Sujet: Jayden&Mylo •• You're my last hope Sam 20 Juil - 11:14
Assis dans la salle d’attente, j’attendais fébrilement mon rendez-vous avec mon chirurgien. Oui, mon chirurgien et on peut dire qu’en trois ans, j’en avais vu du personnel hospitalier. Trois ans voilà le nombre d’années qui me séparaient de mon agression. Mon frère qui trafiquait sous le couvert du garage de notre père avait voulu me faire taire après que j’ai découvert ses malversations. Un simple avertissement qui avait failli me couter la vie bien qu’avec le recul, c’était ce qui s’était passé. Incapacité totale de parler et de manger solide durant une année, je recommençais à parler normalement depuis un an à peu près après une longue année de rééducation. Je ne parlais même pas de ma pathologie à la main droite que les médecins appelaient le doigt à ressaut –ma main pouvant se bloquer complétement sans que je ne puisse rien faire ; mais le pire était ma jambe droite dont j’avais perdu plus de 70% de ma mobilité. J’avais tout essayé, subi une dizaine d’opération dont les premières furent réalisés par un véritable boucher qui m’avait conduit à arborer une cicatrice me couvrant plus de la moitié de la cuisse, me complexant au plus haut point. Autant dire que je n’étais pas confiant concernant cette opération de la dernière chance mais je voulais tenter le coup. Je savais que je ne pourrais pas retrouver ma pleine mobilité et que je devrais assurément continuer de marcher avec une canne mais si elle me permettait de la retrouver à 50%, cela m’irait. Je voulais que Neige puisse être fière d’être ma compagne. C’était un sentiment dont je n’étais pas habitué ayant pour habitude me baser uniquement sur les faits, rien que les faits. Excédé par la tournure de mes pensées, je me relevais péniblement pour me rendre au comptoir de la secrétaire médicale. « Il est en retard. J’avais rendez-vous à quinze heure dix et il est douze. J’exige qu’on le fasse appeler. Les horaires doivent être respectés quand ils sont programmés. C’est inadmissible » maugréais-je en tapant ma canne sur le sol dans un tic nerveux. « Ponctualité, ponctualité, il faut respecter les horaires sinon tout se dérègle. J’ai un transport à 16h02, ma marge de manœuvre est réduite ! J’exige de voir le docteur Hamilton sur le champ »
Sujet: Re: Jayden&Mylo •• You're my last hope Sam 20 Juil - 15:23
JAYDEN & MYLO
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Je me dépêchais de sortir de la salle d’opération. J’avais rendez-vous avec M. Anderson aujourd’hui et je savais à quel point il détestait les retards. Et à mon avis, il se ficherait complètement que j’étais en chirurgie en train de sauver une vie. Être Chef de la chirurgie amenait des responsabilités, comme de voir s’occuper du suivi d’un patient dont personne ne voulait. Mes collègues étaient pourtant des médecins, ils devraient savoir que l’autisme ne se guéri pas et que seuls quelques symptômes pour s’améliorer au fil du temps et de thérapie. Mais bon, en tant que nouveau Chef de la chirurgie, j’essayais de prendre mes aises et ce n’était pas le moment de me faire des ennemis. Je m’étais donc emparé du dossier de mon nouveau patient et essayais de ne pas le perturber. En arrivant, je l’entendis se plaindre auprès d’Ivy, la secrétaire médicale. « Le docteur Hamilton est encore en chirurgie, un grave accident vient d’arriver vous savez ! Vous avez de la chance que le Chef de la chirurgie accepte de prendre du temps pour vous, son emploi du temps est plus que bondé ! » s’exclama-t-elle. Il faudra que je lui adresse un mot après. Je savais qu’elle était enceinte et bourrée d’hormones, mais ce n’était pas une raison pour s’en prendre à un patient, que ce soit pour prendre ma défense ou non. Me rapprochant de mon patient, je m’exclamais : « M. Anderson ! Je vous prie de m’excuser pour mon retard. Suivez-moi dans la salle d’auscultation s’il vous plaît » tout en me dirigeant vers la salle en question, sous le regard effaré d’Ivy. Il avait un transport à prendre, autant faire en sorte qu’il le prenne non ?
