Ils y étaient enfin. Tous les trois, chez eux. Charlie était née deux jours plus tôt et tout s’était plutôt bien passé. Cora avait cru mourir bien sûr mais elle avait survécu. Pour être honnête toute la douleur avait disparu une fois qu’elle avait pu tenir Charlie dans ses bras. Elle avait attendu cet instant pendant très longtemps, elle en avait eu très peur mais tous ses doute s’étaient évaporés une fois qu’elle l’avait vue, comme par magie et c’était absolument merveilleux. Bien sûr, tout avait été plus facile à l’hôpital. Elle n’était pas seule il y avait les infirmières et les médecins qui étaient là et qui la rassuraient. Ils pouvaient toujours rattraper le coup si elle faisait quelque chose de travers. Mais là… Là elle était rentrée et il n’y avait plus que Paul et elle et ils n’avaient absolument aucune expérience dans le fait d’être parents. Peut-être plus son petit ami qu’elle mais ils n’étaient vraiment pas à l’abri de la catastrophe et ça lui faisait vraiment peur. Pour le moment, la petite dormait. C’était un vrai miracle et elle risquait de se réveiller à tout moment (ou quand ils dormiraient plutôt, sinon ce ne serait pas du tout drôle.) « Te voilà chez toi » souffla tout de même Cora en passant la porte de l’appartement. Ça lui faisait vraiment tout drôle. Ils allaient être trois maintenant (enfin quatre si on comptait Oscar), c’était réel. Elle n’avait pu que l’imaginer mais à présent elle allait pouvoir voir ce que c’était. La jeune femme alla directement s’asseoir sur le canapé et posa le couffin où dormait la petite juste à côté d’elle. Elle la regarda d’un air songeur pendant un long moment avant de se tourner vers son petit ami : « J’ai peur qu’elle se réveille si on essaye de la mettre dans son lit… » Elle ne voulait pas que ça arrive, pas si vite. Elle avait besoin de sommeil elle aussi après tout. « On peut la laisser là-dedans tu crois ? »

Paul avait l'impression d'être sur un petit nuage depuis deux jours et il espérait surtout ne jamais en descendre. Sa fille était née, enfin ! Après neuf long mois d'attente (enfin pas totalement neuf parce qu'il ne l'avait pas su depuis le début mais soit), Charlie était enfin là. Il avait pu la tenir dans ses bras, un long moment. Et il devait bien l'avouer... il avait été quelque peu impressionné au début. Il l'était toujours un peu du reste. Elle était si petite. Dans son imaginaire, les bébés étaient un peu plus grands en naissant et ils n'avaient pas l'air aussi fragile... En même temps, à part Lucy, il n'avait pas vu beaucoup de bébé à la naissance et Lucy était bien plus grosse que ça en arrivant parce qu'elle tenait bien de sa mère (il ne pensait pas non plus ça sérieusement bien sûr). Soit, en plus de prendre sa fille, il avait aussi pu l'admirer longuement. Et il ne pouvait vraiment pas se lasser de ça. Elle était tellement parfaite. Et, il ne disait pas ça juste parce qu'il était son père, il n'était pas le seul à penser ça (quoiqu'il n'était pas certain que les avis de ses parents, de ses cousines et bien sûr, de Cora, puissent être considéré comme étant objectifs).

Cora et Paul était à présent rentrer chez eux. Le jeune homme avait bien conscience que c'était sûrement là que les choses allaient se gâter pour eux. Parce qu'ils n'auraient plus ni médecins, ni infirmières pour les aider. Il espérait quand même que Charlie survivrait plus que deux heures dans leur appartement. Directement en rentrant, Cora avait directement été prendre place sur le canapé, posant le couffin de leur fille encore endormie à côté d'elle. Well, il imaginait bien que sa petite amie ne devait pas avoir la force de faire autre chose que d'aller s'asseoir. Les derniers jours avaient été fatiguant pour elle (à un point qu'l ne pourrait jamais comprendre et il n'en était pas mécontent pour tout dire). « J’ai peur qu’elle se réveille si on essaye de la mettre dans son lit… » Le jeune homme fronça les sourcils. Oui... il y avait en effet de grandes chances qu'une telle chose arrive et il ne se sentait pas prêt à affronter des pleurs de bébé dès maintenant. « On peut la laisser là-dedans tu crois ? » Il hocha la tête. « Elle n'a pas l'air malheureuse là-dedans. Ce serait cruel de prendre le risque de la déplacer. » Plus cruel pour eux que pour elle mais soit. Paul alla ensuite prendre place à côté de Cora et l'attira contre lui. « Profitons encore un peu de notre tranquillité, je ne me sens pas prêt maintenant. » avoua-t-il alors. Même s'il faudrait bien qu'il le soit un jour.

