It's New York City bitches ! And it's my motherfucking dream
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Devil wears Prada

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MessageSujet: Devil wears Prada Devil wears Prada EmptyLun 26 Nov - 23:03

« Zach' ! Je rêve tu m'as raccroché au nez ! » « Je passais sous un tunnel. » Un souffle blasé passa la barrière de mes lèvres tandis que mon regard fauve dardait la foule new-yorkaise docilement conditionnée pour attendre que la main diodée ne s'extirpe enfin de son sempiternel rouge. Compressé dans la masse, agacé par le soliloque interminable de ma très chère soeur, je levais les yeux au ciel lorsque je l'entendis déblatérer son stress et autre diarrhée verbale à l'autre bout du fil. « ...oh bien sûr tu ne peux pas comprendre... de toutes façons Londres c'est trop vintage pour monsieur depuis que monsieur est new-yorkais... quelle lubie, disparaître comme ça POUF... mousseline ou feutre.... enfin elle m'a parlé d'imprimés gris, mais le mauve sera plus tendance... » Tant de phrases brodées sans souffle, sans ponctuation, sans intonation qui ne soit plus calme et posée qu'une autre que je me demandais si ma soeur adorée n'avait pas été remplacée par un automate. Grand sage drapé de sa lucidité j'avais décidé de la laisser parler et de ne l'écouter que d'une oreille, le regard engagé sur le passage piéton que je traversais avec mes comparses les moutons pressés, sous couvert des klaxons des taxis jaunes et noirs. « Bah, tu m'écoutes quand je parle ? »  « Ta boss est une harpie. La fashion week 2013 sera une catastrophe. Le jaune te va mal au teint. » soufflais-je dans un rictus narquois, conscient que je provoquais ma soeur en synthétisant ainsi tout son monologue interminable en quelques points concrets et quelques secondes seulement. « C'est ça, rigole. Il n'empêche que j'aurais jamais ma muse pour l'an prochain, c'est certain. » Considérant le timbre peiné de ma jeune soeur, je sentis alors mon myocarde se pincer sous le joug de la culpabilité. Honteux d'avoir été l'aîné qui abandonna sa fratrie (aussi bavarde et agaçante soit-elle), engoncé dans ce malaise de ne pouvoir être présent pour elle, conscient d'avoir été un piètre frère qui devait racheter aujourd'hui l'absence laissé dans son sillage. Et plus encore, mon imaginaire avait de cela de si puissant que je pouvais projeter sur le mur de mes réflexions l'image de ma soeur me faisant les yeux doux, regard humide de cocker battu et lèvres retroussées dans un tremblement surjoué. Un soupir pour toute réponse, et enfin je daignais rétorquer d'une voix lasse. « Okay t'as gagné. » « Je savais que le Chat Potté faisait effet sur toi ! » s'exclama-t-elle d'une humeur soudain guillerette, de telle sorte qu'elle m'arracha un sourire amusé malgré la cadence d'une marche leste. Un claquement d'une langue contre le palais vint renflouer mon agacement tandis que je passais en revue et dans le fil de mes pensées, tous les stylistes – reconnus ou apprentis – qui m'avaient tapé dans l'oeil par leur travail exemplaire, leur originalité et leur méticulosité. Bien sûr, il me suffisait d'ouvrir mon répertoire pour darder le panel de professionnels que j'avais jusque là rencontré, insatiable renard que j'étais en quête de potentielles victimes lorsque j'aurais repris mes activités d'escroc. Néanmoins je préférais m'en tenir à mes goûts personnels plutôt que d'être influencé par un patronyme influent noircissant un papier glacé. Finalement mon subconscient s'arrêta sur un nom, porteur d'un goût certain, de projets prometteurs mais surtout, surtout... d'une entente bien peu cordiale. Skye O'Conell. « D'accord, j'aurais bien quelqu'un pour toi. Je passe la voir après mon travail. » «  La ? Hmm... Jolie fille en vue ? » « Tu n'as pas idée de ce que ça peut me coûter. » grognais-je alors, irrité par ses spéculations douteuses. « Je te rappelle une fois que je l'ai vue. Si elle est là. » « Non je te rappelle. » « N'y pense même pas. » « Vers 21h c'est bon ? Je sais que les traders travaillent tard, c'est ce qu'ils montrent dans toutes les séries américaines. Mais j'suis sûre que t'es comme les français, aux 35heures hein ? Flemmard. Et puis il sera que 1 heure du matin ici et je... » Exténué, je raccrochais au nez de ma soeur non sans maugréer quelques paroles grinçantes. A peine avais-je eu le temps de glisser mon cellulaire dans la poche interne de ma veste que ce dernier sonna de nouveau et porta la voix de la réprimande féminine. « Un tunnel ? » « Comment t'as deviné. »

