Le mois de juin, il en va sans dire, est le plus agréable de l'année. Je me souviens encore de l'année dernière, à me moquer des étudiants en train de réviser leurs examens... Si j'avais su, ô si j'avais su, je me serais tu. Car en ce merveilleux mois de juin 2013, qui c'est qui se retrouve à devoir réviser ses cours elle aussi ? C'est Billy... Et avec une cousine totalement folle, c'est pas une mince affaire de réviser... Dix-neuf heures moins vingt. Je rentrais tranquillement chez moi, montant rapidement les marches. Tiens, un voisin a mis sa musique à fond... quelle impolitesse !! Il ne pense pas aux pauvres étudiants qui doivent réviser ? Eh, mais je le connais cet air... J’accélérai dans mon ascension des marches. Sora to jimen kiiro ni somete ♫ Mais oui, ce n'est pas Vocaloid ? Yellow Trick. April me l'avait fait écoutée hier. D'ailleurs, ce n'est-ce pas elle qui chante à tue-tête comme... comme quoi ? Comme une folle, une échappée d'asile, une malade ; ce qu'elle est, tout compte fait. Une fois arrivée à mon étage, je mis mes mains sur mes oreilles. Faudrait vraiment que je songe à lui montrer comment maîtriser le volume de la chaîne hi-fi... J'ouvris la porte. En guise d'accueil, cette folle m'aspergai le visage de je ne sais quoi. La seule chose dont je suis sûre, c'est que ça piquait... elle me priss mon sac des mains, en continuant à chanter. A hurler, plutôt... oui, c'est bien Yellow Trick. Elle est bien cette chanson, je n'aime pas vraiment Vocaloid, mais la traduction est plutôt bien. Dedans, Rin et Len veulent repeindre en jaune le monde entier... d'ailleurs, maintenant que j'y pense... April m'attrape les bras et me traîne jusqu'à je ne sais où avant de me pousser. Bruit d'éclaboussures... elle m'a jetée dans un liquide là, je me trompe ? « April !! Qu'est-ce que t'as encore fait ? » Je n'ose pas ouvrir les yeux, de peur de découvrir quelque chose que j'aurais préféré ne pas voir. Avec April, je m'attends à tout, au meilleur comme au pire... Ma mère a un caractère assez particulier. J'en ai hérité au moins en partie, mais April, malgré le fait qu'il s'agisse de sa tante, en a quand même hérité totalement ! Pauvre de moi. J'ai comme l'impression que mon heure a sonnée...
Sujet: Re: april&billy ◄ yellow trick. Mar 25 Juin - 23:48
Ft. April & Billy ◀ Yellow Trick
♫
Le mois de juin... Le soleil carbure, les gens partent, les glaces arrivent... Tout le monde est heureux. Tout le monde, sauf Billy. Elle révise pour ses examens et, conséquence, traine une humeur de chien où qu'elle aille. Heureusement, je me suis trouvé une vocation, un chemin à arpenter, une glace à manger... JE VAIS TOUT REPEINDRE EN JAUNE ! L'idée m'est venue hier soir, je faisais écouter la chanson Yellow Trick à Billy. Elle aimait bien : j'ai vu ça comme un signe. Le lendemain matin, à peine était-elle partie que je parcourais tout New York en compagnie de Mister Marshmallow à la recherche du jaune le plus mignon. Il était huit heure quand j'achetai une trentaine de pots d'un jeune soleil des plus splendide ! Mister Marshmallow avait beau me répéter que Billy hurlerait une fois de plus, je ne pouvait m'empêcher de poursuivre mon objectif. En rentrant, j'enfilai une salopette en jean par dessus un t-shirt du même jaune que la peinture. Je mis Yellow Trick en fond sonore et commençai à accomplir mon noir dessein. Toute la journée je peins l'appartement. Dans la soirée, je mis en place le piège pour Billy. Une énorme bassine remplie de jaune était installée en face de la porte d'entrée, je tenais un petit pulvérisateur et je chantais à tue-tête afin de l'obliger à monter les escaliers plus rapidement. À six heures, quarante et un minutes et vingt-sept secondes, Billy franchissait le seuil de l'appartement. Le reste se déroula conformément à ce que j'avais prévue. Je lui pris son sac, la plongeait de la tête aux pieds dans la peinture et repeins son sac à mains. Tout était désormais jaune ( même les culottes de Billy ). Fidèle à elle-même, elle se mit à hurler. «April !! Qu'est-ce que t'as encore fait ?» Comment ça "encore" ? Je lui essayai les yeux afin qu'elle contemple mon chef-d'œuvre. «Alors ? Alors ?»
