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oswald&alexander ~ death note

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MessageSujet: oswald&alexander ~ death note oswald&alexander ~ death note EmptySam 6 Sep - 15:10


Death Note
AVEC ALEXANDER B. PENDELBURY

6 septembre, 16h21. Il exagérait, franchement. Alexander m'avait envoyé faire des courses alors qu'il savait que j'avais encore mal à l'épaule et que j'en avais fait le matin même. Selon lui, je m'étais trompé pour une marque. Mouais, mouais. Je n'y avais pas vraiment cru, mais je n'avais pas osé râler. Pas devant lui tout du moins... Si tôt sorti de l'appartement, je commençai à me plaindre. En portugais, pour être sûr que personne ne puisse comprendre ce que je disais. Si je ne voulais pas qu'on me comprenne, j'aurai été mieux de parler en islandais, suédois ou thaï, c'était sûr. Le seul problème était que je ne parlais pas aussi bien et instinctivement ces langues. « Je commence à en avoir marre, marre ! Ras-le-bol. Il ne pouvait pas y aller lui-même, sérieux ? J'ai dû me monter les étages à pied en plus du trajet aller-retour hier, avec des sacs pleins les bras et en larmes parce que j'avais mal à l'épaule. Ah, ça doit l'amuser de me faire subir tout ça ! Pourtant ce n'est pas drôle.  » Je continuai ainsi jusqu'à être arrivé au supermarché, réalisant qu'il serait peut-être mieux de me taire, parce que le contraire ferait mal élevé. Pourtant je mourrais d'envie de continuer sur ma lancée, oh oui. Je me dirigeai rapidement vers le rayon où se trouvait la nouvelle marque de farine de monsieur. J'allai partir vers la caisse lorsque je passai devant le rayon des bonbons et du chocolat. Je m'arrêtai et regardai dans mon porte-monnaie. J'avais quarante dollars, c'était largement assez pour payer la farine. J'aimais le chocolat. Je n'avais jamais demandé à Alexander si lui aussi. Ce n'était pas le genre de chose que l'on demandait à son patron, ni le genre de question que l'on se posait à propos de lui, sauf que pour moi Alexander était bien plus. Ce n'était pas mon employeur, la personne qui m'avait filé une fausse carte d'identité et donc grâce à qui je n'avais pas trop peur de sortir dans la rue, celui qui m'avait sauvé ce fameux jour ou encore mon colocataire. C'était la personne que j'aimais, pour qui je donnerais ma vie si c'était nécessaire. Je m'enfonçai dans le rayon et partit prendre plusieurs tablettes de chocolat différentes. Blanc, noir, au lait, pralinoise, aux noisettes, au café, aux marshmallow et à la noix de coco. Je n'avais pas assez d'argent pour en acheter plus, ayant aussi tapé dans la meilleure qualité. J'espérai au moins que parmi tout ça, j'allais être tomber sur son préféré. Dans le cas contraire, je referais un essai quand je me serais empiffré avec joie toutes les tablettes. C'était sûr, je n'allais pas me faire prier pour manger tout ce chocolat... mais ce qui me rendrait encore plus heureux que pouvoir m'enfiler les huit tablettes, ça serait de voir Alexander sourire, le voir sourire parce que j'étais tombé sur son chocolat favori ou bien juste parce qu'il me trouvait ridicule. La raison m'importait peu. Jamais il n'avait sourit devant moi... je trouvais ça dommage. J'étais sûr qu'il avait pourtant un très beau sourire et qu'il pourrait avoir toutes les filles qu'il désirerait à ses pieds. Je ne l'avais jamais vu en compagnie d'une femme. Enfin, peut-être une ou deux fois au début, pour le travail. Mais comme maintenant c'était moi qui y allait à sa place, en règle générale... D'un côté, ça voulait dire que je n'avais pas de concurrente pour obtenir son amour. De l'autre, ça ne changeait rien puisque je savais bien que mon amour était condamné à rester à sens unique. Peut-être d'ailleurs que mon amour allait finir par me tuer lentement. Toutes les nuits, dans mes rêves, je me vois dans les bras d'Alexander. Si j'arrivais encore à supporter ma déception une fois le matin venu et le monde réel retrouvé, il était possible qu'un jour je n'en puisse plus et que je plonge en dépression pour de bon. Je ne serais plus bon à rien et Alexander me remplacerait, je ne le verrais plus jamais et soit je rencontrerais quelqu'un d'autre avec qui j'aurai une chance de vivre heureux, soit je me suiciderais de désespoir et s'il l'apprend, il saura qu'il est responsable, ce... Non, impossible, je n'arrivais pas à l'insulter. Pas maintenant. Mon chocolat et mon paquet de farine dans les bras, je partis vers les caisses. En voyant une caissière s'installer à une caisse encore fermée, je me hâtai de m'y diriger pour ne pas qu'on me vole la place. Juste une personne la vit et arriva avant moi. Bon, ce n'était pas beaucoup d'attente, une personne. C'était déjà ça de pris. Une fois les courses réglées, je pris le sac à la main et grimaçai de douleur. Je n'avais pas fait attention et l'avais attrapé du côté où je m'étais pris la balle. Cette fois, je ne me fis pas prier pour insulter Alexander de tous les noms, en anglais et en portugais, alternativement afin d'avoir assez de stock jusqu'à arriver à l'appartement. Je changeai rapidement le sac de main mais j'avais encore mal à l'épaule. À la moitié de la montée des marches, je m'arrêtai de l'insulter. Non pas que j'étais à cours de stock, non. Si ça avait été le cas, j'aurai entamé mon stock d'insultes coréennes. Je me tus pendant quelques marches, avant de reprendre. « Il vaut ce qu'il vaut ce con, mais je l'aime plus que tout quand même. », soupirai-je. Arrivé devant la porte, je toquai. Pas de réponse. Je toquai à nouveau. Toujours pas de signe de vie. Haussant les épaules, j'ouvris la porte doucement et entrai. « Je ne sais pas si tu aimes le chocolat, mais je m'en suis acheté. Vu la diversité j'imagine que tu trouveras ton bonheur. Et j'ai ta farine aussi. », annonçai-je en allant poser les courses sur la table dans la cuisine. Il ne répondit rien. Surpris, je me retournai. Sa tête ne me disait rien qui vaille. Je sortis de la cuisine et le rejoignis dans le salon. « Qu'est-ce qu... » Je m'arrêtai en même temps que mon cœur lorsque je vis ce qu'il avait dans les mains. Ce... ce n'était pas possible. Je rêvais, il n'y avait pas d'autre explication. Je me sentis soudainement mal. Très mal. « Oh mon Dieu. », soufflai-je en ne réussissant à détacher mon regard de ses mains. Ou plutôt de ce qu'il tenait dans ses mains. Mon journal. Où l'avait-il trouvé ? Qu'est-ce qu'il faisait là ? Je me souvenais l'avoir laissé sur le bureau, dans ma chambre. Je n'aurais jamais pensé qu'Alexander serait allé voir de quoi il s'agissait... Bien rapidement, je sentis les larmes couler sur mes joues tandis que tout mon corps tremblait. Putain, j'en avais marre de pleurer tout le temps. Enfin, c'était vrai que là, c'était un cas particulier. Il ne connaissait pas mon passé, je ne connaissais pas le sien. Désormais il savait tout de ma vie alors que moi, je ne savais même pas quand était son anniversaire. Mes jambes me lâchèrent et je tombai assis par terre, toujours à pleurer. Il fallait que je lui demande. Une fois que je saurais, je saurais si je pouvais mourir de honte ou si ce n'était pas encore nécessaire. « Tu as tout lu ? » Tu as lu les innombrables passages où je parle de l'amour passionné que je te porte ? Si oui... « Tu sais ce que... » Tu sais ce que je ressens pour toi maintenant, que vas-tu faire ? Pitié... ne m'en veux pas. Faisons comme si de rien n'était. Tu oublieras tout et moi je continuerai de t'aimer en silence, on fait comme ça ? Mon Dieu... je vais mourir.

