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MIA&LULANI • is there a doctor in the street ?

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MessageSujet: MIA&LULANI • is there a doctor in the street ? MIA&LULANI • is there a doctor in the street ? EmptyJeu 1 Mar - 21:14

Mars. Ce mois sonnait presque comme une bénédiction pour la philippine, peu habituée à passer un hiver aussi rude, cependant – et aussi surprenant que cela puisse paraître – Lula avait apprécié le manteau blanc qui avait recouvert le paysage. Elle savait qu’il faudrait attendre encore un moment avant d’apprécier de plus douces températures, mais les plus froides semblaient déjà être un lointain souvenir à l’instar des maladies hivernales. Mason était le seul de la fratrie à en avoir fait les frais, un état grippal qui avait duré quelques jours. Toyiah et Lulani, quant à elles, avaient réussi à passer entre les mailles du filet, du moins, c’était ce que la mère de famille pensait. A peine ses yeux s’étaient ouverts sur une nouvelle journée que la jeune femme se savait malade. En effet, le réveil avait été beaucoup plus difficile que les précédents tant et si bien que le chemin de la chambre jusqu’à la cuisine du loft qu’elle habitait provisoirement fut un vrai parcours du combattant, tout comme le fait de préparer le petit déjeuner. Dans un premier temps, Lulani ne s’en formalisa pas, cela n’était sûrement que passager et si les symptômes s’apparentaient à ceux qu’avaient eu son fils, alors elle pratiquerait l’automédication en prenant les médicaments qu’un médecin de Greenwich Village lui avait prescrit. En consultant l’horloge, Lulani s’était vite aperçue de son retard. D’ordinaire très ponctuelle, cet ‘incident’ eut le don de la mettre sur les nerfs, mais même avec ça, elle semblait terriblement flasque et rester chez elle n’était pas une option. C’est donc ainsi qu’elle fit rapidement sa toilette et partit aussitôt travailler sans avoir le temps d’embrasser ses enfants.

Le chemin jusqu’à son lieu de travail fut tout aussi laborieux. La philippine dut faire un effort surhumain pour se concentrer sur la route en essayant de faire abstraction à ses paupières atrocement lourdes et de ses yeux devenus vitreux. Elle renifla plusieurs fois, se pinça l’arrête du nez et ferma les yeux autant de fois que les feux tricolores le lui permettaient, puis une fois arrivée au musée, Lulani s’évertua à mettre toute sa concentration sur les œuvres d’art à restaurer plutôt que sur la douleur. S’occuper l’esprit de cette manière avait toujours fonctionné, du moins, pour la douleur morale parce que la douleur physique c’était toute une histoire. De mémoire, la jeune femme n’était que très peu tombée malade et ne se souvenait même plus de la façon dont ses parents s’occupaient d’elle lorsque c’était le cas, mais elle gardait cependant l’image de son oncle Kid qui l’autorisait à regarder des dessins animés toute la journée – sacrifiant ainsi ses matchs préférés – ou encore Jenny Vryzakis et son fameux potage.

Au bout d’un moment, Lulani sentit le grand besoin de faire une pause et passa son bras sur son front pour en enlever une petite couche de sueur qu’elle pensait être due au dysfonctionnement d’un radiateur. Un rapide coup d’œil à sa montre l’informa qu’elle n’était là que depuis une heure. En plus de son retard, voilà qu’elle se permettait une pause prématurée, ce n’était guère professionnel tout ça, mais une tasse de café l’aiderait sûrement à faire disparaître cet état de fatigue. La jeune femme se dirigea donc vers la sortie du musée et passa la tête à travers l’encadrement d’une pièce où se trouvait Mia Blake, une jeune étudiante en art à qui Lulani avait proposé de faire du babysitting contre rémunération. Cela tombait bien qu’elle soit au musée puisqu’elle devait absolument lui parler de ses disponibilités et de la nouvelle adresse où elle devrait désormais garder ses enfants. « Mia ? Je sors prendre un café, ça te dirait de m’accompagner ? C’est moi qui invite. ». Et à peine quelques minutes plus tard, les deux jeunes femmes déambulaient dans les rues de New York en quête d’une enseigne Starbuck où elles pourraient se ressourcer passant devant la vitrine d’un vendeur de téléviseurs où passait en boucle les informations du moment.
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MessageSujet: Re: MIA&LULANI • is there a doctor in the street ? MIA&LULANI • is there a doctor in the street ? EmptyVen 2 Mar - 17:26

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Dernière édition par Lulani Kaleko le Ven 2 Mar - 17:27, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: MIA&LULANI • is there a doctor in the street ? MIA&LULANI • is there a doctor in the street ? EmptyVen 2 Mar - 17:26

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MessageSujet: Re: MIA&LULANI • is there a doctor in the street ? MIA&LULANI • is there a doctor in the street ? EmptyDim 4 Mar - 16:49

La tête blottie dans son oreiller, Mia dormait encore comme un bébé quand son réveil sonna ce matin là. Loin de se douter de la journée qui allait suivre, un gémissement vint mourir dans sa bouche quand la musique du groupe The Kills la tira d'un sommeil profond. La jeune femme avait le sommeil de plus en plus lourd ces derniers temps et c'était une chose qui l'inquiétait passablement. Mia était plutôt du genre à se réveiller au moindre bruit et Dieu sait que dans son immeuble, il y avait de l'agitation, que ce soit durant la journée ou dans la nuit mais pour être honnête, cela restait raisonnable. Elle continua de maugréer tandis que sa main tâtonnait sur sa table de nuit pour trouver le fauteur de trouble. Une fois cela fait, elle poussa un long soupire. La jeune femme était dispensée d'aller en cours ce matin, elle devait se rendre au musée où elle avait fait son stage il y n'y a pas si longtemps. Mia devait encore régler deux trois choses et surtout revoir certains tableaux pour un futur projet et surtout, ses prochains partiels. Rien que d'y penser ... Elle se redressa progressivement dans son lit et resta un moment assise à contempler sa chambre qu'elle avait mis sans dessus dessous la veille en voulant retrouver son pistolet à colle. L'avantage de vivre seule néanmoins, était que personne ne vous disait de ranger telle ou telle chose. Sur cette note optimisme, Mia se leva d'un bon un peu plus léger que prévu. Elle avait pu se lever plus tard qu'à la normale mais même si elle avait tout son temps pour aller au musée, la jeune femme ne préférait pas traîner, histoire de pouvoir profiter de sa matinée. Sa première action fut d'aller dans la salle-de-bain pour prendre une douche pour achever son réveil et une fois sortie de la cabine, elle enfila une chemisier ivoire, un gilet bleu gris et un jean foncé. Une fois dans le salon, Mia alluma la radio et alla ainsi prendre son déjeuner. Pendant quelques minutes, l'idée d'appeler Lulani lui resta en tête. Elle s'étaient rencontrés au musée justement, où Lulani travaillait et à force, elles étaient devenues amies. Mia jouait même les baby-sitter pour ses enfants, c'est pour dire ! Mais elle ne voulait pas la déranger et de toute façon, elle n'était pas sure de la croiser ce matin. Et au pire, cela lui fera une surprise, se dit la jeune femme. Donc après une heure de préparation , Mia enfila ses boots plates et une veste, s'assura de n'avoir rien oublié et sortit de son appartement.

Le trajet jusqu'au musée, elle le connaissait par coeur pour l'avoir fait pendant quelques semaines. Son stage avait été très bénéfique. Son professeur de pratique avait certains préjugés contre ce genre de milieu où l'Art devenait un business mais au final Mia avait apprécié cette expérience. Plutôt détendue ce matin sa tête bougeait au rythme d'une compilation que lui avait offert Daniel il y a un mois. Oui Mia était ce genre de fille à danser pendant ses trajets en voiture, ce qui pouvait en effet la faire passer pour quelqu'un de très bizarre aux yeux des autres conducteurs. Mais sachant que New York est une ville plus qu'immense, la probabilité qu'elle recroiser le mec du feu rouge de l'autre jour par exemple, était très mince. La jeune femme continua son trajet ainsi jusqu'au musée. Mia avait son permis en poche depuis ses dix-sept ans mais pour avoir la voiture ... elle avait dû attendre un an et encore, ce fut une chance que son oncle Rob se débarrasse de la sienne pour en acheter une autre. En arrivant dans Manhattan, elle repensa aux oeuvres qu'elle devait voir ce matin. Mark Rothko, Motherwell et ... merde. Trou de mémoire pour le dernier. Tant pis elle verrait sur place. Quelques minutes plus tard, Mia se gara près du musée et fit les quelques mètres qui la séparaient encore de l'entrée. Lulani devait sûrement être dans le coin, en tout cas Mia espérait vraiment la voir pour qu'elle puisse papoter un peu ensemble. Cependant, quand elle vit l'heure qu'il était en entrant dans le hall, la demoiselle se dit que ça allait être difficile ... Peu importe. Connaissant le musée plutôt bien pour l'avoir parcouru en long en travers et en large durant son stage, elle alla directement voir ce qu'elle devait voir. Son carnet à la main, elle observa certains tableau et en profita pour admirer ceux de De Kooning. C'était ce qu'elle faisait quand une voix bien connue se fit entendre. « Mia ? Je sors prendre un café, ça te dirait de m’accompagner ? C’est moi qui invite. » Je souris à Lulani qui se tient dans l'encadrement de la salle. « Avec plaisir Lulani ! J'hésitais à venir te voir, j'avais peur de te déranger mais puisque tu proposes. » Les tableaux resteront ici après tout. Tandis qu'elles se dirigèrent toutes les deux vers la sortie, Mia rangea son carnet dans mon sac. Elle avait déjà en tête le goût du cappuccino vanille qu'elle allait prendre ... Mais néanmoins quelque chose la sureprenait car ce n'était pas le genre de Lulani d'aller prendre un café avant sa pause. Les deux jeunes femmes sortirent du musée et se retrouvèrent parmi la foule New Yorkaise sur les trottoirs. Mia analysa un peu plus son amie. « C'est bien la première fois que je te vois partir aussitôt prendre un café en pleine matinée ... » Intriguée, ça Mia l'était mais elle ne voulait pas tirer de conclusion hâtive. Tout le monde pouvait avoir un moment où le besoin de faire une pause était vital. Les deux jeunes femmes continuèrent de marcher à la rechercher d'un endroit où se poser. Et comme d'habitude quand elle était avec Lulani, Mia avait tout de suite deux autres petites personnes en tête. « Comment vont les petits sinon ? »
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MessageSujet: Re: MIA&LULANI • is there a doctor in the street ? MIA&LULANI • is there a doctor in the street ? EmptyDim 4 Mar - 16:49

Le membre 'Mia C. Blake' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'Maladie' :
MIA&LULANI • is there a doctor in the street ? 510411odorat MIA&LULANI • is there a doctor in the street ? 187476volumevisage MIA&LULANI • is there a doctor in the street ? 510411odorat
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MessageSujet: Re: MIA&LULANI • is there a doctor in the street ? MIA&LULANI • is there a doctor in the street ? EmptyDim 4 Mar - 21:10

« Tu ne m’aurais pas dérangée, bien au contraire. » la rassura-t-elle en esquissant un petit sourire pour souligner ses propos. C’était vrai. Lula appréciait beaucoup la présence de Mia avec qui elle était très vite devenue amie et puis, le fait est qu’aujourd’hui, la jeune femme ne se sentait pas très à l’aise et semblait vouloir occuper son esprit à autre chose qu’à son occupation principale ; à savoir, restaurer des œuvres. « C’est bien la première fois que je te vois partir aussi tôt prendre un café en pleine matinée… ». Le sourire fatigué de Lulani s’étira davantage, nullement offensée par cette constatation qui l’avait également surprise, puis finit par acquiescer d’un petit signe de tête solennel. « Ca ne me ressemble pas, en effet, mais je viens à peine d’entamer la restauration d’un Haustenberg et mes yeux se ferment. J’ai espoir que le bol d’air et le gobelet de café suffiront à me réveiller. » dit-elle sur un trait d’humour avant qu’un frisson ne l’oblige à resserrer un peu plus les pans de son manteau. Les températures avaient beau s’être radoucies ces derniers temps, Lulani tremblotait discrètement sous son épais manteau qui ne semblait pas être un rempart suffisant au froid.

« Comment vont les enfants, sinon ? ». La jeune femme croisa le regard de son interlocutrice pour lui répondre. « Ils vont très bien et me demandent sans cesse de tes nouvelles. ». Mason et Toyiah adoraient Mia, ce n’était pas un secret. « D’ailleurs, je voulais t’annoncer que nous avons provisoirement emménagé dans à Civic Center, nous avons eu quelques soucis dans le nôtre… ». Le sourire de Lulani fut un peu plus forcé que les précédents et son regard légèrement plus fuyant. Elle avait horreur de devoir mentir aux personnes qu’elle estimait beaucoup et si elle le faisait aujourd’hui avec Mia ce n’était sûrement pas par méfiance. On lui avait clairement fait comprendre que moins son entourage en saurait sur cette histoire et mieux il s’en porterait. Lulani s’était même gardée de lui faire part de la véritable raison de son déménagement provisoire ; elle savait que lui sortir l’excuse de l’invasion des acariens ne fonctionnaient qu’avec les enfants et qu’il lui faudrait trouver autre chose pour Mia. La situation était d’autant plus délicate puisque c’était chez son ex-mari qu’elle vivait désormais. Quelle conclusion son amie allait-elle en tirer ? Parce que Lulani ne souhaitait par l’impliquer dans toute cette histoire qui la dépassait de très loin, elle ne voulait pas que Nikolas la prenne pour cible, elle aussi et puis, avouer qu’il était question de leur sécurité reviendrait presque à exposer la place de Matthew au sein de la CIA.