***

Aux environs de vingt-deux heures trente je fus soulagé d'enfin fouler les rues de West Village, les membres lourds d'une fatigue due à un stress oppressant après une journée harassante de travail, mais l'esprit léger de tenir ce soir ma promesse. Certes j'avais bien reçu des appels de ma soeur qui, impatiente d'avoir au bout du fil la chère muse que je souhaitais engager pour elle, n'avait eu de cesse de me téléphoner toutes les vingt minutes. Bien sûr, je l'avais noyée de conseils en lui rappelant qu'ici je ne m'appelais pas Zacchariah Milton mais bien Clyde Carmichael, sous le joug de ses gloussements intempestifs quoique admiratifs de voir son grand frère en cavale. Car oui, ma jeune soeur était au courant de mes activités pas bien nettes et de mon identité factice que cela engendrait, mais ça c'était encore une toute autre histoire. Conscient que ce n'était pas une heure pour une visite (surtout en plein milieu de semaine), ce fut pourtant sans hésitation que je sonnais au numéro 9. La porte s'ouvrit dans un grincement et fit apparaître la tête blonde d'une demoiselle qui m'offrit un regard assassin et n'essuyant que ma mine froide et fermée. Diable que n'aurais-je fait pour ma tendre soeur. « Bonsoir, je suis l'un de vos clients, Clyde Carmichael. Et si vous ne vous souvenez pas de moi alors tant mieux. » Référence à notre première rencontre et dernière incartade. « Je n'en aurais pas pour longtemps. » Car un rendez-vous d'affaire m'attendait peu après, niché dans un club de nuit. Mais également parce que je n'avais aucune envie de m'entretenir guère longtemps avec la demoiselle. « Bref j'aurais un job bien payé pour vous. » Un bref silence s'installa, et tandis que je toisais la jeune femme croiser les bras sur le seuil de la porte, impatiente et froide, je ne pus que rétorquer avec tout le timbre glacé du monde non sans arquer les sourcils comme s'il s'agissait de l'évidence même : « Fashion Week 2013. »

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MessageSujet: Re: Devil wears Prada Devil wears Prada EmptySam 1 Déc - 19:31

« Skye on t'a jamais appris l'amabilité ma parole, non mais on perd toujours pleins de clients par ta faute, tu sais faire que ça, tu veux percer comment avec ton foutu caractère ? » Je regardais la dame en face de moi, ma 'patronne' qui n'en est pas vraiment une, étant donné que je suis simplement 'en stage' et que je n'ai donc pas vraiment de patron. S'il y a bien une arnaque, c'est quand on vous dit que vous être prise pour un stage de styliste à Zadig & Voltaire, et qu'on vous fait passer pour une vulgaire vendeuse à deux sous, alors c'est bien sûr, je ne vais pas vraiment sauter de joie à chaque fois que quelqu'un passera la porte du magasin avec un sourire montrant toutes mes dents afin de l'accueillir tel un dieu et lui demander ce qui lui ferait plaisir. Surtout qu'en général, la clientèle semble se voir plus haute que tout, et traite toujours les employés comme des chiens, et après on veut que je sois aimable, souriante et accueillante envers des gens qui m'exaspèrent plus que tout ? Mais pour qui me prennent-ils ? Bien heureusement, mon rêve n'est pas vraiment d'être une vendeuse et conseillèrent pour une grande marque, mais plutôt d'incarner cette marque, et ça plaise ou nos aux gens, et bien je n'en ai strictement rien à faire. « Elle est bien bonne, si je passais plus de temps à la création plutôt qu'ici à devoir conseiller des gens qui n'en ont rien à foutre de ma petite personne, peut-être que moins de clients seront perdus, et de toute façon, personne ne peut me virer, mais je peux toujours tout faire pour que tout devienne un calvaire. » Ai-je oublié de dire, que j'avais un certain 'rang,' car d'après mon contrat, je peux pas être virer, à part si je fais une faute professionnelle, mais ne pas être la plus aimable avec la clientèle, n'est malheureusement pas pour eux une faute professionnelle, s'ils ne veulent plus de moi, et bien ils devront encore attendre jusque mars 2013. Se doit être ça que j'apprécie, savoir que pour le moment, on en peut pas vraiment grand-chose pour moi. Au début, dès mon arrivée, ils faisaient comme une sorte de chantage, si je n'étais pas une vendeuse agréable, et bien je pouvais décompter le temps que je passerais à l'apprentissage du métier que je veux exercer, mais la tendance c'est vite retournée quand j'ai épluché un à un tous les mots de mon contrat, et j'essaye d'inverser la balance pour qu'elle penche de mon côté à quatre mois de la fin. « Tu m'exaspères, on peut rien faire de toi, et de toute façon, t'arrivera jamais à faire couler ce que tu veux, t'es pas dans ton monde tu sais, loin de là, alors tu descends tu souris, parce qu'on a de nouveau un moyen de pression que tu ne connais pas, et ça serait bête qu'il t'arrive malheur à quatre mois de la fin non ? » Je fis demi-tour en grognant voyant que j'allais encore une fois ruser pour trouver ce qu'il avait encore trouvé contre moi. L'égérie de la marque, qui est aussi le responsable de vent et qui se trouve souvent ici pour accueillir les clients, me demanda ce qu'il se passait, encore,... Et me demanda pourquoi je ne me tenais pas tout simplement à carreau pour les quatre derniers mois, je le regardais avec de grands yeux, un peu hébété. Il me connaissait bien, et savait pertinemment que je n'étais pas du genre à me laisser marcher sur les pieds. « Non mais c'est une blague, ou quoi ? Pourquoi tout le monde en ce moment n'est né que pour me prendre la tête, tu me connais, tu me vois faire la lèche botte ou me tenir à carreau devant eux, surtout pour leur faire plaisir, non mais sérieusement, tout le monde à un problème en ce moment contre moi ou quoi ? » J'étais déjà à bout, et la journée ne faisait que de commencer courage Skye...

