It's New York City bitches ! And it's my motherfucking dream
Le Deal du moment :
Pokémon EV06 : où acheter le Bundle Lot ...
Voir le deal

Partagez

ezra&arizona —— « my life will never be the same »

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage
MessageSujet: ezra&arizona —— « my life will never be the same » ezra&arizona —— « my life will never be the same » EmptyVen 6 Juil - 2:21


Rester enfermée n’était pas envisageable. Elle devait sortir, prendre l’air et faire quelque chose de constructif. Elle avait la sensation d’être une malade en phase terminale sauf qu’elle avait la chance de ne pas être forcée de rester à l’hôpital ce qui, sincèrement, l’aurait rendu d’autant plus folle. Elle n’était pas faite pour rester enfermée chez elle. Depuis toute jeune c’était être dehors pour se rendre utile qui l’intéressait. Elle se souvenait assez bien de l’époque où elle aidait son père pour certaines choses de la maison comme le jardinage et ce même si elle n’aimait pas ça, au moins ça l’occupait. Elle n’était pas une pile électrique, cependant il lui fallait toujours s’occuper pour ne pas être envahie de la sensation de devenir inutile. La jeune femme était comme sa sœur jumelle, elle se devait de vivre sa vie pleinement pour ne pas avoir l’impression d’avoir raté cette dernière. Cheyenne passait son temps à voyager autant pour ses films que pour ses premières. C’était une actrice appréciée dans le monde entier et assez demandée de ce qu’elle parvenait à se souvenir. Elle ne l’enviait pas, mais presque. Tous les Ioannis avaient pris des voies assez importantes pour leur carrière. Trois d’entre eux avaient choisi la médecine. London était l’un des meilleurs neurochirurgiens du pays tandis que Georgia était excellente dans le domaine de la trauma et elle avait beau ne pas aimer sa sœur aînée, elle le pensait tout de même. Elle-même suivait des études de médecine et même si son frère aîné était depuis toujours son modèle ce fut vers la chirurgie pédiatrique qu’elle s’était tournée et ce parce qu’elle avait toujours eu un bon contact avec les enfants et leurs parents. Charlotte était devenue journaliste tandis que Sydney avait choisi la voie de l’archéologie en mémoire de leur père et de la passion que ce dernier lui avait transmis. Si Paris et Phœnix étaient encore étudiants, leur choix de carrière était déjà fait et si l’un voulait se lancer dans une carrière de sportif professionnel, l’autre avait fait le choix du Droit.

En somme, ils avaient tous les moyens de bien s’en sortir et de faire quelque chose d’utile dans leur vie. Elle … ce n’était plus l’impression qu’elle avait. Enfermée chez elle, interdite de travailler et touchée d’une amnésie partielle, Arizona avait la sensation d’être si handicapée que jamais plus elle pourrait retrouver une vie normale. Elle savait pourtant au fond d’elle que c’était faux, mais la frustration était tellement présente qu’elle était incapable de faire taire cette impression. Il fallait qu’elle trouve quelque chose à faire et lire ses livres de médecine n’était plus suffisant à présent, elle devait sortir, se changer les idées et si la jeune femme mit du temps à trouver comment lorsqu’elle mit enfin le doigt sur une bonne idée elle ne put se l’ôter de la tête. Elle tournait en rond comme un lion en cage. Elle n’en pouvait plus d’être là, mais il était trop tôt pour quitter son appartement, du moins c’était le cas si elle ne souhaitait pas se faire repérer. Évidemment, elle avait le droit de mettre les pieds à l’hôpital, mais uniquement pour ses consultations, uniquement lorsque le médecin qui était en charge de son dossier – son frère, aussi surprenant que cela pouvait être – décidait de la revoir afin de savoir où elle en était. C’était d’ailleurs une excellente question qu’elle se posait chaque matin en ouvrant les yeux. Se souvenait-elle de ces choses qu’elle avait oublié des suites de son accident ? Jusqu’à présent quelques souvenirs lui revenaient par flashs ou plus exactement par fragments qu’elle essayait de mettre bout à bout pour leur donner du sens, seulement parfois cet exercice se révélait impossible. Arizona ignorait encore tout de sa demi-sœur avec qui elle vivait. Pourtant, elle essayait vraiment de son mieux afin de la libérer d’un poids, afin que cette jeune adolescente n’ait pas l‘impression d’être une inconnue dans sa vie. Les traits du visage d’Indiana lui avaient été familiers dès son réveil et pourtant elle continuait d’ignorer d’où pouvait bien provenir cette certitude. C’était à la fois frustrant et effrayant.

Le cerveau avait tellement d’importance sur le corps humain et la vie d’une personne que s’il se mettait à ne plus fonctionner correctement cela pouvait être une véritable catastrophe et même si la jeune femme n’en était pas à ce point-là c’était tout de même ce qu’elle ressentait : l’impression de se trouver en pleine catastrophe. Arizona ressassa tout cela pendant une grande partie de la journée tandis qu’elle prenait sa douche, s’habillait, mangeait et s’occupait du mieux qu’elle le pouvait pour faire passer le temps jusqu’à ce que l’après-midi touche à sa fin. Là, elle prit les clés de sa voiture et celles de son appartement et quitta Carnegie pour prendre la direction de Lenox Hill où se trouvait l’hôpital dans lequel elle travaillait, celui où elle était résidente. Au fond, Arizona était chanceuse car ce n’était pas une amnésie totale qui la touchait, elle avait toutes les chances de son côté pour retrouver toute sa mémoire même s’il lui fallait du temps. Se souvenir d’une grande majorité de sa vie et des personnes qui l’entouraient lui permettait de ne pas baisser les bras. Se souvenir de cette petite fille de six ans malade et sur le point de mourir lui permis de trouver un moyen d’occuper sa fin d’après-midi et son début de soirée. Elle se souvenait lui avoir promis de passer aussi souvent que possible, mais avec son coma ça n’avait pas été aussi simple et même si elle savait que les internes qui s’occupaient également d’elle l’avaient prévenu, elle se devait de lui rendre visite ne serait-ce que pour tenir sa promesse. Bien que quelques détails lui manquaient, Arizona parvint à se faufiler dans les couloirs de l’hôpital sans se faire remarquer de ses collègues et rapidement elle atteignit la chambre de Chloé, cette petite fille à qui elle venait rendre visite. Comme bien souvent à cette heure-ci, la pièce était déserte. Les parents de la demoiselle étant tous les deux très pris par leur travail, ils passaient assez brièvement voir leur fille et la petite avait bien plus le droit à la compagnie des employés de l’hôpital qu’à celle de ses parents.

Silencieuse, Arizona rejoignit l’un des fauteuils qui avaient été rapprochés du lit de la petite et pris place sur ce dernier pour observer l’enfant dans le plus grand silence. Il était injuste de voir une petite chose aussi fragile si malade et surtout de savoir qu’il n’y avait plus rien à faire pour la sauver. Instinctivement son regard se posa sur son ventre ainsi que l’une de ses mains. Pour l’instant sa grossesse pouvait encore être cachée par des vêtements amples – même si elle n’en avait pas honte – toutefois elle savait qu’en elle grandissait un petit être tout aussi fragile que cette enfant auprès de qui elle se trouvait. « Ari ? ». La voix faible et douce de Chloé la fit sortir de ses pensées. Son regard se posa sur elle tandis qu’un petit sourire apparaissait au coin de ses lèvres. La jeune femme s’approcha du bord de son fauteuil afin de pouvoir déposer sa main sur le front de l’enfant et caresser ses fins cheveux bruns. « Hey, comment tu te sens ? ». Question certes futile mais qu’elle ne pouvait pas s’empêcher de poser malgré tout, comme par automatisme. Pour toute réponse l’enfant soupira, ferma les yeux et se décala vers un côté de son lit sans même poser de nouveau son regard sur la jeune femme qui la savait très fatiguée par le simple fait de respirer. « Tu veux bien dormir avec moi ? ». S’attacher à un patient n’était pas une excellente idée, mais refuser de tenir main forte à une enfant lui était impossible. Avant son accident, avant son coma, Arizona avait toujours eu pour habitude de venir s’allonger auprès du petit corps chétif de Chloé pour l’aider à s’endormir, pour chasser la peur qu’elle avait de se trouver dans une chambre d’hôpital, seule et reliée à toutes sortes de machines. Sans rien dire, la jeune femme quitta son fauteuil pour prendre place aux côtés de la petite fille qui vint se blottir contre elle tandis qu’elle caressait affectueusement son bras, la joue posée contre son front et le regard perdu en direction de la porte d’entrée. Finalement, elle se moquait du fait qu’elle n’ait pas le droit d’être ici, qu’elle n’ait pas le droit d’être auprès de ses patients. Tout ce qui comptait était de profiter de la présence de la petite Chloé et de tenir sa promesse et tant pis si quelqu’un la surprenait et lui remontait les bretelles.


Dernière édition par Arizona V. Ioannis le Jeu 16 Aoû - 1:12, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: ezra&arizona —— « my life will never be the same » ezra&arizona —— « my life will never be the same » EmptySam 7 Juil - 1:22

ezra&arizona —— « my life will never be the same » Tumblr_lxh88fScrw1r5ruse

La vie n’est pas un long fleuve tranquille et malheureusement, parfois on l’apprend à ses dépens. Ezra avait été couvé pendant toute son enfance. Il avait grandi entre son père et sa mère, sans jamais connaitre le monde extérieur. Non, il n’était jamais parti en vacances, il avait toujours profité que de sa maison et de son grand parc équipé d’une piscine. Le petit brun n’avait donc pas connu la vie, la vraie vie, il n’avait été soumis aux épreuves plus ou moins dures que tout le monde se doit d’affronter pour avancer, pour grandir, pour murir. Cependant, lorsqu’il était sorti de sa bulle dorée, la vie ne lui avait pas fait de cadeau. Il avait tout d’abord du redoublé alors qu’il n’avait jamais connu un échec dans sa vie n’ayant que les études pour s’occuper il avait toujours été très billant. Puis il avait connu le grand amour, une belle chose, et il était devenu papa, une deuxième belle chose, mais en quelques poignées de seconde il avait tout perdu, ça c’était bien moins bien pour ne pas dire une terrible chose. Mais de cette épreuve dure que la vie lui avait réservée, il s’était relevé, maintenant il affichait donc toujours un large sourire même si sa fille lui manquait au plus haut point mais il se contentait de ce qu’il avait. Il se contentait de réussir ses études, de toujours plaire au fille et d’avoir toujours le soutien de ses parents mais aussi l’espoir d’un jour revoir sa petite poupée blonde. Comme on dit, l’espoir fait vivre. Enfin… Heureusement qu’il y avait aussi les amis autrement la vie serait bien monotone. Mais lorsque le destin s’en prenait aussi aux amis alors là ça n’allait plus. En effet, après s’en être vu en amour, Ezra devait affronter la perte de sa copine de binôme. Et oui, Arizona et lui formait une belle équipe et ils travaillaient bien ensemble lorsqu’ils étaient à l’hôpital mais récemment la demoiselle avait eu un accident assez grave. La jeune femme avait effectivement perdu la mémoire, un petit bout au moins, et elle avait passé plusieurs jours à l’hôpital. Ce qui lui était arrivé n’avait pas laissé Ezra de marbre et loin de là. Le jeune homme avait même été collé au petit soin de celle avec qui il formait un joli duo et même si elle n’avait fait que de lui faire des petites remarques désagréables, il ne lui en voulait pas. Bien au contraire… Effectivement, la peur de l’accident surement, puis les petits pics désagréables qu’elle n’avait fait que lui lancer, ont fait ouvrir les yeux au beau brun. Il n’était tout simplement pas indifférent à la jolie brune malgré tout ce qu’il pouvait penser. Cela lui avait fait réellement se remettre en cause tout simplement car Liana, sa femme, enfin son ex plutôt, lui avait fait de nombreuses fois des crises de jalousie en rapport à sa relation si proche avec son amie Arizona, il s’était donc longuement demandé si il ne délirait pas complètement sur la nature de ses sentiments qui n’étaient en fait que de l’amitié, une forte amitié, ou si il ne se voilait pas la face depuis longtemps, trop longtemps. Autant le dire, le jeune homme, pourtant très intelligent n’était pas parvenu à répondre à cette question et il n’y parviendrait surement jamais. Mais pour le moment ce n’était pas cela qu’il avait en tête, du moins pas en premier. Il avait récupéré depuis l’accident un dossier d’Arizona. Il s’occupait maintenant entièrement d’une petite fille de six ans très malade. C’était un dossier qui le mettait à fleur de peau car tous les jours il se disait que sa fille pouvait être quelque part dans le même état qu’elle sans qu’il ne le sache mais il faisait avec en espérant qu’Arizona revienne vite car elle était d’un très fort soutien pour la petite, meilleure que lui au moins. En attendant, il devait bien la rassurer et c’était l’heure de sa petite visite quotidienne. Le jeune homme marcha donc jusqu’à sa chambre et ouvrit doucement la porte, la petite dormait souvent la journée pour passer le temps car elle n’avait pas beaucoup de visites ses parents étant très pris. Là il fut surpris de voir une silhouette adulte brune et s’approcha pour voir qui s’était. Sa surprise fut à la fois grande et pas si grande que cela lorsqu’il s’aperçut que la brunette n’était autre qu’Arizona, Arizona qui était interdite de remettre les pieds ici pour le moment. Ne voulant pas réveiller la petite, le beau brun secoua légèrement l’épaule de son amie pour la réveiller et lorsqu’elle ouvrit les yeux il lui fit signe de se taire et de le suivre. Elle n’avait pas le choix et elle le comprit très rapidement puisqu’elle le retrouva dans le couloir où il lui avait dit qu’il l’attendrait. « Mais tu ne vas pas bien toi ? C’est quoi que tu ne comprends pas dans la phrase : ne pas remettre les pieds à l’hôpital avant un petit moment ? Les microbes et tout, ton but c’est de te mettre en danger ? T’as besoin de repos et de te remettre Arizona, la petite a besoin de toi certes mais si tu n’es plus là quand elle ira mieux, si elle parvient à aller mieux ça ne sert à rien ! » Lennon qui donne dans les sentiments ça donne ça ! Et oui pour résonner une femme il faut bien tenter de réfléchir comme elle et ça Ezra savait bien faire car il adorait côtoyer la gente féminine !

Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: ezra&arizona —— « my life will never be the same » ezra&arizona —— « my life will never be the same » EmptyDim 8 Juil - 22:11

Allongée aux côtés de la petite Chloé, la jeune femme se laissa bercer par la respiration quelque peu irrégulière de l’enfant. Cette habitude lui avait manqué, comme l’hôpital. Exercée la médecine était son choix, une passion que son frère aîné lui avait transmis toutes les rares fois où elle avait pu le revoir suite à son départ de Corinthe. London avait toujours été son modèle, le frère sur lequel elle pouvait le plus s’appuyer même en étant séparés par un vaste océan. Il avait toujours su l’écouter et la conseiller, du moins du mieux qu’il avait pu. A la mort de leur père, même s’il avait été présent que lors de l’enterrement et quelques jours avant que la jeune femme ne parte pour l’Australie, c’était avant tout vers lui qu’elle avait trouvé le soutien nécessaire pour ne pas craquer même si elle avait également tenu pour ses deux jeunes frères. C’était à la fois pour suivre son modèle et par passion qu’elle s’était lancée dans la médecine et très rapidement chaque cours l’avaient un peu plus passionné au fur et à mesure que le temps passait. La découverte du corps humain, savoir comment celui-ci fonctionnait et comment le soigner étaient des choses dont elle n’avait pas pu se désintéresser pas même lorsque la maladie emporta sa mère alors que les médecins étaient incapables de la sauver et qu’ils avaient dû se contenter d’alléger ses souffrances jusqu’à son dernier souffle. Elle croyait en la médecine. Elle croyait au fait qu’avec un peu de temps la science trouverait un moyen de soigner toutes ces maladies qui emportaient chaque année autant de personnes. Elle n’était pas naïve, juste une jeune femme passionnée par son métier, passionnée par la médecine ainsi que par la science. Son choix de devenir chirurgienne pédiatrique c’était fait tout naturellement alors que dans ses débuts c’était vers la neurochirurgie qu’elle voulait aller. Arizona avait un excellent contact avec les enfants, c’était indéniable.