« Et toi, comment vas-tu ? Nous n’avons pas eu l’occasion de discuter ces derniers temps. » dit-elle en posant son pied sur la route, prête à la traverser sur le rendre sur le trottoir d’en face oubliant de vérifier que la celle-ci était bel et bien dégagée. Ce fut le crissement de pneus amorçant un freinage d’urgence suivit d’un coup de klaxon de camion qui la fit littéralement sauter en arrière, une main posée au niveau du cœur qu’elle sentait battre à tout rompre dans sa poitrine. Ses oreilles se mirent à bourdonner, agressées par le klaxon tonitruant de l’engin. « Se faire écraser par un camion-poubelle, tragique. » lança-t-elle, tentant de faire preuve d’un peu d’humour pour masquer la peur qui la clouait presque sur place. Une fois de plus, Lulani força un sourire et fit signe à Mia de ne pas s’arrêter en si bon chemin. « Je te l’avais bien dit que j’étais mal réveillée, tu as eu la preuve en direct, enfin pour le coup je suis plus alerte. ». Et il y avait de quoi ! Ce foutu klaxon lui avait presque arraché un tympan et comme tout le monde sait, l’oreille étant le centre de l’équilibre, Lulani ne marchait plus très droit à présent.

Cette fois-ci, la philippine s’assura – en deux fois – que la voierie était « praticable » avant de la traverser pour gagner l’enseigne à l’intérieur de laquelle elle s’engouffra, suivit de près par Mia à qui elle tint la porte. Elle n’entendit même pas la cloche de l’entrée tintée à leur arrivée et ne s’en formalisa pas. Qui donc pouvait se formaliser de ce détail ? Tout ce qui lui semblait étrange, c’était le calme ambiant seulement troublé par les chuchotements des clients. La jeune femme arqua un sourcil, intriguée. D’ordinaire, les gens riaient de bon cœur et on n’entendait qu’eux à l’autre bout de la pièce, mais là rien… ils remuaient simplement leurs lèvres pour former des phrases inaudibles des autres. Se pouvait-il que le coup de klaxon l’ait rendue sourde ? Lulani passa ses index dans ses oreilles pour s’en assurer, occultant les regards soudainement braqués sur eux. La jeune femme poussa un petit soupir – du moins, petit pour elle – et s’approcha du comptoir, mais ne s’entendant plus parler, Lulani hurla presque sa commande et dû froncer les sourcils pour comprendre ce que le serveur lui demandait. « VOUS FAITES UNE PARTIE DE FIST OF ZEN ? POURQUOI PARLEZ-VOUS SI BAS ? »
demanda-t-elle d'un ton qui se voulait 'léger'.
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MessageSujet: Re: MIA&LULANI • is there a doctor in the street ? MIA&LULANI • is there a doctor in the street ? EmptySam 10 Mar - 12:52

Mia n'était pas une grande amatrice du froid et tout le monde savait qu'à New-York, les hivers pouvaient être rudes. Alors quand les températures après cette période d'hibernation, commençaient à remonter un peu, c'était une véritable libération à chaque fois. Quitte à choisir entre une canicule et une période de grand fois, elle préférait la canicule. Mia n'aimait pas porter des pulls et des vêtements qui l'empêchaient de bouger comme elles le souhaitaient. Peut-être une déformation due à ses études, mais la demoiselle aimait n'avoir aucune entrave dans ses mouvements et surtout, se sentir à l'aise. Tout cela pour dire que dès que les beaux jours arrivaient, c'était un soulagement, un sentiment de liberté qui l'envahissait. Petite, Mia tombait toujours malade durant cette période car dans l'euphorie, elle se dévêtissait beaucoup trop vite. Aujourd'hui, elle faisait plus attention. Tandis qu'elles marchaient dans les rues toujours animées de NYC, Mia resserra les pans de son trench noir et rapprocha son écharpe duveteuse de son cou. « Tu ne m’aurais pas dérangée, bien au contraire. » La jeune Blake lui adressa un sourire chaleureux. Elle appréciait passer du temps avec Lulani car en plus de leur attirance pour le milieu de l'art et de leurs connaissances qui vont avec, elles avaient réussi à nouer des liens au-delà de tout ça. Principalement à cause des enfants, mais aussi parce qu'elles s'étaient tout de suite bien entendues. Néanmoins, Mia restait quelqu'un de discret et savait bien que le travail de Lulani lui prenait beaucoup de temps. Et puis faut dire que si elle travaillait dans un tel endroit, Mia ne chercherait même pas à faire de pause.

« Ca ne me ressemble pas, en effet, mais je viens à peine d’entamer la restauration d’un Haustenberg et mes yeux se ferment. J’ai espoir que le bol d’air et le gobelet de café suffiront à me réveiller. » Mia hocha la tête tout en regardant son amie marcher à ses côtés. Étonnée, certes, elle l'était mais après tout, même Lulani n'était pas invincible et pouvait avoir des faiblesses au niveau de sa santé. Mia évita de justesse un touriste qui encombrait toute la rue avant de se ranger, de façon experte, à nouveau du côté de Lulani.« Le café peut faire des miracles, c'est bien connu. Et puis Haustenberg, on l'a revu l'autre jour en cours et j'ai failli m'endormir donc tu as une excuse. » dit-elle en souriant. Et c'était vrai d'ailleurs. Bon okay, ce bon vieux Haustenberg était parti avec un désavantage vu que le jour en question, elle avait très peu dormi la veille à cause d'un baby sitting à problèmes, rajoutez à cela qu'elle s'était pris un huit à cause de ces putains de tropo ... Elle s'endormait rarement en cours, mais dans l'amphi en histoire de l'art, elle l'avait fait sans aucuns regrets. Peu importe, ce n'était pas le moment de repenser aux cours alors qu'elle avait sa matinée de libre et qu'elle pouvait aller la passer avec une amie qu'elle n'avait pas vue depuis un certain temps. En tous les cas, la conversation dévia presque naturellement vers Mason et Toyiah. Mia aimait avoir de leurs nouvelles quand ils passaient un certain temps sans se voir. « Ils vont très bien et me demandent sans cesse de tes nouvelles. » A nouveau, la jeune femme sourit à cette idée, presque rassurée, comme à chaque fois, qu'eux non plus de ne l'oubliaient pas. Oui la vérité était qu'elle avait fini par beaucoup s'attacher à eux. « Tant mieux alors si ça va bien. Ils me manquent en ce moment. » Elle avait remarqué que la dernière fois, même hors baby-sitting, qu'elle les avait vus ... « D’ailleurs, je voulais t’annoncer que nous avons provisoirement emménagé dans à Civic Center, nous avons eu quelques soucis dans le nôtre… » Mia fronça les sourcils. Ca c'était quelque chose d'assez inattendu. Elle lança un regard intrigué à Lulani qui semblait avoir l'esprit ailleurs depuis qu'elle l'avait informée sur ce point. Puis, la surprise laissa place à un semblant d'inquiétude. « Mince ! Qu'est ce qui s'est passé ? » En soi ce n'était peut-être pas grand chose, peut-être qu'il y avait eu des problèmes de plomberie ou des insectes, mais c'était toujours surprenant quand ça arrivait. Et puis, vu la tête de Lulani, elle avait l'impression que cette situation quel qu'elle soit, n'était pas facile pour elle non plus. Mais si elle n'avait pas envie d'en parler, Mia n'insisterait pas.

« Et toi, comment vas-tu ? Nous n’avons pas eu l’occasion de discuter ces derniers temps. » Ce qui était vrai donc. Elles s'étaient entraperçus par-ci et par-là sans avoir vraiment le temps d'engager les longues discussions qui avaient lui entre elles normalement. Mia comprenait tout à fait évidemment, que la vie de famille de Lulani en plus de son travail étaient des choses qui prenaient beaucoup de temps. Quant à elle ... les études et son job n'étaient pas toujours de tout repos non plus. Dire que normalement elle devrait encore être au musée. Il allait falloir qu'elle échafaude un plan pour expliquer pourquoi elle n'avait pas vraiment fait ce que son professeur lui avait dit de faire. Tant pis après tout. Enfreindre des règles ne tuaient pas forcément les gens. « Moi ça va. Pas grand chose de nouveau dans ma vie palpitante ! » répondit Mia ironiquement avec un sourire aux lèvres. « Et je me prépare pour les examens, d'ailleurs mon prof ... LULANI ! » La jeune femme avait hurlé le prénom de la brune d'une voix étranglée quand elle l'avait vu traverser la route alors qu'un camion arrivait en même temps. Son coeur s'était mis à battre à tout rompre et son corps n'avait pu bouger d'un millimètre. Mais heureusement, Lulani eut le réflexe de bondir en arrière pour éviter le véhicule. Mia eut l'impression de pouvoir respirer à nouveau. « Se faire écraser par un camion-poubelle, tragique. » Sourire de soulagement et hochement de tête. Autant dire que Mia avait une relation particulière avec tout ce qui était accident de la route vu qu'elle s'était faite renversée il y a quelques années de cela par une voiture. Elle retrouva ses esprits. « Je te l’avais bien dit que j’étais mal réveillée, tu as eu la preuve en direct, enfin pour le coup je suis plus alerte. » Nouveau sourire de la part de Mia que la peur aussi avait bien réveillée. « Je te crois sur parole ! »

Elles continuèrent leur chemin jusqu'à arriver au café. La jeune Blake ne le remarqua pas tout de suite mais alors qu'elles arrivaient au niveau de l'entrée, elle eut l'impression que Lulani avait du mal à marcher mais préféra attendre de voir pour avoir la confirmation. Il y avait du monde dans l'établissement. Les discussions emplissaient tout le café tandis qu'avec Lulani, elle se dirigeait vers le comptoir. « VOUS FAITES UNE PARTIE DE FIST OF ZEN ? POURQUOI PARLEZ-VOUS SI BAS ? » Mia sursauta, comme beaucoup d'autres gens quand elle hurla cette phrase à travers tout le café. Elle jeta un regard alerte autour d'elles et croisa quelques paires d'yeux qui les fixaient avec surprise et curiosité. Autant dire que Mia n'aimait pas être le centre de l'attention. Elle regarda son amie, assez surprise. « Doucement Lula ! Pourquoi tu parles aussi fort ? » Nouveau froncement de sourcils puis, Mia se souvint du klaxon du camion et qu'elle avait été étrange après ça. Se pourrait-il que son oreille ait été endommagée ? « T'as des problèmes avec ton oreille ? Lula tu m'entends ? » Bon okay, c'était stupide de lui parler normalement alors qu'elle venait tout juste de comprendre que Lulani avait du mal à entendre. Alors Mia montra sa propre oreille du doigts et répéta ce qu'elle venait de dire très lentement, avec l'espoir qu'elle lise sur les lèvres. Normalement si c'était juste le klaxon ... « Hum ... » L'homme derrière le comptoir se sentait un peu oublié et il ramena Mia à la réalité. « Excusez nous. Hum ... Pour moi ça sera un cappuccino vanille et pour mon amie ... tu prends un café ou pas ? » demanda-t-elle en s'adressant à Lulani à la fin. Elle tenta, pour voir mais naturellement elle n'obtint pas de réponse de la jeune femme. Alors il ne restait plus qu'une chose à faire à Mia. De toute façon, les discussions avaient repris de plus belle et avec un peu de chance, on ne la remarquerait pas. « QU'EST CE QUE TU PRENDS LULANI ? » Ca c'est fait, se dit-elle. Mia légèrement mal à l'aise évita de regarder les autres clients et se concentra sur son amie. Avec le brouhaha qui régnait au café et maintenant ça, la jeune femme remarqua qu'une migraine commençait sérieusement à la travailler et surtout, qu'il faisait vraiment chaud ici.

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MessageSujet: Re: MIA&LULANI • is there a doctor in the street ? MIA&LULANI • is there a doctor in the street ? EmptyDim 11 Mar - 18:30

La philippine était en proie à une sensation bien étrange, vidée de toute énergie à un tel point qu’elle se demandait comment elle parvenait encore à tenir sur ses deux jambes qui donnaient l’impression d’être faites de coton. Sa démarche était peu assurée, presque désarticulée, mais la jeune femme tâchait de faire bonne figure auprès de Mia. « Le café peut faire des miracles, c’est bien connu. Et puis Haustenberg, on l’a revu l’autre jour en cours et j’ai failli m’endormir donc tu as une excuse. ». Pour toute réponse, Lulani s’était mise à pouffer de rire et secoua légèrement la tête de gauche à droite pour montrer son amusement. Il ne lui était pas bien difficile de l’imaginer roupiller en cours. Bien sûr, elle avait toujours vu Mia comme quelqu’un de dynamique, une personne faite pour le terrain et non pour rester tranquillement assise dans un amphithéâtre des heures durant. Il était vrai que connaître l’histoire d’un peintre pouvait être très utile pour interpréter une œuvre ou pour restaurer une toile afin de préserver l’âme des artistes et leur rendre leur authenticité, mais certains cours étaient beaucoup plus rébarbatifs que d’autres. Lulani comprenait parfaitement Mia ; toutes deux avaient suivi des études dans le domaine des arts et toutes deux s’étaient occupées d’enfants, à une exception près ; Lulani était devenue mère de famille à 16 ans et Mia avait trouvé ce moyen pour subvenir à ses besoins. C’était en partie la raison pour laquelle les deux jeunes femmes se sentaient aussi proches et pourquoi Lulani faisait de son mieux pour la ménager. « Tant mieux alors si ça va bien. Ils me manquent en ce moment. ». Lulani n’en doutait pas un seul instant. Elle restait encore surprise de la manière dont Mia avait réussi à se faire une place parmi eux, les enfants la considéraient comme un membre de leur famille à part entière, tout comme Lulani et cette dernière envisageait de la présenter à Matthew ne serait-ce pour qu’il sache à qui son ex-femme confiait leur progéniture… Et puis, si jamais l’envie lui venait de faire un jour appel à ses services, Lulani se sentirait beaucoup plus en confiance de les savoir avec Mia. « Mince ! Qu’est-ce qui s’est passé ? ». La jeune femme haussa légèrement les épaules en esquissant un petit sourire contrit et décida de s’en tenir à l’excuse qu’ils avaient inventée de toute pièce. ]« Si j’en crois les pro du bâtiment, ce sont les termites qui nous ont expropriés de chez nous. J’ai de la chance d’avoir un ex-mari peu rancunier… Oui, parce que… hm… C’est chez lui que j’habite pour l’instant. D’ailleurs, il faudrait que je pense à vous présenter tous les deux, au cas où l’envie lui prendrait de te partager. Pour les enfants… » ajouta-t-elle, maladroite. « Moi ça va. Pas grand-chose de nouveau dans ma vie palpitante ! Et je me prépare pour les examens, d’ailleurs mon prof… LULANI ! ». Si la jeune femme observait Mia aussi attentivement – en se concentrant sur le mouvement de ses lèvres – c’est parce que son audition semblait lui faire défaut et bien entendu, elle en oublia de faire attention à la route. Elle n’eut pas le temps de lui répondre quoi que ce soit, effectuant un mouvement de recul juste à temps.

