DOLCE AND BRIDGET
GIRLS JUST WANNA HAVE FUN

Bridget termina de se maquiller et enfila ses escarpins. La journée allait être longue et ses pieds lui feraient sans doute un mal de chien, mais elle aimait tellement cette paire qu’elle était prête à courir le risque. Au programme de la journée ? Un nombre incommensurable de choses ! Pour commencer, elle allait devoir s’assurer qu’elle avait eu de bons retours de la part de ses derniers clients. Puis, il faudrait commencer à réfléchir aux thèmes des mariages prévus pour le mois suivant. Le problème avec ce métier, c’est qu’on ne savait jamais vraiment à quoi s’attendre. Les futurs mariés (bien souvent stressés et lunatiques) passaient leur temps à changer d’avis –si bien que Bridget s’était déjà retrouvée à tout chambouler à trois jours du mariage. Autant vous dire que dans ces cas-là, mieux valait assurer niveau organisation. L'avantage avec les réceptions à venir était que ses clients lui avaient laissé carte-blanche. Mademoiselle Weaver allait donc être libre de travailler sur des projets qu’elle avait déjà élaboré, mais dont elle n’avait pas encore eu l’occasion de se servir. Tout en attrapant sa veste, elle jeta un coup d’œil à sa montre et fut soulagée de remarquer qu’elle était dans les temps. Ce matin ? Pas question de prendre la voiture ! Elle allait sûrement le regretter dans le courant de la journée (particulièrement lorsqu’elle aurait besoin d’aller chercher tel ou tel échantillon pour ses décorations de tables) mais quitte à choisir, elle préférait souffrir l’étroitesse des transports en commun que moisir dans les embouteillages. De toute manière, c’était ça ou elle arriverait en retard au travail !

Une fois arrivée sur son lieu de travail, Bridget s’empressa de téléphoner à son assistante pour lui demander d’arriver plus tôt. Le local qu’elle avait fait aménager pour l’occasion était en fait assez spacieux et lui permettait même d’avoir son propre bureau. Non pas qu’elle n’appréciât pas Alicia -au contraire, c’était même une jeune femme compétente et sympathique, mais elle aimait se retrouver seule pour réfléchir. Vous savez ce que c’est: toutes ces questions d’orgueil et de génie créatif. Son bras droit, qui par chance vivait à deux rues de là, arriva dans les dix minutes. « Bonjour mademoiselle Weaver… » lança-t-elle tout sourire. « Combien de fois devrais-je te répéter de m’appeler Bridget ?! » Elle soupira. Cette petite était vraiment très gentille, mais aussi beaucoup trop formelle. « Excusez-moi… » La voilà qui recommençait avec son vouvoiement… Bridget leva les yeux au ciel. A quoi bon s’obstiner ? « Je n’ai rien trouvé sur mon bureau en arrivant, je présume que je n’ai pas eu de message ? » La jeune femme réfléchit quelques instants. « Non –mais votre amie Dolce a téléphoné pour vous rappeler que vous aviez rendez-vous cet après-midi… » La brunette lâcha un juron. Elle avait complètement oublié cette histoire de café ! « Elle a dit autre chose ? » Alicia rougit. « Oui… elle a ajouté que si jamais vous oubliez elle vous botterait le derrière… » Cette fois-ci, Miss Weaver éclata de rire. Décidément, Dolce ne changerait jamais.

Un peu plus tard dans la journée.
Lorsque Bridget arriva au café, sa meilleure amie était déjà installée. « Salut toi » s’exclama-t-elle en souriant, bien qu’elle fût frigorifiée. « Comment ça va ? Ça faisait un bail ! » C’était peu de le dire ! Les demoiselles avaient été tellement prises par leurs emplois du temps respectifs qu’elles n’avaient même pas pris la peine de se donner des nouvelles. Après avoir enlacé son amie, Bridget pris place en face d’elle.

