Je fixais l’écran de télévision en face de moi. Ca me faisait bizarre de voir la tête de ma mère sur grand écran. Il s’était écoulé plus d’une heure depuis que nous avions commencé la « vidéo-conférence ». Ma très chère mère voulait me mettre au point sur toutes les affaires à régler et tenait à ce que je lui rapporte les moindre faits et gestes d’Erwan et moi-même. « Vad roar dig ? » J’avais presque oublié que ma mère pouvait me voir elle aussi, et elle avait remarqué mon petit sourire moqueur. Je préférais le téléphone, là j’avais l’impression d’être espionné. Déjà qu’elle m’avait ordonné de me redresser sur le canapé où je m’étais affalé.. J’écoutais ma mère et ses multiples recommandations en suèdois. J’avais pris l’habitude de parler anglais et cela me faisait bizarre de parler autant en suèdois d’un coup. Bien sur, je parlais dans ma langue maternelle avec mon frère, mais nous avions décidé qu’il fallait que nous nous accommodions à la langue de ce pays. Je n’écoutais même plus ce qu’elle disait, et répondais par des « Ja, överens » et des hochements de tête entendu. Mon malin de frère avait fait exprès de faire semblant qu’il avait quelque chose à faire, comme habitude c’était moi qui avait tout le boulot. Je m’en fichais, histoire de me venger je n’oublierais pas de rappeler à mes parents qu’Erwan possédait aussi un dispositif de vidéo-conférence. J’essayais d’abréger la conversation en prétextant un rendez-vous important. Ma mère fit une moue frustrée puis coupa la visio après m’avoir informé qu’elle avait envoyé de nouveaux carnets de rendez-vous à ma secrétaire. Cela attendrait j’en avais par-dessus la tête de ces réunions stupides. Je coupais la télé à mon tour et me levais difficilement. J’avais besoin de me dégourdir les jambes. De plus, le soleil tapait mais il faisait toujours assez frais, donc personne ne serait surpris de me voir avec des lunettes de soleil. Parce que oui, j’avais peur de déclencher un émeute, ce qui s’était produit la dernière fois que j’avais cru ne pas être si connu que ca en Amérique. J’attrapais mon trench noir, mes affaires personnelles et mettais mes lunettes de soleil sur le nez. En passant par la porte de derrière, j’assurais le fait de passer incognito. Tout en marchant je pensais à ce que j’allais faire, peut-être que je pourrais passer dans un café ou quelque chose du genre je verrais. J’avais pensé qu’étant donné que dans l’Upper East Side la plupart des gens étaient assez célèbre ou fortuné il n’y aurait pas de paparazzi ou de foule hystérique. Je me trompais, c’était même ici qu’il y en avait le plus. Je me baladais tranquillement en respirant l’air frais, bizarre vous allez me dire mais j’aimais bien respirer l’air froid, peut-être à cause de mes origines des pays de l’Est ou un truc de ce genre. Je fourrais mes mains dans mes poches et vis un flash sortir de nulle part. Quelle poisse ! Je ne comprenais pas l’engouement de ces gens, je n’avais jamais rien fait de spécial. Encore qu’on paparazze un chaneur ou un acteur mais pas un Prince. Je n’avais jamais vraiment produit quelque chose, j’étais simplement « fils de ». Et la presse avait contribué à la dégradation de mon couple, à croire que mon divorce leur faisaient plaisir tout autant que mon mariage ou un truc comme ca. Je me mettais à presser le pas, en réfléchissant à un endroit où me cacher, ils voyaient tout décidemment ces gens là ! Je changeais brusquement de direction, la tête baissée prêt à me diriger dans un café pas loin. Ouf, j’étais sauvé ! Dans ma précipitation, je percutais une jeune fille blonde, qui après quelques secondes de réfléxion me rappela quelqu’un que je n’avais pas vu depuis longtemps,
Sujet: Re: On pourra dire que le monde est petit ! :: Kat & Alex Dim 15 Avr - 0:55
Depuis qu'elle était rentrée d'Egypte, Kat était encore plus rayonnante que d'habitude. Bien sûr, tout n'était pas tout rose, et elle avait retrouvé, en rentrant à Staten Island, tous les soucis qu'elle y avait laissé. D'abord, elle qui pensait que la situation avec son frère s'était décantée durant le court temps où elle avait été séparée de Chris, mais elle s'était bien vite rendue compte que c'était loin d'être le cas. Qu'elle aille à Alexandrie sans lui ? Ce n'était pas la première fois, mais il semblait particulièrement vexé qu'elle y ai emmené Chris sans lui demander la permission, ce à quoi Kat lui avait répondu que le Riyad d'Alexandrie, et la tombe de leur mère qui y était associée, ne lui appartenait pas. Oh, si il voulait continuer de se battre sur le "sujet Chris", Kat était requinquée par leurs escapades dans le désert égyptien et, plus que jamais, rien ne semblait capable d'égratigner de nouveau l'image de leur couple.
