Paige était assise à la table d'un café et regardait fixement sa cuillère. C'était toujours un meilleur spectacle que celui de sa mère devant elle. La jeune femme ne savait pas ce qu'elle avait crut le matin même quand elle avait reçu un appel de celle-ci. Elle la connaissait et savait bien qu'elle n'avait rien à attendre d'elle. Mais peut-être que naïvement, elle avait quand même cru que celle-ci allait bien et qu'elle l'appelait pour son anniversaire. Ouais, c'était vraiment trop stupide... Elle s'en rendait bien compte maintenant qu'elle avait sa mère devant elle. Avec ses mains tremblantes et son air fatiguée, elle lui faisait juste pitié. La brune laissa échapper un soupir agacé et prit quelques gorgées de son café au lait. Elle attendait patiemment depuis qu'elle était arrivée de savoir pourquoi sa mère avait voulu la voir mais depuis bientôt vingt-minutes, celle-ci n'avait pas daigné prendre la parole. En reposant sa tasse, Paige se décida donc finalement à lever la tête et à lui poser la question. « Qu'est-ce que tu veux ? » Celle-ci eut un air choqué, comme si l'idée que sa fille la pense uniquement intéressée était si surprenante que ça. « Euh... rien... je... » Paige lui lança un regard peu convaincu, elle voulait juste qu'elle en vienne au fait pour pouvoir s'en aller maintenant. « J'ai juste besoin d'un peu d'argent. » Elle n'avait pas tardé à s'avouer vaincue quand même. Paige fit la moue et sortit son portefeuille. Elle avait retiré un peu d'argent la veille et elle sortit la totalité de ce qu'elle avait sur elle et lui tendit. « Je n'ai que ça sur moi. » répondit-elle froidement. Elle se leva ensuite. « Sers-t-en pour payer la note au passage. » Avant d'aller dépenser ça dans les médocs ou peu importe quoi d'autres en fait.

En quittant le café, Paige prit directement la direction de chez elle. Elle avait vaguement pensé à retourner s'entraîner après ça mais elle n'avait même plus envie de ça maintenant. Elle avait juste envie de retrouver son appartement où elle pourrait juste être tranquille. Elle espérait que Teresa serait là. Elle avait besoin de la voir. Rien de plus. Elle n'avait pas besoin que sa colocataire se soit souvenue du jour qu'il était aujourd'hui ni rien d'autres dans ce genre tant qu'elle était là pour elle. Elle arriva vite devant son immeuble et ne arda pas à pousser la porte de l'appartement. « Teresa ? » demanda-t-elle alors. Elle avança alors et vit finalement sa colocataire. « Oh, je suis contente que tu sois là ! J'espérais te voir ! » l'informa-t-elle alors. « How are you ? »

Teresa était épuisée. Elle avait hâte d'arriver chez elle et de s'écrouler dans son lit tant elle en avait marre de tout ça. De la rééducation, des exercices de musculation, des étirements, de tout ! Depuis qu'elle s'était blessée et fait opéré deux mois auparavant d'une rupture des ligaments du genou, la jeune femme passait tout son temps avec son kinésithérapeute ainsi qu'à la salle de sport. Elle ne pouvait pas se permettre de ne pas récupérer, son travail, sa passion, sa vie même, étaient en jeux. Elle ne s'imaginait pas ne plus pouvoir danser. Son médecin lui avait dit que cela n'arriverait pas si elle suivait scrupuleusement ses recommandations. C'était ce qu'elle faisait même si cela n'était pas la chose la plus agréable qu'elle eut à faire. Disons qu'elle avait connu pire quand elle étudiait en France ou lors de ses stages... Mais vu qu'elle ne pouvait pas danser, elle le supportait moins. Le pire était que tout cela était arrivé alors que tout commençait à aller très bien pour elle et sa carrière. Elle réussissait ses auditions, elle avait même été engagée pour faire partie de l'équipe de danse de Jazz Dallaway, rien que ça ! Seulement il avait fallu qu'elle se blesse lors d'un entrainement pour dire adieu à sa tournée mondiale, se retrouvant coincée à New York. Heureusement elle n'y était pas seule et elle pouvait compter sur sa colocataire pour lui remonter le moral.