© EKKINOX
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MessageSujet: Re: oswald&alexander ~ death note oswald&alexander ~ death note EmptyDim 7 Sep - 2:14

Death Note
E. Oswald Twain
feat.
Alexander B. Pendelbury


 

 



 

 

Nos jours sont trop courts pour que nous endossions les chagrins des autres. Chaque homme vit sa propre vie et en paye lui-même le prix. Il est cependant dommage qu'il faille payer si souvent pour chaque faute. En fait, on ne cesse de payer et de payer de nouveau. Dans son commerce avec les humains, le destin ne clôt jamais ses comptes.  Δ Oscar Wilde

Il faudrait qu'Oswald apprenne à remarquer quand on lui fait faire quelque chose afin de se débarrasser de lui... pensa Alexander tandis que, depuis la grande fenêtre du salon, il voyait son petit valet marcher d'un pas rude vers le supermarché. Ravi de voir cet idiot s’énerver tout seul dans la rue, un sourire narquois se dessina sur son visage. Lui demander de retourner faire les courses pour un sac de farine alors qu'il y était allé le matin même semblait l'avoir mis en rogne, d'autant plus que son épaule était toujours douloureuse. Alexander avait tendance à trouver l'expression d'Oswald dans ces moments absolument hilarante. Alors il ne se gênait généralement pas pour en rajouter une couche et contrarier le jeune homme pour de bon. De toute façon, quoiqu'il fasse, Oswald serait tenu de lui obéir. Alors, il pouvait le taquiner autant qu'il le souhaitait. Mais ce n'était pas pour le plaisir de le faire fulminer qu'il avait envoyer son petit valet au supermarché. Il avait un autre projet en tête, à vrai dire. Lors de la fameuse nuit où Oswald était rentré blessé par balle, ce dernier avait laissé sous entendre être amoureux – qui plus est d'une personne qui ne semblait pas partager son affection. Et, Alexander avait beau y faire, il ne cessait de se demander qui Oswald pouvait bien aimer. La question tournait et tournait constamment dans sa tête, sans la moindre réponse en vue. C'en devenait franchement agaçant. Il avait donc décidé de trouver par lui-même. Oswald n'aurait jamais voulu en parler, même sous la contrainte. À coup sûr, il se serait mis à pleurer. Et puis, malgré son hyperémotivité, ce stupide esclave avait tout de même un sacré caractère. Mais, fort heureusement, le faire parler n'était pas le seul moyen d'obtenir une réponse. Alexander savait que le jeune homme consignait, lorsqu'il en ressentait le besoin, ses journées par écrit. Hélas, il n'avait jamais eu l'occasion d'observer le journal intime et il n'avait pas la moindre idée de l'apparence qu'il avait. Peut-être même s'agissait-il d'un journal virtuel. Il ne perdit pas de temps et se mit en quête de l'objet, se saisissant de tout ce qui ressemblait de près ou de loin à un possible journal intime. Après avoir retourné le salon, et l'avoir remis en place, il se dirigea vers la cuisine. Il s'apprêtait à ouvrir les portes du placard au-dessus de l'évier, là où étaient rangés les épices, le sucre, le sel et ce genre d'aliments, lorsque le ridicule de la situation le frappa. Mais qui irait rangé son journal intime entre le poivre et la boîte de thé ? Personne, et certainement pas Oswald. Et puis, il en était réduit à fouiller son propre appartement, comme un voleur cherchant les bijoux de famille. Il soupira et s'assit à la table de la cuisine, contemplant avec une étrange fascination les nervures du bois. Pourquoi se mettait-il à s'agiter de la sorte pour quelque chose d'aussi insignifiant que les amourettes de son petit valet ? Voilà qui était bien indigne de lui. Sincèrement, en quoi cela était-il important ? Pourquoi y pensait-il autant ? Cela n'avait aucun sens, vraiment. Oswald pouvait aimer qui ça lui chantait, ça lui était bien égal. Stupide esclave. Il se dit qu'il ferait bien d'arrêter ce jeu ridicule et d'aller donner de ses nouvelles à Georges, plutôt. Il quitta la table pour se rendre dans le salon, où il avait vu Oswald avec l'ordinateur portable plus tôt dans la journée. Surprit, il constata que ce dernier ne se trouvait pas sur la table basse, où son stupide esclave avait pris la mauvaise habitude de l'abandonner. Il devait l'avoir emmené dans sa chambre. En effet, alors qu'il ouvrait la porte de la pièce, il le remarque, posé sur le bureau. S'approchant, il allait s'en saisir lorsque son regard fut attiré par un carnet juste à côté. Il fronça aussitôt les sourcils. Cet ignoble carnet n'était-il pas celui qu'on avait osé lui jeté sur la tête le jour même où il avait rencontré Oswald ? Il eut l'impulsion de s'en saisir pour aller le brûler dans l'âtre de la cheminée. Après tout, c'est tout ce que méritait cette chose. Il retourna dans le salon en le tenant à deux doigts, aussi loin de lui que possible. Il s'apprêtait à le jeter, mais l'idée de l'ouvrir pour regarder ce qu'il contenait lui traversa l'esprit. Après tout, ça avait la forme d'un journal intime, non ? Lui jetant un coup d’œil hautain, il se demanda si connaître l'identité de la personne qu'aimait Oswald valait de s'abaisser à la lecture de cet immonde carnet. La curiosité l'emportant sur l'estime de soi, il commença à tourner les pages d'un œil sceptique. En effet, la vie du jeune homme y était consignée. Il parcouru rapidement les pages, connaissant déjà la plupart des détails importants. Il était néanmoins intéressé de voir les choses selon le point de vue d'Oswald. Ce garçon avait vraiment un mauvais langage... Mais cela allait de paire avec son caractère. Il arriva rapidement à la fin, dont les passages différaient du reste. Le ton, la façon d'écrire... Intrigué, il lut plus attentivement. Cela parlait du lui, non ? Oswald y disait... Alexander redressa la tête, son regard se perdant par delà la grande fenêtre où – s'il avait fait attention – il aurait pu apercevoir une silhouette familière se diriger vers l'appartement. Oswald y disait... Il y disait l'aimer, lui, Alexander. Persuadé d'avoir fait une erreur de compréhension, mais n'y croyant tout de même pas énormément, il relut ces passages enflammés où Oswald décrivait l'amour passionné qu'il portait à... Alexander. Il entendit à peine la porte claquer à quelques mètres. « Je ne sais pas si tu aimes le chocolat, mais je m'en suis acheté. Vu la diversité j'imagine que tu trouveras ton bonheur. Et j'ai ta farine aussi. Qu'est-ce qu...Oh mon Dieu. » Souffla le jeune homme. Il se mit à pleurer et se laissa tomber sur le sol. Certainement ne s'attendait-il pas à ce qu'Alexander ait son journal intime dans les mains lorsqu'il rentrerait des courses. « Tu as tout lu ? Tu sais ce que... » Sanglota-t-il sans parvenir à achever sa phrase, et ne souhaitant sûrement pas l'achever non plus. Alexander, qui jusqu'ici était resté silencieux et s'était contenté de lire et relire le « Je t'aime » inscrit dans le carnet, releva la tête. Il se mit à réfléchir rapidement. Oui, il avait lu le journal intime. Oui, Oswald l'aimait. Mais non, ce n'était pas désagréable de le savoir et non, ça ne changerait rien à la vie actuelle. Ils vivaient très lorsque Alexander n'en savait rien, alors pourquoi maintenant qu'il le savait cela devrait-il être différent ? Bien sûr, il allait taquiner Oswald avec ça, après tout, embêter son petit valet était l'un de ses passes-temps favoris. Allons bon, il n'allait tout de même pas rester planté là toute sa vie. Il referma le carnet et le déposa à côté d'un Oswald pleurant affalé sur le sol – non sans jeter un dernier regard méprisant à l'objet abominable qu'il était. Il alla dans la cuisine fouiller les sacs de courses. N'avait-il pas entendu parler de chocolat ? Tout en déballant la tablette du chocolat noir, il alla s'asseoir dans le canapé d'angle du salon, sous la fenêtre, en face de stupide esclave sentimental. Stupide esclave qui, présentement, se trouvait être amoureux de lui. « Ainsi donc, je suis aimé de mon petit valet... » Énonça-t-il d'un ton songeur. « Si je puis me permettre une simple question... Pourquoi moi ? » Croquant à pleine dent dans la tablette, il remarqua qu'il affichait malgré lui un sourire éclatant.
© Gasmask



