Oksana avait donné rendez-vous dans un lieu très touristique à sa nièce. Elle avait décidé de jouer à la touriste un peu, c'était ce qu'elle était après tout, et donner rendez-vous à l'endroit le plus connu de New York était... intéressant, elle avait pris sa fille avec elle évidemment et lui donnait la main pour ne pas la perdre dans la foule de touriste avec leur appareil photo, la petite serrait nerveusement sa main, aimant peu être autant entourée par des gens. La petite lui lançait des regards inquiets et Oksana lui caressait la main pour la rassurer. Elle devait vraiment être nerveuse pour demander un soutient de sa part, Lubya la détestait depuis le début quoi. Une fois devant la statue, Oksana plaça la petite sur un banc pour qu'elle voit mieux la chose et en profita pour remettre l'écharpe et le bonnet de l'enfant en place pour ne pas qu'elle attrape froid, pour sa part, Oksana portait juste une veste en jean, il faisait doux pour elle, pour une russe, un temps pareil était frais, elle avait eu l'habitude à plus de froid dans sa vie.

Finalement, Oksana vit arriver sa nièce et eut un petit sourire en coin en l'apercevant. Elle la laissa s'approcher avant de se mettre à parler en russe, sa langue lui manquait chaque jour un peu plus. « Добрый день » puis en voyant le regard interrogateur de sa fille, Oksana retourna à l'anglais, la petite avait beau ne pas l'aimer et refuser de lui adresser le moindre mot, il était clair qu'elle n'aimait pas ne pas comprendre ce qu'elle disait. Oksana lui pinça alors la joue et la petite lui frappa violemment la main pour la repousser, faisant rire la jeune femme en même temps. « Tu étais déjà venue avant ? Elle est plus petite que ce que je ne l'imaginais » rigola alors la brune avant d'embrasser sa nièce sur la joue. Beaucoup de gens leur trouvait un air de famille, c'était vrai qu'il était plus... voyant chez elles deux que chez d'autres, beaucoup pensaient qu'Oksana était la petite soeur d'Irina, ça la faisait toujours rire que personne ne devine tout de suite sa place dans leur famille. « On marche un peu ? Je voulais te parler. » annonça plus sérieusement Oksana avant de lever la main pour que l'esclave qu'elle avait reçu à son anniversaire sorte de sa cachette, il prit aussi tôt la petite pour s'en occuper. La conversation qu'elle voulait avoir avec Irina était privée.

Irina n’était pas venue à New-York pour faire du tourisme. Loin de là. Elle était là juste parce que ses frères lui avaient demandés d’y être et qu’elle n’avait rien trouvé à redire contre ça. Elle regrettait d’ailleurs tellement d’être ici, il n’y avait rien dans cette ville qui lui plaisait, elle voulait juste être ailleurs. Mais elle prenait son mal en patience et elle était très patiente, c’était quelque chose qu’il fallait au moins lui reconnaître. Aujourd’hui, et pour la première fois qu’elle avait mis les pieds dans cette ville, la jeune femme allait se rendre dans un endroit touristique de la ville. Pas parce qu’elle en avait envie mais juste parce qu’Oksana lui avait donné rendez-vous à la statue de la liberté. Sa tante n’aurait vraiment pas pu choisir pire endroit d’ailleurs. A la minute même où Irina approcha de l’endroit, elle sut pourquoi c’était le genre de lieu qu’elle évitait soigneusement. Il y avait vraiment trop de monde ici : des gens qui marchaient sans faire attention où ils allaient (et aux pieds sur lesquels ils marchaient), qui poussaient les autres et qui ressemblaient un peu à un troupeau d’éléphant. Elle détestait vraiment tout ces gens.