La journée passa, comme à son habitude, lentement, froidement, dans le dénis total. Les clients avaient défilé, et je prêtais à peine attention à leur demande, si bien, qu'exaspéré, Louis dû s'occupe de toutes les clients pour aujourd'hui, il n'oubliai pas de me passer un savon toutes les trente-deux secondes, pendant que je vagabondais dans les allées à regarder remette en place chaque tenues en y prenant grand soin, silencieuse durant toute la journée, c'était ça, ou alors ils allaient m'entendre gueuler et devenir folle. Les relations se dégradaient avec le temps, surtout depuis le départ de Victoria, ce n'était plus pareil avec une vendeuse aussi adorable qu'elle, on était les deux vilains petits canards, mais on moins, on s'entendait à merveille malgré toutes les conneries qu'on avait pu faire. Je me rappellerais toujours de la journée du défilé, défilé, on avait fini en soirée dans la cinquième avenue, avec une ribambelle de mannequins, et on avait pris un malin plaisir à chahuter toute la soirée. Je dois avouer qu'elle me manque, les journées passent vraiment trop lentement sans elle, c'est déprimant. Le seul plaisir que je dois avoir, c'est quand je franchis le pas de la porte pour partir vers mon monde, sois mon studio légèrement miteux mais que j'affectionne particulièrement. Et j'ai eu vraiment de la chance de trouver un petit quelque chose à Manhattan. Je partis donc et un sourire pouvait enfin se dessiner sur mon visage, je ne mis pas longtemps avant de rentrer chez moi, j'avais essayé de marcher le plus vite possible pour me jeter dans mon lit avant de me changer, pour enfiler une tenue plus confortable, soit un micro short en coton et un vieux tee-shirt loose de Cavill. Je mis le nez dans le frigo, puis pris un verre de jus d'orange pour me lancer à l'attaque de la création que j'avais laissée en plan ce matin voyant que j'allais être en retard. Au moment où j'allais m'installer, au moment ou la sonnette retentie. Je me dirigeais vers la porte dans une tenue lamentable, mais à vrai dire, j'allais voir qui s'était, et si je n'en avais rien à faire, je fermerais la porte, comme à mon habitude. J'ouvris la porte et sur le palier se trouvait un visage familier qui ne me donnait pas vraiment envie de sourire, mais vraiment pas. « Bonsoir, je suis l'un de vos clients, Clyde Carmichael. Et si vous ne vous souvenez pas de moi alors tant mieux. » Et bien mal heureusement je me souvenais de lui, et je ne gardais un très bon souvenir, je me demandais vraiment ce qu'il pouvait faire ici, étant donné qu'il n'est en rien mon client, parce que c'est juste un foutu stage qui me rattache à la marque. Je m'accoudais contre le bord de la porte les bras croisés et l'air sévère, avant que j'ai le temps de dire quelque chose il fit : « Je n'en aurais pas pour longtemps. » Je fermais la bouche, car je préférais attendre pour savoir ce qu'il voulait avant de me lancer dans un discours abracadabrantesque montrant mon mécontentement face à son passage devant chez moi. « Bref j'aurais un job bien payé pour vous. » Je le regardais de plus en plus mal, me demandant vraiment ce qui lui prenait de venir là comme ça, tel une fleur, à me proposer un travail, qui lui dit que j'ai envie d'un travail étant donné que je veux travailler pour moi-même. Quand je voulus fermer la porte après avoir soufflé, il me dit : « Fashion Week 2013. » Je m'arrêtais avant d'essayer de comprendre quelque chose à cette situation, mais je regardais le jeune homme en secouant la tête. « Bon écoutez, c'est bien gentil tout ça, mais vous vous pointez chez moi, le soir, comme une fleur, pour me proposer un travail je crois vraiment que tout le monde à quelque chose contre moi aujourd'hui. Suite à notre première 'rencontre' si l'on peut appeler ça comme ça, je pensais bien que le message était passé, mais non vous arrivez à vous trouver là devant mon studio pour me proposer un travailler, qui a l'évidence même, bien que touchant à la mode ne m'intéresse en aucun cas, car je veux travailler et créer pour moi-même, et l'argent n'y change rien merci bien. » je fis demi-tour en fermant la porte, mais avant qu'elle ne claque quelque chose l'empêcha de se fermer, la main de Clyde...
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MessageSujet: Re: Devil wears Prada Devil wears Prada EmptyDim 2 Déc - 21:44

bug. en cours de réécriture.


