It's New York City bitches ! And it's my motherfucking dream
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matthew&lula • ❝ precious and fragile things need special handling ❞

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MessageSujet: matthew&lula • ❝ precious and fragile things need special handling ❞ matthew&lula • ❝ precious and fragile things need special handling ❞ EmptySam 21 Jan - 0:12

Le regard rivé sur la porte de l’appartement où vivait aujourd’hui son ex-mari, Lulani se balançait d’avant en arrière sur ses pieds tout en se mordillant la lèvre inférieure. Son comportement trahissait une certaine hésitation tant et si bien qu’elle en était venue à tourner en rond sur le pallier de l’étage. Frapper à la porte ou s’abstenir ? Telle était la question. C’était un appel de Mason qui l’avait conduite ici. Elle avait confié ses enfants à leur père pour le week-end, mais la veille, leur fils était tombé malade et peinait à s’en remettre malgré une visite chez le médecin le jour-même et un traitement « de cheval » pour reprendre le terme de ce dernier. Lorsqu’il était malade, Mason était particulièrement grognon et avait sans doute supplié son père pour pouvoir téléphoner à Lulani et, sensible à ce qui touchait ses enfants, celle-ci s’était retenue de grimper dans sa voiture pour prendre la route jusqu’à Manhattan. Pour faire passer sa frustration de ne pas être au chevet de Mason – ce qu’elle avait fait toute la nuit précédente – Lulani s’était mise aux fourneaux sans prêter attention à ce qu’elle préparait. Une fois qu’elle eut terminée, la jeune femme s’était aperçue qu’elle venait de concocter le potage préféré de Mason, une recette que lui avait transmise Jenny parce que c’est justement ce qu’elle préparait lorsque ses propres enfants étaient malades et ce fut comme un électrochoc ; elle ne pouvait pas rester là sans rien faire. Lulani s’était donc munie d’un thermo et y avait versé l’intégralité du potage avant de le mettre dans un sac avec deux-trois petites choses… Au final, la philippine eut énormément de mal à le refermer.

Depuis qu’elle se tenait là, Lulani semblait incapable de se décider, cherchant sûrement une bonne excuse pour retarder l’inévitable. La philippine colla son oreille tout contre la porte, comme pour s’assurer que Matthew ne recevait pas de visite ou simplement qu’il n’y avait pas trop d’agitation à l’intérieur. Soudain, une voix s’éleva juste derrière elle. « Je peux vous aider ? ». La jeune femme était tellement concentrée à ce qui se passait à l’intérieur qu’elle en avait totalement oublié les bruits qui l’entouraient. Elle ne put contenir un hoquet de surprise, se tournant brutalement en posant la main sur son cœur, puis finit par sourire en reconnaissant l’homme qui l’avait interrompu. « Walter, c’est ça ? ». Il acquiesça d’un signe de tête accompagné d’un sourire bienveillant et finit par la dépasser pour frapper lui-même à la porte. Prise d’un élan de panique, Lulani chercha un endroit où se cacher, mais n’eut pas le temps d’amorcer la moindre fuite puisque la porte s’ouvrit presque aussitôt. « Bonjour Monsieur. Il semblerait que votre ex-femme soit subitement atteinte d’amnésie ; elle ne se souvenait plus comment frapper à une porte. ». Sur ce, Walter se tourna vers la jeune femme en question qui affichait une moue de gamine prise en faute, les joues rosées par la honte. « Non, c’est juste que je passais dans le coin et… » balbutia-t-elle. « Merci Walter, vous faîtes un post-it très efficace. » coupa-t-elle en affichant un sourire malicieux à son tour ; c’était de bonne guerre. Ce dernier se mit à rire légèrement et s’éloigna sans réclamer son reste, laissant les deux ex-époux seuls à seuls.

Elle n’aurait su dire avec certitude combien de temps avait duré le silence qui s’était installé entre eux, mais Lulani le trouva atrocement long et gênant. La jeune femme se mordit de nouveau la lèvre, trouvant un intérêt soudain au buste de Matthew, la seule alternative qui lui évitait un contact visuel direct. « Bon d’accord… » commença-t-elle en poussant un soupir, relâchant les épaules comme si elle se libérait d’un poids. « Je sais que je n’ai rien à faire ici et tu dois penser que je ne te fais pas confiance pour t’occuper d’eux, ce qui est faux… » précisa-t-elle en remuant la tête de manière caractéristique, des mimiques qui trahissait son malaise depuis l’enfance. « Quand Mason m’a téléphoné, j’ai lutté pour ne pas m’immiscer dans votre moment privilégié, mais je culpabilise… et j’ai ramené de quoi… enfin, j’ai ramené deux ou trois trucs… ». Petit à petit, sa voix s'éteignit. Elle montra le sac à dos plein à craquer et lui adressa un regard suppliant accentué par sa mine encore légèrement fatiguée, le même que Mason lorsqu'il souhaitait obtenir quelque chose de ses parents : le voilà d'où lui venait son sens des affaires !
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MessageSujet: Re: matthew&lula • ❝ precious and fragile things need special handling ❞ matthew&lula • ❝ precious and fragile things need special handling ❞ EmptySam 21 Jan - 3:26


L'appartement de Matthew était anormalement silencieux pour un week-end où il avait la garde de ses enfants. Lorsque ceux-ci n'étaient pas en train de courir dans tous les sens, il n'y avait rien pour égayer le morne salon. Plongé dans la lecture d'un bouquin qu'il avait ramené de son bureau à NYU, il corna la page 163 sur les preuves de l'existence de Troie par l'archéologie contemporaine et les nouvelles techniques de datation et se leva du canapé en posant l'ouvrage sur la table basse. Remettant son tee-shirt en place, il pénétra dans le couloir et le bruit de la Nintendo de sa fille lui parvint en même temps que les toussotements de son fils dans la chambre d'à côté. Il tapa d'abord doucement à la porte de la chambre de Toyiah, passant sa tête pour lui demander de baisser le son pendant que son frère était au lit, et entra finalement dans la chambre de Mason en allumant une lampe en forme de palmier qui diffusait une lumière tamisée. Le petit garçon remua dans son lit en gémissant et Matthew s'assit au bord du lit en posant le dos de sa main sur son front pour jauger sa température. Fronçant les sourcils, il reprit une mine rassurante lorsque son fils papillonna des paupières pour le regarder. « Maman... » gémit-il avant de s'emmitoufler un peu plus dans sa couverture. Matthew incita son fils à prendre ses médicaments et se redressa finalement en soupirant. Il détestait voir Mason malade, même s'il savait que celui-ci avait toujours tendance à exagérer les choses lorsqu'il l'était. Quand il ne se sentait pas bien, Matt avait d'ailleurs pour mauvaise habitude de céder à tous ses caprices, c'était pourquoi quelques heures plus tôt il avait appelé la mère de Mason. Entendre la voix de Lulani semblait avoir calmé le petit, qui ne s'était pas gêné au téléphone pour se plaindre de tout et n'importe quoi, de l'étroiteté de son pyjama à un mal de jambes venu d'on ne savait où. Il avait mal partout, il n'allait pas en réchapper, c'était certain. Il avait peut-être même attrapé un virus exotique mortel ! qu'il s'exclamait sans même se formaliser qu'il fallait avoir été dans un endroit exotique très récemment pour ça et qu'il n'avait en plus de ça aucune piqure : oui, il avait fait vérifier ça par son père, trop inquiet pour se sortir cette idée de la tête. Matthew jouait le jeu, il savait son fils particulièrement imaginatif et si ça pouvait lui permettre de mieux dormir, il était très sincèrement prêt à tout pour lui.

L'archéologue jeta un regard à sa montre une fois la porte de la chambre de Mason refermée : passer un nouveau coup de téléphone à Lulani ne pouvait pas leur faire de mal. Il imaginait sans peine la panique dans laquelle elle devait être elle-même : ses enfants étaient sa vie, au même titre qu'ils l'étaient pour lui. Si Mason la réclamait maintenant, il allait sûrement continuer jusqu'à pouvoir parler de nouveau à sa mère. Décidé à aller chercher son téléphone au salon, il fut interrompu par deux coups à la porte qu'il identifia immédiatement comme ceux de Walter. Il se rendit rapidement dans l'entrée et déverrouilla la porte. En l'ouvrant, il ne cacha pas une expression surprise en ne le trouvant pas seule. « Bonjour Monsieur. Il semblerait que votre ex-femme soit subitement atteinte d’amnésie ; elle ne se souvenait plus comment frapper à une porte. » Un sourire amusé naquit sur ses lèvres et il leva son bras pour l'appuyer contre la porte. « Non, c’est juste que je passais dans le coin et… » L'entendre essayer de se justifier semblait aussi drôle pour Matthew que pour Walter. « Merci Walter, vous faîtes un post-it très efficace. » Cette fois-ci, Matthew cacha sa surprise de voir son homme à tout faire et son ex-femme échanger des répliques comme ils pourraient le faire, quand il oubliait le chemin du panier à linge par exemple.

Lorsque Walter les quitta, l'ambiance s'alourdit légèrement. Ils ne s'étaient pas réellement retrouvés seuls depuis qu'elle était arrivée à New York. Elle s'en était tenue à ses paroles : Lula ne cherchait pas à passer du temps avec Matthew, elle mettait tout son coeur à rendre ses enfants heureux et ça semblait être sa plus grande motivation pour côtoyer son ex-mari. Attendant une explication, Matthew ne brisa pas le silence et attendit que la philippine s'en charge. « Bon d’accord… » L'explication commençait. « Je sais que je n’ai rien à faire ici et tu dois penser que je ne te fais pas confiance pour t’occuper d’eux, ce qui est faux… » Est-ce que Matthew aurait vraiment pu renvoyer Lulani ? Il savait que, dans certains divorces, les règles étaient très strictes, un week-end chez l'un était un week-end chez l'un, pas de discussion possible. Cependant, il fut plus amusé par les mimiques et l'attitude gênée de Lula qu'autre chose. « Quand Mason m’a téléphoné, j’ai lutté pour ne pas m’immiscer dans votre moment privilégié, mais je culpabilise… et j’ai ramené de quoi… enfin, j’ai ramené deux ou trois trucs… » Matthew fit mine d'être sérieux un instant, observant avec scepticisme le sac rempli de son ex-femme, et laissa finalement échapper un léger rire en se détendant, s'effaçant en ouvrant la porte. « Allez, entre. » lâcha-t-il en secouant la tête et en levant les yeux au ciel. Elle avait les mêmes talents que son fils pour le faire céder et, de toute façon, il ne lui venait pas un instant à l'esprit d'empêcher la mère de ses enfants de voir ceux-ci. Il tuerait qu'elle le fasse elle, donc il comprenait le sentiment. « Mason vient justement de te demander, et j'allais te rappeler, alors tu tombes à pic. » expliqua-t-il en refermant la porte et en prenant d'office le sac de la jeune femme, l'invitant à le suivre dans le couloir. Avant d'ouvrir de nouveau la porte de la chambre de son fils, il fit un signe du menton vers le sac qu'il tenait en le soulevant légèrement et lança un regard interrogatif à Lulani. « Qu'est-ce que t'as ramené ? » demanda-t-il avant de pousser la poignée.

Dès qu'il ouvrit la porte, il vit Mason ouvrir un oeil. Il avait sûrement entendu les voix dans le couloir. Dès qu'il aperçut la silhouette de sa mère, un immense sourire vint se loger sur son visage et il sauta sur son lit avec plus d'entrain que ce que son état prétendu aurait dû le lui permettre. « Mamaaaan ! Mais comment t'as fait pour m'entendre, on t'a même pas appelé !?! » s'exclama-t-il en sautant en sol, tombant sur ses genoux, se relevant et courant se coller aux jambes de sa mère. « Wow, est-ce que les effets ton poison mortel se sont dissipés ? » l'interrompit Matthew en s'appuyant à l'encadrement de la porte et en croisant ses bras contre son torse. Mason redressa la tête et lança un regard meurtrier à son père. « C'est du venin, papa, du VENIN. » Son regard glissa ensuite jusqu'à sa mère et il se mit soudainement à grimacer et à gémir, le visage triste et douloureux. « Et j'ai maaaaal. » maugréa-t-il en enlaçant de nouveau les jambes de sa mère en cherchant à ce qu'elle le prenne dans ses bras pendant que son père levait les yeux au ciel.
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MessageSujet: Re: matthew&lula • ❝ precious and fragile things need special handling ❞ matthew&lula • ❝ precious and fragile things need special handling ❞ EmptySam 21 Jan - 14:04

Lorsqu’ils étaient mariés, Lulani jouait souvent de ses mimiques pour le faire céder en sachant pertinemment qu’elle n’avait pas spécialement besoin de le faire : Matthew était une personne généreuse et soucieuse du bien-être de son entourage. Il l’avait prouvé à de nombreuses reprises au cours de son enfance, puis des années de mariage, mais également lors de leur divorce en lui cédant tout ce qu’il possédait. A l’époque, la jeune femme était tellement aveuglée par la colère qu’elle n’avait même pas poussé Matthew à se battre pour récupérer certains biens qui lui revenaient de droit. Lulani était passée de l’amour inconditionnel à l’indifférence la plus totale, cependant enlever une personne de sa vie n’était pas aussi facile que de la rayer simplement d’une liste surtout lorsqu’elle avait eu l’importance de Matthew. Si Lulani se sentait coupable, ce n’était pas seulement parce que « abandonner » Mason lui était insupportable, mais aussi parce que si les rôles avaient été inversés, elle était sûre de ne pas réagir avec la même gentillesse que son ex-mari. « Allez, entre. Mason vient justement de te demander, et j’allais te rappeler, alors tu tombes à pic. ». Elle ne se fit pas prier pour entrer à l’intérieur, affichant un sourire mêlant enthousiaste, soulagement, reconnaissance, mais toujours cette petite pointe de gêne décelable parce que Matthew lui semblait une fois de plus être le plus adulte des deux. « Merci. » dit-elle alors qu’il ae débarrassait de son sac. Lulani le suivit dans le couloir menant à la chambre de son fils, captant les bruits de la console de Toyiah. « Qu’est-ce que t’as ramené ? ». Elle releva la tête tandis que son regard passait furtivement du sac plein à craquer aux yeux bleus de son ex-mari, et put sentir les traits de son visage afficher une expression contrite. « Ses films préférés et… un petit remontant. ». La jeune femme grimaça aussitôt, lui faisant comprendre que ce n’était pas parce qu’elle doutait de la manière dont Matthew entretenait leurs enfants parce qu’après tout, cela faisait trois ans qu’ils s’étaient adaptés au système de garde. « Je m’ennuyais et puis, comme je me suis imposée je n’allais pas venir les mains vides. » se justifia-t-elle simplement. Elle avait tourné comme une lionne en cage et s’était mise à cuisiner pour passer le temps. « ... J’en ai fait assez pour un régiment. » dit-elle, lui faisant comprendre que c’était autant pour Toyiah et Mason que pour lui.

Doucement, Matthew ouvrit la porte de la chambre appartenant à Mason, veillant sûrement à ne pas le réveiller, mais contre toute attente, ce dernier afficha un sourire radieux lorsqu’il croisa le visage de sa mère qui ne put s’empêcher de le lui rendre. Il était tellement heureux de la voir qu’il sauta sur son lit, un élan de vitalité qui sembla surprendre ses parents et en particulier Lulani. « Mamaaaan ! Mais comment t'as fait pour m'entendre, on t'a même pas appelé !?! ». Bien vite, elle se retrouva avec une paire de bras qui encerclaient ses jambes. « Wow, est-ce que les effets de ton poison mortel se sont dissipés ? ». La jeune femme se tourna vers Matthew, arquant un seul et unique sourcil interrogateur. « C’est du venin, papa, de VENIN. Et j’ai maaaaal. ». La jeune femme se mordit légèrement la lèvre inférieure pour ne pas se mettre à rire, mais ses yeux émeraudes légèrement bridés le faisaient presque pour elle, brillants d’une lueur d’amusement. « Mais où est-ce que tu vas chercher tout ça, mon chéri ? ». Elle posa sa main sur le front de Mason pour avoir une idée de sa température avant de la faire glisser doucement dans ses cheveux. Ses sourcils se froncèrent légèrement d’inquiétude. « Tu es encore fiévreux. » constata-t-elle. Pour toute réponse, Mason acquiesça d’un signe de tête en se faisant passer pour plus malade qu’il ne l’était, se forçant même à tousser. Lulani le prit dans ses bras et Mason l’encercla aussitôt de ses bras, joue contre joue. « Ooooh, my poor lil’ monkey » dit-elle en exagérant le ton de sa voix ce qui renforçait son accent philippin. Elle se tourna vers Matthew qui roulait des yeux, lui adressant un sourire amusé qui trahissait son envie de rire à la réaction de leur fils. « Voui… » répondit-il dans un murmure qu’il étouffa au creux de son épaule. « Mmh. Tu sais, les mamans et les papas ont des superpouvoirs. J’ai lu dans tes pensées, je t’ai ramené tes dessins animés préférés et… de la potion magique ! ». Mason s’écarta un peu plus de sa mère pour la regarder dans les yeux. « De la potion magique ? Je peux voir ? » demanda-t-il, curieux. « Matthew ? Tu peux ouvrir le thermo qu’il y a dans le sac ? ». Une fois fait, l’odeur se rependit dans la pièce pour leur chatouiller les narines et Mason plissa légèrement le nez pour en reconnaître l’odeur à la suite de quoi, son visage s’illumina. « Le potage de mamie Jen', mon préféré ! Wouah, t’as vraiment des superpouvoirs ! » dit-il, ébahi. « Tu partages avec ton père et ta sœur, d’accord ? ». L’enfant acquiesça d’un signe de tête entendu et Lulani guetta la réaction de Matthew du coin de l’œil, sachant que cela raviverait sûrement des souvenirs de l’époque où sa mère n’était pas prisonnière de Nikolas. Lulani perpétuait la tradition, une manière comme une autre de rendre hommage à Jenny qu'elle avait toujours considéré comme une seconde maman.