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Sujet: Re: Jayden&Mylo •• You're my last hope Dim 21 Juil - 11:11
Je n’aimais pas quand les choses ne se déroulaient pas comme prévues. Il me fallait quelque chose de carré, de fiable pour avancer dans la vie. Je ne sais pas pourquoi j’étais ainsi mais je l’étais point barre. Je n’aimais pas l’imprévu, je préférais largement prévoir les évènements. Ma vie n’en était que plus reposante. Peu de monde comprenaient ma façon de penser mais cela ne m’avait jamais empêché d’avancer dans la vie. Quand il fallait prendre l’avion, je savais que des recherches s’imposaient : je devais savoir quoi faire, comment mais aussi quand. Prévoir, anticiper et contrôler étaient mes crédos quand d’autres avaient le sempiternel : métro, boulot, dodo. « En quoi cela doit-il me concerner ? Je ne suis pour rien pour l’accident et personne ne le force à prendre mon dossier. De plus, puisqu’il l’a fait, il se doit d’honorer ses engagements. Vous devriez être moins vive à la critique madame ! Je suis un patient, de ce fait, j’ai le droit de jouir d’une certaine compassion » rétorquais-je avec ennui. Si je ne pouvais retirer d’avantage à ma condition de patient, à quoi cela me servait-il de me faire opérer ? Tout cela était logique pourtant dans ma tête. Heureusement, le docteur Hamilton se décida enfin à sortir de sa cachette pour venir. Je regardais ma montre. Hum je pouvais lui pardonner ce léger retard si nous ne perdions pas plus de temps que cela. J’avais mon bus à prendre et ce dernier était d’une ponctualité sans faille –quelque chose que j’appréciais grandement comme tout le monde s’en doutait. « Je vais être magnanime et vous excuser mais vous devriez changer d’assistante médicale, elle ne remplit pas les conditions requises pour exercer un tel métier » m’exclamais-je en le suivant jusque dans la salle d’auscultation. « Il lui manque visiblement la compassion bien que cette notion soit totalement arbitraire et ne reposant sur aucune logique ni même faits tangibles »
Sujet: Re: Jayden&Mylo •• You're my last hope Dim 21 Juil - 18:05
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Au moins, aujourd’hui, je n’avais pas eu le temps de penser à Rebekah, et donc inconsciemment à ma femme. Je n’arrivais toujours pas à comprendre comme j’avais pu me mettre dans cette position. Il était vrai que Melissa et moi ne nous étions probablement jamais réellement aimés. Mais était-ce une raison pour la tromper de cette façon ? Surtout que ce n’était pas comme si cela n’était arrivé qu’une fois ou si cela avait été une erreur. Non, c’était même l’opposé d’une erreur. C’était probablement l’une des meilleures choses qui me soient arrivés, avec l’arrivée d’Alexis. Oh Alexis, comment est-ce que je pouvais lui faire ça ? Qu’est-ce qu’elle allait penser de moi quand elle saurait ? « Merci de m’excuser » lui dis-je, sincèrement. Je savais que c’était compliqué pour lui et que c’était comme ça et pas autrement. « Et oui, il était en effet prévu que je lui parle après notre rendez-vous. Elle n’avait pas à vous parler de cette façon » continuais-je. Puis je rejoindrais Rebekah chez elle, à nouveau. Heureusement que Mlle Preston était l’une des meilleures internes et ne lésinait pas sur le travail et encore moins à prendre des gardes supplémentaires, quitte à rester dormir à l’hôpital. Au moins, nous étions souvent tranquilles. Je me demandais d’ailleurs quand est-ce qu’elle allait déménager. Après tout elle avait bien acceptée la proposition de son petit ami à vivre ensemble non ? Peut-être que je pourrais demander à mon amante où cela en était ? Mais pour qui est-ce que je me prenais sérieusement ?! Je n’allais quand même pas, en plus la séparer de sa meilleure amie non ? Je lui prenais déjà tant que j’avais du mal à me regarder en face, et en plus j’allais lui imposer ça pour quelques nuits passées chez elle ? Oh, Ivy avait beaucoup de compassion – voir trop quelques fois – c’était même une des meilleures et c’était pourquoi je l’avais choisie comme assistante, mais bon en ce moment, cela dépend surtout de son humeur, et celui-ci changeait très souvent. « Oui, je suis désolée. Ivy est enceinte et les sautes d’humeur ne lui vont pas très bien. » tentai-je de l’excuser. Je sortais les radios de mon patient et commençais à lui expliquer la procédure que j’allais utiliser.