Je sais pas pourquoi, mais j'ai comme l'impression que je devrai commencer à m'inquiéter. Et puis, dans quoi est-ce qu'elle m'avait poussée cette folle ? Franchement, ce n'est pas étonnant que ma mère s'entendait à merveille avec April. Elles sont toutes les deux aussi... spéciales ? Je ne dirais pas que ma mère est folle, elle aime bien plaisanter et s'amuser, c'est tout. April, elle, en revanche... Tout à coup, je sentis quelque chose passer sur mes yeux. Un chiffon mouillée ou quelque chose de ce genre. Je me frottai les yeux avant de les ouvrir prudemment, redoutant le pire. « Alors ? Alors ? »... Jaune. Yellow. Yellow Trick. Oh mon Dieu. Mes murs. Mon canapé. Mon parquet. Je me relevai prudemment puis me retournai. Non mais, ce n'est pas possible !! Elle m'a quand même pas balancée dans une bassine de peinture ? Mon jean... « J'y crois pas. j'hallucine. Non mais t"es malade ma pauvre April ! Malade, folle, échappée d'asile, schizo, bonne à enfermer, tout ce que tu veux, là ! Et t'as vu l'état de mon jean ? C'est Ian qui me l'a offert ! », grognai-je. Elle le savait sûrement et du coup devait savoir que j'y tenais. Oh non... qu'a-t-elle pu repeindre à part mon salon ? Pas le pull que Ian m'a prêté j'espère... si t'as osé le repeindre, je te tue April. « Dis moi, ma chère cousine... as-tu repeint mon pull blanc ? », prévins-je. Je m'approchai, attrapai l'une des bretelles de sa salopette et la secouai. « T'as pas intérêt à répondre oui. » Une minute là... ça voudrait dire qu'elle est allée dans d'autres pièces avec sa peinture... mais qu'ai-je bien pu faire pour devoir vivre avec une telle cousine ? Il faudrait vraiment que je songe à annoncer à April que je vais finir par la laisser vivre sa vie seule pour retourner avec Ian... [/color]
« J'y crois pas. j'hallucine. Non mais t'es malade ma pauvre April ! Malade, folle, échappée d'asile, schizo, bonne à enfermer, tout ce que tu veux, là ! Et t'as vu l'état de mon jean ? C'est Ian qui me l'a offert ! » Merveilleux ! Elle regardait, horrifiée, mon exploit avec une tête... Oh oui ! Une de ces têtes ! Malade, malade... elle y va un peu fort là, j'ai juste repeins l'appartement en jaune, ainsi que le mobilier et les affaires par la même occasion. Folle ? Moi ? Niark niark. «Comment tu sais pour la schi...» Non, elle ne sait pas. Chut ! Ne pas le dire, ne pas terminer cette phrase, elle n'a rien entendu, ok ? Elle n'a rien entendu ! De toute façon, elle n'entends jamais rien. Je lui ai bien dis ce matin de ne pas mettre ce jean là pour aller travailler. Je sais que c'est Ian qui lui a offert, mais... Elle me grogne dessus comme si elle croyait que je le lui ai bousillé par pur plaisir, juste pour la faire souffrir. Elle me connaît si mal. « Dis moi, ma chère cousine... as-tu repeint mon pull blanc ? » Ma chère cousine ? Mais oui, vas-y, parle-moi gentiment maintenant que tu as quelque chose à me demander. Je devrai répondre "oui" juste pour lui faire les pieds. Elle m'attrape par les bretelles de ma salopette et me secoue. « T'as pas intérêt à répondre oui. » Elle me croit vraiment si méchante ? «Non. Non je ne l'ai pas repeins. Je sais que c'est Ian qui te l'a donné, tu crois vraiment que je serai capable d'une telle chose ? Sinon, t'as vu ? Il est beau ton appartement, hein ? J'ai même peins tes culottes ! Je n'ai pas touché aux objets auxquelles tu