Sujet: Re: Début de soirée { Akshan Jeu 7 Jan - 20:11
Akshan se demanda si elle était politicienne, ou bien, ce genre de femme qui fréquentent les conférences et font des discours argumentatifs et inutiles. Elle devait l'être. Elle devait avoir subi une sorte de formation pour persuader ses interlocuteurs. Parce qu'elle était vraiment très convaincante. Mais, au fond, il doutait qu'elle soit si loquace d'ordinaire. Peut être étais-ce juste avec Akshan qu'elle se montrait si bavarde ? Il ne savait pas s'il fallait être flatté ou bien dépassé par ses discours. Dans tous les cas, il ne se posait pas de questions à ce propos pour le moment. Parce que là ,tout de suite, il se contentait de l'écouter et d'approuver tout ce qu'elle disait. Comment pouvait-elle être aussi pointue à son sujet ? Elle semblait connaître Akshan comme personne, et pourtant, il n'avaient jamais discutés d'eux-mêmes avant ce soir. Akshan ne put s'empêcher de croire qu'elle lui était tout simplement destinée. Elle était faite pour lui. Il était fait pour elle. C'était ainsi. Et à cause de cela, ils se comprennaient. Tout avait l'air simple, en réalité. Mais ne dit-on pas que les êtres humains compliquent toujours les choses ? De ce fait, il ne put se faire à cette idée de "destin " et recommenca à entrer dans une tourmente monstrueuse, son cerveau transformé en enfer de questionnements incessants et sans réponses. C'était difficile pour lui, vraiment. Il n'arrivait plus à ordonner les choses, il était comme... perdu. Oui, perdu. Parce qu'au fond, et malgré les apparences, il demeurait un enfant. Et les enfants sont constamment perdus. Akshan n'a jamais vraiment quitté le monde utopique, le pays des rêves, celui ou la violence et les malheurs n'existent pas. Il aurait du pourtant, le jour ou il a commencé à se rendre compte de ses actes, à perdre des êtres chers. Mais cette carapace couvrait aussi un autre univers dont il n'arrivait pas à se séparer. Il n'en avait pas vraiment envie, en réalité. Il se sentait bien dans cette bulle, il se sentait protégé. Il fermait toujours les yeux dès que quelque chose de grave arrivait. Il avait peur d'avoir mal. Comme un enfant.
La main glaçée de Lena effleura sa peau, puis alla se déposer sur sa joue. Il frissonna. C'était le premier véritable contact qu'ils avaient depuis leur rencontre. Cet instant imprégna le jeune Akshan, ancré à jamais dans son esprit. Il ferma les yeux, un instant, puis re-plongea finalement son regard dans le sien. Il savait qu'elle avait raison sur tout. Mais que répondre à cela ? Il ne pouvait pas jouer le super héros disant : " oui, je serais à la hauteur ", parce qu'il était persuadé du contraire. Il ne pouvait pas non plus s'enfuir à nouveau. Lena croyait en lui, et disait qu'il était parfaitement à la hauteur, pour elle. Et si, il étaient réellement destinés ? Si les suppositions d'Akshan étaient en fait vraies ? Elle avait peut être raison. Mais il ne pouvait pas lui promettre, pas encore. Il n'était pas prêt, et ne voulait pas se lancer trop vite. Il était encore tellement...effrayé par ses sentiments, et par ce que lui disait Lena qu'il lui était impossible de dire un mot. Désormais, Lena devait savoir qu'Akshan n'était pas indifférent, qu'il ressentait des choses pour elle. Il lui avait montré, par des sous-entendus. Et puis, il était véritablement touché, et ça se voyait. A présent, ils étaient tous les deux conscients de la gravités de la situation. Lena lui proposait d'être là, elle faisait un effort monumental pour qu'une relation soit envisageable entre eux. Elle avait su passer outre ce "mur", et trouver le véritable Akshan. Seulement, lui, ne l'assumait pas. Mais comme elle l'avait dit, cela n'était pas important pour le moment. Maintenant que tout était clair, pour elle, c'était à Akshan de lui donner une réponse, de lui montrer qu'il appréciait son secours. Lena était la fille la plus merveilleuse qui soit. Il n'en voulait aucune autre. Elle l'avait compris. Elle était bien plus importante que ses peurs d'enfants, et en plus de ça, elle l'acceptait tel qu'il était. Akshan la regardait avec des yeux emplis de gratitude et... d'un sentiments sur lequel il ne mettait pas de nom. Il ne répondit rien. D'un geste lent mais très sûr, il prit la main de Lena, et la serra entre ses doigts, la décollant alors de sa joue. Il voulait être le garçon qui lui faisait du bien, qui la rendait heureuse. Il savait que Lena était celle qui faisait son bonheur à présent.
