Raf' & Anna' ❥ “ Les douleurs légères s'expriment, les grandes douleurs sont muettes”

       Cela faisait presque un mois que je me retrouvais maman célibataire. Un mois sans voir mon l'homme avec  qui j'avais partagé ma vie depuis maintenant cinq années.  C'était bien la première fois qu'on ne s'était pas vue aussi longtemps. C'est vrai que j'étais déjà partie une fois de la maison , mais contrairement à cette fois ci je ne l'avais pas eu au téléphone tous les jours.Même lorsque nous n'étions pas embrouillé , son coté possessif et jaloux le poussé tout le temps à me demander ou est ce que j'étais. Il n'était pas revenu une seule fois dans l'appartement , du moins sans que je sois là. Il avait peut être du aller chez sa sœur , et chez un ami.. peut être même un de ses amis dans le milieu de la drogue.  J'avais suivi son conseil et j'étais resté ici..en revanche je restais un minimum à la maison , je n'y allais que pour me coucher de peur de croiser Rafaello.  Pendant ce temps là j'étais au bar , chez Emma qui m'aidait énormément avec les enfants. Heureusement qu'elle était là , parce qu'elle m'était aussi d'une grande aide psychologique lorsque je pleurais le soir .. J'avais simplement l'impression d'avoir gâché ma vie et c'est une sensation horrible.

Aujourd'hui contrairement à toutes les autres journées , j'étais resté à la maison. Pour la simple et bonne raison que Loucas nous couvrait quelques choses. Il n'avait presque pas fermer l’œil de la nuit  et moi avec. J'avais donc fait l'aller-retour pour déposer Maya à l'école avec les jumeaux parce que je ne pouvais pas les laisser seuls à l'appartement. Arrivé à la maison je couchais Guilia dans son lit puisqu'elle s'était endormie pendant le trajet. Par contre avec Loucas c'était une tout autre affaire, il ne voulait rien entendre et c'était mis de nouveau à pleurer. Ce n'était pas non plus trop grave pour que je puisse l' emmener chez un médecin.  Je lui donnais les médicaments adéquats   pour que deux heures plus tard il veuille enfin s'endormir et reprendre des forces. ..et moi aussi par la même occasion. Depuis notre dispute avec Raf , plus rien n'avait véritablement de goût , je ne mangeais presque plus et je me consacrais entièrement aux enfants principalement pour penser à autre chose.  Enfin bref , j'avais couché Loucas près du canapé , dans son maxi-cosi pour l'avoir près de moi si ça ne va pas mieux. A peine je l'avais mis dedans j'entendis des bruits vers la porte d'entrée et cinq secondes plus tard Rafaello. Je ne m'attendais pas du tout à le voir là , surtout que le revoir après un mois d'absence.. J'avoue que ça met un coup.. Même sa voix me parut totalement nouvelle. Il faillait rapidement dans notre chambre expliquant qu'il devait reprendre des affaires à lui.  Je ne pu rien dire qu'il n'était plus sur mon champ de vision.  Il n'avait pas du voir Loucas sinon je pense qu'il se serait rapproché. Un mois sans voir son enfant c'était juste impossible pour moi , alors j'imaginais pour lui. Je préférais le laisser finir ces affaires avant de l' interpeller..
