MIDTOWN • THE PLAZZA, GARDEN __ 11:17 PM

La soirée était un vrai succés à voir le monde présent. Il fallait dire que les organisateurs avaient mis le paquet pour impressionner la « bonne » société New Yorkaise. Du traiteur internationalement reconnu au DJ qui mixait les sons sur les platines aucune faute de goût n’était à déplorer. Les invités eux même avait sortit leur tenues les plus recherché et bien entendu coûteuse dans le but de coller à la soirée et en ayant également l’espoir d’apparaître dans le journal du lendemain dans le suplément mondanités. Si Mark n’était pas particulièrement friand de ce genre de soirée, préférant largement l’ambiance conviviale et décontracté des pubs il n’avait pas eu d’autre choix que de revêtir un costume Armani qui lui avait coûté les yeux de la tête et de venir faire des risettes à la moitié de la population fortunée qui semblait s’être donnée rendez-vous ce soir. Il y avait maintenant trois jours un de ces boss avait débarqué dans son bureau le visage rayonnant en lui tendant une invitation. De toute évidence ce dernier s’attendait à ce que Mark soit aussi ravi que lui en avait l’air et l’homme ne manqua pas de montrer un certain enthousiasme à la vue du carton bien qu’en son fort intérieur il avait plutôt envie de partir en courant. A en croire son patron Mark devait absolument venir à cette soirée où plusieurs gros clients du cabinet seraient présent à qui il voulait le présenter. Mark se demanda ce que cela pouvait bien faire aux client de faire la connaissance d’un avocat de plus dans une pareille soirée mais il se laissa néanmoins convaincre ou contraindre plus précisément. Cela ne faisait que près de deux mois qu’il travaillait pour le cabinet alors si il voulait décrocher son contrat d’associé d’ici deux ans il allait devoir donner de sa personne et ça Mark le savait bien.

Après trois heures et après avoir sérré la main de dizaine de personne, fait une multitude de compliment qu’il ne pensait pas le moins du monde comme à cette vieille dame richissime d’une môcheté rare à qui il avait déclaré ne pas avoir vu une seule jeune femme aussi en beauté qu’elle ce soir il réussi à se trouver un petit coin tranquille pour observer la fête sans être dérangé. Il était intéressant d’observer les gens dans ce genre de soirée…On pouvait apprendre une foule de chose sans en avoir l’air. Par exemple lorsqu’on observait une des jeunes femmes, fille d’un magnat du pétrole, regarder le buffet avec des yeux d’affamée et ne pesant à vu d’œil qu’une petite quarantaine de kilos on pouvait aisément en déduire que cette dernière se contraignait à un régime strict mais lorsque après avoir craqué et mangé une dizaine de petite four en moins de deux minutes elle couru en direction des toilettes un air coupable sur le visage pour ensuite en ressortir l'air de rien, il ne fallait pas être devin pour comprendre qu’elle devait avoir un sérieux problème du style anorexie. C’était sans doute ce qu’il trouvait de plus amusant en observant ces gens qui se pensait « l’élite » de la bonne société. Ils étaient tous bourrés de secrets inavouables, de remords, de culpabilité et souvent de mal être caractériel à leur condition. Bien que se considérant comme appartenant à la classe moyenne nouveau riche, vivant dans l’Upper East Side, travaillant sur la 5ème avenue et s’habillant uniquement chez les grandes marques de ce monde, Mark ne se reconnaissait pas dans ces gens emprisonnés par l’étiquette et la morale qu’ils ne prônaient que pour mieux bafouer par la suite. Il songea alors que la musique la plus appropriée à leur véritable caractère aurait certainement été davantage « Highway to Hell » d’AC/DC plutôt que « Love Génération » de Bob Sinclar.

Sirotant tranquillement son bourbon son regard se posa sur une jeune femme qu’il n’avait encore remarqué. Peut être venait tout simplement d’arrivé mais il était possible également qu’elle soit là depuis le début vu la populasse présente. Il n’aurait pas été étonnant qu’il ne la remarque pas avant d’autant plus qu’elle paraissait bien jeune. Elle ne devait pas avoir plus de 20 ans à première vue. Mark l’observa pendant plusieurs minutes enchaîner les téquilas. Elle avait une sacrée descente pour son âge il devait bien l’avouer…Un sourire se dessina sur son visage lorsqu’il repensa à ses jeunes années qui lui semblait si loin à présent malgré ses 28 années. Lui aussi avait une sacrée descente à cette époque…Il se souvint des soirées passées sur la plage en Corse à boire avec ses amis, soirées qui se terminaient bien souvent en chantant des chansons paillardes avant de finir dans les draps d’une jolie jeune fille. Tout cela lui paraissait appartenir à un autre âge avec le recul, certes il lui arrivait toujours de chanter des chansons paillardes lorsqu’il était bourré et encore plus de finir la nuit avec une femme mais l’insouciance qu’il pouvait éprouvait à cette époque avait disparu.