Elle aimait être près d’eux, passer du temps avec eux voire même leur fait oublier la situation dans laquelle ils se trouvaient. La demoiselle avait toujours été aux petits soins pour ces enfants sans pour autant s’attacher trop à eux, aussi difficile que cela pouvait être. Lorsqu’elle était à l’hôpital, dans le service de pédiatrie, elle oubliait ses problèmes et se concentrait uniquement sur son travail, parce qu’au fond il n’y avait que ça d’important une fois les portes automatiques franchies. Ce n’était qu’une fois chez elle que la jeune femme se permettait de repenser à tout ça en y mélangeant la difficulté, qu’en être humain, elle était censée éprouver en voyant ces pauvres enfants. Tout ceci, toutes ces émotions, son coma et son amnésie n’étaient pas parvenus à les effacer. Elle y pensait chaque matin lorsqu’elle ouvrait les yeux et fixait le plafond de sa chambre. Tous les jours elle souhaitait revenir à l’hôpital pour s’occuper de ces petits patients, mais elle n’en avait pas le droit. Pourtant, elle se sentait bien … hormis son amnésie. Toutefois, l’hôpital ne voulait courir aucun risque, après tout elle n’était pas à l’abri d’un oubli au cours d’une opération même si elle était toujours entourée d’autres chirurgiens et de ses internes qu’elle s’efforçait de former au mieux. Arizona comprenait parfaitement le choix du chef, mais ce n’était pas pour autant qu’elle s’en sentait moins frustrée. Restée enfermer chez elle à ne rien faire l’agaçait, elle n’était pas du genre à supporter la sensation d’être un lion en cage, elle avait besoin de faire ce pour quoi elle était douée. Quant à Chloé … ça la déchirait de la voir dans un si triste état tout en sachant qu’il n’y avait rien à faire et que le temps lui était compté. Elle ne supportait pas non plus le fait que ses parents soient si rarement près d’elle alors qu’elle se mourrait.

Il était vrai qu’ils avaient un travail prenant, mais tout de même il s’agissait de leur unique enfant et cette petite fille vivait vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sept jours sur sept dans cet hôpital entourée de personne qu’elle ne connaissait pas et dans une chambre où elle se trouvait reliée à divers machines dont elle ne connaissait pas l’utilité. Voilà la raison pour laquelle elle s’était attachée à cette petite demoiselle et pourquoi elle tenait tellement à tenir sa promesse envers elle. Chloé avait besoin de compagnie et Arizona aussi. Puisqu’elle connaissait l’hôpital par cœur, elle avait jugé être apte à ne pas se faire repérer par ses collègues et s’était glissée dans la chambre de la petite sans le moindre souci. A présent, elle se trouvait allongée tout près d’elle. Ses paupières étaient devenues lourdes car, bercée par la respiration de l’enfant, elle commençait à être assaillie par la fatigue. Il était surprenant de voir combien elle pouvait être fatiguée dernièrement et pourtant elle avait passé ces trois derniers mois dans le coma ce qui lui avait largement donné le temps de récupérer sa fatigue d’antan, mais non. Et puis, elle aimait ce calme, ces quelques bruits discrets et le fait de ne pas se trouver dans son appartement en compagnie d’Indiana. L’hôpital était son élément et, à vrai dire, depuis son réveil n’importe quel endroit était mieux que son appartement pour dormir tant elle s’y sentait mal. Ainsi, elle ne tarda pas à tomber dans un demi-sommeil, l’oreille toujours à l’aguet du moindre bruit suspect et pourtant elle n’entendit pas l’un des résidents entrer dans la chambre. Sa présence, elle en prit conscience que lorsqu’elle fut légèrement secouée par l’épaule. Arizona se tourna aussi discrètement que possible vers le jeune homme afin de ne pas réveiller Chloé. Et merde fut sa première pensée en reconnaissant Ezra. Aucune parole ne fut échangée, le jeune homme se contenta de bref signe de la tête pour lui faire comprendre de le rejoindre dans le couloir. Elle savait ce à quoi elle allait avoir le droit, mais refuser de le suivre aurait été puérile de sa part.

La jeune femme se glissa donc doucement hors du lit de Chloé et quitta sa chambre sur la pointe des pieds, refermant tout aussi discrètement la porte de sa chambre pour qu’elle ne soit pas réveillée par les discussions de couloir. « Mais tu ne vas pas bien toi ? C’est quoi que tu ne comprends pas dans la phrase : ne pas remettre les pieds à l’hôpital avant un petit moment ? Les microbes et tout, ton but c’est de te mettre en danger ? T’as besoin de repos et de te remettre Arizona, la petite a besoin de toi certes mais si tu n’es plus là quand elle ira mieux, si elle parvient à aller mieux ça ne sert à rien ! ». La surprise apparue dans le regard d’Arizona sans le moindre problème. Le débit de paroles prononcé par Ezra la laissa sans voix quelques instants. Il était son ami et qu’il s’inquiète n’aurait pas dû la surprendre, mais tout de même à ce point c’était étonnant. Silencieuse, elle croisa les bras contre sa poitrine et soupira sans le quitter des yeux. « Je vais bien, si ça n’avait pas été le cas je serais encore enfermée dans mon fichu appartement. Je vais devenir folle là-bas ! J’avais besoin de sortir et j’avais promis à Chloé de venir la voir dès que je le pourrais. Et puis on croirait entendre mon frère, ça va je n’ai pas quatre ans, je connais mes limites. ». Enfin peut-être pas, mais Arizona était bien trop fière pour l’avouer. Décroisant ses bras, elle passa l’une de ses mains dans ses cheveux bruns et alla s’adosser à l’un des murs du couloir, non pas qu’elle se sentait mal, mais elle avait besoin d’un appuie, s’énerver éveillait souvent des migraines chez elle depuis son réveil. « Je trouve ton inquiétude très touchante Ez’, mais je vais bien et puisqu’apparemment mon appartement semble t’effrayer il fallait bien que je trouve un moyen de te voir autre que lorsque je viens pour mes check-up. ». Un léger sourire amusé apparu au coin des lèvres d’Arizona qui resta en appuie contre le mur. Même si elle le taquinait pour apaiser l’atmosphère – n’aimant que très peu les conflits – elle pensait réellement que son appartement effrayait le jeune homme puisque depuis son réveil elle ne l’avait que très rarement vu, à croire qu’Ezra l’évitait alors qu’elle n’avait pas la moindre idée de la raison qui pourrait le pousser à faire une telle chose.


Dernière édition par Arizona V. Ioannis le Ven 3 Aoû - 10:04, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: ezra&arizona —— « my life will never be the same » ezra&arizona —— « my life will never be the same » EmptyDim 8 Juil - 23:03

ezra&arizona —— « my life will never be the same » Tumblr_m6rh5oCsFH1rsgyz9

S’inquiéter pour les gens, pour ses proches, Ezra n’avait jamais eu à la faire à par pendant une courte période de sa vie qui avait été vraiment beaucoup trop courte. En effet, pendant tout le temps où il était resté enfermé dans la maison de ses parents, il n’avait pas eu à s’inquiéter pour ses petits copains à qui il arrivait telle ou telle chose et ses parents allaient très bien, ils étaient en bonne forme alors il n’avait pas de quoi se faire du soucis. Puis il avait connu des gens, avait fait la fête et le fou, personne ne s’était soucié de son plongeon au niveau des cours et surtout des notes, alors il ne s’était pas inquiété pour les autres non plus. Et il avait enfin connu Liana, même si la jeune femme était très sur d’elle, très indépendante et en parfaite santé, il l’aimait tellement qu’il ne pouvait pas s’empêcher de se faire un sang d’encre dès qu’elle mettait le pied en dehors de leur appartement et qu’elle ne lui donnait pas des nouvelles dans les dix minutes qui suivaient. Il s’était encore plus inquiété lorsqu’elle était tombée enceinte puis était née la petite Zara-Lynn et à partir de là l’inquiétude avait été sa meilleure amie. En tant que père, il ne pouvait pas s’empêcher de penser qu’il puisse arriver le pire à sa petite à tout moment, ce dont il n’avait pas du tout envie. Il s’était inquiété des éléments extérieurs qui pouvaient mettre en danger sa fille sans jamais penser qu’il devrait avoir des inquiétudes à l’intérieur même de sa famille. Effectivement, si il avait été si malheureux c’était bien à cause de sa femme et depuis ce jour l’inquiétude ne l’avait toujours pas quitté même si ce n’était pas la même forme. Il ne se souciait pas de savoir si une personne allait bien tous les jours non, il se demandait juste si sa fille allait bien à l’endroit où elle était, si elle se souvenait de lui, si sa mère lui parlait de lui et surtout si elle était heureuse et qu’il avait une chance de la revoir un jour. Ce n’était donc pas du tout le même genre d’inquiétude et ce genre particulier d’inquiétude qu’il avait ressenti pour sa fille ou pour sa femme, pour des gens à qui il tenait tout simplement, il ne l’avait plus ressenti depuis des années jusqu’à ce qu’Arizona ait son accident et qu’elle tombe dans le coma. C’était surement à ce moment là qu’il avait réalisé que la jeune femme comptait plus pour lui qu’il ne pouvait le penser ou qu’il ne voulait le penser, qu’elle avait toujours surement plus compter pour lui et qu’il avait été le seul à ne pas le voir surtout lorsque Liana le lui faisait remarquer alors que pour lui il n’y avait pas de doute à avoir sa femme était la seule dans son cœur. Cette inquiétude et toutes les choses mélangées, il en venait à se poser de nombreuses questions sur toutes les altercations qu’il avait pu avoir avec Liana à son sujet mais il savait bien que c’était trop tard pour revenir dessus. Bref, cette inquiétude avait disparu, elle s’était un peu dissipée lorsque la brunette avait repris connaissance et qu’il avait su que tout allait bien pour elle. Aussi, elle avait pris un malin plaisir, fait exprès ou non il ne savait pas, à ne plus du tout lui donner envie de s’inquiéter pour elle en le reprenant dans tout ce qu’il faisait pour prendre soin d’elle. Il ne serait plus du tout inquiet que lorsqu’il saurait qu’elle allait totalement bien et qu’elle avait retrouvé tous ses souvenirs mais ce jour n’était pour le moment pas encore arrivé. En entrant dans cette chambre et en voyant Arizona allongée à côté de la petite fille, l’inquiétude d’Ezra avait cependant fait un bon en atteignant surement son apogée. Elle était exposée à tous les microbes ici même si l’hôpital se voulait l’endroit le plus sécurisant de la terre, lui n’était pas dupe, malgré toutes les précautions prises, les microbes régnaient partout et elle n’avait pas besoin de cela.

Une fois sortis de la chambre ce qu’elle n’avait pas tardé de faire ne se faisant pas prier et heureusement, il lui avait dit tout ce qu’il pensait de son comportement qu’il jugeait tout simplement irresponsable et il n’avait pas mâché ses mots ce qui n’était pas quelque chose qu’il faisait habituellement alors il n’allait pas le faire pour elle surtout si elle était prête à prendre de tels risques elle pouvait bien prendre sa pensée dans la tête telle qu’il la pensait réellement cela ne lui ferait pas plus mal que ce qu’elle venait de traverser. « Je ne suis pas ton frère je suis juste la personne qui t’a suivi pendant un long moment pendant ton séjour ici et j’ai plutôt envie que tu te remettes vite et sans complication alors je te dis ce que je pense et que c’est pas bien si j’en ai envie… Et puis tu ne serais pas là si tu connaissais tes limites même si je sais que c’est très important pour toi d’honorer tes engagements auprès de Chloé. » Il ne démordrait pas qu’elle était complètement inconsciente d’être là que cela lui plaise ou non, il était têtu et elle n’aurait pas raison avec lui, il n’allait pas lui trouver de circonstances atténuantes, malheureusement pour elle. « N’essaye pas de m’attendrir en me disant que tu es touchée ou un truc du genre! Si je n’ai pas trouvé le chemin de ton appartement c’est peut être juste parce que tu m’as largement fait comprendre que ma présence à ton sujet n’était pas celle que tu préférais quand tu as fait ton petit séjour ici ! Si ta mémoire te fait défaut à ce sujet, je ne fais pas de vilain jeux de mots là-dessous, je te rappelle juste que tu m’as repris et critiqué dans chacun de mes gestes ! » Il l’avait en travers de la gorge ? Un peu ! Il ne supportait pas que son travail soit remis en cause alors qu’il était toujours dans les cinq meilleurs de sa promotion et puis il était légèrement macho alors remis en cause par une femme cela passait encore moins…

Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: ezra&arizona —— « my life will never be the same » ezra&arizona —— « my life will never be the same » EmptyLun 9 Juil - 0:05

De son coma, elle ne gardait le souvenir que de son réveil et des jours qui avaient suivi, ce qui tombait sous le sens. Dès son réveil, elle n’avait pas eu la moindre idée de ce qui s’était produit dans le monde durant les trois derniers mois qui s’étaient écoulés. Par chance pour elle, suite à son accident, elle n’avait pas eu trop de mal à respirer par elle-même bien que, selon les dires de son frère, elle leur avait fait quelques frayeurs en ayant un arrêt cardiaque. Toutefois, elle avait rapidement respiré toute seule, ce qui avait été bon signe aux yeux de tout bon médecin qui se respect et après ça … il n’y avait plus eu qu’à attendre. Elle ne se souvenait pas de grand-chose, cependant par moment elle avait quelques flashs, des rappels de cette période dans le coma où elle était tout de même capable d’entendre ce qui se passait autour d’elle puisque son cerveau fonctionnait toujours à la perfection. Elle se souvenait des visites des infirmières et des médecins pour prendre ses constantes même si elle ignorait totalement qui étaient exactement ces personnes, elle gardait en mémoire que les bruits. Elle se rappelait par moment la voix d’Ashton qui était venue lui rendre visite pour lui donner les dernières nouvelles et pour lui tenir compagnie. Néanmoins, c’était bien tout ce dont elle se souvenait de ces trois mois dans le coma. Par la suite, il y avait eu son réveil et la révélation de London comme quoi Wyatt n’avait pas survécu à l’accident, mais que son bébé allait bien, une autre révélation qui fut un choc. Elle était enceinte, mais n’en avait pas la moindre idée et surtout elle avait perdu ces trois mois. Puis, il y avait eu les quelques semaines obligatoires à l’hôpital à rester allonger dans son lit alors qu’elle ne le supportait pas. Toutefois, elle avait été tant prise de vertiges à son premier levé que les médecins – son frère en premier – avaient tenu à ce qu’elle reste un peu plus pour voir comment allait évoluer la situation.

