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Vu ta tête, j'vais bientôt devoir appeler un exorciste — ft. Chizuru

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MessageSujet: Vu ta tête, j'vais bientôt devoir appeler un exorciste — ft. Chizuru Vu ta tête, j'vais bientôt devoir appeler un exorciste — ft. Chizuru EmptySam 31 Jan - 22:38

Note à soi-même, se dit Jesper en grimpant difficilement les marches hors du métro de New York, ne plus jamais accepter l’adresse d’une « super kiné, tu vas voir, tu vas l’adorer » de la part d’un ami qui le regarde en louchant avec un joint aux lèvres. Il est déjà exténué du trajet parcouru et n’est même pas encore arrivé. D’ordinaire, il ne fait jamais les longs trajets à pieds. Se déplacer avec des jambes défaillantes, une béquille et un dos qui le lance dès qu’il passe plus de vingt minutes debout est plus que difficile mais très peu de gens de son entourage le comprennent, surtout parmi des amis dont il n’est pas très proche. Et d’autres le comprennent un peu trop bien. Comme ces gens qui le dévisagent avec pitié, le suivant du regard alors qu’il titube légèrement tout en fouillant dans son sac en bandoulière pour retrouver l’adresse notée sur un petit post-it jaune en forme de bulle de bande dessinée. Il aime bien ces post-it, bien qu’ils soient un peu ridicules aux yeux des autres, mais cela lui est égal. Tout chez lui est relativement enfantin. Les murs sont de couleurs voyantes, bleus ou rouges, dans le salon se tient une immense étagère exposant une collection assez impressionnante de jeux vidéos de toutes les époques et les coussins de son canapé sont deux grandes manettes d’une ancienne console de jeux. Bref, l’univers d’un gamin de vingt-deux ans qui n’a pas et ne veut pas grandir. Grandir en urgence à cause d’une maladie qui, dans ses moments de faiblesse mentale, a ruiné sa vie et sa carrière de cavalier était déjà assez difficile à avaler.

« Excusez-moi, est-ce que vous pouvez m’indiquer… cette rue ? » demande-t-il dans un anglais sans défaut, tendant le morceau de papier qu’il tient à la main à une dame déjà d’un certain âge qui le croisait et le regardait avec de la pitié dans les yeux. Ce sentiment, il le voyait surtout dans les yeux des personnes de son âge et des gens plus âgés qui savent ce que c’est d’avoir un enfant. Il le répugnait mais Jesper tentait de voir le bon côté des choses. Cela partait d’une bonne intention. La femme semblait déconcertée par son approche. Pourtant, elle tente de ne pas le montrer et se retourne pour observer les différentes ruelles qui partent de chaque côté de la rue. Visiblement, elle voudrait lui proposer de l’aider mais n’ose pas et c’est tant mieux. Il a mis des mois à prouver à son entourage qu’il savait se débrouiller seul, ce n’était pas pour profiter de la pitié d’une étrangère. Lorsqu’elle lui a indiqué la ruelle avec plus ou moins de précision, il la remercie et se remet en route en claudiquant sur ses béquilles. En se réveillant aujourd’hui, il avait déjà quelques douleurs dans les mollets et marcher autant ne l’aidait pas à passer, mais il voulait se forcer. A force de dépendre de quelqu’un pour le conduire aux endroits les plus éloignés, ses jambes avaient peu à peu perdu leur force et encore maintenant, il voulait se muscler de nouveau. Quand il atteint la ruelle qu’elle lui a approximativement indiqué, il soupire de fatigue. A quoi bon passer deux heures dans les transports en commun à s’exténuer pour se faire démembrer chez cette kiné pour ensuite repasser deux heures dans les transports et rentrer tout aussi fatigué que si on avait couru le marathon de New York.

Pendant de longues secondes, son regard hésite entre le numéro de la rue affiché en bleu devant lui et le numéro de l’immeuble qu’il doit rejoindre. Abandonner et faire demi-tour comme la blonde qui vient de nager les trois quarts de la distance jusqu’à l’île et décide de faire demi-tour car trop fatiguée. C’est tout ce qui lui vient à l’esprit. Seulement, aux dernières nouvelles, il n’est pas blond, ni à l’extérieur ni à l’intérieur. Un soupire lui traverse les lèvres tandis qu’il se remet à marcher vers le trentième numéro de cette rue. Bien sûr qu’il a vu la bande de grands gaillards qui le regardent depuis tout à l’heure en ricanant mais premièrement, il a l’habitude de supporter le regard et les remarques des autres à tel point qu’il s’en fiche complètement et secondement, il se dit qu’ils doivent certainement se comporter ainsi pour compenser l’inexistence de leurs attributs masculins et de leur honneur. Alors il continue à marcher sans les regarder et en ignorant royalement leurs remarques qui se font de plus en plus fortes à mesure qu’il approche. En réalité, son coeur est un peu serré d’angoisse. Malgré son caractère impulsif, il sait que s’il répond et que les gars s’échauffent, il ne sera pas capable de se défendre. Et on sait tous que crier à l’aide ne sert à rien car personne ne viendra vous aider. Les gens ont peur de gamins de deux mètres de haut qui doivent avoir quinze ans à tout casser et se prennent déjà pour les rois du monde. Ils ne seraient même pas capable de faire peur à un raton laveur, pense Jesper en claudiquant à côté d’eux. Il ne les a pas regardé, n’a pas bronché une seule fois sous leurs remarques et malgré tout, rien ne semble les arrêter.