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MessageSujet: Re: oswald&alexander ~ death note oswald&alexander ~ death note EmptyLun 8 Sep - 18:18


Death Note
AVEC ALEXANDER B. PENDELBURY

Je n'osais pas même relever le regard. En même temps, pourquoi ferais-je une telle chose ? J'assumais mes sentiments, certes. J'avais fini par le faire. Sauf que devant Alexander... devant Alexander au courant de tout... étrangement, je perdais toute mon assurance. Enfin, assurance, pas à propos de ce que je ressentais pour lui. J'avais l'impression d'être retourné au point de départ, lorsque ma timidité me gâchait la vie au quotidien, au point que c'était limite si j'osais répondre et lever le regard quand un professeur me posait une question, en cours. J'avais fini par plus ou moins sympathiser avec ma prof d'anglais, mais c'était parce que c'était elle qui avait commencé à me parler. Après m'avoir rendu un récit d'invention où j'avais eu la note maximale, ma première année au collège, elle m'avait demandé de venir la voir a la fin du cours. Forcément, j'avais un peu paniqué, me demandant ce qu'elle me voulait. J'avais supplié Gaby de rester avec moi. En fait, elle voulait juste me complimenter sur mon style d'écriture et sur le grand nombre de procédés d'écriture que j'utilisais. Je lui avais répondu que c'était parce que j'écrivais beaucoup pendant mon temps libre. Elle aussi avait écrit quelques romans, qui avaient même été publiés... Ah, depuis cette époque, j'avais beaucoup travaillé sur ma timidité. Encore aujourd'hui, c'était parfois dur, mais bien plus simple qu'auparavant. Enfin, sauf pour l'instant présent. Là, j'étais horriblement mal à l'aise. J'entendis des pas se rapprocher, le bruit de mon journal tombant sur le sol, Alexander partir vers la cuisine puis revenir. Je l'entendis ensuite revenir et je relevai lentement les yeux. Il avait la tablette de chocolat noir dans les mains. Avais-je donc trouvé son chocolat préféré ? Je supposais que, s'il avait embarqué la tablette entière et non que quelques carrés, c'est que c'était effectivement le cas. J'esquissai un petit sourire. « Ainsi donc, je suis aimé de mon petit valet... Si je puis me permettre une simple question... Pourquoi moi ? » Reniflant, je passai ma main sur mes yeux afin d'essuyer mes larmes. Je lui jetai un regard et quelle ne fut pas ma surpris quand je vis un sourire sur ses lèvres. C'était bien ce qu'il me semblait... il était encore plus beau lorsqu'il souriait. En attendant, je ne savais pas quoi lui répondre. Pourquoi lui ? « Si tu savais le nombre de fois où je me suis posé cette question... », murmurai-je. Un très grand nombre de fois, oui. Comme je l'avais dit l'autre soir, quand je m'étais ridiculement emporté, il avait ruiné ma vie et était la pire personne qui soit. Cependant, je l'aimais, j'étais fou d'amour pour lui, le perdre était ma plus grande crainte. D'où le fait que, lorsque j'avais commencé à sentir que j'allais encore plus mal, j'avais eu peur qu'il ne me laisse seul parce que j'avais révélé le fond de ma pensée, loin d'être agréable à entendre, j'en avais conscience. ''Si tu ne peux vivre pour toi, vis pour moi, Oswald.'' J'avais pensé qu'en temps normal, cette phrase m'aurait fait énormément plaisir. Mais non. Je m'étais trompé sur toute la ligne. Ces quelques mots me faisait atrocement mal. J'aimais Alexander, bien trop. Lui, il avait simplement dit ça dans l'espoir de me calmer, de me faire oublier ma demande de m'achever. Demande qui, avec du recul, était d'ailleurs bien stupide. À l'image de moi-même, d'ailleurs. J'étais stupide. Ce n'était pas nouveau. « Pourquoi toi, je n'en sais rien... mais une chose est sûre... Tout ce que tu as pu lire n'est rien, à côté de ce que je peux ressentir. Il y a des maux sur lesquels on ne peut poser des mots assez forts pour être correctement décrits. » Cet amour que j'avais pour lui était réellement plus une douleur qu'autre chose. Une douleur qui, parfois, faisait couler des larmes sans même que je ne m'en rende compte. « Mais... le principal reste vrai... Je... t'aime. Tu ne peux imaginer à quel point. » Je m'étais toujours demandé ce que l'on pouvait bien ressentir lorsqu'on avouait à son amour à l'être aimé. Je pensais que l'on ressentait une sorte de soulagement, de joie inexpliquée, même avant de savoir si oui ou non son amour était réciproque. C'était le genre de sentiments que les personnages de mes histoires ressentaient. Après tout, je ne voyais pas ce que l'on pouvait ressentir d'autre ! Désormais, je savais que c'était faux. Je me sentais étrange. Je pleurais d'une façon ridicule, tandis qu'à l'intérieur de moi, je sentais mon cœur battre fort et une drôle d'impression m'envahir. La décrire serait assez compliqué. J'étais légèrement heureux d'avoir eu le courage de confirmer les dires d'Alexander, mais aussi et surtout, je commençais à regretter mes paroles. Désormais, sa façon de me voir avait dû radicalement changée. Qu'allait-il se passer, maintenant ? Je commençais à avoir peur, pour être honnête. Nous étions loin d'être proches, nos conversations se limitaient au strict minimum et au travail évidemment. Je ne savais même pas comment j'avais appris qu'il était anglais. Oh, sûrement grâce à son accent. Je ne voyais pas comment j'aurais pu le découvrir à part comme ça. Peut-être allait-il me demander de partir. Non, probablement pas en fait. Il avait trop besoin de moi. Il avait eu de la chance de me trouver et que je sois si obéissant. Je doutais qu'on en trouve facilement, des gentils petits sous-fifres qu'on oblige à tuer des innocents sans qu'ils n'essaient de se rebeller. Je restais tête baissée. Je sentais que mes joues étaient rouges, je ne voulais pas qu'il me voit dans un tel état. Oh, j'avais sûrement déjà été pire. Mais ce n'était sûrement pas juste après un tel aveu de ma part. J'avais vraiment envie de disparaître. J'étais comme Alejandra lorsqu'elle retrouve Edgar par le plus grand des hasards dans la rue et réussit à lui dire que depuis la première fois qu'ils se sont vus, elle est amoureuse de lui. Alejandra et Edgar étaient vraiment l'un de mes couples favoris parmi tous ceux de mes histoires. Il me semblait que c'était aussi ceux qui s'aimaient le plus ou, en tous cas, le couple le plus durable. J'aimerais connaître le même amour qu'eux, moi aussi. Malheureusement... j'étais tombé amoureux à ce point, oui. Mais c'était d'Alexander. D'un homme. D'un homme qui semblait ne jamais avoir aimé quiconque à part lui, et qui n'avait aucunement l'intention d'aimer quelqu'un d'autre. Cette sensation qui parcourait mon corps depuis que j'avais avoué n'était en rien agréable. Les quelques secondes qui passaient me semblaient durer des minutes. Après tout, peut-être étaient-elle des minutes ? « Je... je suis désolé. Désolé d'être incapable de répondre à ta question, en plus d'être incapable tout court. », dis-je, brisant alors le silence. J'avais mal. C'était insupportable.

© EKKINOX
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MessageSujet: Re: oswald&alexander ~ death note oswald&alexander ~ death note EmptyDim 28 Sep - 18:00

Death Note
E. Oswald Twain
feat.
Alexander B. Pendelbury


 

 



 

 

Nos jours sont trop courts pour que nous endossions les chagrins des autres. Chaque homme vit sa propre vie et en paye lui-même le prix. Il est cependant dommage qu'il faille payer si souvent pour chaque faute. En fait, on ne cesse de payer et de payer de nouveau. Dans son commerce avec les humains, le destin ne clôt jamais ses comptes.  Δ Oscar Wilde

