« Waw tu dois pas beaucoup t’éclater dans la vie ! » Il était vrai qu'Helen n'aimait pas particulièrement s'amuser. Elle préférait ses études, se disant qu'elle aurait bien le temps de s'amuser dans sa vie une fois ses études terminées. C'était sa philosophie et personne ne pourrait lui changer cette idée bien précise qu'elle s'était mise en tête. Face à ses paroles, elle réalisa à quel point sa vie devait être pleine d'ennui, comme venait de le souligner William. Il parlait du sexe en particulier mais même de manière générale, elle ne s'amusait pas à Poudlard, il s'agissait d'une école et en principe dans une école on est principalement là pour travailler. Son souffle devint court, elle luttait contre son angoisse d'avoir mal agit depuis le début, et ce n'était que maintenant qu'elle se rendait pleinement compte, vue d'un regard totalement différent et extérieur que sa vie était ennuyeuse et qu'elle n'avait rien à envier. « J'en ai bien l'impression. » Déclara-t-elle, détachée de la conversation plongée dans ses diverses pensées.

La discussion dériva sur sa virginité qui semblait passionner particulièrement William, vu que ce jeune homme avait dû voir un bon nombres de jeunes filles entre ses jambes alors qu'elle était totalement... intouchable ou presque, il brisait peu à peu sa petite coquille, elle l'avait laissé se glisser, s'extériorisant quelque peu. « Hum… Woéééé !!! » Déclara le jeune homme après avoir fait mine de réfléchir. Il semblait sympathique au fond, même si ses arrières pensées n'étaient pas des plus propres, il semblait bien se faire au défi. Il était certain que le Poufsouffle s'imaginait déjà Helen sous sa couette, entre ses jambes, bref à tous les endroits qu'il voulaient, pourtant la Gryffondor n'était pas de nature facile de partout. Mais, ils avaient discuté et il avait bien comprit qu'il ne fallait pas prendre la jeune femme avec des pincettes et qu'elle était très irritable et changeait d'humeur comme de chaussettes. C'était son esprit vif qui lui permettait de faire des choix rapidement dans toutes les circonstances et qui la tirait de bon nombre de situations gênantes ou autres ; elle anticipait aussi très bien. « Je vois... Génial. » Fit-elle à elle même, comme vexée de ses choix. Elle croisa les bras sur sa poitrine.

Au bout d'un certain temps, bavasser avec le Slayers lui semblait éternel, et elle décida de partir. De toute manière elle savait qu'il la suivrait, elle lui avait lancé un beau défi avec un gros lot à la clef alors pour un jeune homme obsédé par cela, il était clair qu'il allait tout faire pour obtenir ce qu'il désirait depuis le début. La brune se retourna et se mit à marcher aussi vite que lui pouvaient ses jambes tout en restant à une allure de marche néanmoins. Elle entendit le jeune homme marcher plus vite qu'elle, il était certain qu'il trottinait. Sans qu'elle ne puisse rien dire, elle sentit la pression d'une main sur son épaule et elle fut forcée d'être retournée. Ce n'est sans grande surprise qu'elle revit le visage de William mais seulement pour un bref instant car il se colla à elle en passant une main experte dans son dos et scella ses lèvres aux siennes. La Eastwood ferma les yeux pour profiter de ce cours instant de bonheur et se détacha du Poufsouffle. Ses yeux se plongèrent dans ceux de William et elle se mordilla la lèvre inférieure. « Pas mal Slayers, pas mal. » Commenta-t-elle avec un sourire malicieux. « Mais j'pense qu'il faut que t'ailles plus loin encore pour me mettre dans ton lit. Recommence... une autre fois ? » Proposa-t-elle. Et sur ce, elle partit encore plus vite qu'auparavant et s'engouffra dans son cours. Tout ce qu'elle voulait était que le jeune homme ne soit pas dans son cours mais ses espoirs furent de courte durée vu qu'il franchissait déjà le seuil de la porte...

« Si je vais plus loin c’est que tu sera déjà dans mon lit… » Espièglerie devait être son second prénom à ce William. Mais en aucun cas Helen n'avait dire que cela la gênait qu'il se la joue espiègle, au contraire elle adorait cela ! Être malicieux entrait dans les critères de son homme "parfait" enfin bien que cela soit tout à fait impossible, elle avait l'espoir qu'un preux chevalier un jour soit dévoué à elle. Bien sûr, il ne s'agissait pas du tout de William mais il fallait bien avouer que le jeune homme était particulièrement séduisant et que la Gryffondor devait user de tout son courage pour ne pas lui tomber dans les bras. Elle voulait lui prouver que toutes les jeunes filles ne tombaient pas comme dans son esprit, sous son charme immédiatement et que s'il désirait l'ajouter à ses conquêtes, il allait devoir user de son talent de séduiseur pour se faire. Dans tous les cas, la Eastwood savait qu'elle ne tiendrait pas longtemps face à ce professionnel de la séduction, surtout qu'il avait dû se mettre la moitié de son dortoir sous sa couette et faire partie de sa collection l'excitait tout autant qu'elle la répugnait. Elle ne voulait pas être classée comme les autres, comme un banal objet mais elle voulait rester dans l'esprit du Poufsouffle, et s'ils avaient l'audace d'avoir un rapport sexuel, elle tentera le tout pour le tout et tentera d'être la principal amante de ce jeune homme.