Ce jour-là, Kat s'était rendue dans l'Upper East Side : la plupart de ses amies habitaient là, et c'était également là que se trouvaient les plus belles boutiques, sur la Cinquième Avenue. Le matin même, elle avait été en cours - une nouveauté à laquelle elle s'habituait petit à petit - et pour la première fois depuis qu'elle avait repris, elle s'était sentie "à sa place" dans cette promo qu'elle avait abandonnée l'année précédente pour danser. Bon, réussir à tout insérer dans son nouvel emploi du temps était parfois compliqué, mais pour le moment, elle tenait le compromis qu'elle avait donné à sa famille : elle reprenait ses études, et en échange de ça elle pouvait rester à New York et continuer de danser - pour ce qui était de continuer à fréquenter Chris, elle ne leur avait même pas posé la question, ça faisait partie des termes de leur contrat qu'elle ne voulait pas discuter.
Soit ! Shopping time. Kat ne rigolait pas avec ces choses là, et c'est chargée d'une dizaine de sacs plus ou moins gros, tous de marques prestigieuses, que la jeune femme s'engagea dans l'une des rues du quartier dans l'espoir de s'acheter de nouvelles boucles d'oreilles. Aussi sensible puisse-t-elle être de la pauvreté dans le monde, ça ne l'empêchait pas de s'acheter des diamants et de porter des robes de créateur, ça faisait partie d'elle et elle n'essayait même pas de s'en dégager. Alors qu'elle allait entrer dans l'enseigne, elle se fit cependant brusquement bousculer : aussitôt, son premier réflexe fut de s'accrocher aussi fort qu'elle put à ses sacs, quitte à tomber. Ce qui n'arriva pas puisque l'homme la retint en s'exclamant « Kat ?! », interjection qui lui fit brusquement tourner la tête vers le perturbateur. Elle resta un instant interdite, plus surprise de croiser le jeune homme dans le coin que se demandant qui il était, et elle lâcha à son tour un « Alexander ! » d'un accent anglais qu'elle n'avait pas employé depuis bien longtemps. Une fois la surprise - et le choc - passée, un sourire prit place sur le visage de la jeune femme ; sourire qui se fana lorsqu'elle aperçut derrière le prince une flopée de paparazzis. Il fallut à peine un instant à l'anglo-russe pour comprendre la situation et en prendre le contrôle. « Oh... Par ici ! » s'exclama-t-elle finalement sans lui demander son avis, agrippant son bras pour qu'il lui emboîte rapidement le pas. Elle tourna à la première intersection, puis la suivante, et s'engouffra dans un café qu'elle savait discret et dans lequel elle s'était déjà réfugié avec son frère une fois où ils avaient été poursuivis dans des conditions similaires. Elle ne prit même pas le temps d'expliquer la situation au serveur qui vint pour leur demander où ils voulaient être placés et elle s'avança d'office jusqu'au fond de la salle, lançant un dernier regard inquiet derrière elle : un paparazzi venait de dépasser leur localisation sans même regarder de ce côté, quel amateur ! « Dis donc, tu amasses les foules ! » dit-elle à Alexander en reportant son attention sur lui, un sourire amusé sur les lèvres, une fois qu'ils furent hors de danger.