« Ainsi donc, je suis aimé de mon petit valet...Si je puis me permettre une simple question... Pourquoi moi ? » Cette question le taraudait, tout de même. Oswald était amoureux. Soit. Il était un esclave stupide et sentimental, ce n'était pas nouveau. Mais Oswald était amoureux de lui. Étonnamment, le fait qu'Oswald l'aime ne le dérangeait pas particulièrement, non, c'était plutôt le fait qu'Alexander n'était pas le genre de personne dont on tombe amoureux.Ils vivaient ensemble chaque jour, son petit valet avait largement eu l'occasion de constater à quel point il était détestable. Il ne s'était d'ailleurs pas gardé de le lui dire. Alors comment était-ce possible qu'il l'aime ? Ce n'était pas logique, c'était absurde, c'était... stupide. Dans un sens, oui, ça correspondait tout à fait à Oswald ce genre de chose complètement niaise et farfelue. « Si tu savais le nombre de fois où je me suis posé cette question... », murmura-t-il. Eh bien, il réfléchissait quelquefois, apparemment. Mais à en juger par ce qu'il lui avait dit quelques temps plus tôt, le soir où il avait été blessé à l'épaule, ses réflexions n'étaient pas nécessairement concluantes. Quant à cette histoire d'abréger ses souffrances... Il fallait être un idiot fini pour avoir ce genre de pensées. Comme s'il allait renoncer à son petit valet sous prétexte que ce dernier trouve la vie difficile et ne supporte plus de vivre à ses côtés ! Aussi longtemps qu'il le pourrait, il garderait Oswald, il en était certain. Il n'était pas question qu'il s'en sépare. « Pourquoi toi, je n'en sais rien... mais une chose est sûre... Tout ce que tu as pu lire n'est rien, à côté de ce que je peux ressentir. Il y a des maux sur lesquels on ne peut poser des mots assez forts pour être correctement décrits. Mais... le principal reste vrai... Je... t'aime. Tu ne peux imaginer à quel point. »  En effet, penser ne lui avait pas été d'une grande utilité... Il avait pourtant dû y réfléchir un grand nombre de fois. Et malgré tout, aucune réponse ne lui était venue ? Alexander allait commencer à penser que cet homme était plus que stupide... peut-être attardé ? Oui, il n'y avait qu'un attardé pour tomber amoureux de son tortionnaire – car c'était bien le mot, non ? Tortionnaire. Ou alors, il souffrait du syndrome de Stockholm ? Il n'avait pas souvenir que ça puisse aller aussi loin, cependant. Et puis, ce syndrome prenait forme principalement en captivité, non ? Oswald n'était pas captif, seulement soumis à la servitude éternelle. D'un autre côté, tombé amoureux d'Alexander était déjà difficile en soi, alors obtenir des réponses sur le pourquoi ou le comment... La question était tout de même intéressante. Plongé dans ses pensées – qui, il l'espérait, seraient plus fructueuses que celles d'Oswald -, il se mit à croquer dans la tablette de chocolat noir, qui n'était pas mauvais. À dire vrai, il était même plutôt bon. Un léger sourire se dessina sur ses lèvres. Ce genre de petits plaisirs, il ne pouvait les avoir seul. Ils étaient provoqués par les initiatives d'Oswald. Jamais il ne lui serait venu à l'esprit d'acheter du chocolat. Mais le jeune homme, lui, semblait en avoir pris pour tout un régiment. Avait-il fait cela en espérant faire plaisir à Alexander ? En tout cas, si tel était son but, il l'avait atteint. Il termina la tablette dans un silence religieux qui dura plusieurs minutes. « Je... je suis désolé. Désolé d'être incapable de répondre à ta question, en plus d'être incapable tout court. » Il songea qu'il n'avait pas encore répondu. Sans doute le silence persistant m'était mal à l'aise le jeune homme. Mais il réfléchissait. D'un côté, les deux dernières phrases d'Oswald tournaient en boucle dans sa tête – et ce n'était pas désagréable -, d'un autre, il devait y avoir une explication logique à ce que ressentait Oswald. Il n'avait jamais connu réellement l'amour, comment aurait-il pu le reconnaître ? Là était peut-être la solution : il n'aimait pas Alexander, mais croyait l'aimer - ce qui faisait une sacrée différence, tout de même. Mais ces deux dernières phrases... et les passages enflammés dans l'hideux carnet... chaque théorie semblait annihilée dans l’œuf. Il soupira, froissa le papier vide du chocolat et le lança sur la table basse du salon. « Tu devrais accorder moins d'importance à ce que je peux te dire, quelquefois. Tu n'es pas un incapable. C'est vrai qu'il y aurait de quoi se poser des questions, mais dans l'ensemble tu te débrouilles très bien. Par exemple, ce chocolat que tu as acheté : je n'y aurais jamais pensé, moi. Et pourtant, c'est plutôt bon... C'est même pas mal du tout, tout bien considéré. Quant à cette histoire... » Il fit une courte pause, se demandant quoi dire. Il ne faudrait pas enfoncer d'avantage le jeune homme. Bien que la perspective de le taquiner avec ça était des plus alléchantes. « Ce n'est pas si embêtant de ne pas savoir pourquoi tu m'aimes. Je me demandais simplement comment il était possible de m'aimer tout en sachant... tout cela, à propos de moi. Je ne remets pas en cause ta parole, car je te crois. Mais, es-tu réellement certain de m'aimer ? Réfléchis bien à la personne que je suis. Aimes-tu réellement quelqu'un comme moi ? » Comment une telle chose était-elle possible ? Lui-même, s'il avait à se juger avec les yeux d'une personne comme Oswald, ne s'apprécierait certainement pas.
© Gasmask



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MessageSujet: Re: oswald&alexander ~ death note oswald&alexander ~ death note EmptyLun 29 Sep - 18:15