Et puis tout alla très vite. Akshan n'aurait jamais cru faire ça de sa vie.Et pourtant, il s'approcha d'elle plus vite qu'il n'aurait du. Il ne l'embrassa pas, non. C'était trop peu, et non approprié à cet instant. Il voulait réellement lui montrer qu'il essaierai. Il avait envie d'essayer. Akshan en avait envie plus que tout. Il voulait être à ses côtés, quoi qu'il arrive. Toutes ses pensées avaient changées. Déjà, elle l'avait fait évoluer. Il resserra sa main dans la sienne, sentant son coeur battre à tout allure, puis se colla à elle et encercla sa silouhette d'une etreinte inattendue et pleine d'affection. Leurs corps se touchaient d'une manière tout à fait imprévisible. Lui qui n'avait cessé d'avoir envie de plus qu'une simple etreinte s'en contentait à présent. D'ailleurs, ça lui suffisait. Il sentait son coeur battre au même rythme que le sien, et son corps tout entier frissonna, engendrant la même réaction pour la demoiselle. Son parfum le fit de nouveau entrer dans une dimension vertigineuse, et il fut coupé de tout ses sens éloignés. Il se sentait plus qu'elle. Il n'avait jamais ressenti une telle chose. Il n'avait jamais serré quelqu'un comme ça. A présent, il savait qu'il ne pourrait plus se passer d'elle. Finalement, il avait préféré arrêter de lutter contre lui-même. Il n'était plus capable de l'ignorer de d'agir lâchement. Et pourtant, il était terrifié.
Sujet: Re: Début de soirée { Akshan Sam 9 Jan - 21:10
"J’avais raison, j’ai toujours su que je te plaisais."
J’avais l’impression que le temps s’était arrêté, figé… Comme si, le monde entier s’était donné le mot pour nous prodiguer cet instant de bonheur. Je ne percevais plus aucun son, aucune parole, même le vent ne s’était tue. Il n’y avait plus que moi, moi et lui, moi et lui dans mon paradis. Je fermais les yeux tandis que je sentais mon cœur battre à cent l’heure à son contact. Il n’avait pas parlé mais les mots n’auraient pas eu autant de pouvoir sur moi. Il m’avait juste regardé, d‘un regard plein de gratitude et d’autre chose que je ne savais pas distinguer, et puis il avait pris ma main avant de m’enlacer. A présent, le temps s’était arrêté et, dan ses bras, je priais pour qu’il ne redémarre jamais. Je voulais rester dans ses bras, à jamais… Je savais que cet instant resterait graver dans ma mémoire comme un des meilleurs moments de ma vie, quoiqu’il puisse advenir par le futur. Le futur… Je n’arrivais plus à craindre ce mot, il ne pouvait qu’être beau, je ne pouvais croire que d’autres horreurs puissent arriver dans ma vie, je me sentais invincible et forte à ses côtés.
J’essayais de me souvenir ce que ma mère avait pu me dire de l’amour quand j’étais petite. Je me revoyais assise avec Kate et elle sur le tapis du salon avant que celui-ci ne devienne un endroit froid et sans personnalité. J’arrivais presque à l’entendre, sa voix douce et mesurée couvrant le rire de Kate. C’est quelque chose d’extraordinaire… le véritable amour. Quelque chose que rien ne peut briser, ni la mort, ni les difficultés de la vie. J’entendais Kate lui demander si c’était comme Cendrillon et me revoyais lui balançant un coussin à la figure tout en répondant que c’était stupide. Et elle qui parlait de nouveau. Ta sœur n’a pas aussi tord que ça ma Lenny chérie. L’amour est invincible, et c’est exactement ce qui se passe dans Cendrillon. Et Kate qui reparlait, lui demandant si elle, elle avait trouvé le véritable amour. Oui, ce genre de chose, ça ce sent. C’était sûrement pour cela que quelques moi après, elle était divorcée. Quelque chose que ni la mort, ni les difficultés de la vie ne peuvent briser… Elle s’était trompée.