Irina ne mit pas bien longtemps avant de repérer Oksana qui était là avec sa fille. « Добрый день » Irina répondit simplement par un signe de tête. Entendre parler russe lui faisait néanmoins encore plus regretter d’être là. « Tu étais déjà venue avant ? Elle est plus petite que ce que je ne l'imaginais » Oksana l’embrassa alors sur la joue. « Non j’étais jamais venue avant. » En même temps, elle ne voyait pas bien ce qu’elle aurait pu venir faire là. « Mais ouais sûrement. En tout cas, elle est autant dénuée de charme que je me l’imaginais. » Elle n’avait pas l’air mieux de plus près c’était un fait en tout cas. La brune se demandait ce que les gens lui trouvaient. Enfin c’était un symbole soit, mais en dehors de ça hein ? Sûrement rien du tout. « On marche un peu ? Je voulais te parler. » Irina hocha vaguement la tête tandis que l’esclave d’Oksana venait récupérer sa fille. Les deux jeunes femmes commencèrent à marcher un peu et Irina fusilla du regard une ou deux personnes qui s’approchaient un peu trop près d’elle à son goût. « Alors ? De quoi tu veux me parler ? » demanda-t-elle finalement. Elle était patiente, mais pas trop non plus.

« Non j’étais jamais venue avant. » Oksana hocha la tête, elle comprenait, c'était si... décevant et sans intérêt, l'architecture russe était plus grandiose aux yeux de la jeune femme. « Mais ouais sûrement. En tout cas, elle est autant dénuée de charme que je me l’imaginais. » Oksana haussa les épaules avant de passer sa main dans les cheveux. Elle tendit alors la main vers la statue avant de serrer le poing, elle aimerait tellement la détruire d'un geste, enlever ce symbole d'espoir pour les américains, ces amoureux des Hamburger... « Cela n'empêche... qu'on se doit de jouer aux touristes. » annonça alors Oksana avant de se diriger vers un stand, elle acheta une pomme d'amour. Elle pointa alors un point à droite derrière un arbre, un flic en civil les observait « On est surveillé depuis qu'on est arrivé à New York, c'est parfois discret, parfois moins, on est sous couverture, tous... on leur fait peur, de simples adolescents. » rigola-t-elle sans aucune honte, ça la faisait tellement rire tout ça, mais quelque part, elle savait qu'ils n'avaient pas tord. Avec désintérêt, Oksana donna son bien à la petite et elle la confia à son esclave, ils s'éloignèrent tendit qu'elles se mettaient à marcher tranquillement parmi la foule de passant, entourées de paysans, l'endroit parfait pour discuter tout en étant sûr de ne pas être écouté. « Alors ? De quoi tu veux me parler ? » Oksana pencha la tête sur le côté avant de sourire. « Je n'aime pas trop savoir que tu es les yeux et les oreilles de tes frères... cela dit... tu es la Mikhailov la moins surveillée ici, la police n'a pas encore fait le lien entre toi et nous... il se pourrait que ton dossier ait disparu, comme par magie » sourit de façon fière Oksana, elle avait réussi à infiltrer la police et elle avait su s'assurer qu'Irina soit... loin des yeux de la police, jusqu'à présent néanmoins... « Et de ce fait, j'aurais un service à te demander. » ajouta-t-elle simplement. « Enfin, service que tu ne peux pas refuser évidemment. » cru-t-elle bon de rajouter avant de se passer la main dans les cheveux, elle tourna alors son visage vers le policier et lui fit un signe de loin avant de lui envoyer un baiser. A ce moment-là, un de ses hommes égorgea le policier en toute impunité, le corps allait disparaitre à présent, elle n'avait jamais aimé qu'on surveille ses faits et gestes, elle le vivait mal.

« Cela n'empêche... qu'on se doit de jouer aux touristes. » Irina haussa les épaules. C’était bien ce qu’elles faisaient là, non ? Même si elle n’en était pas encore rendu à s’extasier devant cette statue immonde qui n’aurait vraiment pas du être là. Oksana se dirigea ensuite vers un stand et acheta une pomme d’amour avant de lui montrer quelque chose ou plutôt quelqu’un non loin de là. « On est surveillé depuis qu'on est arrivé à New York, c'est parfois discret, parfois moins, on est sous couverture, tous... on leur fait peur, de simples adolescents. » Au moins, ils avaient la sagesse d’avoir peur même si ça ne changerait trop rien au final. « Les pauvres petits. » C’était sûrement pire pour eux au final d’avoir la mauvaise idée de surveiller. Ils auraient tellement mieux fais de fermer les yeux.