Dernière édition par Clyde Carmichael le Lun 17 Déc - 6:40, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Devil wears Prada Devil wears Prada EmptyLun 3 Déc - 19:41

Lord de notre première rencontre, Clyde ne m'avait attiré aucune sympathie, bien au contraire. Il était le genre de type que je ne peux vraiment pas supporter, oui je sais, un de mes principales défauts et de juger les gens avant même de les connaître mais c'est comme ça, et je ne vais pas changer pour autant. Encore moins pour des clients qui traitent tout le monde pour des chiens et encore plus les simples 'stagiaires'. Dieu que j'aimerais que les catégories n'existent pas, ni même la question d'argent, je trouve que l'on vit dans un monde paradoxal où tous les écarts se creusent de plus en plus. Je cherche toujours à fuir la réalité, mais elle doit courir plus vite que moi, car elle me rattrape chaque jour un peu plus. La seule avance que j'arrive à faire naître et quand je m'adonne tous les soirs, voir mêmes toutes les nuits à pointer toutes mes tenues une à une, à en créer de nouvelles, à revoir tel ou tel modèles, parfois je deviens folle devant ma machine à m'en arracher les cheveux,ce qui est signe qu'il est donc temps de prendre un peu de bon temps, durant des soirées bien arrosées en règles général. Je ne fricote pas avec les gens du milieu que je convoite, c'est peut-être un de mes problèmes, mais le fait est que je sais incroyablement me tenir quand il s'agit de mon avenir, bien que mon manque d'éducation parentale se fasse ressentir beaucoup trop rapidement le long de la journée. En fait je semble être un paradoxe de ce monde à moi toutes seule, et ça devrait m'effrayer ? Généralement le niveau d'une personne se voit directement sur son visage ou encore à la totalité du spécimen, mais c'est bien navrant tout ça. Toujours est-il que je me plains de choses que je reproduis moi-même à côté, j'en ai conscience, mais au fond je ne vaux pas mieux que ce bas monde. Bien que Clyde soit le portrait craché d'une ancienne... 'connaissance' il n'en reste pas moins détestable de mon point du vu, je trouve qu'il a du culot, et moi aucune écoute ou de rationalité.

La porte claqua les doigts de Clyde et se ferma juste après, je partis en buvant une autre gorgée de mon breuvage orangé pleins de vitamines et je soufflais un bon coup.« Vous n'arriverez jamais à percer toute seule de cette façon. McQueen a travaillé pour Gucci. Tom Ford a travaillé pour Saint-Laurent. Et maintenant ils sont indépendants. Ils avaient compris le truc, EUX. » Je me mise à grogner énervée par la situation. Peut-être qu'il connaissait ça, mais comme on fait les autres, ce n'est pas en me citant de stupides exemples qu'il allait me faire changer d'avis, d'autant plus que je crois en ce que je veux faire et devenir dur comme fer, et rien ne pourra me faire changer d'avis. Et puis, je n'aime pas le travail d'équipe, c'est un gros défaut, mais il faut bien que je m'entende avec quelqu'un pour que le résultat soit fructueux, or, dans le monde de la mode, ce n'est pas les têtes à claques qui manque. Je me dirigeais ensuite vers la machine à coudre, quand j'entendis comme un murmure, je retournais sur mes pas pour comprendre que Clyde n'avait pas bougé et qu'il semblait plus borné que je ne le pensais. Pour moi cela en finissait là, point barre. Bien que je n'ai pas fait ça dans les règles de l'art, je pense que quand je dis quelque chose, je suis assez claire, mais son obstination m'intéressait, j'avais comme l'impression qu'on s'intéressait à moi, et venant d'une personne de la classe de Clyde, je dois avouer que c'était assez plaisant, en fait ça donne même un sentiment de supériorité qu'il n'est pas déplaisant de ressentir de temps en temps. « Bon écoutez. Je ne vous offre pas un boulot dégueulasse, que je sache. Ma soeur est apprentie styliste elle participe au book de la fashion week de Londres et elle a besoin d'une muse. J'ai pensé à vous parce que... » dans sa voix on ressentait un peu plus de calme et d'apaisement, ce que je ressentais moi-même au fond, je l'écoutais d'une oreille attentive, entendant bien que le meilleur restait à venir. « Parce que j'aime votre travail. Mais je peux toujours aller voir ailleurs, ce ne sont pas les relations qui manquent dans mon carnet. » Je crois bien que Clyde à toujours le mot pour me mettre hors de moi, et il essaye comme un chantage en me provoquant, disant que d'autres seraient bien plus intéressés. J'analysais la situation avec un peu plus de sérénité, me disant qu'au fond, il serait bien pour moi aussi d'avoir plus de contacts... « Entre nous, je sais qu'on s'apprécie pas beaucoup mais je vous assure que je préférerais vous parler en face à face plutôt qu'à votre porte. Avec un vieux qui m'épie dans votre couloir. » Je riais à ses mots imaginant à merveille mes voisins désuet et trop curieux de ce qui pouvait bien se passer dans mon studio, une jeunette qui emménage dans les environs fut une nouvelle qui ravit le quartier, enfin avant de recevoir plein de plaintes de leur part quand au trop de musiques ou de bruit incessant que pouvait bien faire ma machine à coudre à 5h du matin. Je ré-ouvris la porte avant d'apercevoir son visage, je roulais encore une fois des yeux avant de souffler une nouvelle fois et d'enchaîner : « Vous ne croyez pas que vos paroles sont paradoxales ? Non parce que moi je pense vraiment, un jour je suis la plus nulle des stagiaires, incapable de m'occuper d'un client comme 'vous' et aujourd'hui, je suis une styliste qui a du talent, mais qui a besoin d'aide, vous ne manquez pas du culot ! » J'ouvris la porte en me mettant sur le côté, un air interrogatif s'installa sur le visage de Clyde puis impatient je lui dis : « Bon vous rentrez ou je vous fait une demande écrite vous attestant que vous pouvez franchir le seuil de mon studio ? » Après avoir mis le pat chez moi, je fermais la porte en voyant certaines têtes du voisinage nous regarder, comme ils avaient l'habitude de me voir, comme une gamine qui traine beaucoup trop d'hommes chez elle... Je leur affichais un air sévère avant de fermer la porte et de convier Clyde à s'asseoir au milieu du salon qui grouillait de portant avec certaines de mes créations dessus. Je posais mon verre sur le comptoir après l'avoir fini cul sec. « Bon expliquez moi le 'boulot' plus en détails, parce qu'avec l'intermédiaire de ma porte, j'avoue en pas avoir tout suivi... Ah, et vous voulez boire quelque chose ? »
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MessageSujet: Re: Devil wears Prada Devil wears Prada EmptyLun 17 Déc - 6:40