C’était l’anniversaire de Paige aujourd’hui et elles allaient passer la soirée ensemble pour fêter ça. Elle allait avoir vingt-et-un ans quand même, ce n’était pas rien. Du coup la brésilienne allait bien pouvoir se changer les idées. Elle avait tout juste eu le temps d’aller chercher le cadeau de l’africaine avant de rentrer. Et maintenant, elle allait prendre sa douche, après avoir soigneusement caché le paquet dans sa chambre. « Teresa ? » entendit-elle alors qu’elle était encore dans la salle de bain. La jeune femme se dépêcha donc de s’habiller avant de filer droit au salon où elle trouva Paige. « Oh, je suis contente que tu sois là ! J'espérais te voir ! » Teresa secoua la tête avant d’afficher un grand sourire. « Comme si j’aurais put e laisser seule le jour de ton anniversaire. » Ou la laisser seule tout court. Quelle idée étrange quand même. « How are you ? » « Fatiguée mais ça va. » Elle secoua ensuite la tête. « Mais ce n’est pas de moi dont il doit être question aujourd’hui. » Elle s’approcha de la brune pour l’embrasser sur la joue. « Bon anniversaire. » C’était fou qu’elles n’aient pas encore réussi à se voir aujourd’hui. « Comment tu vas, toi ? » Sans lui laisser le temps de répondre elle l’attrapa par la main et l’emmena droit à sa chambre. « Prête à voir ton cadeau ? » lui demanda-t-elle avant de lui montrer une petite caisse dans laquelle un chaton miaulait.

Paige avait eu une longue journée en fait. Longue et pénible. Elle était donc bien contente d'être enfin rentrer chez elle maintenant. En arrivant, elle appela Teresa pour voir si elle était là parce qu'elle espérait vraiment pouvoir voir sa colocataire après une journée pareille. Même si elle comprendrait aussi tout à fait que la brune ait eu mieux à faire que rester ici. Néanmoins, la sud africaine n'eut pas à attendre bien longtemps avant de voir apparaître sa colocataire. Elle était contente de la voir du coup. « Comme si j’aurais put e laisser seule le jour de ton anniversaire. » Paige haussa les épaules. « Tu aurais pu, je ne t'en aurais pas voulu. » De toute manière, on ne pouvait pas dire qu'elle avait jamais vraiment fêté son anniversaire en fait. Ca avait toujours été juste une journée comme les autres depuis des années et du coup, ça ne la dérangeait pas que ça ne change pas. Elle pouvait s'y faire. Elle demanda ensuite à la jeune femme comme elle allait. C'était quelque chose dont elle se renseignait souvent parce qu'elle savait que Teresa ne devait pas passer des moments faciles avec sa rééducation et tout ce qu'il y avait d'autres dans sa vie. « Fatiguée mais ça va. Mais ce n’est pas de moi dont il doit être question aujourd’hui. » Elle s'approcha alors de Paige et l'embrassa sur la joue. « Bon anniversaire. » « Merci. » fit-elle alors. « Mais il peut quand même être question de toi aussi ! » C'était important pour elle quand même. En tout cas, elle était vraiment touché que Teresa ait pensé à elle et soit toujours là. Elle trouvait qu'elle avait eu beaucoup de chance le jour où elle avait rencontré la brune. « Comment tu vas, toi ? » La jeune femme hocha les épaules. « Ca va. » répondit-elle alors sur un ton