FLASHBACK
« Lulani, mais enfin qu’est-ce que tu fais debout ? ». Une main posée sur son ventre légèrement rebondi, l’adolescente se redressa en affichant une moue à la fois désolée et frustrée. Elle venait tout juste d’être prise en flagrant délit par Jenny qui, tout comme Kina et Matthew, avait un peu trop tendance à la couver sous prétexte qu’elle devait se ménager au maximum. « Je croyais que le médecin t’avais préconisé du repos, tu ne voudrais pas faire un malaise ? ». Lulani fit une légère moue innocente, espérant que ça passerait mieux. « Aaaah, il m'a dit de me ménager... j'ai compris ménage, désolée. ». Voyant que sa tirade avait eu l'effet d'un pétard mouillé, elle soupira bruyamment. « Je vais bien, Jenny. » gémit-elle d’un air presque suppliant. « C’est juste que je veux me rendre utile. Est-ce que je peux t’aider ? ». Un sourire bienveillant dessiné sur son visage, Jenny s’approcha de Lulani et la serra doucement tout contre elle. Une étreinte réconfortante comme celle d’une mère, l’adolescente se sentit tellement à l’aise qu’elle se surprit à fermer les yeux une fraction de secondes. « Tu es adorable. Considères-toi comme une invitée ici et ne prête pas attention aux remarques de Nikolas. ». La manière que Jenny avait de lui donner sa bénédiction lui arracha un doux sourire qui s'effaça légèrement à ses dernières paroles, elle qui pensait réussir à cacher le malaise qu'elle ressentait à chaque fois que le patriarche de Vryzakis lui parlait, c'était visiblement raté. D'ailleurs, elle avait l'impression d'être un fardeau pour lui, ce qui l'incitait à tout faire pour se rendre utile alors qu'elle était censée se reposer. « Viens me rejoindre en cuisine, je prépare un potage pour Francis parce qu’il est malade. C’est une tradition familiale chez nous, mais les enfants adorent tellement cette recette qu’ils en viennent parfois à vouloir être cloués au lit. Je compte sur toi pour perpétuer la tradition avec Matthew et mon futur petit enfant. ». Jenny posa sa main sur le ventre de l'adolescente, puis lui adressa clin d’œil complice, Lulani répondit par un grand sourire radieux et la suivit jusqu’à la cuisine, prenant l’apprentissage de la recette très à cœur. Jenny lui indiquait simplement la marche à suivre, sans intervenir. Son oncle était une vraie calamité en matière culinaire, Lulani avait appris à cuisiner assez tôt et elle était plutôt douée, mais réussir un simple potage lui mettait une pression considérable parce que c’était une recette de famille que Jenny lui confiait au même titre que son fils. Un "héritage" que Lulani ne voulait en aucun cas bafouer. Matthew venait tout juste de faire son apparition dans la cuisine et l’adolescente -bien qu'heureuse de le voir- s’attendait déjà à subir des reproches. « Jenny m’apprend à cuisiner son fameux potage. » lança-t-elle de manière enjouée, lui coupant l’herbe sous les pieds en espérant qu'il ne serait pas trop sévère.

Désolée pour le pavé, ta réponse m'a trop inspirée. xD


Dernière édition par Lulani Kaleko le Jeu 2 Fév - 20:36, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: matthew&lula • ❝ precious and fragile things need special handling ❞ matthew&lula • ❝ precious and fragile things need special handling ❞ EmptyDim 22 Jan - 1:23


Bien qu'il ne soit absolument pas dupe du jeu que jouait son fils, Matthew était instinctivement attendri par la scène qui se déroulait devant ses yeux. « Tu es encore fiévreux. » fit-elle remarquer alors que Matthew levait une nouvelle fois les yeux au ciel, plus amusé qu'autre chose. Pendant un instant, une once de fierté pointa même dans son regard. Oui, il était fier, fier de son fils. Le voir ainsi avec sa mère, avoir l'occasion de le cotoyer plus souvent lui permettait de voir à quel point le petit était ouvert d'esprit, généreux, débrouillard, et malgré tout très bien élevé. Il l'avait passer, au même titre que Toyiah, par une horrible épreuve lorsqu'il n'était qu'un tout petit bambin, et il avait conscience que son divorce aurait pu avoir des conséquences désastreuses sur sa façon de grandir, mais Lulani avait fait un travail exceptionnel avec eux. Matthew ne pouvait pas se vanter d'y être pour grand chose, il avait l'impression de passer plus de temps à les gâter qu'autre chose lorsqu'ils étaient avec lui.

Spectateur des retrouvailles de son fils et de sa mère, Matthew se contenta de s'exécuter lorsque Lulani lui demanda d'ouvrir le thermos dans le sac qu'il portait toujours et qui contenait, selon ses dires, de la potion magique. L'excitation dans le regard de son fils poussa l'espion à prendre tout son temps pour sortir l'objet du sac et en dévisser le bouchon, attendant une réaction de la part de son fils. Ce fut la sienne qui l'étonna plus que tout. Dès que l'odeur du potage s'échappa du thermos et se répandit dans la pièce, Matthew inspira et ferma immédiatement les yeux. Ceux-ci se mirent rapidement à le piquer, mais probablement pas à cause d'une quelconque austérité dans l'odeur : c'était l'émotion qui, en une seconde, avait humidifié son regard empli de nostalgie. Il venait d'être transporté à Palapag, à l'époque où son monde ne tournait qu'autour de ce qu'il considérait comme sa famille : sa mère, sa fratrie, Lulani et ce qui restait de sa propre famille, cette petite troupe qui se retrouvait les dimanche après-midi pour des barbecue sur la plage ou qui organisaient des randonnées commémoratives en l'honneur des Kaleko chaque année tous ensemble. L'image de Jenny, sa mère, souriante et protectrice, lui apparut et il papillonna des paupières un instant. Il était en train de se prendre une madeleine de Proust en pleine tête. Ce monde semblait si loin... « Le potage de mamie Jen', mon préféré ! Wouah, t’as vraiment des superpouvoirs ! » Un léger sourire prit place sur le visage de Matthew à l'entente d'un "mamie Jen'" qui définissait une femme exceptionnelle qu'il n'avait que trop peu côtoyé. « Tu partages avec ton père et ta sœur, d’accord ? » Son regard retomba sur son ex-femme et son sourire s'élargit lorsqu'il remarqua qu'elle le regardait déjà. Il referma rapidement le thermos et invita Lulani et Mason à sortir de la chambre d'un signe de tête. Lorsque la philippine passa près de lui, il se racla la gorge avant de ne prononcer qu'un simple moi. « Merci... » Il n'avait pas besoin d'en dire plus, il n'avait de toute façon pas grand chose à dire, l'émotion était trop présente dans sa voix. Si il y avait bien quelque chose qui le touchait, c'était tout ce qui se rapportait à sa famille.

Il traversa le couloir pour taper de nouveau à la porte de sa fille. Ne recevant pas de réponse, il ouvrit la porte et passa sa tête par l’entrebâillement, trouvant Toyiah assise sur son lit, des écouteurs enfoncés dans les oreilles et un bouquin sur le matelas devant elle. Il passa sa main dans la chambre pour attirer l'attention de la petite fille qui, se sentant immédiatement violée dans son intimité, attaqua. « Mais qu'est-ce que tu veux, papa ?! J'ai arrêté la musique ! » Devant son attitude de petite princesse, Matthew ne put s'empêcher de lever une nouvelle fois les yeux au ciel : sa progéniture le dépassait complètement. « Range tes griffes et viens manger, ta mère nous a préparé quelque chose. » Aussitôt, la petite fille balança ses écouteurs sur son oreiller et sauta sur le sol. « Maman ? Maman est là ?! » s'exclama-t-elle en le rejoignant presque en courant.

En se rendant avec toute la troupe dans la cuisine, il se dit qu'il était peut-être un peu jaloux de Lulani. Si il savait que Mason l'adorait, son ex-femme avait définitivement gagné beaucoup de points auprès de ses enfants ces dernières années. Pas que des comptes doivent forcément être tenus ! Mais c'était un fait, ses enfants préféraient leur mère et lui ne faisait que récupérer le surplus d'amour qu'ils voulaient bien lui accorder, parfois même selon leurs humeurs dans le cas de Toyiah. Il alluma les lumières de la cuisine, posa le thermos sur le plan de travail et sortit rapidement quatre bols qu'il disposa sur le plan de travail alors que ses enfants s'étaient déjà mis à leur place habituelle, sur deux des tabourets. En versant le potage dans chacun des bols, Matthew lança un regard à Lulani avant de reprendre la parole. « Tu sais, depuis la première fois, j'ai toujours une appréhension avant de goûter ton potage. » avoua-t-il en se concentrant sur ce qu'il versait avant de lâcher un léger rire. Il se souvenait comme de la veille du jour où sa mère avait appris à sa petite-amie de l'époque à faire son légendaire potage "magique" et surtout délicieux. C'était une recette très subtile, Matthew lui-même ignorait d'où elle lui venait exactement et même si il l'adorait, ses talents culinaires étaient trop limités pour qu'il s'imagine un seul instant la reproduire - en revanche, ça ne l'empêchait pas de critiquer dès que le potage n'avait pas le goût de l'original, et il avait été sincère en grimaçant la première fois que Lula en avait fait un. Depuis, cependant, elle avait pratiquement dépassé le maître et plusieurs fois, à Palapag, il l'avait soudoyée avec tout et n'importe quoi - du bain du petit au monnayage sexuel - pour qu'elle lui en fasse. Le traumatisme était resté, cependant. « Papa il est juste méchant, moi j'aime ton potage. » déclara Mason en passant une main fatiguée sur ses yeux mais avec un sourire ravi (et aveugle) à sa mère. Matthew se contenta de secouer la tête et fit glisser un bol à sa fille et à son fils avant d'en tendre un à son ex-femme. « Attention... » murmura-t-il avant de déposer ses lèvres sur le bord du bol et de prendre une légère gorgée du potage. Il fit un regard surpris, et un large sourire prit place sur son visage alors qu'il reposait ses yeux sur Lulani, la mine plus que satisfaite. « Ca tu vois, ça, ça m'a autant manqué que Mason et Toyiah ! » déclara-t-il, au paradis culinaire. « Eh ! Dis pas qu'on t'as manqué autant qu'une soupe ! Maman ! » Matthew lâcha un nouveau rire. « Mais c'est pas qu'une soupe, chérie ! » s'exclama-t-il avant de replonger sa tête dans son bol. Quelques gorgées semblaient déjà lui avoir mis du baume au coeur.

Euh pardon pour ça, je viens de te
faire un bon gros rp axé sur un potage Cool


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MessageSujet: Re: matthew&lula • ❝ precious and fragile things need special handling ❞ matthew&lula • ❝ precious and fragile things need special handling ❞ EmptyDim 22 Jan - 13:30

Comme Lulani l’avait prédit, Matthew en fut profondément touché. Elle ne put s’empêcher de l’observer du coin de l’œil, détaillant ses réactions dont elle pensait ne plus jamais être spectatrice tant et si bien qu’elle en avait presque oublié à quel point le voir si ému pouvait la faire fondre et la rendre fière d’en être la cause. Le rendre heureux en honorant certaines traditions familiales des Vryzakis avait été une priorité pour Lulani lorsqu’ils avaient décidé de vivre ensemble. En effet, l’asiatique ayant été privée de ses parents très tôt, elle ne pouvait que comprendre l’importance des souvenirs auxquels elle se raccrochait comme un naufragé à une bouée de sauvetage. C’était également parce qu’elle se sentait quelque peu responsable de tout ce remue-ménage qu’avait occasionné l’annonce de sa grossesse précoce dans la fratrie des Vryzakis, mais, plus égoïstement, ne regrettait certainement pas d’avoir fondé une famille avec Matthew. Pour eux, c’était une évidence ; ils étaient faits l’un pour l’autre. En voyant que Matthew leur faisait signe de le suivre, Lulani reposa délicatement son fils sur le sol et le prit par la main, passant devant son ex-mari. « Merci. ». La philippine afficha un sourire sincère suivit d’un petit mouvement de tête. « J’ai fait une promesse à Jenny … et je suis contente que ça vous fasse plaisir. ». Dit-elle avant de lui emboiter le pas dans le couloir. Ils s’arrêtèrent au niveau de la chambre de Toyiah, le temps que Matthew lui annonce la nouvelle et Lulani fronça légèrement les sourcils lorsqu’elle entendit la manière dont sa fille répondait à son père cependant, elle se tut, estimant que c’était un problème à régler entre père et fille avant une quelconque intervention de sa part. Lorsqu’elle quitta la chambre, la petite s’empressa de rejoindre sa mère qui colla aussitôt un baiser sur sa joue en guise de bonjour, puis toute la petite troupe se rassembla dans la vaste cuisine.

Comme à son habitude, la jeune femme prit place sur un tabouret entre ses deux enfants et observa silencieusement son ex-mari s’affairer à sortir 4 bols. « Tu sais, depuis la première fois, j’ai toujours une appréhension avant de goûter ton potage. ». Lulani afficha une moue vexée, puis une grimace enfantine à l’adresse de Matthew. « Tssss… » siffla-t-elle pendant que celui-ci riait de sa bêtise. « C’est entièrement de ta faute si je l’ai raté. Tu m’as distraite. » répliqua-t-elle en levant légèrement le menton d’un air faussement dédaigneux, tâchant vainement de ne pas sourire à ce souvenir. Bien entendu, ce n’était là qu’un prétexte. Il était vrai que Lulani avait accueilli le retour de Matthew avec enthousiaste, mais si la jeune femme l’avait raté c’était entièrement de sa faute. Fort heureusement, par la suite, la philippine s’était très nettement améliorée, tant et si bien qu’il lui proposait toutes sortes de ‘service’ en échange d’un potage… « Papa il est juste méchant, moi j’aime ton potage. ». Lulani porta une main sur son cœur, affichant une mine émue un peu trop théâtrale et se mit à rire légèrement, posant un baiser sur la tempe de son fils. « Attention… ».

Les trois autres observèrent Matthew avec la même impatience que les cuisiniers qui attendaient l’avis d’un critique gastronomique, mais au vue du visage qu’il affichait, la recette était tout à fait convenable. « Ca tu vois, ça, ça m’a autant manqué que Mason et Toyiah ! ». Le regard de Lulani se radoucit davantage, tandis que son sourire creusait des fossettes aux creux de ses joues. « Eh ! Dis pas qu’on t’as manqué autant qu’une soupe ! Maman ! ». Amusée, elle se mit à rire à l’unisson avec son ex-mari, caressant les cheveux de sa fille avec tendresse. « Mais c’est pas qu’une soupe, chérie ! ». Lulani acquiesça d’un signe de tête pour lui donner raison. Il lui fut difficile de cacher un sourire mélancolique. Elle se souvenait avoir concocté ce fameux breuvage lors de son rapatriement à Palapag pour cause de blessure, c'était également le jour où il l’avait demandé en mariage et qu'elle avait accepté. Oui. C’était bien plus qu’un simple potage, il avait une histoire particulière ce potage, parfois Lulani se disait qu'il était la recette du bonheur. « Votre grand-mère m’a appris à le cuisiner pour que je puisse respecter la tradition. Quand un Vryzakis tombe malade, on lui prépare un potage ! » expliqua-t-elle. « Je cuisinais convenablement à l’époque, mais réaliser une recette de famille m’a mis une pression monstre, pas seulement parce que c’était un héritage, mais parce que je craignais de ne pas en être digne. Je me dis parfois que si j'avais baissé les bras en le ratant une première fois, nous n'aurions pas connu tout ça. Ne dit-on pas d'une femme qui sait cuisiner qu'elle est bonne à marier ? ». C’était une chose qu’elle n’avait jamais avoué. L’époque où Lulani tentait de se frayer une place dans la famille des Vryzakis et même si une bonne partie lui était acquise, il restait toujours une tension palpable entre elle et le patriarche de la famille pour qui elle avait l’impression d’être un poids. Parfois, il lui arrivait également de capter quelques bribes de conversations houleuses entre père et fils. Elle avait compris que son enfant n’était pas désirée du grand-père et cette perspective l’attristait parce que pour Lulani il signifiait beaucoup de choses. « Est-ce qu’on pourra apprendre à le faire, nous aussi ? » lancèrent Toyiah et Mason à l’unisson. « Bien sûr ! La tradition, c'est important. » dit-elle avant de goûter à son tour.
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MessageSujet: Re: matthew&lula • ❝ precious and fragile things need special handling ❞ matthew&lula • ❝ precious and fragile things need special handling ❞ EmptyJeu 26 Jan - 0:09



Alors que Lulani déclarait « Votre grand-mère m’a appris à le cuisiner pour que je puisse respecter la tradition. Quand un Vryzakis tombe malade, on lui prépare un potage ! » Matthew hocha la tête en regardant ses enfants et en reprenant une louchée de potage. Un sourire élargit son visage alors que ses deux enfants semblaient absorbés par le discours de leur mère, et il se dit qu'effectivement, cette recette faisait des miracles. Il avait lui-même du mal à croire ce dont il était acteur et témoin : dans sa cuisine froide, presque jamais utilisée, un petit peu de Palapag venait de renaître. Un regard complice, une parole emplie de souvenirs, et pendant un instant il avait eu l'impression de retrouver la Lulani souriante et malicieuse de leurs années heureuses. « Je cuisinais convenablement à l’époque, mais réaliser une recette de famille m’a mis une pression monstre, pas seulement parce que c’était un héritage, mais parce que je craignais de ne pas en être digne. Je me dis parfois que si j'avais baissé les bras en le ratant une première fois, nous n'aurions pas connu tout ça. Ne dit-on pas d'une femme qui sait cuisiner qu'elle est bonne à marier ? » Cachant d'abord sa surprise pour ne pas l'étaler devant ses enfants, il se contenta d'un regard entendu à son ex-femme. Étonné, il l'était : il n'aurait jamais pensé que Lulani puisse avoir cette sensation, au contraire. A part son père, tout le monde l'avait adoptée, et cela bien avant qu'elle ne tombe enceinte de l'aîné de la fratrie.« Est-ce qu’on pourra apprendre à le faire, nous aussi ? » « Bien sûr ! La tradition, c'est important. » Alors qu'il riait devant l'attitude de ses enfants, son téléphone vibra dans sa poche et il posa son bol pour le sortir et observer l'écran. Il fronça les sourcils, lança un bref regard à ses enfants et, finalement, leva les yeux vers Lulani, gêné. « Désolé, je vois vraiment prendre ça... » dit-il avant de décrocher et de se diriger immédiatement vers le salon, pressant le combiné contre son oreille et répondant à l'appel de son coéquipier par un « Vryzakis. » formel. Dans la cuisine, Mason chuchota un « Il va dans sa cachette ! » à sa soeur qui hocha la tête. Elle se tourna vers sa mère et expliqua, très adulte. « Papa il a une cachette, derrière le mur du salon, mais on doit le dire à personne. Enfin, t'es maman donc... Je pense que c'est pas grave si on te le dit. » avoua-t-elle. « Et papa il cache ses trésors ! » l'interrompit Mason, tout excité. Sa soeur roula des yeux avant de secouer la tête de dépit. « On sait pas ce qu'il cache dans sa cachette, on a pas le droit d'y aller. Mais il a dit que si un jour quelque chose de grave arrivait, et si il le demandait vraiment vraiment vraiment très fort, on aurait le droit d'aller nous y cacher. » « Mais c'est jamais arrivé... » reprit Mason, cette fois-ci avec une mine triste.