Helen avait misé sur la sortie en scène. Comme elle l'avait imaginé, il l'aurait suivi. Mais ce ne fût pas le cas, il avait dû renoncer finalement, son défi devait être trop dûr pour lui. La Gryffondor n'avait pas dit qu'elle jouait aussi, à un jeu dangereux certes, mais elle jouait et c'était amusant. Ce ne fût qu'une illusion, il ne s'agissait en effet pas de William qui était entré dans la salle à sa suite mais un Serpentard boutonneux. Légèrement déçue, elle s'assit et le cours passa. Elle ne l'écouta que d'une moitié d'oreille, elle se concentrait sur des tactiques de coincer le jeune homme. Enfin, le cours se termina et elle se rua dans la Grande Salle et s'assit à la table des Poufsouffle pour attendre William. « Comme on se retrouve... » Fit-elle lorsque le jeune homme se pointa. Elle mima le fait qu'elle était là par pur hasard. Helen se leva et se mit à la hauteur du Slayers. Puis, la jeune fille fit quelque chose dont elle n'aurait jamais pensé elle même en être capable. Elle passa sa main droite derrière la nuque du jeune homme et se rapprocha de lui avant de venir déposer à nouveau ses lèvres contre celles du jeune homme. Bien sûr cette action se passa rapidement, et le jeune homme ne pu se libérer avant qu'elle ne goûte ses lèvres, pour sa seconde fois de la journée.

Helen était une personne très faible, bien que sa maison en prouve le contraire. Elle se laissait facilement marcher sur les pieds et elle ne comprenait toujours pas pourquoi sa maison de prédilection était Gryffondor. Enfin, le Choixpeau devait avoir sa propre bonne raison qui ne sautait pas vraiment aux yeux de la jeune fille. Bref, peut-être qu'elle se trouvait dans cette maison à cause de ses excellentes notes ? Mais la réussite est plutôt chez Serdaigle, non ? Mais après tout, qu'importe, elle ne pouvait pas changer de maison en cours de route, sinon tout le monde l'aurait fait en même temps qu'elle. Il fallait qu'elle se montre courageuse, peut-être qu'elle honnorerait ses couleurs si ce Choixpeau avait fait le bon choix pour soin cas.

"Et tu es..." L'ignora-t-il. Réellement, William était un grand mystère pour elle, il n'agissait pas du tout comme tous les autres garçons, trop naïfs de tomber devant une paire ed beaux yeux, il devait être tellement demandé que le jeune homme devait faire des sélections, et Helen avait dû être éliminée il y a à peine quelques minutes. Mais bon, elle désirait tenter sa chance tout de même, elle n'y arrivait pas réellement pour le moment, mais avecun peu de persévérence. Peut-être qu'elle n'avait rien à faire, mais William fit quelque chose qui, encore une fois, la surprit à noueau. En effet, le jeune Poufsouffle se leva et se dirigea vers la table des Serpentards avant d'embrasser à pleine bouche une certaine Narcisse, qu'elle connaissait certainement d'un cours commun. Cela surprit Helen, mais pas tant que ça, elle savait qu'il alait lancer une parade comme cela.

Il revint vers la rouge et or, un sourire aux lèvres. « Alors ? Pas trop frustré ? » Elle aurait pu assassiner la Serpentarde, mais elle se contenta de hausser les épaules, indifférente. Elle voulait lui prouver qu'elle n'était pas faible, comme elle se l'entendait dire. « C’est dommage parce que les hypocrite je les évite. » En premier lieu, elle cru qu'il parlait de la jeune femme qu'il venait d'embrasser. Mais il ne semblait pas la regarder mais appuyait un regard insistant que Helen, et elle comprit qu'il parlait d'elle. Elle ? Hypocrite ? Ce qu'il ne fallait pas entendre. « Tu es une hypocrite ! Tu affirme sans honte que tu ne t’amuse pas assez dans ta vie et lorsque je t’offre une occasion de le faire… tu refuse ! C’est hypocrite ! » S'exclama-t-il. Helen voulu s'enfoncer aussi loin que possible sous terre, il n'avait pas crié très fort, mais la table de Poufouffle avait entendu leur débat sur les hypocrites. Si elle avait été elle même, elle aurait pleuré. Mais elle désirait changer. « Peut-être, mais je change. » Se défendit-elle. Sa justification n'était pas terrible. « Je m'y prends très mal. » Lui avoua-t-elle enfin, détournant des yeux, laissant alors ses épaules s'affaisser.

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