MIDTOWN • THE PLAZZA, GARDEN __ 01:04 AM

Dans le brouhaha ambiant il n’était pas aisé d’entendre les conversations d’autrui. On pouvait distinguer des brides de phrase, des intonations mais il fallait fixer son attention sur une personne pour comprendre la teneur de ses propos. Ce fut une phrase ou plutôt un nom qui sortit Mark de ses souvenirs de jeunesse. Il entendit le nom du propriétaire du Garden Plazza, qu’il connaissait bien puisqu’il était un des clients principal du cabinet où il travaillait, prononçé par deux hommes un peu plus loin derrière lui. Il paraissait clair que les deux hommes voulaient que leur petit aparte reste secret sinon pourquoi venir se mettre derrière un pilier se trouvant lui même près d’un buffet légèrement en retrait. Mark tendit un peu l’oreille l’air de rien tentant d’en savoir un peu plus.

- … gros clients du Plazza vont s'enfuir sans payer un seul dollar!
- Exactement. De plus, ils vont tous demander… M. Rotenburg a dépenser des millions pour que ce gala… l'hôtel sera à la faillite, à coup sûr.
- Vous êtes certains que tout ça va bien marcher?
- Certain.

Il n’avait strictement rien compris de ce que disaient les deux hommes mais cela sentait mauvais. Si le début de leur conversation lui avait paru bizarre la fin était elle carrément louche. Que pouvaient donc manigancer ces deux hommes dont l’apparence ne laissait en rien supposer qu’ils puissent tremper dans des combines douteuses…Son regard se porta alors sur la jeune femme qui semblait pétrifiée. Elle devait avoir entendu la conversation mieux que lui puisqu’elle s’était approché discrètement des deux hommes sans se faire remarquer. Malheureusement avant que Mark n’ai eu le temps de dire quoi que ce soit ou même de bouger le petit doigt la jeune femme s’enfuit vers l’intérieur de l’hôtel. Avait elle entendu quelque chose d’important ? En tout cas la curiosité de Mark était piqué à vif et il n’hésita pas à la suivre tant bien que mal à travers la foule. Il l’avait perdu de vue en arrivant de le hall de l’hôtel, enfin ce qu’on appelait communément « Hall » car à la taille du hall il avait plus l’impression de se trouver dans une salle de bal immense que dans un vulgaire hall d’entrée. Il chercha alors du regard où la jeune femme avait pu aller. S’apprêtant à renoncer ne la voyant nulle part, il l’aperçu enfin sortir des toilettes des dames. Comment n’y avait il pas pensé ? La voyant s’approcher pour sortir il s’avança vers elle un sourire aimable sur le visage.

- Mademoiselle? Mademoiselle, attendez!

Mais au lieu de l’attendre la jeune femme se mit à courir telle une possédée vers les jardins. Sa conduite intriguait de plus en plus l’avocat qui ne comprenait pas très bien de quoi elle se cachait. Après une rapide « poursuite » à travers les jardins du Plazza il finit par la rattraper et la faire se stopper. Elle lui demanda avec une certaine hargne dans la voix pourquoi il la suivait et si il était avec « eux ». Pendant quelques secondes Mark se demanda en son fort intérieur si il avait la tête d’un homme de main pour qu’elle le regarde aussi interdite qu’elle était en train de le faire. Lui faisait il peur ? Il n’y avait pourtant aucune raison qu’elle se méfie de lui. Il n’était pas dangereux, du moins pour elle. La seule chose qu’il voulait c’était quelques réponses concernant la conversation des deux hommes. Si il avait bien entendu il était clair qu’ils préparaient un sale coup, un coup capable de ruiner le propriétaire du plazza ce qui de son point de vue ne serais pas une bonne nouvelle pour le cabinet qui gérais les intérêt ainsi que toute la partie administration juridique de l’hôtel.

- Calmez vous. Tenta-t-il de la rassurer. Je ne vous veux aucun mal.

Mouais…pas sur que la jeune femme se sente un peu mieux après ces simples paroles mais vu son état d’angoisse il n’avait rien trouver d’autre.

- Je ne suis pas avec ces hommes que vous avez entendu parlez. Parceque vous avez bien entendu leur conversation n’es ce pas ?

Il espérait qu’elle lâcherai le morceau assez rapidement et pour cela tentait d'avoir l'air le plus calme et amical possible. Il voulait savoir ce qui se tramait dans l’hôtel Plazza et qui sait peut être décrocher une bonne promotion pour avoir déjouer un infâme complot contre le client numéro un du cabinet. Il avait très envie d’avoir le grand bureau qui donnait sur la cinquième avenue, tout en baie vitrée et parquet Louis XV. Bien évidemment avant cela il devait avoir plus d’information sur la situation, il se voyait mal débouler dans le bureau de son patron et accuser un homme réputé sur de simple supposition.