Matthew dut s'absenter pendant environ quinze minutes, durant lesquelles il reçut un amas d'informations et de photos inconsidérable qu'il dut dater avec vitesse et précision. Une histoire de trafic d'oeuvres d'art, si les objets n'étaient pas identifiés avant la fin de l'heure, les trafiquants pourraient quitter le pays librement. Everett lui avait demandé de venir sur place mais pour Matthew, ce n'était pas négociable. Il lui demanda si ses enfants étaient là, lui rappela qu'il avait un homme à tout faire en cas d'urgence, mais Matthew ne cessa de refuser. Après tout, il était en congé, et il n'avait aucune obligation d'un supérieur de venir à Langley. En plus de ça, il était hors de question qu'il laisse son fils malade ce soir. Everett comprit finalement et, lorsque Matthew eut terminé ses analyses, il se glissa de nouveau dans le salon et rejoignit la cuisine. Lulani était [j'me permets x)] seule dans la pièce, les mains dans l'évier en train de laver l'un des bols [fais la vaisselle, femme !]. « Où sont les petits ? » demanda-t-il en le remarquant. Matthew hésita un instant avant de s'approcher de la jeune femme et de s'adosser au plan de travail à côté d'elle. Il l'observa un instant avant de reprendre la parole, décidant de passer sous silence le coup de téléphone qu'il venait de recevoir : elle ne voulait pas entendre parler de son boulot, il lui avait déjà dit ce qu'il avait à lui dire, il respectait désormais. « Tout à l'heure, t'as dit quelque chose par rapport au potage. » commença-t-il en cherchant son regard. « Tu es digne des Vryzakis, Lula, sûrement plus que certains des membres de sang. » continua-t-il, conscient qu'elle savait parfaitement de quoi il parlait. « Tu as toujours fait partie de cette famille, et tu en feras toujours partie. » termina-t-il en haussant les épaules. Pour lui, c'était évident, Lula restait un membre à part entière de sa famille ; ce n'était pas la première avec qui il n'avait presque pas échangé un mot pendant des années, il n'empêchait. Pour la place qu'elle avait en étant la mère de ses enfants, celle qu'elle avait acquise dès son enfance auprès de sa mère, sa soeur et son frère, elle était sa famille.

Pardon mais on DEVAIT sortir du potage x)
Bref, j'ai vraiment freestyle sur ce coup x)

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MessageSujet: Re: matthew&lula • ❝ precious and fragile things need special handling ❞ matthew&lula • ❝ precious and fragile things need special handling ❞ EmptyJeu 26 Jan - 18:53

Lulani ne broncha pas lorsque Matthew s’éloigna pour répondre au téléphone, elle savait que cela concernait son travail et n’avait pas du tout envie de s’aventurer de nouveau sur un sujet en dents de scie. Elle fut d’autant plus intéressée de la conversation entre ses deux enfants. « Papa il a une cachette, derrière le mur du salon, mais on doit le dire à personne. Enfin, t'es maman donc... Je pense que c'est pas grave si on te le dit. ». La jeune femme se tourna un peu plus du côté de Toyiah, fronçant légèrement les sourcils de curiosité. « Et papa il cache ses trésors ! ». Son regard dévia une fraction de secondes sur Mason qui l’avait interrompu avant que sa fille ne le reprenne. « On sait pas ce qu'il cache dans sa cachette, on a pas le droit d'y aller. Mais il a dit que si un jour quelque chose de grave arrivait, et si il le demandait vraiment vraiment vraiment très fort, on aurait le droit d'aller nous y cacher. ». « Mais c'est jamais arrivé... ». La mine de Lulani se rembrunit davantage. Elle était à présent très curieuse de savoir ce qui se cachait derrière le prétendu mur en question. Voilà que la philippine imaginait à présent une sorte de ‘panic room’ où Matthew avait installé tout un arsenal gracieusement fourni par la C.I.A pour le compte de qui il travaillait désormais et cette perspective ne l’enchantait pas vraiment… Qu’il travaille pour l’organisme avait déjà du mal à passer, alors imaginez comment elle se sentait de savoir qu’il ramenait peut-être le travail à l’appartement où il gardait leurs enfants. « Si tu n’as pas encore pu t’y cacher, c’est une bonne chose… Tu ne souhaiterais tout de même pas que quelque chose de grave arrive, hm ? » dit-elle, s’efforçant de développer un peu plus le côté optimiste de son fils qui acquiesça d’un signe de tête visiblement un peu gêné. Lulani termina son bol, se leva et débarrassa la table pour ensuite se mettre à la vaisselle. Elle n’avait jamais supporté rester inactive. Toyiah et Mason quittèrent la cuisine peu de temps avant que Matthew ne revienne. « Où sont les enfants ? ». Lulani se tordit presque le cou pour lui répondre. « Sûrement en train de débattre du film que tu devra supporter ce soir. » répondit-elle, affichant un sourire amusé tandis qu’il s’adossait contre le plan de travail, la rendant quelque peu nerveuse.

« Tout à l’heure, t’as dit quelque chose par rapport au potage. Tu es digne des Vryzakis, Lula, sûrement plus que certains des membres de sang. Tu as toujours fait partie de cette famille, et tu en feras toujours partie. ». Dans l’évier, les mains de Lulani cessèrent brusquement toute activité. Elle releva doucement la tête pour fixer le mur d’en face, pensive, et eut énormément de mal à déglutir comme si les mots de Matthew étaient difficiles à encaisser. C’était un curieux mélange d’émotions qui la heurtait avec violence. Elle ne comptait plus le nombre de fois où elle avait souhaité entendre ces paroles, ne serait-ce que pour se rassurer, mais bien souvent, Lulani n’avait rien laissé paraître. La philippine sentait que Matthew cherchait à accrocher son regard au sien et après plusieurs tentatives pour reprendre contenance, Lulani tourna finalement la tête vers lui. « Merci, Matt. » répondit-elle, esquissant un sourire réservé.

La jeune femme se mordit légèrement la lèvre, hésitante. Maintenant qu’ils étaient lancés sur le sujet des confidences et qu’ils étaient divorcés, Lulani ne voyait plus aucune raison de lui cacher le profond malaise qu’elle avait pu éprouver par le passé. « Tu sais, quand on était en Grèce, je vous ai entendu vous disputer plusieurs fois à cause du bébé, de nous… Je vais peut-être casser un mythe, mais je me suis toujours sentie coupable de la situation et d’éprouver du bonheur à l’idée de fonder une famille avec toi pendant que la tienne s’écroulait comme un château de cartes. ». Au cours de ces années de mariage, Lulani avait parfois eu l’impression que Matthew l’avait idéalisé et pourtant, l’égoïsme avait été son plus gros défaut pour le coup. « C’est pour ça que je tiens à respecter certaines traditions, si l’on omet le fait que vous étiez mon seul repère. ». Elle haussa les épaules, affichant un air jovial qui n’était pas de circonstance, mais qui visait à dédramatiser la situation et à prouver que malgré tout ce qu’ils avaient pu traverser, Lulani restait un vrai petit soldat. Seulement là, face à lui, la jeune femme avait l'impression de redevenir la petite fille perdue qui venait de perdre ses parents. Bien sûr, elle n'était pas du genre à s'accabler pour obtenir l'attention des autres - Lulani ayant toujours été indépendante - mais à présent, elle éprouvait le besoin d'expliquer la raison pour laquelle les Vryzakis avaient eu une telle importance. « Complexe de l’orpheline. » se justifia-t-elle avant de se remettre à nettoyer les bols qui n’étaient plus sales depuis fort longtemps, mais le fait d’avoir les mains enfouies sous l’eau permettait à Lulani de garder un semblant de contrôle. En effet, s’occuper l’esprit avait toujours été un excellent moyen pour cacher ce qui la titillait, d’ailleurs, le jour de leur séparation, la jeune femme avait passé des heures à faire le ménage pour ne pas avoir à défaillir devant lui ou leurs enfants. « Au fait, votre Noël s’est bien passé ? » demanda-t-elle pour détourner le sujet. « Maintenant que j’ai terminé les travaux, tu devrais passer à l’appartement un jour… ». Après tout, elle avait visité son appartement le jour de son arrivée à New York, c'était normal qu'elle en fasse de même avec Matthew.


C'est clair !
J'aime ton freestyle, j'ai répondu pareil
En espérant que ça ne fasse pas trop mélodrame xD
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MessageSujet: Re: matthew&lula • ❝ precious and fragile things need special handling ❞ matthew&lula • ❝ precious and fragile things need special handling ❞ EmptyDim 5 Fév - 23:03


Matthew n'aurait pas imaginé que ses paroles puissent avoir autant d'impact sur Lulani, et pourtant elle s'arrêta immédiatement dans son ouvrage pour se plonger dans un silence gêné. Lorsqu'elle prit enfin la parole, elle ne semblait pas particulièrement à l'aise. « Merci, Matt. » Le jeune homme répondit au sourire de son ex-femme, étonné de sa réaction et du fait qu'elle semble si surprise de l'entendre prononcer de telles paroles. Pourtant, pour lui, c'était tout simplement naturel : Lulani avait beaucoup plus l'image de sa famille que son propre père, et il n'y avait pas à discuter là-dessus. Le sang avait sa valeur, mais il ne pouvait pas aller tout seul ; et Lulani, bien qu'ils ne partagent pas le même sang, était membre de sa famille par leur précédent mariage mais également pour les liens qui l'avaient lié avec le reste des Vryzakis, particulièrement sa mère, Jenna, et sa soeur, Kina.

Elle sembla hésiter avant de reprendre la parole, et Matthew lui laissa le temps de trouver les bons mots à prononcer, sans la brusquer. Lorsqu'elle prit la parole, cependant, il fut également surpris par celles-ci. « Tu sais, quand on était en Grèce, je vous ai entendu vous disputer plusieurs fois à cause du bébé, de nous… Je vais peut-être casser un mythe, mais je me suis toujours sentie coupable de la situation et d’éprouver du bonheur à l’idée de fonder une famille avec toi pendant que la tienne s’écroulait comme un château de cartes. » Le sourire de l'américano-grec se figea avant de se faner doucement, et il fronça les sourcils à l'évocation de ce souvenir. Son père n'avait pas été tendre avec Lulani, et Matthew y avait ressenti un profond sentiment d'injustice. Lorsqu'elle était tombée enceinte, il n'avait pas hésité un seul instant : il aimait la philippine et il resterait avec elle, quoiqu'il en coûte, et pas seulement parce qu'elle attendait son enfant, parce que c'était comme ça qu'il voyait sa vie. Son père n'avait pas été du même avis, et l'homme déjà froid qu'il avait connu s'était transformé en un véritable tyran sans coeur à ses yeux. « C’est pour ça que je tiens à respecter certaines traditions, si l’on omet le fait que vous étiez mon seul repère. Complexe de l’orpheline. » Si ça n'avait pas semblé si déplacé, Matthew aurait sûrement enlacé Lulani. Il la trouvait si fragile, se dévoilant ainsi sur la vision qu'elle avait eu de la décision qu'ils avaient eu de garder le bébé, de l'élever ensemble envers et contre tout, décision qu'ils n'avaient pas discuté un seul instant tellement elle leur semblait logique lorsque ça leur était tombé dessus. Il se contenta de plonger son regard dans le sien, les bras toujours croisés contre son torse, incapable de trouver les mots justes pour la rassurer avec une bonne dizaine d'années de retard. « Tu n'as pas à te sentir coupable de quoique ce soit, Lula. Au contraire. » se contenta-t-il de dire avec détachement et surtout, évidence. « Ce n'est absolument pas ta faute si ma famille est devenue ce qu'elle est aujourd'hui, tu sais qui blâmer pour ça... Je te l'ai dit, ma famille c'est toi, les enfants, ma mère, Kina, Francis. » la rassura-t-il encore en souriant de nouveau.

Bien vite, cependant, Lulani s'appliqua à changer de conversation. « Au fait, votre Noël s’est bien passé ? » Matthew resta interdit un instant mais décida de respecter le choix de Lulani d'arrêter la conversation ici. Ils avaient plus communiqué depuis qu'elle avait emménagé à New York que durant tout le temps qui s'était écoulé depuis leur divorce, et il savait que si c'était difficile pour lui, ça l'était encore plus pour elle. Le jeune homme se contenta donc de hocher la tête et de sourire au souvenir de cette soirée. « Ca s'est relativement bien passé, oui, pas de drame culinaire et les cadeaux ont fait mouche. » Il hésita avant de reprendre rapidement. « Merci de m'avoir laissé les avoir pour Noël, mais c'était d'autant plus bizarre que t'étais pas là... Ca a fait un vide, pour eux je veux dire. » dit-il avec nonchalance sans espérer un seul instant que sa phrase ne trahisse pas que ça avait été également étrange – et dans une certaine mesure, douloureux – pour lui aussi. C'était beaucoup plus simple de passer Noël seul avec un plat surgelé que de devoir passer une soirée entière en sachant parfaitement que vos enfants et vous-même ne vous demandez que ce que faisait Lulani. « Maintenant que j’ai terminé les travaux, tu devrais passer à l’appartement un jour… » Revenant à la réalité, Matthew hocha la tête en souriant, flatté de son invitation. « Avec plaisir. » Il garda le silence un instant, encore une fois hésitant. Finalement, il reprit la parole en tentant d'atténuer son inquiétude à ce propos. « Est-ce que ça va, toi ? Je veux dire, à New York, est-ce que... tu t'y fais ? » demanda-t-il maladroitement.


Je me suis permis de faire de la grosse
merde, parce que c'est tout ce que je
suis capable de faire depuis quelques
jours x) prie pour moi '-'
EN CONTREPARTIE, j'ai mis SupraSexyMatt
là, juste en dessous, pour t'attendrir (a)
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MessageSujet: Re: matthew&lula • ❝ precious and fragile things need special handling ❞ matthew&lula • ❝ precious and fragile things need special handling ❞ EmptyLun 6 Fév - 22:55

« Tu n’as pas à te sentir coupable de quoique ce soit, Lula. Au contraire. Ce n’est absolument pas ta faute si ma famille est devenue ce qu’elle est aujourd’hui, tu sais qui blâmer pour ça… Je te l’ai dit, ma famille c’est toi, les enfants, ma mère, Kina, Francis. ». Cette simple phrase eut un tellement d’impact que la philippine put sentir le sang affluer jusqu’à ses joues, leur donnant une légère teinte rosée. Matthew la connaissait assez pour savoir qu’elle n’était pas du genre à rougir facilement, elle faisait plutôt partie de ces jeunes femmes prenant plaisir à faire rougir les autres grâce à son sens de la répartie devenu légendaire. Elle préféra ne pas relever, notant simplement cette phrase dans un coin de sa tête comme un souvenir rassurant que Lulani pourrait ressortir dans les moments de doutes. Savoir que - malgré le divorce et la distance qu’elle avait mise entre eux – Matthew considérait qu’elle avait toujours une place importante dans sa vie la touchait. La philippine afficha même la moue d’une gamine prise en faute l’espace de quelques microsecondes, éprouvant de la compassion pour lui. Il avait beau avoir ses parents, le jeune homme lui donnait parfois l’impression d’être aussi démuni qu’un orphelin et Lulani savait de quoi elle parlait ! La philippine amorça alors un brusque changement de conversation, comme toujours lorsqu’elle essayait de reprendre le contrôle d’une situation qui ne tournait vraiment pas à son avantage.

Lulani lui posa alors la seule question qui lui vint à l’esprit et fut soulagée de voir que Matthew entrait dans son jeu. « Ca s’est relativement bien passé, oui, pas de drame culinaire et les cadeaux ont fait mouche. ». Un sourire peint sur les lèvres, la jeune femme esquissa un mouvement de tête : ça ne l’étonnait pas du tout ! Avec Matthew, Toyiah et Mason étaient pourris gâtés cependant, la jeune femme s’interdisait le droit d’intervenir dans ce domaine parce qu’elle comprenait tout à fait la réaction de son ex-mari vis-à-vis de leurs enfants. « Merci de m’avoir laissé les avoir pour Noël, mais c’était d’autant plus bizarre que t’étais pas là… Ca a fait un vide, pour eux je veux dire. ». Lulani attrapa un torchon, puis commença à essuyer la vaisselle tout en jetant un coup d’œil à Matthew alors que ses traits se radoucirent davantage. « Ca fait trois ans qu’ils n’ont pas eu la chance d’avoir leur père pour Noël et je te rappelle que nous sommes venus nous installer ici pour que vous puissiez passer du temps ensemble : ceci était ma modeste contribution. » dit-elle exagérant le dernier propos, parlant presque comme toutes ces personnes riches comme Crésus qu’elle avait côtoyé ces derniers temps. Lulani l’avait même invité à visiter son nouvel appartement, signe qu’elle le laissait peu à peu entrer dans son monde. Le fait est qu’elle avait constaté combien Toyiah pouvait être agressive avec son père, c’était donc le seul moyen qu’elle avait trouvé pour calmer toute cette rancune et inciter sa fille à baisser sa garde.