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Sujet: Re: Jayden&Mylo •• You're my last hope Lun 22 Juil - 11:20
« J’espère bien ! C’était tout bonnement inadmissible » répliquais-je avec hauteur tout en le suivant pour mieux m’installer avec raideur sur la chaise devant son bureau. Le docteur Hamilton m’annonça alors qu’elle était enceinte, ce qui me laissa à la fois perplexe et indifférent. Je ne comprenais pas que le fait d’avoir un être vivant dans son corps pouvait provoquer des sautes d’humeur. Pour ma part, j’étais toujours égal à mon humeur générale et je n’en déviais que rarement. « Alors elle n’avait qu’à éviter de tomber enceinte, il existe de très bonnes méthodes de contraception mais j’éprouve quelques doutes quant à au fait qu’elle puisse être d’humeur aussi changeante. A-t-elle un dédoublement de la personnalité ? Si c’est le cas, je veillerai à ce que ma fiancée ne tombe jamais enceinte. Nous avons déjà suffisamment de problème de communication pour qu’elle n’ait des sautes d’humeur en supplément. Cela serait très inconfortable comme situation » notais-je avec détachement. Je ne me voyais pas capable d’être père, pour moi, il n’y avait aucune chance que nous ayons des enfants un jour. J’étais loin de me douter que prochainement, Neige serait poursuivie par cette envie d’avoir des enfants. Heureusement sinon, j’en serais que plus troublé voire à la limite de la psychose. Le docteur Hamilton enchaina par la suite sur le protocole d’opération et je l’écoutais avec attention. Je n’étais pas particulièrement motivé pour me faire opérer mais avais-je réellement le choix ? Ma jambe me faisait de plus en plus souffrir et je fatiguais dès que je marchais sans ma canne. « Est-ce que je retrouvais un peu de mobilité ? La dernière opération m’a plutôt pénalisé de ce côté-là » maugréais-je « Je ne sais pas si je suis réellement motivée pour à nouveau passer sur une table d’opération »
Sujet: Re: Jayden&Mylo •• You're my last hope Lun 22 Juil - 12:31
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Oh, une erreur est si vite arrivée. Après tout, nous nous étions protégés avec Melissa, et elle était pourtant tombée enceinte. Je ne regrettais rien. Alexis était ma plus grande fierté, ce que j’avais réussi de mieux. Oui, j’étais chef de la chirurgie à 34 ans, mais en comparaison, cette réussite était bien moindre. C’était d’ailleurs pour elle que je culpabilisais autant à propos de ma relation avec Rebekah. Si Alexis n’était pas venue au monde, je n’aurai pas hésité une seule seconde avant de demander le divorce. Dès ma rencontre avec mon amante d’ailleurs. Mais en même temps, si Alexis n’avait existé, je ne me serais de toute façon pas marié avec Melissa. « Oh ne dîtes pas ça. Oui, la grossesse est une période difficile à gérer, mais aucune joie n’est comparable que lorsque nous tenons un petit être dans nos bras pour la première fois. » lui répondais-je. Je ne savais pas s’il m’écouterait, mais je trouver dommage de penser comme ça à propos d’une des plus belles merveilles du monde. Après tout, le jour où j’avais tenue ma petite fille dans mes bras la première fois, à l’hôpital, restait le plus beau jour de ma vie. Je n’avais alors jamais ressenti une telle joie, une telle fierté d’avoir créé ce petit être merveilleux. « C’est là le but de l’opération en effet. » lui dis-je à propos de son opération. « Je ne peux vous promettre une totale rémission, malheureusement, mais l’objectif ici est de diminuer le plus possible vos douleurs. » continuais-je. « C’est votre choix. Je ne peux vous forcer à la faire si vous n’en voulez pas. Mais je ne pense pas me tromper en disant que cela ne peut pas être pire que ce que vous ressentez actuellement. » Je ne pouvais imaginer ce qu’il ressentait, et franchement je n’en avais pas envie. Bien sûr, j’avais des patients qui avaient de biens pires pathologies, mais aucun cas n’était comparable.