Finalement, Oksana se débarrassa de la petite en la confiant à son esclave et annonça qu’elle devait parler à Irina. Elles se mirent alors à marcher un peu avant qu’Irina ne demande ce dont sa tant voulait lui parler. « Je n'aime pas trop savoir que tu es les yeux et les oreilles de tes frères... cela dit... tu es la Mikhailov la moins surveillée ici, la police n'a pas encore fait le lien entre toi et nous... il se pourrait que ton dossier ait disparu, comme par magie » Irina se mit à sourire. « La magie a du bon parfois. » dit-elle en secouant la tête. Soit, ça ne l’avançait pas encore beaucoup sur ce qu’Oksana voulait tout ça. « Et de ce fait, j'aurais un service à te demander. » Oui, Irina avait pu se douter qu’elle avait quelque chose à lui demander vu l’entrée en matière qu’elle venait de faire. « Enfin, service que tu ne peux pas refuser évidemment. » Evidemment. Irina ne savait même pas pourquoi elle précisait en fait. Irina n’aurait pas eu la bêtise de lui refuser dans tous les cas. La dernière chose dont elle avait envie ici, c’était de se mettre Oksana à dos. Oksana qui, d’ailleurs, choisit ce moment-là pour faire tuer le policier. « Joli. » commenta vaguement Irina pas très intéressée par ça. « Alors, quel est ce service que je n’ai pas le droit de refuser de te rendre ? » demanda-t-elle finalement reportant son attention sur ce qui l’intéressait vraiment.

Oksana détestait qu'on la surveille, elle détestait de savoir qu'on l'observait de loin, au moins en Russie, personne ne prenait ce risque, en Amérique c'était différent, elle ne pouvait pas non plus faire tuer tous les policiers qui les suivaient, mais bon, dès qu'elle avait l'occasion, elle en tuait un ou deux, les faisant succomber de façon discrète mais aussi dans ses foules, en général, elle leur enlevait leur argent, pour faire croire à un moindre délit. Pour l'instant ça marchait, elle n'avait pas besoin de plus. « Les pauvres petits. » la fausse compassion n'était pas son fort à elle. Ni à sa nièce visiblement. « Они любят смерть » répondit alors Oksana tout en rigolant. ça l'amusait grandement de les tuer sans qu'on ne puisse l'accuser elle ou son clan.

Elles se mirent alors à marcher dans la foule, c'était plus facile d'être entourée de gens, la cohue faisait que personne n'entendait avec clarté leur propos, et c'était tout ce qui comptait pour la jeune russe. Elle lui fit savoir que le dossier d'Irina avait disparu du commissariat. Comme par magie. « La magie a du bon parfois. » Oksana pouffa de rire. « L'argent aussi » ajouta-t-elle avec amusement. ça, le pouvoir et le fait d'être Pakhan et d'avoir des paysans à sa solde. A la vie ou la mort, et ses hommes le savaient, ils étaient conscients de sa cruauté et la craignaient. Pour l'instant, c'était ce qui comptait, faire savoir à ses hommes qu'elle était la Chef. Par la suite, elle allait les faire l'aimer, se battre et se sacrifier pour elle, par devoir, par amour, pour n'importe qu'elle autre raison dérisoire. Enfin, pour l'instant, Oksana avait un service à demander à Irina, et c'était tout ce qui comptait pour elle. « Alors, quel est ce service que je n’ai pas le droit de refuser de te rendre ? » « Les italiens m'ont envoyés ça il y a deux jours. » finit-elle par dire en lui tendant un petit sac où reposait un doigt d'un de ses hommes. Elle ne l'avait plus revu depuis la mission, il était sans doute mort, elle s'en fichait de sa vie, mais ça l'ennuyait fortement qu'on se moque autant de son autorité. Elle l'acceptait même très mal. « Je ne supporte aucun affront, et j'aimerais que tu t'infiltres pour moi dans la mafia italienne, je veux tout savoir sur les clans, je veux savoir qui baisent qui, qui a peur de qui, qui est l'enfant de qui, qui est le bâtard de qui, je veux avoir assez d'informations pour que je puisse porter un coup qui fait mal à ces bâtards d'italiens ! » cracha-t-elle avec mépris le regard noir, elle avait confiée cette mission à un incapable qui était mort désormais, en la confiant à une de sa famille, elle savait qu'ils s'en sortiraient mieux. Du moins elle l'espérait, ça l'ennuierait un peu qu'Irina meure.