Alors qu’il se permet un soupire de soulagement quand il va pour enfin les dépasser, le dernier d’entre eux, qui s’est légèrement décalé en avant, tend la jambe vers lui juste au moment où il va pour soulever une béquille. Déséquilibré, Jesper tente de se rattraper en sautillant un peu sur ses jambes mais celles-ci n’ont pas assez de force et il finit par s’écrouler à grands fracas, lâchant ses béquilles qui lui tombent sur les jambes. Il n’est pas vraiment sonné, juste à bout de forces. Malheureusement, sa langue elle, ne l’est pas. « C’est bien. Très rigolo. Ha ha ha, je ris. Voilà, maintenant que c’est fait, on remet les cerveaux en marche et on retourne à l’école ? » Il grogne. Ses jambes le lancent légèrement. Et, se dit-il alors que l’un d’eux s’approche de lui à grands pas et l’empoigne par le col pour le soulever comme s’il était une plume — ce qui n’est pas bien loin de la vérité —, c’est probablement sa mâchoire qui va le lancer aussi s’il continue à parler. Pourtant, le type ne dit rien et se contente de le fixer en soufflant comme un taureau mécontent. Son visage est rouge de colère et il voit même une petite veine transparaitre sur son front. « Bon, aller, on se calme, mon gars sinon j’vais bientôt devoir t’appeler un exorciste, hein. Vu ta tête. » Jesper n’a pas pu se retenir d'en rajouter. Cependant, tout ne se passe pas comme il s’y attendait. Aucun coup ne vient, mais plutôt une voix de sa droite, vers la sortie de la ruelle par laquelle il s’est engagé. Sur le coup, il n’a pas le réflexe d’écouter ce que la voix étrangement féminine vient de dire, il s’est contenté de l’entendre avant que le type qui le tenait ne le laisse tout bonnement retomber par terre comme on jetterait un ticket de caisse. Et bien sûr, Jesper s’effondre lamentablement mais fait au plus vite pour se dépêtrer de ses affaires et relever la tête vers la jeune femme, car c’est bien une femme, qui lui a possiblement sauvé la vie… ou du moins le séjour à l’hôpital.
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MessageSujet: Re: Vu ta tête, j'vais bientôt devoir appeler un exorciste — ft. Chizuru Vu ta tête, j'vais bientôt devoir appeler un exorciste — ft. Chizuru EmptyMer 4 Fév - 14:08