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Sujet: Re: Jayden&Mylo •• You're my last hope Mer 24 Juil - 18:43
Une immense joie ? Je ne comprenais pas le concept de la naissance. Comment pouvait-on aimer un étranger tout cela parce qu’il avait le même code génétique que vous ? C’était pour le moins impensable pour moi. J’avais besoin de temps pour approfondir une relation : du temps, de la patience, du dialogue mais aussi de partager quelque chose. « Comment éprouver de l’affection pour une chose qui va faire que manger, pleurer, faire dans sa couche etc. ? Il n’y a aucun échange verbale possible puisqu’il ne dispose pas des connaissances nécessaires afin d’entamer un dialogue aussi intelligible que construit. Pour ma part, un enfant peut s’avérer être intéressant à partir du moment où il est en mesure de construire un discours cohérent et sensé » répondis-je avec calme car je n’étais pas le moins énervé mais simplement étonné qu’on puisse accorder autant d’attention à un boyau sur pattes. J’étais d’ailleurs bien placé pour savoir que les liens du sang ne protégeaient pas les êtres. Pour preuve, mon frère était à l’origine de mon calvaire. Il était celui qui avait ordonné mon lynchage, qui avait fait de moi cet infirme. Avant, j’étais un homme plein d’entrain bien que réservé, je faisais beaucoup de sport et jouais de la guitare –ce qui me permettait d’assurer une vie sociale des plus basiques ; J’étais même fiancé à une femme. Non, tout avait été réduit en cendre. « Enfin le problème ne se pose pas, ma fiancée n’exprime aucun désir de maternité et vu mon problème d’érection, je ne risque pour l’heure pas de la mettre enceinte » avouais-je sans détour puisque j’avais à faire à un médecin et à un homme. Il en était autrement devant Neige. Peut-être que cette opération était la solution ou pas. Seul le temps pourrait me le dire. « J’ai des réticences à me faire opérer, vous n’êtes pas sans savoir qu’avant de vous rencontrer, je suis passé de nombreuses fois sous le bistouri d’un véritable boucher. Je ne souhaite tout simplement pas que cela s’aggrave mais si vous pouvez m’assurer que cela réduirait considérablement la douleur ainsi que les crampes au niveau de ma cuisse alors je crois que je serais en accord avec cet acte chirurgical. »
Sujet: Re: Jayden&Mylo •• You're my last hope Jeu 25 Juil - 12:41
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Je comprenais ce qu’il disait à propos des bébés. Et je ressentais la même chose envers ceux des autres. Mais lorsqu’il s’agissait de ceux de ma famille – mes neveux par exemple – ou carrément ma petite Alexie, c’était bien différent. La joie que j’avais ressentie lorsqu’elle était venue au monde était indécrivable. Je savais juste que cela avait été d’une telle puissance que mes jambes en avaient tremblé. J’étais tellement fier d’avoir réussi – même si c’était alors par erreur – une petite chose aussi merveilleuse. « Je ne pourrais vraiment vous expliquer. » commençais-je. « Mais c’est ce que j’ai ressenti lors de la naissance de ma fille, et ce sentiment n’a jamais vraiment disparu. » J’avais l’impression qu’Alexis était la seule chose que j’avais vraiment réussie dans la vie. Oui, j’étais chef de la chirurgie et un bon chirurgien, mais j’avais l’impression de ne pas mériter la confiance que m’avait accordée l’ancien chef de la chirurgie lorsqu’il m’avait cédé son poste, prenant sa retraite. J’entretenais une relation avec une de mes internes. J’étais amoureux d’une de mes internes. Je risquais de la faire souffrir, tout en faisant souffrir ma fille et ma femme, et pourtant, je continuais. Si le chef avait alors été au courant, jamais il ne m’aurait donné son poste. « Vous avez besoin d’aide de ce côté-là ? » demandais-je. Il n’était pas mis dans son dossier qu’il avait ce genre de problème, mais la médecine permettait aujourd’hui de régler cela. « Oui, je le sais et m’en excuse. Je ne comprends pas que ces personnes-là puissent exercer la médecine. » La personne qui s’en était occupé était, tout comme moi, chirurgien trauma. Certains pensaient que seul sauver la vie du patient importait, le reste n’étant que secondaire. Je n’étais pas d’accord avec eux. En effet, même si le jour où l’on me demanderait de choisir entre ma vie et ma jambe je prendrais moi-même le scalpel pour me la couper, je n’avais pas à prendre ce type de décision pour un patient. C’était à lui de décider, pas à moi, et je n’avais pas à imposer ma vision de la vie à mes patients. « Il y a forcément toujours des risques ; aucune chirurgie n’étant sans risque. Mais pour moi, cette opération est la seule qui pourrait vous donner une chance d’aller mieux. »
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Sujet: Re: Jayden&Mylo •• You're my last hope Jeu 25 Juil - 17:44
