Tribeca regorgeait d'anciens entrepôts et d'anciennes usines transformés en grands lofts spacieux. C'était des habitations parfaites pour beaucoup de personnes, aussi bien des célibataires que des couples avec ou sans enfant. Rendre un loft habitable n'était pas l'unique chose à faire pour le vendre, il faut aussi une belle décoration qui donnerait envie aux potentiels acheteurs de devenir les propriétaires des lieux. C'est donc dans cette optique qu'une grande agence immobilière, vendant des appartements, maisons, lofts de luxe, avait fait appel à Ernest pour faire la décoration intérieur de plusieurs lofts.
Le décorateur d'intérieur avait un rendez vous à deux heure de l'après midi devant un des lofts. Il avait déjà son stylo en main avec un calepin dans l'autre pour écrire ses impressions des lieux et les idées qui lui venaient à l'esprit. Donner une harmonie avec l'apparence extérieur pouvait être important, cela dépendant des personnes. L'agent immobilier qui devait lui faire visiter les lieux arriva pile à l'heure. Il s'avança vers Ernest et dit :
Répondit il en lui serrant la main. Ils entrèrent ensuite dans l'habitation qui manquait vraiment de décoration enfin c'était surtout une harmonie entre les différentes pièces qu'il manquait.
Ernest - Je vois. De combien est le budget? Vous avez les papiers que j'ai demandé?
L'agent immobilier lui tendit alors les papiers et répondit à sa question. Vu l'argent que lui donnait l'agence, ce bien immobilier allait coûter vraiment cher. Après une heure de visite et de questions, Ernest sortit finalement du loft et salua finalement l'agent immobilier qui avait une visite à faire. Il rangea son calepin et son stylo dans sa sacoche et partit vers Central Park.
Ernest décida de rentrer chez lui à pied, il n'avait rien d'autre à faire de la journée de toute façon et il avait une idée assez précise de la décoration qu'il allait faire pour ce loft. Alors qu'il était à deux rues du loft, il vit Meira de l'autre côté de la route. Il sortit son téléphone portable et il décida d'envoyer un message à la jeune femme dans lequel il disait :
Code:
Salut, j'suis de l'autre côté de la rue. Attends moi.
Meira s'était levée de bonne heure et de bonne humeur, elle avait mangé sont petit déjeuner rapidement pour profiter du soleil et pour aller courir un petit peu, elle n'avait pas encore eu le temps de le faire cette semaine. Après avoir enfiler sa tenue de sport, direction Central Park où elle courut pendant une bonne heure... Meira est une grande sportive...
Elle rentra se laver et se préparer pour le travail qui commençait a 8h, et oui elle avait une visite tôt dans la matiné pour une classe en sortie scolaire, elle n'aimait pas trop faire ce genre de visite car les petits n'en ont rien à faire des peintures, surtout à 6 ans... Mais bon c'était son métier alors elle y ai allé et puis comme elle était de bonne humeur, rien ne pouvait l'énerver... Elle fit donc sa journée, enchaîna visite sur visite avec de bonnes et de mauvaises surprises, pas de personnes trop désagréable, elle a juste pris le temps de déjeuner une salade vers 13h.... Une bonne journée quoi !
14h30, elle venait de terminer sa journée, mais elle n'était pas pressé de rentrer chez elle et donc elle traîna dans les rues de New York. Meira aime faire cela, elle repense à sa journée, observe les gens, rêvasse et regarde les boutiques, de temps en temps craque et achète quelques choses...
Elle marchait dans Tribeca lorqu'elle reçut un sms, elle sortit son portable de sa proche tout en s'arrêtant de marcher et elle lit le message d'Ernest, une très bonne amie à elle, avec qui d'ailleur elle aimerait bien avoir plus qu'une amitié mais celui-ci n'a pas l'air de trouver Meira à son goût, du coup elle retente sa chance lors de soirée un peu arrosée. Sur le message était écrit :
Code:
Salut je suis de l'autre côté de la rue, Attends-moi.
Meira sourit et ne pris pas la peine de répondre mais elle se mit à chercher Ernest du regarde, elle cherchait de l'autre côté de la rue, une homme beau et très bien habillé... Normal, pour un décorateur intérieur de sa renommée. Pourtant elle ne le vit pas de l'autre côté de la rue, elle se demandait comment lui avait pu faire alors qu'il y avait quand même pas mal de monde dans la rue... Elle attendit donc mais pas très longtemps car il arriva...
Elle lui sauta au coup et lui fit un calin en disant :
MEIRA - Hey, comment vas-tu? Comment t'as fait pour me remarquer avec ce monde?
Et oui elle lui a fait un calin et non une bise car les vrais New Yorkais sont comme-ça, de vrai américains qui ne se la joue pas Frenchy. Elle le regarda ensuite des pieds à la tête et vit que, comme à son habitude il était impécable et séduisant, qui ne tomberait pas sous son charme, elle lui fit un beau sourire en l'écoutant répondre... Elle se demandait si ça lui dirait d'aller boire un verre ou si il devait encore avoir du travail....