Durant cette période, elle devait bien avouer qu’elle n’avait pas été la personne la plus agréable, mais sa frustration sur divers points en était la raison. Ezra était celui qui avait le plus subi sa mauvaise humeur. Elle n’avait pas cessé de le reprendre et de critiquer sa façon de faire, à croire qu’elle était meilleure que lui alors que ce n’était pas le cas. Certes, tout comme le jeune homme, Arizona était l’une des meilleures résidentes de sa promotion, sans doute dans le top cinq, mais tout de même, ce n’était pas une raison. Seulement, il était son ami et après toutes ces années à vivre presque ensemble dans cet hôpital, elle avait jugé qu’il comprendrait son comportement et n’avait pas cherché à s’excuser ni même à se remettre en question. Elle n’avait pas pensé une seule seconde à l’inquiétude qui avait pu le gagner. La jeune femme savait que ses proches s’étaient inquiétés, après tout elle n’avait pas été sujette à un petit accident de voiture, mais à ses yeux Ezra n’avait pas à s’inquiéter pour elle plus que sa famille et ses autres amis n’avaient pu le faire. La plupart d’entre eux la connaissaient pour être une battante, elle ne lâchait rien et ne se laissait surtout pas abattre. Elle avait traversé bien des épreuves depuis le divorce de ses parents et chaque épreuve lui avait permis de s’endurcir et ce n’était sûrement pas ce coma qui aurait eu raison d’elle. Alors, personne ne s’était inquiété pour elle plus que ça hormis London. Son frère étant l’aîné de la famille Ioannis, il s’inquiétait pour chacun d’entre eux même s’ils étaient atteints que d’un simple petit rhume alors un coma … c’était une véritable catastrophe d’autant plus si au réveil sa propre sœur était touchée par une amnésie. Cependant, elle pouvait compter sur lui pour l’aider, après tout n’était-il pas l’un des meilleurs neurochirurgiens du pays ? Pourtant, la réaction d’Ezra l’avait surpris. A en croire cette dernière, le jeune homme s’était inquiété pour elle bien plus que la jeune femme ne l’aurait imaginé et il continué à être préoccupé par sa santé même encore ce jour-là.

« Je ne suis pas ton frère je suis juste la personne qui t’a suivi pendant un long moment pendant ton séjour ici et j’ai plutôt envie que tu te remettes vite et sans complication alors je te dis ce que je pense et que c’est pas bien si j’en ai envie… Et puis tu ne serais pas là si tu connaissais tes limites même si je sais que c’est très important pour toi d’honorer tes engagements auprès de Chloé. ». Décidément, il ne comptait pas la laisser s’en sortir aussi facilement aujourd’hui. Son regard se perdit quelques instants dans celui d’Ezra pour finalement s’intéresser un peu plus au sol du couloir lui donnant l’air d’une petite fille qui subissait la colère de ses parents après avoir été prise la main dans le sac. Elle était certaine de connaître ses limites et elle savait qu’il n’y avait rien de bien judicieux dans ce qu’elle venait de faire, mais pourtant elle ne voyait pas tellement le mal dans tout ça. « N’essaye pas de m’attendrir en me disant que tu es touchée ou un truc du genre! Si je n’ai pas trouvé le chemin de ton appartement c’est peut être juste parce que tu m’as largement fait comprendre que ma présence à ton sujet n’était pas celle que tu préférais quand tu as fait ton petit séjour ici ! Si ta mémoire te fait défaut à ce sujet, je ne fais pas de vilain jeux de mots là-dessous, je te rappelle juste que tu m’as repris et critiqué dans chacun de mes gestes ! ». Arizona releva si brusquement la tête que sa tension monta d’un coup et éveilla quelques vertiges avant que tout revienne à la normale. Alors comme ça il avait réellement mal pris ses remarques ? Peut-être aurait-elle mieux fait de s’excuser à chaque fois ? Mais comment aurait-elle pu deviner alors que pour elle ça n’avait été que de la simple taquinerie ? La jeune femme se redressa et élimina les quelques mètres qui la séparaient d’Ezra en quelques pas et planta son regard dans celui du jeune homme.

« Réveil-toi après trois mois de coma et on verra si tu seras de bonne humeur après ça ! Et ça n’a jamais été ce que j’ai pu vouloir te faire comprendre, jamais d’accord ? Je suis vraiment désolée si c’est l’impression que j’ai pu te donner depuis mon réveil, mais est-ce que tu es sûr qu’il n’y a que ça ? C’est facile de tout me mettre sur le dos et de profiter du fait que je ne devrais pas être là pour te défouler, mais je te connais et si tu t’emportes comme ça ce n’est pas qu’à cause de moi, remets-toi un peu question et après on pourra en reparler ! ». Elle qui habituelle évitait tous les conflits, elle venait de laisser le ton de sa voix augmenter et déjà elle sentait les regards des autres médecins se poser sur eux. Toutefois, son regard ne dévia pas un seul instant, il était toujours posé sur Ezra. Elle pouvait sentir qu’il y avait autre chose, une autre raison que le poussait à être aussi exécrable avec elle et qui le poussait à l’éviter, seulement était incapable de mettre le doigt dessus et un soupire ampli d’agacement lui échappa. « Suis-moi qu’on arrête de se donner en spectacle. ». Sa fierté était en train de parler cette fois. Arizona aimait le fait d’être vue comme une excellente résidente et elle refusait qu’une dispute avec l‘un de ses collègues vienne entacher sa réputation. Elle traversa donc le couloir en lançant des regards noirs et lourds de sens à ceux qui les fixaient et entra la réserve du service de pédiatrie dont elle ferma la porte une fois Ezra également à l’intérieur. « J’étais dans un coma d’accord ? J’avais des blessures qui ont cicatrisé et il est vrai que ma mémoire me fait défaut par moment, mais selon tous les tests que j’ai passé cette semaine je vais bien, je ne risque pas une infection ou d’empirer ma situation alors maintenant … qu’est-ce qui t’arrive ? ».


Dernière édition par Arizona V. Ioannis le Ven 3 Aoû - 10:05, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: ezra&arizona —— « my life will never be the same » ezra&arizona —— « my life will never be the same » EmptyLun 9 Juil - 1:06

ezra&arizona —— « my life will never be the same » Tumblr_m6v5jlHwud1qm6zmxo3_250ezra&arizona —— « my life will never be the same » Tumblr_m6v5jlHwud1qm6zmxo4_250
ezra&arizona —— « my life will never be the same » Tumblr_m6v5jlHwud1qm6zmxo5_250ezra&arizona —— « my life will never be the same » Tumblr_m6v5jlHwud1qm6zmxo6_250

La fierté du jeune homme en avait pris un coup lorsque celle avec qui il avait partagé tous les jours qu’il avait passé dans cet hôpital avait remis en question tous ses faits et gestes la concernant. Elle l’avait fait se remettre en question entièrement concernant ses compétences, le reprenant sur des choses insignifiantes, sur des choses de base sur lesquels même un interne venant tout juste de débuter ne se tromperait pas. C’était un homme, il avait une fierté, plutôt poussée en plus de cela alors non il n’avait pas apprécié et plus que cela ça l’avait blessé. Depuis leur début en médecine ils étaient un binôme soudé, ils faisaient tout, ou presque, l’un avec l’autre parce qu’on leur avait demandé de fonctionner à deux et ils étaient surement le seul duo à ne pas avoir éclaté depuis et à fonctionner à merveille alors voir ses compétences remises en cause par la personne en qui il devait avoir surement le plus confiance puisqu’il n’avait pas d’autre choix pour son métier, cela avait été dur. Mais ça elle ne pouvait surement pas comprendre et elle avait surtout beaucoup d’autres préoccupations que la fierté du jeune homme en tête. Enfin, maintenant, il venait de la trouver là et même si sa fierté était blessée par la jeune femme qui n’avait fait qu’être désagréable avec lui depuis un petit bout de temps, il ne pouvait pas la laisser là, les médecins avaient été clairs, elle ne devait pas revenir avant qu’elle en ait l’autorisation pour qu’elle se remette au mieux. Pour ne pas déranger Chloé, ils avaient quitté sa chambre mais ce n’était pas mieux. Ils se retrouvaient maintenant dans le couloir, à la vue de tous, Arizona risquait donc de se faire souffler dans les bronches encore plus qu’il ne le faisait et ils se donnaient en spectacle comme un vrai petit couple en plein milieu du couloir ce qui ne plaisait pas du tout au jeune homme. Arizona du le comprendre puisque rapidement elle se tut et lui dit de la suivre pour aller se mettre à l’abri des regards indiscrets dans la réserve de pédiatrie. Ce fut à ce moment là qu’Ezra, ayant bien enregistré tout ce qu’elle lui avait dit, largua tout ce qu’il avait à dire en espérant que l’émotion dans sa voix ne se laisserait pas percevoir tout simplement car les paroles qu’elle venait de lui adresser lui faisait repenser à ce qu’il avait vécu lui. Et oui elle n’était pas la seule à avoir vécu quelque chose de dure et ça il allait bien faire en sorte qu’elle se le mette dans la tête. « Je n’ai jamais été dans le coma mais j’ai vécu d’autres choses, des choses que tu ne pourrais même pas t’imaginer et pourtant est ce que tu m’as vu te parler comme un chien durant ses trois dernières années ? Je ne crois pas ! C’est dur, tu as perdu quelqu’un je sais, j’ai connu ça et crois moi j’ai perdu bien plus de chose que toi et pourtant je ne t’ai pas affecté, je ne me suis pas défoulée sur toi parce que tu paraissais la personne la plus simple sur qui je pouvais passer mes nerfs ! » Lorsqu’il lui avait dit qu’il avait perdu bien plus qu’elle, il avait tout simplement fixé son ventre. Oui lui avait tout perdu, sa femme à l’époque et sa fille qu’il aimait plus que tout. Il ne voulait pas qu’elle reconnaitre que perdre son fiancé c’était rien, non loin de là, il voulait juste lui faire dire qu’elle n’était pas la seule à passer par des étapes dures et que ce n’était pas pour cela qu’elle devait détruire quelqu’un avec des remarques désagrables. Ezra n’avait en effet pas eu besoin de cela à ce moment là. Effectivement, bien trop de choses bouleversantes s’étaient passées dans sa tête sans qu’en plus elle n’en rajoute. Il s’était tout d’abord rendu compte qu’elle comptait bien plus pour lui qu’il ne le croyait et puis, il avait appris qu’elle était enceinte… Cela lui avait fait un choc, la personne pour qui il nourrissait quelques sentiments qui n’allaient surement faire d’évoluer attendait un bébé d’une autre personne. C’était quelque chose de difficile à accepter tout simplement car accepter d’être amoureux de quelqu’un c’est l’accepter en entier et donc accepter son bébé et donc prendre le risque de s’attacher et de tout perdre à nouveau et ça Ezra n’était pas prêt du tout à le faire. Tout se montait donc devant lui pour l’éloigner de la brunette et elle n’avait fait qu’empirer les choses c’est pour cela qu’il avait pris ses distances se contentant de prendre de ses nouvelles lorsqu’elle venait pour faire des bilans sur sa santé. Il était touché, il était perdu et elle ne l’aidait pas du tout au contraire il avait l’impression qu’elle lui tenait la tête sous l’eau pour ne pas qu’il sache que faire ! Ce n’était surement pas le but de la jolie résidente mais c’était le ressenti de son partenaire de binôme. « Tous tes tests sont peut être bon mais personne ne t’as donné le feu vert pour remettre un pied ici tout de même ce qui veut dire qu’il y a toujours des risques ! Mais si tu ne veux pas comprendre ça alors c’est ton problème ma foi ! Moi je m’inquiète pour toi pendant des mois en espérant que tu te réveilles, j’en prends plein la tête lorsque finalement tu te réveilles et puis je devrais ne rien te dire lorsque je te trouve là à côté de la petite alors qu’on t’a interdit de venir ici ? Tu rêves mais si tu penses qu’il y a autre chose que ça et bien soit… » Ezra mit sa tête dans ses mains, prit une grande inspiration puis expira, soit il partait en courant pour aller taper dans quelque chose qu’il serait sûr de ne pas casser, soit il se mettait à hurler cassant toutes les vitres de l’hôpital sur son passage soit il se mettait à pleurer tellement il était dépassé par les évènements, mais ce n’était pas très masculin alors la troisième supposition n’était pas envisageable, celle qui lui faisait le plus envie était surement le cri mais là encore il se retint respirant juste plusieurs fois pour faire redescendre la tension. « J’ai le droit de m’inquiéter pour toi ! Juste parce que je le fais il devrait y avoir autre chose derrière ? Tu es un peu parano là ou je ne sais pas mais bon, ça fait sept ans qu’on se connait, je ne sais pas combien d’année qu’on est en binôme et qu’on passe toutes nos journées d’ici ensemble et je devrais en avoir rien à foutre quand il t’arrive quelque chose ? Non ! Tu m’excuseras, je suis peut être un con, un macho, un mec hautain et sûr de lui qui ne pense qu’à lui comme la plupart des gens le pense mais je ne passe pas tout mon temps avec quelqu’un que je n’apprécie pas ! Avec le temps tu es devenue une amie pour moi et quelqu’un d’important alors oui le mec égoïste s’inquiète aussi étonnant que cela puisse paraitre ! » Si il y avait quelque chose en plus comme elle lui demandait depuis un petit moment ? Oui il y avait cette chose en plus mais il était bien décidé à ne pas lui dire, non il avait trop peur, bien trop peur et cela le bloquait complètement surtout qu’elle n’avait pas l’air d’avoir envie de comprendre un tant soit peu ce qu’il pouvait ressentir alors cela le bloquait totalement.


Pavé du soir, bonsoir 25
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: ezra&arizona —— « my life will never be the same » ezra&arizona —— « my life will never be the same » EmptyLun 9 Juil - 11:23

Ses études de médecine avant même de mettre les pieds à l’hôpital, c’était avec Ezra qu’elle les avait passées. C’était grâce à leur passion commune qu’ils s’étaient connus. C’était grâce à la médecine qu’ils avaient été amenés à devenir amis et assez proches avec le temps. Ils fonctionnaient par binôme depuis des années et rien n’était parvenu à changer cela, pas même la femme du jeune homme. Elle n’avait jamais rien eu contre Liana, à vrai dire elle l’avait même beaucoup apprécié et ce malgré la jalousie que cette dernière avait pu avoir vis-à-vis d’elle. La jeune femme ne l’avait d’ailleurs jamais comprise. Ezra était l’un de ses plus proches amis, une personne qu’elle connaissait presque par cœur et qui la connaissait tout aussi bien. Il était vrai que tous les deux étaient assez proches, mais à ses yeux il n’y avait aucune crainte à avoir, elle n’avait jamais eu dans l’idée de briser leur couple d’autant plus qu’elle-même s’était stabilisée avec Wyatt. En somme, ils menaient leur vie chacun de leur côté tout en restant très soudés à force de passer autant de temps ensemble. L’hôpital était devenu une seconde maison pour tous les deux et les employés une deuxième famille. Ils passaient leur temps avec eux, apprenaient à se connaître et malgré la compétition qui pouvait exister parmi tout ce petit monde, ils n’en restaient pas moins soudés. S’en prendre à l’un d’entre eux équivalait à attaquer tout le monde et pour la jeune femme il en allait de même avec Ezra. Elle n’avait que très peu apprécié ce que sa femme lui avait fait. Arizona l’avait soutenu du mieux qu’elle l’avait pu au cours de cette période, gérant avec ses propres problèmes bien qu’aujourd’hui ces derniers lui paraissaient assez flous.