Un sourire amusé courba le coin de mes lèvres à l'entente de ses griefs cinglants. C'est qu'elle aurait pu me plaire, si je n'avais pas décidé de faire passer ma fierté avant toute chose. Puisque depuis notre fameuse rencontre nous avions décidé de nous détester, alors qu'il en soit ainsi.

J'entrais finalement dans le repaire de la jeune styliste non sans laisser s'échapper un bref soupir de soulagement, débarrassé ainsi de l'ombre douteuse d'un septuagénaire épiant sa voisine et les convives mâles osant passer son perron. « Moi ce que je pense vraiment, c'est que vous êtes souvent de bien mauvaise humeur. » soufflais-je d'un timbre bas mais non dénué d'un amusement piqué, tandis que mes iris accrochèrent les lieux avec curiosité. Mains dans les poches pendant que mademoiselle s'employait à grogner encore quelques palabres qui se faisaient un poil arrogantes, je n'avais d'yeux que pour l'univers de mon hôtesse. J'appréciais toujours de découvrir les lieux d'habitation de mes comparses, sorte de microcosme de son subconscient, là où on laisse traîner toute notre personnalité. Bordélique ou maniaque, rat de bibliothèque ou amateur de culture populaire, goûts prononcés ou plus vulgaires pour l'esthétisme... Toute analyse passait le cap de mes prunelles qui observaient en détail, mais de façon toujours très discrète, tout ce qui pouvait faire parler mon interlocuteur sans que ce dernier ne daigne ouvrir la bouche. En l'occurrence, je n'avais pas grand chose à retirer du salon de la jeune femme puisque les patrons et autres chutes de tissus ne faisaient que me confirmer ce que je savais déjà : elle travaillait dans la mode. Je notais cependant au passage un goût certain pour l'art, avec quelques références ici et là pour cette passion que je partageais : un livre ou un simple bibelot l'avaient vendue à moi. En toute autre mesure et avec d'autres moyens, j'avais également manifesté mon goût pour le domaine artistique en redécorant mon appartement de quelques toiles de maîtres ou aspirants. Une petite fortune dépensée, et qui n'était pas même la mienne. La vie est une putain de bâtarde parfois, pensais-je en avisant le salon étriqué où habitait, visiblement, une personne honnête comme Skye. En toutes probabilités, tout nous opposait. Du moins, nous nous l'accordions à le croire férocement, comme pour nous raccrocher à une excuse valable qui expliquerait nos élans guerriers.