évasive. Elle n'avait pas franchement envie de s’appesantir sur ce sujet. La jeune femme l'attira ensuite vers sa chambre. « Prête à voir ton cadeau ? » Paige frappa dans ses mains, telle une gamine de six ans. « Quelle question ! » Elle avait très envie de voir ça. Teresa lui indiqua alors une boîte et avant même de voir ce qu'il y avait dedans, le miaulement qui venait de l'intérieur de la caisse donna une bonne idée à la jeune femme sur ce qu'était. Paige alla alors l'ouvrir et vit alors le chaton le plus mignon de tout le temps. « Oh Teresa, il est parfait ! Mais c'était vraiment pas la peine hein. »

C’était l’anniversaire de Paige aujourd’hui et Teresa n’aurait pu manquer ça pour rien au monde. Même si elles restaient simplement à l’appartement toutes les deux, elles devaient absolument fêter ça. Ce n’était jamais drôle d’être seul le jour de son anniversaire en plus. « Tu aurais pu, je ne t'en aurais pas voulu. » Teresa était assez triste que son amie ait l’air si blasée. Elle, elle aimait tellement fêter son anniversaire. C’était son jour préféré de l’année et elle avait hâte d’y être à chaque fois. Elle fit une petite moue avant de venir pincer la joue de l’africaine. « Mais moi je m’en serais énormément voulu. Puis c’est ton vingt-et-unième anniversaire, tu es officiellement majeure partout dans le monde. Donc on doit vraiment fêter ça.  » Et elle ne la laisserait pas la contredire là-dessus ! La brésilienne pouvait être très têtue quand elle le voulait. Paige lui demanda ensuite comment elle allait et elle répondit simplement, sans trop s’épancher, avant de lui souhaiter un bon anniversaire. Il n’était pas question d’elle aujourd’hui. « Merci. Mais il peut quand même être question de toi aussi ! » La jeune femme plissa le nez avant de secouer la tête. « Il sera question de moi tous les autres jours de l’année si tu veux, mais aujourd’hui c’est toi. » Et donc, comme il était question de Paige ce fut au tour de Teresa de lui demander comment elle allait. « Ca va. » lui répondit-elle alors de manière un peu trop évasise à son gout. La brune ne put s’empêcher de s’inquiéter un peu. « Tu en es sure ? » s’enquit-elle alors. Elle n’allait peut-être pas trop insister, elle n’avait sans doute pas trop envie d’en parler mais si ça n’allait pas elle voulait être en mesure de l’aider. Mais pour le moment, même avant de savoir ce qui n’allait pas, elle allait s’employer à la faire sourire un peu en lui donnant son cadeau. « Quelle question ! » Tant d’enthousiasme faisait plaisir à voir et contrastait un peu avec son attitude juste avant. Teresa l’emmena dans sa chambre et lui montra une boite d’où s’échappaient des miaulements. Ca gâchait un peu l’effet de surprise mais Paige avait l’air plus qu’enchantée. « Oh Teresa, il est parfait ! Mais c'était vraiment pas la peine hein. » « Oui hein ? Je n’ai pas pu resister. » Elle se pencha pour aller lui gratter la tête. « Tu es le plus parfait des chats. » fit-elle à l’animal d’un air un peu gaga. Elle n’avait jamais pu resister aux animaux mignons. « Comme c’est ton anniversaire je te laisse le privilege de lui choisir un nom. » Elle était trop généreuse.