« Est-ce que ça va, toi ? Je veux dire, à New York, est-ce que… tu t’y fais ? ». La jeune femme cessa d’essuyer, laissant le torchon pendre sur son épaule pendant qu’elle nettoyait l’évier une dernière fois. « Eh bien, j’ai un appartement, un bon travail, nos enfants sont épanouis, ils peuvent te voir plus souvent... ». Lulani donnait l’impression de réciter un billet de courses, comme si elle avait longuement préparé la réponse, mais disons simplement que ce n’était pas la première fois qu’on lui posait la question. « J’ai fait quelques rencontres plutôt sympas… » ajouta-t-elle évasive. « C’est sûr, ma terre me manque parce que j’y ai mes souvenirs – qu’ils soient bons ou mauvais - c’est ce qui fait ce que je suis aujourd’hui. Je ne te le cache pas, les débuts ont été difficiles, mais après c’est comme tout le reste : on s’adapte. » dit-elle en haussant les épaules. La jeune femme fronça soudainement les sourcils, comme si un déclic venait de se créer et qu’elle comprenait enfin quelque chose de nouveau. « En fait, je m’aperçois qu’à Palapag chaque regard, chaque sourire, me donnait l’impression d’avoir l’étiquette ‘Pinatubo’ en travers du front alors qu’ici, je peux être madame tout le monde. ». Elle resta un moment dans le vague avant de reprendre. « A part ça, j’ai expérimenté le premier rencart annulé et ma fierté a pris un sacré coup avec les chaussures à talons qu'on nous oblige à porter au travail : en plus des soufflettes, j’ai dû me casser la figure une bonne dizaine de fois et j’ai failli avoir la mort d’une sculpture du XVIIème siècle sur la conscience, j’aurais payé pour voir ta tête à ce moment là. » dit-elle sur le ton de la rigolade
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MessageSujet: Re: matthew&lula • ❝ precious and fragile things need special handling ❞ matthew&lula • ❝ precious and fragile things need special handling ❞ EmptyMar 7 Fév - 18:10


« Ca fait trois ans qu’ils n’ont pas eu la chance d’avoir leur père pour Noël et je te rappelle que nous sommes venus nous installer ici pour que vous puissiez passer du temps ensemble : ceci était ma modeste contribution. » Matthew se contenta d'un sourire mais, en voyant Lulani avec son torchon sur l'épaule, il se dit que ce n'était pas Noël avec leur père qui manquait à leurs enfants, mais Noël en famille, tout simplement. A Palapag, sans neige et sans même des températures faisant référence à cette fête, c'était une tradition qu'ils n'auraient manqué pour rien au monde. Un sourire vint se loger sur son visage lorsqu'il pensa à ces matins de Noël où, alors que Toyiah jouait avec ses cadeaux tout juste déballés, Matthew venait quémander son "cadeau spécial" auprès de Lulani. Un souvenir amusant mais tristement douloureux aujourd'hui.

Pour retrouver une contenance, Matthew s'appliqua à écouter son ex-femme et à hocher la tête à intervalles réguliers. « Eh bien, j’ai un appartement, un bon travail, nos enfants sont épanouis, ils peuvent te voir plus souvent... J’ai fait quelques rencontres plutôt sympas… » Matt haussa un sourcil, curieux, mais n'interrompit pas Lulani ; d'abord, il devait s'y attendre, Lula n'était pas associale et il n'y avait aucun mal à ce qu'elle se fasse de nouvelles connaissances à New York, il n'y avait jamais eu de problème de ce côté là - ensuite, parce que ce n'était pas ses affaires, ou du moins ça ne l'était plus, et si Lulani respectait le droit de Matthew de garder le silence sur ses relations, il se devait (théoriquement) d'en faire de même. « C’est sûr, ma terre me manque parce que j’y ai mes souvenirs – qu’ils soient bons ou mauvais - c’est ce qui fait ce que je suis aujourd’hui. Je ne te le cache pas, les débuts ont été difficiles, mais après c’est comme tout le reste : on s’adapte. » Matthew se rendait parfaitement compte du sacrifice qu'avait fait Lulani en venant vivre à New York, mais il ne pouvait pas le regretter. Depuis qu'elle avait emménagé, il avait plus vu ses enfants que depuis le divorce, et les petits étaient littéralement son oxygène. « En fait, je m’aperçois qu’à Palapag chaque regard, chaque sourire, me donnait l’impression d’avoir l’étiquette ‘Pinatubo’ en travers du front alors qu’ici, je peux être madame tout le monde. » Nouveau hochement de tête - Pinatubo, quel triste épisode. Matthew avait lui aussi été très affecté par la mort de Lily et Chris Kaleko, qui en plus d'être de très bons amis de sa mère étaient des gens bons et généreux pour qui il avait toujours eu un profond respect. Il avait regretté de ne pas pouvoir demander la main de Lulani à son père, de voir celui-ci descendre l'autel à son bras lors de leur mariage, de permettre à ses enfants de les connaître, de les aimer... Ce qu'avait vécu Lulani à la mort de ses parents avait été une épreuve, mais il savait même sans qu'elle ai à le lui dire qu'à Palapag, l'épreuve en était une de tous les jours depuis plus de vingt ans. « A part ça, j’ai expérimenté le premier rencart annulé et ma fierté a pris un sacré coup avec les chaussures à talons qu'on nous oblige à porter au travail : en plus des soufflettes, j’ai dû me casser la figure une bonne dizaine de fois et j’ai failli avoir la mort d’une sculpture du XVIIème siècle sur la conscience, j’aurais payé pour voir ta tête à ce moment là. » Cette fois-ci, Matthew fit les gros yeux mais ne sut pas vraiment si c'était pour la première ou la seconde information. Il jugea néanmoins rapidement plus acceptable de s'indigner pour la statue. « Je crois que tu l'as en direct, là ! Pièce de maître ?! » s'exclama-t-il en trouvant confortable ce sujet et cette passion qu'ils avaient en commun. Il se racla ensuite la gorge et hésita en s'humectant les lèvres, pas sûr du commentaire qu'il voulait donner au fait qu'elle s'était fait poser un lapin. Au fond de lui, il avait brusquement été partagé entre la panique de savoir qu'elle voyait quelqu'un d'autre et le soulagement de savoir que ça ne s'était pas fait, soulagement qu'il ne pouvait décemment pas lui faire remarquer. Voulant cacher un sourire en reprenant la parole, il s'activa à ranger tout ce qu'il pouvait bien avoir à sa portée pour ne pas avoir à faire face à Lulani. « Un rendez-vous annulé, hein ? Désolé... C'est pas sympa. » ne trouva-t-il qu'à dire, ne trouvant absolument aucun argument l'invitant à retenter le coup et se retenant d'aller trop loin en lui disant qu'elle aurait dû l'appeler. Mais si elle retentait le coup tout de même ? Si elle venait chercher les enfants, un jour, au bras d'un autre homme ? Il savait que c'était injuste de penser ça de sa part mais il ne pouvait pas s'en empêcher, il trouvait cette simple idée insupportable. « Est-ce que tu as... d'autres rendez-vous de prévu ? » demanda-t-il avant de claquer la porte de l'un des placards un peu trop fort, fronçant les sourcils pour retrouver un calme légèrement chamboulé. Il se reprit rapidement. « Désolé, c'est pas mes oignons. » s'excusa-t-il en osant un bref regard gêné vers elle, espérant qu'elle lui réponde tout de même.
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MessageSujet: Re: matthew&lula • ❝ precious and fragile things need special handling ❞ matthew&lula • ❝ precious and fragile things need special handling ❞ EmptyMar 7 Fév - 23:53

« FLASHBACK »

Petit à petit, Lulani s’extirpait des bras de Morphée pour se reconnecter doucement à la réalité qui semblait reprendre vie ; la chaleur du soleil filtrant à travers les rideaux en caressant sa peau bronzée, la légère brise qui s’engouffrait à l’intérieur de la chambre, le bruit de la nature qui s’éveillait et le poids d’un corps s'affaissant sur le matelas. « Hmm. J’en connais un qui attend son cadeau de Noël. » souffla-t-elle dans un murmure encore endormi en affichant un sourire. « Pire qu’un enfant. ». En se tournant de son côté, elle ouvrit doucement les paupières pour plonger son regard dans celui de Matthew et lui sourit. « Bonjour toi. » dit-elle en venant coller son corps tout contre le sien, nichant sa tête dans le creux de son cou. Il n’y avait jamais eu plus doux réveil que le parfum et l’étreinte rassurante de son mari. Malgré l’empressement de savoir ce que Lulani comptait lui offrir pour ce Noël, Matthew ne semblait pas lui en vouloir de s’éterniser dans ses bras. Lorsqu’enfin la jeune femme d’une vingtaine d’années fut totalement réveillée, elle lui vola un baiser rapide pour s’assoir en indien sur le lit. « Bon, tu es prêt ? ». La philippine ne put s’empêcher de sourire d’amusement en voyant sa réaction. « Cette année, j’en ai deux pour toi. ». Le premier était une guitare décorative que Lulani avait décorée avec soin, la personnalisant avec tout ce qui reflétait la personnalité de son mari. Lorsqu’il en eut terminé avec l’objet, la jeune femme lui tendit un écrin assez large, le genre d’emballage pouvant abriter une gourmette ou une montre, mais en l’ouvrant, Matthew eut la surprise d'y trouver une partie du test de grossesse, la partie sur laquelle était inscrite le petit + signifiant 'enceinte'. Lulani le couvait du regard, guettant sa réaction et lorsqu’elle le jugea nécessaire, elle agrippa sa main pour la poser sur son ventre encore plat, un sourire radieux peint sur le visage encore endormi. « Dans 9 mois on sera 4. Joyeux Noël, papa ! ». Elle en profita qu’il soit pris de court pour picorer ses lèvres, le faisant de nouveau basculer sur le lit. « Merci pour les sautes d’humeur, les kilos en trop, les nausées matinales et les contractions qui vont avec. » reprit-elle amusée, avant de reprendre son sérieux. « Je t’aime. ».

Noël avait toujours été une fête particulière pour eux, non pas pour la symbolique des cadeaux, mais parce que c’était l’occasion de renforcer la cellule familiale qui avait quelque peu éclaté à cause de Nikolas. Lulani et Matthew avaient décidé d’un commun accord de respecter cette tradition parce qu’ils voulaient voir leurs enfants heureux, bien loin des drames ou des conflits qu’eux-mêmes avaient connu et pourtant, cette année, la philippine n’avait pas tenu à y assister alors que son ex-mari l’avait rassuré concernant son appartenance à la famille des Vryzakis ; elle faisait toujours partie des leurs. Les laisser à Matthew pour Noël était partie d’une bonne intention et pourtant, avec le recul, Lulani se disait que c’était contraire à ses principes et elle se sentait bien idiote d’avoir réagi de cette manière, mais d’un autre côté, fêter Noël avec son ex-mari et ses enfants l’aurait fait souffrir davantage.

La jeune femme se mit à rire légèrement en voyant la tête qu’affichait Matthew. « Je crois que tu l’as en direct, là ! Pièce de maître ?! ». Lulani acquiesça d’un signe de tête, affichant une bouille enfantine avant de reprendre. « Si ça peut te soulager, ce n’était qu’un buste. Pas de risques d’en émasculer un par maladresse. » répliqua-t-elle avec humour tandis que Matthew s’empressait de ranger la vaisselle dans leurs placards d’origine. « Un rendez-vous annulé, hein ? Désolé… C’est pas sympa. ». Lulani haussa légèrement les épaules. Il était vrai qu’au début, William en avait pris pour son grade, mais finalement, les choses s’étaient rapidement tassées. « Est-ce que tu as… d’autres rendez-vous de prévu ? ». Cette question se termina dans un claquement de placard un peu trop brusque qui la fit légèrement sursauter. Elle fronça les sourcils, sondant l’expression de Matthew et en déduisit que derrière ses vaines tentatives pour rester calme, cette révélation était loin de lui plaire. « Désolé, c’est pas mes oignons. ». Lulani resta un instant silencieuse à l'observer, puis au bout d’un moment, elle croisa les bras sur sa poitrine et soupira d'agacement. « J’y crois pas. » lâcha-t-elle dans un murmure, secouant la tête de gauche à droite en roulant des yeux. Ses joues avaient carrément virées au rouge, non pas de colère, mais de gêne. Une partie d'elle était tout de même rassurée de le savoir si jaloux. C'était un curieux mélange entre le sentiment de sécurité et d’étouffement. « A ton avis ? C’est ma journée de repos et je suis en train de la passer chez mon ex-mari au chevet de mon fils… Bien sûr que je n’ai pas d’autres rendez-vous de prévus ! Et puis merde, j’ai 26 ans quand même ! Ce n’était qu’une invitation à diner, je me suis déjà sentie assez coupable d'accepter sans que tu ais besoin d'en rajouter. » dit-elle avec une pointe d’énervement qui perçait dans sa voix, s’indignant même vers la fin. « Qui est-ce qui parle au juste ? La peur que j’implique nos enfants dans une nouvelle relation ou la jalousie de me voir tenter quelque chose après 3 ans célibat ? » demanda-t-elle, beaucoup plus calme, en cherchant à son tour le regard de Matthew. « Parce qu’il me semble que toi aussi tu as rencontré quelqu’un… ». Cette phrase glissée dans la conversation sous-entendait qu'elle aussi avait le droit de connaître d'autres hommes. Ce n'était pas qu'à sens unique. Depuis son emménagement à New York, leur relation s'était nettement améliorée et ce, malgré la barrière que Lulani imposait parfois, elle avait espéré qu'au vue de la tournure que prenait la discussion, Matthew ne se serait pas conduit de la sorte alors que lorsqu'il lui avait avoué avoir rencontré quelqu'un, la jeune femme avait tâché de garder une totale maîtrise d'elle-même. Elle le laissait peu à peu entrer dans son monde parce qu'il n'était pas sain pour leurs enfants de côtoyer deux parents qui ne cessent de se disputer. « C'est vrai, je commence à apprécier New York, mais le rapprochement est aussi douloureux pour moi, surtout après des années de contact téléphonique ou par avocats interposés. ».

OMG ! Désolée, j'me suis amusée.
Pardonne les fautes éventuelles, j'ai pas relu
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MessageSujet: Re: matthew&lula • ❝ precious and fragile things need special handling ❞ matthew&lula • ❝ precious and fragile things need special handling ❞ EmptyVen 10 Fév - 0:47


Et voila. Il avait fallu un seul instant, une seule parole pour que tous les progrès qu'ils avaient fait ces derniers mois soient menacés. Car à voir Lulani croiser les bras contre sa poitrine en jaugeant son ex-mari, agacé, celui-ci n'avait définitivement pas eu la bonne réaction. « J’y crois pas. » l'entendit-il prononcer. Ses joues rosirent et pendant un instant, Matthew crut avoir échappé à la tempête. « A ton avis ? C’est ma journée de repos et je suis en train de la passer chez mon ex-mari au chevet de mon fils… Bien sûr que je n’ai pas d’autres rendez-vous de prévus ! Et puis merde, j’ai 26 ans quand même ! Ce n’était qu’une invitation à diner, je me suis déjà sentie assez coupable d'accepter sans que tu ais besoin d'en rajouter. » Il savait qu'il était allé trop loin ; bien que ce soit rare, les conversations concernant leurs vies amoureuses respectives débouchaient toujours sur une confrontation, il avait déjà dû y faire face à son arrivée, et il pressentait qu'il allait encore devoir se le prendre en pleine tête. Mais n'avait-il pas que lui à se blâmer pour ça ? « Je sais, j'ai dit que j'étais désolé. » tenta-t-il doucement en détournant le regard. Ca n'empêcha cependant pas Lulani de reprendre la parole. « Qui est-ce qui parle au juste ? La peur que j’implique nos enfants dans une nouvelle relation ou la jalousie de me voir tenter quelque chose après 3 ans célibat ? » La tête de Matthew pivota de nouveau immédiatement sur Lulani et il ouvrit la bouche pour contester mais ne fut pas capable de prononcer un seul mot, ou même de trouver un seul argument. Il referma la bouche, plaidant silencieusement coupable, et lança un regard duquel il tenta tant bien que mal de dissimuler la douleur que ses paroles provoquaient en lui. Il ne voulait ni l'un ni l'autre, mais il ne pouvait pas empêcher Lulani de vouloir construire quelque chose avec quelqu'un d'autre, ça semblait même dans la logique des choses ; il n'en avait pas le droit, pas après ce qu'il lui avait fait endurer. « Parce qu’il me semble que toi aussi tu as rencontré quelqu’un… » Claque. Celle-là, il ne l'avait pas volée. Un éclair passa dans son regard mais il était plus énervé contre lui-même qu'autre chose. Pendant un instant, il voulut accuser Lulani : si elle ne lui avait pas demandé de partir, il n'aurait jamais quitté son bras. Mais tout revenait à lui, indubitablement, à cette erreur qu'il regrettait depuis des années et qui avait brisé sa famille avec la même force que celle qui avait brisé celle de Matthew à travers son propre père. Et il ne pouvait rien faire contre ça, s'excuser était devenu obsolète et il l'avait compris, Lulani ne voulait pas de ses excuses.

