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Ca n'arrive pas que dans les films!! [Leila]

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MessageSujet: Ca n'arrive pas que dans les films!! [Leila] Ca n'arrive pas que dans les films!! [Leila] EmptyLun 22 Fév - 13:18

Plus le temps passe et plus je déteste cet endroit... Les ronflements incessants de ce type à l'étage d'en dessous m'agassait au plus au point. Partageant mon bout de couverture, mon espèce de petit frère gigotait sans arrêt et m'envoyait des coups de pieds ou de genoux toutes les trois minutes. En plus de ça, il faisait un froid de canard pourtant vue le nombre dans le peu de mètre carré, on devrait pouvoir se rechauffer. Je sais vous allez dire que je suis qu'un raleur de première, vous avez peut être raison. Mais qu'est-ce qu'on ferait si on râlait pas un peu quand on arrive pas à dormir. En général pourtant, le bruit et ce genre d'ambiance me gène en rien... le sommeil c'est pas un problème mais bon c'est comme tout, il y a des jours comme ça. Je sais qu'elle ne dort pas non plus. Immobile, j'entend tout juste sa respiration. Une fois de plus, on s'est chiffonné tout à l'heure pour un rien ou presque. Quelques dollars. Elle, c'est ma mère... Une femme un peu spéciale sur laquelle faut bien que je veille un peu même si j'en arrivais à un point où j'en avais envie de tout balancer... Et pourtant ma famille, ma source c'était ici. Cet endroit c'était finalement le seul endroit qui m'appartenait vraiment. Si on peut dire, je pouvais aussi le perdre facilement en réalité mais symboliquement c'était quand même bien le cas. Ma réalité disons. Mon trou. Les fameuses racines... On a tous envie de grandir à un moment ou à un autre, les quitter ses bonnes vieilles branches, mais en font elles sont toujours là, au moins en nous. Je me serais bien levé pour aller admirer la nuit, même glaciale mais impossible à imaginer sans réveiller les âmes dormantes et écraser quelqu'un au passage alors je restais immobile moi aussi, essayant encore une fois de m'endormir.


L'évènement du se produire un peu plus tard, car quand j'ai repris conscience de ce qui m'entourait, l'athmosphère était déjà vaguement plus animé. Les ronflements de haute catégories avaient cessés... je préférais pas pour autant les bruits qui les remplaçaient. Un peu plus tard, la levée des troupes étaient décidés. On grignote puis on file chacun de notre côté. La sortie toujours un peu serrée... Pas besoin d'aller croiser le regard de ma mère, je savais très bien ce qu'il disait par avance. Elle pourrait être un peu reconnaissante de temps en temps. Faut croire que le dire, c'était pas dans son tempérament. Je l'attendais plus vraiment en réalité... C'était comme ça, un point c'est tout. Une fois dehors je sermonne le plus petit pour une queue de poire avant de lui filer un dollar en douce. Jouer les durs je sais faire, l'être réellement, c'est pas si simple...


Le café je le prend un peu plus loin, chez mon meilleur ami, je suis chez lui comme chez moi, je préférais squatter en permanence chez lui d'ailleurs mais monsieur veut pas s'encombrer d'un gars dans mon genre. J'y suis quand même souvent! L'idée est là quand même. Des choses qui au final par se vivre sans se dire. Il a bien le droit d'avoir sa vie comme je fais la mienne ailleurs. Je lui pique sa douche avant de choisir mes vêtements... il en garde un stock rien que pour moi, petit marché entre nous. Tout de suite, j'ai plus d'allure, simple mais élégant. On plaisante, on échange même si on a plus réellement besoin de se parler pour se comprendre. Ce gars je pense que je le connais depuis toujours... Entre nous au moins, il y a quelque chose de vraiment sincère. Je le quitte cela dit, j'ai pas mal de choses à faire aujourd'hui. Je file par le métro pour me rendre en plein coeur de New York, ma maison, ma ville. On fait ce qu'on peut que voulez vous!