J'avais un rayonnement noir, à mi-chemin entre le charisme messianique et la séduction libidinale. Elle demeurait plus lumineuse, mais cachait ses charmes – à moins qu'elle ne les avait pas encore découverts – derrière une mine flegmatique tandis que seules ses lèvres quelque peu charnues révélaient une forte sensualité. Je la soupçonnais de souvent sourire sans qu'un trait ne se dérangeât. Femme mystique, ou femme de poigne qu'en savais-je. Nous nous faisions la guerre, et nous nous tendions les armes, pas les charmes. « Je suppose que j'aurais besoin d'un long monologue pour vous convaincre. Alors un verre ne serait pas de refus. » Souffle un peu las, presque forcé. Aussi tiré que pouvaient l'être ses traits lorsqu'elle entendit que j'acceptais de me faire servir d'un verre d'eau. Je pris place alors dans le canapé, attendis que la demoiselle ne me rejoigne, et n'y allais guère par quatre chemins. Quand bien même j'étais persuadé qu'elle avait tout entendu et qu'elle s'amusait à tout me faire répéter. Sentiment de supériorité, peut-être. « Ma soeur bosse à Londres, elle est en charge de quelques créations pour Versace mais son inspiration est en berne. Il est convenu qu'elle se trouve un acolyte pour l'y aider, mais elle ne trouve visiblement personne. Je vous ai trouvée, vous. » Bon, cesse de compliments, il était temps de hâter les négoces. J'avais après tout un rendez-vous tardif d'affaire par la suite, quand bien même j'aurais préféré aller danser la salsa dans les tréfonds douteux de New-York plutôt que de rejoindre quelques hommes d'affaires en compagnie de putes de luxe. Ah, les joies factices des portefeuilles bien garnis. « Bref, c'est à prendre ou à laisser. Vous travaillerez ici bien sûr. Il vous suffira de partir à Londres pour la finalisation et le défilé. Rien de bien méchant. » Sourire hypocrite de mise. Il avait bien fallu d'une pique acide, sans quoi j'aurais paru suspect pour la petite blonde aux aguets. Et j'espérais à présent que ma tendre soeur ne s'obstine pas à m'appeler durant les négociations, que je sentais difficiles.

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MessageSujet: Re: Devil wears Prada Devil wears Prada EmptyMer 26 Déc - 0:11

« Moi ce que je pense vraiment, c'est que vous êtes souvent de bien mauvaise humeur. » Je préférais passer sur ses paroles, car de toute évidence, nous étions tous deux bien trop bornés pour accepter la vérité et la voir en face, aucun de nous n'avait raison, mais aucun de nous n'avait tord. La seule vision que j'avais de Clyde, était surement fossée par notre première rencontre qui me fit sortir de mes gonds, et après, en ce pointant là telle une crème devant mon studio afin de négocier un travail, dont mon nom avait du lui sauter aus yeux, tel les panneaux illuminés clignotants dans Time Squares, ou une apparition divine, pensait-il réellement que je vais l'accueillir avec un air béa, un large sourire encré sur mon visage, et un hochement de tête suivi d'un 'oui' débile en signe d'approbation ? Certes je me faisais tout un cinéma, mais à part dans la rue, j'étais bien loin de lle revoir derrière ma porte à me 'supplier' de bien vouloir accepter, car après tout s'il insiste, c'est bien parce qu'il me désirait pour la cause qu'il a à défendre non ? Et à cette idée, cela me donnait un petit sentiment de supériorité, et dans certains cas ce n'était pas déplaisant. Alors oui, j'étais peut-être de mauvaise humeur, mais c'est comme un gène héréditaire chez moi, je suis peut-être porteuse du daltonisme aussi, c'est peut-être hors sujet, mais je suis vraiment persuadé que mon caractère de cochon est écrit directement dedans. Et rien n'y changera, je resterais toujours, arrogante, vulgaire, dans mon monte, fière, et chieuse. La seule personne qui a pu me faire penser que j'étais quelqu'un d'autre, s'est lâchement envolé, ce qui m'avait vraiment brisé pendant un certain temps, mais la Skye qu'il pensait réelle, celle qui ne portait pas de masque, je pense désormais qu'elle n'existe pas, qu'elle n'a jamais existé et qu'elle n'existera plus. Il faut si faire, je suis bel est bien comme ça.