Le destin… C’était également quelque chose qu’elle avait évoquée ce fameux soir. Dans les rêves de petite fille, le destin avait une signification très importante, c’était quelque chose d’incontournable. Pour moi, la destinée de chacun était écrite dès le jour de leur naissance, dans les étoiles… Toutefois, comme toutes mes croyances d’enfants, celle-ci avait disparu, écrasé devant la vie et ses atrocités. Pourtant, j’avais envie d’y croire, ce soir… Je me demandais si cette chose était vraie et si toutes les épreuves de ma vie n’avaient pas eu d’autre but que de me faire rencontrer Akshan ce soir. Je voulais que nous soyons destinés et je n’envisageais plus de pouvoir vivre sans lui. C’est à ce moment-là que je perçu à quel point je m’étais mise dans une situation dangereuse. J’étais à lui, toute entière et le moindre de ses gestes, la moindre de ses paroles pourraient soit transformer ma vie en paradis soit en faire un enfer. Je ne pouvais rien faire, j’étais déjà trop impliquée et je n’avais aucune envie de m’éloigner, c’était sûrement ça le pire.
La pression était retombée et je ne ressentais plus el besoin de couvrir le silence avec mes mots. Le temps allait reprendre son cours normal mais rien ne serait plus comme avant je le savais. Serrée contre lui, je ne pus m’empêcher de sourire lorsqu’une pensée me traversa l’esprit. J’avais toujours su cette chose et même si j’en avais douté, je n’avais jamais réellement abandonnée cette idée. Je murmurais alors au creux de son oreille.
-J’avais raison, j’ai toujours su que je te plaisais.
Sujet: Re: Début de soirée { Akshan Sam 23 Jan - 22:29
" Mais, je vais m'en aller maintenant "
Il crut d'abord au souffle du vent. Mais un vent doux, un vent chaud et agréable qui vient chatouiller doucement la peau comme le ferait une main hésitante. Mais cette fois là, ce n'était pas le vent, mais bien le souffle de Lena qui avait fait vibrer son oreille. Une si jolie voix. Saccadée, douce et ... parfaite. Son murmure avait une sonorité particulière qui fit frissonner le jeune hindou de haut en bas. Son corps tout entier frissonnait à un simple murmure, mais il fallait l'avouer, ce n'était pas n'importe quelle murmure. Il y avait dans ce chuchotement une part de fierté, mais surtout, de soulagement. Lena était soulagée. Elle était rassurée. Elle ne pleurait plus, et Akshan savait que ses lèvres s'étaient relevée, et qu'un sourire se dessinait sur celles-ci. Il le sentait. Dans ses bras, son corps frêle tremblait, certainement à cause du froid, mais surtout de l'émotion. Akshan tremblait lui aussi. Sa respiration s'était accelérée, puis ralentie peu à peu. Il était rassuré, lui aussi. Il se sentait tellement bien. Jamais, non, jamais jusqu'à lors, il n'avait ressenti une telle chose. C'était si fort, et si... grand ! Il ne voulait plus jamais la laisser, il avait tellement attendu le moment où il pourrait la serrer dans ses bras. Akshan colla son menton à son épaule, respirant son parfum de nouveau, savourant ce moment le plus lentement possible. Ses mains prirent peu à peu de l'assurance, et il la serra encore plus fort et de manière plus intense. Et puis, lorsqu'elle prononça ses quelques mots, il se rendit compte ce qu'il venait de faire. Il descendit de son petit nuage, en fronçant les sourcils et se décollant d'elle subitement. Son mouvement fut brusque, peut être même un peu trop. Il ne la touchait plus, et toute la magie s'était rompue. Il suffoquait. Il avait besoin d'être près d'elle.
Mais c'est était trop pour lui. Il avait franchit un si grand pas, rien qu'en quelques minutes ! Ca devenait difficile pour lui de se dévoiler autant à elle, de devenir si vulnérable. Il n'était plus capable, en tout cas plus ce soir. Tout avait été si éprouvant. Akshan avait réalisé une véritable prouesse ce soir-là, il avait été au delà de son masque, il avait dépassé sa carapace pour montrer à Lena ses sentiments, mais il n'était pas encore prêt à tout briser. Il avait autant besoin de cette carapace que de Lena, à présent. Il savait que sa vie ne rimerait à rien sans l'un des deux. Mais comment concilier ces choses là ? Il paraissait si médiocre, face à elle qui avait osé. Elle avait osé lui montrer, et grâce à elle, il se sentait meilleur, il se sentait fort, et surtout, il sentait son coeur battre la chamade dès qu'il la regardait. Alors, il releva la tête, regardant sa mine apparemment déçue. Il se rendit compte qu'à partir de maintenant, il continuerait à la décevoir. Mais il n'y pouvait rien, il serait obligé d'être distant malgré tout. Il lui ferait du mal, encore et encore. Si ça n'avait tenu qu'à lui, il l'aurait laissée, il aurait préféré lui offrir un vrai bonheur. Elle aurait certainement moins souffert sans lui. Mais, elle lui avait demandé, et elle lui avait avoué qu'elle le voulait, qu'elle avait besoin de lui. Alors, désormais, il ne la laisserait plus. Son choix était fait, et il ne reculerait plus jamais. A présent, il savait que pour elle, il ferait n'importe quoi.