Cora était épuisée et rêvait de s’écrouler dans son lit et ne plus jamais en sortir. Ou en tout cas pas avant au moins une dizaine d’années. Malheureusement pour elle, elle ne pouvait pas et la fatigue ne faisait que commencer. Elle allait même s’intensifier pendant les prochains mois. Heureusement qu’elle aimait déjà Charlie plus que tout et qu’elle ne pourrait jamais lui en vouloir – ou en tout cas elle espérait ne jamais en arriver là. Sa fille n’avait peut-être pas été ‘prévue’ mais elle ne changerait absolument rien si on lui en donnait l’occasion. Elle était tellement belle et parfaite. Parfaite était le mot qui la décrivait le mieux et oui, Cora était totalement objective. Charlie était tellement parfaite qu’elle aurait dû l’appeler ‘Parfaite’. Paul ne s’y serait même pas opposé en plus.

Pour le moment en plus la petite dormait toujours et ne les assommait pas encore avec ses cris. Cora n’avait pas hâte de connaitre ça d’ailleurs, surtout que maintenant elle ne pourrait plus compter sur les médecins et les infirmières. Il n’y avait que Paul et elle et, bon… Son petit ami n’était sans doute pas plus doué qu’elle en matière de bébés. Elle avait tellement peur de faire n’importe quoi avec la petite. Elle n’avait jamais connu de bébés, elle était la première à avoir des enfants parmi ses frères et sœurs et elle était totalement inexpérimentée. Paul avait bien une nièce mais bon, elle avait quand même déjà presque cinq ans et on ne s’occupait pas d’une enfant de quelques jours comme d’une enfant de cinq ans. Soit. La brune voulait profiter de ce moment de calme le plus longtemps possible et si pour cela elle devait laisser Charlie dans son couffin au lieu de la mettre dans son lit, elle n’allait pas se gêner. La petite ne devait même pas remarquer la différence de toute façon. « Elle n'a pas l'air malheureuse là-dedans. Ce serait cruel de prendre le risque de la déplacer. » Cora soupira longuement, soulagée, avant d’hocher la tête. « C’était exactement ce que je pensais oui. Et de toute façon même si tu m’avais dit de la déplacer je ne l’aurais pas fait. Ou alors je t’aurais laissé t’occuper d’elle. » C’était sa fille après tout et elle allait suffisamment s’occuper d’elle toute seule comme ça. Elle avait bien droit à un peu de répit. Paul prit ensuite place à côté d’elle et l’attira contre lui. « Profitons encore un peu de notre tranquillité, je ne me sens pas prêt maintenant. » Cora soupira à nouveau. « Moi non plus. Je me sens d’autant moins prête maintenant qu’elle est là tu sais. Elle est si petite et fragile et moi… je peux être vraiment maladroite quand je m’y mets. »

Paul et Cora venait de rentrer chez eux avec leur fille. C'était... un peu étrange. Et effrayant aussi. Paul se demandait combien de temps il lui faudrait pour réaliser que Charlie était bel et bien là. Parce qu'il la voyait bien, il la prenait dans ses bras mais il avait un peu de mal à se faire à l'idée encore. C'était sa fille... il était papa. C'était comique un peu, non ? Enfin lui, il trouvait ça comique. On aurait pas eu idée de lui confier un enfant. Il n'était pas douée avec. Sauf que là, il allait le devoir le devenir. Sa fille méritait un bon père et il espérait vraiment y arriver à force d'entraînement.
En attendant d'être assez entraîné, il n'avait pas la force d'entendre les cris de la petite tout de suite. Elle était actuellement en train de dormir dans son couffin et Cora avait demandé s'il devait la coucher et prendre le risque de la réveiller ou simplement la laisser là. Le blond était d'avis de la laisser là, elle n'avait pas l'air malheureuse. Elle avait même l'air très paisible et mettre fin à tout ça aurait pu paraître très cruel. « C’était exactement ce que je pensais oui. Et de toute façon même si tu m’avais dit de la déplacer je ne l’aurais pas fait. Ou alors je t’aurais laissé t’occuper d’elle. » Le jeune homme eut un petit sourire. « Pourquoi tu m'as demandé mon avis alors ? » Il avait pris un air faussement offusqué. Il la comprenait au final. Elle devait être encore plus fatiguée que lui donc il ne pouvait vraiment rien lui reprocher. Soit, ils allaient pouvoir profiter de leur tranquillité un peu plus longtemps du coup et Paul devait bien avouer qu'il n'était pas mécontent à cette idée. Il ne se sentait pas encore tout à fait prêt. Certes, il savait bien qu'il devrait l'être un jour mais si ça pouvait attendre cinq minutes de plus, ce n'était pas plus mal. « Moi non plus. Je me sens d’autant moins prête maintenant qu’elle est là tu sais. Elle est si petite et fragile et moi… je peux être vraiment maladroite quand je m’y mets. » Paul hocha lentement la tête avant de serrer la brune dans ses bras. « Mais tu seras parfaite avec elle. S'il y a bien une chose dont je ne doute pas c'est ça. Et tu ne seras pas maladroite pour changer un peu. » Elle serait tellement mieux que lui. Ils avaient déjà eu cette conversation un tas de fois mais Paul en restait convaincu. Charlie avait de la chance d'avoir une mère comme ça.