Ernest avait passé une bonne partie de sa matiné à ranger et à nettoyer son appartement - il détestait le désordre - et il avait attendu que sa fille se réveille pour pouvoir passer l'aspirateur. Il avait ensuite commencer à travailler sur la décoration d'une maison d'un jeune couple qui allait avoir un petit garçon dans deux mois. Il avait rapidement trouvé la décoration pour la chambre du bébé et celle pour la chambre des parents par contre pour le salon c'était plus compliqué car le couple n'était pas totalement d'accord mais il pensait avoir trouvé un bon compromis. Après un rapide déjeuner - composé d'une assiette de pâtes avec une tranche de jambon - il s'installa un peu devant sa télévision pour finalement partir à son rendez vous à Tribeca.
Habillé d'un costume - sans cravate avec la chemise légèrement ouverte - et avec sa sacoche, contenant le minimum pour qu'il puisse travailler, il avait visité un loft non meublé pour une agence immobilière et non pour s'en acheter un. Il rentrait chez lui à pied, au vu des embouteillages il serait rentré à pied plus rapidement qu'avec un taxi, mais il remarqua Meira de l'autre côté de la rue. Ernest avait des bons yeux et il remarquait facilement et rapidement les petits détails et il connaissait suffisamment la jeune femme pour la reconnaître au milieu d'inconnus. Il lui envoya donc un message à l'aide de son portable personnel - et non celui pour le boulot - pour lui dire de l'attendre. Il avait fini sa journée, et il pensait qu'elle aussi, alors autant passer du temps avec Meira qu'il n'avait pas vu depuis une bonne quinzaine de jours. Il traversa la rue quand le feu pour piéton passa au vert et rejoignit la jeune femme à travers la foule.
Meira lui sauta au cou pour le serrer entre ses bras, il passa aussi ses bras sur le dos de la jeune femme. Il connaissait suffisamment la jeune femme pour s'être attendu à ce qu'elle lui saute dessus. Elle était légère, en même temps elle ne semblait pas avoir un seul gramme de graisse, et il était assez musclé alors il ne recula pas - et encore moins tomba. Elle en profita pour lui demander :
Meira - Hey, comment vas-tu? Comment t'as fait pour me remarquer avec ce monde?
Il eut un sourire et lui répondit :
Ernest - Bien, et toi? Pas trop chiant le boulot?
Il ne s'imaginait pas avec le travail de la jeune femme, il n'avait pas assez de connaissance dans l'art pour expliquer la signification d'un tableau et il ne connaissait que quelques noms d'artistes contrairement à elle. De plus, l'idée de gosses venant juste à cause de l'école et non par plaisir ne l'enchantait pas. Il ajouta ensuite :
Ernest - J'ai l'oeil, je repère vite.
Répondit il pour sa seconde question. Il distinguait facilement les détails alors la trouver n'était pas difficile pour lui. Il remarquait facilement les nuances de couleur - ne lui dîtes jamais que tous les bleus se ressemblent par exemple - et la couleur des cheveux de Meira était repérable, pour lui du moins.
Meira se retira de l'étreinte qu'elle fesait à Ernest... En repensant à son boulot, elle repensa forcément à cette petite bande de monstres, des enfants de 6-7 ans, mais elle repensa également à une jeune femme qui devait avoir dans ses âges et à ce couple de japonais assez âgés mais qui se passionnent énormément pour l'art et la sculpture... Dans l'ensemble, c'était pas une si mauvaise journée et puis Meira était de bonne humeur donc rien ne pouvait changer cela. Elle lui répondit donc :
Meira - Ca a été dans l'ensemble... à part un groupe scolaire de petits qui était infernal, mais j'ai survécu....
Elle lui sourit, et elle repensa également à Mike, son patron, qui l'avait mis en quête de trouver un jeune artiste-peintre pour l'exposer dans le hall du bâtiment, elle devait trouver le peintre et la façon de mettre en valeur ses toiles, pour cela elle laisserait le choix au peintre biensur, elle devait chercher mais par où commencer... Elle ajouta :
Meira- J'ai vu Mike aussi, il veut que je lui trouve un artiste-peintre pour l'exposer dans le hall, ça va être sympa, faut juste que je trouve le peintre, mais il ne m'a pas mis de délai donc je devrait m'en sortir...
Meira s'en sortait toujours, et elle aime repousser ses limites, avoir des challenges, elle entreprend d'ailleurs de faire le marathon de New York, biensur elle n'a pas encore le niveau mais elle y travaille en allant courir tous les matins....
Ernest - J'ai l'oeil, je repère vite.
Meira - Ouai c'est vrai ça, j'avais oublié, l'oeil du décorateur repère tout....