Bridget était vraiment contente de retrouver sa meilleure amie, elle lui avait beaucoup manqué. Plus ou moins comblée sur le plan professionnel, elle ne pouvait malheureusement pas en dire autant de sa vie privée. Oh bien sûr elle voyait beaucoup de monde et son cercle de connaissances ne cessait de s’accroître, mais elle comptait ses vrais amis sur les doigts d’une main. Côté cœur ? C’était un véritable désastre. Bridget n’avait rien connu de sérieux depuis Ezeckiel. Les quelques histoires qu’elle avait entamé n’avaient jamais excédé quelques semaines et elle commençait sérieusement à désespérer. Parce qu’elle refusait qu’on s’apitoie sur son sort, elle gardait ça sous silence –mais elle vivait plutôt mal la solitude. Au fond, elle n’avait jamais connu personne d’autre qu’Ezeckiel. Etait-elle seulement capable de s’amouracher d’un autre homme ? La réponse de Dolce la sortit de ses pensées. « Salut ma belle ! Et bien écoutes, ça va plutôt bien, et toi ? » Elle sourit et se montra plutôt convaincante. Ce n’était peut-être pas la joie côté cœur, mais au-delà de ça, elle n’avait pas à se plaindre. Les affaires reprenaient, elle avait un bel appartement et ses relations avec son frère jumeau semblaient… Non, en fait, ça ne se passait pas très bien avec Conor, mais Bridget ne désespérait pas ! « Oui, ça fait un bail ! Mais en même temps, c’est ça d’être des femmes indépendantes qui travaillent ! On ne peut pas faire tout ce qu’on a envie de faire ! » La brunette éclata de rire. Comment avait-elle pu se passer de la jeune femme aussi longtemps ? La jolie blonde était une des seules personnes à même de lui remonter le moral et le simple fait de savoir qu’elles allaient passer un moment ensemble, suffit à la remonter à bloc. « J’ai l’impression que je vais finir par faire un burnout, mais ça va… » plaisanta-t-elle en commandant sa boisson. « Il y a encore un mois ou deux, je me plaignais que le business était trop calme, maintenant que c’est reparti, ce serait plutôt mal venu de me plaindre ! » Dolce acquiesça, elle comprenait sa meilleure amie. Même si elles étaient toutes les deux de véritables bourreaux de travail et qu’elles avaient d’ailleurs du mal à s’en détacher, elles avaient parfois besoin de souffler. « T’accumules les gardes en ce moment, non ? Lundi dernier j’ai essayé de te joindre toute la journée, mais rien à faire ! Tu sais, t’as le droit de souffler ! »

« C’est exactement pareil pour moi écoute. Je suis à deux doigts du burn out, et pourtant, je n’arrive pas à arrêter. Si mon supérieur ne m’avait pas obligée à me prendre une journée, on n’aurait même pas pu se voir aujourd’hui ! » Bridget lui lança un regard faussement réprobateur. Même si elle était effectivement inquiète pour sa santé et sa vie sociale, elle n’en demeurait pas moins ravie que sa meilleure amie eût trouvé sa voie. Longtemps, elle s’était questionner à propos de son avenir et la voir aussi épanouie dans son travail soulageait grandement Bridget, qui avait toujours tendance à se faire du souci pour elle. Bien qu’elle pût paraître froide et condescendante au premier abord, Miss Weaver restait quelqu’un de très sympathique et concernée par le sort de ses amis. Depuis qu’elle était en froid avec ses parents, ses amis étaient devenus sa seconde famille et c’était en partie pour ça qu’elle prenait autant soin d’eux. D’ailleurs, elle ne se gêna pas pour faire comprendre à Dolce qu’elle travaillait beaucoup trop. Bridget ne lui jetait pas la pierre, elle pouvait tout à fait comprendre que Dolce fût passionnée par ce qu’elle faisait. Ce qu’elle ne voulait pas, en revanche, était qu’elle se tuât à la tâche. « Oui, je passe la très grande majorité de mon temps à l’hôpital. Et dernièrement, j’ai enchaînée une garde de 32 heures sans avoir le temps de dormir. Mais ce sont les fêtes qui veulent ça aussi … » répliqua Dolce, légèrement mal à l’aise. « 32 heures ?! Non, mais ça va pas bien toi ! » La jolie blonde se mordit les lèvres. « Écoutes, je ne suis pas là pour te juger et je peux comprendre que tu sois passionnée, crois-moi ! Seulement, il faut aussi que tu penses à toi et à ta santé… Je ne voudrais pas qu’il t’arrive quelque chose, d’accord ? Alors, prends un peu soin de toi ! » Pour toute réaction, Miss Preston acquiesça. « Et sinon ? Comment ça va avec Joshua ? » Bridget savaient que les choses étaient devenues compliquées entre les deux amoureux et en toute franchise, elle se faisait pas mal de soucis pour eux. Bien qu’elle ne le lui eût jamais dit, elle n’appréciait pas spécialement Joshua et n’avait même aucune confiance en lui. Jusqu’alors sa meilleure amie avait été heureuse avec lui, mais depuis quelques temps, il y avait de l'eau dans le gaz et Bridget se tenait régulièrement informée de la situation.