Une journée qui s'annonçait plutôt bien et qui se déroula dans cette optique. Mon petit fourbi quotidien. Courir entre l'un et l'autre, de Danny à Keisuke... C'est bien en effet par ce dernier que j'avais prévu de conclure ma journée. Pas de fête pour Sam, pas de rendez-vous en amoureux pour Danny, ni de soirée étudiante, pas d'ordi pour mon petit dernier et pas de bétises sous la couette pour autant. Non, cette soirée était dédiée à la culture. Non là j'exagère, j'avais simplement une amie sympathique qui présentait ses oeuvres ce soir dans une sorte de vernissage j'imagine. Elle m'avait invité et j'avais décidé de lui faire plaisir et d'aller voir un peu ce qu'elle faisait. Une petite japonnaise, je lui devais l'apprentissage de la langue d'ailleurs. Faut croire qu'elle était assez douée, l'endroit semblait plutôt riche. J'aurais pas cru, non pas que je doutais de ses compétences m'enfin... vivre de son art, ça devait pas être simple vu son apart! C'était loin d'être minable mais ça ressemblait à la vitrine étalée que j'avais sous les yeux. Bref, je monte dans les hauteurs de monde new yorkais avant d'entrer dans son monde. J'étais jamais allé à ce genre d'exposition jusque là et faut avouer que c'était très sympa, il y avait même boisson et petit fours en prime! J'ai tout bien observé, difficile de l'aborder par contre, elle était toujours bien entouré, j'ai pris l'optique de rester tranquille. Je suis resté quand même un bout de temps cela dit, quasi jusqu'à la fin même pour au moins réussir à la féliciter. Elle était contente, ça s'était très bien passé. Quelques trucs à faire encore, elle me raccompagnait pas. J'ai pris l'ascenseur alors pour m'en aller, rentrer chez moi, la journée finie du moins c'est ce que je croyais. Une femme brune arrivant à son tour alors que les portes se refermaient, je retiens ces derniers alors qu'elle s'engouffrait à l'intérieur. Un merci, un sourire. J'appuie sur le bouton. On descend. Puis le truc que vous pensez qui ne vous arrivera jamais ou que vous craignez à chaque fois suivant les tempéraments se produits. Cette impression de chute brutale puis l'arrêt complet jusqu'à la lumière. Panne ou je ne sais trop quoi. Je grommele. Pour distinguer l'autre occupante faudra déjà un peu de temps... on tatonne les boutons...


- C'est pas vrai... qu'est-ce qui se passe?

Les boutons rouge ont en voit toujours... pas franchement l'air bien rapide comme entraide! J'essaye pourtant mais le "allo, vous m'entendez, il y a quelqu'un?" reste sans réponse. Je sors mon téléphone bien sûr, on est à l'ère de la modernité. Tu parles, pas de réseau dans ce truc ou plus de batterie, ça passe pas en tout cas. Avec tout ça et le peu de lumière j'avoue, j'en avais presque oublié que j'étais pas seul...
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MessageSujet: Re: Ca n'arrive pas que dans les films!! [Leila] Ca n'arrive pas que dans les films!! [Leila] EmptyVen 26 Fév - 22:51

