Josephine rentrait d’un vol aller-retour pour le Brésil et elle était fatiguée. Elle n’avait pas le gout de sortir, elle avait refusé un diner chez son père et n’était même pas allée chercher son fils chez sa belle-sœur. Il était bien là-bas et elle pourrait mieux profiter de sa présence une fois qu’elle serait reposée. Ce qu’elle comptait faire à présent. Elle avait loué un dvd. Elle avait préparé un bon petit repas. Elle avait également dans l’idée de se prendre un bain relaxant. Elle avait tout prévu pour passer une soirée reposante en somme. Prête à recharger les batteries et à être en forme pour passer du temps avec son fils le lendemain.

Le film était en route, le repas sentait bon et était posé sur la table basse du salon, il ne lui restait plus qu’à poser ses fesses sur le canapé et en profiter. Elle devait essayer de ne pas s’endormir… Quoi qu’au fond, dormir était censé être reposant aussi alors ce n’était peut-être pas si grave. Tout se passa bien pendant… disons les quinze premières minutes. Le film n’avait même pas eu le temps d’être intéressant – en revanche le repas était déjà à moitié englouti – que d’un seul coup, tout dans son appartement fut éteint. La télévision, les lumières, tout. Soupirant, excédée, Josephine se leva. Il venait vraisemblablement d’y avoir une coupure d’électricité. C’était tellement bien, que ça tombe ce soir. Surtout qu’elle ne savait absolument pas quoi faire… Et si elle était la seule ? Elle imaginait que ça venait de l’immeuble et que donc, ce n’était pas de son ressort… Elle se mit à fouiller son appartement à la recherche de bougies. Qu’elle ne trouva pas. Elle ne pouvait pas rester dans le noir quand même. Elle n’en avait pas peur, mais… Elle n’était pas très à l’aise. Du coup, elle s’empara d’une lampe torche qu’elle venait de trouver et sortit de son appartement pour aller sonner chez son voisin, espérant qu’il serait là. Elle frappa, frappa, et il ouvrit au bout de quelques coups. « C’est coupé chez vous aussi ? » demanda-t-elle alors, faisant fi des politesses.

Erik passait la soirée seul chez lui. C'était devenu assez rare ces derniers temps et il n'était pas sûr d'aimer vraiment ça mais bon, il imaginer que passer un peu de temps seul de temps en temps ne pouvait pas faire de mal. En plus, ça soirée aurait put être pire, il aurait pu se retrouver coincé à un dîner de charité donc bon il pouvait s'estimer heureux. Certes, il n'était pas avec Teresa mais il ne connaissait pas le pire sort possible. Le jeune homme avait donc commander à manger chez le traiteur et son plat venait d'arriver. Il allait pouvoir manger tranquillement en écoutant de la musique (parce qu'il avait bien essayé d'allumer la télé mais il avait vite vu qu'il n'y trouverait pas son compte). Il commença à manger mais i fut rapidement coupé lorsque la lumière s'éteignit et la musique s'arrêta. Il n'avait plus de courant. Le jeune homme laissa échapper un juron. Il se demandait toujours comment dans le monde moderne, de telles choses pouvaient encore arriver. Surtout qu'il était bien démuni là. A tâtons, il fouilla dans un placard qui regroupait out son bazar et réussit à mettre la main sur une lampe de poche. Merveilleux, il avait même ça chez lui. Il était décidément bien équipé. Sauf que... elle n'avait plus de pile. Well, tout de suite, c'était beaucoup moins pratique. Il commençait à chercher des piles quand il entendit qu'on frappait à la porte. Il abandonna sa quête de pile pour aller ouvrir, se cognant au passage dans la table. En ouvrant, il se trouva face à sa chère voisine, la merveilleuse (ou pas) Josephine. Il avait put la reconnaître parce que la jeune femme avait une lampe torche qui marchait elle et comme ça, ils n'étaient pas dans le noir complet. « C’est coupé chez vous aussi ? » C'est vrai qu'elle était plutôt directe, il avait déjà oublié ça. « Bonjour, moi aussi je suis ravi de vous voir. » dit-il d'abord. « Et non, comme vous le voyez ça marche tout à fait chez moi. » ajouta-t-il sur un ton ironique avant de montrer son appartement plongé dans le noir derrière lui.