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         Le voir , là , maintenant après un mois c'est un vrai chamboulement.  C'était comme un petit pincement au cœur qui me faisait rappeler qu'il 'était plus là près de moi , qui me rappelait aussi pourquoi il n'était pas près de nous. Heureusement que Maya n'était pas avec nous sinon je pense qu'elle ferait la crise de la mort qui tue pour suivre son père. Moi elle m'avait tous les jours et forcément Raf lui manquait. Déjà que sa fait un moment qu'elle me pose des questions sur lui , elle voulait toujours l'avoir au téléphone , elle voulait le voir et me questionner sur la raison de son absence. Pour la préserver , je lui avais expliqué qu'il était partie faire un long voyage. Ça allait fonctionner pendant combien de temps encore cette excuse ? J'en ai clairement aucune idée. En tout cas , ça me faisait pas plaisir de lui mentir et à chaque fois qu'elle revenait sur ce sujet là , je faisais tout pour changer de conversation. Heureusement pour moi que les jumeaux ne parlaient pas sinon je serai devenue folle. Je fus interrompu dans mes pensées retour de Raf qui ne prenait même plus la peine de me regarder. Est-ce que je lui faisais autant peur que cela ? C'est vrai que j'avais été clair la dernière fois , mais j'étais presque déçu qu'il ne s'inquiète pas plus que cela pour les enfants. C'est pour cela que je le rattrapais alors qu'il essayait déjà d'ouvrir la porte d'entrée. Il me fallut quelques secondes pour pouvoir sentir un son de ma bouche : « Rafaello.. » disais-je doucement pour qu'il se stoppe.  Je relevais mon regard vers lui, ne sachant pas vraiment quelle posture adoptée avec lui.. Mais je finis par ajouter : «- Tes enfants ne te manquent pas pour que tu ne me poses aucune question sur eux ?! » lui demandais je en fronçant légèrement les sourcils.  Alors que j' entendis Loucas qui s'était réveillé de nouveau. «- Les jumeaux sont là si tu veux les voir » lui dis je simplement en me détournant pour aller reprendre Loucas dans mes bras et faire les cents pas avec lui pour le calmer.. Il fallait sa nouvelle dose de sirop mais j'allais attendre qu'il se calme et surtout attendre pour voir si Rafaello va passer du temps avec eux.
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                  C'est vrai que le soir de notre dispute je voulais le savoir loin de nous , loin d'eux. J'avais toujours cette sensation de sécurité lorsque je me trouvais avec Raf , et je savais parfaitement qu'il ferait n'importe quoi pour protéger les enfants. Mais là , on avait déconnecté tout le système avec toutes ces conneries.. J'avais l'impression qu'il était plus vulnérable que j'aimais lorsque leur père était là.  Je voulais pas les mettre en danger..  Mais je n'ai jamais dit qu'il devait plus voir les enfants. C'est vrai que je lui ai dit ne plus vouloir avoir affaire à lui , .. sous le coup de la colère et surtout blessée. C'est vrai que sur le moment je ne voulais plus de lui autour de nous. Mais qui j'étais pour l'empêcher de voir ces enfants hein ? «- Je ne veux que mes enfants grandissent eux aussi sans père » lui lâchais je en le regardant. Depuis quand est ce qu'il faisait tout ce que je disais d'ailleurs ? Se sentait-il toujours autant coupable ? Bien sur que oui  et tant mieux d'ailleurs ! Enfin bref , je fus interrompu par les pleurs de Loucas. Je le pris rapidement dans le bras pour le calmer et pour qu'il évite de réveiller sa sœur. Mais tel père tel fils il est du genre têtu ce petit. Raf , s'approcha de nous et je lui donnais notre fils lorsqu'il le demanda. Il avait cette étincelle dans les yeux , mélangé a cette humidité que j'avais vue pour la première fois durant notre dispute.  Mais cette fois ci , il était heureux de voir son fils et je me sentais d'un coup coupable de lui avoir arraché son fils durant un mois.  Je passais une main sur mes cheveux en les regardant alors que Loucas s'était stoppé de pleurer..  «- Tu lui as manqué à ce que je vois... » lui dis je en les regardants. Comme cet homme si habile avec des enfants pouvait avoir commis un meurtre ?! Je repris la parole en préparant le biberon et le sirop du bébé : «- Il était malade toute la nuit le pauvre.  A part ça il est toujours aussi grincheux par rapport à Guilia. Guilia elle , dort paisiblement à coté.. Toujours aussi gourmande lorsque je lui donne le biberon. Maya est partie à l'école comme d'habitude.. Et elle demande presque tous les jours de tes nouvelles »lui dis je simplement. Merde ! Qu'est ce que j'étais en train de faire là ? Je me tapais la discute avec Raf ? C'était comme si j'avais besoin de me rattraper de quelque chose..  Je passais une main sur mes cheveux en regardant Raf : «- Les enfants n'ont pas à souffrir de nos histoires... » ajoutais je avec une incroyable douceur.  