Death Note
AVEC ALEXANDER B. PENDELBURY

« Tu devrais accorder moins d'importance à ce que je peux te dire, quelquefois. Tu n'es pas un incapable. C'est vrai qu'il y aurait de quoi se poser des questions, mais dans l'ensemble tu te débrouilles très bien. Par exemple, ce chocolat que tu as acheté : je n'y aurais jamais pensé, moi. Et pourtant, c'est plutôt bon... C'est même pas mal du tout, tout bien considéré. Quant à cette histoire... » Je gardai la tête baissée, mais relevai doucement le regard, le cœur serré. Ces quelques phrases tournaient en boucle dans mon esprit. En particulier ces quelques mots. Tu n'es pas un incapable. Qui aurait pu penser qu'un jour, Alexander me dirait ça, sans raison ? Ça me faisait tellement plaisir. Pour les autres, ce n'était rien. Mais pour moi, qui le voyait tous les jours, je me doutais que ce n'étais pas habituel chez lui de faire des compliments de ce genre. Savoir que mon idée d'acheter du chocolat lui avait fait plaisir me rendait vraiment heureux. Il avait souri, chose qu'il ne faisait absolument jamais. Au moins que parfois, j'en étais arrivé à me demander si oui ou non il savait comment on faisait, pour sourire. « Ce n'est pas si embêtant de ne pas savoir pourquoi tu m'aimes. Je me demandais simplement comment il était possible de m'aimer tout en sachant... tout cela, à propos de moi. Je ne remets pas en cause ta parole, car je te crois. Mais, es-tu réellement certain de m'aimer ? Réfléchis bien à la personne que je suis. Aimes-tu réellement quelqu'un comme moi ? » Je passai le dos de ma main sur mes yeux afin d'essuyer mes larmes. Chose qui fut totalement inutile car, comme je m'en doutais, d'autres prirent leur place. Sa question était tellement ridicule. À défaut de m'arracher un petit rire, j'esquissai un petit sourire. Il semblait avoir bien pris la nouvelle... J'étais soulagé. Sérieux, il n'aurait plus manqué qu'il me hurle dessus... « Je... » Je ne savais pas quoi lui répondre. Oui, j'étais sûr et certain de l'aimer. Cela faisait désormais un peu plus d'un an que le doute n'était plus permis. Cependant, je ne savais pas comment j'en étais arrivé là. Comment avais-je pu tomber amoureux de quelqu'un comme lui ? Je pris une profonde inspiration, et essayai d'arrêter de pleurer. Ces derniers temps, j'essayai d'apprendre à maîtriser mes émotions. C'était loin d'être facile, et, visiblement, l'émotion était bien trop forte à l'instant présent pour que je mette en pratique ce que j'avais lu dans ce bouquin. Je ne savais pas quoi lui répondre, non. La meilleure chose serait sûrement de parler, sans faire attention à ce que je disais. « Je t'aime. J'en suis sûr et certain. Persuadé. Absolument convaincu. Quand je réfléchis à la personne que tu es, c'est vrai que je me demande comment c'est possible de t'aimer. Je suis peut-être stupide. Peut-être que j'avais besoin de quelqu'un à aimer. Peut-être que ça m'est tombé dessus par hasard, depuis que je vis ici. Ou peut-être que ça date de Londres. Je ne sais pas non plus si c'est parce que tu m'as sauvé, quand j'étais au lycée, ou un coup de foudre... Je suis déjà tombé amoureux avant, tu sais. Mais je n'ai jamais autant aimé quelqu'un que toi... Je n'arrive même pas à réellement t'en vouloir d'avoir fait de moi un tueur. Je passe mon temps à m'inquiéter, ayant toujours peur qu'il t'arrive quelque chose. Je serais prêt à tout pour toi. J'irai même jusqu'à donner ma vie, sans la moindre hésitation. Alors que oui, j'ai bien conscience de la personne que tu es. Je te l'ai déjà dit, mais tu as ruiné mon futur. Tu es égocentrique. Imbu de toi-même. Pourtant... » Pourtant, je l'aimais tout autant. Je n'arrivais pas à me décider à l'abandonner, afin de m'éviter de souffrir toujours plus. De toutes façons, je n'étais condamné à le servir jusqu'à ce qu'il l'ait décidé. Autant dire que ce n'était sûrement pas demain la veille. « Pourtant, je suis sûr que dans le fond – vraiment très profondément – tu n'es pas tant que ça la pire personne qui m'ait été donné de recontrée. Je ne suis pas sûr que même dans le fond, tu te soucies de ce qu'il puisse m'arriver. Mais peu importe... simplement rester à tes côtés me suffit. » Ce que je disais était ridicule. J'étais ridicule. Mes ridicules sentiments étaient ridicules... « Sauf que je n'en peux plus de devoir revenir à la réalité lorsque je me réveille, chaque matin. », chuchotai-je, plus pour moi-même qu'autre chose. J'étais tombé amoureux de la pire personne qui soit, pourtant, je ne rêvais que d'une chose, rester avec lui pour toujours. J'étais bien avec lui, inexpliquablement. Sa simple présence m'apaisait et m'aidait à surmonter mes peurs... enfin, ce que je voulais dire par-là, c'était que le soir où je m'étais pris cette balle, quand il avait commencé à tonner et que, comme un gamin, j'étais venu le voir en lui demandant si je pouvais rester avec lui car je n'étais pas rassuré par l'orage, je n'avais pas mis beaucoup de temps à sombrer dans le sommeil, alors que si j'avais été seul, dans ma chambre, j'aurais mis au moins trois quarts d'heure... le temps que l'orage passe, ou diminue, tout du moins...

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MessageSujet: Re: oswald&alexander ~ death note oswald&alexander ~ death note EmptySam 11 Oct - 12:41

Death Note
E. Oswald Twain
feat.
Alexander B. Pendelbury


 

 



 

 

