Yoshi était plutôt fatigué à l’idée de rentrer chez lui ce soir. C’était le cirque depuis quelques jours et il avait beau beaucoup aimer Pippa et Sansa, elles le fatiguaient beaucoup. Et il ne lui avait fallu que deux jours ça… Leur appartement était totalement inondé à cause d’une catastrophe d’une fuite dans l’appartement du dessus. Du coup, il était inhabitable et le japonais avait accepté de les accueillir pendant quelques jours. Ce n’était pas censé être très long mais s’il se sentait déjà comme ça au bout de deux petits jours, il ne savait pas comment il allait tenir plus longtemps. Il ne pouvait pas les laisser à la rue quand même. Puis Pippa lui avait dit qu’elle lui ferait tout plein de gâteaux, ce qui avait été un argument de plus en sa faveur.

Il ne regrettait pas, loin de là. Il espérait juste que ça n’allait pas trop s’éterniser. C’était autre chose de vivre dans le même appartement et non plus à quelques mètres. Ah, il était fort et digne d’un saint, il pouvait y arriver. Il exigerait sans doute une médaille ou une plus belle récompense en retour. Rien que son amie accepterait de lui donner… C’était tellement triste. Par contre il pouvait lui réclamer quelques petites choses de rien du tout qu’elle ne pourrait pas lui refuser.

Lorsqu’il arriva chez lui, après avoir reçu un accueil digne de ce nom de la part de Bowser – le seul à avoir remarqué qu’il était rentré - Yoshi trouva Sansa en train de regarder la télévision, entourée de peluches, de feuilles et de crayons. Pippa n’était pas là, mais visiblement pas loin : il la trouva en arrivant dans la cuisine. Elle était en train de manger. « Bon appétit. » commenta-t-il en prenant place en face d’elle. Il se demanda un instant s’il avait envie de manger un truc lui aussi, ou s’il voulait boire un peu. Mais il avait quelque chose de plus important à faire avant. « Je vois que vous n’êtes pas trop perturbées avec Sansa, par rapport à l’inondation, ou à votre adaptation chez moi… » continua-t-il avec un sourire. Elles prenaient beaucoup leurs aises, et il devait leur demander… de freiner un peu. Enfin, il ne voulait blesser personne alors il allait y aller doucement.

Pippa vivait actuellement chez Yoshi. Ce n'était que temporaire bien évidemment. Son appartement avait été inondé à cause d'une fuite d'eau dans l'appartement du dessus et la jeune femme n'avait pas eu d'autre choix que de trouver un autre endroit où s'installer pendant quelques jours, le temps qu'il faudrait pour que son appartement soit habitable à nouveau. Le premier endroit où elle avait pensé aller bien sûr, c'était chez Gemma. Elle était certaine que sa sœur ne verrait aucun problème à l'accueillir pendant quelques jours. Elle serait même ravie, elle allait pouvoir être avec Sansa à longueur de temps et inventer encore plus de bêtises que d'habitude avec sa nièce. Oui, vraiment aucun doute que sa jumelle adorerait ça, Pippa, en revanche, beaucoup moins... C'est d'ailleurs en pensant à tout ça qu'elle avait sérieusement envisagé de trouver un autre endroit où aller. Cette fois encore, elle n'avait pas eu à réfléchir bien longtemps, venir chez Yoshi s'était imposé dans son esprit comme une évidence. Ca n'avait que des avantages en plus, ce n'était pas loin de chez elle donc elle et Sansa ne serait pas trop dépaysée. Et puis en plus, elle était assurée de ne pas devenir folle, c'était quand même bien mieux. Par chance, le japonais avait accepté.

Ce soir là, Pippa et Sans vaquaient tranquillement à leurs occupations. Sansa s'était installée au salon où elle dessinait tranquillement en regardant la télé et la rousse lui avait tenu compagnie tranquillement jusqu'à ce qu'un petit creux la pousse à prendre la direction de la cuisine pour prendre quelque chose à grignoter. Yoshi apparut alors à son tour dans la cuisine. Pippa ne l'avait même pas entendu revenir. « Bon appétit. » « Merci bien. » fit-elle simplement avant de prendre une nouvelle bouchée de son sandwich (oui, elle n'avait rien trouvé de mieux que de se faire un sandwich pour combler sa 'petite faim'). « Je vois que vous n’êtes pas trop perturbées avec Sansa, par rapport à l’inondation, ou à votre adaptation chez moi… » Pippa le regarda bizarrement. Elle trouvait ce qu'il était en train de lui dire un peu étrange. Quand le jeune homme se tut, elle haussa juste les épaules. « Non, ça va en effet. » confirma-t-elle alors. « Je pense que Sansa est même contente de se retrouver chez son voisin préféré. » Elle le lui avait confirmé en rentrant d'ailleurs. Pippa avait annoncé à sa fille qu'elles allaient bientôt pouvoir rentrer chez elle et ça n'avait pas beaucoup plu à la petite. « Mais pourquoi tu me dis ça ?»

Yoshi vivait dans un cirque à présent. C’était même très proche de l’anarchie. Il faisait pas mal dans l’exagération d’habitude mais là, il n’était vraiment pas loin de la vérité. Pourtant il adorait Pippa et Sansa mais il y avait une différence entre vivre avec elles et être leur voisin. Il avait accepté de les accueillir chez lui quelques temps, le temps que leur appartement soit de nouveau habitable. Il y avait eu un dégât des eaux à cause de la personne vivant dans l’appartement au-dessus.