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      J'aurais tout donné pour connaître mon père moi...Mais vraiment tout. Mais bon je ne savais pas du tout si ma mère me disait la vérité , ou si ce qu'elle disait n'était qu'un tissu de mensonges concernant mon père. Mais bon ça je ne le serais véritablement jamais puisque je n'ai plus de contact avec elle et je veux plus en avoir. Ce qui était sur c'est que ça n'allait pas nous arriver avec Raf parce qu'après réflexion , jamais je ne laisserais mes enfants grandir sans père. Enfin bref , Rafaello avait Loucas dans les bras et semblait totalement hypnotisé par lui.  Un mois sans voir mes enfants , j'aurais moi même pété un câble je pense. Et c'est cette culpabilité qui me pousse à lui faire un petit résumé de tout ce qu'il a manqué. Voir ma fille demande toujours après Raf , je dois dire que ça remet en question toutes mes décisions. Je fixais Raf donner le biberon à Loucas qui semblait tellement plus détendu que cette nuit. Le voir ainsi s'occuper de notre fils me rappelait qu'il avait toujours été doué avec les enfants et ceux depuis que j'avais eu Maya. Il l'avait directement prise sous son aile , et la considérait aujourd'hui comme sa propre fille. C'est bien pour cette raison que je lui expliquais que les enfants ne devaient pas payer pour nous. En entendant les paroles de Raf s'était comme ci on piétiné mon cœur un peu plus qu'il ne le soit déjà. Il semblait déjà s'être mis à l'idée qu'entre nous tout était déjà  fini.  Pourquoi est ce que cela me touchait autant alors que tout venait de moi.. Tout était de ma faute , c'est moi qui avait mis de la distance entre nous . En plus de cela , il me parlait sans me regarder , j'avais à peine croisé son regard depuis qu'il était là ;. ce qui soulignait encore le fait qu'il avait déjà tourné la page : «Tu ne peux clairement pas le faire » lui dis je d'une manière assez tranchée , et plus froidement  que je ne le voulais. « Je peux par contre te les laisser quelques heures si tu le souhaites. .. » lui dis je simplement.
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    Toutes les pensées dans ma tête sont en ébullition et en contradiction. Je voulais qu'il puisse voir les enfants mais pas longtemps , je voulais le voir plus souvent mais je lui en voulais encore. Mais concernant mes derniers mots pour lui depuis notre disputes , je commençais à regretter ce que je lui avais dit. Ne plus rien avoir affaire avec lui , c'était une chose impossible pour moi. Déjà par le fait que nous avions des enfants ensembles , nous serrons à jamais connectés dans la vie pour cette raison. Alors l'entendre dire qu'il n'y avait pas de solution pour voir les enfants sans passer pas moi.. Bah j'étais obligé de réagir. Je sais , je sais je suis en train de confirmer toutes les thèses qui disent que les femmes ne savent pas ce qu'elles veulent.  Je fixais Raf qui daignait enfin me fixer et je son regard me fit presque froid dans le dos.. Il était triste , tout comme je l'étais. D'ailleurs je n'avais plus l'impression de le connaître , il s'excusa pour une chose qui était de ma faute , et il me remercia lorsque je lui proposais d'avoir les enfants quelques heures. Où est passé le Rafaello Viscenti que j'ai connu pendant cinq années ? Plus combatif , plus dure.. Là j'avais le droit à un semblant de sourire et rien d'autre. « Ou .. Ou est ce que tu loges maintenant ?! » osais  je lui demander en passant une main sur mes cheveux. Oui je voulais faire un peu ma curieuse , savoir ou est ce qu'il avait posé ces valises. C'est aussi pour savoir ce qu'il faisait lorsqu'on était pas là. Un mois  , je le répète , sans nouvelles c'est atroce. Quelques secondes plus tard j'entendis la douce voix de Guilia qui , elle aussi voulait qu'on s'occupe d'elle. Je parcourus rapidement l'espace qui nous séparait pour l'apporter finalement dans le salon. Je la lui caressais en souriant légèrement : «- Regarde qui est là ma chérie, ton frère et ton papa. » lui dis je. J'avais toujours le sourire lorsque je parlais à nos enfants , dommage que Maya ne soit tout simplement pas là pour profiter de Raf.