Nos jours sont trop courts pour que nous endossions les chagrins des autres. Chaque homme vit sa propre vie et en paye lui-même le prix. Il est cependant dommage qu'il faille payer si souvent pour chaque faute. En fait, on ne cesse de payer et de payer de nouveau. Dans son commerce avec les humains, le destin ne clôt jamais ses comptes.  Δ Oscar Wilde

La surprise était passée. Somme toute considérée, elle n'avait pas été si immense. Peut-être que son inconscient avait remarqué les sentiments de son petit valet ? Il y avait certains gestes, certaines réactions qui revinrent à l'esprit d'Alexander. Des petites choses insignifiantes dans la vie de tous les jours, qu'on remarquait à peine, mais qui, mises bout à bout, constituaient les pièces du puzzle. Ce genre de petit geste qu'Oswald ne contrôlait absolument pas, qui était instantané et instinctif. Maintenant qu'il savait, Alexander avait bien envie de tester le jeune garçon pour étudier chacune de ses réactions. Il y aurait de quoi s'amuser... « Je t'aime. J'en suis sûr et certain. Persuadé. Absolument convaincu. Quand je réfléchis à la personne que tu es, c'est vrai que je me demande comment c'est possible de t'aimer. Je suis peut-être stupide. Peut-être que j'avais besoin de quelqu'un à aimer. Peut-être que ça m'est tombé dessus par hasard, depuis que je vis ici. Ou peut-être que ça date de Londres. Je ne sais pas non plus si c'est parce que tu m'as sauvé, quand j'étais au lycée, ou un coup de foudre... Je suis déjà tombé amoureux avant, tu sais. Mais je n'ai jamais autant aimé quelqu'un que toi... Je n'arrive même pas à réellement t'en vouloir d'avoir fait de moi un tueur. Je passe mon temps à m'inquiéter, ayant toujours peur qu'il t'arrive quelque chose. Je serais prêt à tout pour toi. J'irai même jusqu'à donner ma vie, sans la moindre hésitation. Alors que oui, j'ai bien conscience de la personne que tu es. Je te l'ai déjà dit, mais tu as ruiné mon futur. Tu es égocentrique. Imbu de toi-même. Pourtant...Pourtant, je suis sûr que dans le fond – vraiment très profondément – tu n'es pas tant que ça la pire personne qui m'ait été donné de recontrée. Je ne suis pas sûr que même dans le fond, tu te soucies de ce qu'il puisse m'arriver. Mais peu importe... simplement rester à tes côtés me suffit. Sauf que je n'en peux plus de devoir revenir à la réalité lorsque je me réveille, chaque matin.» La situation lui semblait familière... Il repensa à ce fameux soir où Oswald avait fait sa longue tirade à propos de la monstrueuse condition humaine d'Alexander. Depuis quand avait-il pris cette propension à faire de longs discours décousus impossibles à remettre en ordre ? Certainement qu'il ne ferait pas un bon orateur. En même temps, qui aurait envie de l'écouter ? Toutefois, l'assurance avec laquelle avait parlé Oswald était louable. Lui qui bégayait pour un rien ou qui se mettait à pleurer au moindre choc prononçait ses « Je t'aime » avec une force et une conviction inédites. Il disait vraiment la vérité, il n'y avait pas de doute. Alexander savait reconnaître le mensonge, lui qui en disait tellement. Et puis, pour être franc, son stupide esclave n'avait jamais été doué pour mentir... Alexander n'arrivait toujours pas à dire si c'était ou non une bonne chose. Il faudrait tout de même qu'il lui inculque quelques bases en matière de contrôle de soi, cela pourrait s'avérer utile. « Tu as tort de penser que je ne me soucies pas de toi. Je sais que ce n'est pas particulièrement flagrant, mais je tiens à toi, d'une façon ou d'une autre. Je ne voudrais pas que tu meurs ou qu'il t'arrive quelque chose. Sois sûr que si tu essayais de t'enfuir, je te retiendrais et t'enfermerais. Tu sembles penser que je pourrais me satisfaire de n'importe qui d'autre que toi. Mais, encore une fois, tu es dans le faux. Bien sûr, tu n'es pas le plus compétent et je pourrais trouver bien plus utile. Mais c'est toi que je veux. C'est ainsi et pas autrement. Sens-toi honoré. Je ne parviens toujours pas à comprendre comment il est possible que tu m'aimes. Mais je te crois. Il n'y a jamais eu autant de conviction dans ta voix. » Et c'était peut-être le plus troublant. La force dont il faisait preuve ne lui était pas coutumière. Comment un inutile petit sentiment pouvait-il à se point donner du courage et du cran à un homme ? Oswald ressentait de nombreux sentiments... C'était un sentimental. Et sans doute ce sentiment-ci était-il à l'image de l'âme qui le ressentait ? Pur et innocent. Un petit sentiment tout inutile et ridicule, mais fort et puissant placé entre les mains d'une personne comme Oswald. Le principe même était stupide. Et pourtant, force était de constater que c'était bel et bien le cas. Il réfléchit encore à ce que lui avait dit son petit valet. Un nouveau sourire inquisiteur vint étirer ses lèvres. « Tu me parles de réveil douloureux, lorsque vient le matin... Précise ta pensée, jeune homme. Est-ce la fin brutal de tes rêves qui ne te plaît pas ? Que peut-il donc bien s'y passer pour que tu ne veuilles pas qu'ils prennent fin ? Peut-être devrais-je essayer de le deviner...Ah, mais des idées me viennent, subitement ! » Tout ceci commençait à devenir intéressant. Il y avait moyen de s'amuser, c'était indéniable. Et puis, il avait vraiment envie de savoir si Oswald avait ce genre de rêves.
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MessageSujet: Re: oswald&alexander ~ death note oswald&alexander ~ death note EmptyLun 20 Oct - 16:35