Toutefois, elle s’en souvenait, c’était l’une des choses qu’elle avait gardé en mémoire, sans doute à cause de son attachement pour le jeune homme. Oui, elle tenait à lui et ce bien plus que ce qu’elle pouvait montrer chaque jour. Lorsqu’elle l’avait repris suite à son réveil sur tous ce qu’il faisait ce n’était pas dans l’idée de le blesser, cette pensée ne lui avait pas même traversé l’esprit. A vrai dire, la jeune femme ne savait pas vraiment ce qui lui était passé par la tête, les mots s’étaient contentés de franchir la barrière de ses lèvres sans qu’elle cherche à réfléchir avant. Qu’il s’énerve autant sur elle ça ne lui plaisait pas et même si elle était d’un naturel calme, Arizona ne pouvait pas s’empêcher d’hausser le ton, exprimant ainsi très nettement l’agacement qui s’emparait d’elle. C’était une jeune femme fière et être mise en face de ses erreurs ne lui plaisait que très peu, comme quoi Ezra et elle avaient vraiment beaucoup en commun, mais elle se passa de le dire. Être dans ce couloir, leur avait permis de ne pas réveiller Chloé qui avait mis beaucoup de temps à s’endormir – trop au goût de la jeune femme – cependant à s’énerver autant qu’ils le faisaient tous les deux, leurs efforts allaient bien vite être réduits à néant tout comme leur réputation. Arizona tenait à la sienne, d’autant plus depuis que son frère travaillait dans le même hôpital, c’était comme avoir un poids en plus sur ses frêles épaules. London possédait une excellente réputation et la jeune femme ne pouvait pas se permettre d’entacher cette dernière même si elle savait son frère capable de tout pardonner, surtout une chose qui pouvait paraître aussi insignifiante aux yeux d’autrui. Néanmoins, pour des médecins, la réputation jouait beaucoup, ça et la maîtrise de la médecine bien évidemment et elle se refusait de détruire la première au point d’entraîner Ezra avec elle dans un endroit où ils seraient bien plus tranquille.

La réserve était le lieu où beaucoup de résidents et d’internes se retrouvaient pour parler en toute tranquillité bien que, parfois, ce n’était pas spécialement pour parler qu’ils y allaient, mais ce soir elle ne préférait pas y penser, de toute manière elle était bien trop surprise et focalisée sur la colère qu’Ezra semblait avoir à son égard. Une fois à l’intérieur de la pièce, la porte fermée, Arizona s’appuya contre cette dernière. Sa migraine ne semblait pas vouloir se dissiper, mais elle parvenait tout de même à faire bonne figure pour ne rien laisser montrer, pour ne pas inquiéter le jeune homme et surtout pour ne pas lui donner raison. Elle refusa de détourner son regard, s’ils devaient parler en toute franchise ce serait droit dans les yeux. « Je n’ai jamais été dans le coma mais j’ai vécu d’autres choses, des choses que tu ne pourrais même pas t’imaginer et pourtant est ce que tu m’as vu te parler comme un chien durant ses trois dernières années ? Je ne crois pas ! C’est dur, tu as perdu quelqu’un je sais, j’ai connu ça et crois moi j’ai perdu bien plus de chose que toi et pourtant je ne t’ai pas affecté, je ne me suis pas défoulée sur toi parce que tu paraissais la personne la plus simple sur qui je pouvais passer mes nerfs ! ». Ces paroles lui faisaient mal quelque part. Arizona avait la sensation que pour le jeune homme, la perte qu’elle avait subie était minime à ses yeux. Toutefois, elle ne fit aucune remarque parce qu’au fond il n’avait pas tort. Lui aussi avait souffert ces derniers temps et principalement à cause de sa femme. Elle était bien placée pour le savoir tout comme elle avait conscience du fait qu’elle avait été égoïste aussi surprenant que cela pouvait être venant d’elle, alors elle favorisa le silence et laissa Ezra déverser sa colère contre elle.

« Tous tes tests sont peut être bon mais personne ne t’as donné le feu vert pour remettre un pied ici tout de même ce qui veut dire qu’il y a toujours des risques ! Mais si tu ne veux pas comprendre ça alors c’est ton problème ma foi ! Moi je m’inquiète pour toi pendant des mois en espérant que tu te réveilles, j’en prends plein la tête lorsque finalement tu te réveilles et puis je devrais ne rien te dire lorsque je te trouve là à côté de la petite alors qu’on t’a interdit de venir ici ? Tu rêves mais si tu penses qu’il y a autre chose que ça et bien soit… ». Oh oui, il y avait autre chose, elle en restait persuadée malgré ses dires. Arizona le connaissait que trop bien. Elle connaissait la fierté d’Ezra et elle savait qu’avec sa colère il ne comptait pas lui dire ce qui n’allait pas, ce qui le poussait être aussi remonté contre elle alors qu’elle n’avait fait qu’une petite erreur … ou peut-être deux à bien y réfléchir. Cependant, son inquiétude la touchait au point qu’elle ne put empêcher un petit sourire d’apparaître au coin de ses lèvres. Une fois de plus, elle resta silencieuse, de toute manière que pouvait-elle bien dire hormis qu’elle était désolée ? A en voir la tête de la jeune femme c’était une évidence et elle n’était pas certaine que prononcée ces trois petits mots allait le calmer, peut-être même qu’il allait en profiter pour se défouler d’autant plus contre elle alors autant ne rien dire. « J’ai le droit de m’inquiéter pour toi ! Juste parce que je le fais il devrait y avoir autre chose derrière ? Tu es un peu parano là ou je ne sais pas mais bon, ça fait sept ans qu’on se connait, je ne sais pas combien d’année qu’on est en binôme et qu’on passe toutes nos journées d’ici ensemble et je devrais en avoir rien à foutre quand il t’arrive quelque chose ? Non ! Tu m’excuseras, je suis peut être un con, un macho, un mec hautain et sûr de lui qui ne pense qu’à lui comme la plupart des gens le pense mais je ne passe pas tout mon temps avec quelqu’un que je n’apprécie pas ! Avec le temps tu es devenue une amie pour moi et quelqu’un d’important alors oui le mec égoïste s’inquiète aussi étonnant que cela puisse paraitre ! ».

Arizona acquiesça en pinçant ses lèvres et en fronçant son nez. Toujours contre la porte de la réserve, elle regardait Ezra qui s’efforçait de ne pas exploser totalement. Elle était sans doute surprise quelque part qu’il lui porte autant d’intérêt et qu’il soit autant capable de se contenir lorsqu’il s’agissait d’elle. C’était touchant et appréciable quelque part. « Je n’ai pas dit le contraire et crois-moi, je ne voulais pas te vexer ou te faire douter de toi. Tu es un excellent chirurgien Ez', tu l’as toujours été et tu ne devrais pas te préoccuper de ce que je dis, surtout lorsque je suis forcée de rester coucher dans un lit d’hôpital. Et c’est vrai, j’ai été imprudente de venir ici … ». Sa fierté, elle venait de la mettre de côté à la fois pour reconnaître qu’elle avait tort, mais aussi pour le calmer un tant soit peu. Arizona laissa échapper un soupire et consentie enfin à s’éloigner de la porte sans qu’aucun vertige ne parvienne à lui faire perdre l’équilibre. Comme quelques instants auparavant, dans le couloir, elle fit disparaître les quelques mètres qui la séparaient du jeune et posa sa main sur son bras tout en cherchant à croiser son regard. « Tu es peut-être con, macho et hautain, mais tu sais que je t’apprécie comme tu es. Je tiens beaucoup à toi et je n’ai pas envie de gâcher ce qu’on a simplement parce que je suis imprudente lorsque je le veux, mais … je continue de penser qu’il y a autre chose dont tu ne veux pas parler. ». Voilà qui lui ressemblait bien plus. Son ton était calme et doux. Son petit sourire au coin de ses lèvres se voulait rassurant et apaisant. Elle était sincère, elle tenait vraiment à lui à un point que, désormais, elle venait à se poser des questions sur ce qu’elle avait réellement pu ressentir pour lui jusque-là. Arizona s’était persuadée qu’ils n’étaient que de simples amis, proches certes mais juste amis. Toutefois, lorsqu’il lui avait parlé de la jalousie de Liana, la jeune femme avait éprouvé une certaine satisfaction qu’elle avait gardé pour elle et qu’elle avait bien vite mis sur le dos de sa fierté.


Dernière édition par Arizona V. Ioannis le Ven 3 Aoû - 10:05, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: ezra&arizona —— « my life will never be the same » ezra&arizona —— « my life will never be the same » EmptyLun 9 Juil - 21:34

ezra&arizona —— « my life will never be the same » Tumblr_m6v6hxomhh1rts9d5o1_500

Lorsqu’il pensait à l’hôpital, Ezra pensait à Arizona tout simplement car c’était avec elle qu’il avait vécu tous les moments forts et moins forts qu’il avait passé là-bas. Il passait beaucoup de temps dans cet endroit à faire ce qu’il aimait c’est-à-dire aider les gens et les soigner, surtout auprès des tout petits puisqu’il était spécialisé en chirurgie pédiatrique. Ce lieu c’était son échappatoire, une partie de sa vie, il vivait pour lui, pour faire la fête pour tout ce genre de chose que fait un jeune étudiant de son âge mais il vivait aussi et surtout pour sauver des vies, c’était sa passion et peut être que derrière cette passion résidait un espoir de voir un jour sa fille sous ses yeux. Si Zara-Lynn arrivait devant lui sur une table d’opération ce ne serait bien sûr pas une joie pour le jeune papa dans le sens où il préférait largement que sa petite puce aille bien, mais d’un autre côté il l’aurait au moins retrouvé. C’était une maigre consolation, l’espoir de revoir sa fille par ce biais-là, et surement pas ce qui l’avait motivé en premier lieu à travailler auprès des enfants. Enfin bref, tout cela pour en revenir à Arizona qu’il venait de trouver auprès d’une petite puce qui n’avait pas toute l’attention de ses parents alors qu’elle n’était pas au mieux de sa forme. Ezra en voyant cela avait envie de leur hurler sa colère, lui qui aimerait tellement pouvoir être là pour sa fille et eux qui pouvaient être là mais qui ne l’étaient pas. Mais il se retenait et au final, sa colère sortait sur Arizona, qui l’avait bien mérité car elle avait fait déborder le vase intérieur du jeune homme déjà bien plein. La demoiselle n’avait rien à faire là, elle prenait trop de risque et vu qu’il tenait à elle plus qu’à une simple amie, cela l’énervait encore plus qu’il ne pouvait déjà l’être. Ezra où comment être une boule de nerfs à chaque moment de la journée depuis que sa femme a disparu avec sa fille. Au final, en étant face à la jeune femme, Ezra perdait ses moyens, il perdait pieds et il disait des mots que peut être, il n’aurait pas dit s’il avait été plus calme mais son but premier était bien de faire se rendre compte à la jeune brune, qu’elle prenait trop de risque et qu’elle n’avait pas le droit de les prendre et surtout qu’elle n’avait pas le droit de se victimiser, elle devait simplement reprendre du poil de la bête et aller mieux rapidement pour le petit être qu’elle avait en elle et qui obsédait le jeune médecin. Et oui, il s’inquiétait pour elle et son bébé même si ce bébé lui faisait encore plus peur pour se lancer dans l’arène et lui déclarer ses sentiments… Tout perdu, il la laissait donc parler et l’écoutait d’une oreille attentive, il ne loupait pas un seul mot de ses paroles même si il avait toujours une envie d’hurler immense en lui. Au fil du temps, le cri se transforma en une montée de larmes qu’il refoula du mieux qu’il put. Non, ce n’était pas parce qu’elle était près de lui, aussi près, qu’il devait se laisser aller et surtout craquer comme une fillette. Pleurer devant une fille ? C’était impensable pour lui, il ne l’avait jamais il était beaucoup trop fier et en ce moment même il espérait une seule chose c’est bien qu’aucune des larmes qui étaient au bord de ses yeux ne tombent sur sa joue. Il leva donc la tête regarda le plafond, respira un grand coup une nouvelle fois et replongea son regard dans celui de la brunette qui faisait légèrement battre son cœur. « Ce que tu m’as dit m’a touché, m’a fait me remettre en question, c’est normal tu comptes pour moi… Enormément… On est ensemble depuis tellement de temps ici… Tu ne m’avais jamais parlé comme ça, jamais critiqué… Alors en plus d’être tout seul pour travailler ici, je me suis retrouvé critiqué par ma partenaire ça n’a pas été simple et oui ça m’a blessé… Tu sais je suis fier moi hein mais ça je ne te l’apprends pas.» Oui bref Ezra, passons sur les remarques et entrons dans le vif du sujet puisque la brunette avait compris qu’il y avait autre chose. C’était ce qu’il se disait dans sa tête et pourtant il ne savait pas par où commencer. Il déposa ses deux mains sur les deux bras de la jolie brune et les fit descendre pour prendre ses mains, et oui fier mais tendre le petit brun et il commença alors tout en fixant le bout de ses chaussures. « Je t’ai menti… » Ca c’était dit. « Liana n’est pas partie comme ça dans une autre ville en me laissant voir Zara-Lynn… Elle a pété les plombs surement après un des nombreux doutes qu’elle pouvait avoir sur ma simple amitié pour toi et a disparu depuis trois ans avec la petite… A l’époque… Je n’ai pas compris de quoi elle pouvait bien avoir peur…» Ezra marqua une courte pause en relevant la tête pour fixer son regard dans celui de son amie pour y trouver un petit peu de soutien pour trouver la force de continuer sans lâcher une larme pour garder sa réputation de gros dur, une réputation qu’il avait réussi à maintenir durant les trois dernières années de sa vie qui avaient été les plus dures donc qui devraient bien résister à toutes les épreuves… A voir… « Aujourd’hui, enfin avec ton accident, je crois que j’ai compris pourquoi elle avait peur… Je… Enfin voilà et maintenant c’est moi qui ait peur… Je ne comprends plus grand-chose et surtout je ne contrôle pas certaine chose…» Le beau brun n’avait pas dit clairement les choses mais il les lui avait fait comprendre grâce à sa petite confidence pour rétablir la vérité sur le départ de sa femme et de sa fille de sa vie.


Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: ezra&arizona —— « my life will never be the same » ezra&arizona —— « my life will never be the same » EmptyMar 10 Juil - 12:04

Il leur était assez rare de se disputer, sans doute parce qu’avec les années ils se connaissaient trop bien pour laisser ne serait-ce qu’une petite chose venir gâcher leur amitié. Toutefois, il y avait toujours eu quelques taquineries entre eux, parce qu’ils fonctionnaient ainsi et que, pour tout dire, ils s’en amusaient. Cependant, ils avaient toujours fait de leur mieux pour être d’un véritable soutien l’un pour l’autre et de ne jamais se cacher quoi que ce soit pour être le plus à même possible d’aider l’autre. C’était le genre d’amitié à laquelle elle tenait, une amitié qui lui rappelait bien souvent les liens forts qui l’unissaient à sa famille bien que cette dernière soit dispatchée un partout dans le monde. Ses frères et ses sœurs – Georgia exceptée, évidemment – étaient ce qui comptait le plus au monde pour la jeune femme. Elle était née au sein d’une grande famille et malgré le divorce de ses parents et le départ de sa mère de Corinthe pour l’Australie, son père et sa mère avaient toujours fait en sorte d’être là pour leurs enfants – même de loin – et de les garder unis. Oui, la famille était ce qu’elle avait de plus précieux malgré les coups durs. La plupart d’entre eux avaient été présents dans les mauvais moments, physiquement ou non, mais ils gardaient toujours du temps pour prendre contact et s’assurer que tout allait bien. Elle se souvient que, fière, elle avait refusé d’avouer la situation dans laquelle elle s’était trouvée. Elle avait nié le fait que sa vie n’était pas des plus appréciables et qu’elle se devait d’enchaîner deux travails afin de pouvoir se nourrir et ce qui la frustrait à chaque fois qu’elle pensait à cette période c’est qu’elle ne parvenait pas à se souvenir de la raison pour laquelle elle avait eu autant de difficulté. Selon son frère, c’était parce qu’à cette période elle venait d’arriver à New York avec Indiana suite au décès de leur mère, mais la jeune femme ne se souvenant pas de sa demi-sœur le reste lui semblaient assez flou.

