Artémis menait vraiment une vie d’aventurière en ce moment. Et c’était à peine ironique. Tout avait commencé avec sa rencontre avec le tigre. Elle ne savait toujours pas comment elle avait survécu à ça mais elle aimait se dire que c’était parce que le tigre avait saisi à quel point elle était exceptionnelle et ne méritait pas d’être manger. Il était intelligent lui, c’était son bébé. Malheureusement, elle n’avait pas réussi à le garder. Il était retourné dans son zoo et elle avait eu le cœur brisé. Comme quoi tout pouvait bien arrivé. En tout cas, depuis cette aventure, elle s’était découvert des gênes d’aventurières. C’était comme ça qu’elle avait décidé un jour d’aller faire du shopping sans amener personne pour porter ses sacs. Elle avait failli perde l’usage de son bras après ça. L’autre jour, elle avait même été jusqu’à explorer Brooklyn. Depuis vingt-deux ans qu’elle vivait à New-York, c’était une des premières fois où elle avait quitté Manhattan. Et elle ne s’était même pas perdue attention ! Mais c’était certainement aujourd’hui qu’elle avait fait le pire en appelant sa mère et en acceptant même de lui rendre visite. Celle-ci n’avait pas du en revenir. C’est vrai qu’i fallait qu’Artémis ait pris un sacré coup sur la tête pour accepter ça. Elle n’avait plus pris la peine de faire le voyage jusqu’en Utah depuis ses treize ans, âge où elle avait décrété qu’elle ne pouvait définitivement plus s’exiler de cette manière pendant les vacances. Il y avait de quoi être surpris de ce revirement de situation.

En tout cas, puisqu’elle avait acceptée d’aller s’enterrer quelques jours en Utah, il fallait vraiment qu’elle voit un peu la civilisation avant ça. Avec un peu de chance, cela la ramènerait même à la raison. Elle sortit donc de chez elle avec la ferme intention de voir du monde et/ou de trouver quelqu’un à torturer dans le coin. Cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas pu s’adonner à son passe-temps favori. Comme elle était dans sa période aventurière, elle décida de ne pas prendre de voiture et de se rendre à pieds… elle ne savait pas trop où exactement. Elle verrait bien où elle arriverait. De toute manière, elle ne risquait pas de se perdre, Manhattan n’avait plus vraiment de secret pour elle. En plus, le temps était très agréable en cette journée d’avril, on aurait presque put se croire en plein été et Artémis avait même sortie ses lunettes de soleil. C’était plus pour la frime qu’autre chose mais elle trouvait qu’elle avait tellement fière allure avec qu’elle ne voyait pas pourquoi elle se serait passé de les prendre. Le beau temps, c’était la seule chose bien à signaler parce que pour les reste… Artémis était arrivée aux environs de Greenwich Village et elle n’avait toujours rien trouvé de bien intéressant à faire. Les gens pouvaient dire ce qu’ils voulaient, mais c’était vraiment dur parfois la vie d’héritière. Passer son temps à ne pas faire grand-chose et toujours devoir trouver une occupation, ce n’était pas si simple. Heureusement, Artémis excellait dans cet art. Elle s’apprêtait à rebrousser chemin et à aller de nouveau dépenser de l’argent sur la cinquième avenue quand quelque chose attira son attention un peu plus loin. Un type venait de rentrer dans un lampadaire. C’était tellement pathétique qu’elle était obligée d’en rire. Elle espérait qu’il avait eu bien mal aussi, parce qu’elle était comme ça. Le sourire aux lèvres, elle s’approcha de l’homme en question sans vraiment lui prêter attention. « C’est vrai que ce lampadaire n’est pas assez grand et voyant ! Il y avait toutes les raisons de lui rentrer dedans. Et oui... quelqu'un a vu, dommage ! »

hj: je savais plus ce qu'on avait dit, s'il se connaissaient déjà ou pas il me semblait que oui mais je voulais pas mettre une bêtise donc j'ai pas précisé pour le moment

Après avoir fait sa remarque à propos du lampadaire, Artémis regarda le jeune homme avec un peu plus d’attention et ne mit pas longtemps avant de voir qu’elle le connaissait. Elle avait déjà eu l’occasion de le rencontrer et même de coucher avec lui mais elle n’arrivait pas encore à remettre un nom sur son tête. « Ah on est d’accord ! Pas assez grand ! Pas assez voyant. Il devrait rajouter un clignotant dessus et des effets sonores. Tu crois qu’j’devrais plainte ? » La jeune femme esquissa un sourire avant de secouer la tête. Ce qui était bien, c’était que même après s’être couvert de ridicule au plus au point, il arrivait quand même à ne pas se laisser se déstabiliser et à en rire. Artémis ne reconnaissait pas souvent les qualités des gens mais elle le faisait quand il le fallait. Et là, ça devait être le cas. « Tout à fait, tout à fait. Avec un peu de chance, t’obtiendras un dédommagement pour avoir été dévisagé à cause de ça. Tente ta chance donc. » répondit-elle en haussant les épaules.