Les premiers instants s’étaient bien déroulés mais là, après quelques jours, les deux filles avaient réellement pris leurs aises. Un peu trop au gout du japonais qui s’en voulait un peu d’avoir hâte de les voir partir. Parce qu’il les aimait vraiment beaucoup et qu’il aimait rendre service. Mais rentrer chez lui pour trouver un grand bazar n’était pas très réjouissant. C’était pourtant ce qui arrivait depuis que ses voisines vivaient avec lui. Attention, elles n’étaient pas non plus ultra-bordéliques et irrespectueuses, il disait simplement qu’elles étaient un peu trop à l’aise.

Yoshi trouva Pippa dans la cuisine, en train de manger, et c’est tout naturellement – et peut-être un peu ironiquement – qu’il lui souhaita un bon appétit. « Merci bien. » Le jeune homme pouffa discrètement tout en secouant la tête. Elle ne s’était même pas aperçue du sous-entendu très subtil. Il s’installa alors en face d’elle et en rajouta une couche. « Non, ça va en effet. » lui répondit-elle lorsqu’il lui demanda si elles se sentaient bien avec Sansa chez lui. Cette fois, elle semblait avoir compris qu’il n’avait pas engagé cette conversation innocemment. « Je pense que Sansa est même contente de se retrouver chez son voisin préféré. » Yoshi sourit. Il était flatté bien sûr, mais il se demandait si ce n’était pas une tentative de manipulation de la part de son amie pour ne pas qu’il s’énerve. Elle avait sans doute compris où il avait voulu en venir. « Oh mais moi aussi je suis content de vous avoir. Je ne vous l’aurais pas proposé sinon. » Enfin, s’il avait su ce que ça allait engendrer, il y aurait peut-être réfléchi à deux fois. Ou il aurait peut-être été un peu plus strict. « Mais pourquoi tu me dis ça ?» Oh, peut-être qu’elle n’avait pas compris en fait. Ou alors elle jouait très bien l’innocence. Le jeune homme soupira avant de se redresser légèrement. « Eh bien, ne le prends pas mal mais… Je trouve que vous prenez peut-être un peu trop vos aises avec Sansa. » Il n’avait pas voulu être trop direct ou blessant mais il n’y avait pas trente-six façons de dire les choses. « Enfin ce n’est pas dramatique non plus mais… Un peu de rangement ne ferait pas de mal je pense. »

Pippa n'avait vraiment pas choisi sa situation actuelle. Si elle avait du choisir, elle aurait préféré que son appartement ne soit pas inondé et qu'elle n'ait donc pas à trouver un autre endroit où vivre en attendant qu'il soit remis en état. Mais bon, c'était comme ça. Il y avait au moins une bonne chose dans tout ça, c'était que Yoshi avait accepté de les héberger temporairement. Au moins, chez le japonais, Pippa était certaine de ne pas devenir folle au bout de trois heures (parce que c'est ce qui serait arriver si la rousse avait du s'installer chez sa jumelle) et elle et Sansa n'était pas non plus trop dépaysée comme ça. Elles avaient bien vite considéré l'appartement comme le leur d'ailleurs.

Ce soir, elles étaient en train de vaquer tranquillement à leurs occupations. Sansa s'était installée devant la télé avec une armée de peluche et des crayons (Pippa lui avait fait promettre de tout ranger avant d'aller dormir) et la jeune femme était restée avec sa fille jusqu'à ce qu'elle atterrisse dans la cuisine, poussée par la faim. C'est là qu'elle se trouvait d'ailleurs quandYoshi la rejoignit. Il lui souhait bon appétit avant d'évoquer le fait que Pippa et Sansa ne semblaient pas trop perturbées parce ce qui venait d'arriver. Ce n'était effectivement pas le cas mais elle trouvait la manière dont Yoshi disait ça un peu bizarre quand même. Soit, dans un premier temps, elle décida de ne pas relever et répondit simplement que Sansa semblait même plus que contente de la situation. Elle était en effet ravie de devoir habiter avec Yoshi par la force des choses, et pas du tout pressée de partir. « Oh mais moi aussi je suis content de vous avoir. Je ne vous l’aurais pas proposé sinon. » Hmm, elle sentait comme un mais quand même. Elle le trouvait à nouveau bizarre. Larousse ne tarda donc pas à demander au jeune homme pourquoi il lui disait ça. Parce que bon, elle n'était pas stupide, il devait bien y avoir une raison. « Eh bien, ne le prends pas mal mais… Je trouve que vous prenez peut-être un peu trop vos aises avec Sansa. » Hmm. « Enfin ce n’est pas dramatique non plus mais… Un peu de rangement ne ferait pas de mal je pense. » Pippa pencha la tête. « On te dérange en fait ? » demanda-t-elle sur un ton qui se voulait détacher mais elle avait quand même bien du mal à contenir son agacement. « C'est ce que tu essaies de me dire en faisant autant de détours ? » Evidemment, monsieur n'était pas content. « Pour info, j'ai demandé à Sansa de ranger avant d'aller dormir mais je ne peux pas non plus l'empêcher de vivre en attendant. » Elle ne voulait pas non plus avoir la gueule toute la soirée en demandant à sa fille d'aller ranger maintenant. « On peut partir si tu veux hein. »