    Comme chaque matin, l'alarme de mon cadran me répétait de me lever. Il était déjà 6h00 ! J'appuyai sur snooze, mais les neuf minutes de repos que m'accordait ce bouton passèrent bien vite. Je me glissai hors du lit, m'appliquant à ne pas réveiller Winston qui dormait toujours malgré le réveille-matin qui continuait à sonner. Après une douche froide, un bon café et une touche de maquillage, je me précipitai hors de mon appartement. Je regardai l'heure.. Merde, j'étais déjà en retard ! Je m'efforçai d'accélérer le mouvement, mais mes talons hauts n'aidaient pas ma cause. Pas le temps de marcher, aujourd'hui je devrais me contenter du métro. L'enfer. Je détestait le métro. Arrivée au bureau, mon patron me fît la morale sur la ponctualité, insistant sur le fait que c'était assez fréquent pour moi d'arrivé en retard. Après avoir donner comme seul excuse, l'existence du bouton snooze, je me dirigeai vers mon bureau. Aujourd'hui, j'avais un article à finir sur une nouvelle peintre complétement tarée, mais qui faisait de très belles toiles, je devais couvrir un vernissage dans le West Side et un dans Brooklyn. Super... Brooklyn... Pourquoi devais-je aussi commenter les toiles d'artistes peu connus n'ayant aucune formation ? Moi ce que je voulais c'était le vernissage de grands artistes très branchés de Manhattan ! Mais bon, je devrais me contenter de ça pour l'instant. Après des heures de travail et de nombreuses pauses-café, je regardai ma montre, déjà cet heure ? Le vernissage de Brooklyn commençait dans peu de temps. Au pied du bâtiment, j'interpellai un taxi. Pas question de reprendre le métro ! Après une éternité, le taxi s'arrêta devant un bâtiment miteux. J'examinai l'adresse... C'était bien là. Super... Je payai le chauffeur et j'entrai dans l'immeuble. Contrairement à mes attentes, le vernissage fut plutôt sympa et l'artiste, une jeune japonaise très gentille, se révéla être très douée. Bien sûr, ses toiles faisaient très Brooklyn, mais se vendrait sûrement très bien. Je pris quelques photos, ainsi que quelques notes. Je restai quasiment jusqu'à la fin. Je me dirigeai vers les escaliers de secours. Elles étaient barrées... Ne me dites pas que je serai condamnée à prendre l'ascenseur ! Et oui, je suis claustrophobe. Les ascenseurs me font paniquer. Mais bon, je n'avais pas vraiment le choix après tout. J'arrivai à l'ascenseur lorsque les portes se refermaient. Heureusement, un jeune homme - très mignon il faut le dire - reteint les portes. Après un vague remerciement, je m'engouffrai dans cet espace restreint. Le jeune appuya sur rez-de-chaussé et l'ascenseur amorça sa descente. Puis le genre de truc qui n'arrive que dans les films arriva. La sensation de chute libre, puis l'arrêt total. Même les lumières s'éteignirent. Je paniquait franchement et le garçon à mes côtés grommelait.

    - C'est pas vrai... qu'est-ce qui se passe?

    Je l'entendit appuyer sur un bouton, probablement le fameux bouton rouge... Sa demande d'aide fut sans réponse. Super... J'étais claustrophobe, je détestais les ascenseurs, mais j'étais quand même pris dans une panne ou quelque chose comme ça. Bien sûr, je pris mon téléphone, persuadée que ça allait nous sauver.

    - Pas de réseau... Super ! grommelais-je

    J'eus l'impression que l'homme à mes côtés fit de même et qu'il n'obtint pas de résultats plus satisfaisant.

    - Je crois qu'on est pris ici... constatais-je
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MessageSujet: Re: Ca n'arrive pas que dans les films!! [Leila] Ca n'arrive pas que dans les films!! [Leila] EmptySam 27 Fév - 16:20

Je pouvais pas croire que je me retrouvai dans ce genre de situation! Non franchement, ça aurait pu être drôle si ce n'était pas si ridicule! C'est pas comme si j'avais envisagé de terminer ma soirée comme ça! Vous allez me dire, il y a pire m'enfin quand même... Heureusement pour moi, je n'étais pas du genre à être claustrophobe, l'idée m'amusait pas mais ça s'arrêtait là. Remarque, valait mieux pour moi, si j'avais été claustro, il y a longtemps que je serais plus de ce monde vu la taille de mon chez-moi. Sérieusement, un jour je suis allez chez un de ces amis du monde d'à-côté, riche à plein feu, je pense que la taille de ses toilettes valait ce tas de merde dans lequel on serrait à plusieurs. Je m'en étais pourtant relativement contenté dans mon jeune temps... mais forcément dès qu'on se met à jeter un oeil ailleurs... Cela dit, je m'en moquais un peu, si on s'arrête à ce genre de comparaison, on risque pas de poser le pied bien loin, suffit de voir ma mère pour le comprendre. Enfin, on va tomber dans ce petit discours intérieur, cherchons d'abord une solution à ce problème concret... Punaise, je crois bien qu'effectivement on était bel et bien coincé. Comme pour confirmer mes propos, la jeune femme que j'avais un peu négligé jusque là signala la même chose elle-même. A la lumière de son portable qui éclairait son visage, je n'eus pas trop de mal à comprendre qu'elle n'avait pas de réseau elle non plus. Bon sang, Saeko t'aurais pas pu choisir un endroit où les ascenseurs fonctionnent? Ce qui m'inquiétait un peu c'est qu'il y avait un autre ascenseur et que personne ne s'aperçoive que celui-là était bloqué, à moins que la panne était générale ce qui pourrait déjà être plus rassurant... mouai, j'avais pas envie de passer la nuit là quand même, quoique, c'était calme, tranquille... il y avait pas trop de quoi se plaindre, juste être patient. Et puis, rappelons-le, j'étais pas seul, d'ailleurs je répondis à la jeune femme dans un léger rire nerveux bien qu'aucune panique réelle ne me traversait.