[…]

Son cœur battait encore la chamade lorsqu’elle se faufila à l’intérieur du Starbucks, Mia à sa suite. Le café lui semblait anormalement calme pour un jour de semaine et à heure de pointe, tellement calme qu’elle fut convaincue qu’il s’agissait d’une journée à thème. Elle avait entendue - aussi ironique que ça puisse paraître – que le mois de mars avait également une journée mondiale dédiée à l’audition, peut-être était-ce aujourd’hui. Toujours est-il qu’au « Roi du silence », Lulani n’était pas le meilleur élément et elle ne mit pas très longtemps à briser le « silence » ambiant. « T’as des problèmes à ton oreille ? Lula tu m’entends ? ». La jeune femme se tourna vers Mia, fronçant légèrement les sourcils pour décrypter le mouvement de ses lèvres dans l’espoir de capter un son, mais celui-ci était tellement étouffé que Lulani renonça et se concentra sur la gestuelle. En voyant que Mia pointait son oreille du doigt, la philippine passa son auriculaire dans le sien et le frotta légèrement, remuant même la mâchoire pour tenter de se débarrasser de cette désagréable sensation de surdité. « QU’EST-CE QUE TU PRENDS LULANI ? ». De nouveau, Lulani fronça les sourcils, puis afficha des yeux ronds comme des billes lorsqu’elle comprit enfin ce qui était évident. « AM I DEAF ? ». Elle jeta aussitôt un regard aux personnes présentes et toutes acquiescèrent d’un signe de tête, l’observant à peu près de la même manière qu’une personne évadée de l’asile. Se rendant compte qu’elle hurlait depuis toute à l’heure, Lulani baissa le ton pour s’adresser de nouveau à Mia. « Oh no ! Je crois que le klaxon du camion m’a rendue sourde… Mettez-moi la même chose. » lança-t-elle au serveur qui se trouvait derrière le comptoir et à qui elle tendit un billet. « Je n’entends plus rien… » se plaignit-elle de nouveau.
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MessageSujet: Re: MIA&LULANI • is there a doctor in the street ? MIA&LULANI • is there a doctor in the street ? EmptySam 17 Mar - 17:33

« Si j’en crois les pro du bâtiment, ce sont les termites qui nous ont expropriés de chez nous. J’ai de la chance d’avoir un ex-mari peu rancunier… Oui, parce que… hm… C’est chez lui que j’habite pour l’instant. D’ailleurs, il faudrait que je pense à vous présenter tous les deux, au cas où l’envie lui prendrait de te partager. Pour les enfants… » répondit Lulani quand Mia lui demanda ce qu'il s'était passé pour leur appartement. Malgré toute la bonne volonté du monde, la jeune Blake ne put s'empêcher de faire les gros yeux quand son amie lui annonça vivre chez son ex-mari. Enfin c'était le principe. Théoriquement, on ne divorçait pas pour ensuite retourner vivre chez son ex conjoint, mais Mia était assez cultivée pour savoir que parfois, les choses ne se passent pas comme elles le devraient. Et puis Lulani et Matthew -qu'elle connaissait encore peu- avaient quand même deux enfants ensemble, ce qui était une raison suffisante pour s'entendre un minimum. Mia imagina quelques instants les choses qui pourraient changer si ses parents divorçaient. Rien que d'imaginer cette idée lui parut être une chose étrange car elle avait toujours connu ses parents unis, pour le meilleur et pour le mensonge aussi. Mais ne revenons pas là-dessus. Donc malgré sa bonne volonté, la demoiselle ne put cacher sa surprise en entendant la nouvelle et dut faire un léger effort pour lui répondre.« Euh ... bah j'en serais ravie oui ... Et puis tant mieux si tu as pu trouver un plan B, même si ... enfin j'imagine que ça ne doit pas être évident d'habiter avec son ex-mari. » finit par dire Mia. Mais après tout, elle savait très bien, connaissant les deux enfants du couple, que la situation ne devaient pas leur déplaire car quand elle les gardait, Mason et Toyiah parlaient souvent de leur père.

Après eut lieu l'incident de la voiture qui fit bondir le coeur de Mia pendant de longues minutes. Ce genre de choses lui rappelait de mauvais souvenirs mais heureusement, Lulani recula au bon moment. En poursuivant leur chemin jusqu'au Starbucks, elles n'en parlèrent plus trop mais ce qui s'était passé était toujours dans l'esprit de Mia. Seulement, elles n'étaient définitivement pas au bout de leurs surprises. La jeune Blake nota assez rapidement que Lulani se comportait étrangement et décida d'attendre de voir, d'attendre qu'elles soient posées pour revoir un peu tout ça. Le choc peut-être ? Elles allèrent vers le comptoir, passant au milieu des tables pour passer leurs commandes mais les choses prirent à nouveau une tournure étonnante. Lulani s'était mise à parler fort et ne réagissait pas quand on lui parlait normalement. Mia sentit les regards curieux et perplexes des gens et du serveur derrière le comptoir. Elle-même ne comprenait pas grand chose à la situation. « AM I DEAF ? » demanda-t-elle. Son amie ne comprenait pas non plus ce qui était en train de se passer et pour toute réponse, Mia haussa les épaules et leva ses mains, paumes vers le haut, à leurs niveaux pour signifier qu'elle ne savait pas. Malgré tout, son esprit cherchait une raison plausible et évidemment, la première chose qui lui venait à l'esprit était le klaxon du camion. Seulement on était à New-York, si chaque klaxon devait vous rendre sourd ... mais il ne fallait qu'une fois, une exception à la règle pour que les choses inattendues fassent leur apparition. Perte de l'audition. Puis Mia pensa soudainement au fait que Lulani ne se sentait pas très bien depuis ce matin. Si elle était malade, ses défenses s'étaient peut-être affaiblies ? « Oh no ! Je crois que le klaxon du camion m’a rendue sourde… Mettez-moi la même chose. » Le regard de Mia prit un air plus inquiet. Ce n'était pas tout de savoir d'où cette soudaine surdité venait, maintenant, il fallait savoir comment faire pour que Lula retrouve toutes ses capacités et autant dire que Mia n'était pas la bonne personne pour ça. « Je n’entends plus rien… » La jeune Blake donna à son tour un billet au serveur puis se tourna vers son amie qui semblait plus désemparée que jamais. Elle imaginait parfaitement -enfin un peu près- le trouble qui devait l'habiter et surtout, l'incompréhension. Mia essaya de lui faire un sourire réconfortant avant de poser une main sur épaule et de lui faire signe vers une petite table de deux libres qui se ne se trouvaient pas très loin. Après quelques pas, les deux jeunes femmes s'installèrent et aussitôt assise, Mia se mit à farfouiller dans son sac. Quelques secondes plus tard, elle en sortit son carnet à croquis, en arracha une fille puis, prit le crayon de bois qu'il y avait toujours dans son sac. Cela semblait être le meilleur moyen de communiquer pour le moment. Elle se mit à écrire sur le bout de papier et une fois cela fait, le tendit à Lulani. « Je sais que ce n'est pas vraiment pratique pour parler mais c'est le seul moyen qui me vient à l'esprit pour le moment si tu ne veux pas que tous les clients nous prennent pour des folles échappées de l'asile ... Tu penses que c'est le klaxon du camion ? Mais t'inquiètes pas Lula, on va trouver ce qu'il se passe. » Mia ne savait pas encore comment mais il allait bien falloir trouver quelque chose. Pourquoi faisait-il aussi chaud ici ? Avaient-ils poussé le chauffage à fond ou quoi ? Elle passa ses mains sur son visage dans l'espoir de se rafraîchir un peu. C'est là que le premier détail arriva. Mia avait toujours les mains froides, les 95% du temps seulement là, elles étaient chaudes, vraiment chaudes, comme son visage. Dubitative, elle reprit la feuille et marqua ensuite. « Tu trouves pas qu'il fait trop chaud ? » Sérieusement, ce genre de chaleur était désagréable ... mais si ça se trouve, ce n'était rien. Au même moment, une autre serveuse vint déposer sur leur table leurs commandes le tout accompagné d'une assiette de petite viennoiseries dont Mia raffolait. Ils étaient encore tièdes et la jeune femme prit tout de suite un mini pain aux raisins. Sauf que, quand elle voulut sentir sa délicieuse odeur, il n'y eut rien. Encore une fois, elle fronça les sourcils et réitéra l'expérience plusieurs fois. Oulah, c'était quoi ça ? C'est là qu'elle remarqua que normalement, quand on entre dans ce Starbuck ou un autre établissement du genre, il y a toujours une odeur caractéristique de l'endroit. Café, chocolat, viennoiseries ... Mais Mia se rendit compte que depuis qu'elle était entrée, elle n'avait rien sentit de tout cela. Trop préoccupée par Lulani, elle n'avait pas fait attention à ce minuscule détail qui ne pouvait pas concurrencer un presque accident. Elle essaya de réfléchir. Mia respirait normalement donc ce n'était pas un nez bouché ou quelque chose dans le genre. Se forçant à ne pas paniquer, elle tenta une dernière fois la chose avec l'espoir que ce soit son imagination qui lui jouait des tours. Elle porta son poignet sous ses narines et constata amèrement qu'il n'y avait plus aucune trace du parfum qu'elle avait mis il y a à peine deux heures trente. Mia reposa son pain aux raisins, venant soudainement de perdre l’appétit et se concentra sur son cappuccino. Manifestement, si Lulani était devenue sourde, son odorat à elle avait foutu le camp depuis on ne sait combien de temps.
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MessageSujet: Re: MIA&LULANI • is there a doctor in the street ? MIA&LULANI • is there a doctor in the street ? EmptySam 17 Mar - 23:35

Comme le dit l’adage ; il y a des jours avec et il y a des jours sans. Aujourd’hui semblait être un jour sans pour Lulani. Un jour sans motivation, un jour sans énergie, mais surtout un jour privé de l’un de ses sens. La jeune femme soupira. Un soupir très bruyant au vue des circonstances. Pour toutes réponses, Mia haussa les épaules afin de lui faire comprendre que pour le coup, elle n’en savait pas plus que Lula parce qu’après tout, c’était elle qui souffrait de ces symptômes étranges et puis, la jeune femme qui l’accompagnait n’était pas interne en médecine, mais étudiante en art. La philippine passa de nouveau son auriculaire à l’intérieur de son oreille. Elle accueillit la main compatissante de Mia sur son épaule avec un petit sourire et finit par la suivre jusqu’à une table à l’abri des oreilles indiscrètes ou plutôt afin de préserver celles des autres clients. Une fois assise, Lula eut beaucoup de mal à se concentrer sur une quelconque conversation, trop intriguée par cette perte soudaine de l’audition. Que diable lui arrivait-il aujourd’hui ? Depuis ce matin, elle n’était pas dans son assiette et même Mia semblait l’avoir remarqué. Peut-être couvait-elle un début d’otite que le coup de klaxon n’avait fait qu’empirer ? Lula n’était pas médecin, mais ça ne l’empêchait pas de songer à toute sorte de diagnostic. Plongée dans ses pensées, elle en oublia presque la présence de Mia et il fallait dire que celle-ci était particulièrement silencieuse ; normal puisqu’elle n’entende rien puisqu’elle était sourde comme un pot. Quoi qu’il en soit, son regard était posé sur la table et elle ne se reconnecta à la réalité qu’en voyait la petite note de son amie entrer dans son champ de vision. Lula s’empara du papier et se mit à le lire. « Je sais que ce n'est pas vraiment pratique pour parler mais c'est le seul moyen qui me vient à l'esprit pour le moment si tu ne veux pas que tous les clients nous prennent pour des folles échappées de l'asile ... Tu penses que c'est le klaxon du camion ? Mais t'inquiètes pas Lula, on va trouver ce qu'il se passe. ». La jeune femme esquissa un sourire malgré elle et acquiesça d’un signe de tête, puis tendit la main pour s’emparer de son stylo, préférant lui répondre par écrit au risque de parler un peu trop fort. « Que je retrouve l’usage de l’audition ou non, je jure de m’inscrire dans un cours pour apprendre le langage des sourds et muets, ça peut toujours servir. En fait, je n’en suis pas très sûre. Comme tu l’as remarqué toi-même, je ne suis pas en très grande forme ce matin et maintenant que j’y pensais, mes oreilles bourdonnaient déjà ce matin. ».