« Qu’est-ce que tu fais là Artémis ? » La jeune femme fronça les sourcils. Ca ne se voyait pas, elle était dans la rue et elle marchait. C’était encore quelque chose qu’elle avait le droit de faire sans avoir à rendre des comptes. Surtout à un type dont elle cherchait désespérément le nom depuis tout à l’heure. « Je marche dans la rue. Pourquoi ? Ca te pose un problème ? » Elle avait parlé d’un ton légèrement sur la défensive. De toute façon, ça n’avait pas d’importance puisque le garçon… William, elle venait de s’en souvenir, était à présent occupé à regarder le sol. Joli sol. Il y avait bien de quoi se passionner pour sa contemplation. Il se pencha bientôt pour ramasser un truc et Artémis comprit qu’il devait être e train de chercher ça depuis tout à l’heure. Il reprit alors la parole. « Je t’aurai plus imaginé faire les boutiques de la 5eme avenue que trainait dans Greenwich Village. Tu t’es perdu ? » La jeune fille le regarda un moment, agacée. Non mais pour qui se prenait-il lui ? Il ne la connaissait pas, comment pouvait-il juger de ce genre de choses. Certes, il avait plutôt raison mais ce n’était pas le problème. Et puis, il la prenait de haut avec un air arrogant et ça, elle ne le supportait pas. « Je m’ennuyais alors je me suis dis que je pouvais aller faire un tour pour rire un peu. On croise toujours des cas dans la rue, c’est fou. Et là, je t’ai trouvé toi, j’en ai été contente. » Là, maintenant, elle n'était plsu qu'un peu sur la défensive mais beaucoup.

« Dévisager ? Hum j’en connais une qui n’a pas ouvert son dictionnaire depuis longtemps. Défiguré tu veux dire non ? Mais rassure toi mon visage est toujours aussi parfait. » Artémis avait très envie de frapper William là, tout de suite. Elle se retenait, mais vraiment, ça la démangeait. Elle avait voulue dire défigurer mais elle s’était trompée, c’était des choses qui arrivaient, même aux meilleurs. Bien sûr, elle se considérait comme faisant partie des meilleurs, inutile de le préciser. Soit, elle décida d’ignorer la remarque de l’autre propos du dictionnaire et se concentra plus sur ce qu’il avait dit à la fin. « Ton visage… parfait ? … Moi, j’en connais un qui ne s’est pas regardé dans une glace depuis longtemps. » fit-elle en prenant un air désolé. Elle n’était absolument pas désolée bien sûr. Enfin si, un peu désolée pour elle quand même. Parce qu’elle était sortie dehors pour se divertir mais qu’elle avait croisé le pire de crétins. Elle aurait du se douter que William était plutôt de ce genre-là mais bon, la dernière fois, elle n’avait pas vraiment accordé beaucoup d’attention à ce genre de détail. Elle le regrettait bien maintenant. En tout cas, à chaque phrase qu’il disait, elle se sentait attaquée et elle était donc sur la défensive à présent. « Ne soit pas si agressive, ça ne va pas à ton jolie teint. » Elle soupira, elle était un peu sur la défensive certes mais de là à dire qu’elle était agressive, il ne fallait pas abuser non plus. « Je ne suis absolument pas agressive d’accord. »

La jeune femme se demandait vaguement ce qu’elle attendait pour reprendre sa route. Finalement, elle avait très envie d’aller faire les magasins sur la cinquième avenue, elle avait eu sa dose d’aventures pour la journée. « Alors comme ça tu es contente de me voir ? » L’américaine fronça les sourcils. Est-ce qu’elle avait vraiment l’air contente là ? William devait vraiment être aussi stupide qu’il en avait l’air. Elle avait juste été contente de le voir se prendre un lampadaire, parce que c’était juste drôle. Même qu’elle espérait qu’il avait eu bien mal à ce moment-là. « Ta tête a tapée trop fort sur le lampadaire si tu crois vraiment que je suis contente de te voir. Tu devrais aller voir un médecin, c’est peut-être grave. »