« Они любят смерть » Irina se mit à rire. Sans aucun doute. Ou pas. « Je pense qu’il sont juste stupide. Mais oui, aussi peut-être. » Ca stupide ils l’étaient, ça ne faisait aucun doute. Parce qu’ils sous-estimaient vraiment Oksana ainsi que toutes les membres de leur famille s’ils croyaient pouvoir arriver à quoique ce soit avec des méthodes aussi grossières. Personne n’était assez stupide pour se laisser avoir aussi facilement. Personne sauf peut-être Karina mais Karina n’y connaissait vraiment rien et Irina ne la considérait pas comme un membre de sa famille de toute manière. Genre, encore moins que tous les autres.

Irina finit quand même par demandé à Oksana la raison de sa présence ici. Non pas qu’elle est quelque chose contre le tourisme mais si en fait un peu quand même. Sa tante l’informa alors du fait que son dossier avec comme par magie disparut du commissariat. Ah heureusement qu’il y avait la magie, elle avait du bon quand même. « L'argent aussi » Irina eut un petit sourire. Oui, surtout l’argent en fait. « Evidemment, ça va de soi. » Il était dingue de voir comme il était simple d’obtenir ce qu’on voulait des gens en leur sortant quelques billets. Les gens étaient définitivement facile à acheter mais comme c’était arrangeant la plupart du temps. Enfin soit, Oksana ajouta qu’elle avait un service à demander à Irina et crut bon d’ajouter qu’elle était obligée de lu rendre. Comme si Irina pouvait vraiment être assez folle pour dire non à Oksana. Néanmoins, elle trouvait que sa tante mettait trop de temps pour en arriver au but et dut lui demander quel service exactement celle-ci voulait qu’elle lui rende. « Les italiens m'ont envoyés ça il y a deux jours. » La jeune femme lui tendit un petit sac et Irina regarda ce qu’il y avait à l’intérieur. Un doigt. Il ne fallait pas vraiment s’attendre à autre chose venant des italiens du reste. La jeune femme referma le sac et leva à nouveau les yeux vers Oksana, attendant que sa tante poursuive. « Je ne supporte aucun affront, et j'aimerais que tu t'infiltres pour moi dans la mafia italienne, je veux tout savoir sur les clans, je veux savoir qui baisent qui, qui a peur de qui, qui est l'enfant de qui, qui est le bâtard de qui, je veux avoir assez d'informations pour que je puisse porter un coup qui fait mal à ces bâtards d'italiens ! » Irina garda le silence un moment puis pencha la tête. « Rien que ça. » commenta-t-elle légèrement ironique. Ce n’était pas grand-chose, de la rigolade. Ou pas, mais comme refuser n’était pas une option. Irina releva les yeux vers sa tante. « D’accord, tu peux compter sur moi. » lâcha-t-elle finalement.