Yoshi avait fini par parler à Pippa de ce qui le tracassait. Ça avait été assez compliqué pour lui comme il ne voulait pas la froisser, il avait dû trouver un bon moment et une bonne manière de lui dire ce qu'il pensait de leur cohabitation et well, il avait fini par se rendre compte que le bon moment et la bonne manière n'existaient pas. Alors il s'était dit qu'elle ne pourrait pas l'étrangler comme elle était trop occupée à manger son sandwich. Il avait pourtant l'impression d'être un homme mort au moment même où il prononçait ses derniers mots. « On te dérange en fait ? » Yoshi voyait très bien que Pippa était agacée et il eut envie de lui dire de laisser tomber. Il pinça d'ailleurs les lèvres, hésitant un court instant avant de se reprendre. Il ne pouvait pas faire ça sinon ça n'allait jamais fonctionner. Il devait se comporter en homme, il ne devait pas avoir peur de Pippa. « C'est ce que tu essaies de me dire en faisant autant de détours ? » Et voilà maintenant elle allait le faire culpabiliser alors qu'il avait tout à fait le droit d'agir comme ça. Il était chez lui après tout. Mais il avait réussi en tomber en plein dans ce qu'il avait voulu éviter, il était doué. « Ce n'est pas exactement comme ça que j'aurais dit les choses. » répondit-il alors, prudent. « Vous ne me dérangez pas vraiment, c'est juste que je me sens un peu... je ne sais pas, plus vraiment chez moi. » Il s'était habitué à vivre seul, il aimait que tout soit à sa place et bien rangé, il aimait sa tranquillement. Il n'avait jamais emménagé avec Robynn en deux ans. « Pour info, j'ai demandé à Sansa de ranger avant d'aller dormir mais je ne peux pas non plus l'empêcher de vivre en attendant. » Le jeune homme secoua la tête, il n'avait pas dit ça non plus. « Non mais tu peux l'aider un peu ? A ranger ? Ou faire un peu de ménage, je ne sais pas... » Il n'y avait pas que Sansa qui prenait ses aises après tout. Et c'était facile de rejeter la faute sur une enfant de sept ans. Facile mais pas juste. « On peut partir si tu veux hein. » « Non ce n'est pas ce que je veux. Vous iriez où de toute façon hein ? » S'il lui avait proposé de venir ici c'était bien parce qu'il n'y avait pas d'autre solution. « On va trouver une solution pour que ça fonctionne. »

Pippa avait bien compris que Yoshi avait quelque chose à dire. Il se comportait juste… trop bizarrement depuis qu'il était arrivé. Et ce qu'il avait dit comme quoi Pippa et Sansa n'avait pas l'air très perturbée parce ce qu'il venait d'arriver lui avait franchement mis la puce à l'oreille. Du coup, la jeune femme n'avait pas eu d'autre choix que de demander à son voisin ce qu'il avait et il s'avéra qu'en fait, Pippa et sa fille dérangeait vraiment monsieur. Ce n'est pas comme ça que le japonais avait dit les choses mais c'était exactement ce que cela signifiait. « Ce n'est pas exactement comme ça que j'aurais dit les choses. » Il essayait encore de rester prudent. Mais il n'avait pas vraiment nier ce qui montrait très bien à la rousse qu'elle avait vu juste. Evidemment. Elle avait souvent raison comme ça et c'était plus fatiguant qu'autre chose en vrai. Elle aurait bien aimé se tromper une fois de temps en temps. « Vous ne me dérangez pas vraiment, c'est juste que je me sens un peu... je ne sais pas, plus vraiment chez moi. » « Donc on te dérange. » C'était bien ce qu'elle se disait. Et si c'était au point qu'il ne se sente plus vraiment chez lui, c'était qu'elles devaient le déranger vraiment énormément. Apparemment, ce avec quoi Yoshi avait le plus de problème était le rangement. Ou plutôt, ici, le manque de rangement. Pourtant, Pippa faisait de son mieux avec ça. Elle avait demandé à Sansa de ranger là mais quand elle aurait fini. Elle ne pouvait pas l'empêcher de vivre en attendant. « Non mais tu peux l'aider un peu ? A ranger ? Ou faire un peu de ménage, je ne sais pas... » Pippa fronça les sourcils. Non, mais il la prenait pour qui ? « Parce que tu penses que je ne l'ai pas fais encore ? » demanda-t-elle alors. Elle n'était pas comme ça. Elle l'avait fait la veille pendant l'après-midi vu qu'elle ne travaillait pas. « Le truc c'est qu'avec un enfant de sept ans ça ne dure jamais longtemps. » Surtout que Sansa était asez remuante et vraiment pas une championne de l'ordre (en même temps, avec des parents comme les siens, elle pouvait difficilement l'être). Soit, si vraiment Yoshi voulait retrouver son calme et son appartement bien rangé, la seule solution qu'il y avait alors était qu'elles s'en aillent. « Non ce n'est pas ce que je veux. Vous iriez où de toute façon hein ? » « Je sais pas. Chez ma sœur. » Tant pis, elle finirait sûrement en prison pour meurtre sur la personne de Gemma mais c'était des choses qui arrivaient. « On va trouver une solution pour que ça fonctionne. » Ouais, s'il le disait. « Et quelle serait cette solution miracle ? » A moins qu'il ne se décide à être moins chiant et moins coincé, elle ne voyait pas vraiment ce qui pourrait fonctionner.