- Super... On a plus qu'à attendre alors...

Elle avait eut de la chance que je lui avais retenu les portes de l'ascenseur, la pauvre... Prêt à patienter, je me suis appuyé calmement contre un des murs de l'ascenseur, autant se mettre à l'aise. Pour l'instant, on pouvait encore y croire... c'est ce que je me disais. Bon évidemment, il y avait plus grand monde là-haut m'enfin c'était quand même un immeuble, il devait y avoir du mouvement ailleurs dans les étages... non? Dans tous les cas, s'exciter ne servait à rien. C'est seulement-là, après quelques minutes que j'ai commencé à me poser des questions sur la jeune femme qui m'accompagnait dans cet espace clos. Pas d'idées malveillantes, pas de panique, juste de la curiosité. Il y avait beaucoup de monde dans ce vernissage, je ne l'avais pas franchement remarqué, peut-être n'y était-elle pas d'ailleurs. Du peu que j'avais pu observer d'elle, elle avait cette allure des femmes du monde, des femmes d'affaires qui ont les idées carrées et savent ce qu'elles veulent. Mes années de débrouilles dans le métro ou dans les rues m'avait appris à faire ce genre de catégories... des profils, des typologies. Ca passe le temps, ça occupe et puis surtout c'est utile. Ce genre de femme-là par exemple, pas besoin d'insister même dans un mode attendrissant, ça fonctionne rarement. Cela dit, en réalité, en grandissant, je me suis rendu compte que le système des cases était un peu simpliste... que le fonctionnement intérieur était plus compliqué que ça. Les gens ne sont pas toujours semblable à l'apparence qu'il donne d'eux-même...

Quitte à attendre, je me suis dit que lancer la conversation pouvait être une idée acceptable et ferait passer le temps plus vite. Evidemment, je n'avais pas encore perçu que ma partenaire en question était claustrophobe, elle ne me l'avait pas fait sentir jusque là faut dire... Et dans ce cas-là, le calme de la discussion n'est pas toujours bienvenu. Après chacun réagit à sa manière bien sûr... on peut pas dire qu'on soit habitué à ce genre de situation! Personnellement c'était la première fois que ça m'arrivait et sincèrement j'aurais jamais cru le vivre! Je suis sûr que quand je le racontrerais tout le monde pensera que j'invente. Ah, la bonne blague. On en rira plus tard...


- Vous étiez au vernissage n'est-ce pas?

Vu l'étage, il y avait de fortes chances, je risquai pas trop de me tromper! Quelle prise de risque! Admirable!

- Qu'est-ce que vous en avez pensé?

J'y connaissais rien en art et j'avoue que sa réponse m'importait peu. D'autant plus que j'ignorais que c'était une journaliste! Je pensais qu'elle était simplement allé comme ça, comme irait voir un film au cinéma ou même faire ses courses dans un magasin... En réalité j'avais franchement aucune idée de tout ce que pouvait représenter un vernissage pour un artiste, j'étais à des milles de tout ça! C'est fou comme on peut être inconscient parfois. J'étais pas complètement idiot, juste dans une réalité différente avec une éducation un peu limitée, on le cache comme on peut! Parfois, très mal, sans le faire exprès!