Bridget savait qu’elle venait de mettre les pieds dans le plat. Le visage de Dolce s’était subitement assombri et elle avait l’air incroyablement mal à l’aise. Ce n’était clairement pas son sujet de prédilection, les choses étaient douloureuses et ils avaient sans doute de plus en plus de mal à vivre ensemble. En somme, parler de son couple n’était pas facile –et pour avoir elle-même vécue une relation difficile, Bridget ne savait que trop bien comme cela pouvait faire mal. Elle pouvait parfaitement imaginer la détresse de son amie et elle voulait l’aider –voilà pourquoi elle l’incita à se confier. Réticente au départ, Dolce consentit finalement à en parler. « Pas très bien j’imagine … » souffla-t-elle en baissant la tête. « Depuis que sa sœur est morte, il a sombré dans l’alcool … » Miss Weaver se pinça les lèvres. L’alcoolisme était un fléau, un vice dont beaucoup trop de personnes avaient fait les frais. Ça pouvait détruire des vies… Les gens trop faibles, ou trop tristes se laissaient doucement sombrer jusqu’au jour où ils commettaient finalement l’irréparable. Elle n'était peut-être pas très proche de Joshua, mais pour le coup il lui faisait vraiment de la peine. « Et il m’en veut, j’imagine. Enfin voilà, je connaissais Selina et voilà, je n’ai pas pu la sauver. Il venait tout juste de la retrouver et … » Elle marqua une courte pause, sans doute sous le coup de l’émotion. « On se voit peu en ce moment, ce qui ne doit pas aider. Enfin déjà depuis le début de mon internat, il n’aimait pas vraiment que l’hôpital me prenne autant de temps. Mais depuis que Selina est morte, c’est pire. » Bridget resta silencieuse quelques petites minutes, ne sachant pas très bien comment réagir. Plus que jamais, elle allait devoir peser ses mots. Elle pouvait comprendre le point de vue de Joshua (en tout cas, elle pouvait essayer) mais elle trouvait ça parfaitement injuste qu’il rejette la faute sur cette pauvre Dolce. Elle n’avait rien à voir avec la mort de sa sœur. Elle avait même tout fait pour la sauver. Aurait-il préféré qu’elle n’eût rien fait ? « Je suis vraiment désolée de l’apprendre… J’espérais que tu allais me donner de meilleures nouvelles… » déclara-t-elle en lui prenant la main en guise de soutien. « De toute évidence, il traverse une période difficile, mais… peut-être que ça s’arrangera, avec le temps… » La brunette ne savait pas quoi dire pour la rassurer. « Est-ce que tu es toujours amoureuse de lui ? » Sa question pouvait paraître stupide, pourtant elle s’imposait. Dolce semblait s’être fait une raison, elle semblait prête à accepter et à assumer le fait que son couple vole en éclats et Bridget voulait comprendre pourquoi.