Teresa avait pensé à Paige et à son anniversaire. Evidemment, la sud africaine ne savait pas comment elle avait put imaginer qu'il en serait autrement. Il s'agissait de Teresa, elle n'oubliait pas ce genre de choses et elle marquait le coup. La jeune femme fit néanmoins savoir à sa colocataire qu'elle ne lui en aurait pas voulu si elle n'avait rien fait. Elle était un peu habituée à considérer ce jour comme un jour comme tous les autres. « Mais moi je m’en serais énormément voulu. Puis c’est ton vingt-et-unième anniversaire, tu es officiellement majeure partout dans le monde. Donc on doit vraiment fêter ça.  » Paige se mit à rire. « Si tu le dis, fêtons ça alors ! » répondit-elle, pas trop contrariante. Enfin avant, elle voulait quand même prendre des nouvelles de Teresa et savoir comment elle allait. Elle ne l'avait pas encore vu aujourd'hui et elle refusait que cette journée (ou plutôt soirée) ne tourne qu'autour d'elle, contrairement à ce que la brésilienne avait l'air de vouloir. « Il sera question de moi tous les autres jours de l’année si tu veux, mais aujourd’hui c’est toi. » La sud africaine laissa échapper un soupir avant de lui tirer la langue. « Tu ne devrais pas me contrarier aujourd'hui, c'est mon anniversaire. » dit-elle alors en prenant un petit air malin. Elle avait hâte de voir ce que Teresa allait trouver à lui répondre à ça. Sa colocataire lui retourna finalement la question que Paige lui avait poser, lui demandant si elle allait bien et la jeune femme lui répondit le plus évasivement possible. « Tu en es sure ? » « Certaine. » Elle n'avait pas envie de s’appesantir plus sur ce sujet. Pas aujourd'hui en tout cas. Ca tombait bien parce que la jeune femme la conduisit ensuite jusqu'à sa chambre pour lui donne son cadeau. Vu qu'elle avait put entendre un miaulement venant de la boîte, Paige ne fit pas surprise de trouver un chaton mais elle n'aurait pas pu s'imaginer qu'il serait aussi parfait et mignon. « Oui hein ? Je n’ai pas pu resister. » Ca se comprenant largement. Teresa s'adressa ensuite au chat. « Tu es le plus parfait des chats. » Paige lui adressa un regard moqueur. « Fais attention. Ca commence comme ça et ça finit vieille femme aux chats. » fit-elle très gentiment. Elle était un ange parois comme ça. « Comme c’est ton anniversaire je te laisse le privilege de lui choisir un nom. » Paige fronça les sourcils. « Tout de suite ? »

Paige ne semblait pas être très enthousiaste à l’idée de fêter son anniversaire. Pour Teresa c’était impensable. Ne pas fêter un anniversaire ! Quelle idée. Elle n’avait pas oublié celui de son amie en tout cas et elle ne comptait pas la laisser tranquille sur ce point. Elle voulait qu’elle passe une bonne journée, elle voulait qu’elle ait une bonne raison de vouloir le fêter l’année prochaine. Puis c’était son vingt-et-unième anniversaire aujourd’hui, elle était majeure partout dans le monde et si elle ne fêtait pas ça, ça ne valait pas le coup de fêter les autres. « Si tu le dis, fêtons ça alors ! » Teresa préférait quand même ça. Elle hocha alors la tête avec un grand sourire. « Si tu ne veux pas sortir on n’est pas obligées de le faire, mais on va quand même faire quelque chose. » Elle avait fait le plein d’alcool pour ça – elle ne comptait pas non plus la saouler – et elle avait même acheté du champagne ! Donc voilà, elles passeraient une bonne soirée en l’honneur de Paige. Même si en fait celle-ci ne voulait pas être la seule reine de la journée. Elle voulait qu’il soit question de Teresa qui ne voulait pas lui voler la vedette. Elle pouvait le faire tous les autres jours de l’année, ce n’était pas un problème en revanche. « Tu ne devrais pas me contrarier aujourd'hui, c'est mon anniversaire. » La brésilienne leva les yeux au ciel, elle