Yoshi avait fini par parler à Pippa. Il avait eu du mal à se lancer mais il avait réussi et il le regrettait déjà en fait. La jeune femme était beaucoup trop susceptible pour pouvoir écouter ce qu'il avait à lui dire. Il le savait et il aurait franchement dû s'abstenir. Elle lui faisait dire des choses qu'il n'avait pas dites en plus. « Donc on te dérange. » Et elle insistait en plus ! Yoshi soupira longuement, une fois de plus. Il avait arrêté de compter le nombre de fois où il avait soupiré à cause de la rousse, il avait certainement battu un record. « Non, encore une fois, ce n'est pas ce que j'ai dit. » Mais pour lui faire entendre raison il allait devoir batailler encore plus. Il était déjà épuisé d'avance. Il avait envie de lui dire d'oublier et d'aller s'enfermer dans sa chambre, où il serait tranquille. Seulement c'était trop tard pour ça, il était lancé, alors autant aller jusqu'au bout. Son principal problème était le ménage. Sans être maniaque, le jeune homme aimait quand les choses étaient en ordre. Il tenait à ses habitudes et il avait du mal quand sa vie se retrouvait chamboulée. Il n'aimait pas tellement le changement. Et soit, il trouvait que son appartement avait grandement besoin d'une séance de ménage et il estimait que Pippa pouvait faire un peu plus d'efforts de ce côté-là. « Parce que tu penses que je ne l'ai pas fais encore ? » Ok, il allait se prendre une gifle-là, non ? Il pinça les lèvres, il ne devait surtout rien répondre, il allait forcément s'enfoncer. C'était comme dans des sables mouvants, il ne fallait pas se débattre et juste rester immobile. « Le truc c'est qu'avec un enfant de sept ans ça ne dure jamais longtemps. » Yoshi soupira encore. C'était facile de blâmer Sansa pour tout, décidément. C'était un argument imparable en tout cas et il se sentait vraiment stupide. Pippa était douée. « Evidemment. » répondit-il simplement un peu dépité. Il allait abandonner, il s'occuperait de tout cela plus tard, quand la petite serait à l'école. Ça le relaxerait peut-être un peu. Son amie proposa alors d'aller ailleurs. Seulement il ne voyait pas bien où elle pouvait aller. «  Je sais pas. Chez ma sœur. » Yoshi pouffa légèrement. « Si tu avais voulu aller chez ta sœur tu serais chez elle en ce moment et pas chez moi. » Elle n'avait pas accepté de venir chez lui seulement parce que c'était pratique et il le savait. En plus, il ne voulait pas qu'ils en arrivent là, il ne voulait pas qu'elles partent. Ils allaient trouver une solution et tout s'arrangerait. C'était aussi simple que ça. «  Et quelle serait cette solution miracle ? » Et ça, c'était la question à un million. « Je ne sais pas encore, mais elle doit bien exister. Il faut qu'on fasse tous des efforts pour commencer, et qu'on mette nos fiertés de côté. Moi le premier. » Ça ne devait pas être si difficile.

Même s'il n'avait pas dit ça comme ça, Pippa restait persuadée qu'elles et Sansa dérangeaient Yoshi. Il n'avait juste pas voulu tourner ça comme ça. Et même maintenant, il refusait de l'admettre mais elle savait qu'elle avait raison quand même. Elle avait souvent raison comme ça en fait. « Non, encore une fois, ce n'est pas ce que j'ai dit. » La jeune femme prit un air agacé. Elle en avait assez. Il la fatiguait à ne pas vouloir admettre la vérité un peu. « Encore une fois, c'est exactement ce que tu voulais dire. » Elle était têtue, il était très difficile de le faire changer d'avis. La rousse fit ensuite au jeune homme qu'elle avait demandé à Sansa de ranger un peu mais ça n'avait malheureusement pas l'air de satisfaire son voisin. Il voulait qu'elle fasse le ménage. Ah oui… il croyait quoi au juste ? Elle s'en était chargé. Elle l'avait fait hier. Mais quand on avait un enfant de sept ans c'était le genre de choses qui ne duraient pas longtemps. On avait vite l'impression que rien n'avait été fait. « Evidemment. » Ah, il avait l'air de ne tellement pas le prendre au sérieux là. Ca faisait vraiment très plaisir. « C'est la vérité Yoshi. » fit-elle en commençant à s'énerver un peu. « J'ai fait ton foutu ménage hier ! Ca ne s'est peut-être pas vu mais crois bien que si je n'avais rien fait, tu l'aurais vu ça par contre. » Il s'énervait déjà là donc bon. Si elle n'avait rien fait, ça aurait été pire que ça. Enfin soit, vu qu'elles le dérangeaient à ce point, Pippa imaginait qu'elles pouvaient aller ailleurs. Chez sa sœur par exemple… « Si tu avais voulu aller chez ta sœur tu serais chez elle en ce moment et pas chez moi. » « Tout à fait. Parce que je ne suis pas capable de m'entendre avec elle puis d'une heure en général. » Elle aimait pourtant énormément Gemma mais c'était parce que tout ce qu'elle disait avait tendance à la désespérer la plupart du temps. La manière dont elle agissait aussi. Bref tout. C'est pour ça qu'elle n'avait pas tellement envie mais bon, elle n'avait pas non plus tellement l'impression d'avoir le choix là. Mais Yoshi avait l'air de dire qu'ils pouvaient trouver une solution miracle. Elle serait ravie d'apprendre laquelle. « Je ne sais pas encore, mais elle doit bien exister. Il faut qu'on fasse tous des efforts pour commencer, et qu'on mette nos fiertés de côté. Moi le premier. » Pippa eut un petit sourire moqueur. « Ca ne va pas être trop dur ça ? » demanda-t-elle visiblement très inquiète à ce sujet.