J'aurais imaginé qu'avec le temps, on aurait réussi à s'habituer à la pénombre et mieux se distinguer mais en vérité ça restait encore très liimité, je percevais sa silhouette. C'était même un peu spécial entre nous, démarrer une conversation dans ses conditions-là... sans même vraiment ce voir, ça aurait pu se faire si on était simplement descendu d'un grand nombre d'étage mais là... ça semblait presque aussi ridicule que de se retrouver bloquer ici. Cela dit, le ridicule ne tue pas, pas vrai. Ca me faisait sourire en tout cas, bêtement dans le noir. Non vraiment, coinçé dans un ascenseur, qu'est-ce que c'est cette histoire!! Et discuter comme si de rien était... c'était pas franchement mieux! Cela dit, j'avoue j'avais pas trouvé mieux à raconter!
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MessageSujet: Re: Ca n'arrive pas que dans les films!! [Leila] Ca n'arrive pas que dans les films!! [Leila] EmptySam 6 Mar - 1:39

    Le jeune homme à mes côtés constata la même chose. Et oui, on était pris ici. Pris ici ? Oh mon dieu ! Je suis claustrophobe, il ne faut pas l'oublier. Je savais que j'aurais pas dû venir dans cet immeuble minable. La vie est injuste, alors que je pourrais être en train de fêter dans une boîte de nuit, je suis pris dans un ascenseur. J'avalai de grandes goulées d'air pour me calmer, ce que je réussis avec brio. J'avais le chic pour me détendre. Pas de panique, quelqu'un viendrait bientôt me sortir de là. Ah, j'allais presque oublier mon cher compagnon. Je me demandais à quoi il ressemblait. Je ne l'avais qu'aperçu et j'avais seulement vu des cheveux noirs, C'est chouette des cheveux noirs... Mais non, je n'avais pas d'idées malsaines, seulement c'est chouette les cheveux noirs, non ? Avant de partir dans une grande conversation avec moi-même sur les cheveux noirs, je décidai de tenter autre chose. Il n'y avait pas assez d'air ici et je ne pouvais réfléchir correctement. Tant pis... Armée de ma patience inexistante, je soupirai, découragée, par notre situation. Un bruit m'indiqua que l'homme adossait au mur. Bonne idée ! Tant qu'à attendre autant attendre confortablement. En plus, j'avais ces Jimmy Choo qui me faisaient souffrir. Bah tant pis, le gars à côté ne me voyait même pas, il ne le remarquerait à peine. J'ôtai mes souliers en poussant un soupir de soulagement. Pour passer le temps, je me décidai à penser à mon article sur ce vernissage. Je pourrais commencer par... Non pas ça.. Ou peut-être... Non plus... Ah, c'était trop dur, j'avais seulement envie de piquer un somme. Malgré le répugnant état dans lequel se trouvait l'ascenseur, je m'autorisai à m'asseoir sur le sol. Alors que je fermai les paupières et fût sur le point de m'endormir, le garçon à mes côtés décida d'engager la conversation. Après tout, c'était pas si moche comme idée, ça passerait le temps et j'arrêterais de penser à ma situation.

    - Vous étiez au vernissage n'est-ce pas? Qu'est-ce que vous en avez pensé?

    - Oui, j'y étais et je l'ai bien aimé. En fait, je suis journaliste artistique et je couvrais ce vernissage. Croyez-moi, l'artiste aura une belle critique. J'adore ce qu'elle fait, c'est très différent de ce qu'on voit à Manhattan et c'est principalement ce que j'ai aimé. Car, oui, je vis dans l'East Side... Mais, je viens de Tasmanie en Australie.

    Je lui récitai mon opinion en souriant. J'étais passionnée par mon travail et je ne pouvais m'empêcher de critiquer avec passion. Mais, par contre, quelle conne d'avoir raconté ma vie à ce monsieur ! Je ne le connais pas et il ne s'intéresse sûrement pas à mon lieu de naissance... Sa question était pourtant si simple, j'avais qu'à dire : Oui j'y étais et j'ai bien aimé. Ah quelle conne ! Il va me prendre pour une folle-dingue qui bavarde un peu trop...