La situation lui semblait terriblement compliquée. Il y avait une multitude de facteurs à prendre en compte, de sa relation avec Alaska au temps qu'il passait avec ses enfants ces dernières semaines, en passant par les onces de complicité qu'il avait ressenti avec son ex-femme. Oui, il avait peur ; il était aussi terrorisé qu'un gosse qu'on laissait seule dans une forêt vierge une nuit de pleine Lune, autant à l'idée de perdre ses enfants que de perdre Lulani, bien qu'il ne puisse pas prétendre quoique ce soit par rapport à elle. Les souvenirs de leur passé à Palapag, en tant que famille unie, lui revenaient en mémoire mais c'était un autre homme qui prenait sa place, un homme qui aurait à la fois sa femme et ses enfants, une vie de famille stable, un bonheur ambiant, tout ce qu'ils avaient perdu à cause de lui. « C'est vrai, je commence à apprécier New York, mais le rapprochement est aussi douloureux pour moi, surtout après des années de contact téléphonique ou par avocats interposés. » Et justement parce que c'était à cause de lui, il n'avait pas le droit de s'interposer, ou même de commenter ce que Lulani pouvait bien vouloir faire de sa vie ou qui elle voulait fréquenter. Il l'aimait toujours, c'était indubitable. Sûrement pas de la même façon qu'il l'avait aimé durant leur mariage, mais même s'il avait voulu le nier il en aurait été incapable, Lulani avait une place inaltérable dans son coeur. Mais, aussi fataliste que ça puisse paraître, il avait abandonné l'idée de pouvoir la récupérer un jour. Quand il regardait le contenu de leur vie ensemble, avec le recul, il se sentait terriblement coupable ; c'était comme si il avait passé leur quotidien à lui imposer des choses. L'armée, les voyages, les considérations financières, il avait été trop souvent absent pour leur bien, à tel point qu'il avait fini par ne leur faire que du mal. Et puis, Alaska était arrivée, totalement dépaysante. Il ne savait pas où il allait avec elle, ne savait même pas si il pouvait les considérer comme "ensemble", et il ne voulait pas se poser la question. Diamétralement opposée de son ex-femme, Alaska avait l'attitude forte mais la conscience fragile, alors que Lulani avait fini par intimider Matthew par la force de son caractère et la détermination sans faille qui se cachait sous sa frêle carrure et ses douces paroles. Oui, la situation était beaucoup trop compliquée.

Le jeune homme baissa les yeux, coupable, et déglutit en hochant la tête avant de reprendre la parole. « T'as raison, c'est pas à moi de... j'ai pas mon mot à dire, désolé. » reprit-il avant de se racler la gorge en se rendant compte que celle-ci était serrée. Il rouvrit la bouche dans l'intention de lui dire de faire tout de même attention, mais il se retint et se contenta d'un sourire pincé qu'il fit toujours sans croiser le regard de la philippine ; quelle ironie ça aurait été, lui qui avait trompé sa femme, de la mettre en garde ! Il n'avait même pas ce droit-là... Plus les secondes passaient et plus il était énervé contre lui-même. Il trouva la première chose qui lui tomba sous la main et le brandit en reculant. « Je vais apporter son médicament à Mason. » dit-il, la mâchoire serrée, un peu trop sèchement qu'il ne l'aurait voulu, avant de faire volte-face pour littéralement fuir de la cuisine.

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MessageSujet: Re: matthew&lula • ❝ precious and fragile things need special handling ❞ matthew&lula • ❝ precious and fragile things need special handling ❞ EmptyDim 12 Fév - 0:46

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De son enfance sur une petite île tranquille et sans problèmes, Lulani en avait gardé son esprit libre et son pacifisme : les mots étaient les seules armes qu’elles se permettaient d’utiliser pour assurer sa défense. Ainsi, elle était donc devenue son propre avocat, défendant sa liberté et sa vie privée avec conviction. Comment osait-il ? C’était tout simplement injuste compte-tenu de ses absences répétées au cours de leur mariage alors que Lulani lui était restée fidèle pendant tout ce temps, s’occupant des enfants du mieux qu’elle le pouvait et le tout sans broncher parce qu’elle savait que Matthew vivait aussi de sa passion pour l’archéologie qui – d’une certaine manière – le rapprochait de sa mère. A son arrivée sur le sol américain, la philippine avait pourtant été très claire : tôt ou tard, elle songerait à refaire sa vie et son ex-mari devait s’y préparer. Désarçonné, il donnait vraiment l’impression de ne plus savoir où se mettre ou de quoi répondre à son plaidoyer si ce n’était ces quelques phrases prononcées non sans amertume : « T’as raison, c’est pas à moi de… j’ai pas mon mot à dire, désolé. Je vais apporter son médicament à Mason. ». Son regard était fuyant et son sourire sonnait faux, le message qu’il montrait au travers de son attitude ne pouvait tromper personne : Matthew n’arrivait pas à digérer le fait que Lulani puisse avoir un amant. Pour toute réponse, la jeune femme lança un « ah ! » d’indignation alors qu’il se défilait. La philippine fut elle-même tentée de claquer la porte, mais cela n’aurait pas fait avancer les choses puisqu’elle devinait que tôt ou tard, cette discussion reviendrait sur le tapis. Vexée et frustrée, la philippine n’avait même pas cherché à lui faire comprendre que c’était une expérience qu’elle n’allait pas renouveler de sitôt pour la simple et bonne raison qu’en dehors de Matthew, elle n’avait connu personne d’autre. Il avait été son premier dans tous les domaines ; premier flirt, premier baiser, premier petit-ami, premier partenaire sexuel, premier mari et enfin, première peine de cœur. Contrairement à ce qu’elle avait pensé en atterrissant ici, Lulani n’avait pas totalement tourné la page et le simple fait de se retrouver à nouveau devant lui avait fait renaître la flamme qu’elle tentait vainement d’étouffer.

Mécaniquement, la jeune femme avait quitté la cuisine pour venir faire les cent pas dans le salon, comme un lion en cage. Sa frustration aurait bientôt raison d’elle si elle ne trouvait pas quelque chose pour s’occuper… n’importe quoi ! Elle tapota des mains sur ses cuisses, faisant mine de se contrôler, mais bientôt, elle s’attaqua aux petites statuettes en s’évertuant – inutilement - à les remettre en place, puis regard glissa sur une feuille coincée sous une bibliothèque. Dans un même mouvement, la philippine s’accroupit en soupirant pour venir tirer le morceau de papier qui lui opposa une certaine résistance et lorsqu’elle parvint enfin à l’extraire, un pan de la bibliothèque se décolla du mur, dévoilant ainsi l’entrée de la fameuse tanière de l’espion. En se redressant, Lulani jeta un regard circulaire à la pièce. C’était exactement ce qu’elle avait imaginé : une pièce sombre remplie d’écrans, d’ordinateurs, de dossiers en tout genre ainsi que d’un arsenal d’armes à feu de différents calibres. A l’image de Matthew qui avait fuit leur conversation, Lulani était prête à faire demi-tour pour ne pas se faire souffrir davantage, mais son regard fut comme aimanté par une vidéo surveillance qui tournait en boucle : deux trafiquants à la solde de Nikolas qui étaient en grande discussion. Elle aurait pu laisser couler si le faciès de l’un d’entre eux ne lui avait pas semblé si familier.

Tandis qu'elle étudiait la vidéo, les souvenirs de Palapag lui revenaient en mémoire avec une clarté déconcertante et malgré le sang qui battait dans ses tempes, elle parvint tout de même à capter le son de sa voix. C'était lui. Son visage se décomposa aussitôt et son cœur fit un raté dans sa poitrine. Brusquement prise d’une sensation d’étouffement digne des claustrophobes, elle voulut amorcer une fuite, mais les battements de son cœur mis à part, le corps de Lulani fonctionnait au ralenti. Lorsqu'enfin elle réussit à faire volte-face, Lulani entra en collision avec… Matthew. L’impact lui arracha un hoquet de surprise et celui-ci eut le mérite de faire entrer un peu d’air dans ses poumons oppressés par l'angoisse.

La mine défaite et le souffle court d’un marathonien en fin de course, le regard brillant de Lulani chercha une explication dans les yeux de son ex-mari, puis finit par pointer l’écran d’un geste fébrile. « Ce type. Comment est-ce que tu connais ce type ?! » demanda-t-elle d’une voix qu’elle tentait vainement de contrôler en sachant pertinemment que c'était plutôt à Matthew de lui poser cette question. D'ailleurs, il devait s'être attendu à tout, sauf à cette réaction. « Ton téléphone. ». Les idées se bousculaient tellement dans sa tête que plus rien ne semblait exister autour d’eux. Lulani contourna Matthew avec empressement, attrapa le combiné, mais dû s’y prendre à plusieurs fois pour composer le numéro de Palapag tant ses mains tremblaient. Elle colla le combiné sur son oreille pendant quelques secondes qui lui semblèrent interminables et paniqua encore plus de tomber sur le répondeur de l’oncle Kidlat. « Mais pourquoi ça ne répond pas !?! » rugit-elle, pressant de nouveau les touches du numéro qu’elle connaissait par cœur sentant les larmes lui piquer les yeux. Avec tout ça, Lulani avait totalement occulté le décalage horaire et par conséquent, le fait qu’à l’heure des Philippines, l’île toute entière était plongée dans un profond sommeil… Elle ne songeait pas non plus au fait que s’ils avaient été surveillés jusqu’à présent, il était fort probable que leurs communications téléphoniques le soient toujours.
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MessageSujet: Re: matthew&lula • ❝ precious and fragile things need special handling ❞ matthew&lula • ❝ precious and fragile things need special handling ❞ EmptyDim 12 Fév - 23:13


Matthew n'avait pas le droit de la faire passer par ça et pourtant il était incapable de passer outre l'idée de la savoir dans les bras d'un autre homme. Fuir l'affrontement était aussi une façon de ne pas pousser les choses trop loin, il savait très bien qu'il en était capable. En ce qui concernait Lulani et ses enfants, il était d'une possessivité folle, bien qu'il sache que pour son ex-femme ce ne soit plus justifié. Il savait surtout que c'était injuste d'agir de la sorte alors qu'elle n'avait cessé de faire des efforts depuis qu'elle était arrivée à New York, sa simple présence aux Etats-Unis était une preuve de bonne volonté, elle voulait rendre les choses les plus faciles possibles pour lui et il agissait comme un gamin alors qu'il était le coupable dans toute l'histoire de leur divorce.

Il arriva bien vite dans la chambre de son fils, qui s'était de nouveau enroulé dans ses couvertures pendant que sa petite soeur lui racontait une histoire en commentant tous les passages. Il hésita un instant à briser ce moment mais pénétra finalement dans la pièce pour tendre un verre d'eau à son fils et son comprimé, qu'il avala rapidement avant de retomber lourdement sur son oreiller. Et comme s'il n'était pas déjà accablé de culpabilité, sa fille trouva le moyen d'en rajouter une couche. « On vous a encore entendu vous gronder. Tu peux pas être gentil avec maman des fois ? » commenta-t-elle. C'était définitif, il n'avait aucune autorité sur ses enfants, la façon déterminée qu'elle avait de le regarder en prononçant ces mots le lui assura. « Au moins, à Palapag, vous vous parliez pas et personne n'était triste. » termina-t-elle avant de continuer de lire son histoire à un Mason qui n'avait pas osé prononcer un mot & qui restait passif face aux évènements. « C'est compliqué, Toyiah.. » ne sut-il que répondre avant de poser un baiser sur le haut de sa tête et de sortir pour retourner voir Lulani.

Les mots de sa fille l'avaient perturbé, est-ce que c'était vraiment comme ça qu'elle le voyait, comme un homme méchant avec sa mère ? Peut-être que c'était vrai, peut-être que la vérité sortait de la bouche des enfants, comme le prétendait l'adage. Il devait s'excuser, ça le tuait de la savoir avec quelqu'un d'autre mais il ne voulait pas non plus la retenir en sachant qu'il la faisait souffrir. Il était passé en premier trop de fois dans leur vie pour qu'il ne lui laisse pas au moins se reconstruire. C'est donc dans l'idée de s'excuser que le jeune homme pénétra dans le salon, mais il fut d'abord interdit en remarquant immédiatement sa bibliothèque ouverte. Il s'y dirigea en pestant et, en traversant le passage qui menait à son bureau, percuta Lulani de plein fouet, attrapant ses bras par réflexe alors qu'elle avait un mouvement de recul.

Alors qu'il pensa d'abord qu'elle était choquée à cause du fait qu'ils se soient percutés, elle lui montra finalement l'écran et il prit conscience, en plus du fait qu'elle se trouvait dans un antre dans lequel elle n'aurait jamais dû pénétrer, qu'ils étaient en face de l'un des éléments de l'enquête sur son père. « Ce type. Comment est-ce que tu connais ce type ?! » lui demanda fébrilement Lulani. Matthew resta interdit devant elle et resta silencieux, tentant de comprendre ce qui la rendait si inquiète. Son regard alla successivement de l'enregistrement à son ex-femme et il hésita avant d'ouvrir la bouche pour répondre à sa question par une autre. « Comment est-ce que tu connais ce type ?! » répliqua-t-il en ne desserrant pas sa prise sur ses bras. « Ton téléphone. » Matthew hésita un instant mais devant l'attitude de son ex-femme, sortit son portable de sa poche et le lui tendit. Il était aussi intrigué qu'inquiet par compensation. L'archéologue resta un instant à observer l'enregistrement, celui-même qu'il avait reçu un peu plus tôt et qui l'avait fait quitter le dîner que Lulani avait préparé. « Mais pourquoi ça ne répond pas !?! » Il fit volte-face en entendant la voix paniquée de Lulani dans lequel il aurait pu reconnaître des sanglots même au milieu d'un concert, et il posa une main sur son épaule pour la faire se retourner. « Lula, qui est-ce que tu essaies d'appeler ? » demanda-t-il d'une voix peut-être un peu trop pressante. Il contourna la jeune femme pour se retrouver une nouvelle fois devant elle mais hésita avant de prendre la parole : il ne devait pas parler de ce genre d'affaires avec Lulani, d'abord parce qu'il avait prêté serment, et ensuite parce qu'elle ne voulait de toute façon pas en entendre parler. Mais à voir l'expression qui se dessinait sur son visage, ses yeux embués par des larmes qui menaçaient d'envahir ses joues, et connaissant assez Lulani pour savoir qu'elle ne prenait pas n'importe quoi avec autant de sérieux, il se résigna à répondre à sa première question. « Cet homme s'appelle Dchakov, et on ne sait presque rien de lui parce qu'il est l'un des hommes de l'ombre les plus difficiles à traquer et les plus influents de mon père. En plus de ça, il a des contacts très serrés avec la mafia russe, bien qu'on ai jamais pu le prouver. Cet enregistrement, c'est le plus clair qu'on ai de ce gars, c'est un fantôme, plusieurs indics l'appellent La Faucheuse*. Comment est-ce que tu le connais Lula ? » réitéra-t-il en tentant de parler avec la voix la moins inquiétée possible, bien qu'il se doute que le simple contenu de ses paroles suffirait à la faire paniquer encore plus. Il devait en savoir plus, la panique l'envahissait à la simple idée de savoir que la légende, Dchakov, s'était un jour retrouvé en face de son ex-femme.

* Je suis en train de rigoler comme une conne Laughing à la base je voulais l'appeler Takos pour le fun mais bon, on va pas trop pousser non plus xD
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MessageSujet: Re: matthew&lula • ❝ precious and fragile things need special handling ❞ matthew&lula • ❝ precious and fragile things need special handling ❞ EmptyLun 13 Fév - 17:57

La jeune femme fut incapable de répondre aux premières questions de Matthew, du moins aucun son ne parvint à franchir la barrière de ses lèvres. « Cet homme s’appelle Dchakov, et on ne sait presque rien de lui parce qu’il est l’un des hommes de l’ombre les plus difficiles à traquer et les plus influents de mon père. En plus de ça il a des contacts très serrés avec la mafia russe, bien qu’on n’ait jamais pu le prouver. Cet enregistrement, c’est le plus clair qu’on ait de ce gars, c’est un fantôme, plusieurs indics l’appellent La Faucheuse. Comment est-ce que tu le connais, Lula ? » Elle eut l’impression de se prendre une douche glacée. Ses yeux étaient écarquillés, figés dans une expression de peur panique et un désagréable frisson parcourut son échine pour stimuler sa peau dorée. Tout cela était de mauvais augure. « La Faucheuse… La mafia russe… La mafia russe. » balbutia-t-elle dans un état second : ça faisait beaucoup à encaisser d’un seul coup. Elle sentit sa gorge se serrer en même temps qu’un nouvel élan de panique l’engloutissait toute entière. Même en sachant qu’il était parfaitement inutile de continuer à faire bonne figure, Lulani déglutit avec douleur et difficulté.

Elle tâcha vainement de reprendre contenance, mais restait assommée par cette nouvelle et consentit tout de même à lui répondre. « Il se fait appeler Aleksander et il s’est installé à Palapag… peu de temps après que tu en sois partie. » dit-elle comme si elle venait tout juste de s’apercevoir de ce curieux hasard. « Il est à la tête d’une entreprise et c’est lui qui… ». Le regard horrifié de Lulani glissa sur le téléphone portable qu’elle tenait entre les mains. « C’est lui qui a rétabli ma ligne téléphonique et celle d'oncle Kid après la tempête ! ». Elle plaqua une main sur son front, puis la fit glisser dans son cou. Lulani ne travaillait peut-être pas pour une organisation d’espionnage, mais en avait rapidement tiré la conclusion qu’ils avaient sûrement été mis sous écoute depuis tout ce temps et qu’elle avait probablement failli jeter son oncle en pâture aux mafieux à cause d’un simple coup de téléphone qui – par chance – n’avait pas abouti. La philippine rendit précipitamment le téléphone à son propriétaire, donnant l’impression que l’objet l’avait mordu.

Puis, Lulani prit son courage à deux mains et s’avança de nouveau jusqu’à la bibliothèque s’attardant sur les informations que la CIA avait récoltées sur « la Faucheuse ». Le peu de renseignements qu’elle parvint à grappiller lui soulevèrent le cœur, si bien qu’elle finit par détourner le regard en affichant une grimace de dégoût et par refermer le passage derrière la bibliothèque de son propre chef. Lulani se racla la gorge dans l’espoir que cela ferait disparaître l’émotion qui allait sûrement percer dans sa voix, puis reprit la parole. « Ca veut dire que pendant tout ce temps, ton père nous surveillait… et qu’il sait qu’on a emménagé ici… pour se rapprocher de toi. ». Ses paroles étaient hachées, trahissant un sentiment de peur mêlé à la colère. « Mais pourquoi ? » demanda-t-elle en rétablissant le contact visuel avec Matthew. Pourquoi Nikolas avait demandé à ce qu’on les espionne alors qu’elle était divorcée de son fils et qu’il ne portait aucun intérêt à ses petits-enfants ? Lorsque ça concernait sa famille de trop près, Lulani était prête à tout encaisser et à soulever des montagnes si nécessaire. Son regard était à présent aussi brouillé que son esprit : elle ne songeait plus un seul instant à lui faire la morale concernant son travail d’espion ou sur la façon dont il avait agi un peu plus tôt. Voilà qu’après s’être senti étouffée par la possessivité de son ex-mari, elle était rassurée de pouvoir compter sur sa protection.