était prête à parier que l’autre se trouvait très maligne. « De toute façon je n’ai rien d’intéressant à raconteur donc le problème est résolu. » C’était, semble-t-il, également le cas de l’africaine. Enfin, c’était surtout qu’elle ne voulait pas parler. Et comme elle ne voulait effectivement pas la contrarier, elle n’insista pas. Elle aurait juste voulu pouvoir l’aider si elle n’allait pas bien… Elle avait cela dit la parfaite solution pour lui remonter le moral : lui donner son cadeau sans attendre. Elle la conduisit donc jusqu’à la chambre où elle put découvrir le magnifique chaton qu’elle avait adopté juste pour elle. Bon, elle s’occuperait et aimerait sans doute le chat autant qu’elle mais c’était son cadeau. Elle ne put s’empêcher d’être un peu gaga tellement il était adorable. « Fais attention. Ca commence comme ça et ça finit vieille femme aux chats. » L’intéressée tira alors la langue à son amie. « Je ne vois pas ce qu’il y a de mal à ça. Justement, les chats sont parfois de meilleure compagnie que les humains. » Ca ne lui semblait pas être une si mauvaise chose à elle en tout cas. Soit. Maintenant, il allait falloir choisir un prénom à ce chat. Et comme c’était celui de Paige c’était elle qui le choisirait. « Tout de suite ? » Bien sûr, elle n’était pas enchantée à cette idée. Etonnant. « Bah… On ne va quand même pas l’appeler “chat” quoi. Plus vite ce sera fait plus vite tu seras débarrassée. Allez, dis la première chose qui te passé par la tête.  »

Malgré ce que Paige pouvait bien penser à ce sujet, Teresa semblait croire qu'il était important de fêter son anniversaire. Si elle le voulait tant alors... la sud africaine se trouvait obligée de céder. Et c'était plus pour faire plaisir à sa colocataire que pour se faire plaisir à elle en fin de compte. Mais bon, l'autre n'avait pas besoin de savoir ça. « Si tu ne veux pas sortir on n’est pas obligées de le faire, mais on va quand même faire quelque chose. » Paige hocha la tête, très obéissante. « Ce que tu veux, chef. » fit-elle un tout petit peu moqueuse. « Enfin du moment que ce n'est pas chiant. » Et cette précision n'était sûrement même pas utile en fait parce qu'il était évident que Paige n'allait pas s'embêter le jour de son anniversaire. Elle avait assez donné pour la journée avec sa mère de toute façon. Mais soit, elle ne voulait pas penser à ça maintenant, ni en parler, c'est pour ça qu'elle avait gardé ça sous silence lorsque Teresa avait voulu savoir comment elle allait et c'est aussi pour ça qu'elle voulait que la brésilienne parle un peu d'elle. Mais celle-ci semblait vraiment décidé à la contrarier aujourd'hui et la sud africaine dut lui faire remarquer qu'elle ne devait pas trop la contredire parce que c'était sa journée à elle. Elle s'était trouvé très intelligente pour le coup, avec sa remarque. Teresa, elle, avait juste levé les yeux au ciel. « De toute façon je n’ai rien d’intéressant à raconteur donc le problème est résolu. » Paige fit la moue. « Mouais, si tu le dis. Mais tu me déçois beaucoup là. »

Elles passèrent ensuite à un moment plus important : celui des cadeaux. Teresa avait offert à Paige le chaton le plus mignon du monde. Tellement mignon en fait que sa colocataire semblait en être devenu gaga et la sud africaine dut lui dire de faire attention parce qu'elle commençait très bien pour devenir femme aux chats.  « Je ne vois pas ce qu’il y a de mal à ça. Justement, les chats sont parfois de meilleure compagnie que les humains. » C'est tout ce que l'intéressée avait trouvé à lui redire après lui avoir tiré la langue. Paige pinça les lèvres. « Même que moi ? » demanda-t-elle alors. Elle espérait bien que non quand même. Il fut ensuite question de trouver un nom au chat et Paige fut un peu dérouté sur le coup. Elle ne s'attendait pas à devoir faire ça maintenant. « Bah… On ne va quand même pas l’appeler “chat” quoi. Plus vite ce sera fait plus vite tu seras débarrassée. Allez, dis la première chose qui te passé par la tête.  » Paige pinça les sourcils. « J'aurais trouvé ça très joli chat. » Le plus joli nom au monde même. Enfin, comme Teresa ne partageait pas ce point de vue. « On peut l'appeler grognon ? » fit-elle alors avant de se défendre aussitôt contre les éventuelles critiques de la brune. « Tu m'as dis de dire la première chose qui me passait par la tête hein ! »

Teresa voulait bien comprendre que Paige n’ait pas envie de sortir ou de trop fêter son anniversaire alors elle n’allait pas trop la bousculer. Elle voulait juste qu’elles passent un bon moment même si elles restaient là. « Ce que tu veux, chef. » Ah, elle préférait cette attitude. Elle releva le menton et bomba le torse comme si elle était un réel chef militaire. « Enfin du moment que ce n'est pas chiant. » Paige venait de tout casser là en fait. Teresa soupira alors légèrement. « Avec moi rien n’est jamais chiant. » Et elle était mieux de ne pas la contredire. Quoi qu’en fait… elle l’était peut-être au moins un peu. Elle n’avait par exemple rien d’intéressant à lui raconteur sur ce qu’elle avait fait de sa journée – et ce n’était pas juste un prétexte pour ne pas lui voler la vedette le seul jour où elle avait le droit d’être la reine incontestée. « Mouais, si tu le dis. Mais tu me déçois beaucoup là. » La brune tapota l’épaule de son amie. « Tu vas t’en remettre je pense. » Elle l’espérait pour elle en tout cas. Surtout qu’elle ne pourrait pas profiter de son cadeau si elle boudait. Teresa l’emmena le voir sans attendre et elle fut ravie de voir que Paige était tout aussi attendrie qu’elle par le chaton. Attendrie étant un euphemism, elle était complètement gaga en fait. Du coup, la sud africaine se moqua d’elle en lui disant qu’elle finirait en femme à chats. Well, si elle le prenait comme ça… Au moins les chats étaient de bien meilleure compagnie que les humains ! « Même que moi ? » La brésilienne hocha doucement la tête d’un air très sérieux. « Surtout que toi . » Elle grimaça néanmoins en se rappelant qu’elle avait promis de ne pas la contrarier aujourd’hui. « Enfin, non, oublie ça. Je te rappelerai à quel point tu es nulle demain. » reprit-elle alors d’un air innocent. Il fut ensuite question de trouver un nom au chaton parce que Teresa refusait de l’appeler Chat. « J'aurais trouvé ça très joli chat. » « Tu aurais voulu qu’on t’appelle Bébé ou Enfant toute la vie, toi ? » Parce qu’elle ça ne lui aurait absolument pas convenu. « On peut l'appeler grognon ? » « Grognon ? » Elle regarda son amie d’un air dubitative. « Tu m'as dis de dire la première chose qui me passait par la tête hein ! » « Well mais je pensais que les choses qui te passaient par la tête étaient d’un niveau disons… plus élevé. » C’était dit avec tout l’amour du monde. « Je préfère encore l’appeler Chat. En plus Grognon ce n’est pas très gentil, regarde comme il est adorable ! »

Teresa semblait bel et bien décidée à fêter l'anniversaire de Paige. Well, si elle le voulait tant que ça, la sud africaine pouvait bel et bien lui faire ce plaisir et elle lui apprit qu'elle ferait tout ce qu'elle voulait, c'était la brésilienne le chef ce soir. Enfin... il ne faudrait pas non plus que Teresa espère lui faire faire quelque chose de chiant. « Avec moi rien n’est jamais chiant. » Paige se mit aussitôt à rire. « Mais oui. » Elle ne pouvait pas prétendre le contraire là-dessus, Teresa était exceptionnelle avec elle et ce depuis qu'elles se connaissaient. Sauf que, la brésilienne ne tarda pas à l'ennuyer peu après. En effet, il apparaissait qu'elle n'avait rien d'intéressant à