Alors oui, à ses yeux Ezra avait tout autant d’importance que chacun des membres de sa famille, parce qu’avec toutes ces années qui s’étaient écoulées et que malgré la jalousie de son ex-femme il avait toujours été présent pour elle et la jeune femme avait tenté de lui rendre la pareille. Arizona ne le voyait pas comme un frère, c’était un sentiment encore plus fort que la demoiselle était tout simplement incapable de décrire, elle se contentait de l’éprouver. Néanmoins, suite à son coma – ou plus exactement à son réveil – elle n’avait pas été des plus agréables et aujourd’hui elle en payait le prix via la colère du jeune homme. Jamais elle n’avait imaginé le vexer à ce point et à bien fouiller dans sa mémoire qui lui faisait si souvent défaut dernièrement, il était vrai qu’elle n’avait pas cessé de le reprendre sur tous et par forcément avec le meilleur ton, de quoi blesser l’égo d’Ezra. Seulement, ça n’avait pas été volontaire, loin de là même. Arizona était toujours d’une humeur exécrable quand quelque chose n’allait pas correctement dans sa vie, c’était une sorte de mécanisme pour ne pas céder à la panique. La panique … elle l’avait ressenti lorsqu’elle s’était rendu compte de tout ce qu’elle oubliait, comment réagir autrement ? La jeune femme avait toujours eu une excellente mémoire – photographique qui plus est – qui lui avait permis d’être excellente dans la plupart des choses qu’elle entreprenait. C’était sa mémoire qui faisait d’elle une brillante chirurgienne puisqu’elle retenait chaque cours qu’elle aurait été capable de réciter sans le moindre problème. Sa mémoire avait beaucoup d’importance pour elle, mais cette dernière lui jouait des tours. Au fond, il n’était pas du tout étonnant que le chef refuse qu’elle remette les pieds à l’hôpital et dans un bloc tant qu’il n’était pas certain de ses capacités.

Ca l’agaçait, mais elle n’avait pas vraiment le choix. Arizona vivait en quelque sorte pour la médecine et dans les mois qui allaient venir elle était censée entamer sa huitième année … oui censée car si ses souvenirs et sa mémoire ne lui revenaient pas il y avait fort à parier que le chef ne la laisserait pas passer son examen. La simple idée de devoir refaire son année l’énervait. Elle n’avait jamais rien manqué de toute sa vie, du moins pas en ce qui concernait ses études. Arizona était appliquée et passionnée, mais il suffisait d’une toute petite chose pour tout briser même si refaire une année n’était pas la mer à boire, tout du moins pour quelqu’un d’autre que la jeune femme. Elle chassa ses pensées de son esprit en soupirant. Dernièrement elle avait cette tendance à penser à tout un tas de choses en même temps au point d’en perdre le fil de la conversation qu’elle était en train de suivre. Par chance pour elle, ce n’était pas le cas aujourd’hui, après tout difficile d’oublier la mauvaise humeur d’Ezra et le fait que le jeune homme semblait vouloir se défouler sur elle par inquiétude de la voir dans un milieu où se baladaient divers microbes tandis qu’elle sortait d’un coma. Elle ne pouvait pas vraiment le blâmer. Elle se connaissait et elle savait pour cette raison qu’elle aurait probablement agit de la même manière … ou peut-être d’une façon un plus calme. « Ce que tu m’as dit m’a touché, m’a fait me remettre en question, c’est normal tu comptes pour moi… Enormément… On est ensemble depuis tellement de temps ici… Tu ne m’avais jamais parlé comme ça, jamais critiqué… Alors en plus d’être tout seul pour travailler ici, je me suis retrouvé critiqué par ma partenaire ça n’a pas été simple et oui ça m’a blessé… Tu sais je suis fier moi hein mais ça je ne te l’apprends pas. ». Arizona se mordit la lèvre inférieure, signe qu’elle s’en voulait sincèrement maintenant. Avec la fierté d’Ezra, ce n’était pas une chose qu’il était capable d’oublier et même si la situation entre eux deux venait à s’apaiser elle le connaissait assez bien pour savoir, qu’un peu plus tard, il se ferait un malin plaisir d’utiliser ceci pour la taquiner.

Son regard dévia quelques instants pour tâcher de se contenir. Elle n’aimait pas qu’on lui rappel ses erreurs, elle avait compris l’avoir vexé et le fait qu’il le répète autant n’allait pas tarder à l’agacer, mais c’était Ezra et pour lui Arizona était capable de rester calme et de ne rien dire. « Je t’ai menti… », ou pas … Le mensonge était une chose que la jeune femme était très loin d’apprécier et qui avait tendance à la faire sortir de ses gonds. Bien sûr, il y avait des niveaux dans le mensonge et elle ne savait pas encore quel était celui d’Ezra, toutefois ces trois petits mots avaient réussi à faire taire sa culpabilité pour laisser place à de la suspicion. « Liana n’est pas partie comme ça dans une autre ville en me laissant voir Zara-Lynn… Elle a pété les plombs surement après un des nombreux doutes qu’elle pouvait avoir sur ma simple amitié pour toi et a disparu depuis trois ans avec la petite… A l’époque… Je n’ai pas compris de quoi elle pouvait bien avoir peur… ». Elle recula de quelques pas, les sourcils froncés et le regard plein de surprise. Arizona resta sans voix. Non, ce n’était pas un petit mensonge. Il lui avait menti pendant trois ans … trois années pendant lesquelles elle l’avait soutenu. Certes, au fond l’histoire n’avait pas grand-chose de changé, c’était tout de même pire que ce qu’elle avait pu imaginer, mais lui mentir à ce point la blessait. « Aujourd’hui, enfin avec ton accident, je crois que j’ai compris pourquoi elle avait peur… Je… Enfin voilà et maintenant c’est moi qui aie peur… Je ne comprends plus grand-chose et surtout je ne contrôle pas certaine chose… ». La jeune femme mit du temps à entendre le reste de sa phrase. Elle était encore bien trop focalisée sur cette histoire de mensonge. Elle revivait ces moments où la colère s’était emparée d’Ezra et qu’elle avait été l’une des seules à le remarquer et à savoir pourquoi, enfin non finalement elle n’avait pas vraiment su pourquoi.

Ce n’était peut-être pas un gros mensonge, pas du type de ceux qu’elle ne pouvait pas pardonner, mais sa fierté en prenait tout de même un coup. Arizona baissa la tête et sa main vint masser nerveusement son front pour contenir sa colère. Ce n’était rien … après tout elle aurait dû s’en douter dès le début qu’il lui cachait une partie de l’histoire car des deux, Ezra était de loin le plus fier. Arizona ferma les yeux quelques instants et se concentra sur sa respiration, c’était le moyen qui lui permis de garder son calme avant de poser à nouveau son regard sur le jeune homme. Puis, ce fut les autres paroles qui arrivèrent jusqu’à son cerveau et de nouveau ses sourcils se froncèrent. De quoi était-il en train de parler ? De quoi pouvait-il bien avoir peur, lui, Ezra Lennon ? La jeune femme retourna la question et ses mots plusieurs fois dans son esprit et soudain elle comprit un tant soit peu où il voulait en venir. Elle ouvrit la bouche, mais dans un premier temps elle fut incapable de parler si bien qu’elle se racla la gorge pour se reprendre. « Je … hm … ». Pour une étudiante en médecine – résidente qui plus est – son vocabulaire ne semblait pas être très poussé. « Pour ce qu’a fait Liana et le fait que tu me l’ais caché, je ne dirais rien parce que je sais comment tu fonctionnes et ça me surprend même pas que tu m’ais menti à bien y réfléchir, mais … est-ce que tu es en train de me dire que les crises de jalousie de ton ex-femme avaient des raisons d’être ? ». Fière ou paniquée ? Elle ne savait que choisir entre les deux. Ils étaient vrais qu’ils étaient proches, vraiment très proches au point que par moment elle en venait à se poser des questions, mais … il avait été marié et elle fiancée c’était … impossible, tout bonnement impossible de se risquer à remettre leur amitié en question, c’était bien trop effrayant.


Dernière édition par Arizona V. Ioannis le Ven 3 Aoû - 10:06, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: ezra&arizona —— « my life will never be the same » ezra&arizona —— « my life will never be the same » EmptyMar 10 Juil - 17:12

ezra&arizona —— « my life will never be the same » Tumblr_m6y6clst2z1rnz54m

La colère passée, ou du moins légèrement dissipée grâce à la réaction de la brunette qui semblait avoir compris qu’elle était inconsciente d’avoir mis les pieds dans cet hôpital, Ezra était plus enclin à changer de discours, à ne plus répéter sans cesse qu’elle avait fait n’importe quoi et qu’elle lui avait mal parlé, ce qui ne lui faisait pas plaisir. En effet, Ezra même si il était énervé, voyait bien qu’elle n’était pas très heureuse qu’il lui dise clairement qu’elle n’avait pas été sympa avec lui et qu’elle n’avait pas fait ce qu’elle devait faire en venant ici c’est-à-dire se préserver. Il la connaissait bien et il savait que lui mettre ses erreurs en pleine tête et lui répéter plusieurs fois ne lui plaisait pas, certes mais lui avait du mal à digérer cela et c’était le seul moyen pour lui de lui faire comprendre cela et d’être sur que cela ait un minimum d’impact dans sa tête. Oui, il la connaissait assez bien pour savoir que si il n’avait pas insisté à ce point sur ces deux choses, cela serait passé aux oubliettes, Arizona l’aurait bien gardé à l’esprit surement mais comme on ne lui aurait pas fait la morale pour cela elle ne se serait peut-être pas empêché de recommencer. Ces deux petites choses réglées, les deux membres du binôme le plus durable de l’hôpital parlaient de choses un peu plus sérieuses, ayant une plus grande importance. Tout d’abord, Ezra n’avait plus pu lui cacher ce qu’il s’était réellement passé avec Liana, il lui avait clairement dit qu’elle était partie sans rien dire, surement à cause de sa jalousie envers la brunette, avec leur fille et qu’il ne les avait jamais revus depuis. A la suite de cela il avait tenté de trouver les mots pour lui faire comprendre qu’il se rendait compte que, peut être, elle avait eu des raisons d’avoir des doutes sur leur relation, enfin au moins du côté d’Ezra qui se mettait de plus en plus à douter des réels sentiments qu’il nourrissait pour Arizona. Même si il n’avait pas été très clair sur ce point, elle avait tout de même bien compris ce qu’il voulait lui dire et sa question en était la preuve. Le beau brun était soulagé de ne pas avoir à répéter ce qu’il venait de dire mais maintenant il allait devoir s’expliquer un peu plus sur ce qu’il voulait dire, ce qu’il ressentait et ça c’était encore moins facile que de passer la première étape en lui dévoilant ce qu’il avait réussi à cacher à tout le monde pendant trois ans. « D’abord, je tiens vraiment à m’excuser de ne pas t’avoir dit la vérité sur le départ de Liana avant, mais je pense que si je l’avais fait, si je l’avais dit à certaines personnes, les gens l’auraient vite appris et je n’aurais eu que de la pitié en retour et ça je n’en voulais pas ! Je n’avais pas besoin de cela pour m’enfoncer alors que je voulais qu’une chose c’est sortir la tête de l’eau ! Et tu m’as bien aidé à cela même sans savoir la réelle réalité des choses… » Lui passer de la crème dans le dos pour mieux lui faire accepter ce petit mensonge qui l’avait touché lui il y a trois ans c’était ce qu’il était en train de faire sans même s’en rendre compte, surement l’habitude. En tout cas, même si il tentait d’apaiser sa colère contre lui sans même savoir si elle était réellement en colère ou pas, il était très sincère avec elle en lui disant ses mots et ça elle ne devait pas en douter. « Pour ses crises de jalousie… Je ne sais pas si elles avaient des raisons d’être à l’époque, je n’en sais rien, je pense que non, je l’aimais réellement et j’étais heureux dans ma famille, mais à l’heure actuelle, elle aurait des raisons de faire des crises de jalousie… Je me comprends hein quand je dis ça… Elle n’aurait aucun droit d’être jalouse avec ce qu’elle a fait et vu que l’on est divorcé, mais de mon côté… Oui j’ai des sentiments pour toi, qui sont… je pense… plus forts que de l’amitié…» Le jeune homme se mordait déjà la langue d’avoir dit cela à la jeune femme. Sa seule peur aujourd’hui : lui faire peur et perdre son amitié. En effet elle avait perdu son fiancé depuis peu, elle était enceinte, et une partie de sa mémoire lui faisait défaut c’était beaucoup de chamboulements pour un petit brin de femme alors apprendre que celui avec qui elle a partagé tous ces moments à l’hôpital depuis qu’elle étudie la médecine est amoureux d’elle, ou commence à l’être, cela pouvait aussi être un choc et elle n’avait surement pas besoin de cela maintenant. Mais, pour Ezra, s’en était trop à garder pour lui voilà pourquoi il n’avait pas pu attendre plus pour lui dire, d’autant plus que l’occasion de lui dire s’était présentée sur un plateau d’argent dans cette petite salle qui cachait bien des mystères, des petits secrets, alors il n’avait pas vraiment hésité à se livrer. Il la fixait depuis qu’il avait terminé sa phrase et elle ne disait rien ce qui l’affola. Il prit donc un coup de speed et se dirigea vers la porte pour prendre la fuite, honteux d’avoir mis en péril, peut-être, une si belle amitié. « Je… Je suis desolé… Oublie ce que je t’ai dit…» Pour être désolé il l’était et là le seul prétexte qu’il pouvait avoir pour se sauver c’était surement de dire que Chloé avait besoin de lui en ce moment même mais il n’eut pas le temps de le faire, coupé par la jeune femme.

Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: ezra&arizona —— « my life will never be the same » ezra&arizona —— « my life will never be the same » EmptyMar 10 Juil - 19:17

La panique s’emparait d’elle petit à petit. Elle aurait tant voulu ne plus pouvoir réfléchir et ôter de son esprit les quelques mots qu’il venait de prononcer. Elle-même se sentait doucement envahi par un certain doute. Ils étaient proches … oui, mais à quel point ? Telle était la question. Ce n’était pas ce à quoi elle avait voulu se risquer à réfléchir ces dernières années, sans doute parce qu’à ses yeux c’était bien trop évident. La réponse tombait sous le sens. Durant tout son mariage et les mauvais moments auxquels il avait survécu, elle n’avait eu de cesse d’affirmer que ce n’était que de l’amitié, certes très importante, mais ça s’arrêtait là. Elle n’avait jamais cherché à pousser plus loin ou à vérifier s’il y avait plus. Ils avaient mené leur vie chacun de leur côté. Il avait eu sa fille, une adorable petite fille dont le visage lui était flou – sans doute sa mémoire qui lui faisait faux bond une nouvelle fois. Il était heureux et elle … elle était heureuse pour lui. C’était son ami, l’un de ses meilleurs amis. Ils évoluaient ensemble depuis l’école de médecine, depuis l’internat et ils étaient devenus résidents ensemble parce qu’ils n’avaient jamais cessé de se soutenir, pas même au cours des périodes difficiles. Peut-être étaient-ils prêts à affronter le monde ensemble, mais à ses yeux ça n’aurait été que par amitié, du moins c’était ce dont elle était parvenue à se convaincre avec le temps. Puis, ce fut à son tour de se stabiliser, de tenter de mener une vie plus saine et heureuse. C’était ce que Wyatt lui avait apporté, la joie et la stabilité. Ils avaient pourtant eu du mal au départ. Elle n’avait que très peu réussi à passer au-dessus de son caractère, de cette habitude qu’il avait de dire tout haut ce qu’elle pensait tout bas ou encore le fait qu’en ayant conscience de son physique avantageux il se plaisait à le crier sur tous les toits. Lui avait eu du mal avec son travail qui lui prenait quasiment tout son temps et avec certaines de ses manies, mais au final tous les deux s’étaient domptés, ils se complétaient, ils étaient heureux et allaient être unis par les liens sacrés du mariage … oui, en principe. Il n’avait plus été question de penser à ses autres relations ou tout du moins aux autres sentiments qu’elle pouvait ou ne pouvait pas éprouver pour la gente masculine.

Toutefois, tout cela lui semblait bien lointain, comme si son coma n’avait pas duré que trois mois. Par moment, elle avait la sensation d’être dans la peau d’Aurore, cette princesse qui, après s’être piquée le doigt fut plongée dans un profond sommeil de cent ans. En se réveillant, c’était comme si une autre vie commençait. Elle se devait de récréer ses souvenirs en quelque sorte et d’en créer tout simplement avec sa demi-sœur même si elle l’évitait presque comme la peste. Forcément, les paroles du jeune homme éveillaient en elle le trouble. Elle se rendait compte, à présent, que pendant longtemps elle avait volontairement enfoui loin en elle ce questionnement qui maintenant revenait l’assaillir et qui semblait tout autant troubler son partenaire. La jeune femme y avait déjà songé, sans doute une ou deux fois, pas plus. A chaque fois, elle s’était efforcée de penser à autre chose car, après tout, une telle pensée était idiote … tous les deux, ce n’était pas possible, pas avec Liana, pas s’il avait fait sa vie et pas si elle avait commencé la sienne quelques années après. Mais aujourd’hui qu’en était-il ? Elle avait perdu Wyatt que trop récemment et pourtant … pourtant elle ne pouvait pas s’empêcher de ressentir cette incertitude qui recommençait à la ronger alors qu’elle avait déjà bien assez à faire dans sa vie dernièrement. Sa migraine repartait de plus belle, elle réfléchissait beaucoup trop d’un coup pour une personne qui ne savait plus quoi faire de ses journées. Néanmoins, même si ça avait semblé inenvisageable et qu’elle voulait se convaincre que, quelque part, c’était toujours le cas, les signes ne trompaient pas. A peine avait-il prononcé ces mots que son estomac s’était noué, pas d’une façon désagréable, non … plutôt comme si au creux de son ventre se trouvaient des papillons. Arizona éprouvait une certaine joie d’entendre ceci et c’était sans doute ce qui la perturbait le plus parce qu’elle ne pouvait pas se le permettre, c’était bien trop tôt. « D’abord, je tiens vraiment à m’excuser de ne pas t’avoir dit la vérité sur le départ de Liana avant, mais je pense que si je l’avais fait, si je l’avais dit à certaines personnes, les gens l’auraient vite appris et je n’aurais eu que de la pitié en retour et ça je n’en voulais pas ! Je n’avais pas besoin de cela pour m’enfoncer alors que je voulais qu’une chose c’est sortir la tête de l’eau ! Et tu m’as bien aidé à cela même sans savoir la réelle réalité des choses… ».

Ces mots-là, elle n’y faisait déjà plus attention. Son mensonge – assez minime finalement – elle n’y prêtait plus attention, elle était passée à autre chose. Son esprit s’embrouillait déjà bien assez sans qu’elle ait besoin d’y ajouter cette histoire. Liana et son départ, elle les mettait de côté bien trop préoccupée par cet aveu voilé qu’il venait de lui faire. Si ça la travaillait autant, était-ce vraiment normal ? N’était-ce pas le signe que, finalement, ça la préoccupait parce qu’elle y trouvait un certain intérêt ? Arizona soupira pour tenter de se calmer et de décompresser un tant soit peu. Elle devenait nerveuse et elle ne le supportait pas, ce n’était pas le moment, elle se devait de garder le contrôle sur la situation tant que tout ceci n’aurait pas trouvé une fin qui lui conviendrait. « Pour ses crises de jalousie… Je ne sais pas si elles avaient des raisons d’être à l’époque, je n’en sais rien, je pense que non, je l’aimais réellement et j’étais heureux dans ma famille, mais à l’heure actuelle, elle aurait des raisons de faire des crises de jalousie… Je me comprends hein quand je dis ça… Elle n’aurait aucun droit d’être jalouse avec ce qu’elle a fait et vu que l’on est divorcé, mais de mon côté… Oui j’ai des sentiments pour toi, qui sont… je pense… plus forts que de l’amitié… ». La vérité comme elle souhaitait l’entendre venait de tomber et la jeune femme manqua d’air l’espace de quelques secondes. Elle porta une nouvelle fois sa main en direction de son front tandis que l’autre alla se poser sur sa hanche. Qu’avait-elle bien pu faire pour que sa vie subisse autant de bouleversement ? Non pas qu’elle ait quelque chose contre l’aveu d’Ezra, ça la travaillait bien trop pour être le cas, mais c’était un enchaînement qui lui semblait sans fin. Tout se bousculait trop vite dans sa tête et elle était incapable de formuler la moindre phrase cohérente, elle se contentait de penser, mais malheureusement le jeune homme n’était pas télépathe et attendait une quelconque réaction de sa part, réaction qui ne venait pas. « Je… Je suis désolé… Oublie ce que je t’ai dit… ».

Arizona eu besoin de quelques secondes pour comprendre ce qu’Ezra comptait faire, qu’il envisageait de partir le plus vite possible de la réserve vu qu’elle ne semblait pas vouloir réagir. En quelques pas, elle avait rejoint la porte qu’elle bloqua à l’aide de son corps, passant devant le jeune homme pour lui barrer la route et ainsi lui faire comprendre que ce n’était pas terminé. Elle hésita quelques instants à lever les yeux, à croiser son regard parce que, oui, elle était gênée quelque part, mais elle y parvint et tâcha de rester aussi neutre que possible. « Tu viens de me lâcher cette bombe, il est hors de question que tu te sauves comme ça. ». Elle n’était pas en colère, pas du tout. Elle était perturbée voilà tout et elle ne savait pas réellement comment gérer la situation puisque, pour ça, il aurait déjà fallu qu’elle sache ce qu’elle ressentait. Arizona le regarda pendant de longues secondes qui se transformèrent en une longue minute sans rien dire. Elle se contenta juste de le regarder droit dans les yeux et petit à petit sa neutralité s’effaça. Elle aussi avait des doutes … En réalité elle en avait toujours eu, mais elle était parvenue à les faire disparaitre par amitié pour Ezra et par respect envers Liana seulement pour ce dernier point elle n’avait plus aucune raison de s’en faire. « Je dois t’avouer que … que ce n’est pas vraiment le moment, ce n’est pas contre toi ou ce n’est pas que … ». Un soupire lui échappa tandis qu’elle dévia le regard. Pourquoi ne parvenait-elle pas à dire ce qu’elle ressentait vraiment, à parler de cette incertitude qui la troublait ? Arizona inspira et expira lentement pour se donner le courage de formuler une phrase sans blancs et leva de nouveau les yeux. « Je ne sais pas quoi penser de ça. Ce que je veux dire c’est que je t’aime beaucoup … vraiment beaucoup et je crois qu’au fond j’ai toujours eu des doutes mais je les ai fait taire parce que … parce que c’est toi et il y avait Liana. Seulement … je ne sais pas Ez’ … je ne sais pas ce que je ressens, ce que tu viens de me dire c’est … je ne sais pas. ». Pour la phrase correcte et sans blancs c’était manqué. Mais malgré cela, elle ne dévia pas son regard, elle se contenta de mordre nerveusement sa lèvre inférieure gardant appuie contre la porte … finalement elle aurait peut-être mieux fait de le laisser fuir.


Dernière édition par Arizona V. Ioannis le Ven 3 Aoû - 10:07, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: ezra&arizona —— « my life will never be the same » ezra&arizona —— « my life will never be the same » EmptyMar 10 Juil - 21:06

ezra&arizona —— « my life will never be the same » Tumblr_lmlitpI53Q1qdvjpho1_500

Ezra ne savait plus du tout où il en était, il était totalement perdu dans ses sentiments et c’était cela qui faisait qu’il disait tout ce qu’il ressentait, ou croyait ressentir, ce qui n’était pas la meilleure des choses à faire surement car Arizona paraissait paniquée face à lui. Il était perdu à cause d’elle, ce qu’il venait de lui arriver, elle elle était perdue à cause de tout ce qui lui tombait dessus ces derniers temps et en plus il en rajoutait une couche en lui disant qu’il l’aimait, même si il en était pas sûr. La jeune femme se retrouvait donc surement dans un beau brouillard puisque peu de temps après qu’elle ait perdu son fiancé et qu’elle se soit retrouvée enceinte, son ami de toujours sur qui elle pouvait compter lui disait qu’il l’aimait… Pas mal comme situation d’autant plus que si jamais ils se trompaient et l’un et l’autre sur leurs sentiments respectifs, ils gâcheraient surement leur amitié, leur belle complicité et leur complémentarité lorsqu’ils étaient à l’hôpital. Ca, ni l’un ni l’autre n’en avait envie, même si il n’était pas dans sa tête, il le savait. Enfin… Ezra comprenait bien qu’il en avait beaucoup trop dit, beaucoup trop fait, qu’elle allait l’envoyer promener car il la mettait face à cela alors que c’était presque un respect pour son ex fiancé de devoir la faire réfléchir aux vrais sentiments qu’elle éprouvait pour lui car c’était beaucoup trop tôt après le décès de Wyatt. Il était conscient de cela, conscient de son culot mais bizarrement, même si il se sentait très mal, et c’était peu dire, de lui avoir avoué une part de ce qu’il lui cachait depuis un petit moment, il était soulagé. C’était une sensation assez bizarre qu’il ne supportait pas finalement et pour lui la seule manière de faire cesser cette situation était de quitter la pièce et de retourner au travail pour qu’Arizona ne puisse pas le couper et qu’il se retrouve seul, plus face à elle, plus face à tous les doutes et toute la gêne qui les emparaient tous les deux. Il se dirigea donc vers la porte mais la jeune femme n’avait pas l’air décidé à le laisser partir. Alors qu’il mettait la main sur la poignée de la porte elle lui avait enlevé la main et c’était mise contre la porte pour lui barrer le passage, c’était dit, il ne s’en sortirait pas comme cela, pas après lui avoir dit ce qu’il venait de lui dire et cela n’arrangeait pas du tout le beau brun. D’autant plus, qu’il se retrouvait maintenant très près d’Arizona et qu’il ne savait plus du tout comment agir. Heureusement pour lui, la belle brune reprit la parole et eut le courage de le regarder dans les yeux. Elle était troublée et ça il le voyait, il en était sur elle n’était pas indifférente ce qu’elle lui confirma en quelque sorte. Il l’écoutait sans bouger en ne cessant de bouger ses mains contre ses cuisses, des mains qui n’avaient jamais été aussi moites de sa vie. Lorsqu’elle eut terminé, alors qu’il avait déjà laissé passer de nombreux blancs où il aurait pu agir, le jeune homme tenta de contrôler ses mains et après avoir vérifié qu’elles n’étaient pas non trop désagréables au touché il les déposa autour du cou de la jeune femme et déposa un baiser sur le coin de ses lèvres. Un baiser doux, un baiser court, un baiser respectueux. Lorsqu’il se rendit compte de ce qu’il venait de faire, il enleva ses mains d’où elles étaient actuellement, et il se retourna pour aller s’installer pour réfléchir, le front posé contre le rayon d’une étagère qui était plus loin. Il laissa passer quelques minutes avant de se retourner pour s’adresser à nouveau à elle. « Je suis désolé, c’est un manque de respect pour toi, pour ton ex fiancé, pour tout ce qui tu viens de vivre et ce qui te tombe dessus en ce moment… Je suis vraiment désolé, tu as toutes les raisons de m’en mettre une ou de me dire que tu ne veux plus me voir surtout que voilà… » Surtout que voilà quoi ? Sa phrase l’avait emporté, surtout que voilà je ne suis pas le plus stable des mecs en ce moment et que je ne sais pas ce que je peux t’offrir et si je peux te rendre heureuse en ce moment, surtout que voilà je ne sais pas si je peux réussir à passer par-dessus le fait que tu es enceinte ce qui me fait peur doublement car c’est un enfant et cela me rappelle Liana mais aussi parce qu’il n’est pas de moi… La phrase pouvait se finir de diverses manières et il ne trouvait pas la bonne d’autant plus que c’était un peu tard pour lui dire tout cela alors qu’il venait de faire le premier pas et l’embrasser. Mais Ezra, en bonhomme plus imprévisible que tous n’avait pas peur enfin si mais pas dans ce sens là. Préférant donc souffrir que de la faire souffrir il trouva rapidement vite sa phrase, une phrase qui rejoindrait la fin de celle qu’il n’avait pas terminée. « Tu sais quoi ? Oublie tout ce que je t’ai dit et ce que je viens de faire. Je ne suis pas quelqu’un de bien pour toi, je ne suis pas stable, je…. je n’ai pas grand chose à offrir, et puis tu es enceinte, je ne suis pas le père de ton bébé et je ne le remplacerais jamais, cette situation de toi et ton bébé seuls même si je pourrais être avec vous me rappelerez Zara-Lynn sans cesse, c’est mieux qu’on oublie tous les deux cette idée… tout… » Un pas en avant et trois pas en arrière Lennon chapeau ! A ce moment même, Ezra n’était pas du tout sur de lui et la seule chose qui pourrait le faire penser autrement que tout ce qu’il venait de dire serait qu’elle le rassure sauf que le rassurer équivaudrait à lui donner de faux espoirs et Arizona n’était pas de ce genre, la situation était une nouvelle fois beaucoup trop compliqué pour le petit cerveau, pourtant intelligent, du jeune homme…

Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: ezra&arizona —— « my life will never be the same » ezra&arizona —— « my life will never be the same » EmptyMer 11 Juil - 0:48

Comment penser convenablement dans une telle situation ? Elle en était venue à s’embrouiller elle-même vis-à-vis de ce qu’elle ressentait … Enfin était-ce réellement le cas ? Elle n’en était pas certaine. Il venait de soulever un questionnement qu’elle avait refoulé, un questionnement auquel elle n’avait pas voulu répondre à chaque fois qu’il s’était emparé d’elle. C’était impossible, tout du moins à l’époque ça l’était, mais ne l’était-ce pas encore aujourd’hui ? Tout allait bien trop vite, comme quoi il s’agissait réellement d’un enchaînement de choses sur lesquelles elle n’avait pas le moindre contrôle. Que pouvait-elle faire ? Que devait-elle faire ? Elle aurait dû fuir ou trouver un moyen de dévier cette discussion afin d’éviter d’entrer dans les détails, afin d’éviter d’en savoir trop parce que c’était bien le cas, elle en savait trop. A présent, elle ne pouvait plus réfléchir correctement parce qu’une seule pensée ne cessait de faire le tour dans sa tête : oui, elle avait éprouvé plus que de l’amitié à son égard au bout d’un certain temps. Elle le savait maintenant, comme elle savait qu’elle avait refoulé cette vérité, mais c’était trop compliqué, trop rapide et trop … à vrai dire elle ne parvenait pas à mettre tous les mots qu’elle souhaitait sur tout cela. Elle aurait pu aussi continuer d’attiser sa colère lorsqu’elle avait senti que la situation lui échappait. Elle aurait dû continuer de l’énerver, mais ça ne lui ressemblait tellement pas, pas elle qui évitait les conflits comme on pouvait éviter la peste. Ce moment, la jeune femme était obligée de le subir, elle l’avait su parce qu’elle-même tôt ou tard aurait fini par le dire puisque tout garder en elle aurait été trop pesant. Là-dessus sa mémoire ne semblait pas s’être effacée et ça avait quelque chose de frustrant. Pourquoi les choses importantes de sa vie, comme l’existence d’Indiana, devaient-elles disparaître alors que ce dont elle se serait bien passée continuait de perdurer dans son esprit ?