Quelques minutes s’écoulèrent. Des minutes au cours desquelles Lulani tenta de rester raisonnable et de ne rien faire de stupide, mais bientôt, elle ne tint plus en place. « Je vais à l’aéroport. » déclara-t-elle précipitamment en commençant à rassembler ses affaires. Elle avait clairement l’intention de sauter dans le premier avion pour s’assurer que Kidlat allait bien. « Et ne t’en fais pas, je ne leur parlerai pas de tout ça. » s’empressa-t-elle d’ajouter, désignant la bibliothèque – qu’elle avait refermé - d’un mouvement de tête avant que Matthew ne tente quoique ce soit pour l’en dissuader, puis enchaîna pour répondre à une question qu’elle voyait venir de loin. « Je trouverai bien une excuse potable pour justifier ma présence. ». Le danger rodait autour de son oncle Kidlat et Lulani avait le cœur au bord des lèvres rien qu’en l’imaginant en mauvaise posture avec la mafia russe. Elle gagna la porte d’entrée en quelques enjambées et enfila son manteau en occultant totalement enfants et travail. Dos tourné à Matthew, une nouvelle bouffée d’angoisse lui monta à la gorge. L'air plus déterminé que jamais, elle renifla et frotta ses yeux pour chasser le voile de larmes stagnant. Le teint pâle et les yeux injectés de sang, elle passa une main tremblante sur sa peau blême pour tenter de se recomposer un visage, en vain. Tout ce qu’elle avait pu voir aujourd’hui n’était vraiment pas fait pour la rassurer, elle imaginait même le pire et perdre le dernier membre de la famille Kaleko, l’homme qui l’avait élevé à la mort de ses parents, qui l’avait soutenu : ce n’était tout simplement pas envisageable.

PTDR ! Ta réponse était parfaite.
Je me DEVAIS de répondre parce que j’me suis tapée un sacré fou-rire avec ton HJ.
Pour compenser, j’étais tentée de parler Takos dans ma réponse (mais j'ai lâché l'affaire)
J'ai imaginé un livreur de tacos qui frappe à la porte avec l’accent mexicain de la marionnette sur cette vidéo et je suis partie dans un fou-rire toute la journée. xD
PS : ne me demande pas d'où elle vient la tempête, j'en sais rien moi-même xD
Toyiah est cruelle, mais mignonne de défendre sa môman ♥
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MessageSujet: Re: matthew&lula • ❝ precious and fragile things need special handling ❞ matthew&lula • ❝ precious and fragile things need special handling ❞ EmptyJeu 16 Fév - 0:12


« La Faucheuse… La mafia russe… La mafia russe. » Effectivement, Matthew venait de lâcher une bombe sur Lulani qui n'avait pas du tout été préparée à ce genre d'informations. Il l'observa, légèrement inquiet, et n'osa pas la raisonner immédiatement. Elle reprit la parole relativement rapidement, faisant par la même occasion blêmir l'agent. « Il se fait appeler Aleksander et il s’est installé à Palapag… peu de temps après que tu en sois partie. » Le jeune homme déglutit mais ne l'interrompit pas. « Il est à la tête d’une entreprise et c’est lui qui… C’est lui qui a rétabli ma ligne téléphonique et celle d'oncle Kid après la tempête ! » Les liens se faisaient beaucoup trop rapidement dans son esprit et lui-même n'était pas sûr de suivre totalement son propre raisonnement. Le simple fait de savoir que La Faucheuse s'était retrouvée si proche de son ex-femme, de ses enfants le rendait malade et tendait ses muscles de rage. « Ca veut dire que pendant tout ce temps, ton père nous surveillait… et qu’il sait qu’on a emménagé ici… pour se rapprocher de toi. » Le visage de Matthew se décomposa et il posa une main sur son front en ayant un mouvement de recul paniqué. « Mais pourquoi ? » Il savait pourquoi. Il le savait trop bien, et ça lui serrait le coeur de culpabilité. Dchakov et son père avaient eu un mouvement en avant du sien [je suis pratiquement sûre que c'est pas la bonne syntaxe ou la bonne expression mais bon, hein x)] depuis le tout début, et il avait été assez stupide pour croire qu'en partant, son père n'allait se concentrer que sur lui. En plus de ça, il n'avait pas engagé n'importe qui, mais bien l'une des plus grandes menaces aux yeux de la CIA. « Parce que vous êtes ma plus grande faiblesse. » [aw ça fait superhéros !] répondit-il simplement. Sa tête tournait et c'était à son tour d'être choqué par ce que Lulani avait à lui dire.

Qui savait jusqu'où Dchakov et son géniteur étaient déjà allés ? Ils gardaient sûrement des dossiers avec toutes les informations relatives à Mason et Toyiah, des photos... Ca lui retournait l'estomac, il avait réellement du mal à digérer la chose. A cet instant, il n'avait qu'une seule envie : se retrouver face à son père, là, homme à homme, et le battre à mort, le faire souffrir, se défouler contre lui pour être un tel danger envers ses enfants. Matthew n'était pas particulièrement violent, bien qu'il soit éprouvé par l'armée, mais la violence qu'il se sentait capable de faire preuve dépassait tout ce qu'il avait pu imaginer. Il se demandait bien comment il n'y avait pas pensé avant, enfoncer une balle dans la tête de son père résoudrait tellement de conflits... C'était sauvage, inhumain, mais après sa mère et ses frères et soeurs, il était hors de question qu'il laisse Lulani, Toyiah et Mason sensibles au danger que son père représentait.

« Je vais à l’aéroport. » La philippine tira Matthew de ses pensées et il étira ses doigts en se rendant compte qu'il serrait les poings depuis plusieurs minutes. Il regarda la jeune femme sans comprendre un instant, et il eut tout juste le temps de secouer la tête avant qu'elle ne reprenne. « Et ne t’en fais pas, je ne leur parlerai pas de tout ça. » Il suivit son geste jusqu'à la bibliothèque. « Je trouverai bien une excuse potable pour justifier ma présence. » termina la jeune femme en cherchant déjà à partir. Matthew ne fut pas long à réagir. « C'est hors de question. » trancha-t-il en refoulant sa haine pour parer au plus important. Il avança vers Lulani en sortant son téléphone de sa poche. « Tu comptes faire quoi, si quelque chose tourne mal, menacer Dchakov avec tes clés de voiture ? » raisonna-t-il grossièrement en cherchant un numéro dans son répertoire, collant immédiatement le combiné contre son oreille lorsqu'il l'eut trouvé. Il leva un doigt pour faire signe à Lulani d'attendre et ne patienta pas plus de deux sonneries avant que son correspondant ne réponde. « Kuapu, c'est Vryzakis. J'ai besoin de toi pour quelque chose d'important, t'es sur quelque chose ? ... Bien. » Il traversa rapidement la pièce pour rouvrir la bibliothèque et fit signe à Lulani de le suivre et de refermer derrière elle. « D'abord, il me faut une équipe au domicile de Kidlat Weng, asap. » énonça-t-il en tapant sur le clavier de son ordinateur. « Je t'envoie une vidéo. Dessus, Weng et La Faucheuse discute. Je viens d'apprendre de source sûre qu'il se fait passer pour un certain Aleksander sur l'île, cherche du côté des entreprises d'électriciens, il a pu mettre le téléphone de Weng sous écoute, mais ça peut n'avoir été qu'une couverture aussi. Je veux tout ce que tu trouveras sur ses alias. » Il opina plusieurs fois de la tête avant de terminer : « Entendu. Rappelle-moi, et occupe-toi d'abord de mettre Kidlat Weng en sécurité. » Il raccrocha et interrompit Everett qui sembla répondre au téléphone à contre-coeur, tout occupé qu'il était de son soir de repos à boire un verre au bar en bas de chez lui. Ils convinrent d'un rendez-vous à Langley et lorsqu'il eut de nouveau raccroché, Matthew reporta son attention sur Lulani.

Le fait de savoir l'oncle et tuteur de son ex-femme en danger également ne faisait que renforcer sa détermination, et il hésitait à appeler Everett pour lui demander de préparer ses affaires pour le prochain avion vers les Philippines. Ils seraient sûrement mis sur l'affaire d'office lorsque les informations remonteraient - et elles le feraient - mais pour l'instant, il avait une Lulani sûrement dépassée en face de lui et c'était tout aussi inquiétant. « Il n'y a pas de raison pour que Dchakov ai agi depuis, Kidlat sera vite en sécurité. » la rassura-t-il immédiatement en posant ses mains sur les bras de la jeune femme. « Je peux pas te laisser partir là-bas toute seule, Lula, ce serait du suicide. En fait, je peux plus te laisser toute seule. » Il brisa le contact entre eux et fit un pas en arrière avant de faire volte-face et de soupirer, lui-même dépassé par la situation. « Si mon père a pu te surveiller si longtemps à travers Dchakov sans que ça n'éveille de soupçons, qui sait si il continue pas de te garder à l'oeil ici. Putain. » lâcha-t-il sans pouvoir s'en empêcher, le coeur si serré par l'angoisse qu'il peinait pour ne pas perdre ses moyens.

OMG JALAPENO ! Tu sais que je suis une fan de ce gars, certains de ses sketchs sont vraiment tordants Laughing d'ailleurs, on s'en fout mais ~ ma mère a une statue dans la cuisine d'un gamin mexicain en bois, je l'ai renommé Jalapeno Cool ça m'y a fait penser direct x)
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MessageSujet: Re: matthew&lula • ❝ precious and fragile things need special handling ❞ matthew&lula • ❝ precious and fragile things need special handling ❞ EmptyJeu 16 Fév - 18:05

Malgré la panique générale et le bourdonnement de ses oreilles, Lulani parvint tout de même à capter la réponse de Matthew. « Parce que vous êtes ma plus grande faiblesse. ». Alors que son cœur se serra davantage, la jeune femme sentit le sang affluer à ses joues. Elle fut tentée de lui demander si c’était à cause de ça qu’il n’avait pas insisté pour les récupérer lorsque la jeune femme l’avait flanqué à la porte, mais elle se souvint qu’il avait déjà plus ou moins répondu à cette question lors de son emménagement à New York sauf que Lulani ne l’avait pas cru. La philippine avait été tellement en colère contre son ex-mari qu’elle n’avait même pas cherché à lui donner raison, y compris pour la traque qu’il avait entreprise contre son paternel. Pour elle, ce n’était qu’une excuse préparée à l’avance et visant à se déculpabiliser du fait qu’il avait sacrifié sa vie de famille pour se venger de son père, mais c’était sans compter ces nouveaux éléments. A présent qu’elle savait que son oncle Kidlat était en danger, Lulani était prête à traverser un continent pour le retrouver, cependant, malgré toutes ses tentatives pour dissuader son ex-mari de l’en empêcher, il trouva tout de même un moyen de l’arrêter. « C’est hors de question. ». La philippine ne put s’empêcher de rire nerveusement, à la limite des larmes. « Oh really ? Try me ! » répliqua-t-elle en le défiant du regard malgré l’expression de son visage défait qui lui enlevait toute crédibilité. Lulani s’attela à la tâche de boutonner son long manteau noir, mais lorsqu’elle redressa la tête, Matthew se tenait près d’elle, son téléphone à la main.

« Tu comptes faire quoi, si quelque chose tourne mal, menacer Dchakov avec tes clés de voiture ? ». Il était vrai que son poids plume n’aurait rien pu faire contre un homme travaillant main dans la main avec les criminels. Elle reconnaissait agir sur un coup de tête et par la même occasion, que son ex-mari avait raison sur ce point, mais Lulani relâcha tout de même sa tête en arrière pour laisser échapper un gémissement de frustration extrême. « Je veux simplement être auprès de lui comme il l’a été pour moi pendant des années, il est la dernière personne qu’il me reste et je ne suis pas prête de l’abandonner. » se défendit-elle alors que son ex-mari pressait quelques touches de son portable qu’il plaqua contre son oreille en lui faisant signe d’attendre bien sagement. Lulani lâcha un soupir lourd de sens, puis leva les mains en guise de capitulation, déboutonnant son manteau à contre cœur pour le remettre sur le porte-manteau d’un geste rageur en lâchant quelques jurons dans sa langue natale ce qu’elle ne faisait que lorsqu’elle était réellement énervée.

« Kuapu, c'est Vryzakis. J'ai besoin de toi pour quelque chose d'important, t'es sur quelque chose ? ... Bien. D'abord, il me faut une équipe au domicile de Kidlat Weng, asap. Je t'envoie une vidéo. Dessus, Weng et La Faucheuse discute. Je viens d'apprendre de source sûre qu'il se fait passer pour un certain Aleksander sur l'île, cherche du côté des entreprises d'électriciens, il a pu mettre le téléphone de Weng sous écoute, mais ça peut n'avoir été qu'une couverture aussi. Je veux tout ce que tu trouveras sur ses alias. Entendu. Rappelle-moi, et occupe-toi d'abord de mettre Kidlat Weng en sécurité. » La jeune femme ferma les yeux et poussa un soupir de soulagement, elle n’avait jamais douté un seul instant que Matthew ferait son possible pour déployer une aide outre continentale afin de mettre Kidlat en sécurité, mais le fait d’en avoir confirmation lui enlevait un poids des épaules. Lulani resta parfaitement silencieuse durant les conversations téléphoniques avec ses collègues, se contentant simplement d’un regard de gratitude, puis lorsqu'il eut raccroché, Matthew attrapa de nouveaux ses bras. « Il n'y a pas de raison pour que Dchakov ai agi depuis, Kidlat sera vite en sécurité. ». Lulani se mordilla lèvre nerveusement et consentit tout de même à acquiescer d’un petit mouvement de tête incertain, prouvant que ça la démangeait tout de même d’y mettre son grain de sel. « Je sais que tu n’en as pas le droit, mais promets-moi de ne pas me laisser sur le banc de touche pour tout ce qui concerne oncle Kid. Je veux pouvoir lui parler une fois qu’il sera en sécurité. Family business, you know ? ». Elle accrocha son regard au sien et fronça légèrement les sourcils pour souligner ses propos. « Je peux pas te laisser partir là-bas toute seule, Lula, ce serait du suicide. En fait, je peux plus te laisser toute seule. ». Ses sourcils se froncèrent davantage alors qu’elle commençait à le suivre après qu’il eut brisé le contact. « Qu’est-ce que tu entends par ‘je ne peux plus te laisser toute seule ?’ ». Elle savait très bien que cela impliquait forcément qu’elle ne fasse confiance à personne, de redoubler de vigilance avec ses enfants et de jeter constamment des coups d’œil par-dessus son épaule, mais la phrase de Matthew sous-entendait très clairement que soit il allait leur coller quelqu’un dans les pattes pour les surveiller, soit il l’enfermerait quelque part. « Si mon père a pu te surveiller si longtemps à travers Dchakov sans que ça n'éveille de soupçons, qui sait si il continue pas de te garder à l'oeil ici. Putain. ». Sur ce point, elle était parfaitement d'accord avec lui et ça la terrifiait de savoir qu'elle avait sûrement été prise en filature depuis son arrivée sur le territoire américain. Si Lulani était quelque peu rassurée de le voir prendre les choses en main avec assurance et détermination, sa réaction ne la mettait pas très à l'aise parce qu'elle avait besoin de se sentir rassurée autrement que par de 'belles paroles'.

« Matt ? » l’interpella-t-elle doucement pour le faire sortir de son état d’énervement. « Matt ?! » répéta-t-elle un peu plus fort et d’une voix plus étranglée. Lorsqu’enfin le jeune homme cessa de remuer, Lulani – tête baissée comme une gamine s’apprêtant à faire une bêtise – s’approcha de lui pour simplement venir poser son front contre son torse, puis – après un moment d’hésitation - colla un peu plus son corps contre le sien, cherchant l’étreinte rassurante de son ex-mari. C’était un simple contact qui lui permit de relâcher la pression tant et si bien qu'une larme parvint à échapper à son contrôle, mais frotta bien vite sa joue sur le haut de Matthew. L'étreinte lui arracha un frisson qu’elle ne sut mettre sur le compte de la peur, de la fatigue ou de cette nouvelle limite qu’elle venait de franchir. Lulani n'avait pas besoin de parler, elle voulait juste de ce sentiment de réconfort et de sécurité qu'elle ne trouvait que dans des endroits familiers et les bras de Matthew semblaient être un refuge tout indiqué.

OMG ! Ca y est, j’en peux plus. Je suis en train de me refaire tous les sketchs ♥
« Jef-fa-fa Dun-HAM dot coooooom. Am I pissing you of-fafa ? »
« Holy crap you’re quick ! It’s like you knoooooow ! »
« The ‘gnap’ over the ‘e’, the ‘tchika’ over the ‘n’ : two keys i can’t never fucking find on a fucking keyboard ! » - Peanut.
PS : voilà, j'avais envie de lui faire un câlin après le 216 de H50.
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MessageSujet: Re: matthew&lula • ❝ precious and fragile things need special handling ❞ matthew&lula • ❝ precious and fragile things need special handling ❞ EmptyDim 19 Fév - 1:12


Matthew était complètement affligé. Son cerveau était à la fois alerte et complètement déphasé, son esprit faisait des schémas mettant en lien les centaines d'informations sans connexion apparente qu'ils avaient recueilli durant ces dernières années d'enquêtes mais la rage l'aveuglait tellement qu'il s'était déconnecté de la réalité. Comme le lui avait dit la CIA, comme il l'avait cru sans jamais vraiment le savoir, son père avait toujours gardé Lulani et ses enfants à l'oeil depuis qu'il avait quitté Palapag et les Philippines. Comme une monnaie d'échange si il était devenu une trop grande menace, son ex-femme avait été la cible d'un espionnage vil et immoral. Évidemment qu'il avait confié cette mission délicate à un russe, c'était la seule raison qu'il voyait pour expliquer que ça lui soit passé sous le nez si facilement. Si la Guerre froide était officiellement terminée depuis un bon moment, celle qui opposait les organisations d'espionnage et de contre-espionnage qui y avaient vu le jour était encore bien présente. La Russie, la "force pacifique" autoproclamée, mensongère et surtout déchue, n'avait pas arrêté sa rivalité avec son opposante, la première puissance du monde, et plus que sur les marchés économiques, c'était la diplomatie gérée par les deux organisations nationales qui connaissait le plus d'accroches. C'était logique et pourtant c'était passé complètement devant Matthew sans qu'il ne s'en rende compte. Et si il avait fait une erreur ? Et si, effectivement, il avait été trop proche d'attraper son père et qu'il avait missionné la Faucheuse de lui envoyer un "message" ? Il ne se le serait jamais pardonné, il ne se le pardonnait déjà pas.

