Elle avait opté pour un mini short en jean et une petite chemisette, donc manches-courtes, et avait mis des tongues, elle devait avoir perdu la tête ! Se trimbaler comme ça dans New York ! Nan mais qu'elle idée ! Elle prit son sac, mis dedans son porte-monnaie, un paquet de cigarettes, un tampon, on sait jamais, un paquet de mouchoirs et son portable mais celui-ci elle le garda à la main, les clefs de son petit appart. et déboula dans le couloir en courant, elle affichait un sourire radieux et lorsqu'elle croisa sa voisine, qu'elle ne pouvait pas voir elle lui sortit même une « bonjour ! » elle était heureuse, ce soir elle allait peut-être se retrouver avec des gens bien. Elle avait reçu l'invitation à son travail, directement envoyé par son patron, qui voulait en réalité aller à la soirée " bien accompagné " avec une jolie fille qui avait le petit charme étranger, mais ça Saeko n'en savait rien. Elle était maintenant dans la rue, elle leva à peine la main qu'un taxi était déjà devant elle, elle demanda à être conduit à China Town, là-bas au moins elle pouvait parler japonais, oui car il y avait pas mal d'asiatiques, pas que des chinois comme tout le monde le croit. Le taxi la déposa à l'angle d'une avenue, elle paya en le remerciant puis fila, toujours aussi contente. Elle entra dans la première boutique de prêt-à-porter qu'elle vue, ne trouva rien, ressortie, ce fut comme ça pendant plus de deux heures. Elle se dit donc qu'elle ne trouverait sûrement pas son bonheur à China Town, elle appela un taxi une nouvelle fois, mais celui-ci l'emmena là où elle ne s'était jamais arrêtée, elle ne mettrait surement plus simplement cent dollars dans sa robe ... Manhattan, le centre ville de Manhattan. Elle paya encore une fois le taxi puis s'en alla; elle se sentie plutôt mal à l'aise devant tous ces gens qui avaient tous l'air plus riches les uns que les autres. Elle regarda ses pieds, elle était en tongues, elle avait honte maintenant, pas mal de gens la regardaient bizarre, ils se disaient " encore une touriste " heureusement, ils la pardonnaient donc ... Elle entra dans une boutique et elle trouva immédiatement la robe de ses rêves, elle regarda l'étiquette discrètement : 530 $ ... elle retient son souffle, tant pis, elle mangerait des pommes de terres pendant deux mois ! C'était quasiment son salaire ... ça fait mal au budget ça, et encore cette robe était soldée chez Prada ! Elle prit une taille trente quatre et fila l'essayer, mais n'avait plus tellement le sourire. Elle en fila la robe, sortie de la cabine, elle était vraiment belle, et lui allait parfaitement bien, elle était noir, courte, bien au dessus des genoux, avec un joli décolleté mais pas provoquant, dos nu qui descendait jusqu'en bas du dos, une vendeuse s'approcha et lui fit des compliments, bien évidement : « vous la portez magnifiquement bien ! » elle toucha la robe comme si elle allait pouvoir l'arranger, alors qu'elle était déjà parfaite. Saeko se regarda une dernière fois dans le miroir et souffla : « je la prends ... » elle alla se rhabiller.

Il état à présent dix sept heures, elle commençait à se préparer, elle reprit une douche; son patron passait la chercher à dix neuf heures, il fallait qu'elle soit prête. Elle s'alluma une petite clope puis partie se coiffée, à dix neuf heures pile il sonnait à la porte, elle descendit en vitesse mais fit quand même attention de ne pas tomber avec ses talons de dix centimètres de haut, et arriva devant la superbe Audi TT cabriolé, elle en eu le souffle coupé, il sortit de la voiture en bon gentleman, lui fit la bise, la complimenta sur sa tenue, puis lui ouvrit la porte, elle monta, attacha sa ceinture. Vingt minutes après ils étaient déjà arrivés, dans le centre de Manhattan, dans Upper West Side au Lincoln Square. Il y avait un tapi rouge et toute une ribambelle de photographes pour l'occasion, c'était une soirée pour une œuvre caritative, pas mal de gens connus étaient attendus, la presse avec donc fait le trajet. George, son patron lui dit de ne pas bouger, il se leva et descendit de la voiture puis alla ouvrir sa porte, lui tendit la main pour l'aider à sortir, on aurait dit une de ces scènes que l'on voit dans les films ! Saeko sourit à tout le monde, puis ils passèrent sur le tapi rouge, s'arrêtèrent trente secondes pour des photos puis s'engouffrèrent dans la salle. Saeko dû rester au moins une bonne heure à écouter des gens peu intéressant parler de leur villa aux caraïbes, du yacht de papa, ou autre puis elle prétexta une envie pressante simplement pour pouvoir s'évader un peu de tous ces gens. Elle fila jusqu'aux toilettes où elle mit de l'eau sur ses joues, puis se regarda dans le miroir. Des femmes entrèrent, la regardèrent de la tête aux pieds et ricanèrent bêtement, Saeko sortie comme une furie et alla s'asseoir à une table, des femmes vinrent discuter avec elles, elles lui demandèrent ce qu'elle faisait, d'où elle venait, quel âge elle avait. Elle répondit sincèrement, ce qui lui valu d'être seule environ trente secondes plus tard, elle retourna avec George qui était avec un jeune garçon, il le lui présenta : Anton Hayes, mannequin qui venait de terminer les shootings pour Burberry, elle engagea la conversation comme si de rien était :

Saeko : Enchantée, je suis Saeko, une employée de George.

George lui pinça la hanche tout en souriant au jeune Anton, ça n'amusait plus du tout Saeko, elle le regarda puis lui dit qu'elle devait y aller, qu'il était déjà tard, au même moment d'autres gens arrivaient. Elle sortie discrètement de la salle et commença à marcher dans Manhattan, elle n'avait pas d'argent, elle rentrerait donc à pieds, tant pis.

Celaa faisait déjà bien cinq minutes qu'elle marchait lorsqu'une voiture s'arrêta et baissa sa vitre ...