tiens, si c'est ce que tu veux savoir.» J'aurai dû écouter Mister Marshmallow. Ou alors, j'aurai peut-être dû habituer Billy à l'idée de refaire son appartement ? Mais quand même, elle aurait pu se douter que si j'y fais écouter une chanson pareille, des idées pourraient me venir. Elle sait bien que si l'envie me prend de tout repeindre, je vais tout repeindre. C'est comme avec les pâtisserie. Si d'un coup j'ai envie d'un dorayaki, je vais parcourir tout New York pour avoir mon dorayaki. Si je ne le trouve pas, je prends un billet d'avion, et hop ! J'achète ma pâtisserie directement au Japon. On m'a déjà dit que c'était un comportement excessif, mais si je n'ai même plus le droit de dépenser tout l'argent que je cache en Inde, en Suisse, aux Caraïbes et au Japon, alors où va le monde ?
Elle l'autre folle, elle regardait son exploit émerveillée. Exploit, exploit, mon oeil ! Quoique, exploit, non, c'était le mot, the mot ! Repeindre en jaune tous les meubles d'un salon en si peu de temps, c'est un exploit ! En une seule après-midi. J'avais cours à partir de treize heures trente, et était partie vers midi, ayant découvert un restaurant autrichien à tester le plus tôt possible. D'ailleurs, je n'ai pas regretté de l'avoir tenté ce midi. j'avais tellement manger que je m'endormais en cours à cause de ma digestion. Je venais de balancer à ma cousine ma liste d'insultes 'spéciale April', lorsqu'elle commença une phrase, sans la terminer. « Hein ? Qu'est-ce que tu racontes encore ? » Vraiment, elle peut pas finir ses phrases ? Si elle ne veut pas les finir, elle a qu'à pas les commencer ! Paniquant pour le pull blanc de Ian, je l'attrapai par les bretelles de sa salopette et la secouai en lui demandant ce qu'elle en avait fait. « Non. Non je ne l'ai pas repeins. Je sais que c'est Ian qui te l'a donné, tu crois vraiment que je serai capable d'une telle chose ? Sinon, t'as vu ? Il est beau ton appartement, hein ? J'ai même peins tes culottes ! Je n'ai pas touché aux objets auxquelles tu tiens, si c'est ce que tu veux savoir. » Je la lâchai comme je le fais avec mon sac à main, c'est à dire un peu comme une chaussette sale. D'un geste lassé et exténué, automatique. Ce qu'elle dit me surpris. Oui, je la crois capable d'une telle chose, parce que justement, depuis toujours, son passe-temps favori est bien de ma gâcher la vie... Quand je pense à la réaction que j'ai eue quand nous nous sommes retrouvées. Elle m'avait bien eue. Comme si qu'elle serait partie de cette façon, en me laissant Mister Marshmallow par dessus le marché ! Elle m'avait prise par les sentiments. J'avais tant besoin de quelqu'un à mes côtés à ce moment-là, passant mon temps à me maudire de la réaction que j'avais eue ce soir d'août, quand j'ai appris que c'était Edouard qui était mort, que j'avais limite supplié April de rester à mes côtés. Je dois bien avouer que depuis, mon quotidien est toujours... réjouissant. Mais s'il n'y avait pas eu April, en ce moment, je serais avec Ian et non pas cette rousse complètement malade et son lapin en peluche qu'elle traîne avec elle d'une açon ridicule... elle a eu vingt-et-un ans le premier mai, merde alors ! « Il ne me l'a pas donné mais prêté, c'est pas la même chose ! Si tu l'avais repeint, c'est toi qui lui aurais expliquer. Autre chose à me dire ? », interrogeai-je en la regardant d'un air... blasé.
Accueil 