« Je pense qu’il sont juste stupide. Mais oui, aussi peut-être. » Oksana secoua légèrement la tête avant qu'un sourire ne se dessine sur les lèvres, un sourire froid, un sourire qu'elle n'offrait que quand quelque chose l'énervait profondément. « Ils n'ont pas peur des Mikhailov ces américains, c'est tout » et c'était ce qui l'agaçait, cette couverture d'étudiante classique l'ennuyait royalement, elle avait juste envie d'être auprès de ses soeurs à apprendre ce qu'elles avaient à lui transmettre, elle avait envie d'être auprès de sa jeune filleule pour lui apprendre à se battre encore mieux —sa filleule était à ses yeux la seule réussite d'Aleksei— cet endroit entouré de gens qu'elle ne portait pas spécialement dans son coeur mettait ses nerfs à rude épreuve. Mais elle devait être patiente et faire ses preuves, parce qu'elle savait le sort que lui réservait son très cher frère si elle abandonnait ou montrait une quelconque faiblesse.

M'enfin, ce n'était pas pour ça qu'Oksana avait convoqué Irina, elle devait lui parler seule à seule. La jeune russe avoua à sa nièce qu'elle était la Mikhailov la plus libre de ses mouvements pour l'instant, le fait est qu'Irina n'avait pas encore été rattaché au clan Mikhailov, Oksana s'en était assurée en donnant suffisamment d'argent. « Evidemment, ça va de soi. » la jeune russe eut un petit sourire, elle n'était pas la plus influente des Mikhailov, elle ne se faisait pas d'illusion sur la chose, mais elle était l'héritière de Nadia et Helina la soutenait à 200%, elle avait amassé plus que la plupart des autres qui devaient se contenter de l'argent que voulait bien leur passer Sergueï, elle était une des plus indépendante et n'allait pas s'en plaindre, loin de là. Elle finit tout de même par expliquer la mission qu'incombait désormais à Irina. « Rien que ça. » Oksana lui lança un regard neutre. « Tu préfères que je la confie à un autre ? » demanda simplement Oksana son regard vert/bleu subitement très froid et impénétrable. « D’accord, tu peux compter sur moi. » la brune émit un petit rire moqueur avant de prendre le visage de sa nièce en coupe. « Ne me déçois pas, fais preuve de plus de subtilité que tes frères » lâcha-t-elle avec ironie avant de s'éloigner de quelques pas de sa nièce. « J'ai confiance en toi » lâcha-t-elle alors d'une voix dure. « Ne me fais pas regretter mon choix » parce qu'elle savait que si ça échouait et ça revenait aux oreilles de son frère... elle ne donnait pas cher de sa tête et l'air de rien, elle tenait tout de même à sa vie ! Elle n'avait pas survécu si longtemps pour tomber maintenant. C'était impensable.

« Ils n'ont pas peur des Mikhailov ces américains, c'est tout » Oh oui, ça Irina avait très vite pu le comprendre. Ca l’agaçait vraiment parfois, souvent même. Elle n’aimait pas être vue comme la première personne venue, elle valait mieux que tous les habitants de cette ville réunit (rien que ça). « Ca viendra. » répondit-elle en haussant les épaules. S’ils n’étaient pas si stupides qu’ils en avaient l’air en fait. Enfin soit, passé ce très intéressant sujet de conversation, Irina en vint à ce qui l’intéressait vraiment, ce qu’elle faisait là. Parce qu’elle connaissait suffisamment Oksana pour savoir que celle-ci n’avait pas voulu la voir juste pour qu’elles puissent faire du tourisme. Celle-ci prit bien son temps pour en venir aux faits mais elle y arriva quand même et évoqua le fait qu’elle voulait qu’Irina s’infiltre dans la mafia italienne. Well, rien que ça. Ca allait être une vraie partie de plaisir. « Tu préfères que je la confie à un autre ? » Irina leva la tête vers Oksana et soutint son regard. « Non, c’est bon. » Elle était tout à fait en mesure de faire ça. Sûrement plus capable de le faire que n’importe qui d’autre d’ailleurs. Elle ajouta donc à l’attention d’Oksana que celle-ci pouvait compter sur elle. « Ne me déçois pas, fais preuve de plus de subtilité que tes frères » Irina lui lança un regard agacé. Evidemment qu’elle pouvait faire preuve de plus de subtilités que ses frères. En même temps, qui ne l’aurait pas pu ? C’était à la portée de bien des gens ça. « Je ne suis pas comme mes frères. Je vaux bien mieux qu’eux. » lâcha-t-elle alors froidement. Sauf quand elle suivait leur plan et faisait ce qu’il lui demandait. Dans ce cas là, en général, ça craignait et ça ne se passait pas bien. C’est pour ça qu’elle avait cessé de les écouter maintenant et que la seule chose qu’elle se laissait dicter à présent était sa présence ici. En tout cas, elle détestait être comparée à eux de cette manière là. « J'ai confiance en toi. Ne me fais pas regretter mon choix » Irina secoua la tête. « Tu ne le regretteras pas. Je serai parfaite. » Comme souvent, en toute modestie. Elle ferait ce qu’Oksana lui avait demandé et bien.