Cora n’était clairement pas prête à subir les cris et les pleurs de Charlie. Elle savait qu’elle ne le serait jamais même si elle savait également qu’elle ne pourrait jamais y échapper. C’était comme ça et elle devait l’accepter mais pour l’instant elle avait envie d’un peu de répit. Sa fille dormait très bien en plus et elle ne voyait pas pourquoi elle allait aller l’embêter maintenant, et pas que parce qu’elle voulait encore profiter du calme. Elle était donc d’avis de la laisser dormir dans son couffin. La petite ne devait même pas remarquer qu’elle n’était pas dans un lit, du moment qu’elle pouvait dormir tranquillement tout lui allait. La jeune femme demanda quand même son avis à son petit ami même si au fond elle ferait ce qu’elle aurait décidé. Il était bien sûr d’accord avec elle – il n’était pas fou et avait sans doute encore plus peur d’elle des crises de leur fille. « Pourquoi tu m'as demandé mon avis alors ? » Cora haussa les épaules d’un air innocent. « Pour que tu ne penses pas que ton avis ne compte pas. » Même si c’était exactement ce qu’il devait penser après ce qu’elle venait de lui avouer. Elle s’approcha alors pour l’embrasser rapidement histoire de se faire pardonner ça. « Il compte. C’est notre fille, à tous les deux et on ne doit pas décider de quoi que ce soit seuls en ce qui la concerne. » Bon sauf pour ce genre de choses, ce n’était pas non plus si important. Elle parlait plutôt de ce qui concernait son éducation. Ça, c’était important. Paul vint ensuite s’asseoir à côté d’elle et Cora en profita pour se détendre un peu plus. Elle n’hésita pas à se reposer sur lui tandis qu’elle répétait une fois de plus à quel point elle avait peur de ce qui allait arriver ensuite. Elle se rendait compte maintenant plus que jamais à quel point elle ne serait pas à la hauteur. « Mais tu seras parfaite avec elle. S'il y a bien une chose dont je ne doute pas c'est ça. Et tu ne seras pas maladroite pour changer un peu. » La jeune femme soupira longuement. Elle aurait bien aimé être aussi convaincue que lui mais c’était quand même assez difficile. « Comment peux-tu en être aussi convaincu ? » Elle ne savait pas où il était allé chercher ça mais elle serait loin d’être parfaite. Elle ferait du mieux qu’elle le pouvait, c’était certain, mais elle ne pourrait jamais prétendre être parfaite. « Heureusement que tu seras là pour réparer mes erreurs. » lui dit-elle en souriant, histoire de le taquiner un peu. Elle savait qu’il doutait encore plus qu’elle – bien que cela était difficile – mais elle avait confiance en lui aussi pour ça.