    [HJ : Désolé pour le temps de réponse.. J'étais sûre que je surveillais ce sujet, mais non...]
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MessageSujet: Re: Ca n'arrive pas que dans les films!! [Leila] Ca n'arrive pas que dans les films!! [Leila] EmptyLun 8 Mar - 21:32

[Pardonnée^^]

Face à cette situation inattendue, je me suis rendu compte d'une chose. Se retrouver coincer dans un ascenseur était pas franchement le problème en soi, l'idée de l'espace clos j'entends, c'était plutôt la durée qui prenait de l'importance... surtout au fil du temps bêtement. Au début on râle après on accepte et puis... Le noir aussi. C'est pas qu'on pouvait craindre quoique ce soit mais ne rien voir c'était assez ennuyant. Oui, je m'ennuyais plutôt à présent. C'est bien d'ailleurs pour ça que j'ai lançé la conversation. Et pourtant croyez moi quand vous lancez les premiers mots vous vous demandez si il y a vraiment quelqu'un qui va répondre. Je l'entendais bien sûr, remuer, respirer mais c'était pas franchement réel pour autant. Drôle de situation. Quand elle m'a répondit, ça m'a amusé aussi un quart de seconde, il m'en faut peu je sais, mais je distinguais même pas son visage... c'était comme parler dans le vent, il y avait aussi comme un air d'intimité alors qu'elle m'était complètement inconnue. On pouvait dire que c'était une manière de faire connaissance plutôt originale. Enfin connaissance c'était vite dit, mais attendez une chose à la fois! On allez bien en arriver là si ça continuait comme ça. Vu l'heure qui s'affichait sur mon portable, il devait plus y avoir personne au-dit vernissage... fallait pas attendre d'aide de ce côté-là. Peu importe, parlons.

La jeune femme ne tarda pas à me répondre, j'aimais bien le ton de sa voix. Ne riez pas, c'était bien l'une des rares choses que je pouvais apprécier en vue de la situation alors je le savourais! Faut prendre et profiter de ce qu'on a! En plus, j'avais comme l'impression d'être bien tombée, elle semblait plutôt bavarde, ça allait bien nous occuper! Ce qui me faisait dire ça, peut être le fait que justement elle ne répondait pas bêtement à la question mais l'extrapolait. Quand à ce qu'elle disait... Journaliste artistique? Alors elle était payé pour venir à ce genre d'expositions et ensuite elle écrivait un article dessus c'est ça? Sûrement. Je lisais pas franchement ce genre de magazine pour tout dire je dois bien l'avouer mais on pouvait bien imaginer que ça existait. L'idée m'intéressa en tout cas. Tout peut devenir passionnant quand on a rien de mieux à faire et c'était mon cas.


- Vous êtes artistes vous-même?

Voilà une réflexion qui allait pas forcément me mener bien loin m'enfin, pour critiquer, elle devait bien s'y connaître un minimum! Quand à ce qu'elle disait de l'exposition, il en connaissait une à qui ces paroles feront plaisir!

- Je m'y connais pas tellement mais j'ai trouvé ça plutôt sympa aussi.

De l'art quoi. On peut le dire non? N'empêche que c'est vrai que j'avais bien aimé entrer ainsi dans son petit univers. Je la reconnaissais là derrière, il y avait quelque chose d'agréable à se balader dans cet autre monde. Je me disais que ça devait pas être mal de vivre en faisant ce genre de choses, même si entre nous je m'en serais senti franchement capable... en même temps j'ai jamais essayé non plus mais bon!

Après effectivement, elle était allé jusqu'à me donner ses origines. L'Australie. Je le situais pas franchement bien sur la carte du monde, j'avais jamais trop fait attention à ce genre de détails, mais j'imaginais ça assez loin d'ici... Je faisais pas d'association particulière, chaleur ou kangourous, j'étais pas trop en mesure, ça peut paraître étrange mais moi ce qui sortais de New York, je connaissais pas. Manque d'éducation sans doute. Le problème c'est que je me suis tellement habitué à donner l'impression que je sais tout que je me pose même plus la question, que j'essaie même pas de savoir, en même temps j'ai pas que ça à faire non plus! Ca prendrait du temps de tout rattraper! Je me suis promis d'essayer quand mes neveux grandiraient et iraient à l'école. Enfin, ils y sont mais de ce qui font en maternelle je suis pas sûr de pouvoir en apprendre grand chose. Ils sont nés ici, c'est la différence... Bref, l'Australie. Pas besoin de jouer sur les expressions, elle me voit, j'ai juste à garder un ton de voix assuré et légèrement curieux quand même, autant continuer sur cette voix, ça peut toujours être intéressant.