Elle rigola légèrement, C'est vrai qu'Ernest a l'oeil, il repère le moindre de petit détail, même infime qu'une mouche ne le verrait pas elle-même et pourtant lui y arrive. La preuve il y a trois ans chez Meira, quand il y est allé pour la toute première fois afin de voir avec cette dernière les changements et les idées qu'il voulait apporté à l'appartement qui commençait à être vieux jeux malgré les efforts de la mère de Meira pour lui redonner un coup de jeune. Il y a avait un mur dans le salon, qui pour tout le monde était absolument normal et beige. Pour Ernest, ce mur affreux, pourquoi? Tout simplement parce que la pauvre mère de Meira était arrivée à la fin du pot de peintre au trois quart du mur, biensur elle n'a jamais retrouvé la même couleur et donc elle a choisi le beige qui y ressemblait le plus, personne n'avait jamais rien remarqué à part Ernest qui était consterné ce jour-là.
Meira - Qu'est-ce que tu fesais dans le coin? Le travail?
Elle se doutait que la réponse serait oui, Ernest travaille tout le temps mais heureusement il s'est s'accorder du temps, et Meira espèrait qu'il aurait le temps d'être avec elle en cet fin d'après-midi car cela fesait environ quinze jour qu'ils ne s'étaient pas vu, biensur ils s'appelaient de temps en temps mais ce n'est quand même pas pareil. Meira avait repéré un petit bar sympa, plus haut dans le coin de la rue. Elle lui demanda donc : Meira- T'as du temps pour aller boire un verre ou t'as autre chose de prévue. J'ai repéré un bar au coin de la rue...
Meira était guide dans un musée et donc elle devait faire visiter le musée à des gens plus ou moins intéressés par l'art. Elle avait donc eu une bande de gamin et forcement ils devaient bien penser à autre chose que ce que pouvait bien penser les artistes en créant leurs tableaux ou sculpture ou autre chose ; les gamins ne devaient voir qu'une journée d'école en moins.
Meira - Ca a été dans l'ensemble... à part un groupe scolaire de petits qui était infernal, mais j'ai survécu.... Ernest - Ah les gamins, moi j'aurais adoré voir un musée à l'heure âge. A la place, je visitais des champs alors que j'habitais dans une ferme. Enfin, tu vois le genre.
Ernest était à l'origine un campagnard qui n'avait jamais visité une ville - et encore moins une grande ville comme New York - mais désormais il n'y avait pu rien de rural en lui. Il avait bien changé depuis qu'il avait quitté son Kansas natal même si certaine chose ne semblait pas pouvoir changer. Elle lui dit ensuite qu'elle devait trouver un nouvel artiste pour son boulot.
Meira- J'ai vu Mike aussi, il veut que je lui trouve un artiste-peintre pour l'exposer dans le hall, ça va être sympa, faut juste que je trouve le peintre, mais il ne m'a pas mis de délai donc je devrait m'en sortir... Ernest - New York regorge de peintres, visite les galeries d'art. Je suis sûr que tu vas en trouver un.
Avec autant d'habitants, New York ne pouvait qu'avoir des bons artistes et des talents à découvrir.
Meira - Ouais c'est vrai ça, j'avais oublié, l'oeil du décorateur repère tout.... Ernest - Oh oui, j'ai pas oublié le mur de ton salon.
Le mur du salon de Meira avait été affreux, mélangé deux beige pour faire comme si il n'y en avait qu'un seul était une pure hérésie pour lui. Il l'avait bien fait remarqué à Meira qui, elle, n'avait même pas vu la différence pourtant si flagrante aux yeux d'Ernest. Mais le mur de Meira avait bien changé depuis et il était bien plus beau.
Meira - Qu'est-ce que tu faisais dans le coin? Le travail? Ernest - Ouais, une agence immobilière veut que je décore plusieurs lofts. Je vais avoir pas mal de boulot avec ça. J'espère surtout ne pu avoir le même agent immobilier, il a été chiant à toujours mettre des monsieur alors que j'ai bien dit de m'appeler par mon prénom. Il est trop poli pour être honnête en plus.
Et il avait un corps d'Apollon qui l'avait déconcentré aussi mais ça il se gardait bien de le dire. Ernest aurait pu aussi jurer que l'agent immobilier l'avait touché à plusieurs reprises intentionnellement mais il n'en avait aucune preuve. Il faut bien dire que c'était rare un décorateur d'intérieur homme de plus de quarante ans sans alliance au doigt et hétéro.
Meira - T'as du temps pour aller boire un verre ou t'as autre chose de prévue. J'ai repéré un bar au coin de la rue... Ernest - Allons y, besoin de me rafraîchir. Le soleil chauffe trop.
Répondit il quand elle lui proposa de boire un verre en sa compagnie dans un bar. L'été était bel et bien présent à New York et cela pour son plus grand bonheur même si il ne serait pas contre deux ou trois degrés de moins.