Josephine était supposée passer une soirée parfaite. Elle était épuisée et venait de rentrer du travail et avait juste envie de ne rien faire du tout. Elle avait prévu de manger un bon repas et de regarder un bon film. Elle avait juste fait l’effort de préparer à manger parce qu’on n’était jamais aussi bien servi que par soi-même – elle n’avait pas la patience d’attendre un livreur qui arriverait forcément en retard avec un plat froid – sinon elle ne bougerait pas avant que le film soit terminé. Elle considérait même sérieusement le fait de s’endormir sur le canapé comme la grosse loque qu’elle était. Son plan s’était déroulé à merveilleuse jusqu’à ce que l’électricité ne soit coupée. Tout s’éteignit : les lumières, la télévision, le lecteur dvd… C’était parfait, vraiment. Elle ne savait pas ce qu’elle avait fait au grand dieu pour mériter ça mais elle était certaine que c’était une punition de l’univers et rien d’autre, ça ne pouvait être que ça. Il lui restait juste à savoir ce qu’elle avait fait et à qui pour essayer de se rattraper. Mais un autre juste, elle était trop fatiguée ce soir pour ça et elle avait un problème plus important à régler de toute façon. Comme elle ne trouvait pas de bougies, elle décida d’aller frapper chez son très cher voisin qu’elle n’avait pas vraiment revu depuis le jour de leur rencontre. Il devait toujours lui en vouloir d’ailleurs, elle n’avait pas été tellement délicate… Mais soit, elle avait besoin d’aide et il était le seul qui pourrait l’aider dans l’immédiat parce que ce n’était pas avec une simple lampe torche qu’elle pourrait survivre jusqu’au lendemain. « Bonjour, moi aussi je suis ravi de vous voir. » Oh, oui, elle avait encore oublié de se montrer polie. Well, elle avait tendance à aller au point important dans les situations de crise comme celles-là. « Bonjour » répéta-t-elle quand même en se disant qu’elle n’avait pas besoin de se le mettre à dos là. « Et non, comme vous le voyez ça marche tout à fait chez moi. » Josephine plissa les yeux et secoua la tête avant de soupirer d’un air exaspéré. « Vous auriez des bougies à me prêter ? » demanda-t-elle toujours aussi exaspérée. Puis elle se souvint qu’elle n’obtiendrait rien si elle continuait comme ça. « S’il vous plait. Est-ce que vous auriez des bougies s’il vous plait. » Elle fit même un petit sourire pour parfaire le tableau.

Erik venait de commencer à manger quand la lumière s'était momentanément éteinte dans son appartement. Il eut le soir de constater bien vite qu'il n'y avait pas que la lumière qui ne marchait plus. Il en était en effet de même pour la musique et à peu près tout ce qui marchait électriquement. Avec son formidable sens de la déduction, il put trouver que ça devait être dut à une coupure de courant (il était vraiment trop fort comme ça). Erik n'eut alors pas d'autres choix que de se mettre en quête d'une pile. Mais bon, il fit légèrement chou blanc en fait. Il en avait bien trouvé mais malheureusement, elle ne fonctionnait plsu. C'était fort utile comme ça. Il n'eut pas le temps de s'attarder plus à ce sujet en se demandant ce qu'il allait faire maintenant parce que c'est à ce moment-là qu'on sonna à la porte. Erik se trouva alors face à Josephine, sa merveilleuse voisine, qui ne prit même pas le temps de la saluer avant de lui demander si chez lui aussi le courant était coupé (parce que ce n'était peut-être pas si évident). Avant de répondre à sa question, le jeune homme commença par relever le manque de politesse de la brune en la saluant et en déclarant qu'il était heureux de la voir aussi. « Bonjour » Le danois inclina la tête. « Quand même. » Il avait crut qu'il ne pourrait pas entendre ça. Soit, le brun répondit ensuite à la question de l'autre, très ironiquement en déclarant que tout marchait très bien chez lui. C'était bien visible d'ailleurs. « Vous auriez des bougies à me prêter ? » Une nouvelle fois, Erik la fixa silencieusement, attendant qu'elle se montre un peu plus aimable. C'était vraiment difficile à obtenir ça quand même. Quel dommage d'ailleurs. « S’il vous plait. Est-ce que vous auriez des bougies s’il vous plait. » « Hmm. J'imagine que ça doit se trouver quelque part. » répondit-il songeur. Quelque part dans le fond d'un des cartons qu'il n'avait pas défait encore probablement. « Mais je vais avoir besoin de votre lampe pour aller regarder ça, la mienne ne marche pas vraiment. »