Mia reprit la feuille pour lui écrire de nouveau. « Tu ne trouves pas qu’il fait trop chaud ? ». Pour toute réponse, Lula fronça légèrement les sourcils et secoua la tête de gauche à droite avant de ponctuer le tout par une autre phrase griffonnée sur le papier. « Non, en revanche tu es couverte de sueur. ». Elle se leva de son siège et se pencha par-dessus la table pour poser sa main sur le front de Mia, telle une mère jaugeant la température de son enfant. En un regard, Lula lui fit comprendre que celui-ci était anormalement chaud. C’est l’arrivée du serveur qui l’obligea à reprendre place correctement sur son siège et elle s’écarta pour qu’il puisse poser leur commande. La philippine continuait d’observer Mia du coin de l’œil, intriguée par cette soudaine montée de température. Elle ne s’y connaissait peut-être pas en période d’incubation et autres termes médicaux aux noms à coucher dehors, en revanche, Lula savait qu’on ne pouvait pas attraper des symptômes aussi brusquement qu’elles. En voyant la réaction de Mia face à ses viennoiseries préférées, la philippine s’en trouva encore plus inquiète et ajouta une nouvelle note. « Je pense que l’on ferait mieux d’aller consulter, toutes les deux.»
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MessageSujet: Re: MIA&LULANI • is there a doctor in the street ? MIA&LULANI • is there a doctor in the street ? EmptySam 24 Mar - 11:32

Mia passa une main dans ses cheveux, pour les soulever un peu. La sensation de chaleur prenait de plus en plus d'ampleur et les cheveux épais de la jeune femme n'arrangeaient rien du tout, ils empiraient les choses. Comment une simple sortie autour d'un café entre amies avait pu virer à une intrigue digne des séries de CBS ? Lulani et elle allèrent s'asseoir à une table où elles pourraient se faire oublier après l'entrée fracassante qu'elles venaient de faire. Mia était inquiète pour Lula et repensa à la remarque qu'elle lui avait faite sur le fait qu'elle n'avait pas l'air en forme. Elle ne croyait vraiment pas si bien dire. Elles s'installèrent à la table, perturbées par tout ce qui était en train de se passer. La jeune Blake trouva le système de l'écriture pour communiquer en sortant une feuille de papier et un crayon. C'était assez étrange de se retrouver à parler de cette façon avec une personne qui était pourtant juste en face de vous. Mais elle voulait faire savoir à Lulani qu'elle était là et qu'elles allaient trouver ensemble, une solution ... enfin Mia l'espérait car après tout, le domaine de la médecine n'était pas du tout son fort. Son amie commença à répondre à la première note et une fois cela fait, lui tendit le papier. « Que je retrouve l’usage de l’audition ou non, je jure de m’inscrire dans un cours pour apprendre le langage des sourds et muets, ça peut toujours servir. En fait, je n’en suis pas très sûre. Comme tu l’as remarqué toi-même, je ne suis pas en très grande forme ce matin et maintenant que j’y pensais, mes oreilles bourdonnaient déjà ce matin. ». Mia hocha la tête d'un air qui se voulait sérieux mais elle se pensa peu convaincante. Son corps lui donnait l'impression d'être en train de brûler au soleil et son esprit était en train de lutter contre cette sensation. Elle essaya de passer outre, pareil pour sa tête qui n'était pas non plus en très bon état. « Le klaxon aurait aggravé ton état alors ? »

Mia avait du mal à bien mettre les choses au clair, pourtant c'était simple. Lulani était sourde et elle, elle avait l'impression d'être une cocotte minute qui allait exploser d'une minute à l'heure. La jeune femme regarda autour de leur table pour voir si elle n'était pas la seule à avoir trop chaud ici. Apparemment oui car certains portaient encore des pulls quand Mia avait trop chaud avec son haut bien plus léger. Alors elle finit par demander à Lulani sur le papier pour en avoir le coeur net, et la réponse fut sans appel. Elle hocha la tête de façon négative. « Non, en revanche tu es couverte de sueur. » Mia serra la mâchoire à l'idée que quelque chose n'aille pas avec elle non plus. Sur ces mots griffonnés, Lulani se leva légèrement de sa chaise pour prendre sa température. Mia eut l'impression de retourner à l'âge de l'enfance et à ses incertitudes. Elle lui fit signe qu'en effet, ce n'était pas son imagination, que son front était brulant. La jeune Blake soupira en essayant de se souvenir si ce matin, quand elle s'était levée, il y avait eu un quelconque signe avant coureur de ce qui était en train de se passer. Mia ne se même plus de la dernière fois où elle avait eu une telle fièvre. C'est à ce moment que le serveur arriva avec leurs commandes et les viennoiseries. Et c'est aussi à ce moment qu'elle réalisa qu'elle n'avait pas simplement que de la fièvre, qu'il y avait autre chose. Son coeur avait manqué un battement en remarquant qu'il y avait un problème avec son odorat. Et un gros problème qui faisait qu'à présent, elles étaient deux. Mais comment pouvait-on avoir ce genre de symptômes aussi soudainement ? Mia était sure que tout allait bien quand elle s'était levée ce matin ! Elle vit à nouveau Lulani reprendre la feuille et marquer quelque chose dessus avant de lui redonner. « Je pense que l’on ferait mieux d’aller consulter, toutes les deux.» Mia sentit ses épaules s'affaisser et soupira à nouveau. Cette situation ne lui plaisait pas du tout, mais alors pas du tout. Pour toute réponse, elle émit un gémissement et mit sa tête entre ses mains quelques instants. Okay, si ça se trouve, ce n'est rien de grave. Mia préférait encore ne rien sentir plutôt que de rien entendre, mais ce qui était plus inquiétant encore et c'était sa soudaine montée de fièvre et cette sensation qu'elle allait exploser d'une seconde à l'autre. Sa tête. Quelque chose n'allait définitivement pas avec sa tête. En la touchant, Mia eut une drôle d'impression mais se dit que ça venait d'elle. Elle reprit son crayon et se mit à répondre. « Ouah, eh bah j'espère qu'il va être capable de nous expliquer quelle genre de maladie peut annihiler des sens. Je sens plus rien ! Comme si j'avais le nez totalement bouché alors que ce n'est pas le cas. Il y a quelque chose de bizarre dans tout ça, déjà pour que ça nous arrive en même temps ... et puis j'avais oublié ce que ça faisait d'avoir de la fièvre ... ma tête me fait mal, j'ai l'impression qu'elle est en train de tripler de volume et qu'elle va exploser ... la fièvre, ça fait ça ... hein ? »
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MessageSujet: Re: MIA&LULANI • is there a doctor in the street ? MIA&LULANI • is there a doctor in the street ? EmptyDim 25 Mar - 1:05

Ce n’était vraiment pas évident de communiquer par écrit lorsque les deux interlocuteurs se trouvaient face à face : c’était comme écrire un SMS à une personne qui se trouve dans la même pièce que vous. Quoi qu’il en soit, Lula devait se faire violence, ne pas se contorsionner par-dessus la table pour tenter de lire ce que Mia écrivait. Les mimiques qu’affichaient cette dernière n’étaient pas non plus pour la rassurer, bien au contraire, elles ne faisaient que l’intriguer davantage. « Le klaxon aurait aggravé ton état alors ? ». Pour toute réponse, la philippine acquiesça d’un signe de tête à l’affirmatif, mais qui montrait tout de même une certaine hésitation prouvant qu’elle ne souhaitait pas trop s’avancer quant au diagnostic. Elles n’avaient aucune connaissance du domaine médical, néanmoins cette hypothèse semblait être la plus évidente. Tout portait à croire que le klaxon du camion-poubelle l’avait bel et bien rendue sourde, ou peut-être n’avait-elle qu’un tympan de percé. L’idée de consulter un médecin n’avait pas vraiment l’air d’emballer Mia, mais toutes deux allaient bien devoir passer par là à un moment ou à un autre… « Honnêtement, combien y avait-il de chance que l’on tombe malade toutes les deux en même temps ? ». C’était une bonne question. Lula était bien loin de se douter que l’une comme l’autre était victime de l’épidémie dont on entendait parler aux informations depuis ce matin. Voyant que Mia répondait de nouveau, la jeune femme en profita pour jeter un coup d’œil à l’extérieur et remarqua que certaines personnes portaient des masques en papier comme ceux des chirurgiens, mais n’y prêta pas plus d’attention. Cela devait sûrement être des personnes « immunodéprimée » ou devenues totalement paranoïaque par rapport aux évènements qui s’étaient passés au Japon avec l’explosion des centrales nucléaires. Oui, Lula songeait à toute sorte de théories toutes aussi farfelues les unes des autres. Lorsque la jeune femme s’intéressa de nouveau au billet que lui tendait Mia, elle le fit sans un regard vers son interlocutrice, ne remarquant pas tout de suite que son visage avait enflé.

« Ouah, eh bah j'espère qu'il va être capable de nous expliquer quelle genre de maladie peut annihiler des sens. Je sens plus rien ! Comme si j'avais le nez totalement bouché alors que ce n'est pas le cas. Il y a quelque chose de bizarre dans tout ça, déjà pour que ça nous arrive en même temps ... et puis j'avais oublié ce que ça faisait d'avoir de la fièvre ... ma tête me fait mal, j'ai l'impression qu'elle est en train de tripler de volume et qu'elle va exploser ... la fièvre, ça fait ça ... hein ? ». Chaque mot l’intriguait davantage. Perte de l’odorat, vraiment ? C’était tellement étrange et si soudain ! Lula fronça les sourcils et commença à écrire. « Tu crois que c’est l’odeur du camion poubelle ? » nota-t-elle innocemment, comme si c’était le fameux camion qui était à l’origine de tous leurs problèmes. En repoussant le papier, Lulani releva la tête et là… ce fut le drame. Elle ne put cacher sa surprise et un cri effrayé qui obligea plusieurs têtes à se tourner de nouveau vers elle. « MIA ! CA A VRAIMENT ENFLE ! ». Merci pour la discrétion. Elle s’en voulu pour le coup, mais le choc l’avait tellement pris de court que Lula avait été incapable de se retenir. Derrière Lula, l’écran diffusait un flash spécial sur ladite épidémie. « Il faut vraiment qu’on y aille ! » ajouta-t-elle, d’une voix beaucoup plus basse.
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MessageSujet: Re: MIA&LULANI • is there a doctor in the street ? MIA&LULANI • is there a doctor in the street ? EmptyMer 28 Mar - 12:27

C'était la première fois que Mia se retrouvait dans une telle situation. Normalement, c'était elle qui devait prendre soin, en particulier des enfants dont elle s'occupait à la garderie ou pendant ses baby-sitting ou de ses frères et soeurs. Elle tombait bien sûr malade de temps en temps mais quelque chose d'aussi ... étrange et en apparence grave, jamais, pour qu'elle se souvienne. L'inquiétude la gagna en plus de celle qu'elle avait pour l'état de Lulani. Toujours en train d'utiliser le moyen du crayon et du papier pour communiquer, elles essayaient de trouver quelque chose, n'importe quoi qui pourrait expliquer ce qu'elles avaient ... En fait, elles cherchaient un détail qui pourrait les rassurer quant à leur état, mais la vérité fut que, n'ayant aucune compétence dans ce domaine, cela ne servit à rien. Mia comprenait maintenant pourquoi on disait que les médecins se prenaient pour des Dieux parfois. Le commun des mortels dépendaient d'eux et sans aucun doute, Lula et elle faisaient définitivement parties de cette catégorie à ce moment là, et encore plus que d'habitude. Pour l'instant, elles en étaient au camion poubelle et à son klaxon mais ça n'allait pas plus loin. Comment pourraient-elles trouver autre chose ? Mia se sentait encore très bien le matin même. « Honnêtement, combien y avait-il de chance que l’on tombe malade toutes les deux en même temps ? » Le mot de Lulani la perturba énormément. C'était sans doute la question qui voulait dire le plus de choses, la question primordiale. Mia releva des yeux plus qu'inquiets vers son amie en réalisant que ça aggravait encore leurs situations. Quelle chance y a-t-il pour qu'elles aient ce genre de symptômes en même temps ? Des symptômes du même genre en plus ! Mia haussa les épaules en signe d'impuissance. Impuissance, c'était le mot.

Elle passa une nouvelle fois ses mains sur son visage en espérant se rafraîchir mais elle avait oublié que ces dernières étaient aussi brûlantes que son visage. Trop chaud, vraiment trop chaud ... Mia n'avait aucune envie d'aller chez le médecin mais il allait bien falloir, et pour l'instant, elle voulait juste prendre l'air, partir d'ici. Elle regarda Lulani être intriguée par son mot et se pencha en avant quand elle lui rendit la feuille. « Tu crois que c’est l’odeur du camion poubelle ? » Elle fronça les sourcils en lisant la question mais avant qu'elle n'ait pu répondre ou même avoir le temps d'y réfléchir, la voix forte et effrayée de Lulani se fit entendre. « MIA ! CA A VRAIMENT ENFLE ! » hurla-t-elle. Mia manqua de bondir de sa chaise en l'entendant crier ça. Elle lâcha son crayon et sortit son portable. Il fallait qu'elle le voit, qu'elle en ait le coeur net. Son coeur battait la chamade. La jeune femme s'observa dans l'écran éteint de son portable et fit les gros yeux en voyant son reflet. Ses lèvres avaient triplé de volume et ses joues aussi. En fait, sa tête ressemblait à un ballon de foot qui était sur le point d'éclater. Mia fit les gros yeux en voyant ça et lança un regard à la salle pour voir si ... Bien sûr, avec le cri qu'avait poussé Lulani, tout le monde avait entendu et des dizaines de paires d'yeux la regardaient à présent. La jeune Blake lança un regard désespéré à son amie. Mia détestait être ainsi au centre de l'intention de tout le monde, et encore plus quand c'était pour une telle raison. Elle se pencha en avant et enfouit son visage entre ses mains sous le coup de la honte. Elle ressemblait à un monstre de foire. Okay, tout ceci devait prendre fin et maintenant ! Peu importe que ta tête ressemble à une montgolfière.