Artémis était bien consciente que la manière dont elle venait de prétendre qu’elle n’était pas agressive était assez pathétique et surtout absolument pas crédible mais bon, il avait réussit à la faire sortir de ses gonds en un temps record. Elle décidé quand même qu’il serait bon qu’elle se calme parce qu’il avait l’air très satisfait de la mettre en colère comme ça. Or, s’il y avait bien une chose qu’elle ne voulait pas, c’était lui faire plaisir. C’était un crétin et il ne méritait pas ça. Elle fit donc tout pour se calmer et lorsque l’autre reprit la parole, elle était en train de sourire. Un sourire totalement faux bien sûr mais c’était sans importance. « T’es sûre ? Parce que t’a vraiment l’air agressive ! On peut demander à un passant si tu veux ?! Désolé de t’avoir rendu agressive. » Elle dut vraiment prendre sur elle pour ne pas s’énerver à nouveau et lutter contre l’envie folle qu’elle avait de le frapper. « Tu es tout excusé. » fit-elle d’un ton qui se voulait très aimable. « Et laissons donc ces pauvres passants tranquille. » Surtout si c’était pour qu’ils confirment ce que disait William quoi.

Artémis évoqua ensuite le fait que la tête de William avait sûrement tapé trop fort contre le lampadaire. Ou c’était peut-être aussi du au fait qu’il avait naturellement la grosse têt en fait. « Oui peut-être bien. Si ça se trouve je n’ai plus que quelque heure à vivre. La mort me tend les bras… Dans quelque minute j’aurai mon dernier souffle... » Dramatique… En vérité, ce serait vraiment trop bien s’il était vraiment à quelques minutes de rendre son dernier souffle. Artémis se jura que si cela arrivait, elle ferait un don à l’église catholique pour l’avoir débarrasser d’une plaie pareille. Vraiment. « Je vais pleurer. » fit-elle d’un ton moqueur. L’autre arrêta alors son cinéma et releva la tête. « Volontaire pour exécuté les dernières volontés d’un condamné à mort ? » Artémis fronça les sourcils. Ah oui, il était vraiment comme ça lui. Il croyait vraiment que parce qu’il le demandait comme ça, Artémis allait accepter de faire ce qu’il désirait. Il se trompait très très lourdement. « La tête à cogner vraiment trop trop fort. » répondit-elle simplement. S’il n’était pas si stupide qu’il en avait ‘l’air, il comprendrait sûrement que ça voulait dire non. « J’ai beaucoup de choses importantes à faire, du shopping par exemple. » se crut-elle quand même obligé de préciser. Au cas il n’aurait pas comprit quoi.

Dans sa grande générosité, Artémis accepta d’excuser William. Elle était vraiment merveilleuse quand même, elle ne voulait pas trop se vanter mais c’était juste la vérité là. En tout cas, il y avait fort à parier que William n’aurait pas été d’accord avec ça si elle le lui avait dit. « Oooooh c’est TROP gentil » La jeune femme fronça les sourcils. Bah oui… Bien sûr… « Tu aurais fait un très bon acteur pour téléfilm allemand. Tu sais le genre de téléfilms super mal joué et tout nase là. » Elle avait de supers références quand même. C’était fou ! Ils en vinrent ensuite aux passants et Artémis déclara qu’il valait mieux les laissait en paix. « Dommage, je suis sûr qu’on aurait pût te trouver un ami. » Elle secoua la tête, au moins maintenant elle savait comment l’autre imbécile devant elle rencontrait ses amis. Ca ne l’étonnait même pas qu’il procède de cette manière. « Non merci, je n’ai pas besoin de faire ça pour me trouver des amis MOI. » Non, la plupart était simplement attirés par son argent. C’était tellement mieux. Enfin ça, elle se garda bien de le dite. Et puis, elle avait aussi de très bonnes amies qui l’aimaient juste pour ce qu’elle était (parfaite). Donc elle se moquait bien de l’opinion des gens du moment, les seules qui comptaient c’était celles de Rosalie et de Shanti.

Finalement, décidant de lui fausser compagnie, la jeune femme déclara avoir à faire. Le premier prétexte qu’elle trouve, ce fut le shopping. « Oh ça ne sera jamais plus intéressant que rester avec moi. » Elle leva les yeux au ciel. Non mais vraiment. « Mais oui bien sûr.» dit-elle d’un ton plus qu’ironique. Elle était bien contente de s’en aller tiens. Elle s’apprêta à tourner les talons au moment où William reprit : « Je t’offre un café » La jeune femme fut prise au dépourvue et le regarda plusieurs secondes avant de réfléchir. Elle allait dire oui. Elle ne savait pas qu’elle idée étrange lui était passée par la tête pour qu’elle veuille répondre positivement comme ça mais elle était certaine qu’elle allait le regretter. En effet, cela ne tarda pas. « A ta place j’accepterais, ce n’est pas dans mes habitudes. » Elle roula des yeux exaspérée. Il était pire qu’elle, c’était terrible. « D’accord. Mais, ne me fais pas déjà regretter d’avoir accepté. »