- Et vous êtes venu vivre à New York... attrait pour la ville ou pour ses artistes?

Carrière ou sentiments? Elle avait quand même du quitter pas mal de choses pour arriver jusqu'ici. Je connaissais pas tellement ce sentiment-là. J'étais trop petit quand ma mère à quitter le Mexique. New York c'est toute ma vie, j'envisagerais même pas de vivre ailleurs. Je pourrais presque dire que j'étais un pur New Yorkais si seulement je pouvais en avoir la vrai marque de fabrique. Un jour peut être ou jamais, peu importe, j'y resterai.
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MessageSujet: Re: Ca n'arrive pas que dans les films!! [Leila] Ca n'arrive pas que dans les films!! [Leila] EmptyDim 21 Mar - 21:03

    J'arrivais maintenant à me détendre. J'essayais de ne pas penser à ma claustrophobie et le fait de parler un peu me faisait oublier l'endroit où je me trouvais. J'étais contente que mon compagnon est engagé la conversation, je ne me sentais plus aussi seule. Mais quand même, combien temps allait-on passer dans cette maudite ascenseur. En plus, je ne pouvais même plus voir l'heure. Bah non ! J'avais de petite lumière sur ma montre, elle m'avait coûté si chère en plus. Je devrai m'en acheter une nouvelle. Ne riez pas ! Lorsqu'on s'ennuie et qu'on a horreur de l'endroit où on est, on s'efforce à penser à autre chose. J'aimerais bien continuer ma conversation avec la tignasse noire, mais je craignait les conneries que j'allais dire. Donc, je m'assis sur le plancher sale de l'ascenseur et attendit que le jeune homme continue sur sa lancée. Je vis juste, car c'est d'ailleurs ce qu'il fît quelques secondes plus tard.

    - Vous êtes artistes vous-même ?
    - Non. Disons que je suis meilleure pour critiquer que dessiner moi-même !

    Bon, j'avais réussi à répondre d'un façon assez normale. Pourvu que ça continue comme ça et que je ne recommence pas à déballer toute ma vie à un parfait inconnu,

    - Je m'y connais pas tellement mais j'ai trouvé ça plutôt sympa aussi.
    - Ouais, l'artiste est douée.

    Réponse courte, mais efficace. Super ! Continue comme ça Leila ! Ben quoi ? Je mérite bien quelques félicitations. Et toi Tignasse Noir (voilà son nouveau surnom), mais tu vas continuer à causer. J'envoyais des ondes télépathiques pour que mon compagnon me parle à nouveau. En parlant de ça justement, sa voix était chouette. Ben quoi ? C'était bien le seul truc que je pouvais apprécier dans ce noir complet. Bon, revenons-en à l'incitation télépathique. Parle ! Parle ! Parle !

    - Et vous êtes venu vivre à New York... attrait pour la ville ou pour ses artistes?

    Wouaaah ! Ça fonctionnait. Le test était concluant. Je pourrai peut-être convaincre mon boss de m'offrir une promotion avec cette manière.

    - Pourquoi je suis venu à New York ? Le rêve américain, tu vois. La grosse pomme: c'était mon rêve disons. Mais ma passion pour l'art c'est développé en Tasmanie. Donc, je dirais que c'est un peu aussi pour ses artistes. Et vous ? Vous êtes ici ?

    Voilà qui devrait suffire comme réponse. J'avais pas envie de me ridiculiser encore une fois. En plus, j'ai pu relancer la conversation.

[Nul, mais pas d'inspiration.]
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MessageSujet: Re: Ca n'arrive pas que dans les films!! [Leila] Ca n'arrive pas que dans les films!! [Leila] EmptyJeu 25 Mar - 20:14

    Comme je m'y attendais un peu, elle n'était pas artiste elle-même, meilleur pour la critique. J'ai eu un sourire dans le noir qu'elle ne pouvait donc distinguer, pourtant il devait trahir le fond de ma pensée. Evidemment, j'y connaissais rien à tout ça m'enfin... J'avais parlé avec cette fille qui exposée, une amie à moi je vous l'avais dit, elle avait tellement peur de ces fameuses critiques, elle était angoissée avec ça. Je l'ai vu un peu travailler, préparer toute cette soirée ou juste juger elle-même ses oeuvres. Critiquer sans connaître, je le fais comme tout le monde, critiquer alors qu'on serait même pas en faire autant, bien sûr que c'était plus facile, j'avais du mal à comprendre qu'on pouvait gagner sa vie comme ça! Cela dit, j'avoue que c'était peut être pas le lieu idéal pour lancer ce genre de débat. Si je la vexais, ça allait pas améliorer la situation, du coup j'ai posé une question un peu différente, histoire de continuer quand même la conversation, et puis toujours un peu curieux aussi.