« Il faut vraiment qu’on y aille ! » continua Lulani d'un ton plus bas. Ca devenait urgent oui, même si elle n'avait vraiment aucune envie d'aller voir le médecin. Mia hocha la tête, attrapa la feuille et le crayon pour les ranger dans son sac. Elle remit sa veste puis, regarda un instant l'assiette de viennoiseries avec regret en se disant que de toute façon elle n'aurait pas pu en profiter. Elle s'assura que Lulani la suivait de près et sous les yeux des autres clients, elles quittèrent la salle précipitamment. Mia eut du mal à rester de marbre en passant entre les tables car elle sentait les regards des autres lui brûler la peau. La jeune Blake, une fois arrivée dehors, eut l'impression de revivre. Sur le coup, le changement de température lui fit un bien fou. Malheureusement, elle se rendit bien vite compte que ce n'était qu'éphémère car elle eut à nouveau l'impression de sentir des gouttes de sueur dégouliner sur ses tempes. Elle se tourna vers Lulani. « Nous ... » commença-t-elle avant de s'arrêter brusquement. En plus de se rappeler que Lula n'entendait plus rien, son regard était tombé sur le fameux écran qu'elle n'avait pas regardé une fois depuis tout à l'heure. Elle vit écrit en gros caractère sur l'écran : épidémie à New York. Oh mon dieu. Une petite foule s'était rassemblée et suivait le reportage que diffusait l'écran. Mia vit des gens se déplacer avec des masques et en tournant la tête, elle vit quelques passants pas très loin faire la même chose. Ce qui voulait dire que ... Le choc de la nouvelle la laissa absolument sans voix. Est-ce que ça voulait vraiment dire ce qu'elle pensait ? Le numéro des urgences était marqué en gros sur l'écran. Elle regarda Lulani en lui indiquant l'écran du doigt. L'agitation des rues new-yorkaises allait masquer ce qu'elle commença à lui crier.
« JE PENSE AVOIR TROUVE CE QUI NOUS ARRIVE ! ALLER CHEZ LE MÉDECIN SUFFIRA PAS A MON AVIS ! »
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MessageSujet: Re: MIA&LULANI • is there a doctor in the street ? MIA&LULANI • is there a doctor in the street ? EmptyMar 3 Avr - 19:35

Totalement dépassée par ce qui leur arrivait, Lula notait toutes les théories loufoques qui lui passaient par la tête et qui pouvaient expliquer leur état de santé actuel. Elle était tellement choquée qu’elle ne put s’empêcher de crier en constatant que le visage de Mia avait gonflé de manière considérable. La philippine avait tellement été surprise par ce qui se passait sous ses yeux qu’elle en oublia totalement l’endroit où elle se trouvait ainsi que son propre problème d’audition qui rendait toute tentative de discrétion totalement impossible. Lula comprit rapidement que les regards étaient à présent braqués sur elles par sa faute et afficha un air aussi désolé que possible, quelque peu fossé par les expressions de peur et d’horreur qui étaient affichés sur son visage tandis que Mia observé le sien à l’aide de son portable, faute d’avoir un miroir. Il était tellement boursoufflé que Lula n’osait à peine l’effleurer de peur qu’il ne campe. Son amie donnait l’impression d’être botoxée de partout et d’avoir subi – en même temps - une opération des dents de Sagesse tout aussi ratée et pour Lula, la voir ainsi lui brisait le cœur. Lorsque leurs regards se croisèrent de nouveau, la philippine ne put s’empêcher d’afficher un air profondément désolé et compatissant à son égard, puis fusilla des yeux les quelques badauds qui observaient Mia comme un monstre de foire. Cette dernière avait le visage rouge comme une tomate, mais Lula ne savait pas si c’était à cause de la honte ou à cause de ce gonflement aussi étrange que disproportionné. Il fallait qu’elles se tirent d’ici en vitesse et qu’elles se rendent toutes les deux aux urgences de l’hôpital sans plus attendre ! Comme toutes personnes qui se respectent, les deux jeunes femmes n’étaient guère enchantées à l’idée de s’y rendre, mais il le fallait. Ce n’était sûrement pas le genre de maladie que l’on guérit par automédication. Elle fut cependant rassurée de savoir que Mia partageait son avis puisqu’elle rangea ses affaires, enfila sa veste et quitta la salle, Lula sur ses talons.

Les deux jeunes femmes quittèrent finalement le café, sans autre encombre que les regards qui s’étaient posés sur elles et que Lula avait soutenu avec insistance, arborant un air méchant qu’elle ne se connaissait pas jusqu’à présent. Elle avait défié du regard quiconque ayant eu pour intention de se moquer de l’état préoccupant de Mia. « Au moins toi tu peux prétendre avoir les chevilles qui enflent sans avoir la grosse tête… Gosh, je suis pitoyable. Excuses-moi, j’ai toujours tendance à vouloir dédramatiser la situation en faisant un trait d’humour, mais sur ce coup-là j’ai perdu l’occasion de me taire… J’aurais mieux fait d’être aphone. ». Lula parvenait à maîtriser le volume de sa voix de manière à épargner les oreilles des autres, c’était déjà ça. Tête baissée, elle continua de maugréer contre elle-même tout en suivant Mia, mais la tamponna légèrement lorsque la jeune femme s’arrêta sans crier gare… En fait, elle aurait pu crier que Lula n’aurait rien entendu de toute façon ! Intriguée, la philippine suivit son amie jusqu’aux écrans où se pressaient déjà une foule de passants et se contorsionna légèrement pour voir de quoi il s’agissait avant que Mia ne l’aide à se frayer un chemin jusqu’à ce qui faisait les gros titres. « JE PENSE AVOIR TROUVE CE QUI NOUS ARRIVE ! ALLER CHEZ LE MÉDECIN SUFFIRA PAS A MON AVIS ! ». Cette fois-ci, Lula n’eut aucun mal à interpréter ce que Mia lui disait, et ce, non parce qu’elle avait l’impression d’entendre ses paroles en ayant la tête sous l’eau, mais parce qu’elle avait lu le gros titre en question et le numéro d’urgence qui défilait sur l’écran. Elle put se sentir blêmir d’un coup et sentit même des petits picotements dans son visage, signe précurseur de… BANG ! Le trou noir. Lula avait senti les jambes se dérober sous son poids et avait tourné de l’œil sans même avoir eu le temps de s’attraper à quoique ce soit, elle venait de s’évanouir en pleine rue sous le regard d’une vingtaine de personnes apeurées et qui provoquèrent une émeute en voulant fuir les deux jeunes femmes comme la Peste.

Par chance, Lula reprit connaissance presque aussitôt, frottant sa tête là où celle-ci avait violemment heurté le bitume. « Outch ! » marmonna-t-elle en se redressant tant bien que mal. « J’ai marqué une courte page de pub, c’est ça ? » demanda-t-elle simplement, sans même comprendre le sens des propos qui franchissaient la barrière de ses lèvres. « Bon, je crois qu'il serait raisonnable d'appeler le numéro qui s'affiche à l'écran... Comme je suis sourde, c'est toi qui va devoir t'y coller. » dit-elle en continuant de se masser le crâne.

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MessageSujet: Re: MIA&LULANI • is there a doctor in the street ? MIA&LULANI • is there a doctor in the street ? EmptySam 7 Avr - 17:55

Mia sentit le rouge lui monter aux joues, quoi qu'elle douta sur le moment que cela se voit réellement tellement elle avait chaud. Elle baissa les yeux tandis que tous les regards étaient braqués sur elle. Si elle bien une chose qu'elle détestait, c'était d'être au centre de l'attention dans une situation ... où elle n'était pour ainsi dire, pas du tout à son avantage. Elle en voulut quelques secondes à Lulani mais ce sentiment passa rapidement quand elle se rendit compte que ce n'était pas sa faute et que le choc l'avait prise de court. Mia ne put que constater les différentes zones de son visage qui avait triplé de volume, à tel point qu'elle avait du mal à se reconnaître. Enfin elle priait pour que ce soit le reflet de quelqu'un d'autre sur l'écran de son portable, mais non, c'était bien le sien. On aurait dit qu'elle s'était faite piquer par des centaines de bestioles, avec sans doute la douleur qui va avec en moins, même si sa migraine était toujours présente. Une fois les constats faits, c'est à dire qu'elle ressemblait à une femme qui avait un peu trop tiré sur le botox dont la peau menaçait d'éclater à tout moment, Mia dut se résoudre à affronter le regard de tous ces gens qui la regardaient comme si elle avait quatre yeux ou comme si une paire d'ailes avait poussé dans son dos. On se serait cru dans un film de super-héros ou la personne vient de dévoiler son idée secrète sans le vouloir. Moui, ta gueule Mia. Elles devaient absolument sortir d'ici avant qu'elle n'explose. C'était de toute évidence sa grosse tête qui était la cause de tout ça ... mais quel rapport avec le fait qu'elle ne sente plus rien ? Alors qu'elles se levaient de leur place, Mia passa une main dans ses cheveux. Elle n'était pas spécialement une personne effacée et tout ça, mais elle dut se faire violence pour ne pas se mettre à baisser les yeux de honte, mais elle tâcha de traverser l'endroit avec la tête la plus droite possible. Elle vit un petit garçon la montrer du doigt en parlant à sa mère mais n'y prêta pas attention. De la part d'un enfant, elle pouvait accepter mais elle avait plus de mal pour le reste.

Mais au bout de ce qui lui sembla être une éternité, Lulani et elle se retrouvèrent sur le trottoir devant le Starbucks et Mia ne chercha pas à masquer son soulagement. La vent frais lui donna l'impression de caresser son visage brûlant. Cette sensation de fraîcheur dura quelques minutes où la jeune femme eut l'impression de revivre mais rapidement, comme si son corps ne faisait que s'habituer à la différence d'environnement, la chaleur et la fièvre la reprirent. Elle en oublia la tête qu'elle avait, jusqu'à ce qu'une petite dame habillée en noir et bleu chuchote dans l'oreille de son mari en la regardant. Peu importe. Il fallait qu'elles trouvent un médecin d'urgence car la situation empirait sérieusement, mais à ce moment, Mia ignorait le fait que Lula et elle n'étaient pas au bout de leurs surprises. L'américaine se précipita pour rejoindre la foule de gens qui s'était regroupée pour voir le reportage diffusé sur le grand écran. Le sang de Mia se glaça d'effroi en voyant le mot épidémie. Facile de faire le rapprochement avec leurs mystérieux symptômes mais c'était surtout effrayant. Pour que le mot épidémie soit utilisé et que ça prenne une telle ampleur, ça ne pouvait être que grave. Très grave. Lulani sembla comprendre ce qui était en train de se passer. Mais en quelques secondes, avant qu'elle ne puisse réagir, Mia vit le visage de son amie devenir blanc. Lulani s'écroula sous ses yeux impuissants. Sous le choc, cette fois aucun son ne put sortir de sa bouche. Elle se précipita vers une Lulani gisant au milieu de la foule new-yorkaise. Mia ne fit même pas attention au cercle qui se formait autour d'elle mais remarqua que son coeur battait trop fort et se demanda un bref instant si ce n'était pas un nouveau symptôme, mais non. Mia était juste en train de paniquer. « Lula, Lula ! » murmura-t-elle accroupie à ses côtés. La jeune Blake s'imaginait déjà les pires choses possibles mais heureusement, alors qu'elle commença à la secouer très légèrement, les yeux de son amie se rouvrir doucement quelques secondes après son malaise. « Outch ! » marmonna Lulani. Mia poussa un soupir de soulagement, même si son coeur mit un certain temps pour retrouver un rythme cardiaque normal. Elle aida son amie à se redresser doucement, craignant à tout moment un nouveau malaise de sa part. Mia en avait même fini par oublier sa tête de montgolfière à cause de ce qui venait de se passer. « J’ai marqué une courte page de pub, c’est ça ? » continua-t-elle. Malgré la peur qu'elle avait eu, Mia ne put s'empêcher de sourire légèrement à sa phrase toute simple. Elle la tenait toujours par le bras, comme si elle craignait que Lula se casse en mille morceaux à un moment ou à un autre. « ON PEUT DIRE CA OUI. MAIS CA FAIT LA DEUXIEME FOIS EN TRES PEU DE TEMPS QUE TU ME FAIS UNE TELLE PEUR, SI TU POUVAIS ARRÊTER CA M'ARRANGERAIT PARCE QUE MON COEUR NE VA PAS TENIR. MAIS JE SUPPOSE QU'AVEC CE QU'ON VIENT D'APPRENDRE, JE PEUX TOUJOURS RÊVER .... » Au diable les gens autour d'eux qui devaient les regarder comme des cinglées. Tous les passants étaient d'ailleurs en train de s'éloigner des deux jeunes femmes à vitesse grand V. La jeune Blake eut un rictus moqueur mais se dit bon débarras. Elle se décida que l'épidémie passait avant le fait d'être ridicule. Cette matinée allait vraiment être longue, se dit Mia. Elle posa quelques instants ses mains de chaque côté de son crâne gonflé et lança un regard désespéré au ciel gris qui avait recouvert la ville. Une épidémie et visiblement, elles étaient plus qu'atteintes. Elles étaient carrément malades et aucune d'elles ne savaient à quel point. Et si c'était trop grave ? Et si elles allaient mourir dans quelques minutes ? Okay, on se calme. Mia se força à garder les pieds sur terre.