Sincèrement les enfants resteraient un mystère pour moi et j’espérais que celui-ci resterait ce qu’il était : hors de portée. Je n’aimais pas les enfants et je n’en voulais pas. Avec la chance que j’avais, je serais capable d’engendrer un handicapé et je ne me sentais pas l’âme pour endosser une pareille responsabilité. Ce n’était ni de la lâcheté et encore moins du cynisme mais juste une réalité portée par des faits bien établis. Je n’arrivais déjà pas à gérer une relation sentimentale avec une femme comme Neige alors un bébé, ce serait tout bonnement au-dessus de mes forces. « Je vous remercie mais je suis suivi par un sexologue. Il m’a prescrit du viagra mais je n’apprécie pas leurs effets. Certes l’érection dure beaucoup mais c’est douloureux et surtout, il faut attendre » maugréais-je car voilà le fond du problème. Neige voulait du romantisme entre nous mais comment vouliez-vous être romantique lorsque vous deviez attendre que le produit fasse effet pour lui faire l’amour ? Faire l’amour, encore une expression qu’elle m’avait apprise ne supportant plus que je parle d’accouplement sans but de procréation. Pour l’heure, j’avais décidé que notre prochain acte charnel se ferait dans les règles de l’Art à savoir naturellement. Maintenant la question était dans combien de temps arriverais-je à produire ce miracle en soi et c’était bien là où l’interrogation restait entière. Je soupirais donc car le docteur Hamilton attendait visiblement une réponse. « Vous n’avez pas à être désolé d’un fait qui n’est pas de votre responsabilité. D’ailleurs, je n’ai jamais compris les personnes qui disent : je suis désolée en cas de décès d’une tierce personne. A moins de l’avoir tué, elles n’ont pas à être désolées. C’est illogique » notais-je en haussant les épaules « A moins que vous ne compatissiez à mon sort mais auquel cas, cela sous-entendrait qu’un lien affectif nait entre nous et je ne sais guère si vous serez après en mesure de m’opérer sans penser aux conséquences. Votre esprit sera embrumé par des données inutiles et je risquerai d’en pâtir. Après, il est naturel d’éprouver un attachement émotionnel avec une personne que l’on côtoie et qui est blessé. J’ai vu un jour une émission sur la question » réfléchissais-je. « Ma foi si vous vous sentez capable de m’opérer la tête froide, je crois que je vais devoir remettre ma confiance entre vos mains de chirurgien »
Sujet: Re: Jayden&Mylo •• You're my last hope Ven 26 Juil - 17:25
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Oui, je n’avais jamais eu besoin de viagra, mais je ne pouvais qu’imaginer qu’attendre que le médicament ne fasse son effet ne pouvait que gâcher l’ambiance. Comme en plus, ce médicament pouvait causer de graves effets cardiaques, ce n’était pas forcément une solution. Je pensais plus à une solution chirurgicale. En effet, l’implant pénien pouvait être une solution. Il y en avait deux types : l’implant semi-rigide, qui fait que le pénis garde une semi-érection en permanence, mais un point à la base permettait de le contrôler ; ou alors l’implant gonflable qui ressemble le plus à une érection normale, puisqu’il ne suffisait que d’appuyer sur un petit ballonnet inséré dans le scrotum pour injecter un gel sous pression pour provoquer l’érection. La dernière solution était la plus utilisée, bien que comportant plus de risques que la première. Mais bon, je n’allais pas lui parler d’une nouvelle chirurgie, je me doutais qu’il le prendrait bien. De plus, il avait un sexologue qui serait mieux à même de lui en parler. « C’est juste que je n’aimerais pas qu’un chirurgien ne me laisse pas le choix et me charcute, c’est tout. Et comme j’imagine qu’il ne vous a pas fait d’excuses, je préfère le faire pour que vous sachiez que je ne suis pas comme lui, et que je communique avec mes patients avant de pratiquer une opération. » On ne pouvait pas nier que mon patient soit particulier, surtout dans sa façon de penser. La compassion était pour moi l’un des sentiments indispensables pour être chirurgien. En effet, il fallait trouver le bon équilibre pour ne pas s’attacher à eux, mais avoir de la compassion permettait de nous rappeler que la personne installée dans le bloc opératoire et que nous allions opérer était un humain, comme nous. Beaucoup de chirurgien se comportaient comme des Dieux lorsqu’ils opéraient, se croyant supérieurs à leurs patients et n’avait donc que peu d’humilité. Cela était probablement le cas de la personne qui l’avait opéré précédemment. S’il avait eu de la compassion pour lui, s’il s’était rappelé qu’ils étaient tous deux humains, peut-être ne l’aurait-il pas autant charcuté. Mais je n’essayais même pas de convaincre mon patient, sachant pertinemment qu’il ne changerait pas d’avis et que ce serait donc inutile. « Je garde tout le temps la tête froide lorsque j’opère, ne vous inquiétez pas là-dessus. » Et je n’avais d’ailleurs pas vraiment le choix, surtout aux vues de ma spécialité.