    - Vous auriez préféré?

    La jeune femme répondait maintenant par des phrases courtes, comme si je l'ennuyais, je préférais quand elle déballait sa vie, c'était dommage, ça la rendait plus sympathique et plus vivante, ça me plaisait les gens comme ça, j'essayais de faire ça avec Sam. Tiens, ça me faisait penser... qui j'étais censé être au juste maintenant, sur le coup de l'ascenseur en panne ça m'avait échappé quelques instants. Le même que ce soir je suppose, j'en étais plus ou moins resté à ce stade jusqu'à maintenant. Elle était pourtant pas le genre de personne que je croisais sous cette casquette, pourquoi pas cela dit, ça avait pas grande importance, une fois la porte ouverte, on se recroiserait sûrement plus jamais. Elle parlait de l'artiste à présent, enfin parler c'est vite dit, quelques mots très courts... ça parlait pas vraiment au final. Un peu superficiel. Je suis resté dans la même optique... malgré toi, paraît que faut s'adapter à l'interlocuteur... un peu stupide non? Ah ce niveau-là, on allait pas avancer.

    - Elle a quelque chose... inatteignable, toujours en mouvement, un peu excessive malgré une certaine recherche de cadre... mais elle file entre les doigts, dépasse les limites de l'acceptable puis reviens la larme à l'oeil.... fragile et forte à la fois...

    Là j'étais en totale improvisation mais ça m'amusait beaucoup, j'avais l'air très convaincu. J'en ai rajouté une dernière du coup après tout je parlais à une critique pas vrai?

    - C'est ce qu'on peut en imaginer non?

    Les impressions varient sans doute mais c'était pas trop mal non, comme analyse? J'avais fait de mon mieux franchement avec mes faibles petits bagages! J'ai ajouté un léger rire pour montrer que je me prenais pas au sérieux, j'avais horreur de ça!

    Je l'ai interrogé sur New York ensuite histoire de continuer à meubler la conversation! Je l'ai écouté, me surprenant à acquiescer ce qui était une perte d'énergie inutile quand l'autre ne nous voit pas. Un peu des deux donc, ça paraissait presque logique... Le rêve américain, encore un truc qui me faisait bien rire. J'étais cynique ce soir dis-donc, ça devait être la pression de l'ascenseur. Pourquoi je dis ça? Bêtement parce que c'est sans doute ce qui a fait voyager ma mère jusqu'ici et je pense qu'elle est franchement avancé depuis. Mais c'était ma mère, c'était différent.


    - On pourrait se tutoyer, maintenant qu'on est ici, ce sera plus sympathique...

    J'ai dit avant de lui répondre, c'est vrai que je sentais toujours ce côté un peu intime, ça me plaisait pas de la vouvoyer.

    - Ca a donné le quoi le réveil? Qu'est-ce que tu penses de la vie ici?

    Bon d'accord, on peut pas vraiment appeler ça répondre! Je reprends.

    - A l'origine non mais c'est tout comme. Mes parents ont débarqué aux Etats-Unis quand j'étais petit, j'ai aucun souvenir d'un ailleurs. J'adore New York, j'imagine pas partir d'ici un jour! Ici, tout est possible... tout arrive... même se faire coincer dans un ascenseur! On doit pas pouvoir trouver mieux!

    Autant finir sur une petite note d'humour! C'est vrai que j'aimais New York, c'est vrai aussi que j'avais jamais été voir ailleurs mais je m'en fichais, j'étais comblé ici, pourquoi allez voir ailleurs? Enfin, on sait pas ce que nous réserve l'avenir...




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Ca n'arrive pas que dans les films!! [Leila]

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