« Ca viendra. » Oksana regarda au loin un instant, le regard perdu dans le vague, son regard fixa quelques secondes la statue de la liberté et elle pencha la tête en arrière quelques secondes avant de passer sa main devant ses yeux pour observer le ciel quelques secondes. « Seulement si on arrive à faire nos preuves » et il était bien là tout le problème, on les prenait pour des bouffons ou des enfants, s'ils n'avaient pas leur nom de famille, on leur rirait au nez. Mais Oksana prenait sa mission très au sérieux, plus que tous les autres, sans doute parce que sa mort était plus probable. On l'avait mis en première ligne en espérant qu'elle crève, mais elle n'allait certainement pas rendre la mission facile.

Enfin, aujourd'hui, Oksana avait besoin de sa nièce Irina pour une mission qu'elle jugeait importante. L'infiltration chez les italiens. Irina était plus... séductrice que toutes les autres Mikhailov, entre Karina qui risquait de se faire tuer par sa naïveté après avoir dit bonjour et Elizaveta qui ressemblait à une Barbie psychopathe, aucune des deux n'avaient un quelconque sex appeal aux yeux d'Oksana, et elle-même n'était pas douée avec les hommes. On ne leur avait pas appris à être douces et dociles. Irina non plus, mais elle était clairement la plus jolie des quatre Mikhailov. Et elle était la seule à ne pas être encore reliée aux autres. Mais sa nièce se montra si réticente qu'Oksana proposa de confier la mission à un autre. « Non, c’est bon. » Irina affirma vouloir faire la mission, qu'on pouvait compter sur elle. « Je ne suis pas comme mes frères. Je vaux bien mieux qu’eux. » la russe eut un petit sourire en coin en entendant sa nièce lui répondre. « La digne descendante de mon défunt frère » finit par dire Oksana en toute indifférence, elle n'avait jamais aimé Andrei, tout comme Aleksei ou Sergueï, elle avait toujours méprisé ses frères, mais Andrei un peu moins que les deux autres, sans doute parce qu'il avait été plus préparé pour avoir la famille entre ses mains. « Tu ne le regretteras pas. Je serai parfaite. » la brune haussa un sourcil avant de faire un clin d'oeil complice à sa nièce. « Tu es amusante mais tu sais... j'ai vraiment besoin d'en savoir un maximum sur les européens, et j'ai besoin que les descendants de Sergueï ne soient pas au courant tout de suite... je dois évaluer à quel point ils sont les chiens de mon frère. » lança-t-elle sans tourner autour du pot, elle ne faisait pas confiance à son frère, il voulait sa tête, mais Irina ne devait pas beaucoup l'aimer non plus, il avait tué son père après tout. Pour les autres... Oksana avait le sentiment d'être observé par les chiens de son frère... c'est sans doute pour ça qu'elle avait été heureuse de voir Irina arriver parmi eux.