« Bon, je crois qu'il serait raisonnable d'appeler le numéro qui s'affiche à l'écran... Comme je suis sourde, c'est toi qui va devoir t'y coller. » Elle poussa un nouveau soupir en l'entendant dire mais hocha fermement la tête, bien décidée à avoir des réponses sur tout ça. Alors qu'elles étaient toujours sur le trottoir, Mia sortit son portable et sous les yeux de Lulani, composa le numéro qu'il y avait sur le grand écran. Son coeur se remit à battre et ses doigts étaient en train de serrer le portable au risque de le briser en deux. Au bout de quelques minutes de silence intenable, une voix dénuée de toute humanité lui répondit. « Bonjour. Le standard de notre service est actuellement saturé par de multiples demandes. En cas de symptômes graves liés à l'épidémie tels que vomissements, pertes de connaissances, disparition ou diminution des capacités sensitives, augmentation du volume crânien ou encore crachats de sang, nous vous demandons de vous rendre le plus grand calme à l'hôpital le plus proche ou bien, de vous rendre chez votre médecin s'il y a le moindre doute. Merci. » Voilà, fini. Mia resta quelques secondes sans bouger, accablée par le fait de ne pas avoir pu parler à quelqu'un. Elle raccrocha. En tous les cas, c'était quand même clair. Si on suivait la liste des symptômes donnés par le répondeur, Lulani et elle les avaient en gros tous. Mia se remit à crier, bien décidée à se foutre du fait que la communication entre elles n'allaient vraiment pas être facile. « IL N'Y AVAIT PERSONNE. LEUR NUMERO D'URGENCE EST SATURE. MAIS ON DOIT SE RENDRE A L'HÔPITAL RAPIDEMENT. ON A LA PLUPART DES SYMPTÔMES DE L’ÉPIDÉMIE ! » L'agitation régnait sur les trottoirs de la ville. Garder votre calme, tu parles Charles. Quelle connerie. Elles allaient sûrement trouver trois tonnes de monde à l'hôpital. « TU VEUX QUE J'APPELLE QUELQU'UN POUR PRÉVENIR ? MATTHEW ? OU L’ÉCOLE DES ENFANTS ? »
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MessageSujet: Re: MIA&LULANI • is there a doctor in the street ? MIA&LULANI • is there a doctor in the street ? EmptyDim 8 Avr - 22:56

Il y a un adage qui dit : « On apprécie les choses de la vie une fois qu’on ne les a plus. » et la situation de Lulani était telle qu’elle commençait vraiment à apprécier le sens de cette maxime. Il était vrai que parfois, elle souhaitait devenir sourde pour ne plus avoir à écouter les nouvelles des journaux télévisés ou les inepties qui pouvaient sortir de la bouche de certaines personnes, mais pour l’heure, son ouïe lui manquait terriblement. Ceci étant, elle n’était pas la plus à plaindre dans cette histoire. Mia devait se poser mille et une questions à commencer par se demander quand est-ce que son visage ne serait plus aussi disproportionné au reste de son corps. Lula venait de faire une syncope au beau milieu de la rue, sans crier gare, devant une bonne vingtaine de personnes captivées par le flash-info concernant une soit disant épidémie et provoqua la panique générale. Tel Moïse, Mia et Lulani donnaient presque l’impression d’avoir séparée la marée humaine en deux. Elle reprit connaissance à peine quelques secondes plus tard, les membres endoloris et ne put s’empêcher de faire un trait d’humour visant à rassurer son amie qui l’aidait déjà à se relever. « ON PEUT DIRE CA OUI. MAIS CA FAIT LA DEUXIEME FOIS EN TRES PEU DE TEMPS QUE TU ME FAIS UNE TELLE PEUR, SI TU POUVAIS ARRÊTER CA M'ARRANGERAIT PARCE QUE MON COEUR NE VA PAS TENIR. MAIS JE SUPPOSE QU'AVEC CE QU'ON VIENT D'APPRENDRE, JE PEUX TOUJOURS RÊVER .... ». Lulani afficha la tête d’une gamine prise en faute, sûrement la même que ses enfants devaient revêtir lorsque Mia les prenait en flagrant délit. « Désolée. Ca m’inquiète tout autant que toi, tu sais. » dit-elle en regardant l’écran d’un air pensif avant pousser un soupir lourd de sens. Dans quelle situation s’étaient-elles encore fourrées toutes les deux ? Cette épidémie avait-elle déjà fait des morts parmi les contaminés ? Lulani frissonna rien que d’y penser et chassa rapidement cette funeste idée de sa tête pour observer Mia, téléphone contre l’oreille. Ce fut sans aucun doute les deux minutes les plus longues de toute sa vie et le fait de ne pas entendre les bruits environnants rendait même le suspens encore plus insoutenable qu’il ne l’était déjà. Lulani avait bien essayé d’interpréter les mimiques de son visage, mais l’hypertrophie de celui-ci rendait toute tentative impossible.

Finalement, après un moment de silence – ironique lorsqu’on sait que Lula était à présent sourde comme un pot – Mia lui fit un rapport de ce qu’elle avait appris durant cette conversation téléphonique, à savoir : rien. « IL N'Y AVAIT PERSONNE. LEUR NUMERO D'URGENCE EST SATURE. MAIS ON DOIT SE RENDRE A L'HÔPITAL RAPIDEMENT. ON A LA PLUPART DES SYMPTÔMES DE L’ÉPIDÉMIE ! TU VEUX QUE J'APPELLE QUELQU'UN POUR PRÉVENIR ? MATTHEW ? OU L’ÉCOLE DES ENFANTS ? ». Durant toute son explication, Lula avait eu le regard rivé sur les lèvres boursoufflées de Mia, tentant d’y lire ce qu’elle lui disait, en plus de se concentrer sur le bruit de fond. « ET MERDE ! » dit-elle en poussant un profond soupir, passant une main dans sa chevelure avant de sortir son propre téléphone portable pour guetter d’éventuels appels manqués. « Non… Pour l’instant je n’ai reçu aucun appel, ça veut dire qu’ils vont bien. Je ne veux pas les inquiéter et encore moins les contaminer. Allons à l’hôpital d’abord et on verra pour les prévenir par la suite. » dit-elle, tâchant de maîtriser le son de sa voix. « Maintenant, je ne sais pas comment on va s’y rendre. Ce n’est même pas la peine d’envisager le taxi ou les transports en commun et étant donné notre état, je doute que s’y rendre par nos propres moyens soit une bonne idée. On pourrait peut-être… faire du stop lorsqu’on croise une ambulance ? Ou s’y rendre à pieds. ». Autrement dit, provoquer un élan de panique rien qu’en marchant dans la rue.


Désolée, je ne fais pas avancer grand chose.
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MessageSujet: Re: MIA&LULANI • is there a doctor in the street ? MIA&LULANI • is there a doctor in the street ? EmptyJeu 12 Avr - 17:16

Assister à la syncope de Lulani lui avait fait une peur bleue. C'était quoi cette épidémie au juste ? Ca venait d'où ? Et quels gens de symptômes pouvaient-elles encore avoir après la perte de certains sens ou le fait de s'évanouir brusquement ? La syncope lui semblait être quelque chose de grave, mais y avait-il encore pire ? Pleins de questions et aucunes réponses. Mia se serait cru dans un épisode d'une série où un dangereux virus touche une grande ville et que les enquêteurs doivent trouver quelque chose avant qu'il ne se propage d'avantage. Mouais ... Elle regardait vraiment trop NCIS ou Esprits Criminels avec Mara. Mia se promit de ne plus regarder de séries de ce genre pendant un moment. Elle n'arrivait pas à croire qu'une telle chose puisse se passer ! Comme elle avait mis longtemps à croire qu'elle avait été là lors des attentats de 2001. Mia avait douze ans à l'époque. Elle s'en souvenait aussi très bien parce que les jumeaux étaient nés et étaient arrivés chez eux cette année là. Alors bien sûr, en repensant à tout ça, son coeur se serra et l'idée d'une attaque terroriste la percuta de plein fouet. Non ça ne pouvait pas être ça. Okay, pas de conclusion hâtive, ce n'est pas le moment de céder complètement à la panique. Mia aida Lulani à se relever après son black-out. Franchement il fallait avoir le coeur bien accroché dans ce genre de moment. La jeune Blake regarda autour d'elle, mais les passants ne faisaient plus attention à elle. En voyant ce qui venait d'arriver à Lula et la tête de l'américaine, ils n'avaient pas mis longtemps à faire le lien entre ce que racontait le reportage et elles. « Désolée. Ça m’inquiète tout autant que toi, tu sais. » Mia prit une profonde respiration et hocha la tête. Elle avait vraiment, mais alors très envie que tout ce cirque se termine au plus vite, mais elle savait bien que c'était trop demandé. Elle avait essayé de détendre l'atmosphère pour masquer son stresse mais ça n'avait pas vraiment marché. « COMMENT TU TE SENS ? » Avec tout ça, Mia avait oublié la question qui était sans doute la plus importante de toute. Dans ce genre de situation, le temps n'arrangeait pas les choses, au contraire. Elle avait l'impression que d'un moment à l'autre, cette épidémie allait encore leur réserver des surprises. Après tout, elles n'avaient aucune idée de l'étendue des symptômes que ça pouvait causer. Tout ça faisait que ... bah ça foutait la trouille. Quand on vit quelque chose de tel en étant enfant ou tout juste adolescent, on pouvait souvent compter sur les adultes pour nous guider, nous rassurer et nous protéger. J'étais en classe le jour du 11 septembre. Sauf que quand on devient un adulte, plus personne ne vous protège.

Le numéro de téléphone d'urgence ne fut pas d'une grande d'aide également. Mia raccrocha avec peu de réponses, si ce n'était qu'avec la certitude qu'elles avaient 90% de chance d'être atteintes et qu'elles devaient aller à l'hôpital de toute urgence. Bref, merci pour les informations inutiles mais on était déjà au courant de tout ça les gars. L'américaine se dit qu'elle aurait vraiment dû s'y attendre. Dans ce genre de moment, tout le monde se mettait à paniquer et à appeler pour le moindre éternuement. Mia comprenait, seulement, elles qui en avaient vraiment besoin se trouvaient en très mauvaise posture. Lulani lâcha un juron quand elle lui annonça la nouvelle et prit de suite son portable. Mia devina qu'elle voulait voir si quelqu'un avait essayé de la contacter. « Non… Pour l’instant je n’ai reçu aucun appel, ça veut dire qu’ils vont bien. Je ne veux pas les inquiéter et encore moins les contaminer. Allons à l’hôpital d’abord et on verra pour les prévenir par la suite. » finit-elle par dire. Mia fut soulagée de l'entendre dire une telle chose car cela signifiait que Mason et Toyiah allaient bien. Elle comprenait son point de vue -en même temps, c'était normal- et hocha la tête. Oui autant faire en geste ce qu'elle pouvait dire en parole, c'était plus simple ainsi. Bon maintenant, une tâche compliquée s'annonçait : se rendre à l'hôpital. « Maintenant, je ne sais pas comment on va s’y rendre. Ce n’est même pas la peine d’envisager le taxi ou les transports en commun et étant donné notre état, je doute que s’y rendre par nos propres moyens soit une bonne idée. On pourrait peut-être… faire du stop lorsqu’on croise une ambulance ? Ou s’y rendre à pieds. » Mia réfléchit en même temps à ce qu'elle proposait et grimaça quand Lulani parla de faire du stop. « LE STOP EN AMBULANCE CA PEUT PRENDRE DU TEMPS ! MAIS LE TAXI EST OBLIGE DE NOUS PRENDRE SI ON LE PAYE ... NON ? Y A PAS MOYEN DE SAVOIR SI C'EST CONTAGIEUX DE TOUTE FAÇON ... A PIEDS CA ME DISAIT BIEN, APRÈS TOUT LE PROCHAIN HÔPITAL N'EST PAS LOIN JE CROIS ... MAIS SI TU REFAIS DES SYNCOPES EN CHEMIN ... » Je sens ma voix commencer à faiblir au fur et à mesure que les mots sortent de ma bouche. Si on s'en sort, j'aurais la voix de Marilyn Manson demain matin. J'ai jeté un coup d'oeil autour de nous avec cette impression d'impuissance et d'être totalement perdue, ce qui, dans ce genre de moment, n'est pas du tout rassurant. « ON ESSAIE LES TAXIS OU ON PART DIRECTEMENT A PIEDS POUR NE PAS PERDRE DE TEMPS ? J'AVAIS PENSE A DEMANDER A QUELQU'UN, UN PARTICULIER DE NOUS EMMENER, MAIS VU COMMENT LES GENS NOUS REGARDENT, J'AI DES DOUTES ... »
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MessageSujet: Re: MIA&LULANI • is there a doctor in the street ? MIA&LULANI • is there a doctor in the street ? EmptyJeu 19 Avr - 22:15

De mémoire, Lula n’avait pas eu à affronter de maladies particulières lorsqu’elle était enfant, du moins, rien de comparable avec ce qu’elle subissait aujourd’hui, quant à Mia, son état devenait de plus en plus préoccupant. La philippine était à présent partagée entre la curiosité et la peur. Elle voulait connaître l’origine de ces étranges symptômes dont elles souffraient, mais craignait d’apprendre qu’il n’y avait encore aucun remède ou que leur était soit irréversible. « Comment tu te sens ? ». Décidément, son ouïe ne s’arrangeait pas du tout ! Elle voyait très bien que Mia n’avait pas ménagé ses cordes vocales pour se faire entendre, cependant Lula avait toujours l’impression d’être à plusieurs mètres de profondeur de la surface et de n’en entendre que des bruits étouffés. En guise de réponse, la jeune femme balaya ses inquiétudes d’un geste de la main avant de montrer son pouce en l’air pour lui assurer que tout allait bien… pour l’instant. En une heure, elles avaient été frappés de symptômes assez inquiétants ce qui ne voulait qu’une chose : la situation n’était pas à prendre à la légère et elles n’étaient pas au bout de leurs surprises, hélas. « J’ai un peu mal au crâne, mais je m’en remettrais. Et toi ? Ce n’est pas douloureux ? » demanda-t-elle en affichant une grimace douloureuse à la vue du visage enflé de Mia. Vivement que tout soit terminé, qu’elles puissent retrouver leurs moyens et leur petit train de vie quotidien. D’ordinaire, Lula était d’un naturel optimiste, mais pour le coup, cette histoire lui flanquait réellement la trouille ! Et ses enfants ? Et Matthew ? Etaient-ils en bonne santé ? Pour s’en assurer, la jeune femme jeta un rapide coup d’œil à son téléphone et soupira de soulagement lorsqu’elle constata qu’il n’y avait aucun appel manqué ou message sur le répondeur, c’était plutôt bon signe.