raconter de sa journée en fait et ça décevait beaucoup la brune. Elle s'attendait à avoir un compte-rendu détaillé et intéressant. « Tu vas t’en remettre je pense. » « Pas sûr. » fit-elle en prenant un air malheureux. Elle, en revanche, aurait eu des choses à raconter et elle le ferait mais juste peut-être pas maintenant. Parce que c'était son anniversaire et que Teresa avait l'air de vouloir qu'elles s'amusent. Donc bon, si Paige se mettait à parler de sa mère, ça ne ferait rien d'autres que plomber l'ambiance. Soit, Teresa la conduisit ensuite à son cadeau : le plus merveilleux bébé chat du monde dont sa colocataire semblait gaga. C'était peut-être le début d'une longue vie seule avec des chats ça et Paige la mise en garde. Tout ça pour s'entendre dire que la compagnie de ces bêtes-là était parfois mieux que celle des humains. Well, si elle voulait, tant qu'elle reconnaissait que ce n'était pas le cas de la compagnie de Paige. « Surtout que toi . » Ca c'était fait. La brune pris aussitôt un air choqué. « Enfin, non, oublie ça. Je te rappelerai à quel point tu es nulle demain. »  « C'est toi la nulle là. » répondit la jeune femme en croisant les bras. Elle n'était même pas capable d'être gentille avec elle toute une journée, c'était désespérant. C'était bien la peine de tenir à ce point à fêter l'anniversaire de Paige. Elle oublia néanmoins bien vite sa colère à l'égard de sa colocataire pour se concentrer sur la recherche d'un nom pour le chat. Parce que Teresa ne voulait pas l'appeler juste chat, malgré le fait que ce soit très joli. « Tu aurais voulu qu’on t’appelle Bébé ou Enfant toute la vie, toi ? » « J'ai dit chat et pas chaton là hein. » Donc c'était mieux déjà mais bon, elle supposait qu'elle n'aurait pas aimé. C'est pour ça qu'elle suggéra bien vite autre chose : grognon. « Grognon ? » La jeune femme hocha la tête et se justifia en rappelant à Teresa qu'elle lui avait demandé de dire la première chose qui lui passait par la tête. « Well mais je pensais que les choses qui te passaient par la tête étaient d’un niveau disons… plus élevé. » Paige fronça les sourcils. « C'est très bien ça. C'est toujours mieux que lui donner le premier nom de bouffe venu. » se défendit-elle aussitôt. Elle n'aimait pas vraiment que Teresa critique encore toutes es idées comme ça ! « Je préfère encore l’appeler Chat. En plus Grognon ce n’est pas très gentil, regarde comme il est adorable ! » Paige le regarda un moment. « On peut l'appeler gentil alors. » Se moqua-t-elle. « Ou Joyeux comme le nain. » Que des idées merveilleuses en somme. « Et n'oublies pas que c'est mon anniversaire et mon cadeau avant de te remettre à critiquer ! »

Comme Teresa était parfaite, elle avait décidé d’offrir un chaton tout aussi parfait à Paige. Parce qu’au fond, Paige était également parfaite même si elle était un peu contrariante là. La brésilienne aurait pu la pardonner parce que c’était son anniversaire mais non, elle préférait lui faire remarquer à quel point elle était nulle. « C'est toi la nulle là. » Elle ne voyait pas ce qu’elle avait fait de mal pourtant, elle s’était juste défendue contre une attaque de l’africaine. Puis elle était quand même un peu nulle, elle n’était même pas capable de trouver un nom décent à leur chat. Grognon quoi… C’était tellement peu flatteur, puis il était tellement adorable… ça ne lui allait pas du tout ! Teresa préférait encore l’appeler « Chat ». Même si pour le coup Chat ce n’était pas non plus génial… C’était comme si elle s’était appelée « Bébé » ou « Enfant ». « J'ai dit chat et pas chaton là hein. » Teresa fronça les sourcils. « Euh… Je ne vois pas quelle difference ça fait ? » Elle ne comprenait pas vraiment la logique de son amie pour le coup… Elle était vraiment étrange pour le