Cora venait de dire que même si Paul avait voulu mettre Charlie dans son lit, elle ne l'aurait pas écouté. Well... pourquoi lui avait-elle demandé son avis alors ? C'était bien la question que le jeune homme se posait maintenant. Elle n'était pas tellement logique comme fille (mais il allait bien se garder de lui faire la moindre remarque à ce sujet, parce qu'elle devait être encore plus fatiguée que lui et il ne voulait pas courir le risque d'une dispute maintenant). « Pour que tu ne penses pas que ton avis ne compte pas. » Le jeune homme fit la moue. « C'est raté alors. » fit-il en haussant les épaules. « Parce que c'est exactement ce que je pense maintenant. » Au moins un peu et même s'il ne voulait pas faire d'histoire, il préférait être honnête à ce propos. Du coup, Cora ressentit sûrement le besoin de se faire pardonner un peu et s'approcha de lui pour l'embrasser. Mouais, il ne savait pas s'il allait la laisser s'en sortir si facilement quand même. « Il compte. C’est notre fille, à tous les deux et on ne doit pas décider de quoi que ce soit seuls en ce qui la concerne. » « J'aime mieux entendre ça oui. » Parce qu'il voulait avoir son mot à dire et il voulait que Cora l'écoute aussi quand il avait un avis à donner. Ils n'étaient pas obligés d'être toujours d'accord (et ils ne le seraient sûrement pas toujours d'ailleurs) mais il fallait qu'ils puissent en discuter tous les deux. Soit, Paul confia ensuite qu'il était soulagé de voir repoussé ainsi le moment où ils auraient droit à des pleurs et Cora avait l'air de partager son point de vue. Elle avait l'air de douter d'elle et de sa capacité à prendre soin de leur fille. Le jeune homme ne voyait pas pourquoi. Il était convaincu qu'elle serait parfaite. Tellement plus que lui même ! Et il savait que Charlie serait en sûreté avec elle, même s'il lui arrivait d'être maladroite parfois. « Comment peux-tu en être aussi convaincu ? » Paul lui caressa lentement la joue et plongea son regard dans le sien. « Parce que je te connais. Je sais que tu seras à la hauteur. Et je sais aussi que tu as trop souvent tendance à te sous-estimer. » Sur des choses comme ça en tout cas. « Ne doute pas de toi Cora, Charlie de la chance d'avoir une mère comme toi et j'ai de la chance d'avoir une petite-amie aussi merveilleuse. » Il le pensait chaque jour et à chaque moment qu'il passait avec elle (et même sans elle d'ailleurs) mais il trouvait qu'il ne lui disait pas assez. C'était dommage ça. Il allait se faire un devoir de lui répéter à chaque minute à partir de maintenant, jusqu'à ce qu'elle intègre ça au moins. « Heureusement que tu seras là pour réparer mes erreurs. » Le jeune homme se mit à rire. « Si tu comptes sur moi pour réparer tes erreurs alors, c'est vraiment pas gagné hein. » Parce que si elle n'était pas douée (c'était ce qu'elle disait, pas ce que Paul pensait), il était sans aucun doute cent fois pire qu'elle.

Cora tenta de se rattraper après la maladresse qu’elle venait de commettre mais elle allait sans doute beaucoup galérer. Dire pour se rattraper qu’elle lui avait simplement demandé son avis pour qu’il ne pense pas que celui-ci ne comptait pas alors qu’elle n’allait même pas le prendre en compte pour sa décision finale n’était pas très malin. « C'est raté alors. Parce que c'est exactement ce que je pense maintenant. » La jeune femme pinça les lèvres. Oui, elle s’était rendue compte en le disant à quel point c’était stupide. Mais well elle était plus que fatiguée en cet instant et elle n’avait pas vraiment de devoir se justifier ou s’excuser pour ce qu’elle pouvait dire ou faire. Elle méritait bien ça après tous les efforts qu’elle avait fourni ces derniers jours. Mais elle ne voulait pas non plus se fâcher avec son petit ami sur un sujet si important et décida d’essayer de se faire pardonner en commençant pas l’embrasser. Et comme ça ne suffisait clairement pas elle lui fit savoir qu’elle tenait réellement à ce qu’ils prennent toutes les décisions concernant leur fille à deux. « J'aime mieux entendre ça oui. » Elle soupira de soulagement tout en souriant. « Désolée, je suis fatiguée tu sais. » C’était bien pour cette raison qu’elle ne voulait pas déplacer sa fille dans un lit censé être plus confortable. Heureusement pour elle qu’elle ne voyait pas la différence. Lorsqu’elle Paul vint s’asseoir à côté d’elle sur le canapé, elle se laissa tomber contre lui. Elle ne serait pas contre s’endormir dans ses bras, là, tout de suite. Mais à la place, elle préféra se rabaisser une nouvelle fois et mettre en doute ses capacités maternelles comme elle savait si bien le faire. Bien sûr, Paul la contredisait comme à chaque fois et elle ne comprenait pas comment il pouvait être aussi sûr de lui. « Parce que je te connais. Je sais que tu seras à la hauteur. Et je sais aussi que tu as trop souvent tendance à te sous-estimer. » Cora soupira et secoua d’abord la tête. « Ou c’est peut-être toi qui a trop tendance à me surestimer. » C’était même certain ça mais il n’allait pas la laisser dire ça. Il aimait bien la contrarier comme ça. « Ne doute pas de toi Cora, Charlie de la chance d'avoir une mère comme toi et j'ai de la chance d'avoir une petite-amie aussi merveilleuse. » La jeune femme ne résista pas à l’envie de l’embrasser. Assez longuement et très tendrement. Il ne lui faisait pas ce genre de déclarations tous les jours mais même si elle n’était pas toujours convaincue, elle aimait l’entendre lui dire de telles choses. Et elle l’aimait lui avant tout. « Je t’aime tu sais. Tu es vraiment merveilleux toi aussi et je me demande encore comment tu as fait pour ne pas fuir pour le moment. » Elle avait presque réussi à le faire prendre ses jambes à son cou la dernière fois. Il était vraiment un saint. « Si tu comptes sur moi pour réparer tes erreurs alors, c'est vraiment pas gagné hein. » Cora secoua doucement la tête d’un air réprobateur. « Qui c’est qui se sous-estimer là hein ? » Elle continua de secouer la tête un moment avant de l’embrasser à nouveau rapidement. « Mais on devrait sans sortir à deux. » Pour ça il faudrait qu’il réussisse à la supporter mais elle allait essayer de faire des efforts pour ça aussi.