C’était sincèrement très agaçant. Certes, elle aurait été confrontée à la réalité tôt ou tard, ce n’était pas le genre de chose qu’elle pouvait garder pour elle éternellement, pas avec son caractère, mais elle avait réussi à se contrôler jusqu’à présent, jusqu’à ce qu’Ezra lui rappelle ce doute qui revenait en elle au triple galop. Arizona était supposée ne plus avoir de barrière maintenant que Liana était partie et ce surtout depuis qu’elle savait qu’en réalité elle était partie avec leur fille, chose qui selon elle était impardonnable, mais après tout c’était son côté famille qui parlait pour elle. Elle pouvait sans doute se lancer, toutefois il avait plusieurs choses qui continuaient de la retenir et de l’effrayer. Il y avait Wyatt ou tout du moins il y avait eu Wyatt. C’était encore bien trop frais dans son esprit pour qu’en un claquement de doigts elle l’oubli et de toute manière c’était impossible. Il ne s’agissait pas de son premier amour, mais leur histoire avait été forte et ils avaient été à deux doigts de se marier si cette tragédie n’avait pas eu lieu. Et puis, il y avait le bébé … même si elle ne savait pas quoi en penser alors qu’elle découvrait tout juste être enceinte de trois mois, c’était une partie d’elle mélangée à une partie de Wyatt, comment l’oublier avec ça ? Ensuite, il y avait Ezra ou plus exactement leur amitié. Si elle se risquait de faire part du fond de sa pensée rien ne lui garantissait que leur amitié n’allait pas en pâtir or elle y tenait énormément. Comme les membres de sa famille, le jeune homme était devenu un pilier pour elle, une personne sur qui elle pouvait se reposer sans craindre d’être jugée ou rejetée, était-elle vraiment prête à risquer de gâcher une telle chose ? Pas vraiment, non. Autant dire que sur ce point, Ezra était bien plus courageux qu’elle alors que lui aussi avait beaucoup subi ces derniers temps, plus qu’elle ne l’aurait imaginé d’ailleurs. Prendre la fuite lui semblait être si facile tout d’un coup.

Arizona n’avait qu’à tourner la poignée contre laquelle elle se trouvait, ouvrir la porte et courir le plus vite possible en direction de la sortie et tant pis si elle attirait les regards de ses collègues, seulement elle était incapable. Peut-être était-ce le fait qu’elle ne parvenait pas à se décrocher du regard du jeune homme ? Il y avait sûrement de ça quelque part, mais ce n’était pas tout. En réalité, ce qui la poussait à rester là, devant la porte de la réserve à lui bloquer le passage c’était l’envie. Arizona voulait rester là, elle en avait envie, voilà tout. Était-elle en train de le chercher ou de le pousser à faire quelque chose pour l’aider à savoir ? Sûrement. Se connaissant c’était fort probable, elle était bien trop fière pour le demander de vive voix, elle usait donc de son corps pour se faire comprendre et son regard en disait souvent bien long sur ce qu’elle pensait. Se doutait-elle de ce qui allait se produire ? Pas le moins du monde. Même lorsqu’Ezra posa délicatement ses mains sur elle alors qu’ils étaient si proches l’un de l’autre elle eut du mal à comprendre. La jeune femme était encore bien trop dans ses pensées pour réagir ou agir tout simplement. Ce ne fut qu’un sentant les lèvres du jeune homme se poser sur les siennes qu’elle parvint à revenir à elle. La surprise fut la première à l’envahir et lui figea tous les membres. Et puis il s’éloigna … Ezra n’éloigna pas uniquement ses lèvres et son visage, non, il s’éloigna également lui-même un peu plus loin dans la réserve tandis qu’Arizona était toujours en état de choc. Sa main se leva en direction de son visage, mais ne l’atteignit pas, elle resta en suspens dans l’air tandis que son regard alla se poser sur le jeune homme. Si c’était censé l’aider ce n’était pas le cas. La demoiselle était plus perdue que jamais, prise entre la conviction qu’elle ressentait bel et bien quelque chose pour lui alors qu’elle se le refusait et entre la panique générale qui s’emparait d’elle vis-à-vis de sa relation avec Wyatt qui avait trop brusquement fini pour lui laisser la capacité de savoir exactement quoi faire maintenant.

« Je suis désolé, c’est un manque de respect pour toi, pour ton ex fiancé, pour tout ce qui tu viens de vivre et ce qui te tombe dessus en ce moment… Je suis vraiment désolé, tu as toutes les raisons de m’en mettre une ou de me dire que tu ne veux plus me voir surtout que voilà… ». Que voilà quoi ? Ses sourcils se froncèrent mais les mots ne franchir pas le seuil de sa bouche. Un manque de respect ? Lui en mettre une ? Pourquoi ? Ne l’avait-elle pas cherché quelque part ? Ou plus exactement, ne l’avait-elle pas souhaité ? Arizona n’avait aucune raison de le gifler, il n’avait rien fait de mal, il s’était contenté de confirmer quelque chose qui les perturbait tous les deux, un sentiment auquel ils se refusaient par amitié l’un envers l’autre et par respect aussi. La jeune femme s’approcha de quelques pas en avant et s’arrêta à quelques mètres de lui, la même question à l’esprit : que voilà quoi ? « Tu sais quoi ? Oublie tout ce que je t’ai dit et ce que je viens de faire. Je ne suis pas quelqu’un de bien pour toi, je ne suis pas stable, je…. je n’ai pas grand-chose à offrir, et puis tu es enceinte, je ne suis pas le père de ton bébé et je ne le remplacerais jamais, cette situation de toi et ton bébé seuls même si je pourrais être avec vous me rappellerez Zara-Lynn sans cesse, c’est mieux qu’on oublie tous les deux cette idée… tout… ». De nouveau, elle fut comme sous le choc, stupéfaite par ses paroles. C’était peut-être la soirée ou une sorte de punition pour être venue à l’hôpital alors qu’on le lui avait interdit, pas avec l‘accident qu’elle avait eu, pas avec les blessures qui même cicatrisées étaient toujours là, pas avec son arrêt cardiaque, pas avec les microbes qui pouvaient se balader et l’affaiblir. Arizona resta silencieux et fit taire une pointe d’agacement en elle tout en restant à la même distance.

« Je ne t’ai rien demandé et je ne te demande rien. Et comment peux-tu penser que je suis capable d’oublier et ne me sors pas une plaisanterie sur ma mémoire, ce n’est pas le moment. Tu en serais capable toi, d’oublier ? Tu serais capable d’enfouir si profondément ces sentiments en toi ? Tu es sûr d’en être capable ? Parce que moi pas. Je l’ai fait pendant plusieurs années au point que j’ai pensé avoir oublié alors que de toute évidence ce n’est pas le cas. Avec ce que tu viens de faire je pourrais encore moins oublier, c’est impossible et malheureusement ça risque de me bouffer dans les jours à venir … ». C’était même certain. Arizona soupira et laissa tomber sa tête en arrière. La panique revenait encore une fois l’assaillir et elle perdait ses moyens ce qui signifiait qu’elle n’allait plus être capable de former une phrase cohérente. Après quelques instants à fixer le plafond de la réserve, elle redressa à la tête, regarda Ezra et le rejoignit en quelques pas tout en plantant son regard dans celui du jeune homme. Pourquoi fallait-il que les hommes soient plus grands qu’elle de toujours plus d’une tête ? « A vrai dire … je ne veux pas oublier et ça me fait peur parce que … je sors du coma, j’ai perdu mon fiancé, je suis enceinte, je ne me souviens pas de tout, j’ignore tout de ma propre sœur et je me rends compte que ce que tu ressens ça fait des années que je le ressens avant même Wyatt et ça … je ne veux pas l’oublier. ». Nerveusement, elle pinça ses lèvres, croisa une énième fois le regard d’Ezra et passa quelques instants à peser le pour et le contre. Ce fut le pour qui l’emporta parce que, de toute manière, qu’avait-elle de plus à perdre aujourd’hui ? Il était aussi perdu qu’elle alors autant sauter à deux dans le trou. Elle fut tout de même timide, se mettant doucement sur la pointe de pieds pour tâcher d’être un tant soit peu à sa hauteur. Elle le regarda comme si elle cherchait une réponse négative qui lui indiquerait qu’il allait la repousser et quand bien même, elle voulait le faire … Et enfin, oui enfin elle osa poser à son tour ses lèvres sur celles d’Ezra ce qui dissipa sa panique quelques instants tandis que pour se rapprocher – et toujours sur la pointe des pieds – elle posa sa main sur sa joue comme pour rendre le baiser un peu plus intense.


Dernière édition par Arizona V. Ioannis le Ven 3 Aoû - 10:07, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: ezra&arizona —— « my life will never be the same » ezra&arizona —— « my life will never be the same » EmptyJeu 19 Juil - 14:10

ezra&arizona —— « my life will never be the same » Tumblr_m6q1st7TBT1rsgyz9

Ezra venait de faire ce que jamais il n’aurait pensé faire, enfin si mais pas si vite. Il se pensait comme un mec manquant complètement de respect à celle qui avait toujours été là pour lui depuis qu’il la connaissait. Ce n’était pas bien ce qu’il venait de faire, elle n’avait pas besoin de cela maintenant et c’est pourquoi après avoir été pris de cet élan pour elle dans lequel il l’avait embrassé, il s’était éloigné, histoire de s’excuser mais aussi de faire redescendre tous les bons flux qui avaient pu monter en lui grâce à ce baiser. Il ne savait pas ce qu’il lui avait pris de se laisser aller ainsi et il savait surtout que cela pouvait lui porter préjudice mais bon il avait pris le risque et maintenant il était trop tard pour tout effacer. Si il y avait eu du mal de fait dans le sens où Arizona prenait très mal ce baiser, c’était déjà fait. Alors qu’il avait le front appuyer sur une étagère qui était à la bonne hauteur, le jeune homme marmonna quelques mots pour s’excuser, pour lui demander d’oublier et la jeune femme ne tarda pas à lui répondre. Bizarrement, il ne s’y attendait pas mais elle n’avait pas l’air d’avoir envie de lui mettre une tarte, pas pour le moment du moins, demain peut être quand elle réaliserait bien, mais une chose était sur elle n’avait pas envie d’oublier ce qui venait de se passer et ce qu’il venait de lui dire, ça non ce n’était pas possible. Ezra était assez d’accord avec cela, ils ne pouvaient pas faire semblant de ne pas s’être avouées certaines choses, alors qu’en apparence et surement dans le fond aussi, ils avaient l’air plutôt contents de la situation, soulagés de s’être avoués ce qu’ils avaient sur le cœur. Lorsque tous les mots qu’Arizona avait prononcé montèrent au cerveau du jeune homme, il avait juste une envie c’était de se retourner et de l’embrasser fougueusement mais il se retint. Doucement, la brunette arriva vers lui et se mit à sa hauteur alors qu’ils étaient à nouveau face à face. Ce fut elle, cette fois, qui vint poser ses lèvres sur celles du jeune homme pour son plus grand plaisir. Et oui même si Ezra était quelqu’un de fier et de très macho lorsqu’il le voulait, il aimait aussi que les femmes prennent les rennes, surtout lorsqu’il envisageait de partager un bout de chemin avec elles, les femmes de caractère il aimait cela. Il prolongea ce doux baiser pendant de longues secondes qui étaient en faites très courtes et lorsqu’il retira ses lèvres de sa bouche, il garda sa tête entre ses mains pour lui faire quelques confidences et revenir sur certaines choses qu’elle venait de lui dire. « Même si je voulais oublier ça je ne pourrais pas et comme je n’en ai même pas envie, je ne vais pas oublier… Mais pour toi ça aurait peut être été plus simple, il s’est passé tellement de choses dans ta vie ces derniers temps que me tenir à l’écart pourrait te permettre de faire le point. » L’égoïsme d’Ezra s’était envolé, aujourd’hui, il voulait son bien à elle-même si cela passait par son malheur, c’était ça l’amour ? Peut être. Il ne voulait pas la brusquer et si il devait avoir mal car il avait des sentiments pour elle et bien il aurait mal ! Avoir mal en amour, il savait ce que c’était et cela ne lui faisait pas peur alors bon, une fois de plus ou une fois de moins il n’était pas à cela près. Mais le jeune homme évacua rapidement cela de sa tête pour se concentrer sur un autre point, à l’écouter, elle avait des sentiments pour lui depuis plus longtemps qu’elle ne le pensait, une chose qui ne tomba pas dans l’oreille d’un sourd. « Tu vas me dire que tu avais des sentiments pour moi pendant toutes ses années et que tu n’as jamais osé me le dire ? » Elle avait respecté sa vie avec Liana, elle l’avait laissé faire en oubliant ses sentiments, en se faisant surement un peu mal car côtoyer quelqu’un pour qui on a des sentiments tous les jours ce n’est pas facile. Si elle lui avait dit, Ezra ne savait même pas comment il aurait réagi, Liana, avant de partir comme une voleuse, il l’avait aimé alors l’aurait-il quitté pour Arizona, là était le doute. Il était au final content qu’ils s’avouent tout cela maintenant, maintenant que l’un et l’autre étaient libres de faire ce qu’ils voulaient de leur vie car ils étaient bel et bien seuls. Mais bien sur, tout n’était pas si facile, elle avait peur tout comme lui avait peur alors comme pour la rassurer il lui exposa à son tour ses peurs, ce qui n’était surement pas la meilleure idée qu’il avait eu dans sa vie, mais au moins l’un et l’autre auraient connaissance de ce qui pouvait se passer dans la tête de l’autre à chaque minute passée ensemble. « Ne t’inquiètes pas c’est normal d’avoir peur… J’ai peur aussi. Tu es enceinte, ce n’est pas un bébé de moi, ce bébé tu l’as eu avec ton ex fiancé, tu y penseras toujours en pensant à ta grossesse ou en regardant ton fils ou ta fille, je ne saurais jamais où me mettre, c’est difficile de se faire une place dans ce cas… Ca me fait très peur ça… Et puis j’ai peur après de trop m’attacher à ce petit bout qui n’est encore une fois pas le mien et de te voir partir avec si jamais on vient à se séparer après avoir été ensemble et reperdre à nouveau un enfant… » Les larmes montèrent aux yeux d’Ezra lorsqu’il prononça les derniers mots. Perdre un enfant, c’était dur pour lui, dur à dire, dur à avouer, dur tout simplement d’y penser car oui sa petite Zara-Lynn il l’avait perdu et il ne la reverrait plus ou si jamais il la revoyait, elle ne le reconnaitrait pas, aurait peur de lui ou ce genre de chose, chose qu’il n’aimait pas du tout !

Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: ezra&arizona —— « my life will never be the same » ezra&arizona —— « my life will never be the same » EmptyLun 30 Juil - 12:23

Etait-ce une pulsion ou un véritable désir ? Elle n’aurait su le dire et pourtant elle l’avait fait, elle l’avait embrassé alors que tout dans sa tête s’embrouillait un peu plus au fur et à mesure que cette situation prenait une tournure bien étrange. Elle s’était réveillée avec une perte de mémoire, avec la nouvelle comme quoi son fiancé n’avait pas survécu, que ses blessures avaient été bien trop importantes pour que les urgentistes puissent y faire quoi que ce soit. Elle s’était réveillée en portant un enfant en elle tout en ayant perdu les quelques premiers mois à se réjouir de cette nouvelle. Elle s’était réveillée plus perdue que jamais, incapable de se souvenir d’évènements passés qui pourtant auraient dû la marquer. Elle était incapable de se souvenir de sa sœur alors comment aurait-elle pu savoir ce qu’elle ressentait véritablement à cet instant précis, en présence du jeune homme dans la réserve du service de pédiatrie ? Elle n’en avait aucune idée et pourtant la jeune femme était sûre d’une chose : elle n’avait jamais oublié ce questionnement qui l’avait torturé par le passé et qui réapparaissait aujourd’hui et l’avait poussé à l’embrasser. La vie pouvait être bien étrange par moment et au final, personne n’était maître de quoi que ce soit, il y avait toujours quelques petites choses incontrôlables qui venaient s’incruster dans la vie de chacun et elle était bien placée pour le savoir. Sa vie n’était pas des plus malheureuses – du moins de ce qu’elle pouvait se souvenir. Elle avait été heureuse pendant de nombreuses années malgré le divorce de ses parents. Son père, ses frères et ses sœurs avaient été tout ce qu’il y avait de plus important pour elle, ça et ses cours en intellectuelle qu’elle était. Cependant, dès l’accident de bateau au cours duquel son père avait perdu la vie et où elle avait dû être forte à la fois pour elle et pour son petit frère, tout avait pris une tournure anormale et à présent elle avait la sensation que jamais plus elle ne serait capable de mener une existence un tant soit peu normale … du moins ce n’était pas pour tout de suite.

Elle avait une amnésie partielle qui ne l’aidait pas à vivre normalement. Elle prenait conscience du fait que pendant des années elle avait aimé un homme sans jamais pour autant l’avouer, que ça soit à lui ou tout simplement à elle-même. Elle portait l’enfant d’un homme qu’elle avait tout de même aimé, mais qui n’était plus de ce monde. Dans les années à venir elle allait être confrontée aux similitudes de cet enfant avec son défunt père et la jeune femme ne savait pas si elle allait être capable de le surmonter, pas si elle était seule en tout cas. Comment être capable de savoir où elle en était avec toutes ces petites choses qui se bousculaient dans son esprit ? Par moment Arizona avait envie de s’enfermer chez elle le temps que tout rentre dans l’ordre et retourner dans le monde extérieur qu’une fois certaine de pouvoir tout gérer, ce qui n’était pas du tout le cas actuellement. Pourtant, elle continuait de vivre, de se battre pour tenir le coup et laissait apparaître le fait qu’elle gérait parfaitement sa situation alors que ce n’était pas du tout le cas. Néanmoins, elle restait heureuse quelque part. Elle était une grande optimiste et n’était pas du genre à se laisser aller dans la tristesse. Se battre était ce qu’elle savait faire de mieux. Garder la tête hors de l’eau et haute était un moyen pour elle de ne pas se laisser abattre et d’être capable d’aider son prochain parce que c’était ce qui importait le plus dans son existence, elle, elle passait en second qu’on le lui reproche ou non. Cependant, là elle ne savait plus trop comment agir. Arizona agissait par des pulsions, elle suivait ce que son cœur lui dictait et non pas son cerveau. Avait-elle fait une erreur en embrassant Ezra ? Elle en doutait sincèrement. Elle avait retenu en elle des sentiments pour lui par respect pour le jeune homme et pour son couple, mais pour une fois qu’elle avait le champ libre, Arizona se devait de se faire passer avant tout et ce peu importe les conséquences qu’allaient engendrer ses actes.

« Même si je voulais oublier ça je ne pourrais pas et comme je n’en ai même pas envie, je ne vais pas oublier… Mais pour toi ça aurait peut-être été plus simple, il s’est passé tellement de choses dans ta vie ces derniers temps que me tenir à l’écart pourrait te permettre de faire le point. ». Son regard ne quitta pas celui d’Ezra un seul instant. Ses yeux étaient comme aimantés aux siens et la jeune femme écoutait attentivement ses paroles sans dire quoi que ce soit. Il était vrai que pour elle, oublier aurait sans doute était plus simple, mais cette option n’était que très peu envisageable, pas avec elle, pas avec son passé, pas avec sa tendance à attirer tout ce qui n’était pas normal dans sa vie. Rien n’avait jamais été simple pour Arizona et elle s’en était parfaitement accommodée même si parfois c’était difficile, pour elle rare était les fois où les choses se déroulaient par hasard. « Tu vas me dire que tu avais des sentiments pour moi pendant toutes ses années et que tu n’as jamais osé me le dire ? ». Nerveusement, Arizona se mit à mordiller sa lèvre inférieure et pourtant elle ne détourna pas le regard. La jeune femme resta encore silencieuse quelques instants de plus à chercher si ce qu’il venait de dire était bien la vérité avant de lui répondre. « J’ai refoulé ça tellement profondément en moi que j’en n’avais pas vraiment conscience finalement. Ce n’était plus une question d’oser ou pas, c’est que ça me semblait tellement improbable que j’ai avancé sans rien dire et m’efforçant d’oublier sans vraiment y parvenir. ». En clair, si Arizona n’avait pas osé c’était tout simplement parce qu’elle était parvenue à se convaincre que ses sentiments, en plus de ne pas être réciproques, n’étaient pas réels et ça avait été bien plus simple que de se laisser souffrir en voyant Ezra s’épanouir chaque jour auprès de Liana. Un léger sourire appuya ses paroles tandis qu’elle posait ses mains sur celles du jeune homme toujours autour de son visage après qu’elle l’ait embrassé. « Ne t’inquiètes pas c’est normal d’avoir peur… J’ai peur aussi. Tu es enceinte, ce n’est pas un bébé de moi, ce bébé tu l’as eu avec ton ex fiancé, tu y penseras toujours en pensant à ta grossesse ou en regardant ton fils ou ta fille, je ne saurais jamais où me mettre, c’est difficile de se faire une place dans ce cas… Ça me fait très peur ça… Et puis j’ai peur après de trop m’attacher à ce petit bout qui n’est encore une fois pas le mien et de te voir partir avec si jamais on vient à se séparer après avoir été ensemble et reperdre à nouveau un enfant… ».

Tandis qu’Ezra lui confiait ses craintes vis-à-vis du bébé, Arizona posa sa main sur son ventre dans un réflexe. Il était vrai que ce n’était pas une situation très simple à envisager. Même s’ils se laissaient la chance qu’ils n’avaient jamais osé se donner par le passé, l’enfant qu’elle portait n’était pas le sien, il était d’un autre homme et ça, Arizona se savait incapable de l’oublier ce qui n’était pas plus mal car après tout Wyatt faisait tout de même partie de sa vie. Toutefois, les derniers mots du jeune homme la firent sourire tandis qu’elle posait de nouveau les yeux sur lui. « Que je pense au père de l’enfant c’est normal et ça ne voudra jamais dire que je ne peux pas aimer un autre. Je connais Wyatt et je sais qu’il voudrait que j’aille de l’avant même si je vais avoir du mal parce que c’est encore trop frais dans mon esprit. ». Arizona retira les mains du jeune homme d’autour de son visage mais les garda dans les siennes, un petit sourire continuant d’étirer tendrement le coin de ses lèvres. « Il est encore un peu trop tôt pour qu’on se lance dans quelque chose, mais … on pourrait se donner une chance, essayer doucement et voir où ça nous mène parce que je ne suis pas sûre d’être capable de me lancer dans une relation tout de suite, il nous faut le temps de nous adapter à tout ce qui nous tombe dessus, que ça n’aille pas trop vite. ». Dire qu’elle était simplement venue passer un peu de temps avec Chloé, sa vie prenait réellement des tournures plus qu’inattendue même si, cette fois-ci, ça semblait être en bien.
C'est tellement nulle, désolée t_____t
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: ezra&arizona —— « my life will never be the same » ezra&arizona —— « my life will never be the same » EmptyJeu 16 Aoû - 1:01

Ils s’étaient embrassés alors que rien ne le prédestinait. Il y avait eu ce petit truc entre eux qui venait de faire un déclic. Ils se sentaient bien l’un avec l’autre et parvenaient enfin à assumer les sentiments qu’ils avaient l’un pour l’autre. Enfin, sentiments… Ezra en avait oui, il le savait depuis qu’elle avait eu son accident et qu’il avait eu tellement peur mais savoir de quelle force ils étaient il en était incapable et puis du côté d’Arizona il ne savait pas vraiment ce qu’il y avait. Le beau brun savait juste que selon ses dires, elle avait refoulé depuis bien trop longtemps certaines choses ce qui voulait à la fois tout et rien dire et comme le jeune homme ne voulait pas se faire de fausses idées, il préférait laisser le temps au temps pour qu’Arizona lui en dise plus sur ce qu’elle ressentait pour lui pour qu’il en fasse à son tour de même lorsqu’il en serait mieux sur l’état de son cœur. En effet, pour le moment c’était le flou total de ce côté-là car depuis Liana il n’avait plus rien ressenti pour personne. La seule chose qu’il avait ressenti avait été de la peine de ne pas voir grandir sa fille, de ne pas l’avoir auprès de lui. C’était tout. Aujourd’hui, il ne savait donc plus vraiment quel nom mettre sur ses sentiments et il ne voulait pas aller trop vite. Il l’avait donc embrassé oui mais il ne s’engageait pas comme ça d’un coup, ce n’était pas comme si il l’avait demandé en mariage ou comme si ils avaient couché ensemble et qu’il l’avait mis enceinte, non il avait juste déposé ses lèvres sur les siennes doucement et tendrement. Même si il tentait de minimiser son geste dans un coin de sa tête, l’autre côté de son cerveau le traitait de fou, lui disait qu’il avait été bien trop vite, qu’il regretterait un jour son geste car la jeune femme était avant tout l’amie sur laquelle il pouvait le plus compter ici, celle qui avait toujours été là pour lui. Arizona mettait donc le cerveau d’Ezra dans un beau bordel mais le jeune homme avait décidé d’écouter son cœur après avoir tenté d’écouter son cerveau en disant à la jolie brune qu’il fallait mieux oublier ce baiser, ce dont il n’avait pas du tout envie même si il ne savait pas si il était capable de former un couple maintenant et si elle, elle l’était car c’était surement beaucoup trop tôt. « C’est fou ce que tu me dis là. Je pense que je ressentais un peu la même chose. Une amitié qui surement transformée au fil du temps, à force d’apprendre à se connaitre… Finalement, Liana n’était peut être pas si folle que cela d’être jalouse de toi il y a trois ans… Si elle n’était pas partie, peut être que ça aurait été moi qui l’aurait quitté pour toi qui sait ! » Ezra la taquinait sur cette fin de phrase et il lui montra en lui faisant un petit clin d’œil. Ils ne pouvaient pas savoir ce qu’il se serait passé si les choses avaient été autrement et c’était très bien ainsi. Chaque chose en son temps. Chaque chose en son temps oui, c’était facile à dire mais pas toujours à appliquer. Dans leur cas, avancer doucement, prendre les choses comme elle venait alors qu’il avait une petite fille et un passé derrière lui et qu’elle en avait de même mais qu’en plus elle était enceinte actuellement cela faisait peur. Alors oui, même si ils souhaitaient prendre leur temps et prendre chaque chose au moment où elle se présenterait, pour le moment ils avaient surtout besoin de se confier leurs peurs, leurs craintes sur l’évolution de leur relation. Au moins c’était dit et ils n’auraient plus à le faire mais si ils partaient ainsi, alors ils n’iraient pas loin ce qu’Arizona comprit bien. D’autant plus que parler d’avenir alors qu’ils venaient tout juste de s’embrasser pour la première fois était un peu prématuré même si à leur âge cela pouvait être très sérieux si ils étaient vraiment sûr d’être avec la bonne personne. Enfin, cette dernière situation n’était pas celle à adopter avec les évènements récents dans la vie de la brunette, ils allaient prendre leur temps et c’est bien ce qu’elle lui confirma. Il lui sourit pour tenter de la rassurer à son tour. Une main sur sa joue et l’autre tenant son autre main le jeune homme déposa un nouveau baiser sur les lèvres de la jolie blonde. « On va prendre le temps qu’il faudra et on verra bien ce que cela donne ! » Ezra regarda la pendule qui se trouvait juste au dessus de la tête d’Arizona. Si il ne se dépêchait pas, il allait se faire souffler dans les bronches, car oui, en médecine, le temps, c’est des vies. « Dis donc brunette c’est pas que je n’apprécie pas ta compagnie mais bientôt nous ne pourrons plus nous retrouver dans cette pièce comme ça si je ne me dépêche pas car je me serais fait renvoyer ! Non sans rire, on a eu du boulot, je commençais juste les visites de contrôle, on a déjà du retard alors si j’en prends encore plus ça ne va pas le faire ! D’autant plus que je vois courir mon lit devant moi, ça fait deux jours que je ne l’ai pas retrouvé pour y passer une vraie nuit, il y a plein d’absents en ce moment on a du s’arranger pour les remplacer ! » Elle faisait bien évidemment parti des absents que tous les présents devaient se relayer pour remplacer mais elle s’était pour la bonne cause, pour qu’elle aille mieux alors elle était toute pardonnée et puis dans le passé, elle l’avait déjà remplacé pour l’arranger dans les gardes de nuit alors il pouvait bien faire cela maintenant. Sauver des vies il adorait cela mais c’est vrai que parfois il préfèrerait que tout le monde aille bien et qu’il n’est plus d’emploi plutôt que d’avoir autant de travail ! Au moins une bonne chose, il n’avait pas le temps de s’ennuyer mais pas le temps non plus de prendre trop de temps à déclarer ses sentiments à Arizona. Le jeune homme sortit de la pièce après ce dernier baiser et un dernier petit regard afin de retourner à ses patients.
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: ezra&arizona —— « my life will never be the same » ezra&arizona —— « my life will never be the same » Empty

Revenir en haut Aller en bas

ezra&arizona —— « my life will never be the same »

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Sujets similaires

-
» Dancing through life, skimming the surface, gliding where turf is smooth. Life's more painless for the brainless. Why think too hard? When it's so soothing. ℯ Kovu
» Freine ! {Ezra}
» Et le prix de la phrase hors sujet est attribué à... ft. Ezra.

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
i have a dream ::  :: Archives :: Anciennes Archives-