« LE STOP EN AMBULANCE CA PEUT PRENDRE DU TEMPS ! MAIS LE TAXI EST OBLIGE DE NOUS PRENDRE SI ON LE PAYE ... NON ? Y A PAS MOYEN DE SAVOIR SI C'EST CONTAGIEUX DE TOUTE FAÇON ... A PIEDS CA ME DISAIT BIEN, APRÈS TOUT LE PROCHAIN HÔPITAL N'EST PAS LOIN JE CROIS ... MAIS SI TU REFAIS DES SYNCOPES EN CHEMIN ... ON ESSAIE LES TAXIS OU ON PART DIRECTEMENT A PIEDS POUR NE PAS PERDRE DE TEMPS ? J'AVAIS PENSE A DEMANDER A QUELQU'UN, UN PARTICULIER DE NOUS EMMENER, MAIS VU COMMENT LES GENS NOUS REGARDENT, J'AI DES DOUTES ...». Toute cette organisation pour se rendre à l’hôpital, c’était d’un compliqué ! Si un vent de panique ne s’était pas emparé de la ville à cause de cette foutue épidémie, elles se trouveraient déjà dans une chambre à recevoir les soins nécessaires. Finalement, Lula se compliquait la vie. Mis à part le visage de Mia qui avait doublé de volume, rien ne laissait présager qu’elles étaient toutes deux atteintes de ce mal étrange qui paniquait les New Yorkais. « Tu as raison, optons pour un taxi, c’est plus sûr. » dit-elle en traversant la route après avoir vérifié qu’aucune voiture ne risquait de lui rouler dessus. Tout en se faisant, Lula regardait autour d’elle afin de guetter les véhicules jaunes, typiques des taxis New Yorkais et lorsqu’elle aperçut le toit de l’un d’eux, la jeune femme se mit à courir en lui faisant de grands signes. Même si elle avait élu domicile à New York quelques mois auparavant, Lula n’avait toujours rien appris de l’air d’appeler un taxi ! Ca l’avait tellement énervé de se faire ignorer ou de se faire piquer la place par quelqu’un d’autre qu’elle avait investi dans un véhicule. Lorsque la voiture s’arrêta sur le bas côté, Lula grimpa aussitôt à l’arrière de celui-ci et échangea un regard avec Mia afin de lui faire comprendre qu’il était préférable que ce soit elle qui parle. Elles arrivèrent à destination quelques minutes plus tard, payèrent la course et s’engouffrèrent dans le sas des urgences, plein à craquer.

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MessageSujet: Re: MIA&LULANI • is there a doctor in the street ? MIA&LULANI • is there a doctor in the street ? EmptyDim 22 Avr - 21:10

Mia détestait les films catastrophe. Quand 2012 était sorti, elle avait simplement refusé d'y aller parce qu'elle détestait toutes ces histoire de fin du monde. Elle avait vu Contagion juste pour son casting. Ce genre d'histoire lui donnait l'impression que la fin du monde allait être pour bientôt ou qu'un virus mortel pouvait être libéré à tout moment et les tuer tous. Eh bah maintenant, elle détestait dix fois plus ce genre de scénario. Elles ne savaient rien de l'origine de cette soudaine épidémie qui frappait la ville. La possibilité d'une attaque terroriste n'avait toujours pas quitté le crâne de Mia, même si elle se forçait à l'enfouir très profondément dans son esprit. Il y avait des tas d'autres explications, oui des tas d'autres ... bon là tout de suite, aucune ne lui parvenait à l'esprit mais c'était obligé. Dans ce genre de moment, on dit toujours aux gens de ne pas céder à la panique et toutes les conneries du genre. Plus facile à dire qu'à faire. Mia et Lulani venaient de découvrir qu'elles étaient atteintes ar une épidémie aux origines et surtout, aux conséquences inconnues. Avait-elle déjà fait des morts ? Étaient-elles condamnées ? Puis elles étaient comme perdues en plein coeur de la ville avec personne pour les aider parce que Mia faisait fuir tout le monde avec sa tête montgolfière ! Mia soupira. Que pouvait-elle leur reprocher ? Si tous ces gens étaient aussi peu informés qu'elles ne l'étaient, ils n'avaient aucune idée sur le fait que l'épidémie soit contagieuse ou pas. Elle aurait peut-être fait pareil à leur place. Donc en gros, oui, il y avait de quoi paniquer. Du coup, heureusement qu'elle ne vivait pas tout ça toute seule. Pas qu'elle était heureuse que Lula soit malade hein ! Mais elle était heureuse qu'elle soit là, même si la conséquence de sa présence allait faire qu'elle aurait une voix de camionneur demain matin, ce qui était de toute façon, le cadet de ses soucis à ce stade. Dire que c'était censé être un moment entre amies au départ. « J’ai un peu mal au crâne, mais je m’en remettrais. Et toi ? Ce n’est pas douloureux ? » demanda Lula. Mia réfléchit quelques secondes en devinant qu'elle parlait de la taille de son visage qui avait dû tripler. Les gamins qui se moquaient de leurs camarades en les appelant grosse tête n'avaient pas encore vu la sienne ! « ÇA VA ... J'AI TOUJOURS CHAUD ET PUIS MON VISAGE JE LE SENS A PEINE.» Ce qui était vrai d'ailleurs. C'était comme quand vous ressortiez de chez le dentiste sauf que là, ce n'était pas votre gencive qui aurait été anesthésiée mais tout votre visage. Très perturbant comme sensation. Par contre le fait qu'elle ait toujours aussi chaud ne lui plaisait pas du tout.

L'hôpital était le seul endroit où aller. Quand Mia vit Lulani regarder à nouveau son téléphone, elle réalisa avec horreur qu'elle avait oublié de vérifier son propre portable ! A ce moment, l'américaine se traita de tous les noms possibles mentalement avant de se saisir de l'appareil. Au final, l'écran se révéla vierge de tout nouveau message, ce qui la rassura légèrement. Avec un peu de chance, Mara et Daniel étaient en sécurité à la maison, quant à ses parents ... elle les espérait avec eux. Avec un peu de chance, tout ça serait terminé avant la fin de la journée. Journée qui resterait sans doute gravée dans sa mémoire, et pas dans le bon sens du terme. Mais pour que tout soit terminé, elles devaient impérativement atteindre l'hôpital et au final, ça se révéla tout aussi compliqué que le reste. Mia aurait voulu une solution miracle, comme une navette mise à leur disposition, mais à croire que ça aurait trop facile. Elles étaient maintenant en train d'envisager toutes les possibilités et leurs problèmes. La syncope de Lulani lui avait fait froid dans le dos, impossible d'y aller à pieds. « Tu as raison, optons pour un taxi, c’est plus sûr. » finit par dire Lulani. Mia hocha la tête. Il leur fallait un moyen rapide, si ça se trouve, elles ne pouvaient pas se permettre de perdre du temps à faire du stop. Bon bien sûr, New-York étant ce qu'elle était, rien ne disait qu'elles allaient trouver un taxi rapidement où qu'il n'y aurait pas d'embouteillages sur la route, mais ce n'était pas le moment de continuer à penser au pire. Résolue, la jeune femme accompagna son amie dans sa chasse aux taxis. A croire que la chance ne les avait pas complètement abandonnées car un véhicule jaune s'arrêta devant elles sans que les deux jeunes femmes n'aient eu beaucoup de temps à attendre. Quand Mia prit place dans le taxi, elle se permit un soupir de soulagement, ayant l'impression de pouvoir prendre une pause au milieu de toute cette folie. Elle se souvint rapidement que c'était à elle de parler. « A l'hôpital le plus proche s'il vous plaît. » La crainte de Mia était que leur chauffeur ne les vire de son véhicule en voyant l'état de sa tête et en comprenant qu'elles étaient atteintes par l'épidémie, mais il ne les regarda pas une seule fois pendant tout le trajet et si l'américaine aurait trouvé cela agaçant normalement, dans la situation présente, elle n'aurait pas pu rêvé mieux. Elle vérifia son portable à nouveau mais toujours rien. Mia posa tête contre la vitre. Chaud, trop chaud. Du coup, la voiture empira les choses et pendant tout le trajet, elle ut l'impression d'avoir à nouveau six ans, l'époque où elle était malade en voiture. La jeune femme n'aimait pas du tout se sentir nauséeuse.

Après avoir payé le chauffeur, Lulani et Mia s'engouffrèrent à l'hôpital au niveau des urgences. Comme elles s'y étaient attendues, la salle d'attente était totalement bondée. Le bruit de la foule agressa les oreilles de Mia qui aurait aimé, pendant quelques instants, être privée de son ouïe. Au moins, elle n'allait pas avoir à sentir l'odeur désagréable de l'hôpital. C'était la folie dans la salle. Le personnel des urgences cherchaient à savoir ceux qui étaient réellement atteints. Mia n'était pas le genre de filles à aimer se montrer mais là, c'était différent. C'était peut-être une question de vie ou de mort. Elles étaient atteintes, pas besoin d'être médecin pour le deviner. La jeune Blake chercha du regard quelqu'un à qui parler et quand une femme, la quarantaine, en blouse blanche, arrêta de parler avec quelqu'un, Mia se précipita vers elle tout en s'assurant que Lulani l'avait suivie. « Excusez-moi ... excusez-moi ! Mon amie et moi sommes atteintes par l'épidémie, il nous faudrait des soins. » La femme, visiblement médecin soupira. « Vous devez attendre ici pour voir si c'est vraiment le cas ... » Puis, elle leva la tête vers Mia et eut tout le temps de s'apercevoir de l'augmentation du volume de son crâne. « Depuis quand votre visage est comme ça ? » « Depuis peu de temps. Je ... » « Et vous avez d'autres symptômes ? » Mal à l'aise dans cet endroit mais sachant l'importance de ce moment, Mia poursuivit. « C'est ce que j'essaie de vous dire. Nous avons beaucoup de symptômes étranges. Mon amie a fait une syncope tout à l'heure et elle n'entend absolument plus rien. Moi, en plus de ma tête, c'est mon odorat qui m'a lâchée ... On n'a aucune information ! Est-ce que c'est grave ? » « Suivez-moi. » Mia se tourna vers Lulani et effectua une petite pression sur son épaule avec un sourire, comme pour lui dire qu'elles étaient prises en charge et que ce cauchemar allait bientôt se finir. Le médecin leur indiqua de la suivre, ce qu'elles firent toutes les deux. Elles franchirent une porte qui les mena à une couloir beaucoup plus calme. Mia se prenait à espérer qu'elles étaient enfin en train devoir la finalité de tout ça. Ici à l'hôpital, elle se sentait un peu mieux que ... Ah en fait non. La jeune femme finit par s'apercevoir que non, même à l'hôpital, les nausées ne partaient pas et que même ... Alors qu'elles marchaient toutes les trois dans le couloir, Mia s'arrêta brusquement. « Excusez-moi ... où sont vois toilettes ? » « Retournez sur vos pas et c'est la deuxième à gauche ... pourquoi ? » « Je demande par principe, je pense pas que je vais pouvoir y arriver à temps. » Sur ces mots, Mia plaqua sa main sur sa bouche, sentant son petit déjeuner remonter, fit demi-tour et se mit à courir vers les toilettes, sans réel espoir de les atteindre, ce qui se révéla en effet, impossible. Alors en chemin, elle croisa une plante verte avec un pot assez gros. Très précipitamment, la jeune femme s'accroupit devant et ... y rendit son petit déjeuner dans son intégralité. Oui je sais, un tableau vraiment très sexy.
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MessageSujet: Re: MIA&LULANI • is there a doctor in the street ? MIA&LULANI • is there a doctor in the street ? EmptyDim 29 Avr - 2:20

Lorsqu’elles arrivèrent enfin sur le parking de l’hôpital de Lennox Hill, Lula eut presque l’impression de gagner la Terre Promise et ne put s’empêcher de lâcher un profond soupir de soulagement, cependant, elles n’étaient pas au bout de leur peine. Un sentiment qui se confirma dès que les portes des Urgences coulissèrent pour les laisser entrer à l’intérieur. Le regard de la philippine balaya aussitôt la salle d’attente et elle se mit à déglutir : il y avait tellement de monde. Tous semblaient être atteints par cette même épidémie dont elles souffraient et certains symptômes étaient pour le moins troublant. Sa petite inspection ne dura guère plus longtemps. Lula et Mia s’avancèrent à l’intérieur d’un même mouvement, dans une synchronisation quasi-parfaite. Toutes deux veillaient à rester proches l’une de l’autre. Soudain, la jeune femme vira brusquement à bâbord et Lula en fut quelque peu désarçonnée. Elle cligna plusieurs fois des paupières, la cherchant du regard, avant de s’élancer vers Mia qui était en grande discussion avec un membre du personnel médical. Une conversation qu’elle ne pouvait pas entendre, malheureusement. Elle poussa un soupir désespéré et tenta de suivre la conversation du mieux qu’elle le pouvait en se concentrant exagérément sur le mouvement de leurs lèvres, mais elles parlaient beaucoup trop vite pour cette jeune femme originaire des philippines et qui connaissaient encore quelques difficultés à prononcer certains mots. Tandis qu’elle était sur le point de renoncer à suivre leur petit dialogue, une simple pression sur son épaule suivit d’un sourire encourageant l’informèrent qu’elles étaient prises en charge, comme quoi, les gestes valent parfois mieux qu’un long discours. Lula poussa un énième soupir de soulagement et acquiesça d’un signe de tête avant de se mettre à suivre les deux autres dans le dédale de couloirs du Lennox Hill Hospital.