Mais il n'avait pas lâché sa main. Il la tenait toujours avec une tendresse unique, et il ne parvenait pas à s'ôter de ses doigts. Elle ne lâchait pas prise non plus. Akshan ne voulait pas la lâcher, mais il devait. Il ne pouvait pas se laisser totalement aller. Il devait reprendre le contrôle de son esprit. Ce soir, il ferait certainement du mal à Lena. Mais il le devait. Il avait tellement peur. Il n'était pas prêt au point de marcher avec elle main dans la main en parlant de projets. Il n'était pas prêt non plus pour s'imaginer le mot "couple". Il n'était pas prêt pour l'embrasser ou même faire l'amour avec elle. A ses yeux, faire cela revenait à la considérer comme les autres filles. Coup d'un soir, et puis plus de nouvelles. Seulement, Lena représentait beaucoup plus. Et puis, Akshan se représenta la scène. La soirée était terminée. Il rentrerait chez lui, elle rentrerait chez elle. Et ensuite ? La soirée était peut être terminée, mais pourtant, leur histoire ne faisait que commencer. Il savait que ses pensées serait toutes destinées à elle. Qu'il se forcerait à ne pas l'appeller. Pas encore. Qu'il attendrait des jours, ou du moins, il essaierait. Et puis il finiraient par se revoir. Il avait peur. Il ne voulait pas penser au futur. Il lâcha sa main. Plongea son regard dans le sien. Et puis il lui fit un beau et grand sourire, en riant presque. Parce que, oui, elle avait raison. Depuis le début, elle savait. Il articula, lentement, et distinctement.
« Je... Je suis désolé. Mais, je vais m'en aller maintenant. Lena, écoute, je... »
Et les mots ne venaient pas. Il n'arrivait pas à lui dire ce qu'il ressentait. Il le voulait tellement, mais il n'y avait rien à faire, c'était trop difficile. Cependant, il voulait qu'elle sache qu'il ne s'en allait pas pour de bon. Et comment lui dire quand c'est imprononçable ? Quand les mots ne viennent pas... On fait avec ce qu'on a. Il ne la quittait pas des yeux. Il s'approcha lentement de son visage. Son corps frôla le sien. Il déposa ses lèvres sur sa joue, avec précaution, et ce fut à la fois rapide et tendre. Il ne prit la le temps de savourer le goûts de sa peau, et pourtant tout son corps s'enflamma. Il savait qu'une seconde de plus sur sa peau l'obligerait à rester là, à ne plus la quitter. Mais il ne pouvait pas. Alors il ne dépassa pas cette seconde de trop, et à contre-coeur, détacha ses lèvres de sa joue frâiche, et tout en traversant son regard furtivement, il reprit son chemin initial, laissant derrière lui cette soirée éprouvante. Il n'avait pas laissée Lena derrière lui, non, dans son esprit, elle était complètement à l'avant. Il n'y avait plus qu'elle. Mais il marchait, doucement, et plus il avançait, plus il avait mal. Ses jambes se crispaient, et il sentait la solitude de Lena l'envahir. Déjà, elle lui manquait. Comment étais-ce possible d'avoir aussi mal ! Son coeur se tordait et il plaqua sa main contre sa bouche, terrifié à l'idée d'être séparé d'elle. Il arriva à la sortie du parc, ferma les yeux et marcha rapidement. Il savait qu'elle ne le suivrait pas. Il savait qu'elle allait rentrer chez elle. Et il héla un taxi, décidant de faire de même. Le deuxième soir, elle avait glissé son numéro de portable dans la poche de sa veste, sans que l'hindou ne le remarque. Il ne l'avait jamais jeté. Il plongea la main dans sa poche, lisant et re-lisante les quelques chiffres, analysant le numéro si bien qu'il finirait par le connaître par coeur dans les minutes suivantes. Il analysa la forme de son deux, et celle de son cinq. Chaque chose qui se rapportait à elle imprégnait sa mémoire pour ne plus jamais la quitter.