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Sujet: Re: Jayden&Mylo •• You're my last hope Mer 31 Juil - 20:02
Il était différent de mon ancien chirurgien ? « Votre remarque est aussi pertinente qu’inutile. Je sais bien que vous êtes différent dans la mesure où physiquement, vous êtes dissociable, qu’intellectuellement vous semblez plus évolué que lui. Par ailleurs, vous n’avez pas suivi les mêmes études. Aussi, vous êtes différent, c’est un fait » haussais-je les épaules car pour moi, il venait d’énoncer une évidence. C’était comme s’il m’avait dit que le ciel était bleu. Là encore, le propos était à nuancer car le ciel pouvait se peindre en plusieurs couleurs selon la météo, le moment de la journée mais aussi, il fallait savoir de quelle nuance de bleu nous parlions. Non, cet exemple n’était pas pertinent. A oublier donc. « Pourquoi préférez-vous parler aux patients ? Ils doivent vous paraitre bien insignifiant et puis, à quoi bon parler, vous ne le reverrez plus après l’opération. C’est une perte de temps ! Neige me dit souvent que je devrais me sociabiliser mais à quoi cela me servirait-il de m’encombrer de personnes dans mon entourage ? J’ai déjà suffisamment à faire avec leu peu que je connais » marmonnais-je tout en jouant avec un stylo qui était posé sur le bureau. Lorsque je réfléchissais, il me fallait toujours quelque chose dans les mains pour occuper mon corps durant l’occupation de mon cerveau sinon, je perdais le fil de mes réflexions et je n’en étais que plus frustré. « Quand est-ce que vous pourriez m’opérer ? Je dois prévoir une période de non production professionnelle et j’ai beaucoup de travail alors j’aimerai savoir comment je dois m’organiser. J’ai déjà vu une anesthésiste donc nous pouvons d’ors et déjà oublié ce fastidieux contre temps. Je vous écoute docteur, votre date sera la mienne. Je vous demande simplement de ne pas m’en fixer une avant quinze jours ni un jeudi. Je n’aime pas me faire opérer un jeudi ! » Repris-je d’une voix claire et précise.
Sujet: Re: Jayden&Mylo •• You're my last hope Dim 4 Aoû - 18:22
JAYDEN & MYLO
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Je décidais d’ignorer sa remarque sur le fait qu’il savait que j’étais différent de son précédent chirurgien. Même si, par contre, nous avions bien fait les mêmes études – il n’y a qu’un seul circuit pour devenir chirurgien, et de ce que j’avais vu dans le dossier de mon patient, il était même chirurgien traumatique, comme moi. Nous avions donc exactement le même parcours. Mais bon, il ne me servait à rien d’argumenter avec mon patient, et autant passer aux choses sérieuses. Il avait un train à prendre non ? Et les urgences avaient sûrement plus que besoin de mon aide, surtout avec le gros accident qu’il y avait eu il y a quelques heures. Je n’étais pas retourné aux urgences après ma chirurgie tout simplement parce que j’avais rendez-vous avec M. Anderson et que, contrairement à la majorité des personnes, il n’aurait probablement pas apprécié que j’annule notre rendez-vous pour que je puisse sauver des vies. Mais bon, plus vite ce rendez-vous serait terminé, plus vite je pourrais m’y remettre. Et encore, je ne comptais même pas les réunions auxquelles je devais assister pour préparer mon absence de deux semaines. J’avais enfin trouvé le temps de poser deux semaines de congés – qui commençaient d’ailleurs ce soir, ce n’était pas pour les reporter parce que je n’avais pas eu le temps de préparer mon hôpital non ? « Je préfère parler aux patients pour savoir jusqu’où je peux aller lorsque je les opère et quelles mesures extraordinaires je dois prendre si quelque chose se passe mal. De cette façon, je connais et peux respecter les décisions de mes patients, et ne pas prendre des mesures pour leur sauver la vie qu’ils ne voudraient pas que je prenne. » tentais-je d’expliquer. Bon, je ne savais pas s’il le comprendrait, mais c’était de toute façon comme cela que je pratiquais mon métier, et je n’allais pas mentir à ce sujet. « Je ne suis de toute façon pas disponible ces deux prochaines semaines … » commençais-je, avant de regarder dans ma tablette mon agenda pour voir mes disponibilités. « Que pensez-vous du lundi d’après, dans la matinée ? » lui demandais-je. Bon, je devrais commencer par son opération dès que je reviendrais, mais au moins je n’aurais pas de retard puisque je ne passerais pas par les urgences.