« Matt ?! » Matthew cligna des yeux, mais pas en réaction aux paroles de la jeune femme - à la sensation de son front contre son torse. Surpris, le jeune homme resta immobile et baissa la tête alors que la jeune femme cherchait son étreinte. Sa colère, remplacée par l'étonnement, retomba aussitôt et il leva d'abord lentement les bras, pas sûr de l'attitude à adopter. Mais en un instant, les habitudes reprirent le dessus et il entoura la fine silhouette de son ex-femme, posant son menton contre le haut du crâne de la philippine en s'autorisant un court instant de répit où il clôt ses paupières. Durant cet instant, il oublia tout ce qui venait de les secouer - celui-ci ne dura cependant pas longtemps et bien vite, son coeur se serra de nouveau et de concert, son étreinte se serra également autour de Lulani. Il déglutit avant de soupirer et de prendre la parole. « Je suis tellement désolé... » Ca n'avait été qu'un murmure mais, avec la proximité qu'ils avaient, ça n'avait pas dû être difficile pour la jeune femme de l'entendre. Il aurait voulu la garder dans ses bras encore, là où il s'était souvent dit qu'elle était en sécurité, là où il voulait désespérément qu'elle le soit, mais il n'y avait pas à polémiquer, c'était un fait : si tout ça leur arrivait, il en partageait la faute avec son père. « Si j'avais su... Je t'aurais jamais laissée toute seule là-bas... Je pensais vraiment qu'il ne voudrait s'en prendre qu'à moi, je... » Il déglutit de nouveau, refusant encore de lâcher le corps de Lulani pressé contre le sien, et s'humecta les lèvres avant de reprendre. « Je le laisserais pas te faire du mal, Lula. Ni à toi, ni à Kidlat, ni aux enfants, ni à personne à qui on tient. » Sa voix devint plus sévère et il relâcha doucement son étreinte, son regard s'animant de nouveau d'une colère sans nom. « Je vais l'arrêter. Ca a assez duré, je vais éliminer cette épée de Damoclès au-dessus de nos têtes pour de bon, je te le promets. » Il s'éloigna réellement, gardant ses mains sur les bras de Lula, cherchant son regard pour qu'elle atteste de la véracité de ses propos et de sa motivation, mais ne put s'attarder car déjà, son téléphone vibrait de nouveau dans sa poche.

Rompant brusquement tout contact avec Lulani, Matthew lança une oeillade qui le rassura à l'écran de son téléphone avant de décrocher. « Tu l'as ? » demanda-t-il en zappant toutes les convenances, se raclant la gorge en se rendant compte que celle-ci était encore serrée par l'émotion. Il écouta son interlocuteur une bonne dizaine de secondes avant de soupirer de soulagement et de lui demander de passer le combiné à Kidlat. Dans le même temps, il tendit le sien à la brune. « C'est ton oncle. » dit-il simplement, un léger sourire sur les lèvres.


MEUF, DE PALMAS, T'ES SÉRIEUSE ?!
C'est à mon tour de me prosterner, cet HOMME ! I'm dying :')
Je crois que c'est le SEUL chanteur français que j'apprécie x)
Désolée c'est court, pourri & sûrement pas très français '-'
Oh et sorry mais Kidlat me fait trop penser à un mix entre kit-kat & cul-de-jatte, am I normal or what ? Laughing
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MessageSujet: Re: matthew&lula • ❝ precious and fragile things need special handling ❞ matthew&lula • ❝ precious and fragile things need special handling ❞ EmptyDim 19 Fév - 19:21

La peur que lui inspirait cette découverte rendait Lulani aussi docile qu’un chaton en quête de réconfort et elle n’eut pas besoin de croiser le regard de Matthew pour sentir que son geste était aussi inespéré que déstabilisant. Elle-même peinait à réaliser qu’un contact physique s’établissait de nouveau entre eux après trois années de rancœur au cours desquelles le seul contact autorisé se faisait uniquement par téléphone, toujours dans l’intérêt des enfants. Lulani savait que son ex-mari ne la repousserait pas parce que même après un divorce, l’un comme l’autre avait besoin de cette proximité et comme elle l’avait prédit, les bras de Matthew l’encerclèrent tandis que son menton se posait sur le sommet de sa tête d’où elle le sentit déglutir avec difficulté et put l’entendre murmurer. « Je suis tellement désolé… ». Nul besoin d’être un psychologue chevronné pour capter la sincérité et le déchirement qui perçait dans sa voix, mais aucune réponse ne lui vint en tête et quand bien même Lulani aurait su lui répondre, elle avait bien trop peur de briser ce moment de sérénité. « Si j’avais su… Je t’aurais jamais laissée toute seule là-bas… Je pensais vraiment qu’il ne voudrait s’en prendre qu’à moi, je… ». La jeune femme se contenta d’agripper son épaule et d’enfouir un peu plus son visage dans le creux que formait le corps de Matthew. L’inquiétude était toujours présente, mais la pression était nettement retombée. « Je le laisserais pas te faire du mal, Lula. Ni à toi, ni à Kidlat, ni aux enfants, ni à personne à qui on tient. ». Elle prit une profonde inspiration, donnant l’impression que cette simple phrase venait de lui insuffler une grande dose de courage et fut quelque peu abasourdie lorsque Matthew rompit le contact, mais lorsqu’elle se reconnecta à la réalité, elle fixa son ex-mari dans les yeux. « Je vais l’arrêter. Ca a assez duré, je vais éliminer cette épée de Damoclès au-dessus de nos têtes pour de bon, je te le promets. ». Lulani acquiesça d’un signe de tête. Elle avait toujours eu confiance en Matthew pour ce qui était de protéger ses semblables et elle savait qu’il respecterait cette promesse, quoi qu’elle lui en coûte. Au moment où elle semblait enfin recouvrer l’usage de la parole et qu’elle s’apprêtait à lui demander d’agir avec prudence et sagesse, le portable de l’espion la coupa dans son élan et elle guetta sa réaction.

« C’est ton oncle. ». Elle s’humecta les lèvres et s’empara du téléphone d’un geste peu assurée avant de le plaquer contre son oreille. « Tiyuhin Kid ? » demanda-t-elle avec douceur dans sa langue maternelle. Son correspondant ne mit que très peu de temps à lui répondre et Lulani ferma les yeux et poussa un long soupir de soulagement avant qu’un sourire n’étire de nouveau ses lèvres. « Mo tama ? » s’enquit-elle aussitôt, soupirant de nouveau lorsqu’il répondit à l’affirmatif. S’en suivit une longue conversation en philippin au cours de laquelle Kidlat s’évertua à la faire sourire et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il y parvenait sans peine. Lulani était tellement soulagée qu’elle riait même aux petites boutades qui ne faisaient souvent rire que lui, les larmes lui montaient même aux yeux, la forçant à renifler de temps en temps. Au bout d’un moment, Kidlat demanda à parler avec Matthew, c’est donc à contre cœur qu’elle mit un terme à la conversation et rendit le téléphone à son propriétaire, le gratifiant d’un regard. « Ils veulent te parler. » déclara-t-elle simplement. Lorsque Matthew eut raccroché, Lulani se tourna de nouveau vers son ex-mari et désigna la porte dérobée de sa tanière. « On ferait mieux de sortir, les enfants risquent de s’impatienter. ». Elle ponctua sa proposition par un petit mouvement de tête et finit par quitter sa planque, l’aidant à en refermer l’entrée.

Lorsqu’elle se redressa, Lulani échangea un regard avec Matthew tandis que la panique la rattrapait de nouveau et fit signe à son ex-mari de la suivre jusqu’à la chambre de Mason. Une fois arrivés à destination, elle s’appuya contre l’encadrement de la porte et afficha un sourire attendrit en constatant que Toyiah et Mason s’étaient endormis côte-à-côte. « ... ou pas. ». La jeune femme entra à pattes de velours et retira doucement le livre que sa fille tenait à la main pour le poser sur la table de chevet, éteignant la lampe au passage. N’ayant pas le cœur de réveiller Toyiah qui dormait tout aussi paisiblement que son frère, elle les recouvrit de la couette. Lulani passa la main sur le front de Mason et constata que sa température était presque revenue à la normale. C’était un tableau dont elle ne se lasserait jamais : voir ses enfants si soudés malgré tout ce que leur famille avait enduré. Ils étaient sa fierté, la seule chose qu’elle avait eu l’impression de réussir à la perfection. Elle reprit sa place initiale, appuyant sa tête contre l’encadrement de la porte, ses bras croisés contre sa poitrine. « Qu’est-ce que je dois faire, maintenant ? » demanda-t-elle dans un murmure pour ne pas troubler le sommeil de ses enfants. Son regard croisa de nouveau celui de Matthew. « C’est dur à admettre… » commença-t-elle avant d’être coupée par une nouvelle boule d’angoisse qui l’obligea à déglutir. « Mais je sais que je n’arriverais pas à les protéger comme il le faut... ». Lulani n’était pas assez forte pour ça. Elle ne savait pas se battre, ni même se servir d’une arme. « Pas avec mes clés de voiture en tout cas. ». La jeune femme tenta un trait d’humour en réutilisant les propos de Matthew pour tenter de dédramatiser la situation, mais au fond, Lulani n’avait pas du tout envie de rire, ça la tuait de savoir qu'elle était incapable de remplir son rôle de mère correctement. « C'est contradictoire, tu ne trouve pas ? Ton père nous a mis sous surveillance pour t’atteindre, tu as cru que t’éloigner nous protégerait et finalement, je persiste à croire que c’est ici qu’ils sont le plus en sécurité… Il serait peut-être préférable… qu’ils viennent vivre ici le temps que les choses se tassent. ». Lulani parvint à maîtriser la boule qui nouait sa gorge, le ton de sa voix était parfaitement maîtrisé. Elle savait que de toute manière, le sujet allait être abordé tôt ou tard alors autant prendre les devants. Son regard glissa de nouveau sur les deux enfants qui dormaient à poings fermés. Elle pensait réellement chacun de ses mots parce qu’elle aussi se sentait en sécurité ici. « Pour en revenir à ce que tu m’as dit : la famille n’est pas nécessairement une faiblesse. Il faudrait être aveugle pour ne pas avoir remarqué à quel point leur présence ici te rend heureux. ». Ceci était une constatation. Lulani avait toujours eu l’impression que leurs enfants lui insufflait de l'énergie à chaque fois qu'il les serrait dans ses bras, elle n’avait jamais oublié le visage de Matthew le jour où elle lui avait annoncé leur emménagement à New York.

Ce n’était pas pourri, arrête de te dénigrer ! C’était même tellement bien que j’ai pondu plus de 1000 mots.
DE PALMAS ♥
Eh merci, tu viens de casser le mythe pour Kidlat ! :’)
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MessageSujet: Re: matthew&lula • ❝ precious and fragile things need special handling ❞ matthew&lula • ❝ precious and fragile things need special handling ❞ EmptyMer 22 Fév - 2:50


Matthew ne perdit pas son sourire de toute la conversation que Lulani eut avec son oncle : en quelques instants à peine, ils étaient passé de l'incompréhension à la panique, puis au stress, à la culpabilité et, désormais, c'était le soulagement qui prédominait. Mais pour combien de temps ? « Ils veulent te parler. » Le grec prit le combiné pour le coller de nouveau contre son oreille et, après avoir écouté les constatations de Kuapu, donna des instructions précises quant à la sécurité dont devrait bénéficier Kidlat à partir de cet instant. Il ordonna également qu'on avertisse les plus hauts étages de leur hiérarchie pour La Faucheuse, qu'on essaie de le localiser en attendant d'obtenir assez de preuves pour lui tendre un guet-apens, mais le jeune homme n'était vraiment pas rassuré en raccrochant. Il eut cependant à peine le temps de commencer à réfléchir à différentes hypothèses que Lulani reprenait la parole. « On ferait mieux de sortir, les enfants risquent de s’impatienter. » A la pensée de ses enfants, un nouveau petit sourire vint se loger sur les lèvres de Matthew et il hocha la tête avant de retourner dans le salon, refermant la bibliothèque derrière lui. Son appartement était une vraie folie, quand on y pensait ; en même temps, on ne pouvait pas dire qu'il l'avait vraiment choisi. A part avoir réclamé deux chambres supplémentaires pour ses enfants, qu'il avait personnalisé avec ceux-ci, presque rien de ce qui se trouvait chez lui ne lui appartenait. Même la propriété était au nom de l'Etat, et en ce qui concernait la décoration, il n'avait vraiment fait aucun effort pour apporter sa touche ; à l'époque, ça avait été le travail de Lulani, et de toute façon même avec les années, il n'avait pas réussi à se sentir chez lui malgré les années, alors il n'en voyait pas l'intérêt.

Entraîné à la suite de Lulani jusqu'à la chambre de Mason, c'est l'exclamation de la philippine qui lui fit tourner la tête pour observer ses enfants endormis. « ... ou pas. » Un sourire attendri prit place sur ses lèvres et alors que Lula pénétrait dans la chambre pour recouvrir leurs enfants d'une couverture, mettre Toyiah plus à l'aise et prendre la température de Mason, lui préféra rester en retrait. L'image de son ex-femme en pleine action en train de prendre soin de leurs enfants était violente, brutale pour son coeur toujours aussi nostalgique. Mais si il y avait bien une chose qu'il ne regrettait pas, c'était d'avoir choisi - malgré lui au début, mais choisi sans hésiter tout de même - Lulani pour être la mère de ses enfants ; c'était bien le meilleur service qu'il ai jamais rendu à sa progéniture, elle s'occupait d'eux avec une tendresse et un instinct sans failles et malgré les années qui passaient, Matt en était toujours aussi impressionné. C'était étrange... Ils avaient l'air si vieux ! Déjà dix ans... Il y a dix ans, Lula était encore au lycée, Matthew en sortait tout juste ; il ne connaissait pas encore l'enfer des conflits militaires du XXIè siècle, elle n'avait pas encore dû subir cette peur d'apprendre la mort de son petit-ami sous des tirs de rebelles. Il y a dix ans, ils étaient encore ingénus, plein d'illusions et de bonne volonté, de rêves et de projets commun. Dix ans... qu'il avait l'impression de prendre en pleine face.

La jeune femme ne tarda pas à revenir vers lui et, après un instant, reprit la parole. « C’est dur à admettre… Mais je sais que je n’arriverais pas à les protéger comme il le faut... Pas avec mes clés de voiture en tout cas. » Matthew lui adressa un sourire complice, penchant un peu la tête avant de s'adosser à l'encadrement de la porte, face à elle. « Tu sais parfaitement les protéger. » déclara-t-il d'abord. Même s'il sentait que ce n'était pas vraiment d'être rassuré qu'elle cherchait, il ressentait le besoin de lui exprimer son point de vue, parce qu'il différait totalement du sien. « T'es une mère géniale, Lula. Attends, tu les a vus ? Si ils sont si... ouverts d'esprit et épanouis, c'est pas grâce à moi tu sais. » Il tourna la tête vers les silhouettes de ses enfants endormis un instant avant de reporter de nouveau son attention sur Lulani. « C'est toi qui les a éduqués, qui les a chéri au quotidien, et si tu devais les protéger un jour tu réussirais sûrement à faire mieux qu'un agent. » termina-t-il sur une pointe d'humour, mais dans un fond profondément sincère. « C'est contradictoire, tu ne trouve pas ? Ton père nous a mis sous surveillance pour t’atteindre, tu as cru que t’éloigner nous protégerait et finalement, je persiste à croire que c’est ici qu’ils sont le plus en sécurité… Il serait peut-être préférable… qu’ils viennent vivre ici le temps que les choses se tassent. » L'archéologue fit les gros yeux, étonné, mais ne tarda pas à plisser les lèvres, côtés vers le bas, pour lui signifier que son idée avec sa légitimité [en clair, seems legit x)]. Il fronça les sourcils en croisant ses bras contre son torse et réfléchit un instant avant de répondre. « T'as raison. Mais tu devrais venir aussi. » lâcha-t-il d'abord, juste pour savourer sa réaction, avant de s'expliquer. « Je peux être appelé pour une intervention n'importe quand, en dehors du temps que j'ai posé pour les enfants, et comme t'as pu le voir, même quand c'est le cas ils peuvent avoir besoin de moi. Si mon père en a après les enfants, il peut en avoir après toi aussi, aucune chance que je prenne ce risque. Et puis, tu fais beaucoup mieux la cuisine. » Lulani n'allait sûrement pas être enchantée de cette proposition mais pour lui, c'était beaucoup plus logique. Il était hors de question qu'il la laisse seule maintenant qu'ils savaient qu'une menace pouvait planer sur eux et tomber à tout moment, Nikola(o)s [papy, j'espère que c'est son nom, c'est le nom de mon oncle grec so je crois que j'ai pris le même, BREF] avait plusieurs coup d'avance sur son fils et celui-ci devait trouver le moyen de le rattraper avant de pouvoir s'estimer hors de danger. Il était en état d'alerte, et il venait d'officialiser la chose. « Pour en revenir à ce que tu m’as dit : la famille n’est pas nécessairement une faiblesse. Il faudrait être aveugle pour ne pas avoir remarqué à quel point leur présence ici te rend heureux. » Matthew soupira en reportant son attention sur ses enfants et se contenta de sourire, légèrement gêné. Il n'avait jamais été aussi heureux que depuis l'instant où Lulani lui avait dit qu'elle restait à New York, ce moment précis, dans ce hall d'aéroport où son regard avait glissé de son ex-femme à ses enfants et que son coeur s'était serré d'excitation pour faire affluer du bonheur pur dans ses veines. Ces dernières années, il avait vraiment eu l'impression de manquer tout de la vie de ses enfants, et il s'en rendait encore plus compte aujourd'hui lorsqu'après seulement une semaine, ils lui racontaient leurs aventures pendant des heures. Il était redevenu père et effectivement, ce n'était pas rien.