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Savoir ou est-ce qu'il vivait était une chose forme de banalité pour moi et aussi de curiosité. En tout cas je me doutais bien qu'il logeait chez sa sœur. Puisque nous n'avions pas assez d'argent pour nous payer un mois d’hôtel , et je le voyais mal vivre chez un de ses amis pendant tout ce temps. Il me manquait c'est vrai , mais j'étais tellement têtue et un chouia rancunière que j'avais vraiment du mal à envisager son retour pour le moment.  Pourtant je l'aimais , vraiment.  En tout cas mes sentiments pour lui n'avait pas et ne pouvais pas changer du jour au lendemain.  Mais peut être que lui avait tourné la page ,et peut être que lui aussi m'en voulait. Je fus interrompu dans mes pensées par la voix de ma fille , je me dépêchais donc de la ramener à nous. Et je ne pouvais que sourire devant cette jolie bouille qui s'offrait à moi , même si je n'avais plus d'autre source de sourire dans la vie. C'est bien mes enfants qui me donnaient la force pour continuer et continuer à me battre pour eux. « - Bien sur.. » répondis je doucement  a Raf qui me demandait s'il pouvait avoir Guilia. Pourquoi est ce que je lui refuserais d'ailleurs ? Je me rapprochais doucement d'eux en me baissant pour poser délicatement notre fille dans les bras de son père. Puis je me reculais pour m’asseoir juste en face d'eux et lui laisser toutes l'espace dont il avait besoin. Voir ce tableau de famille me touchait profondément , et ne faisait que de me rappeler que nous n'étions plus cette petite famille complète qu'on était. «- Est-ce que … est ce que tu veux que je te laisse avec eux ? » lui demandais alors.. Après tout il voulait peut être un peu d'intimité avec eux , sans que je sois toujours dans son , sans que je sois toujours à le fixer alors qu'il était clair qu'il fuyait mon regard.  
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Le destin était bizarre... Quelles étaient les probabilités pour que Loucas tombe malade et que je sois contrainte de rester à la maison , et le fait que Raf fasse son apparition ici. Oui c'était vraiment bizarre.. Enfin bref , j'avais déposé notre belle fille chez son père et près de son frère aussi. Me retrouver aussi proche de lui après plus d'un mois d'absence c'est assez troublant. J'avais toujours une attirance pour lui , tout cela était intact avec mes sentiments pour lui. Mais il ne me fallait pas penser à cela , ça me faisait beaucoup trop de mal. Je m'étais rassise et je fus surpris par ces paroles lorsque je lui avais demandé s'il voulait que je le laisse seul . J'avais l'impression qu'il voulait que je reste près de lui ,  en tout cas il me fit comprendre que ma présence ne le déranger pas. Moi qui pensais qu'il allait sauter sur l’occasion , après un mois sans ses enfants. Ce fut la deuxième fois qu'il me regardait droit dans les yeux , ce regard qui a chaque fois me déstabiliser. «- D'accord.. Je reste alors.. » lui dis je en le regardant émerveiller par les jumeaux. Il est clair que je n'avais plus rien à voir avec la femme qui lui avait bien fait comprendre qu'entre lui et moi tout était finis. Après un long moment de silence à les regarder , je repris une nouvelle fois la parole : «- Est ce que ta sœur sait pourquoi tu vis chez elle ? » lui demandais-je alors.. Je voulais savoir comment elle , elle avait réagi fasse a cela. Je voulais savoir si oui ou non j'avais réagi excessivement. Je savais que c'était un peu une question indiscrètement , mais s'il ne me répondait pas ce n'était pas un problème. Je passais une main sur mes cheveux, tout le fixant.. Je me sentais mieux que tout à l'heure , je me sentais mieux maintenant que je le voyais..