Sujet: Re: Jayden&Mylo •• You're my last hope Lun 5 Aoû - 18:35
Je ne m’étais jamais posé la question concernant le prélèvement d’organe ou même l’acharnement thérapeutique. En réalité, personne ne m’avait réellement posé la question depuis mon agression. Je sais que ma mère s’était chargée de tout de la paperasse et je me demandais quelle décision, elle avait pu prendre à l’époque. Tout devait être consigné dans mon dossier normalement non ?! Perdu dans mes réflexions, je ne faisais guère attention ni aux paroles du docteur Hamilton ni même au fait qu’il attendait ma réponse concernant la date de l’opération. En fait, j’étais bien trop absorbé par le fait de savoir ce que ma mère avait décidé pour moi si bien, que n’y tenant plus, je me levais de ma chaise pour m’approcher du bureau et lui chiper mon dossier. « Pas de paroles inutiles, il s’agit de mon dossier, je suis tout à fait dans mes droits de le consulter. Je ne désire trouver qu’une seule chose » marmonnais-je pour seule justification avant de trouver la feuille que je désirais. « Elle a coché qu’elle ne voulait pas d’acharnement thérapeutique et qu’en prime, j’étais candidat aux dons d’organes ! Je n’ai jamais voulu ça » éructais-je en refermant le dossier d’un coup sec. « Qu’on soit bien clair docteur Hamilton : je veux qu’on s’acharne à me réanimer, l’humanité ne peut se passer d’un cerveau aussi brillant que le miens, je suis un des meilleurs historiens de ma génération ! Et de deux, je ne veux pas qu’on touche à mes organes. J’entends bien que c’est utile à d’autres personnes mais je compte bien emporter mes organes dans ma tombe ou alors dans des jars à l’instar des enterrements égyptiens » l’informais-je en reposant le dossier sur son bureau. « Quant à votre question, cette date me semble pertinente donc j’accepte »
Sujet: Re: Jayden&Mylo •• You're my last hope Lun 5 Aoû - 23:49
JAYDEN & MYLO
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Je fis un regard surpris lorsque mon patient s’empara de son dossier. Après tout, c’était le sien, et il n’y avait rien de ce qu’il ne savait déjà non ? Apparemment, mon explication à propos des mesures à prendre au cas où quelque chose se passe mal l’avait chamboulé. Qu’est-ce qui m’avait pris d’en parler. Pourquoi m’étais-je tout simplement justifié auprès de lui, alors qu’il se moquait probablement complètement de mon opinion ? A croire que je ne voulais pas aller aux urgences, ni préparer l’hôpital pour mes deux semaines de congés ! « Oh, très bien je vais faire les modifications. Vous comprenez pourquoi je veux en parler avec mes patients ? Là au vu de votre dossier, je n’aurais pas pu savoir ce que vous vouliez, et donc pas respecter vos choix. » m’exclamais-je en modifiant son dossier sur ma tablette. Bien sûr, nous avions toujours la version papier des dossiers, mais nous nous étions mis à tout informatiser, pour avoir tous nos dossiers dans une seule tablette et que chacun d’entre eux s’actualise automatique. C’était vraiment pratique, surtout pour les urgences. Bon, on ne pouvait pas dire que je comprenais son choix de ne pas donner ses organes. Après tout, à quoi ceux-ci lui serviraient lorsqu’il serait mort et enterré ? Surtout que les dons pouvaient vraiment sauver des vies et que je trouvais donc que c’était très important. Mais bon, c’était son choix à lui et non le mien. Et puis, ce n’est pas comme si lui en parler pourrait le convaincre de prendre une autre décision – surtout que moralement parlant, je n’en avais pas le droit – donc autant ne pas perdre mon temps en tentant vainement de trouver des arguments pro dons d’organes. « Très bien, je note donc cette date. » répondais-je tout en rajoutant la date à mon emploi du temps. « Avez-vous d’autres questions auxquelles vous voudriez que je réponde ? » lui demandais-je.
Sujet: Re: Jayden&Mylo •• You're my last hope Mar 6 Aoû - 14:43
Oui effectivement, je comprenais un peu mieux. Le docteur Hamilton venait de me prouver son raisonnement par A+B et rien que pour cela, il avait tout mon estime car il avait compris que dans la vie, je me reposais sur des faits et non des données futiles et inutiles. J’avais besoin qu’on m’explique les choses et qu’on me les démontre. Au moins, je pouvais être certain que ma volonté allait être respectée même si je ne comprenais pas pourquoi ma mère avait été écrire cela sur mon dossier. Voulait-elle que je ne me réveille jamais de mon coma ? C’était à se demander mais dans le fond, une partie de moi comprenait également son ressenti. C’était étrange, je n’avais pas pour habitude de me fier à mes sentiments ni même de comprendre ceux des autres. Peut-être que ma mère n’aurait pas supporté que je devienne un légume comme elle aimait appeler les personnes en état végétatif. Nous avions toujours eu une relation fusionnelle avant mon agression et elle avait peut-être songé qu’il aurait plus juste pour moi de ne pas s’acharner. On peut dire que j’étais pour le moins perdu bien que je continuais d’afficher cette expression neutre et distante qui me caractérisait tant. Finalement ce rendez-vous avait soulevé bien plus de questions qu’apporté de réponses. Le plus ironique dans l’histoire était que je me posais un tas d’interrogation qui n’avaient absolument rien à voir avec mon opération. Le monde à l’envers voilà que je devenais sujet aux émotions et à la remise en question. « Aucune question. Le rendez-vous est noté dans mon agenda » marmonnais-je en me levant machinalement, m’appuyant pour cela sur ma canne finement sculptée. « Vous avez été efficace comme à votre habitude » ajoutais-je même en guise de merci et d’au revoir. D’ailleurs, je ne demandais pas mon reste et m’en allait pour retrouver la seule personne capable de m’aider dans ce genre de moment : Neige.