Les deux jeunes femmes en étaient à discuter du fait que les New-Yorkais n’avaient pas encore peur d’eux. Irina, pour sa part, était certaine que ça ne saurait tarder mais sa tante semblait avoir quelques réticences à ce sujet. « Seulement si nous arrivons à faire nos preuves. » Irina la regarda un moment avant de hausser les épaules. « Certes. » lui accorda-t-elle simplement. « Ce sera chose faite, même si tu n’es pas aidée pour ça ma pauvre. » Il n’y avait qu’à voir qui elle avait avec elle. Irina, pour sa part, se moquait pas mal de tout ça. Elle n’avait rien à prouver à personne puisqu’elle n’était même pas censé être là en fait.

Irina put ensuite apprendre ce qu’Oksana attendait d’elle. Elle voulait lui confier une mission et pas n’importe laquelle : elle voulait qu’Irina s’infiltre au près des italiens. Ni plus, ni moins. Irina n’accepta pas avec grande joie. Tant qu’à faire, elle aurait bien voulu quelque chose d’un peu plus simple. Mais soit, elle ne voulait surtout pas qu’Oksana pense qu’elle ne pouvait pas avoir confiance en elle. Irina pouvait très bien faire et, comme elle le précisa ensuite (elle détestait devoir préciser ça, ça aurait dut être évident pour tout le monde), elle ferait preuve de plus de subtilité que ses frères parce qu’elle valait bien mieux qu’eux. « La digne descendante de mon défunt frère. » Un sourire satisfait se dessina sur les lèvres de la jeune femme avant qu’elle ne penche simplement la tête. Irina fit ensuite parfaite qu’elle serait parfaite dans sa mission. Ce n’était pas difficile, elle était toujours parfaite même si tout le monde ne voulait pas le lui reconnaître. « Tu es amusante mais tu sais… j’ai vraiment besoin d’en savoir un maximum sur les européens, et j’ai besoin que les descendants de Sergueï ne soient pas au courant tout de suite… je dois évaluer à quel point ils sont les chiens de mon frère. » Irina laissa échappe un petit rire sans joie. Oksana aussi était très amusante, c’était fou. « Oh oui et tu as beaucoup à craindre parce que je passe tellement de temps avec les descendants de Sergueï » lâcha-t-elle d’abord plus que moqueuse. Elle reprit ensuite un air plus sérieux et fronça les sourcils. « Aucun risque que je leur parle. Moins je les vois, mieux je me porte de toute manière. » Parce qu’elle ne les aimait pas et que c’était plutôt réciproque alors. « Tu n’as pas à t’inquiéter à ce propos. »

Oksana avait toujours cette image d'elle avec des fusils braqués sur sa tempe. Parfois, elle se réveillait en sueur avec cette image-là en tête. Il n'était pas difficile d'imaginer ceux qui tenaient la gachette. En général, c'était ses frères. Sergueï voulait sa tête. Aleksandreï elle ne savait pas, mais elle se méfiait tout de même de lui. Elle devait vraiment faire ses preuves, elle n'avait pas d'autres choix, elle tenait à sa tête. « Certes. Ce sera chose faite, même si tu n’es pas aidée pour ça ma pauvre. » elle haussa les épaules. « ça aurait pu être pire. ça aurait pu être tes frères... » souffla-t-elle de façon honnête. Ce qui était intéressant ici, c'était que chacun acceptait et connaissait son rang. Tous sans exception. Si les deux crétins/babouins/aliénés avaient fait partie de la troupe, ils auraient toujours remis en cause son autorité. Elle espérait qu'ils allaient bientôt mourir, c'était tout ce qu'ils méritaient !