« Je suppose que j'aurais besoin d'un long monologue pour vous convaincre. Alors un verre ne serait pas de refus. » Sa suppositon n'était pas inexacte, surtout qu'il m'avait, encore une fois, assez exaspéré pour que je sois encore plus de mauvaise humeur après cette journée. Je n'étais pas des plus ravie à l'idée de le servir, mais bon, en tant que bonne hôtesse, il se faut bien de devoir accomplir des tâches, même si elles nous rebutent. J'allais donc vers la cuisine, et servi un verre à Clyde du premier breuvage qui me tombait sous la main, ne connaissant pas vraiment ses goûts, soit ce qui restait de mon jus vitaminé aux fruits que je venais de commencer peu avant son arrivée, certes ce n'était pas très distingué, mais à quoi bon faire un effort. Je me re-servais un verre dans la foulée, avant de rejoindre de Clyde, qui ne cessait de passer au rayon X chaque recoin de mon studio pour en discerner une pointe de ma personnalité. Celui-ci était banal mais à mon image, tous les murs étaient blancs comme les plafonds, et le sol d'un vieux parquet ébène, les meubles en bois, quelques toiles d'artistes par-ci par là troqués, ou dénichées, des éléments de décoration primitive,... Sans oublier les longues suites de tissus, les patrons, qui traînaient dans les environs. Je lui tendais donc un verre est m'assise en face de lui, installé sur mon sofa. « Ma soeur bosse à Londres, elle est en charge de quelques créations pour Versace mais son inspiration est en berne. Il est convenu qu'elle se trouve un acolyte pour l'y aider, mais elle ne trouve visiblement personne. Je vous ai trouvée, vous. » C'était donc pour sa soeur, qu'il avait daigné faire le déplacement jusqu'ici, et encore, je vis à Manhattan, pour revoir une fille qui lui avait parût désagréable aux premiers abords, dois-je en être flatté ? J'essayais de m'imaginer sa soeur, pensant qu'elle allait peut-être me paraître aussi désagréable que lui, et ne m'attirer aucune sympathie, bien qu'il mettait la barre assez haut à ce niveau-là. Je le regardais tout en réfléchissant à sa proposition, essayant de peser le pour et le contre, tout en mettant de côté ses mauvais et mots et ses flatteries à mon égard. Mais dans une précipitation il continua. « Bref, c'est à prendre ou à laisser. Vous travaillerez ici bien sûr. Il vous suffira de partir à Londres pour la finalisation et le défilé. Rien de bien méchant. » Clyde ma rappelait tant Aaron, il avait tous les deux le don de m'exaspérer à un point, sauf que lui, ça semblait encore plus négatif qu'avec l'autre, avec lequel notre relation avait changé du tout au tout. Je détournais le regard dans un soupire, tout ce bousculais dans ma tête, d'un côté, je manquais cruellement d'argent et avec la fin de mon stage qui semblait quasi imminent, il me faudrait vraiment plus de contrats. Mais aussi, c'est peut-être mon égo qui en prendrai un coup, car je suis bien loin d'être une fille docile et j'ai horreur de recevoir des ordres. ll y a des jours où j'aimerais tout simplement ne pas être moi pour ravaler enfin, un bon coup ma fierté. Je reposais les yeux sur Clyde avant de lâcher désespérément : « Très bien, je suis convaincue, mais n'en soyez pas fière. Mais je pense que le plus simple, afin que je sois réellement sûre de mes choix, ça serait de m'entretenir avec votre soeur, par téléphone afin de bien connaître tous les termes du contrats, car de toute évidence... » J'avais bien envie de lui dire quelque chose qui allait m'échapper, mais au fond de moi je me retiens pour ne pas dire ce que je n'avais pas à dire. « Laissez tomber. »
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MessageSujet: Re: Devil wears Prada Devil wears Prada EmptyVen 8 Fév - 13:34


Elle m'insupportait. Je n'aurais su le préciser en quoi ni même trouver de fondement logique à ces sentiments négatifs, mais il me semblait bien que c'était tout le mépris qu'elle éprouvait envers ma personne qui agitait mes impressions et lui renvoyait sa propre condescendance dans le jeu des miroirs. En toute probabilité je devais véritablement aimer ma jeune soeur Jazzy – ne vous méprenez pas quant au prénom, ma cadette s'était tissée ce pseudo depuis ses huit ans, éprouvant une certaine répugnance pour son véritable nom de baptême. A croire que les jeux d'identité étaient naturels chez les Milon – pour ainsi me pointer chez la jeune blonde que j'exécrais le plus. Nous n'étions pas faits pour nous entendre et notre conversation se soldait par une tension palpable faite de méfiance et de lassitude, puisque l'un comme l'autre n'aspirions qu'à écourter l'instant. Mais soit, si elle n'appréciait pas mon côté ostentatoire je déplorais chez elle cette manie de juger la personne en un coup d'oeil. Intérieurement je me gaussais à l'idée que cette demoiselle pensait avoir affaire à un trader quand elle parlait à un braqueur de banque, néanmoins et en apparence je n'avais guère l'envie de rire. Seulement de partir au plus loin. « Très bien, je suis convaincue, mais n'en soyez pas fière.  » Un soupir s'échappa de mes lèvres comme elle corroborait mes soupçons : juger avant même de poser ses yeux sur l'habit du moine. Et tandis que je levais mon regard vers le plafond, je la laissai continuer sa diatribe sans l'interrompre ; au moins elle était d'accord, il ne restait plus qu'à la mettre en contact avec Jazzy. Un frisson parcourut mon échine face à cette perspective. Si je savais ma soeur vraiment discrète sur mes précieux secrets et profondément complice avec moi, je la connaissais aussi extrêmement bavarde et opportuniste : non pas qu'elle vendrait sur moi quelques anecdotes croustillantes au contraire, néanmoins je l'imaginais déjà demander à Skye quand serait notre prochain rencard, si je comptais bientôt lui offrir des fleurs, voire si j'avais tenté de passer à l'acte. Je soupçonnais en effet ma cadette de vouloir me caser avec une jeune fille qu'elle apprécierait, en dépit de mes opinions afin de garder une certaine mainmise sur ma vie amoureuse ; jalousie de petite soeur, sans nul doute. « ...ça serait de m'entretenir avec votre soeur, par téléphone... » Aucune autre issue donc. J'acquiesçais alors d'un signe de tête, approuvant ses dires – avais-je le choix, puisqu'elles devaient bien travailler ensemble – mais réticent. « ...afin de bien connaître tous les termes du contrats, car de toute évidence...  » La jeune femme s'arrêta, mais ce ne fut pas pour autant que je ne pus déduire sa réplique avortée. Serein malgré la tension ambiante, j'agrippai mon verre pour en boire une longue gorgée, signe que le départ était imminent. « Laissez tomber.  » « Car de toute évidence je suis un jeune con en qui vous n'avez pas confiance, je sais. » Un sourire léger s'imprima sur mes lèvres, témoin de ma légèreté face à cette réalité si crue. Inutile de forcer la demoiselle à m'apprécier, en avais-je seulement l'envie d'ailleurs. Car au vu de la tournure des choses et de son comportement, la connaître était bien la dernière chose que je désirais.