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La confiance dans un couple s'est primordiale..Et lorsque l'une des personnes du couple l'a perd tout devient plus compliqué. Moi j'avais perdu toute confiance en Rafaello .. Découvrir après cinq ans de vie commune que monsieur avait un travail annexe, je peux vous dire que ça fait  véritablement réfléchir sur votre couple. Enfin bref , je regardais Raf avec les enfants et sa me donné juste envie de les prendre dans mes bras , tous les trois. Mais je devais repousser cette idée dans un coin de ma tête , parce qu'il me prendrait véritablement pour une folle. Je m'étais mise à esquisser un petit sourire lorsque j'entendis  son rire.. C'est dingue , c'était comme ci s'était la première fois que je l'entendais. Je poussais un faible soupire et je ne pu m'empêcher de revenir sur notre différent. Un petit sourire se dessina de nouveau sur mes lèvres à ses paroles: «- Elle  aura pas tort pour le coup» ajoutais sans pouvoir m'en empêcher. J'avais donc eu raison de réagir comme ça , cinq ans.. c'est pas rien dans une vie.. Je m' étirais plus que tous ces tas de mensonges et lui aussi d'ailleurs. «- Tu continues tes trafics ? » lui demandais je alors .. C'était la troisième question que je lui posais depuis qu'il était là.. Mais j'avais besoin de savoir ..Un mois s'était écoulé et beaucoup de questions faisaient surface. Et si je devais lui laisser les enfants ,je devais savoir s'il était en sécurité. Après tout , une femme avait voulu s'en prendre à notre famille.
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Je n'allais quand même pas passer sous silence ce qu'il a fait. J'étais bien obligé de remettre ça sur la table. En plus je me visualisais  à chaque fois notre dispute , en me demandant comment en si peu de temps ma vie était devenue un cauchemar. Alors oui maintenant j'en profitais pour lui poser des questions... Ce n'était pas pour le mettre mal à l'aise , en tout cas il ne pouvait s'en prendre qu'à lui même s'il se sentait dans une situation inconfortable. Il me répondit qu'il n'avait plus touché à rien après avoir tout vendu. J 'hochais de nouveau la tête , et me relevais pour aller faire un biberon à Guilia qui n'avait pas encore eu son lait. Je revenais dans le salon le biberon en main et me ressayais à ma place le temps que le lait se refroidisse. Je le fixais un long moment , sans rien dire , sans rien faire.. A simplement le fixer , lui , le père de famille.. Comment à t-il pu sombrer à ce point-là?Je veux dire comment est ce que tout cela avait pu arriver sans que je ne le sache. Deux semaines avant les jumeaux l'accident était survenue.. Mais ce genre de chose doit se remarquer normale ..Je sais pas , le comportement de la personne doit être plus agité.. Deux choses énormes que j'avais pas réussi à voir.. Je me sentais totalement conne pour ça. Je me demandais comment est ce que je pouvais devenir une bonne mère après cela. Sérieux.. Maya pourra me cacher tellement de choses lorsqu'elle sera ado que je ne verrais que du feu. J'étais totalement perdue dans mes pensées, dans une totale réfléxion , en fixant Rafaello que je ne me rendais pas du tout compte que Guilia commençait à chouiner.
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Je fus interrompu par mes pensées par Raf.. Je n'avais pas rêve , il allait bien dire chérie?  Je me risquais à le regarder alors qu'il se relève pour me donner Guilia , mais son regard était toujours aussi fuyant. Ça prouvait bien quelque  chose non ? Qu'il ressentait encore quelques choses après un mois.. D'ailleurs c'était normal , j'avais la même position que lui. «- Excuse moi...» lui dis je pour mon moment d’égarement , et je pris le biberon dans mes mains pour donner à ma princesse les forces dont elle avait pleinement besoin. En tout cas , ces paroles avaient vraiment l'air de le mettre mal à l'aise , pourtant il avait prononcé qu'une syllabe. Je me risquais à le regarder rapidement pour détourner le regarder et rapporter mon attention à ma fille. Je me baissais légèrement pour lui déposer un doux baiser sur le sommet de sa tête , alors qu'elle était déjà bien occupée à remplir son petit ventre. Est ce que notre vie allait être comme ça maintenant ? De la gêne , des regards fuyants , des monos-phrases , rien , le vide.  Je voulais pas refaire ma vie , je ne pouvais pas.. Je tenais trop à lui , malgré toutes ces conneries. En faite ce qui me gêné le plus dans toute l'histoire c'est les mensonges, et j'aimais pas ça , j'avais horreur de ça. Surtout pour des choses aussi graves. Mais je ne pouvais définitivement pas mettre une croix sur lui , parce que ça faisait mal ,  parce que je n'avais plus que lui , parce que c'est le père de mes enfants. Nous restions dans le silence un long moment , le temps que Guilia ait fini son lait.. Puis je la portais contre moi pour son rot. Je reportais à nouveau mon regard vers Rafaello et finis par reprendre la parole : «- On ne peut pas rester comme ça Raf.. » lui exprimais-je d'une petite voix.