Accueil 
Je me dépêchais de sortir de la salle d’opération. J’avais rendez-vous avec M. Anderson aujourd’hui et je savais à quel point il détestait les retards. Et à mon avis, il se ficherait complètement que j’étais en chirurgie en train de sauver une vie. Être Chef de la chirurgie amenait des responsabilités, comme de voir s’occuper du suivi d’un patient dont personne ne voulait. Mes collègues étaient pourtant des médecins, ils devraient savoir que l’autisme ne se guéri pas et que seuls quelques symptômes pour s’améliorer au fil du temps et de thérapie. Mais bon, en tant que nouveau Chef de la chirurgie, j’essayais de prendre mes aises et ce n’était pas le moment de me faire des ennemis. Je m’étais donc emparé du dossier de mon nouveau patient et essayais de ne pas le perturber. En arrivant, je l’entendis se plaindre auprès d’Ivy, la secrétaire médicale. « Le docteur Hamilton est encore en chirurgie, un grave accident vient d’arriver vous savez ! Vous avez de la chance que le Chef de la chirurgie accepte de prendre du temps pour vous, son emploi du temps est plus que bondé ! » s’exclama-t-elle. Il faudra que je lui adresse un mot après. Je savais qu’elle était enceinte et bourrée d’hormones, mais ce n’était pas une raison pour s’en prendre à un patient, que ce soit pour prendre ma défense ou non. Me rapprochant de mon patient, je m’exclamais : « M. Anderson ! Je vous prie de m’excuser pour mon retard. Suivez-moi dans la salle d’auscultation s’il vous plaît » tout en me dirigeant vers la salle en question, sous le regard effaré d’Ivy. Il avait un transport à prendre, autant faire en sorte qu’il le prenne non ?
Je fis un regard surpris lorsque mon patient s’empara de son dossier. Après tout, c’était le sien, et il n’y avait rien de ce qu’il ne savait déjà non ? Apparemment, mon explication à propos des mesures à prendre au cas où quelque chose se passe mal l’avait chamboulé. Qu’est-ce qui m’avait pris d’en parler. Pourquoi m’étais-je tout simplement justifié auprès de lui, alors qu’il se moquait probablement complètement de mon opinion ? A croire que je ne voulais pas aller aux urgences, ni préparer l’hôpital pour mes deux semaines de congés ! « Oh, très bien je vais faire les modifications. Vous comprenez pourquoi je veux en parler avec mes patients ? Là au vu de votre dossier, je n’aurais pas pu savoir ce que vous vouliez, et donc pas respecter vos choix. » m’exclamais-je en modifiant son dossier sur ma tablette. Bien sûr, nous avions toujours la version papier des dossiers, mais nous nous étions mis à tout informatiser, pour avoir tous nos dossiers dans une seule tablette et que chacun d’entre eux s’actualise automatique. C’était vraiment pratique, surtout pour les urgences. Bon, on ne pouvait pas dire que je comprenais son choix de ne pas donner ses organes. Après tout, à quoi ceux-ci lui serviraient lorsqu’il serait mort et enterré ? Surtout que les dons pouvaient vraiment sauver des vies et que je trouvais donc que c’était très important. Mais bon, c’était son choix à lui et non le mien. Et puis, ce n’est pas comme si lui en parler pourrait le convaincre de prendre une autre décision – surtout que moralement parlant, je n’en avais pas le droit – donc autant ne pas perdre mon temps en tentant vainement de trouver des arguments pro dons d’organes. « Très bien, je note donc cette date. » répondais-je tout en rajoutant la date à mon emploi du temps. « Avez-vous d’autres questions auxquelles vous voudriez que je réponde ? » lui demandais-je.