Jesper & Chizuru
Aujourd’hui était un jour sans. J’avais l’impression que tout était contre moi. Pourquoi ? Je n’en savais rien en fait. Mais je m’étais levée de mauvaise humeur, alors, je présume, que ça devait y jouer. Plissant le nez, j’enfouissais mes mains dans mes poches avant de poser mes pieds sur la table basse de mon salon. Fixant la télévision, comme s’il s’agissait de la huitième merveille de monde, je m’arrachais la mâchoire en baillant avant de chercher la télécommande. Cette émission allait me rendre dingue. Cherchant les chaines Japonaise sur le décodeur, je me mis à zapper sur plusieurs chaines avant de mettre un drama sous-titré. Oui, non parce que j’avais beau être Japonaise, je n’avais jamais mis un pied sur l’ile et je parlais à peine le nippon. Mais j’étais une très bonne patriote. J’aimais terriblement les films et les dramas japonais. C’était toujours mieux que de ne rien aimer. Baillant toujours autant, comme si ça m’ennuyait, alors que non, je regardais les images défilées, sans trop lire, sans trop regarder le dit drama avant de me lever au bout de vingt minutes. Pas qu’il soit ennuyant, mais c’était moi, qui était bizarre. Trainant des pieds jusqu’à la cuisine, je me mis à fouiner de quoi manger, mais… Rien de rien. Je désespérais. Plissant le nez, je renfermais les tiroirs sèchement avant de me décider à m’habiller. Parce que sortir en pyjama, ça n’allait pas le faire, histoire de manger et peut-être de calmer, mon semblant de mauvaise humeur. Enfilant un pantalon quelconque, plutôt destiné à l’intérieur qu’à l’extérieur, j’enfilais un pull à capuche, et une écharpe à tête de mort avant de mettre mes baskets puis partir. Descendant les escaliers de l’immeuble totalement pressée, je poussais la porte avant de partir en arrière comme une merde mon dos se fracassant sur… Un truc dur ? et me retrouvais alors à glisser le long de la rue. Me redressant, je compris que j’avais glissé sur la luge du gosse du voisin. Bordel. Quelle idée de vivre dans une rue en pente ! M’arrêtant plusieurs mètres plus loin, je me relevais tant bien que mal tout en me tapant le dos. Donnant un coup de pied à la luge, alors que le gosse venait pour s’excuser, il fit demi-tour, surtout apeuré de ma réaction. C’est ça. Tire-toi, je suis de mauvaise humeur aujourd’hui. Tournant les talons, je partis comme si de rien était, à la recherche de ma nourriture. Et pas n’importe quelle nourriture ! Je voulais de la bien piquante, un truc qui arrache la gueule. Thaïlandais ou Coréen de préférence. Là où c’était bien relevé et où tu sentais tes boyaux en avalant la nourriture. Marchant dans la neige et me gelant un peu. J’aurais peut-être dû mettre une veste en plus… Arrangeant mon écharpe, la mettant sur mon visage, cachant alors ma bouche et mon nez, je pressais le pas, tout en cherchant sur mon téléphone ou je pourrais trouver de la bouffe asiatique à emporter. Suivant le trajet sur mon gps, une fois trouvé, j’essayais surtout et avant tout de ne pas me casser la figure sur le verglas. Capuche sur la tête et manche trop longue, je devais passer pour une folle dans la rue, alors que je vis plusieurs personnes me regarder. Ça va, on ne va pas en mourir, chacun son style, le mien c’est décontracté à fond et je vous emmerde. Marchant jusqu’au point de me retrouver à côté de central park, je fronçais les sourcils en regardant mon téléphone comme s’il se foutait de moi. Je marchais depuis combien de temps moi ? Quittant le gps, je regardais l’heure avant de rire nerveusement. Trente-cinq minutes. Ne jamais se fier à la technologie. J’étais pratiquement arrivé dans Midtown… Alors que je vivais sur l’Uptown. Bravo Chizuru. Rangeant mon téléphone, qui ne m’avait servi à rien, je continuais d’avancer, au point où j’en étais, avant de trouver enfin un traiteur thaï ! Entrant enfin, contente, je me mis à demander plusieurs choses. Nems au porc, poulet, crevettes, rouleau de printemps, porc au caramel, nouille sauté, salade thaï, poulet à la noix de coco, bœuf au piment, riz cantonais, et plein de dessert. Bref, je commandais pour dix au moins, avant de repartir, avec un gros sac remplit de bouffe. Mon dieu j’allais me péter le bide. Demi-tour, je rentrais chez moi avant d’entendre des rires et du grabuge dans la ruelle non loin de moi. M’avançant, je vis un type par terre des béquilles non loin de lui avant qu’une sorte de faux caïd, ne le soulève comme s’il était dans l’épreuve poids plume des jeux olympiques. Haussant un sourcil, je m’aventurais dans la ruelle le regard noir. « Oye toi là-bas, t’as plutôt intérêt à le lâcher avant que je te refasse le portrait ! » dis-je d’une voix qui se voulait menaçante. Le lâchant, je grimaçais sur le coup, il aurait pu faire ça proprement tout de même. Observant les autres qui se rapprochaient, je me mis doucement à rire avant de me mettre à la hauteur du plouc qui avait soulevé mon compatriote bridé. « Quoi ? Votre surnom c’est le gang des lâches ? Vous vous mettez à plusieurs sur une même personne pour pouvoir bander de votre victoire ? » Dis-je alors en mettant mon sac de bouffe dans les mains du type qui venait de se relever. « C’est pas un groupe de bridé minuscule qui va nous faire peur. » Lâcha un d’eux. « Minuscule ? On est plus grand que ta mère qu’est-ce tu parles, connard. » Dis-je tout en lui donnant un franc coup de pied dans les burnes, ouvrant les hostilités. Sourire aux lèvres, ayant réellement besoin de me défouler, je ne me fis pas prier pour en foutre deux à terre sans rien faire. Suffisait simplement de donner des coups de genoux ou de pieds entre les jambes et le tour était joué. « Quoi ? T’as peur de ne pas te reproduire ? Crois-moi, je fais un acte de citoyenneté en te frappant les burnes. Les moches se reproduisent trop vite. » Dis-je alors qu’ils partirent en pleurant leur maman. Secouant la tête, je me tournais vers mon compatriote avant de récupérer mon sac de nourriture et regarder dedans. « Personne ne l’a écrasé hein ? Je pète la dalle. Dis-je en attrapant un nem avant de le mettre dans ma bouche. Attrapant un second, je le tendais vers lui. « T’as faim ? »

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