Vu ce que Cora venait de dire, Paul était forcé de penser que son avis ne comptait pas. Elle lui avait peut-être demandé mais elle avait d'ores et déjà décidée de ne pas le suivre alors... La jeune femme se rendit visiblement compte de ce qu'elle avait dit et tenta de se rattraper, d'abord en l'embrassant puis en disant qu'ils devaient prendre des décisions ensembles concernant l'éducation de leur fille. Paul aimait mieux entendre ça pour le coup. Il avait même décidé de ne pas lui tenir rigueur pour ce qu'elle avait dit juste avant. « Désolée, je suis fatiguée tu sais. » Le jeune homme hocha la tête. Oui, c'était quelque chose qu'il avait bien compris. « Je te pardonne. » fit-il en passant une main dans ses cheveux. « Tu as de la chance que je ne sois pas très rancunier. » Il ne l'était tellement pas d'ailleurs qu'il tenta ensuite de montrer à Cora qu'elle ferait une mère parfaite. En effet, une fois de plus, la brune semblait en proie en doute et ne cessait de se dévaloriser. Mais Paul savait qu'elle n'avait aucune raison de ne pas croire en elle et qu'elle ferait ce qu'il faudrait. Bien sûr, elle ferait des erreurs parce que ça arrivait à tout le monde même aux meilleurs mais ce ne serait pas si grave. « Ou c’est peut-être toi qui a trop tendance à me surestimer. » Paul fit la moue. « Oh bien sûr que non, je sais que tu as pleins de défauts et que tu es la personne la plus pénible au monde par exemple. Tu vois que je ne te surestime pas ? » Pas sûr que c'était ce qu'il fallait dire maintenant mais il voulait juste montrer qu'il avait raison. Il aimait bien avoir raison. Reprenant la parole, le blond ajouta alors que Charlie avait de la chance de l'avoir pour mère et qu'il avait lui aussi beaucoup de chance d'avoir une petite-amie aussi merveilleuse. Ils avaient peut-être connu des débuts un peu électrique mais Paul ne regrettait pas d'avoir changé d'avis à son sujet. « Je t’aime tu sais. Tu es vraiment merveilleux toi aussi et je me demande encore comment tu as fait pour ne pas fuir pour le moment. » Paul secoua la tête. « Il faudrait que je sois fou pour fuir. » assura-t-il sans la moindre once de doute. Il était tellement heureux là, il avait tout alors ça aurait été tellement insensé. Finalement, Cora déclara qu'au moins Paul serait là pour réparer ses erreurs et cela fit doucement rire le jeune homme. Si elle comptait sur lui pour ça alors... ça n'était pas vraiment gagné. « Qui c’est qui se sous-estimer là hein ? » « Pas moi. » répondit-il aussitôt en prenant un air innocent. Il était juste plus habitué à jouer les bons copains avec les enfants (enfin avec Lucy quoi) qu'à prendre réellement soin d'eux. « Mais on devrait sans sortir à deux. » « Sûrement oui. » Ils allaient chacun pouvoir réparer les erreurs de l'autre. Ils restèrent ensuite un peu en silence, assis l'un contre l'autre. Mais ça ne dura pas tellement longtemps parce que la petite s'éveilla, il fallait bien qu'elle s'éveille un jour. Paul poussa un soupir. Ils y étaient ça y est. Le jeune homme se redressa. « Je vais m'en occuper ok. » dit-il à la jeune femme. Ou il allait essayer en tout cas.