Pippa donnait une nouvelle raison à Yoshi d’être agacé. En plus de prendre un peu trop ses aises, elle lui faisait dire des choses qu’il n’avait pas dites et c’était une des choses qui avait le plus le don de l’énerver. Elle essayait de le faire passer pour le méchant dans l’histoire alors qu’il était tout à fait en droit de lui dire toutes ces choses. Un peu plus et il pourrait penser qu’elle ne lui était en aucun reconnaissante pour tout ce qu’il faisait pour elle. Ce n’était quand même pas rien et il avait l’impression qu’elle n’en était pas tout à fait consciente. Mais non, elles ne le dérangeaient pas. Il leur aurait demandé de partir si ça avait été le cas. Or, il ne voulait pas quelles partent. « Encore une fois, c'est exactement ce que tu voulais dire. » Yoshi soupira, excédé. « Tu es horriblement têtue, c’est vraiment énervant. » Il décida de ne rien ajouter. Il ne changerait pas d’avis et elle non plus alors il était inutile de continuer à parler de tout ça. A la place, il parla du ménage qui aurait mérité d’être fait. Mais c’était visiblement une mauvaise idée. Une de plus. Il ne pouvait décidément rien lui dire, elle était beaucoup trop susceptible. Et pour rien en plus. Mais soit, si elle disait qu’elle avait le ménage, il allait la croire. C’était juste que ça ne se voyait plus, là. « C'est la vérité Yoshi. » s’énerva-t-elle alors, ce qui fit lever les yeux au ciel au jeune homme. « J'ai fait ton foutu ménage hier ! Ca ne s'est peut-être pas vu mais crois bien que si je n'avais rien fait, tu l'aurais vu ça par contre. » « Mais je te crois, calme-toi. Tu reconnaitras juste que ça ne se voit plus tellement à présent. » Il fallait qu’elle soit honnête, il avait raison. Mais comme c’était de la faute de sa fille, elle ne devrait pas le prendre trop mal. C’était tellement facile de blâmer une enfant de sept ans. Quoi qu’il en soit, il valait mieux clore ce sujet-là également. Yoshi était convaincu que s’ils faisaient un peu plus d’efforts tous les deux, les choses allaient s’arranger et la cohabitation fonctionner. De toute façon, elle n’avait pas le choix. Elle n’avait nulle part où aller, et surtout pas chez sa sœur comme elle le prétendait. Si elle avait accepté de venir chez lui c’était pour une bonne raison. « Tout à fait. Parce que je ne suis pas capable de m'entendre avec elle puis d'une heure en général. » Yoshi hocha la tête. Il avait eu raison, une fois de plus. C’était tellement agréable. « Donc tu vas rester ici. Tu n’as pas le choix. » Enfin elle l’avait et si vraiment elle voulait partir, il ne pourrait pas la séquestrer. Mais avant d’en arriver là, ils allaient essayer de faire des efforts et de mettre leur fierté de côté tous les deux. « Ça ne va pas être trop dur ça ? » Le jeune homme voyait très bien qu’elle se moquait de lui, mais il n’allait pas s’en offusquer et plutôt le retourner contre elle. « Peut-être un peu au début mais tu vas y arriver, ne t’en fait pas. »

Pippa était persuadée qu'elle avait raison. Yoshi n'avait peut-être pas dit qu'il ne voulait plus d'elles et qu'elles le dérangeaient, il n'en restait pas moins que c'était ce qu'il pensait. La rousse en était convaincu. Bien sûr, son voisin essayait de la persuader du contraire mais il en faudrait bien plus pour convaincre la jeune femme. « Tu es horriblement têtue, c’est vraiment énervant. » Pippa haussa les épaules. « C'est comme ça. C'est des choses qu'arrivent. » Et elle n'était pas si têtue que ça. Enfin d'accord, elle l'était un peu. Mais elle ne lâchait surtout pas le morceau quand elle savait qu'elle avait raison. Comme là en fait. La jeune femme informa ensuite Yoshi du fait qu'elle avait fait le ménage la veille mais, bizarrement, le japonais avait l'air de douter de sa parole. Ce n'était vraiment pas cool. Il n'avait pas non plus l'air de la croire quand elle blâmait Sansa pour le désordre et tout le reste. Mais c'était vrai, elle avait beau aimer sa fille plus que tout, ça n'empêchait pas qu'elle pouvait être parfois un vrai bulldozer. « Mais je te crois, calme-toi. Tu reconnaitras juste que ça ne se voit plus tellement à présent. » « Je l'ai fait quand même. » répéta-t-elle sur un ton buté. « Enfin la prochaine fois, je m'abstiendrai. » Elle n'était pas tellement faire des efforts dans le vide comme ça. S'il ne remarquait rien ce n'était pas cool. Enfin, il n'y aurait peut-être même pas de prochaine fois en fait parce que Pippa envisageait très sérieusement d'aller chez sa sœur. Le seul hic, c'était qu'elle n'était pas certaine qu'elles puissent cohabiter plus d'une heure sans s'entretuer. Qui sait, ça irait peut-être là. « Donc tu vas rester ici. Tu n’as pas le choix. » « Ah bon ? » demanda-t-elle sur un ton moqueur. « Qu'est-ce que tu comptes me faire si je décide quand même de partir ? » Elle était curieuse de le savoir. Finalement, Yoshi évoqua une solution miracle pour qu'ils puissent cohabiter en plus et la rousse avait très envie d'en entendre plus. Il faudrait apparemment qu'ils mettent tous les deux leur fierté de côté. Oh, ce serait sûrement dur pour lui ça, non ? « Peut-être un peu au début mais tu vas y arriver, ne t’en fait pas. » Pippa fit la moue. « Je parlais pour toi. » maugréa-t-elle. « Je n'ai aucun problème avec ça moi. » Et elle insista bien sur le aucun, c'était important.