Sujet: Re: On pourra dire que le monde est petit ! :: Kat & Alex Mar 17 Avr - 21:05
C’est après que mon amie de longue date ait laché un « Alexander ! » tout aussi étonné qu’elle m’emmena précipitamment dans un café pas loin pour me cacher des paparazzis. En effet, une masse avait commencée à se formé derrière moi et j’avais eu de la chance d’être tombée sur elle. Je regardais l’un des paparrazzis dépasser le café où nous nous étions réfugiés puis l’entendit me lancer un « Dis donc, tu ammasses les foules ! » Je riais à cette remarque, pour une coincidence c’était vraiment une coincidence ! Kat faisait bien partie des personnes que je soupçonnais le moins de rencontrer à New-York, quoiqu’après mûre réflexion, j’avais déjà croisé pas mal de monde par ici. Je lui répondais en riant, « Comme toujours ! ». J’avais toujours adoré parler avec Kat, c'était le genre de personne avec qui l'on n'avait jamais besoin de faire semblant, et ca c'était agréable. Au début je pensais franchement qu’il s’agissait d’une de ces prétentieuses pourries gatées comme ma très chère petite sœur Laurelin l’était. Mais un jour où nous nous étions retrouvés placés à la même table mon avis changea du tout au tout. En réalité, j’avais trouvé que Kat avait de l’ambition et des idées intéressantes pour son jeune âge, contrairement à tout ces autres fils et filles de riches qui ne pensaient à rien d’autre qu’a hériter de la fortune et du trône de leur parents. Elle m’avait toujours fait beaucoup rire et elle me faisait penser à mon autre sœur Rosa. Tout comme elle, elle apportait toujours du peps dans ces soirées mondaines ennuyeuses à mourir. La dernière fois que je l’avais vu c’était à mon mariage et elle n’était encore qu’âgée que de 17 ans. C’est pour dire que cela faisais un choc de la revoir aujourd’hui ! Je m’asseyais sur une chaise pas loin et lui souriait, « Merci beaucoup, sans toi je me serais retrouvé en train de courir poursuivis par une horde paparazzi ! » Je riais à nouveau, ces gens là étaient instoppables ! De plus, Kat était très bien placée pour comprendre ce genre de situation. J’espérais cependant qu’elle n’avait pas vu l’annonce de mon divorce dans la presse ,ce qui m’aurait étonné, je ne voulais surtout pas être considéré en victime. Je reprenais, « Qu’est-ce qui t’ammène à New-York ? »
Sujet: Re: On pourra dire que le monde est petit ! :: Kat & Alex Dim 22 Avr - 0:46
« Comme toujours ! » Kat n'en doutait pas ! En plus d'être un homme particulièrement séduisant, Alexander était également un prince et ça, ça attirait un bon nombre de filles. Les titres et l'ombre du pouvoir qu'il possédait le rendait attractif pour une grande majorité des femmes, opinion que Kat ne partageait pas mais dont elle avait été de nombreuses fois témoin. Peut-être étais-ce parce qu'elle était déjà bien gradée pour sa part, ou tout simplement que dans son esprit les priorités étaient toutes autres - elle n'avait aucune honte à afficher sa relation avec un étalagiste et n'avait pas hésité à le revendiquer dès que sa famille avait trouvé quelque chose à y redire -, mais les titres étaient beaucoup moins importants que la personnalité selon elle. En plus de ça, un prince divorcé, avait-elle appris par son frère qui l'avait lui-même appris de son père avec qui il avait échangé quelques mots au téléphone à l'époque. Ayant été présente à son mariage, Ben l'en avait informée, mais Kat n'avait jamais vraiment été chercher les détails : ce n'était pas ses affaires et bien qu'elle ai sympathisé avec Alexander, elle n'était pas assez proche de lui pour prétendre avoir une légitimité à lire ce qu'on pouvait bien balancer sur eux. De toute façon c'était bien simple, Kat détestait tout ce que la presse pouvait bien sortir sur chacun d'entre eux. « Merci beaucoup, sans toi je me serais retrouvé en train de courir poursuivis par une horde paparazzi ! » Alexander semblait partager son avis sur la question, et Kat le gratifia d'un regard compatissant avant de lui adresser un sourire rassurant. « Oh, t'en fais pas, je connais ça. » lui répondit-elle en haussant les épaules. Ils avaient beau ne rien avoir de particulier, aucun mérite à posséder, ils étaient les cibles de journalistes et paparazzis à tout va simplement parce qu'ils venaient de familles riches, populaires ou puissantes. Evidemment, elle se doutait que ce qu'elle vivait ne devait même pas approcher la moitié de ce que le prince de Suède devait subir lorsqu'il était reconnu, mais elle comprenait le sentiment.
« Qu’est-ce qui t’ammène à New-York ? » reprit rapidement Alexander. « J'habite ici ! » répondit-elle immédiatement avant de reprendre, tout sourire. « Ca va faire deux ans qu'on a emménagé ici avec mon frère, Ben. Et toi ? » lui demanda-t-elle avant de jeter un regard alentours. « Maintenant qu'on est là, laisse-moi t'offrir un verre ! Ou tu as des obligations ? » reprit-elle. Souvent, et surtout depuis qu'elle était à New York, elle avait tendance à oublier que si ils étaient différent, ça venait aussi avec des responsabilités.
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