Taciturne, je sortis un crayon de ma poche pour mieux noter sur une de mes cartes de visite – à défaut de tout autre support, n'en déplaise à mademoiselle la grincheuse – le numéro de téléphone de ma jeune soeur avant de la tendre à Skye. « Elle s'appelle Jazzy. N'hésitez pas à l'appeler à tout moment de la journée, elle carbure au redbull. » Et la jeune blonde aurait tout le temps de s'en apercevoir une fois pendue au combiné avec ma cadette excessivement bavarde. « Je ne vous dérange pas plus longtemps. » soufflais-je avant de me lever et de tourner les talons, adressant un très bref regard à mon hôte.

A croire que la cohabitation, même pour quelques minutes, était ardue.

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MessageSujet: Re: Devil wears Prada Devil wears Prada EmptySam 6 Avr - 0:58

Peut-être bien que je jugeais trop rapidement la personne en face de moi. Et peut-être que c'était son cas aussi. Est-ce notre faute à tous les deux ? Dans tous les cas, la seule image qu'on avait l'un de l'autre, était si mauvaise qu'elle nous débectait de plus en plus à chaque instant. Ouais je le jugeais surement rapidement, après tout, dois-je vraiment le féliciter d'avoir réussi à bouger ses fesses jusqu'à mon humble chez moi, surement trop piètre pour sa personne, alors qu'il n'avait pas vraiment envie d'une réconciliation, mais qu'il venait de fournir un effort surhumain en s'amenant jusqu'ici pour me proposer de travailler avec sa petite soeur. Il devait l'aimer, comme quoi il avait peut-être un coeur, enfouit quelque part, là... dedans. J'espérais juste qu'en acceptant ce deal, enfin ce job, qui me sera plus que bénéfique surtout dans ma position actuelle, je 'allait pas tomber sur le parfait reflet de Clyde en face de moi, sinon, je pense, que j'allais lui raccrocher au nez. Oui, je suis peut-être une gamine de 20 ans avec un caractère de merde, mais ça, on ne pourra au grand jamais me le retirer ! Il s'agita, levant les yeux au ciel lorsque je lui adressais la parole. Bon dieu, aucun de nous ne savait réellement se tenir, c'était, vraiment au-delà de mes forces. J'espérais vraiment que sa soeur ne finisse pas par me taper autant sur les nerfs que son frangin, mais après tout, notre collaboration allait se faire essentiellement par téléphone, ou internet,... et je n'aurais peut-être pas à subir sa présence en face de moi, lui trouvant peut-être des airs de ressemblance avec le brun assis en face de moi. Mais, ayant au moins la mode en commun, et peut-être un peu plus le sens des ventes, je ne voulais pas m'imaginer trop de scénarios avant de me lancer. Mais, ça ferait toujours cette opportunité de plus, et qui sait, peut-être qu'elle aimera mon travail et qu'on s'entendra à merveille. Peut-être les trouverais-je si différents que je me demanderais s'ils sont du même monde. Grande question... « Car de toute évidence je suis un jeune con en qui vous n'avez pas confiance, je sais. » Je me reteins de pousser un énième soupire, car celui-ci allait surement paraître plus désagréable que jamais, et que c'était bientôt fini. E me contentais de lui lancer un sourire, très faux avant de répliquer. « Je n'ai jamais dit cela, et ne me fait e pas dire ce que je n'ai pas dit. » Lui aussi souriait, il avait vraiment une tête qui me donnait envie de le baffer, c'est comme cela avec certaines personnes, après je ne suis pas violente et je ne vois pas de raison apparente de le faire, c'est juste qu'il avait la bonne tête du mec insupportable. Il sortit une carte de visite, heureux presque débarrassé de tout cela, il griffonna un numéro tout en me disant satisfait: « Elle s'appelle Jazzy. N'hésitez pas à l'appeler à tout moment de la journée, elle carbure au redbull. » Puis sans même que j'ai eu le temps de dire le moindre mot, il se leva, avec une pointe de joie déconcertante, mais je n'étais pas plus mécontente. « Je ne vous dérange pas plus longtemps. » je me levais à mon tour, la tête basse, car comme les choses prenaient fin, ben je me sentais vraiment comme une gamine immature, et surtout, tout sauf professionnel, c'est ce qu'on me reproche de trop. Je le raccompagnais à la porte avant de lui tendre la main et de lui dire le plus sincèrement possible. « Oh Clyde, merci... »


Tu m'excuseras de cette merde :|
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Devil wears Prada

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