Pippa était vraiment têtue et s’énervait vraiment pour pas grand-chose. C’était fatiguant à la longue et Yoshi ne savait pas s’il allait supporter ça encore longtemps. Il avait voulu lui dire ce qu’il pensait gentiment pour ne pas créer une crise mais si la jeune femme n’y mettait pas du sien, sa bonne volonté n’allait pas suffire. Franchement, elle était bien plus facile à supporter quand il ne la voyait pas tout le temps et qu’elle n’était que sa voisine. Colocataire, c’était tout autre chose. Elle ne l’était qu’officieusement mais cela ne l’empêchait pas de participer aux tâches ménagères. Que sa fille ait refoutu le bordel juste après n’était pas une excuse, il fallait qu’elle fasse plus attention. Voyant qu’elle s’énervait de plus en plus, Yoshi tenta de calmer le jeu et lui fit savoir qu’il la croyait même si ça ne se voyait plus. « Je l'ai fait quand même. » Oui, il venait de dire qu’il n’en doutait pas. Elle était sourde en plus de ça ? « Enfin la prochaine fois, je m'abstiendrai. » Il leva les yeux au ciel. C’était tellement puéril comme réaction. Il ferait peut-être mieux de demander à Sansa pour le ménage finalement. « Comme ça j’aurais encore plus de raisons de me plaindre. » Oui, bon, il n’avait pas tenu longtemps mais il avait fini par s’agacer. C’était normal ! Il réussit néanmoins à se calmer un peu lorsque Pippa lui fit savoir qu’elle allait partir. Ce n’était pas ce qu’il voulait. Elle n’avait nulle part d’autre où aller, sinon elle ne serait pas venue chez lui. Elle n’avait pas le choix, elle devait rester. « Ah bon ? Qu'est-ce que tu comptes me faire si je décide quand même de partir ? » Il se rendait compte qu’il n’avait pas utilisé le bon ton. Il ne voulait la forcer à rien et il ne pouvait la forcer à rien surtout. « Rien du tout, tu es libre de partir quand tu le veux. » répliqua-t-il en levant les yeux au ciel. « Ce n’est pas ce que je veux hein, mais tu fais bien ce que tu veux. » Il préférait le préciser parce qu’elle allait encore croire qu’il ne voulait plus d’elle ici. Pourtant il était persuadé qu’ils pourraient y arriver s’ils y mettaient du leur. Il leur suffirait de mettre leur fierté de côté et ça n’allait pas être facile pour Pippa, c’était évident. « Je parlais pour toi. » Ca aussi il le savait, mais elle avait voulu se moquer de lui et il avait réussi à le retourner contre elle. « Je n'ai aucun problème avec ça moi. » Le jeune homme eut un sourire moqueur. « Tu pourrais essayer d’être un peu plus crédible tu sais, parce que là ce n’est pas trop ça. » »

Pippa décida que la prochaine fois, il valait mieux qu'elle s'abstienne de faire le ménage. Ce serait bien mieux pour elle franchement. Parce que là, elle s'était embêté à le faire et c'était pour rien au final parce que personne ne semblait avoir reconnu ses efforts. Yoshi trouvait même le moyen de lui râler après. Donc bon, si elle ne faisait rien, au moins, elle économiserait ses forces et comme le résultat serait le même au final, elle n'avait franchement rien à perdre ainsi. « Comme ça j’aurais encore plus de raisons de me plaindre. » Oui voilà, Pippa hocha la tête. « Comme de toute façon, tu ne sais faire que ça, tu pourras être content. » lui fit-elle en lui adressant son plus beau sourire. Elle était trop gentille des fois comme ça. Le brun pouvait être content. La rousse décida ensuite qu'il valait sûrement mieux qu'elle porte. Elle pouvait toujours aller chez Gemma… Elle avait à tout prix voulu éviter ça parce qu'elle était certaine qu'il ne faudrait pas plus d'une heure avant qu'elle et sa sœur ne s'entretuent mais bon… Comme Yoshi ne semblait pas vouloir de sa présence plus longtemps ici, elle n'avait pas tellement le choix. Enfin apparemment, il ne voulait pas tellement qu'elle parte, il déclara même qu'elle n'avait pas le choix, elle devait rester. Mais Pippa ne tenait pas tellement à passer son temps à se disputer avec son voisin et ami. C'est pour ça qu'elle voulait partir quand même. Et elle était curieuse de savoir ce qu'il lui ferait si elle faisait ça. « Rien du tout, tu es libre de partir quand tu le veux. Ce n’est pas ce que je veux hein, mais tu fais bien ce que tu veux. » Encore heureux. « Mais ce n'est pas ce que je veux non plus. » lui fit-elle gentiment savoir. « Mais je veux encore moins me fâcher avec toi donc bon. » La seule fois où ils avaient cessé de se parler lui avait suffit et franchement, elle n'avait aucune envie que ça vienne à se produire à nouveau un jour. En comparaison, devenir folle parce que Gemma était insupportable ne lui apparaissait pas grand-chose. Finalement, le japonais lui parla de sa solution miracle pour que tout se passe bien dans cette cohabitation et Pippa s'empressa de se moquer de lui. Il disait qu'en mettant chacun leur fierté de côté, c'était quelque chose de tout à fait possible et la rousse imaginait que ça devait être quelque chose de bien compliqué pour lui. Elle, ça ne lui pesait vraiment aucun problème. « Tu pourrais essayer d’être un peu plus crédible tu sais, parce que là ce n’est pas trop ça. » La jeune femme le frappa sur l'épaule. « Mais c'est vrai ! » protesta-t-elle vivement. « Tu pourrais être gentil avec moi un peu. » Ca changerait.