Sorry j'avais écrit le post et puis mon Mac a eu un truc trop bizarre so j'ai dû aller sur mon ordi portable donc j'ai dû réécrire + je fais toujours plus court sur cet ordi ;_:
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MessageSujet: Re: matthew&lula • ❝ precious and fragile things need special handling ❞ matthew&lula • ❝ precious and fragile things need special handling ❞ EmptyMer 22 Fév - 23:27

La philippine peinait encore à réaliser que durant ces trois dernières années, sa famille avait été espionnée par la mafia russe. Elle se forçait à les revivre, cherchant le moindre petit détail qui aurait dû lui mettre la puce à l’oreille ou qui serait susceptible de faire avancer l’enquête de Matthew parce qu’elle voulait un environnement sûr pour ses enfants. C’est la voix de son ex-mari qui l’arracha à la contemplation du joli tableau familial qu’elle couvait d’un regard à la fois attendri et pensif depuis le seuil de la porte. Elle tourna légèrement la tête vers lui, intriguée par la réaction à ses propos. « Tu sais parfaitement les protéger. T’es une mère géniale, Lula. Attends, tu les a vus ? S’ils sont si… ouverts d’esprit et épanouis, c’est pas grâce à moi tu sais. C’est toi qui les a éduqué, qui les a chéri au quotidien, et si tu devais les protéger un jour tu réussirais sûrement à faire mieux qu’un agent. ». Emue par les compliments provenant du père de ses enfants, Lulani sentit les traits de son visage s’adoucir et la sincérité de son sourire creuser de petites fossettes aux creux de ses joues dont on devinait la légère teinte dans la semi-obscurité. Elever les enfants n’avaient pas été facile tous les jours, non seulement parce que la philippine n’était pas encore sortie de l’adolescence lorsqu’elle était tombée accidentellement enceinte pour la première fois, mais aussi parce que les déplacements de Matthew aux quatre coins du Globe l’obligeait à endosser un double rôle. Encore aujourd’hui, il lui arrivait d’être assailli de doutes, mais Lulani n’était pas de nature à se plaindre parce que fonder une famille était un choix qu’elle ne regrettait absolument pas. « Thanks. Tu sais, j’entendais par là que, contrairement à toi, je n’ai pas reçu d’entraînement militaire, mais je pense que le moment venu je pourrais toujours nous défendre avec une poêle à frire. » répondit-elle sur le même trait d’humour. Cela faisait tellement longtemps qu’il n’y avait pas eu de complicité entre eux, si longtemps que Lulani prenait tout juste conscience que cette proximité lui manquait bien plus qu’elle ne voulait l’admettre.

« T’as raison. Mais tu devrais venir aussi. ». Lulani cligna plusieurs fois des paupières et ouvrit la bouche, prête à émettre une objection avant que Matthew ne poursuive sans lui laisser la moindre occasion de décliner l’offre. « Je peux être appelé pour une intervention n’importe quand, en dehors du temps que j’ai posé pour les enfants, et comme t’as pu le voir, même quand c’est le cas ils peuvent avoir besoin de moi. Si mon père en a après les enfants, il peut en avoir après toi aussi, aucune chance que je prenne ce risque. Et puis, tu fais beaucoup mieux la cuisine. ». Même si le raisonnement de Matthew tenait la route, la situation n’en restait pas moins délicate et trop précipitée pour la philippine. Lulani venait tout juste de se faire à la vie New Yorkaise et voilà qu’elle se voyait dans l’obligation d’emménager provisoirement dans le vaste appartement de son ex-mari, comme si ce n’était pas assez douloureux. Elle ne put s’empêcher de lever un sourcil à l’excuse de « secours » qui venait clore son argumentation, cachant difficilement un petit sourire en coin qui trahissait son amusement. « C’est parce que j’ai parlé de poêle à frire, c’est ça ? » demanda-t-elle, voulant éluder le sujet qu’elle avait elle-même amené sur le tapis. « C’est sûr, j’ai les capacités requises pour les préserver de l’intoxication alimentaire et des rations militaires. Chacun son domaine de compétences. ». Lulani ne put s’empêcher de lui lancer cette petite pique taquine, c’était de bonne guerre et puis, en général, lorsqu’ils revenaient d’un week-end passé chez leur père, leurs enfants ne perdaient jamais l’occasion de critiquer les talents culinaires de l’américano-grec.

Lulani soupira et redevint sérieuse, cependant les traits de son visage affichaient à présent une expression grave. « Je n’en sais trop rien. Deux ex-époux qui vivent temporairement sous le même toit avec leurs enfants… » commença-t-elle, cherchant à défendre son propre point de vue avec autant de facilité que Matthew l’avait fait avant elle, mais se rendit à l’évidence : elle n’avait strictement rien en stock pour cette fois parce que le simple fait d'être éloignée de ses enfants lui était insupportable. Comment Matthew avait-il pu le supporté pendant 3 ans et se contenter seulement de quelques gardes par-ci, par-là ? « Si je comprends bien, c’est soit ça, soit tu nous colles des armoires à glace fringués à la Men In Black… ». C’était souvent dans ces moments-là que l’on se rendait compte que la Pomme n’était pas tombée loin du Pommier ; la philippine avait exactement les mêmes mimiques que Toyiah lorsqu’elle cherchait à avoir le dernier mot et ce, même lorsqu’elle avait tort. Comme si ce n’était pas déjà assez dur de vivre dans la même ville que lui, il fallait à présent qu’elle partage son appartement et sur ce coup là, l’instinct de préservation surplombait tout le reste, y compris sa crainte de succomber aux sentiments qu’elle éprouvait toujours à son égard. « Deal. » marmonna-t-elle entre ses dents en relâchant la tension de ses épaules. « Je... Je ne veux pas que les enfants se fassent de fausses idées. ».

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MessageSujet: Re: matthew&lula • ❝ precious and fragile things need special handling ❞ matthew&lula • ❝ precious and fragile things need special handling ❞ EmptySam 25 Fév - 0:12


« C’est parce que j’ai parlé de poêle à frire, c’est ça ? » Matthew garda le regard fixé sur ses enfants endormis, se contentant de sourire pour suivre la blague de son ex-femme. Il savait que ce qu'il lui demandait n'était pas anodin, lui-même ne semblait pas avoir conscience de tout ce que ça impliquerait. Si les conditions avaient été différentes, il n'aurait d'ailleurs jamais pu lui imposer une telle chose, mais elle était peut-être en danger et Matthew ne laisserait pas quoique ce soit arriver si il pouvait faire quelque chose pour l'empêcher. Il se sentait tellement coupable d'avoir mené Lulani et leurs enfants en plein coeur du danger qu'il était prêt à tout pour les en protéger. « C’est sûr, j’ai les capacités requises pour les préserver de l’intoxication alimentaire et des rations militaires. Chacun son domaine de compétences. » L'américano-grec prenait comme un bon signe que la jeune femme en rit. Si on regardait ça d'un point de vue purement professionnel, l'heure était grave. Matthew avait la terrible sensation de n'avoir jamais la menace de son père si proche de lui. Avec le temps, Nikolas Vryzakis avait perdu tout ce qui faisait de lui un père aux yeux de son fils aîné. Il ne savait pas exactement ce qui l'avait fait plonger dans de sales affaires, comment la situation avait pu en arriver à un stade tel qu'il en détruise toute notion de lien père-fils pour le remplacer par celui de traqueur-traqué ; et encore, Matthew n'était pas sûr de savoir lequel il était des deux.

« Je n’en sais trop rien. Deux ex-époux qui vivent temporairement sous le même toit avec leurs enfants… » reprit Lulani plus sérieusement. Matthew hocha pensivement la tête en osant un bref regard vers elle, mais se reconcentra rapidement sur la vision de Toyiah et Mason dans le lit de ce dernier. A vrai dire, il aurait préféré ne pas avoir à penser à la logistique de son plan. Tout ce qu'il trouvait légitime, c'était de vouloir protéger Lulani d'une menace dont il était la cause indirecte ; il ne pouvait pas laisser passer ça, il ne pouvait pas la voir repartir et la savoir seule, chez elle, à la merci de son père comme elle l'avait été ces dernières années sans qu'il ne le sache. « Je te le proposerais pas si je pensais pas ça nécessaire. » dit-il simplement, comprenant son point de vue. Elle était probablement réticente à l'idée de venir vivre avec lui, et il ne pouvait pas l'en blâmer. Il était blessé par son attitude mais n'aurait pas pu imaginer une quelconque autre réaction de sa part. « Si je comprends bien, c’est soit ça, soit tu nous colles des armoires à glace fringués à la Men In Black… » Haussant les épaules avec un sourire amusé, il répliqua aussitôt. « Ce sera probablement les deux... » sous-entendit-il avec un nouveau regard en coin. A vrai dire, il était très sérieux, mais Lulani ne les remarqueraient probablement pas. Très techniquement parlant, son ex-femme était désormais impliquée dans cette immense affaire qu'était le cas Vryzakis. Matthew savait à quel point elle détestait cette histoire, et la moindre des choses qu'il puisse faire était de rendre cette situation la moins dérangeante, mais également la plus prudente possible. « Deal. » L'archéologue fut immédiatement rassuré, mais n'en montra rien. Non, à la place, il décroisa les bras et passa une main dans ses cheveux en soupirant doucement avant de reprendre sa position initiale, le buste cette fois-ci tourné vers la philippine. « Je... Je ne veux pas que les enfants se fassent de fausses idées. » Encore une fois blessé, il n'en prit cependant absolument aucune rigueur, pouvant lui accorder ça, et lui adressa simplement un sourire rassurant. « On trouvera quelque chose pour leur expliquer ça, ils comprendront. » trouva-t-il simplement à dire, plus soulagé qu'autre chose.

Il n'avait pas l'intention de sauter sur Lulani, ça n'avait jamais été dans ses plans et ça n'était pas dans ses projets immédiats. A vrai dire, si elle n'avait pas mis ce sujet immédiatement sur la table, il aurait sûrement fallu à Matthew que ses enfants lui fassent une remarque pour qu'il improvise une explication sur le pouce pour se sortir du malentendu. Tout ce qui lui importait, c'était de savoir qu'il aurait la possibilité de protéger les personnes qui comptaient le plus pour lui et dont il était la cause du malheur. Il ne voyait cependant pas l'épreuve comme difficile : vivre avec Lulani le blesserait probablement au quotidien, la mélancolie de leur passé le heurterait sûrement à chaque instant, mais il était prêt à affronter tout ça en silence et sans aucune plainte si ça pouvait assurer à la jeune femme d'être en sécurité. Encore une fois, c'était pour elle qu'il s'inquiétait. « Lula, si il y avait une meilleure solution... On l'aurait prise, mais tu l'as dit toi-même, les enfants sont plus en sécurité ici, avec moi. Et toi aussi. » se justifia-t-il, très sérieux. « Tu as peut-être vraiment fait avancer l'enquête, si on arrive à mettre la main sur la Faucheuse et remonter jusqu'à mon père... Ce sera vite terminé. » tempéra-t-il dans l'espoir de l'apaiser.

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MessageSujet: Re: matthew&lula • ❝ precious and fragile things need special handling ❞ matthew&lula • ❝ precious and fragile things need special handling ❞ EmptyDim 26 Fév - 0:29

« On trouvera quelque chose pour leur expliquer ça, ils comprendront. ». Cette fois-ci, Lulani s’arracha complètement de la contemplation de leurs enfants pour lui faire face, toujours en étant adossée à l’encadrement de la porte. Ses sourcils froncés et ses yeux légèrement plissés trahissait l’affreuse migraine qui commençait à poindre, en réponse au grouillant mélange de sentiments qu’elle était incapable d’extérioriser comme elle le voulait. Pourtant, quelques instants plus tôt, la jeune femme avait essayé de se montrer forte en usant d’un trait d’humour, mais la vérité c’était que la situation actuelle la bouffait littéralement de l’intérieur. Une partie d’elle était rassurée de se savoir accueillie à bras ouverts et protégée, mais une autre cherchait par tous les moyens à conserver la barrière que Lulani avait instauré quelques années plus tôt. Pour se défendre, la jeune femme était même tentée de lui demander ce quelle excuse Matthew comptait invoquer auprès de sa fréquentation actuelle, mais jugea préférable de ne pas s’engager sur ce terrain là – certainement pas après avoir contré ses questions trop indiscrètes. « Lula, s’il y avait une meilleure solution… On l’aurait prise, mais tu l’as dit toi-même, les enfants sont plus en sécurité ici, avec moi. Et toi aussi. Tu as peut-être vraiment fait avancer l’enquête, si on arrive à mettre la main sur la Faucheuse et remonter jusqu’à mon père… Ce sera vite terminé. ». Lulani sentit la colère lui piquer la gorge et les yeux. Durant des années, elle avait encaissé sans se plaindre, mais son silence n’avait que trop duré. « C’est injuste... » dit-elle dans un murmure, prenant le soin d’articuler le dernier mot. Finalement, Lulani baissa les yeux en trouvant un intérêt soudain pour le bout de ses chaussures. Elle ne trouvait même pas de quoi compléter sa phrase tant il y avait de choses qu’elle trouvait injuste dans ce bas monde : la perte de ses parents, l’absence de Jenny et Kina, l’adultère de Matthew, la surveillance de Nikolas, le danger qui rôdait sur ses enfants ainsi que sur Kidlat et enfin, cette situation qui mettait déjà ses nerfs à rude épreuve. « A chaque fois qu’on goûte un peu au bonheur, il faut toujours qu’il y ait quelqu’un pour nous l’arracher des mains. ». Cette phrase courte lui avait échappée et prenait tout son sens.

Sentant que le mal de crâne se faisait de plus en plus intense, la jeune femme se frotta doucement les tempes avant de se pincer l’arrête du nez, puis finit par le contourner pour reprendre le chemin du salon où elle se laissant tomber sur le canapé, la tête relâchée en arrière. Elle poussa un long soupir, usée par tous les rebondissements qui s’étaient produits dans la journée et plaqua ses mains sur ses yeux clos, cherchant à les protéger d’une lumière devenue trop agressive. Lulani resta ainsi un instant avant de sentir de nouveau la présence de Matthew dans les parages. « Je ne tiens plus à en parler pour ce soir. ». En effet, elle n’était plus d’humeur à tergiverser davantage sur cette histoire d’espionnage, de protection rapprochée et autres problèmes qui lui causaient une migraine du feu de dieu. Lentement, Lulani glissa sur le côté et vint se recroqueviller dans le canapé spacieux et confortable, la tête nichée dans un coin entre le dossier et l’accoudoir, serrant l’un des coussins tout contre elle. « Bonne nuit, Matthew. » ajouta-t-elle dans un souffle, étouffant un léger bâillement.
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MessageSujet: Re: matthew&lula • ❝ precious and fragile things need special handling ❞ matthew&lula • ❝ precious and fragile things need special handling ❞ EmptyDim 26 Fév - 0:57


« C’est injuste... A chaque fois qu’on goûte un peu au bonheur, il faut toujours qu’il y ait quelqu’un pour nous l’arracher des mains. » Matthew prit la réaction de Lulani en pleine figure. La jeune femme avait fermé les yeux, apparemment en proie à une migraine, et elle ne dut donc probablement pas voir le visage de l'archéologue se décomposer et son regard s'assombrir. Une profonde culpabilité l'envahit et il déglutit en fermant à son tour les yeux, se tournant vers la chambre en baissant lui aussi les yeux. Lorsque la jeune femme retourna vers le salon, il fut d'ailleurs d'abord incapable de la suivre.

C'était sa faute, ça l'avait toujours été. Il était le seul lien – et pas des moindres – qui rattachait Lulani à son père, la seule raison pour laquelle il voulait lui faire du mal ; tout ça, c'était pour l'atteindre lui. Mais plus encore, Lula avait trop de fois fait les frais des dommages collatéraux. Il lui avait promis de l'aimer et de la protéger dans toutes les circonstances lors de leur mariage et il avait lamentablement failli à son engagement. Parce qu'il l'avait choisie elle, parce qu'il avait décidé qu'il voulait passer le reste de sa vie avec elle, parce qu'il lui avait fait deux enfants, Matthew avait fait de Lulani une cible de choix sans même le savoir. Et si, ce soir, elle balançait sa rage sur la situation, c'était encore une fois sa responsabilité. Il ne faisait que l'entraîner dans ses sales histoires, il avait beau vouloir la préserver, il ne faisait que la blesser encore plus. Il rouvrit les yeux et soupira, le coeur toujours aussi lourd.

Finalement, lorsqu'il atteignit le salon, il trouva son ex-femme sur le canapé. « Je ne tiens plus à en parler pour ce soir. » dit-elle immédiatement, le prévenant de ne pas tenter d'argumenter plus que ça. Il déglutit une nouvelle fois et accusa le coup. « Bonne nuit, Matthew. » Le jeune homme tourna les talons et partit chercher de quoi rendre le canapé un peu plus confortable : il trouva de quoi la satisfaire dans sa chambre et revint silencieusement dans le salon pour déposer les fournitures au bout du canapé. Alors, et seulement à ce moment-là, il releva les yeux vers la philippine. Elle ne voulait pas de discours, il n'en délivrerait pas. D'ailleurs, elle semblait déjà dans les bras de Morphée, les bras enroulés autour du modeste oreiller du canapé. Le jeune homme soupira doucement et déplia le plaid qu'il avait trouvé pour l'étendre sur la jeune femme, laissant le coussin près d'elle si elle se sentait mal à l'aise dans la nuit. Pendant un instant, il pensa à déposer brièvement ses lèvres sur le front de la jeune femme, comme il avait l'habitude de le faire, mais il s'arrêta dans son mouvement et resta suspendu un instant avant de se redresser, se contentant de passer une main contre le bras de la jeune femme en prétendant ajuster le plaid. « Je suis désolé. » murmura-t-il simplement avant de s'éloigner vers sa propre chambre.

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