La philippine veillait toujours à marcher auprès de Mia, juste au cas où, mais tandis qu’elle fixait le dos de l’infirmière, la jeune femme disparut aussitôt de la périphérie de son regard et leur guide se tourna de nouveau pour fixer un point derrière elle, forçant Lula à se retourner. En détaillant le teint verdâtre de Mia, les sourcils de l’asiatique se froncèrent de nouveau et bientôt, elle accourut pour lui tenir les cheveux pendant que son amie vomissait dans le pot de la plante verte la plus proche, lui arrachant ainsi une petite moue de dégoût, détournant les yeux pour ne pas se joindre à elle. « Ca va aller… » murmura Lula sur un ton maternel. Il n’y a pas à dire : elle aurait apprécié être aussi privée de l’odorat et de la vue pour le coup. Lorsque Mia eut terminée, Lula l’aida à se redresser et passa une main sur son front, exactement comme elle le faisait lorsque ses enfants étaient malades. « Tu vas mieux ? » s’enquit-elle aussitôt. La jeune femme se tourna de nouveau vers l’infirmière, esquissant une moue désolée, puis se figea de terreur. « What the hell ? » murmura-t-elle en esquissant un pas sur le côté. Elle pointa le néant du doigt et continua de reculer jusqu’à ce que son corps ne heurte le mur, l’empêchant d’aller plus loin, puis fixa ses pieds avec horreur et se mit à secouer les bras, comme si elle cherchait à se débarrasser de quelque chose. « Y’EN A PARTOUT, ENLEVEZ-MOI CA !!!!!!!!!!! » hurla-t-elle avant de se débattre de plus belle. « Ok, elle est en pleine crise de délire… C’est l’un des symptômes développés, on a besoin d’un sédatif ici !!! » lança-t-elle d’un ton plus fort pour prévenir ses collègues. Deux hommes baraqués et affublés de blouse blanche surgirent du couloir central, soulevèrent Lula qui continuait à se débattre comme un Diable. L’un d’entre eux l’agrippa avec force, négligeant ses cris de douleurs tandis que l’autre lui injectait le puissant sédatif qui l’assomma presque aussitôt.

Lula est aux pays des éléphants roses, on peut passer au réveil quand elles sont guéries. Désolée, j’savais pas trop comment développer ce symptôme alors j’ai fait ça à l’arrache. XD
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MessageSujet: Re: MIA&LULANI • is there a doctor in the street ? MIA&LULANI • is there a doctor in the street ? EmptyDim 6 Mai - 22:34

Mia était partagée sur le fait de savoir si elle était contente d'être à l'hôpital ou pas. Quand elles étaient entrées dans la salle d'attente des urgences, la balance penchait plutôt du mauvais côté car elle s'imaginait déjà attendre avec Lulani pendant des heures au milieu d'un chaos les plus totales. Mais Mia avait su s'imposer au moment le plus important et le résultat final était qu'elles allaient pouvoir être prises en charge. Le soulagement étaient vraiment le maître mot de cet instant où elles pouvaient enfin espérer voir la fin de ce cauchemar. Les deux jeunes femmes suivirent le médecin sans se quitter l'une l'autre. La présence de Lulani avait un côté rassurant. Mia repensa à son dialogue avec le médecin d'il y a quelques secondes alors qu'elles la suivaient. Apparemment, ça n'avait pas l'air trop grave ... Si ? Dans le sens où elle n'avait pas dit que leur cas était mortel et elle leur aurait sûrement dit si jamais leur stade était trop avancé pour les soigner ... n'est ce pas ? Mia était en train d'y penser quand soudain, elle se sentit très mal. Maudit ventre. Même en demandant où était les toilettes, elle sut qu'elle ne pourrait jamais les atteindre. Saleté de ventre. Un juron sortit de sa bouche tandis qu'elle accourait vers la plante verte avant de vomir dans son pot. Pauvre plante. Mia trouvait vraiment ça dégueulasse mais honnêtement, elle n'avait pas eu le choix. La jeune femme sentit quelqu'un tenir ses cheveux et devina que c'était Lulani. « Ca va aller… » dit-elle. Mia aurait bien aimé lui répondre mais au lieu de ça, elle continua tout simplement à vomir. La scène dura une petite minute. Une petite minute où Mia se sentit au plus mal. Quand enfin, tout fut terminé, elle s'assit quelques secondes par terre, étourdie et fatiguée. Ce genre de moment ne lui était pas arrivé depuis plusieurs années, elle en était venue à oublier à quel point c'était désagréable. Elle se sentait épuisée, encore plus qu'avant on va dire et son haleine ... ouah, mieux ne valait pas parler de son haleine. Du revers de sa main, elle s'essuya la bouche, même si ça ne serait à rien. Lulani l'aida à se redresser et Mia, ayant l'impression d'être molle comme du coton, se laissa faire docilement. « Tu vas mieux ? » s'enquit Lulani. La jeune Blake grimaça et lui fit signe avec la main que c'était vraiment très moyen. Un seul vomissement lui avait donné l'impression d'avoir été terrassée et encore, heureusement, qu'elle n'avait pas à supporter l'odeur ... mais elle avait toujours sa grosse tête par contre. Enfin bref. Vivement que tout ça se termine, parce que là, elle avait de plus en plus de mal à tout gérer. Mia, patraque, n'entendit même pas le murmure de Lula. Elle fronça les sourcils quand elle la vit se reculer avec une tête de quelqu'un qui vient de voir un serial killer. Autant dire que là, elle était larguée, et ce n'était rien par rapport à ce qui allait suivre. « Y’EN A PARTOUT, ENLEVEZ-MOI CA !!!!!!!!!!! » cria soudain la philippine comme si elle voulait se débarrasser de quelque chose qui lui était tombée dessus. « Lula ? Lula qu'est ce qui se passe ? » Mia perdait véritablement le fil de ce qui était en train de se passer. Elle avait beau regarder mais il n'y avait rien d'anormal. « Ok, elle est en pleine crise de délire… C’est l’un des symptômes développés, on a besoin d’un sédatif ici !!! » lança soudain le médecin. Quoi ? C'est à ce moment que deux types baraqués sont arrivés en courant pour maîtriser Lulani. « Attendez, vous pouvez pas faire ça ... » C'est l'instinct qui avait parlé. Mia avait entendu le docteur évoquer un autre symptôme, elle se doutait qu'elle savait ce qu'elle faisait, mais la scène qui se déroulait sous ses yeux avait quelque chose d'effrayant. Lulani se débattait face aux types et elle ne pouvait rien faire. On aurait dit qu'elle était en train d'assister à un internement de force et que son amie en était la victime. D'ailleurs, cette dernière commençait à pousser des cris de douleur. « Vous lui faites mal ... » J'ai voulu aller vers elle mais le docteur m'a retenue. « Ecoutez-moi, tout va très bien se passer. Nous ne pouvions pas soigner votre amie sans le sédatif, sa crise aurait empiré. On va vous soigner toutes les deux d'accord ? Maintenant, suivez-moi. » Lulani tomba comme une masse dans les bras d'un des deux hommes tandis que Mia, un peu perdue, suivit le médecin.

Mia rouvrit les yeux, lentement, vraiment très lentement, comme si chacun d'eux pesait le poids d'une enclume. La lumière du jour la perturba quelques instants mes ses yeux se réhabituèrent rapidement. La jeune femme mit un moment à se souvenir de tout. L'épidémie. Lulani. Les symptômes. L'hôpital. En cherchant bien, elle réussit à se souvenir de ce qui s'était passé après l'épisode de la crise de délire de son amie. Mia s'affola quelques secondes avant de se rappeler que Lulani était avec elle. En détournant son regard sur le côté, elle la vit allongée dans un lit semblable au sien, profondément endormie. L'américaine soupira de soulagement en voyant qu'elles étaient toujours toutes les deux dans la même chambre. Elle ne savait pas si tout c'était bien passé pour son amie. Après qu'on lui ait administré un sédatif, Lulani et Mia avaient été emmenées dans des pièces différentes. Et puis Mia avait été pas mal occupée à rendre tout ce qu'elle avait sur l'estomac, même des choses qui n'existaient pas d'ailleurs. Pendant ce temps on lui avait administré le traitement pour la guérir, mais vu l'état de sa tête, on avait préféré l'endormir pour s'assurer que son dégonflement se passe bien. Les vomissements répétés l'avaient tellement fatiguée qu'ils n'auraient pas dû user un sédatif ou quoique ce soit qu'ils aient utilisé, vu qu'elle se serait endormie comme une masse de toute façon. Mia se sentait donc encore un peu patraque mais mieux, quand même. Elle ignorait par contre combien de temps s'était écoulée depuis qu'elle s'était endormie. Soudain, elle posa ses mains sur son visage et eut le plaisir de sentir qu'il avait repris son volume normal. Soupire d'aise. Dieu que ça faisait du bien de ne plus avoir l'impression d'être un monstre de foire ! Oh et puis l'odeur de l'hôpital tiens ! Donc mise à part qu'elle se sentait fatiguée et encore légèrement patraque, tout allait mieux, si on oubliait qu'elle était allongée dans un lit d'hôpital vêtue de la tenue classique du lieu. Mia tourna la tête vers sa gauche, là où était placée Lulani. Elle vit son amie commencer à remuer. « Lula ? Lula réveille toi !» C'est à ce moment qu'elle se souvint que son amie était sourde, mais dans un hôpital, Mia n'avait pas osé hurler. Du coup elle espérait vraiment que le traitement est aussi marché sur elle.
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MessageSujet: Re: MIA&LULANI • is there a doctor in the street ? MIA&LULANI • is there a doctor in the street ? EmptyDim 13 Mai - 17:01

Lulani émergea avec lenteur, fronçant légèrement les sourcils. Elle avait la curieuse sensation de sortir la tête de l’eau, tout était soudainement amplifié : les mouvements autour d’elle, le bruit strident du monitoring, l’odeur typique des hôpitaux qui lui arracha une mimique de dégoût et enfin la lumière du jour qui caressait son visage. « Lula ? Lula réveilles-toi ! ». La philippine ouvrit les yeux avec précaution, mais eut beaucoup de difficulté à s’habituer de nouveau à la lumière du jour qui lui semblait presque aveuglante au point de lui agresser la rétine. Lula avait simplement reconnu la voix de Mia, mais son cerveau était encore endormi et elle n’avait pas la moindre idée du temps qu’elle avait passé dans ce lit d’hôpital ou de la raison de sa présence ici. La jeune femme prit difficilement appuie sur ses mains et tâcha de se redresser avec le peu de force qui lui restait, mais sa tête retomba bien vite contre le matelas en même temps qu’un soupir rageur lui échappait. La philippine ferma les yeux un instant, juste le temps de se remémorer les derniers événements, puis tourna brusquement la tête vers le lit voisin où elle y trouva Mia, les yeux ouverts et le visage dégonflé. « Mia. » souffla-t-elle, soulagée avant d’inspecter les traits de son visage. « Tu as meilleure mine… oh ! J’ai retrouvé l’usage de l’audition. » dit-elle en passant de nouveau l’auriculaire dans l’une de ses oreilles comme pour confirmer cet état de fait. Un sourire étira ses lèvres, soulagée.

Lula s’apprêtait à s’enquérir de l’état de son amie lorsque deux médecins entrèrent dans leur chambre, chacun muni d’un bloc-notes que la philippine soupçonnait être les résultats des analyses qui leur avaient fait subir pendant qu’elles dormaient. Son sourire s’effaça aussitôt parce que même si Lula se sentait beaucoup mieux, elle craignait d’entendre une mauvaise nouvelle. « Bonjour, mesdames. Nous sommes les Dr Johnson et Sullivan, nous nous sommes occupés de vous et il semblerait que… » commença-t-il avant de feuilleter de nouveau les examens. « Vous avez toutes les deux très bien réagis aux médicaments que nous vous avons administrés, mais nous allons tout de même vous garder en observation encore quelques heures afin d’en être certain. Devons-nous prévenir quelqu’un ? ». Rassurées, Lula et Mia donnèrent les coordonnées des personnes à prévenir. Elles restèrent alitées pendant près de deux heures avant d’être déclarée officiellement guéries et de pouvoir quitter l’hôpital. Une journée qu'elles n'étaient pas prêtes d'oublier !

THE END
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