Pippa était vraiment trop susceptible. Yoshi lui avait fait une toute petite remarque et elle s’était transformée en dragon. Enfin… elle était un dragon tout le temps mais là, elle était un dragon en colère et c’était pire que tout. Franchement, il n’y avait pas de quoi s’énerver… pour le jeune homme en tout cas. Il avait essayé d’être le plus délicat possible mais la jeune femme était très difficile en plus d’être très susceptible. Elle avait tout pour elle en somme. Finalement, elle décréta qu’elle ne ferait plus rien du tout et laisserait le bordel s’agrandir. A ce point-là, Yoshi ne verrait pas de différence avec maintenant et le ménage censé être fait. Au moins il aurait de bonnes raisons de se plaindre. « Comme de toute façon, tu ne sais faire que ça, tu pourras être content. » Yoshi leva les yeux au ciel. Elle était la reine de l’exagération aussi, la liste commençait à être longue. « On est deux à aimer ça je te signale. Qu’est-ce que tu es en train de faire là, hein ? » Elle se plaignait parce que Yoshi lui faisait une pauvre petite remarque de rien du tout. Même pas blessante, alors qu’il lui offrait l’hospitalité en plus de ça. Quelle ingrate alors. Du coup, si c’était ce qu’elle voulait, elle était libre de partir. Elle pouvait aller chez sa sœur comme elle le disait même s’il était clair que ce n’était pas ce qu’elle voulait. Juste, il ne pouvait pas la retenir conte son gré quoi. « Mais ce n'est pas ce que je veux non plus. » Yoshi leva les yeux au ciel, elle ne savait vraiment pas ce qu’elle voulait, c’était fatiguant. « Faudrait savoir ce que tu veux un peu. » lâcha-t-il un peu blasé. « Mais je veux encore moins me fâcher avec toi donc bon. » « Te fâcher avec moi ? Mais qui te dit que c’est une obligation ? » répliqua-t-il en levant les yeux au ciel et en soupirant très légèrement. « Si tu étais moins susceptible, ce serait peut-être possible hein… » Ok, il n’aurait peut-être pas dû dire ça, mais elle devait bien admettre que c’était la vérité. Puis ils étaient deux adultes civilisés, ils pouvaient bien régler leurs problèmes de manière adules aussi. Pippa pourrait arriver à mettre sa fierté de côté, le japonais croyait en elle-même si elle n’était pas très crédible là comme ça. « Mais c'est vrai ! » protesta-t-elle en le frappant sur l’épaule. Violente, une qualité de plus ! Yoshi, choqué, se frotta l’épaule à la manière d’un enfant. Il allait presque se mettre à pleurer pour la peine. « Tu pourrais être gentil avec moi un peu. » « Je serai gentil quand tu arrêteras de me maltraiter. J’ai jamais vu ça moi, je t’offre l’hospitalité et t’as vu comment tu me traites ? Mais où va le monde ! » Ouais, ouais, il aurait pu faire un bon tragédien à une époque. Il avait manqué sa vocation visiblement.

Pippa trouvait que Yoshi aimait décidément beaucoup se plaindre. Il ne savait franchement faire que ça. Du coup, c'est pour ça qu'elle s'abstiendrait de faire le ménage la prochaine fois, elle laisserait comme ça à son ami une excellente occasion de se livrer à son activité favorite. Elle se montrait particulièrement généreuse sur ce coup là. « On est deux à aimer ça je te signale. Qu’est-ce que tu es en train de faire là, hein ? » Pippa lui lança un regard noir. « C'est toi qui a commencé. » Oui, c'était une réponse très mature ça. On voyait bien qu'elle avait vingt-cinq ans quand elle agissait comme ça. « Je ne me serais pas plainte de toi si tu ne t'étais pas plaint de moi. » Mais pour qu'ils arrêtent de se plaindre l'un de l'autre, la meilleure solution était encore que la jeune femme s'en aille. Elle n'avait pas tellement envie. Aller chez sa sœur ne la ravissait pas et elle aimait bien être avec Yoshi mais bon… elle n'avait pas tellement le choix. « Faudrait savoir ce que tu veux un peu. » La jeune femme pinça les lèvres. Justement, elle savait ce qu'elle ne voulait pas : elle n'avait pas envie de se fâcher avec le jeune homme. C'était arrivé une fois et ça lui avait suffit, elle s'était promis depuis de ne plus jamais laisser une telle chose arriver. « Te fâcher avec moi ? Mais qui te dit que c’est une obligation ? » Non, ça n'en était pas une mais bon vu comme les choses étaient parties là… « Si tu étais moins susceptible, ce serait peut-être possible hein… » « Mais je ne suis absolument pas susceptible ! » protesta-t-elle aussitôt. Elle fit ensuite la moue, méditant sur ce qu'elle venait de dire. « Enfin presque pas. » Elle l'était parfois, de temps en temps, à l'occasion. Mais pas là. Finalement, Yoshi évoqua le fait qu'ils pouvaient tout les deux mettre leur fierté de côté et Pippa pensait que ça pouvait être difficile pour lui. Le jeune homme, lui, pensait la même chose pour elle ce qui n'était pas très gentil. Il était tellement méchant avec elle. « Je serai gentil quand tu arrêteras de me maltraiter. J’ai jamais vu ça moi, je t’offre l’hospitalité et t’as vu comment tu me traites ? Mais où va le monde ! » Pippa prit un air innocent. « Mais je ne te maltraites pas du tout voyons. » A peine… C'était un gros bébé s'il se plaignait pour si peu. « Qu'est-ce qui pourrait me rattraper à tes yeux ? » Pitié, qu'il ne lui parle pas de rangement là.