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Je ne pouvais pas vraiment me permettre de mettre une croix sur notre couple.. J'étais en train de me remettre en question. Qu'est ce que diront Maya , Loucas , et Guilia lorsqu'ils grandiront. Je sais que j'aurai le droit à toutes les interrogations de leurs pars et peut être même à des reproches. Je ne pouvais pas être l'unique responsable de la fin de notre couple.. Pourtant , j'y croyais à notre couple , même lorsqu'on avait des hauts et des bas.. Tout finissait toujours par s'arranger après une belle partie de jambe en l'air. Rien que d'y penser j'étais toute chose.. Qu'est ce qui me prend de penser à cela , maintenant , alors que j'avais ma fille dans les bras ?! J'essayais de me reprendre en donnant des petites tapes, tout doucement sur le dos de Guilia pour son rot. Enfin bref , je m'étais lancé en soulignant à Rafaello que notre situation n'était plus possible. Je fus surprise de l'entendre penser que c'était de nouveau un reproche de ma part , et en plus de cela il s'excusait. Je le fixais totalement incrédule .. Comment est ce qu'il pouvait se payer un appartement alors qu'il était censé  avoir arrêté sa drogue ? Mais bon c'est une autre histoire ça. Bref  , c'est vrai que lors de notre dispute j'avais été plus que clair..Mais je n'étais pas non plus aussi maso , je veux dire je lui avais proposé de lui laisser les enfants , ce n'est pas pour qu’une demi heure après je lui demande de ne plus faire partie de notre vie. Je fronçais les sourcils en secouant énergétiquement la tête : «- Chut.. tais toi , tu n'as pas compris.. C'est pas ce que je voulais dire. » lui dis je en le regardant. «- Je parlais de nous Rafaello. » lui ajoutais-je en soupirant légèrement , en resserrant doucement mon emprise sur ma fille. «- Il est évident que je ne peux pas me permettre de couper tout contact avec toi. T'es le père de mes gosses , et .. et ça me fait mal de me l'avouer mais je t'aime merde. Toutes les conneries que tu peux faire ne pourront pas changer les sentiments que j'ai pour toi.. » lui avouais je en détournant le regard pour regarder Loucas en face de moi. Mon dieu , j'étais vraiment en train de mettre ma fierté de coté , pour eux , pour lui , pour nous.
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J'étais vraiment prête des efforts...Le mois passé n'a été d'aucune aide pour moi. Je veux dire que je pensais vraiment que ça allait me faire du bien , je pensais que ça me permettrait de l'oublier. Mais non , c'était tout le contraire , je n'avais fait que  penser à lui.  Alors j'étais décidé à nous éviter toute la souffrance.. Et le voir comme ça , avec les enfants me faisait prendre conscience qu'il fera toujours partie de notre vie , aux enfants et à moi. Alors j'avais décidé de faire le premier pas , puisque c'est moi qui avais voulu quitter la maison , c'est moi qui avais voulu mettre un terme à notre couple. Je relevais légèrement la tête lorsqu'il me demanda ce que je proposais.. Nos regards se croisaient pendant quelques secondes avant que je remette correctement Guilia dans mes bras . Je prenais une grande inspiration avant de relever les yeux vers lui. «- Je te propose de tout recommencer depuis le début. De recommencer notre histoire , .. Je veux un nouveau départ Raf. J'ai plus du tout confiance en toi , et pour que ça fonctionne de nouveau entre nous , il faut que je réapprenne à te connaître. » lui proposais je alors. Pour moi , il n'était clairement pas possible qu'il revienne dormir dans le lit conjugal dès demain. Il nous fallait reconstruire des bases solides dans notre couple. « Je souhaite nous redonner un second souffle , mais pour ça il faut que tu sois d'accord .» ajoutais-je en me mordillant légèrement les lèvres.Après tout , il n'était peut être pas intéressé.. Peut être que lui n'était pas près , ou qu'il avait d'autre objectif. Arrêter la drogue du jour au lendemain alors qu'il en vendait avant notre rencontre sa devait être trop de sacrifice pour lui non ?
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