« Sincèrement, je n’en sais rien. Mais est-ce que ce n’est pas normal dans le fond ? Enfin forcément, c’est moins fort qu’avant, mais ça fait bientôt huit ans qu’on est ensemble. Est-ce que ce n’est pas qu’une mauvaise passe ? » Bridget haussa les épaules, incapable de dire quoi que ce soit. Elle n’avait pas les réponses à ces questions, mais Dolce le savait et ne s’attendait probablement pas à ce que sa meilleure amie lui réponde. Dire qu’elle était fan de leur couple serait un mensonge, mais Joshua avait rendu Dolce heureuse et rien que pour ça, Bridget ne le détestait pas. Leurs rapports ? Ils étaient quasi-inexistants. Bridget avait souvent eu l’occasion de discuter avec le jeune homme, mais ils n’avaient rien trouvé à se dire. Le courant ne passait pas entre eux –alors à quoi bon forcer le destin ? Ils se toléraient pour Dolce, mais ils n’avaient jamais eu l’intention de se lier d’amitié. Malgré tout, Bridget n’était pas un monstre et elle était sincèrement désolée d’apprendre que le jeune homme était devenu alcoolique. « Et toi, tu as rencontré quelqu’un ? » Elle secoua la tête pour retrouver ses esprits. « Je ne suis pas certaine que ce soit le moment de parler de ça » lui fit-elle remarquer, mais Dolce ne sembla pas en tenir compte. « Qu’est-ce que tu veux que je te dise ? Que j’ai trouvé le grand amour ? Que tout est parfait ? » La jolie blonde ne répondit pas. Sans doute espérait-elle entendre de bonnes nouvelles. « J’aurais bien aimé, mais si tu veux tout savoir, j’en suis toujours au même point. Il y a bien eut quelqu’un, mais rien de très sérieux. Il nous arrivait de passer la nuit ensemble, mais en soit, ça n’a jamais été plus loin. Physiquement, il me plaît et on s’entend bien, mais ce n’est pas… » Bridget interrompit volontairement sa phrase. Ezeckiel. Le nœud du problème. « Disons que je n’ai pas encore trouvé chaussure à mon pied… Mais peut-être bien que je suis trop difficile, va savoir… » ajouta-t-elle en souriant, comme pour dédramatiser la situation. Bridget avait toujours été une éternelle optimiste. Même quand elle était au plus mal, elle s’efforçait de sourire et tournait presque tout en dérision. Pourquoi ? C’est simple. Miss Weaver était bien trop orgueilleuse pour montrer ses faiblesses. A défaut de se laisser aller, elle préférait jouer les reines des glaces –voilà d’ailleurs pourquoi elle passait souvent pour quelqu’un de suffisant et prétentieux. « Mais bon, y’a pas de quoi en faire toute une histoire ! Je suis célibataire et à cette allure-là, j’finirais probablement vieille fille, mais j’ai des amis géniaux, un boulot stable et sympa, j’imagine que ça pourrait être pire ! »

Spoiler:

Bridget n’était pas du genre à s’apitoyer sur son sort. Longtemps, elle avait voulu croire qu’Ezeckiel lui reviendrait et qu’ils pourraient se donner une nouvelle chance, mais lorsqu’il avait coupé les ponts, Bridget avait compris qu’elle s’était monté la tête. Depuis ce jour-là, elle avait essayé d’aller de l’avant, bien qu’en soit, elle n’eût jamais véritablement oublié son premier amour. Dolce la connaissait par cœur, raison pour laquelle Bridget n’eut pas besoin d’expliquer à quoi elle faisait référence lorsqu’elle laissa sa phrase en suspens. Sa meilleure amie en profita alors pour lui faire remarquer qu’elle s’attardait peut-être un peu trop sur le passé. La brunette soupira. « C’est notre plus grand défaut à toutes les deux, je crois… » lâcha-t-elle en jouant avec sa tasse. « On essaye de se donner de grands airs, on voudrait laisser croire qu’on est intouchables et que rien ne nous atteint, mais au fond… » Elle s’interrompit à nouveau, car le regard de son amie s’était soudainement assombri. Oui, elles se comprenaient, probablement mieux que quiconque et bien souvent, il était inutile qu’elles aillent au bout de leur discours, car l’une savait parfaitement où l’autre voulait en venir. « Si tu veux tout savoir, il m’arrive encore de penser à Ezeckiel. Un peu trop souvent à mon goût d’ailleurs… Mais je m’dis que c’est peut-être une bonne chose, car ça me rappelle tout ce que j’ai perdu, les raisons pour lesquelles j’ai perdu la seule chose qui m’ait jamais véritablement rendu heureuse et… y repenser me permettra peut-être de ne pas reproduire les mêmes erreurs. Pour tant soit peu qu’il existe sur cette terre un homme assez fou pour me supporter… » Nouvel éclat de rire. Le truc qui était absolument extraordinaire avec ces deux filles, c’est qu’elles pouvaient passer du rire aux larmes en une fraction de secondes. D’ailleurs, Dolce s’amusa de la remarque de sa meilleure amie qui renchérit en ajoutant qu’elle finirait probablement vieille fille. « Tu n’as plus qu’à penser à adopter quelques chatons, et ta vie sera parfaite ! » Miss Weaver arbora un air faussement outré. « Mais c’est ça, enfonce-moi ! T’es vraiment horrible ! Non, mais franchement, t’imagine ? Manquerait plus que je perde mes dents et le tableau serait complet ! » En prononçant cette phrase, Bridget faisait référence à un personnage du sitcom "les simpson, mais elle n’était pas certaine que son amie la suive cette fois-ci. Au pire, elle passerait pour plus folle qu’elle ne l’était réellement. Tans-pis…

Comme à chaque fois qu’elle passait un moment avec la jolie blonde, Bridget se sentait beaucoup mieux –comme libérée d’un poids. Avec Dolce, elle n’avait jamais eu besoin de faire semblant, elle pouvait tomber les masques. La jeune femme connaissait tout d’elle et de son passé. Elle n’avait jamais émit aucun jugement sur ses erreurs et avait toujours le mot pour la faire rire. C’était généralement la seule à pouvoir lui remonter le moral. Personne d’autre n’avait ce pouvoir. Quelque part, la brunette se sentait en sécurité avec miss Preston ; pour la simple raison qu’elle était intimement convaincue de son honnêteté envers elle. Jamais Dolce n’irait trahir ses secrets, jamais. D’ailleurs, Bridget avait énormément de chance d’avoir une amie aussi formidable. Elle en avait pleinement conscience –et c’était en partie pour ça qu’elle s’inquiétait autant de son bien être. Quitte parfois même à passer pour quelqu’un d’envahissant, elle devait s’assurer que tout allait bien pour son amie. Voilà donc pourquoi elle avait tant insisté pour savoir si les choses avaient ou non évoluées avec Joshua. Cette relation ne fonctionnait plus depuis un certain temps et Bridget ne comprenait pas pourquoi Dolce s’obstinait à rester –alors que ses sentiments pour Joshua s’estompaient de jour en jour. Bien qu’attristée d’apprendre que sa meilleure amie n’avait toujours pas trouvé le courage de prendre une décision ; Miss Weaver avait été heureuse de passer cet instant en sa compagnie. Ce petit café leur avait permis de vider leur sac et ça ne pouvait être que positif. Sans compter qu’elles avaient beaucoup ri. Elles continuèrent d’ailleurs à plaisanter quelques instants, s’amusant de la référence que Bridget venait de faire –puis elles se quittèrent pour retourner au travail. Nos deux demoiselles avaient toujours eu une vie bien remplie, mais leur carrière respectives leur prenaient désormais une grande partie de leur temps libre ; si bien qu’elles furent incapable d’arrêter une nouvelle date. Mais cela n’avait pas d’importance, car elles se promirent quand bien même de tout mettre en œuvre pour se revoir au plus vite.

TO BE CONTINUED...