« C'est toi qui a commencé. » C’était la seule chose que Pippa avait trouvé à répliquer à ce que Yoshi avait dit. Comme quoi ils aimaient tous les deux se plaindre et qu’elle était mal placée pour le blâmer pour ça, parce qu’elle faisait exactement la même chose. Le jeune homme ne put donc s’empêcher de lever les yeux. C’était vraiment d’une gaminerie… « Je ne me serais pas plainte de toi si tu ne t'étais pas plaint de moi. » « Arrêtons alors, nous ne sommes plus des enfants. » C’était fatigant à la longue. Et s’ils arrêtaient de se bouffer le nez comme ça et de se renvoyer la balle, ils réussiraient peut-être à trouver une solution. Peut-être. Comme Pippa était susceptible, ce n’était pas gagné… « Mais je ne suis absolument pas susceptible ! » … Elle prouvait son point, là. Il espérait qu’elle s’en rendait compte parce que sinon il ne pourrait vraiment rien pour elle. « Enfin presque pas. » Yoshi sourit. Au moins elle le reconnaissait… Bon, ils allaient peut-être pouvoir enfin avancer. Ils étaient un peu coincés là et il ne voulait pas qu’elle parte. « C’est bien, on avance. » remarqua-t-il d’un air taquin. Mais il avait raison, et c’était mieux qu’ils se taquinent gentiment. Ça, ils pouvaient le faire et c’était quand même une avancée. Enfin c’était ce qu’il croyait jusqu’à ce qu’elle ne le frappe sur l’épaule. Très violemment. Et après elle s’étonnait qu’il ne soit pas gentil avec elle ! Mais vu comme elle le maltraitait, il n’y avait rien d’étonnant à ce qu’il ne le soit pas. Elle réduisait toujours ses efforts à néant… « Mais je ne te maltraites pas du tout voyons. » Yoshi fit les gros yeux, il ne dit rien mais n’en pensait pas moins. « Qu'est-ce qui pourrait me rattraper à tes yeux ? » Le jeune homme se gratta légèrement le menton, d’un air songeur. Il pensait bien au ménage mais quelque chose lui disait qu’elle n’allait pas apprécier. « Je ne sais pas, qu’est-ce que tu me proposes ? » répondit-il avec un sourire en coin. « Qu’est-ce que tu penses qui pourrait marcher ? » Il était prêt à écouter ses propositions.

Yoshi se plaignait tout le temps. Vraiment. Et après, il avait le culot de dire que Pippa n'était pas mieux que lui. Bien sûr que si elle était mieux ! Elle ne se serait pas plainte de lui là s'il n'avait pas commencé à se plaindre d'elle en premier. Elle était donc bien mieux que lui sur ce coup ! « Arrêtons alors, nous ne sommes plus des enfants. » Pippa hocha la tête, elle était tout à fait d'accord à ce propos. Elle voulait bien faire un effort mais il fallait que Yoshi fasse pareil. Il l'accusa ensuite d'être susceptible et la rousse protesta aussitôt. Elle ne l'était absolument pas. Enfin… presque pas. Elle l'était peut-être un tout petit peu tout bien réfléchi. Mais vraiment pas beaucoup. « C’est bien, on avance. » Elle roula des yeux. « C'est ça, c'est ça. » fit-elle avec un sourire forcé. Cette fois, elle n'allait pas faire la tête ni rien parce qu'elle voulait prouver au jeune homme qu'elle n'était justement pas susceptible. Il fallait donc bien commencer par ça. Pippa frappa ensuite Yoshi sur l'épaule, elle ne savait même plus pourquoi exactement elle avait fait ça mais en tout cas, il n'en fallut pas plus au jeune homme pour se plaindre d'être maltraité. Pauvre petit chou. Pour se rattraper, Pippa demanda quand même ce qu'elle pouvait faire. Elle n'avait pas tellement envie qu'il lui fasse la tête trop longtemps. Elle priait juste pour qu'il ne parle pas de ménage parce que bon, même si elle était prête à faire des efforts, elle n'était pas non plus prête à aller jusqu'à tout nettoyer et ranger. « Je ne sais pas, qu’est-ce que tu me proposes ? Qu’est-ce que tu penses qui pourrait marcher ? » Hmmm, Pippa prit un air songeur. « Je peux te faire un gâteau. » dit-elle finalement. « Ca t'irait ? » Parce que c'était la seule idée qui lui venait comme ça et elle était presque convaincue que ça lui plairait. Il l'avait laissé venir là presque juste pour ça en fait.