coup. Soit. L’autre en était toujours restée sur Grognon et la brune n’aimait définitivement pas ce nom. « C'est très bien ça. C'est toujours mieux que lui donner le premier nom de bouffe venu. » « Tout depend de quelle bouffe on parle. » Parce que si c’était Cookie ou un truc mignon comme ça, ça lui conviendrait parfaitement. « On peut l'appeler gentil alors. » Paige se moquait parce qu’elle lui avait fait remarquer que Grognon, ce n’était pas très gentil. Sauf qu’elle n’était même pas capable de se moquer convenablement. « Adorable conviendrait mieux. » A la limite… « Ou Joyeux comme le nain. » Well… La tâche était vraiment plus difficile que prévue, et Paige était un peu un cas perdu. « Et n'oublies pas que c'est mon anniversaire et mon cadeau avant de te remettre à critiquer ! » La brésilienne soupira. Sa colocataire n’avait pas tort mais bon, se rendait-elle au moins compte à quel point elle était désespérante ? « C’est peut-être ton cadeau mais je ne peux pas laisser ce chat se faire maltraiter sans réagir ! » Parce que c’était presque ça quand même. « On pourrait l’appeler Teresa, comme ça quand je ne serais pas là well… Je le serais un peu petit quand même. »

Teresa et Paige était en train de faire quelque chose de la plus haute importance. Elles devaient trouver un nom au chaton parce que la brésilienne en avait décidé ainsi. Sauf que Paige n'avait pas trop d'idée et elle trouvait qu'appeler le chat Chat n'était pas très bien. Elle avait donné un argument stupide en prenant l'exemple de si Paige s'était appelé Enfant ou Bébé. Elle n'aurait sûrement pas aimé. C'est sûr qu'adulte, ça l'aurait dérangé. Mais avant, pourquoi pas hein. Donc bon, le chat y survivrait pareil, surtout qu'elle en projetait pas de l'appeler chaton donc quand il grandirait, il serait content. « Euh… Je ne vois pas quelle difference ça fait ? » « Laisse tomber. » répondit simplement la sud africaine. Elle n'avait pas envie de perdre davantage de temps à lui expliquer ça. Comme il fallait qu'elle propose autre chose, Paige suggéra alors d'appeler le chaton grognon. C'était cool aussi. Et puis, la brune trouvait ça mieux que de l'appeler par le premier nom de bouffe venue comme la plupart des gens avait l'habitude de le faire. « Tout depend de quelle bouffe on parle. » « T'aimerais l'appeler patate toi ? » Well, elle n'avait sûrement pas choisi le meilleur nom parce qu'ils ne devaient pas y avoir beaucoup de personnes pour appeler leur chat patate. Mais la sud africaine trouvait que c'était le meilleur exemple pour prouver que donner un nom de bouffe était ridicule. Comme Teresa trouvait Grognon méchant, Paige suggéra par la suite d'appeler le chat gentil. C'était vraiment merveilleux ça et elle ne pourrait rien redire là-dessus. « Adorable conviendrait mieux. » La jeune femme plissa les yeux. « Ce n'est pas un peu trop ? On ne sait pas encore comment il est après tout ? » Sinon, elles pouvaient aussi l'appeler Joyeux. C'était encore plus cool et en plus ça faisait référence au nain là. Comme elle s'attendait encore à ce que sa colocataire n'émette une critique, Paige rappela à l'autre que c'était son anniversaire et son cadeau. « C’est peut-être ton cadeau mais je ne peux pas laisser ce chat se faire maltraiter sans réagir ! » Tout de suite les grands mots. « Ce n'est pas de la maltraitance ! Ce n'est qu'un nom. » l'informa-t-elle alors. Ce n'était pas bien dramatique. « On pourrait l’appeler Teresa, comme ça quand je ne serais pas là well… Je le serais un peu petit quand même. » « C'est de loin la pire des idées. » répondit aussitôt Paige en faisant la moue. « Sans vouloir te vexer. » En plus, elle était très souvent là donc bon, pas besoin de ça. Paige fronça alors les sourcils. « Mais c'est une fille ou un garçon en fait ? »