sans aucun doute. Elle pouvait voir Vin comme père, sans trop de difficulté. Mais se voir comme mère c’était une autre histoire. Pas tout de suite en tous cas… Et puis son père allait certainement lui rendre la vie dure au boulot si elle lui annonçait qu’elle devait quitter pour un long congé, elle devait pensée à sa carrière avant tout, ils étaient tellement jeunes encore. Mais le fait que cette idée ait ouvert la discussion avec son homme lui faisait du bien. Ils n’avaient pas échangé autant de mots depuis des semaines. Savoir qu’encore, il tenait à ce qu’elle soit la mère de ses enfants, qu’ils parlaient d’un futur hypothétique et qu’il l’aimait… Elle avait eu besoin de ça, d’un signe, n’importe quoi, pour faire avancer les choses. Elle avait l’impression qu’une fois cette ‘crise’ passée tout pourrais retourner comme avant. Elle s’ennuyait tellement d’avant… Enfin, elle en eut quand même un bon aperçu quand Vin commença à faire aller ses mains sur elle. Son corps réais au quart de tour et elle bougeait de plus en plus pour le rencontrer, pour enlever tout l’espace qu’il avait entre eux. « I want you » La brune eut un sourire en quoi arrogant et accrocha son regard aux siens avant de lui donner un coup de hanche. « I know. » En même temps c’était difficile de l’ignorer quand il se pressait de la sorte contre elle. Quand il déchira le seul bout de tissue qu’elle avait sur le dos, elle échappa un halètement bruyant qui se transforma en gémissement quand Vin attrapa son sein avec sa bouche. Son dos se cambra doucement et elle remonta sa main dans le cou de Vin et lui agrippa les cheveux pour ramener sa tête à l’arrière et vers elle. Elle l’embrassa avec force tandis que ses mains reprirent le chemin vers ses fesses et ses ongles entrèrent dans sa chaire pour le rapprocher encore plus d’elle. Elle le poussa d’un grand coup, le faisant rouler sur le côté pour se retrouver au dessus de lui. Les mains sur son torse, elle se tenait en équilibre sur son corps et se pencha vers l’avant pour l’embrasser encore, laissant ses cheveux tomber sur un côté et chatouiller son cou au même temps. Elle attrapa ses mains et les guida sur son corps à elle, sur son ventre et ses sur seins, tandis qu’elle se redressait un peu plus. Elle pouvait sentir tout le corps de Vin se tendre sous elle et n’eut aucune difficulté a le faire entrer en elle. Elle ondula sur son corps pendant quelques secondes avant de prendre Vin par les épaules afin de remonter le haut de son corps et le mettre en position assise sous elle. Elle se réajusta doucement en plaça un bras autour de ses épaules et en posant son front sur le sien. Son autre main descendit le long de ses côtes, laissant la trace de ses ongles dans sa peau. Sa respiration se faisait de plus en plus pesante à chaque fois que son corps se frottait avec celui de Vin dans ses mouvements. Elle ralentit ses gestes et se mit à regarder Vin un peu plus tendrement. Dans ses moments comme ceux-là, elle ne comprenait juste pas comment ils pouvaient être si éloigné dans la vie de tous les jours. « Promise me you won’t push me away again tomorrow… »