Death Note
AVEC ALEXANDER B. PENDELBURY

Inspirer, expirer, calmement. Il n'y avait rien d'autre que je pouvais faire, de toutes façons. Je me sentais mal qu'il ait tout découvert, bien qu'apparemment, il prenait bien la chose. Je ne l'aurais jamais cru. Voir qu'il pouvait être compréhensif et accepter certaines choses qui étaient contre-nature pour certains me faisait vraiment plaisir. Tout n'était pas mauvais en lui, j'en étais persuadé et je commençai à en avoir la preuve. De plus en plus souvent, d'ailleurs. Je ne cherchais pas à changer sa façon d'être, non. D'après ce qu'il m'avait dit, l'autre soir, j'avais cru comprendre que c'était la société qui l'avait rendu ainsi. Qu'avait-il vécu pour en arriver là, pour finir par haïr une grande partie de la Terre ? Selon lui, je n'étais pas prêt à l'entendre. C'était sûrement vrai. Pourtant, j'avais envie de savoir. Il savait désormais tout de moi, tous les détails insignifiants faisant partie de mon passé, et moi, moi, je ne savais même pas quand était son anniversaire. En fait, je ne savais même pas quel âge exactement il avait. Entre trente et trente-cinq ans, je supposais. Je ne savais pas même ce détail alors que lui, il connaissait toute ma vie d'avant mon arrivée à New York... « Tu as tort de penser que je ne me soucies pas de toi. Je sais que ce n'est pas particulièrement flagrant, mais je tiens à toi, d'une façon ou d'une autre. Je ne voudrais pas que tu meurs ou qu'il t'arrive quelque chose. Sois sûr que si tu essayais de t'enfuir, je te retiendrais et t'enfermerais. Tu sembles penser que je pourrais me satisfaire de n'importe qui d'autre que toi. Mais, encore une fois, tu es dans le faux. Bien sûr, tu n'es pas le plus compétent et je pourrais trouver bien plus utile. Mais c'est toi que je veux. C'est ainsi et pas autrement. Sens-toi honoré. Je ne parviens toujours pas à comprendre comment il est possible que tu m'aimes. Mais je te crois. Il n'y a jamais eu autant de conviction dans ta voix. »  Ses paroles me firent pleurer encore plus, tandis qu'une sensation d'extrême bonheur m'envahissait. Jamais je ne me serais attendu à une telle chose. J'étais tellement heureux que j'avais l'impression que je n'allais pas arriver à cesser de pleurer. Je sentais mes larmes couler, sans s'arrêter, tandis qu'un sourire s'était logé sur mes lèvres. J'étais l'homme le plus heureux du monde, à l'instant présent. Alexander tenait à moi. Il ne voulait pas qu'il m'arrive quelque chose. Bien que je sois loin d'être la personne la plus intelligente qui soit, c'était moi qu'il voulait, non pas quelqu'un de plus qualifié, de plus apte à remplir les tâches qu'il me donnait. Je n'avais pas une once d'intelligence, qui plus était par rapport à lui, pourtant... pourtant, il me voulait moi, tel quel, même si j'étais loin d'être aussi efficace que ce qu'il faudrait. ''Sens-toi honoré.'' Pour me sentir honoré qu'il m'accepte avec mes défauts, je me le sentais. Ses paroles étaient si inattendues et me rendaient tellement heureux que je sentais que désormais, à chaque fois que j'irais mal, ça ne serait plus à mes meilleurs souvenirs d'Auckland auxquels je repenserais, mais aux paroles d'Alexander. « Je... Merci... tes paroles me touchent. Vraiment... », finis-je par réussir à dire. Si seulement... si seulement il m'était permis de connaître la joie d'un amour réciproque avec lui... j'en serais tellement comblé. Malheureusement, ça me semblait bien impossible. D'autres paroles me sortirent de mes pensées : « Tu me parles de réveil douloureux, lorsque vient le matin... Précise ta pensée, jeune homme. Est-ce la fin brutal de tes rêves qui ne te plaît pas ? Que peut-il donc bien s'y passer pour que tu ne veuilles pas qu'ils prennent fin ? Peut-être devrais-je essayer de le deviner...Ah, mais des idées me viennent, subitement ! » Je baissai encore plus la tête. Après un bref instant d'interruption, mes larmes recommencèrent à couler. Je me sentais rougir. Non mais... non, non, non ! « Je... je ne vois pas du tout de quoi tu parles. Je suis pur, vierge et innoncent, qu'est-ce que tu vas imaginer ? » Moi pur, vierge et innocent. On aura tout vu. Ça faisait bien longtemps que mon innocence s'était barrée en courant... vu le genre de littérature que je lisais et écrivais, parfois... Autant dire que ça, ma prof d'anglais ne l'a jamais lu. Le naturel pervers de Gaby l'avait poussé à me demander de lui envoyer mes fichiers open office et j'avais eu de très bons retours de mes écrits. En fait, il n'avait pas cru que c'était moi qui avait écrit ce qu'il venait de lire. Et puis après, il a convaincu Ottawa de se laisser tenter par cette lecture en livre de chevet. Je n'arrivais toujours pas à croire que j'avais un tel pervers en guise de meilleur ami... Mais bon, je n'aurais pas été témoin d'un si grand nombre de conversations douteuses entre Ottawa et lui, ces fichiers protégés par mot de passe n'auraient jamais existé. Aurait-ce été une bonne chose ? Je n'en savais rien. Ce dont j'étais sûr, c'était que, des trois adjectifs que j'avais utilisé pour me qualifier, aucun ne me correspondait réellement. Bien que je faisais tout pour le cacher et que je pensais plutôt bien m'en tirer. Je finis par me relever, bien que mes jambes tremblaient. Je n'aimais pas spécialement rester assis par terre...