Toutefois, Oksana n'était pas là pour parler de tout ça, elle avait une mission de la plus haute importance à confier à sa nièce : infiltrer les italiens. C'était risqué et important. C'était complexe aussi, mais Irina était la plus jolie, elle allait pouvoir charmer, amadouer. Elle pouvait être docile quand elle le souhaitait. Elle était son atout, et Oksana n'allait pas hésiter à la faire infiltrer le plus tôt possible. Cela dit, la russe dut s'assurer qu'Irina n'irait rien dire aux autres Mikhailov. « Oh oui et tu as beaucoup à craindre parce que je passe tellement de temps avec les descendants de Sergueï » elle pouffa de rire avant de sortit un briquet de sa poche, elle s'amusa à l'allumer puis l'éteindre plusieurs fois d'affilés. « Au moment où j'aurais 100% confiance en une personne de cette famille, il est certain qu'on m'attaquera dans le dos » car il était clair que faire confiance à un Mikhailov, c'était comme signer son arrêt de mort en recevant un coup en traitre. « Aucun risque que je leur parle. Moins je les vois, mieux je me porte de toute manière. Tu n’as pas à t’inquiéter à ce propos. » « Je sais, c'est aussi pour ça que je te demande à toi. Tes rapports devront m'être transmis oralement, pas d'écrit, pas de contact avec les autres. Tu me parles à moi first et j'estimerais l'importance des informations, si je suis de bonne humeur, je partagerais avec les autres » décréta la jeune femme avec un ennui certain. Le manque d'action commençait à lui peser sur le moral. « Je te préviens tout de suite, il y a de tout chez les italiens... donc sois prudente » la conseilla finalement Oksana avec gravité.

« Ca aurait pu être pire. ça aurait pu être tes frères... » Oksana marquait un point sur ce coup. « Ca c'est certain. » lui accorda Irina avec un petit sourire. Elle n'était pas totalement aveugle non plus. Elle reconnaissait volontiers à quel point ses frères étaient des crétins qui ne savaient pas se servir de leur cerveau et encore moins écouter les ordres qu'on leur donnait. A vrai dire, Irina était à peu près certaine que sans elle, ils étaient incapables de faire quoique ce soit. Mais ils avaient tenus à l'envoyer là alors bon. « T'es très chanceuse finalement. » ajouta-t-elle ironique.

Oksana alla lui dire ensuite ce qu'elle attendait d'elle. A savoir, qu'elle infiltre les italiens. La russe accepta bien sûr parce que ce n'était pas vraiment un choix qui s'offrait à elle. Sa tante voulut ensuite s'assurer qu'elle n'allait rien dire aux autres membres de leur famille. Ceux à qui Irina ne parlait jamais et évitait le plus possible car elle était presque sûre qu'ils avaient tous envie de la tuer (elle avait envie de faire la même chose quand elle les voyait du reste, et même quand elle ne les voyait pas forcément). Elle répondit donc à l'autre d'un ton très ironique qui fit rire Oksana. « Au moment où j'aurais 100% confiance en une personne de cette famille, il est certain qu'on m'attaquera dans le dos » Un petit sourire se dessina sur le lèvres d'Irina. C'était leur famille en même temps. Il en avait toujours été ainsi et il en serait toujours ainsi. Soit, la jeune femme l'informa quand même de ce qu'il en était vraiment, à savoir qu'elle ne courait vraiment aucun risque de la voir leur parler de quoique ce soit. « Je sais, c'est aussi pour ça que je te demande à toi. Tes rapports devront m'être transmis oralement, pas d'écrit, pas de contact avec les autres. Tu me parles à moi first et j'estimerais l'importance des informations, si je suis de bonne humeur, je partagerais avec les autres » La brune jaugea sa tante du regard pendant plusieurs secondes avant d'hausser les épaules. « Comme tu voudras. » répondit-elle alors. Ce n'était certainement pas un problème pour Irina. « Je te préviens tout de suite, il y a de tout chez les italiens... donc sois prudente » Oksana avait dit sur un ton grave mais Irina s'efforça de garder un air désinvolte. « Mais oui, je le serai. » Elle l'était toujours. Enfin, à part à quelques exceptions près, mais elle avait tiré profit de ses erreurs.