Sujet: Re: Début de soirée { Akshan Dim 24 Jan - 14:54
Je crois que je n’avais jamais été aussi bien que dans ses bras. La sérénité, le bien être, je ressentais tout cela encore plus que prêt du réservoir parce que là-bas c’était mon passé et Akshan, c’était mon présent. J’avais surmonté bien des obstacles ce soir-là mais pas au point de l’imaginer comme mon avenir, j’avais toujours été incapable de penser à mon futur, à l’envisager, cette perspective me terrifiait. En vérité, je crois que c’était surtout l’idée de faire quelque chose qui m’angoissait, je me rendais compte à quel point j’avais toujours été spectatrice de ma vie. Durant toutes ces années, je m’étais contentée du fuir dès que je devais agir, la fuite avait quelque chose e plus beau, de plus poétique mais elle n’était en rien mieux. De toute façon, cela n’avait servi à rien, on ne pouvait pas fuir sa vie indéfiniment, il fallait bien qu’un jour elle se rappelle à nous.
Le temps repris son cours. Akshan se détacha de moi de manière assez brusque et je fis du mieux que je pouvais pour ne pas laisser paraître mon sentiment de déception. Je n’allais pas le brusquer, c’est ce que j’avais dit et je le ferais. De toute manière, tant que je ne serais pas seule je ne pourrais pas non plus voir les choses clairement. Je me demandais alors qu’est-ce que je pourrais bien penser de tout ça demain. Est-ce que au moins je m’en souviendrais ? Après tout, j’avais beaucoup bu ce soir. Je me souvins alors de ce que je lui avais assuré un peu plus tôt, que s’il se passait quelque chose entre nous je m’en souviendrais. A ce moment-là je ne parlais que d’une nuit et je n’imaginais pas que les choses pourraient devenir si forte et si intense mais je ne m’étais pas trompé. Mon corps et mon cœur étaient tout entier à Akshan, mes pensées n’étaient centrées que sur lui et cela ce n’était en rien l’alcool c’était… l’amour. Voilà où toutes mes réflexions m’avaient conduites et contrairement à ce que j’aurais cru, cela ne me terrifia en rien. J’avais confiance en lui, il ne m’abandonnerait pas.
A partir du moment où il s’était éloigné de moi, j’avais su qu’il ne se passerais rien de plus entre nous ce soir et en même temps cela me soulageait, j’avais besoin de lui certes mais je saturais en émotion et je me rendais compte à quel point j’étais fatiguée. Je n’avais aucune notion de l’heure et j’ignorais depuis combien de temps j’étais sortie, mon esprit me disait que cela faisait longtemps mais je n’étais pas vraiment sûre qu’il soit d’une fiabilité à toute épreuve ce soir. Akshan parla, il allait partir, je sentis un vide dans mon cœur, je me doutais que cela allait arriver mais il y avait une différence entre sentir les choses et les voir se passer. Mon esprit n’eut pas le temps de se lancer dans d’interminables réflexions sur ce qui viendrait après car Akshan déposa un baiser sur ma joue. Un baiser court et très rapide mais plein de tendresses. Je goûtais à ces quelques secondes de plaisir et le regardais s’éloigner vers la sortie du parc. Mes pensées étaient toute entière occupées par lui mais leurs cours étaient dénuées de toute la souffrance et l’incertitude qui m’avaient accompagnées durant une partie de la soirée. Parce que je savais. Je savais qu’on se verrait et qu’après, il serait là. Il allait juste falloir que je me montre patiente et pour lui, j’en étais capable.
Je pris à mon tour le chemin de la sortie du parc, vidée par cette soirée. Doute, incertitude, joie, soulagement, peur, vulnérabilité… C’était beaucoup de sentiments pour une seule personne en une seule soirée. Néanmoins, j’étais heureuse et sereine pour la première fois depuis longtemps et ça, ce n’était pas négligeable. Ce soir, j’avais brisé tous les murs qui m’entouraient et je n’arrivais pas à le regretter, ce que je ressentais était trop fort. J’aimais. C’est avec cette perspective que je repris un taxi pour rentrer chez moi me coucher.
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