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Dernière édition par E. Oswald Twain le Dim 2 Nov - 16:59, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: oswald&alexander ~ death note oswald&alexander ~ death note EmptyMar 21 Oct - 20:22

Death Note
E. Oswald Twain
feat.
Alexander B. Pendelbury


 

 



 

 

Nos jours sont trop courts pour que nous endossions les chagrins des autres. Chaque homme vit sa propre vie et en paye lui-même le prix. Il est cependant dommage qu'il faille payer si souvent pour chaque faute. En fait, on ne cesse de payer et de payer de nouveau. Dans son commerce avec les humains, le destin ne clôt jamais ses comptes.  Δ Oscar Wilde

Après qu'Alexander ait fini de parler, Oswald se mit à pleurer davantage encore. Il soupira. Que diable ! Comment était-ce possible de produire autant de larmes ? Et comment pouvait-on avoir autant envie de pleurer, et si souvent, qui plus est ? Ce garçon était une énigme vivante. Quoique, il n'avait actuellement pas l'air de souffrir le martyr. À y regarder de plus près, il semblait même... heureux ? Mais, comment... ? Alexander resta perplexe devant le spectacle qu'offrait le jeune homme. Les larmes ruisselaient, abondantes, sur ses joues pour finir par tomber à la pointe du menton tandis qu'un sourire stupide et béat étirait son visage humide. Inutiles sentiments. Apparemment, ses paroles avaient fait plaisir à Oswald. Mais de quelle façon ? Peut-être le fait de lui avoir dit qu'il tenait à lui y était pour quelque chose. Il est vrai qu'Alexander ne disait pas ce genre de chose très souvent... Pourquoi le ferait-il de toute façon ? « Je... Merci... tes paroles me touchent. Vraiment... » Réussit-il à lâcher entre deux coulées de larmes. Malgré le fait qu'il s'agissait là de stupides, de définitivement inutiles sentiments, Alexander ne parvint pas à être exaspéré. Il aurait dû l'être, pourtant. Mais le jeune homme face à lui n'était que désespérant – et profondément stupide. Il eut été un temps où il aurait en effet été énervé de la situation. De plus, il y a un an, il aurait été impensable de dire à Oswald qu'il tenait à lui - peut-être parce que ce n'était tout simplement pas le cas. Qu'est-ce qui avait donc changé depuis ? En quoi aujourd'hui était-il différent d'hier ? Lorsqu'il taquina Oswald au sujet de ses matins difficiles, le jeune homme baissa la tête. Ses joues rougirent à une vitesse hallucinante et de nouvelles larmes vinrent remplacer les anciennes. Oh oh, avait-il tapé juste ? « Je... je ne vois pas du tout de quoi tu parles. Je suis pur, vierge et innocent, qu'est-ce que tu vas imaginer ? » Un fin sourire étira les lèvres d'Alexander. Il venait de trouver de quoi s'amuser... Il se leva du canapé où il était nonchalamment installé pour s'approcher en quelques pas d'Oswald. Le jeune homme était plus petit d'un peu moins d'une tête, ce qui avait pour conséquence de placer naturellement Alexander en position dominante. De plus, il avait été habitué à se tenir droit et arborait constamment un petit air supérieur et suffisant. Il se plaça face au jeune homme, collant quasiment son torse au sien, et se pencha sur la gauche – plaçant sa bouche à hauteur de l'oreille du plus jeune. Il expira lentement, soufflant délibérément sur la peau sensible. Il prit ensuite la parole, d'un ton bas et soufflant presque ses mots. « Pur, vierge et innocent, dis-tu ? Ne rêves-tu donc pas de moi la nuit ? Je pourrais presque me sentir vexé si je ne savais pas que tu mens. Quant à vierge... il me semble avoir lu dans cet hideux carnet un passage relatant tes ébats avec une jeune femme. » Il tourna légèrement la tête, de façon à ce que son nez frôle la joue du jeune homme. Il avait bien conscience que dans cette position, sa barbe d'une journée stimulerait les terminaisons nerveuses de la peau délicate d'Oswald. « Mais peut-être voulais-tu dire par là que tu ne l'as jamais fait un homme ? Peut-être es-tu tenté par l'expérience ? » Il reporta son attention sur l'oreille, dans laquelle il souffla ses derniers mots. « À ton avis, que se passe-t-il si je te mords, juste là ? » Il joignit le geste à la parole, mordant le lobe de l'oreille. Puis il passa doucement sa langue pour apaiser la peau. La sensation était intéressante. Tout comme le frisson que le geste avait provoqué chez Oswald. « Zone sensible ? » fit-il, taquin. Il y avait quelque chose d'inexplicablement grisant à être si prêt du jeune homme, à cet instant. Il pouvait sentir le cœur d'Oswald battre fort contre son torse. Et à qui appartenait le second martèlement ? Il provenait de toute évidence de sa propre poitrine. La première pensée qu'il eut fut que le jeune homme le sentait forcément, à en juger la force des battements qu'il ressentait. La seconde fut pourquoi diable suis-je dans cet état ?
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